Carnet de voyage

Pouilles : Bari, la vallée d'Itria et bien plus

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4 jours inoubliables dans les Pouilles. Mon voyage en 2017 dans le Salento m'a tellement plu que j'ai voulu retourner dans cette fabuleuse région du sud de l'Italie pour en explorer la partie nord.
Du 8 au 13 octobre 2018
6 jours
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La région des Pouilles est assez peu connue des français, elle correspond au talon de la botte Italienne, elle est assez vaste, bordée par la mer Adriatique d'un côté et la mer Ionienne de l'autre. Ses eaux sont cristallines des deux côtés, les plages paradisiaques, la nourriture excellente, les gens chaleureux et l'architecture juste superbe, bref pour moi cela ressemble un peu au paradis.

Ayant passé une semaine l'année dernière à visiter le Salento (la pointe du talon), j'ai décidé d'y retourner pour visiter la partie plus au nord : Bari, la tera di Bari, la Vallée d'Itria et Matera en Basilicate.

Avant de partir, j'ai lu méticuleusement mon guide et préparé un parcours de ce qui me semblait essentiel à voir, n'ayant réservé que 5 nuits sur place, j'ai dû faire certains choix.


A mon arrivée à Bari vers 22h, la plus grande ville de la région, je vais chercher la voiture de location que j'avais réservée à l'avance sur Internet. Il y a environ une dizaine de personnes devant l'agence de location ce qui me donne un avant goût de la taille de la ville de Bari, très agitée.

Je trouve le Nicolaus hôtel assez facilement avec mon GPS mais j'évite un accident, je me dis alors que les italiens sont les pires conducteurs d'Europe, pas de doute là-dessus^^

Après quelques frayeurs sur la route, j'arrive dans un hôtel assez luxueux, j'ai une suite junior. Le restaurant de l'hôtel est fermé à 23h mais par chance, il y a plusieurs restaurants autour de l'hôtel ouverts même après minuit.

Ma suite junior au Nicolaus
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Au petit-déjeuner, je profite du buffet très varié que propose le Nicolaus hôtel. J'ai beaucoup aimé leurs jus de fruits fraîchement pressés, les pancakes tout chauds, les fromages frais italiens et le must : des sushis ! Oui, vous avez bien lu, des sushis au petit-déjeuner ! Le personnel est au petit soin avec ses clients.

Ma priorité aujourd'hui est de visiter Polignano a Mare, à environ 30 minutes en voiture au sud de Bari. J'ai vu tellement de photos et rêvé de cet endroit avec ses maisons perchées à flanc de falaises calcaires, j'ai hâte de découvrir cet endroit. J'arrive vers 10h30, il n'y a pas encore beaucoup de monde pour se garer mais à mon départ vers 12h cela semble plus compliqué. Je vous conseille d'arriver assez tôt si vous voulez visiter Polignano tranquillement. Je me promène dans la vieille ville, il y a des petites boutiques de souvenirs et de vêtements, très jolis, j'adore le style italien. Je longe la côte, il y a des balcons entre les maisons pour admirer la vue sur la mer, c'est juste magnifique.

La vue des terrasses. A droite, les escaliers des maison de Polignano ornés d'inscriptions.

Je traverse ensuite le Ponte Lama Monachile pour arriver sur la petite plage de l'anse de Polignano, très célèbre, située entre les falaises. Il n'y a pas beaucoup de monde sur la plage comme nous sommes hors saison et pratiquement personne ne se baigne.

Pour finir, je vais prendre quelques photos sur les rochers qui surplombent cette petite plage puis je décide de continuer ma route pour aller déjeuner à Monopoli.

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Monopoli n'est qu'à 9 km de Polignano. En arrivant, je cherche un lieu pour me restaurer, je fais confiance à mon guide le lonely planet qui conseille le restaurant Il Guazzetto. Il n'y a pas beaucoup de monde dans le restaurant, je profite de toute l'attention des serveurs, le personnel est très sympathique et me conseille dans le choix de mon plat. Je commande un plat de pâtes aux fruits de mer, super bon, le guide avait raison😀. Contrairement aux italiens qui ont l'habitude de manger plusieurs plats, je me contente d'un seul plat et me demande comment ils font pour manger autant ^^

Après déjeuner, je continue ma visite de la vieille ville qui me surprend par sa beauté. Qu'il est agréable de se promener autour du port de Monopoli ! A tous les croisements, je ne peux résister à l'envie de prendre toutes ces ruelles blanches en photo.

La promenade autour du port est très agréable 

Je n'ai pas beaucoup de temps à passer dans cette magnifique région et tellement de choses à voir, je continue sans hésiter ma route en direction d'Ostuni.

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Après une demi-heure de route, j'aperçois la città Bianca, elle est exactement comme décrite dans mon livre, "telle un diadème blanc sur sa colline". On se rend compte de la beauté de cette ville avant même d'y entrer, c'est stupéfiant. Comme dans beaucoup de villes des Pouilles, le but de la visite est de se perdre dans le centre historique, on peut monter ses petites ruelles blanches et avoir une vue imprenable sur la plaine qui mène à Bari. Après toutes ces promenades, j'ai besoin d'une pause, je m'arrête prendre un cocktail au bar Lounge Pausa café sur une très jolie place, le personnel est très sympathique. Le soir, je trouve un restaurant assez simple près de la plage à proximité de la ville puis je retourne au Nicolaus hotêl à Bari où je dormirai tout le long de mon séjour.

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Connaissez-vous les trulli ? Ces petites maisons au toit conique qui ressemblent à des maisons de lutins tout droit sorties d'un dessin animé. Plus sérieusement, ces maisonnettes sont inscrites au patrimoine mondiale de l'Unesco depuis 1996 et on dit qu'au moyen âge, on pouvait déplacer ces habitations et ainsi éviter de payer des taxes sur la terre. Je n'ai pas eu l'occasion de dormir dans un trullo mais j'espère pouvoir vivre cette expérience un jour.

Des symboles mystérieux sont peints sur les toits de ces maisonnettes ce qui ajoute un côté mystique au lieu

Il faut d'abord se rendre au belvédère pour avoir une vue imprenable sur tous ces toits de pierres grises puis visiter les différents Rione (quartiers).

Bien que nous soyons début octobre, j'ai trouvé cet endroit un peu trop touristique à mon goût. Il est conseillé d'arriver tôt à Alberobello pour profiter au mieux de la visite de la vieille ville. Etant un peu allergique à la foule, je continue ma route vers Locorontodo.

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Locorontodo est plus tranquille qu'Alberobello. Son nom, un peu étrange signifie littéralement "lieux rond" car cette ville fut construite sur un plan circulaire en haut d'une colline. Je fais un tour du parc de la Villa Communale pour admirer la vue sur la vallée des trullis, puis j'explore la vieille ville.

Je continue ensuite ma route vers Cisternino qui a un très joli centre historique, je suis un peu enrhumée et fatiguée alors je décide de me détendre en buvant un mojito à la terrasse d'un café.

à gauche la vue à Locorontodo sur la vallée des trulli et à droite Cisternino 

J'ai envie de "farniente" aujourd'hui, alors je pars à la recherche d'une plage, malheureusement il y a du vent et il fait trop frais pour se baigner, j'ai quand même vu des touristes se jeter à l'eau !! Sans doute des nordistes.

Enfin, je trouve un bar à cocktail du coté de Torre Canne et je commande un délicieux mojito passion. Oui, j'ai développé une passion pour les mojitos, pendant ce voyage, le rhum, c'est très bon pour lutter contre le rhume.

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Aujourd'hui, je suis plus en forme et d'attaque pour parcourir la soixantaine de kilomètres qui me sépare de Matera. Classée au patrimoine mondiale de l'Unesco pour ses habituations troglodytes, Matera est l'une des plus anciennes villes du monde, ici les hommes vivent en harmonie avec la pierre depuis des milliers d'années, pas étonnant que Matera ait-été choisie pour être Capitale de la culture 2019.

C'est vrai qu'on peut sentir le poids de l'histoire quand on se promène dans les ruelles de la vieille ville, celle-ci est facilement accessible par la ville nouvelle.

Mais avant de visiter les sassi et si vous êtes en voiture, je vous conseille de vous arrêter faire une pause photo sur le belvédère du plateau de la Murgia. Ce lieu est assez impressionnant, avec d'un côté une vue sur les gorges calcaires appelées Gravine formées par le fleuve du même nom et de l'autre une vue panoramique sur la ville de Matera et ses habitations troglodytes.

Une fois, a Matera, il faut visiter le sasso Barisano et le sasso Caveoso puis déambuler dans les ruelles pavées. Je n'ai pas eu la chance de visiter le sasso Caveoso car un tournage était en cours à ce moment-là. Je conseille aussi la visite des belles églises de Matera.

Après avoir dégusté une excellente foccacia sur les marches de Matera, je reprends la route en direction de Bari. Je m'arrête sur le chemin à Altamura pour voir sa cathédrale mais comme d'habitude, c'est l'heure de la sieste et je ne peux pas la visiter. Et oui, la plupart des monuments sont fermés le midi jusqu'au moins 16h en Italie pour cause de sieste.

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Bari est vraiment une grosse ville, cela ne m’attire pas beaucoup mais le serveur sympathique de l'hôtel m'a conseillé de la visiter, alors comme c'est mon dernier jour dans les Pouilles, je suis son conseil et m'aventure au centre de cette métropole. Vers 10h, il est déjà difficile de trouver une place de parking au centre ville de Bari, heureusement que j'ai choisi la plus petite catégorie de voiture pour me faufiler partout.

J'explore Bari Vecchia, où des étals de fruits frais et des étendoirs garnis de linge embaument les ruelles. La Basilique San Nicola est impressionnante avec son plafond doré et ses ornements de portes. Il est agréable de se promener le long de la mer à Bari, sur le Lugomare, on peut y croiser de jeunes écoliers qui se retrouvent entre les cours et des pêcheurs frappant le calamar au sol pour l'attendrir.

Quand je veux repartir, j'ai quelques difficultés à retrouver ma voiture dans ce dédale de rues mais une fois retrouvée, je prends la direction du Castel Del Monte.

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Le Castel del Monte est perdu au milieu de nulle part dans la campagne apulienne, il se trouve sur une colline entourée de vignes et d'oliviers qui rappelle fortement le paysage du Salento. Ce château hexagonal est très mystérieux, on ne sait pas exactement pourquoi Frederico II le fit construire. L'hypothèse la plus plausible est qu'il s'agissait d'une université où il aurait pu rencontrer les savants du monde entier.

Un lieu vraiment mystique et ésotérique  

J'ai trouvé la visite du Castel del Monte très intéressante, on peut se promener à l'intérieur du château et y admirer quelques œuvres d'art locales. Ce monument détonne par rapport au reste des édifices de style baroque ou normand qu'on a l'habitude de voir dans cette région. Je crois que le prix de la visite s'élevait à 15 euros, ce qui m'a semblé un peu excessif auquel il faut ajouter le prix du parking (5 euros) et de celui du bus qui monte au Castel.

Après la visite du château et tiraillée par la faim, je me dirige vers la cafétéria se trouvant sur le parking, malheureusement un groupe de touristes allemands met un temps infini à se servir. La patience n'étant pas ma principale qualité, je décide de partir en direction de Trani et de manger une pizza sur la route.

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La première chose qu'il est conseillé de faire à Trani est d'aller visiter la cathédrale, très imposante par sa taille plus élevée que la plupart des cathédrales des Pouilles, on peut visiter sa crypte souterraine San Nicolas qui abrite les reliques de San Nicola le Pèlerin. Après la visite de la cathédrale, je longe le port pour aller me promener au parc de la Villa Communale, véritable jardin sur la mer qui donne une vue imprenable sur le port. Après la découverte de la ville et son magnifique port, je me repose quelques instants avec un mojito (oui encore un...) tout en admirant le soleil d'automne décliner sur ce superbe port.

Quand je longe le port pour rejoindre ma voiture, les pêcheurs ont installé leurs étals et essaient de me vendre du poisson. Je refuse poliment n'ayant pas de cuisine dans ma suite junior pour le préparer mais j’apprécie le côté typique de cette ville.

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Globalement, ce deuxième séjour dans les Pouilles m'a encore beaucoup plus, j'aurais voulu visiter plus de choses mais j'ai manqué un peu de temps. J'ai noté une forte différence entre le Salento très rural et le nord de la région plus citadine.

J'ai fait plusieurs rencontres pendant mon séjour, je trouve les italiens très gentils et chaleureux. Etant une femme voyageant seule, il n'y a pas un moment où je ne me suis pas sentie en sécurité pendant mon séjour et les italiens ont toujours été bienveillants avec moi.

Le personnel du Nicolaus hôtel a été au petit soin avec moi, spécialement le dernier jour où j'ai essayé de payer un PV au tabacco. La réceptionniste m'a prêté sa carte avec son numéro fiscal pour me permette de régler ma dette. Seulement, je n'ai jamais trouvé le Tabacco en question et attention quand vous traversez une rue à Bari, parfois les voitures ne s'arrêtent pas pour vous laisser passer au passage piéton. Concernant mon logement, j'ai trouvé l'hôtel trop classe et ma chambre trop impersonnelle à mon goût, la prochaine fois, j'irai dormir dans un trullo humide, je m'y sentirai plus à l'aise ^^

J'ai réservé mon séjour sur vente privée via perfect stay qui propose à chaque fois de beaux séjours. J'ai voyagé avec Alitalia qui est un peu l'équivalent d'Air France en Italie, je conseille fortement cette compagnie aérienne, je n'ai rencontré aucun retard sur les quatre vols empruntés et j'ai voyagé très confortablement.

Sans hésiter, je peux dire que je reviendrai dans les Pouilles, je souhaiterais maintenant visiter la péninsule du Gargano (l'éperon de la botte italienne), c'est vraiment une région riche en culture et très authentique, je conseillerais à n'importe qui d'aller la visiter, les paysages y sont aussi époustouflants.