Travail et visites
Du 17 septembre au 8 octobre 2018
22 jours
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Malgré les coqui frogs (vous irez voir sur internet le volume sonore de ces petites bêtes), nous passons de bonnes nuits dans notre logement et sommes prêts à travailler pour Christopher, notre hôte workaway.

Notre super cabane 

La journée commence toujours par nourrir les poules et les canards. Quentin nourrit les poussins et Marie les grands ! Un poussin est prêt à être mangé en 2 mois et demi donc en 2 semaines ils sont passés de trop mignons à « agressifs » au moment du repas !

La mini grenouille et les grands poussins 

Ensuite, cela dépend des besoins et c’est ça qui est intéressant car on fait pas mal de choses différentes et Christopher est toujours dans le coin pour apporter des explications sur des tonnes de sujets, et c’est vraiment sympa ! Il nous laisse aussi nous servir en noix de coco, fruits de la passion etc et ça c'est chouette !

L’activité commerciale se résume principalement aux orchidées que l’on rempote ou que l’on prépare (nettoyer, enlever les mauvaises herbes, les tuteuriser) lorsqu’elles sont prêtes à être livrées à Porto Rico et au reste des États Unis.

Marie rempote - Cette orchidée sent le chocolat ! 

Ensuite, il faut entretenir toute l’exploitation. On a donc participé à construire et peindre l’extension de la terrasse de son bureau, tondu une partie de l’immense terrain, ramassé les cerises de café, décortiqué des noix de macadamia et joué avec Lola son chien ( oui oui ça compte dans le travail ).

Plein de choses qu’on a peu l’habitude de voir et faire chez nous..!

Noix de macadamia 
On ramasse les cerises des caféiers puis on les passe dans la dépulpes
Marie adoooooore tondre la pelouse et Quentin adooooooore trouver des oeufs de gecko 

On travaille tous les jours de la semaine de 7h30 jusqu’à 11h30 avec une petite pause au milieu de la matinée. Lors du déjeuner, on mange généralement des sandwichs avec des légumes (carottes, avocats, tomates, salades etc..) du fromage, et de la viande (dont du cochon sauvage attrapé et préparé par lui même).

Les après midi et les weekend sont donc libres, et de temps en temps Christopher nous prête son van pour aller explorer les alentours.

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Nous découvrons la vie locale, absolument pas touristique car ici il fait chaud (28-30 degrés) mais il pleut beaucoup surtout la nuit (+ de 3000mm par an). C’est d’ailleurs très étrange d’entendre la pluie à une dizaine de mètres et ne pas l’avoir au dessus de notre tête !

Contrairement à la Californie, ici tout est vert, l’air est vraiment très humide !

Le soleil se lève et se couche assez tôt (6h-18h), les locaux (et donc nous) mangent à 18h...on se retrouve couchés parfois à 19h30 !!

Jenna, une autre volontaire de la ferme qui connaît bien le coin, nous fait découvrir une petite plage de sable et rochers noirs volcaniques au pied de falaises. Nous sommes surpris par la noirceur du sable, bien plus noir que lors de notre voyage au Guatemala.

Il faut savoir que la ville de Pahoa dans laquelle nous sommes est réputée comme ville Hippie. Et nous l’observons bien en arrivant à cette plage nommée Kehena black sand beach : des gens à poil d’autres qui fument leur petard, d’autres qui font leur yoga, certains meme cumulent..!

Kehena Black sand beach 

Pahoa est situé à 6miles d’un cratère secondaire du fameux volcan Kilauea en activité pendant plusieurs mois. Celui-ci s’étant éteint il y a 3 semaines environ, Christopher nous indique une route à prendre pour voir une des dernières coulées de lave. Après avoir roulé quelques kilomètres au milieu d’une jungle tropicale, nous ne pouvons pas continuer la route puisqu’un mur de lave ayant recouvert la route et l’ensemble du village derrière nous fait face. C’est impressionnant ! Une dizaine de mètres de hauteur que nous escaladons, la roche est encore chaude et très coupant , et une fois en haut la lave s’étend à perte de vue !

Plusieurs routes sont encore fermées dans le coin, nous avons d’ailleurs essayé de faire Lava Tree, mais ce n’était pas possible.

Vue d'en bas et d'en haut 

Le marché nocturne « Uncle Robert » auquel Jenna et Christopher nous ont emmenés nous plonge encore plus dans la vie locale. Nous dégustons un Laulau, viande enrobée dans une salade locale qui a goût d’epinard, et des nachos excellents ! Jenna nous fait goûter une boisson servie dans un verre à shooter et qui semblait être un bon jus de fruits ! C’est lorsqu’elle fait le décompte 1,2,3 qu’on comprend.. C’est un shooter aux piments... Il faudra 30min à Marie pour s’en remettre !

L’ambiance est très bonne malgré la pluie, les locaux se mettent à danser pour accompagner le groupe de musiciens. Nous contemplons une danse traditionnelle hawaïenne, pas de noix de coco, pas de jupe à froufrous, juste des locaux et ça fait plaisir !

Ce marché se situe sur une coulée de lave qui a recouvert l’océan il y a 26ans. Voilà pourquoi Big Island continue toujours de grandir !

Le marché dans lequel nous avons mangé un Laulau 

Dernière visite plutôt express d’ailleurs puisqu’il s’agit d’un tunnel de lave se situant au fond du terrain du voisin de Christopher. Ces tunnels sont créés par une coulée de lave qui se durcit à la surface en se refroidissant mais qui laisse la lave s’écouler à l’intérieur. Celui-ci mesure des dizaines de miles et se termine dans l’océan mais nous faisons seulement quelques pas puisque bien que prévenus, nous tombons sur des os d’humains !! Il semblerait que dans les croyances hawaïennes, l’esprit reste dans les os après la mort et posséder des os permettait de récupérer la force des morts. Ces os étaient mis dans les tunnels pour les cacher. Assez flippant !

Hilo est la plus grande ville de Big Island. Néanmoins la voiture est recommandée puisque le réseau de bus est faible et aléatoire.

Nous découvrons la ville à pieds en passant tout d’abord par un réparateur d’ordinateur, un marché et enfin une belle petite chute d’eau dans une lava cave à Rainbow Falls. 2 petites heures de marche AR avec des côtes c’est un peu long pour une petite chute d’eau d’autant plus quand on a vu Iguazu !

Toutefois, Akaka’s Falls au nord de Hilo sont à faire mais aucun bus n’y parvient il faut avoir sa voiture (20min depuis Hilo).

Rainbow Falls et Akaka Falls 
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A partir d’Hilo on ne fait que monter, on quitte (enfin !) l’humidité. On grimpe jusqu’au visitor center (50min depuis Hilo) à 2800m par une route bitumée en bon état. Après ce point la montée est réservé au 4X4.

On avait lu que les Rangers mettaient énormément en garde les gens qui voulaient monter, et que des images de voitures ayant des accidents étaient présentes sur cette route.

Finalement le ranger nous demande juste quelques informations de base : pas de problèmes respiratoires, pas de femme enceinte, pas d’enfant de moins de 13 ans, et de patienter 30-45 minutes ici pour s’habituer à l’altitude.

Pour les courageux il est possible d’effectuer la montée à partir du Visitor Center jusqu’au sommet, il faut apparemment 10h et évidemment une bonne condition physique.

Après les 30minutes d’acclimatation, nous prenons donc des pentes jusqu’à 25% et surtout uniquement en terre et gravier. Mais la montée se fait très bien avec les conseils du ranger. Aucune pause nécessaire et nous voilà arrivés au sommet 4200m d’altitude, c’est quand même pas tous les jours ! Seule Marie présente des petits maux de tête mais rien de bien méchant. (Finalement elle aura passé les 2 jours suivants avec des gros maux de tête, on aurait du faire des pauses !)

La température est bien plus fraîche, on sort pantalon et doudoune, mais le soleil tape vraiment fort, attention aux coups de soleil et aux lunettes ! La vue est incroyable, nous sommes au dessus des nuages.

Au sommet 

On fait quelques petites balades à pieds dont une petite randonnée d’une trentaine de minutes vers un lac sacré pour les hawaïens, mais on est quand même très vite essoufflés là haut !

A ce moment là on se fait arrêter par une famille d’hawaiens qui nous demande si on peut les descendre jusqu’au visitor center. Malgré leur allure sportive, ils n’ont presque plus d’eau et semble assez épuisés ! Finalement un ranger passe par là et les redescends.

L’heure du sunset approche, au sommet pas de chance il y a un seul nuage en forme d’explosion nucléaire et le soleil se cache juste derrière.

On décide de descendre pour avoir une place au parking car il semblerait que beaucoup de monde s’y précipite après le coucher de soleil pour observer les étoiles.

Un festival de Jeep pour observer le sunset 

Finalement la descente devient l’un des plus beaux spectacles que nous ayons vu, les couleurs du ciel sont incroyables, nous sommes au milieu de nul part c’est magnifique.

Arrivés au visitor center il y a une animation sur les étoiles. En effet le ciel compte apparemment 100% des étoiles de l’hémisphère nord et 85% de l’hémisphère sud et la pollution lumineuse y est quasiment inexistante. (Il est d’ailleurs interdit de rester là haut le soir)

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Après avoir été fermé suite aux récentes éruptions, le parc est réouvert ! Nous sommes restés plusieurs minutes au Visitor Center (1h depuis Pahoa) pour observer une vidéo explicative de la dernière éruption et tenter de la comprendre. On comprend donc que la coulée de lave que nous avions vu près du logement ne provient pas directement du critère principal du Kilauea mais de failles secondaires qui se créent durant l’éruption à plusieurs km du cratère principal. Il est affiché partout qu’il n’y a plus de lave en fusion dans le parc ni même dans l’île, pas de chance à quelques semaines près ! De nombreuses parties du parc sont donc fermées.

Nous nous rendons tout d’abord à Kilauea overlook, un cratère (en fait c'est plutôt un caldera) énorme puis nous effectuons une petite randonnée, Sulphur Banks, qui nous fait un peu penser à Artist Palette dans la vallée de la mort. C’est le souffre qui donne aux roches ces couleurs jaunes et vertes. Nous observons d’ailleurs à beaucoup d’endroits des gaz chargés en souffre qui se dégagent de trous dans le sol. Il est conseillé d’éviter de trop en respirer car mauvais pour la santé.

Kilauea overlook et Sulphur Banks 

Nous empruntons alors la Chain of Craters Road en voiture pour descendre jusqu'à la mer. Comme son nom l'indique, nous nous arrêtons à différents points de vues pour observer des cratères tous plus grands les uns que les autres. Cette route s'est agrandie au fur et à mesure des éruptions, on distingue les coulées de lave plus ou moins récentes en fonction de leur "noirceur". A la fin de la route, on y observe une arche qui est due aux vagues qui s'écrasent sur une ancienne coulée de lave.

Un énorme cratère - L'arche 
Fin de la Chain of crater road 

Sur la route du retour nous effectuons une randonnée qui traverse des coulées de lave. On arrive au sommet du Pu'u Huluhulu. Le point de vue ne nous parait pas incroyable.

Bilan : sentiment en demi teinte vis à vis de ce parc, on est vraiment déçus de ne pas voir de lave alors qu’il y a quelques semaines c’était la pleine activité. Mais aussi incroyable de se dire que l’on on se trouve là où tout se passait, on se sent si petit par rapport à ça !

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Nous commençons à découvrir l’autre côté de Big Island, la côte ouest en passant par le sud. La première étape est South Point, le point le plus au sud d’Hawaï et également des États Unis.

Il s’agit de falaises, avec une mer sublime. La falaise est aménagée pour sauter, un saut d’environ 7-8m sans danger vu la profondeur et il y a deux échelles pour remonter. Quentin a plongé, Marie s’en veut encore de ne pas avoir osé le « grand saut ».

Ensuite, nous nous dirigeons vers Green sans beach, proche de South point, il s’agit d’une plage de sable vert.

En arrivant au parking des 4X4 se proposent de vous emmener jusqu’à la plage, nous refusons mais nous ne savions pas qu’il y avait une bonne heure de marche...!

Évitez donc de faire comme nous : en tong, sans chapeau et sans avoir mangé à 13h30, ça pique et il fait chaud. Le chemin est très sympa, digne du Dakar. Nous suivons la côte pour trouver la plage, mais ce n’est pas le plus court. Malheureusement on observe beaucoup de déchets du pacifique sur la côte le long du chemin..

La plage se trouve en contre bas, il faut descendre par une paroi rocheuse pour l’atteindre. Le sable est en effet très surprenant, un vert olive dû à une pierre qui s’appelle l’olivine. Le sable semble briller lorsqu’on en prend dans la main.

La mer bleue turquoise donne très envie de se baigner et se rafraîchir après une heure de marche au soleil mais il y a petit shorebreak (vague de bord) dont il faut quand même se méfier.

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Ce parc (inclus dans le pass annuel) nous apprend beaucoup sur les premiers habitants d’Hawaï et leurs traditions.

Il se visite rapidement en suivant un parcours à pieds avec l’aide du plan du parc qui explique tous les points d’intérêts (disponible en français).

Les premiers habitants d’Hawaï viennent des îles marquises puis de Tahiti. Chaque île d’Hawaï était découpée en camembert pour que chaque zone bénéficie de toutes les ressources de la montagne, de la vallée et de la mer.

Cette partie de l’île abritait l’une des principales résidences des rois. Celle ci était séparée de la Pu’uhonua, refuge des guerriers vaincus, des non combattants et des violateurs des lois sacrées, par un mur de 5,6m d’épaisseur (mur en pierres sans mortier).

De nombreux Tiki sont présents, ce sont des représentations des dieux. Ils font une « angry face » pour repousser tout ce qui est mauvais. Ils sont considérés comme des protecteurs et d'ailleurs beaucoup d’hawaïens mettent un Tiki à l'entrée de leur maison pour se sentir protégés.

Une petite randonnée s’effectue à l’arrière du parc. Le paysage est beau mais rien de particulier à voir. On croise des chèvres et des boucs.

Two step est un spot de snorkeling sans plage est juste à côté du parc national.

On passe un moment magique au milieu de poissons de toutes les couleurs sont beaucoup de chirurgiens jaunes, de beaux coraux et même une tortue ! Il est préférable d’y aller tôt le matin pour être plus tranquille. L’accès a l’eau se fait par les rochers, attention aux oursins et à la houle.

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Kona est située sur la côte ouest de Big Island. Cette ville est quasiment aussi peuplée qu’Hilo mais est la plus touristique.

Le championnat du monde d’Ironman a lieu dans une semaine (il se déroule tous les ans à Kona), l’ambiance est donc très tournée triathlon, beaucoup d’athlètes s’entraînent dans cette magnifique eau turquoise et routes montagneuses. Quentin aura lui aussi nagé là où les meilleurs s’affronteront dans quelques jours.

A quelques pas du centre de Kona se trouve Magic Sand Beach, petite plage de sable blanc qui porte ce nom car lorsqu’il y a beaucoup de vagues, tout le sable disparaît pour laisser place à des galets. Il faut attendre que l’ocean se calme pour retrouver le sable. Il y a du shorebreak, les lifeguards font sortir de l’eau les gens non expérimentés. Malgré le nom il ne faut pas s’attendre à une plage paradisiaque, c’est une petite plage de ville, bien pour le bodyboard et le bodysurf.

Pour accéder à Makalawena beach, nous prenons la route non pavée pendant un peu plus de 2miles. On la fait sans 4x4 et ça se fait bien, en allant doucement. (On a crevé le soir même, coïncidence ?...)

Nous arrivons à une première plage de sable blanc avec beaucoup d’arbres et quasiment personne, très agréable pour déjeuner tranquillement à l’ombre. Nous poursuivons par une marche de 25 min sur une ancienne coulée de lave (chaussures conseillées) pour arriver sur la plage de Makalawena. Magnifique ! Sable blanc, eau turquoise, très peu de monde. Les contrastes sont incroyables entre la verdure, la lave, la mer ! On peut normalement y voir des tortues et des phoques, mais pas de chance pour nous aujourd’hui.

Panorama de Makalawena Beach 
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La vallée de Waipio est située au Nord de Big Island, elle débouche directement sur l'océan pacifique. Un point de vue donne sur la vallée et l'océan, ensuite il existe deux solutions pour accéder au bas de la vallée : le 4x4 ou la randonnée. Nous optons pour la randonnée.

Des pentes de 25%, ça fait mal aux cuisses que ce soit à la montée ou à la descente. Nous mettons 15min pour arriver à la jonction qui permet d'aller soit à une plage de sable noir, soit aux chutes d'eau. Nous préférons nous diriger vers cette dernière. En route nous croisons des chevaux sauvages et n'arrivons finalement pas jusqu'au pied des chutes d'eau puisque la route est inondée et nous ne pouvons pas passer ! Le retour s'effectue en 30min.

Emprunter la Kohala road est un très bon moyen de découvrir l'île, notamment ses différents climats. Nous roulons 20 miles vers le nord et les paysages diffèrent au fur et à mesure : sec au départ, puis de plus en plus vert donc de plus en plus humide.

Nous allons jusqu’au bout de cette route en faisant quelques stops. La Kohala road se termine sur une petite randonnée pour atteindre en contre bas une plage de sable noir. Nous mettons 15min à l'aller et 12min le retour.