Après Luang Prabang, Vang Vieng était une étape incontournable sur ma route. En quelques mots, Vang Vieng est un village réputé pour l'ensemble des activités que l'on peut y faire : escalade, randonnée, baignades dans les lagons, kayak ... Le tout au milieu de la nature et des pics karstiques (oui oui, ceux-là ça commence à faire un bail qu'ils ornent au quotidien mon horizon). Je savais que j'allais rester 4/5 jours sur Vang Vieng, c'est la raison pour laquelle j'ai opté pour le plan d'attaque traditionnel : chercher un endroit où je suis logé et nourri en échange de quelques heures de travail afin de pouvoir dépenser plus dans les activités. En arrivant j'ai donc fait le tour de différents bars et hostels jusqu'à trouver la planque recherchée. Le Chill Out Hostel a accepté de m'héberger et me nourrir pendant que j'étais à l'accueil/bar de l'établissement en début de soirée. Encore une fois, un travail harassant m'attendait : je servais les clients durant l'happy hour.
A Vang Vieng, j'ai passé pas mal de temps avec un trio d'Israéliens (Marva, Eitam et Alon) que j'avais rencontré à Mong Ngoi et revu à Luang Prabang. Je revoyais souvent les mêmes têtes d'étape en étape car les backpackers suivent des itinéraires assez proches les uns des autres. Ces Israéliens étaient une excellente compagnie, d'autant plus que je ne connaissais que très peu leur pays. Cela m'a donc permis d'apprendre énormément sur Israel et sur la situation géopolitique actuelle. Ca faisait d'excellents sujets de conversion pour l'apéro autour de quelques bières. Les groupes d'Israéliens étant très connectés les uns aux autres, je me suis souvent retrouvé seul comme un pélo au milieu d'une dizaine d'Israéliens. Ça m'a permis d'apprendre énormément et en bonus je sais maintenant compter jusqu'à 10 en hébreux ! (ce qui est, vous le reconnaitrez, particulièrement utile dans la vie de tous les jours !).
Question activités, avec un groupe de backpackers rencontrés à mon hostel, nous avons loué des vélos une journée afin d'aller se baigner dans différents lagons. Comme il faisait très chaud, l'eau fraiche des lagons était aussi appréciable qu'une sieste après un bon repas. On s'y laisse aller sans problème afin de se remettre des journées éprouvantes passées. Car oui, voyager est éprouvant ! J'ai besoin de repos, vivement les vacances ... Même les moines venaient faire trempette.
Un autre jour, nous sommes allés faire du Tubing avec les Israéliens. Le principe est simple : on descend une rivière assis comme des grosses feignasses dans une bouée en s'arrêtant aux différents bars le long de la rivière pour se poser tranquillement, jouer au bière-pong ou au beach volley. Encore une activité hautement culturelle et particulièrement fatiguante, qui permet de se laisser porter (ou flotter en l’occurrence) en profitant de la nature et des paysages. On peut aussi apprécier un spectacle unique en son genre : les sud-coréens en train de faire du kayak. Vang Vieng est une destination prisée par les jeunes sud-coréens qui en profitent pour s'initier au kayak, car ça n'existe pas en Corée du Sud. C'est simple : ils font N'IM-POR-TE QUOI ! C'est hilarant de les voir se débrouiller comme des manches avec leur pagaie. Ils ne gèrent rien du tout et le kayak est en free style complet. Heureusement pour eux qu'il n'y a que très peu de courant ... On voulait faire du "kayak stop" en s'accrochant avec nos bouées pour aller plus vite, mais ça les faisait paniquer ... dans 20 cm d'eau ...
Pour finir, de nombreux jeunes voyageurs passant par Vang Vieng, le village est rapidement devenu une place de choix au Laos pour faire la fête. Il y a donc de nombreux bars super sympas et des boites ouvertes jusque très tard (ce qui est rare au Laos !). Le problème c'est surtout la musique qui passe ... Je crois que l'apogée fut atteint avec un remix foireux de Justin Bieber sur lequel les coréens se déchaînaient avec passion. Pendant ce temps, on les regardait ... avec dépit ... en espérant très fort que la prochaine musique ne soit pas du Ed Sheeran. A Vang Vieng, iI y a même un space bar, dont le propriétaire n'est d'autre que le chef de la police. Le Laos : pays où on ne cessera jamais d'être surpris par le niveau de corruption (que personne ne prend d'ailleurs la peine de cacher).