Carnet de voyage

Asie

Singapour, Vietnam, Indonésie
Du 2 mai au 10 juin 2019
40 jours
Partager ce carnet de voyage
1

Première étape dans notre road trip en Asie, nous rejoignons des copains à Singapour.

Singapour a un fort climat tropical. C’est très vert, très humide, les orages et grosses pluies sont présents tous les jours.

Cette cité état multiculturelle compte 6 millions d’habitants dont beaucoup d’expatriés.

Les différents quartiers et édifices religieux participent au côté cosmopolite. Nous avons notamment beaucoup apprécié le “Buddha tooth relic temple” qui abrite une dent de bouddha récupéré dans les débris d’une statue en Birmanie. Ce temple tout en or et rempli de milliers de statues de bouddha est superbe ! Nous assistons pas hasard à une cérémonie composée de beaucoup de chants très agréables

La mosquée Masjid Sultan est tout aussi belle et le petit marché à côté très sympa. Tout près, la petite ruelle Haji lane est pleine de couleurs, de street art, de petits restaurants.

Nous avons moins aimé le quartier Little India, les regards sur Marie étant dérangeants.

Nous profitons du China town pour faire de petites emplettes et dégustons plusieurs spécialités locales dans les Food court.

Marina bay, le cœur de Singapour est top de jour comme de nuit.

Nous passons notre dernière soirée sur le toit de l’hôtel Marina bay sands qui offre une vie exceptionnelle sur la ville.

Non loin de là le Garden of the bay est un jardin futuriste assez surprenant et très agréable.

Il existe un beau contraste aussi dans le reste de la ville entre la nature et les buildings qui se marient très bien.

En effet depuis quelques années le gouvernement souhaite transformer Singapour en une “ville dans un jardin”.

2

Avec 10 jours au Vietnam, nous nous focalisons sur le sud du pays avec tout d’abord la ville de Can Tho.

Can Tho est une ville de plus d’un million d’habitants, située au niveau du delta du Mékong.

Notre petite cabane pour la nuit est d’ailleurs juste au dessus d’un bras du delta.

A peine arrivés au logement, nous faisons une petite virée de 2h en barque sur la rivière. Nous découvrons donc le mode de vie des locaux qui se lavent et nettoient leur linge dans la rivière, vivent dans des cabanes sur pilotis très précaires. Le Mékong est extrêmement pollué en plastique : les camions ne peuvent pas venir dans ces coins là donc les locaux choisissent de jeter leurs déchets dans la rivière ou les brûler.

Les vietnamiens sont très souriants, envoient de grands coucou, c’est vraiment agréable !

Nous découvrons aussi des jardins avec des fruits du pays : ramboutants, durians, noix de coco...

La balade prend fin avec un joli coucher de soleil.

Le lendemain matin, départ 5h30 pour le marché flottant de Cái Rãng. On s’attendait à plus bondé mais on est très content de participer à une pratique historique qui se perdra bientôt.

Nous prolongeons avec un marché cette fois ci terrestre, nous sommes vraiment plongés au cœur de la vie des locaux et nous adorons. Nous découvrons qu’ils mangent les oreilles et le groin des cochons, des tortues..tout ce qu’on peut voir est à l’opposé de ce que l’on peut trouver dans nos pays occidentaux, notamment les animaux tués devant nos yeux, ou attachés vivants. Un vrai choc des cultures.

3

La première chose qui nous frappe à notre arrivée dans la ville est la pollution qui nous prend au nez a l’intérieur même du taxi. La deuxième chose évidemment est le traffic tout à fait incroyable de scooters ! Sans vraie code de la route évidemment, très peu de feux ce qui est assez drôle lorsqu’il faut traverser la route à pieds.

Le musée de la guerre est un indispensable. Celui ci retrace essentiellement la guerre du Vietnam et est donc complètement à charge des américains. Néanmoins il est très intéressant, et permet de se rendre compte que la guerre a encore des effets notamment sur la santé des vietnamiens.


La plupart des lieux historiques ont été construits pendant la colonisation française. On retrouve donc des architectures françaises : la poste et ses cartes du Vietnam écrites en français, la cathédrale notre dame, l’hôtel de ville, l’incroyable eglise rose du sacré cœur...

Ben than market est le marché couvert où l’on peut tout trouver évidemment à prix dérisoire, vêtements, souvenirs, alimentation il y a du choix !

L’expérience d’un massage en Asie était pour nous un immanquable et on ne l’oubliera pas ! 1h30 avec une petite femme à quatre pattes sur la table de massage à mettre toute sa force. Le but étant de trouver nos nœuds musculaires puis les écraser, certains passages étaient assez douloureux !


Les tunnels de Cu Chi sont un vaste réseau souterrain utilisé par les vietnamiens durant la guerre du Vietnam. Le réseau mesure environ 250kms de long. L’ensemble a été creusé à la force humaine. Le réseau est établi sur 3 niveaux allant de 2 à 12m de profondeur.

Il semblerait que pour eux la victoire dans cette guerre dépendait de ses tunnels.

L’ingéniosité des vietnamiens était sans limite aussi bien dans ou autour de ce réseau. Par exemple, l’ensemble était protégé par de nombreux pièges, aussi bien pour les tanks mais surtout pour les humains, ceux ci seraient d’ailleurs responsable de 11% des pertes américaines.

Aussi, ils concevaient des chaussures avec la même forme à l’avant et à l’arrière pour que les américains ne puissent pas savoir dans quel sens ils allaient.

Il n’existe pas de cartes de ce réseau, chaque partie était connue de ses habitants, et chacun pouvait guider les autres dans leur zone. La particularité de ces tunnels est leur étroitesse, l’objectif était d’empêcher les américains de pouvoir rentrer dedans à cause de leurs gabarits.

Ceux ci leurs servaient aussi bien de lieu de vie, de bunker, de zone de commandement, d’hôpital etc...

Nous avons donc pu visiter une infime partie de ces tunnels, dans la grande majorité les tunnels avaient été aménagés à la taille « touriste », et cela reste très petit ! Une entrée est restée intacte, Quentin ne passe pas ses épaules et a pu rentrer entièrement car la suite avait été légèrement agrandie. Même pour Marie c’était compliqué de passer.

La zone propose aussi un stand de tir, l’occasion pour Quentin de tirer avec le fameux AK47 plus connu sous le nom de kalashnikov.

4

À 6h au nord est d’Ho Chi Minh, Da Lat, surnommée « La ville du printemps éternel » porte très bien son nom. C’est très fleuri, le sol est très fertile et le climat extrêmement propice puisqu’il y fait plus doux. Le paysage est aussi plus vallonnée. Poireaux, patate douces, fraises, tomates, artichauts, avocat, mangue, pamplemousse , papaye, fruit du dragon, durian, café (moka, robusta, arabica), poivre, noix de cajou et de nombreuses fleurs... tout pousse !

En s’éloignant un peu de Da Lat avec nos chauffeurs motards, ceux ci nous expliquent que nous traversons un village qui était autrefois la jungle et qui s’est construit puis développé après la guerre. Après des débuts très difficiles notamment à cause du paludisme, ils sont désormais riches grâce à leurs plantations (café et fleurs étant les plus lucratives) mais aussi la soie. Nous découvrons les étapes de sa fabrication: de ver à soie qui est nourri puis installé dans une « grille » pour qu’il s’y transforme en cocon. Ce dernier sera par la suite déroulé pour obtenir le fil à soie qui mesure 120m par cocon. Le tout est chronométré au jour près de manière à obtenir le plus de soie possible sans laisser la chrysalide devenir un papillon.

C’était très intéressant !

5

Pour cette étape du voyage nous retrouvons des amis, Lucie et Jacques, avec qui nous poursuivons notre aventure.

A peine arrivés à la gare routière de Makassar nous sommes alpagués par de nombreux enfants qui nous réclament de l’argent, on ne s’est pas senti des plus à l’aise. Toutefois les indonésiens sont vraiment très souriants et restent « bloqués » devant nous, touristes blancs, c’est aussi très surprenant et un peu gênant malgré qu’ils soient très agréables.

Nous prenons donc un bus de nuit pour la ville de Rantepao, autrement appelée Pays Toraja. Cette région est l’une des seules du pays où la population n’est pas musulmane mais chrétienne et qui garde des traditions animiste. Nous assistons à des funérailles qui sont pour eux une fête, ils sont donc heureux d’accueillir du monde. Les rites funéraires durent trois jours et nous participons à la deuxième qui consiste au sacrifice de buffles. Cette cérémonie est petite ce qui signifie moins de 10 sacrifices. Pour la famille royale cela peut aller jusqu’à plus de 100 sacrifices. L’âme des buffles sacrifiés rejoignent l’âme du défunt et l’accompagne pour rejoindre le paradis, plus il y a de buffles plus le voyage jusqu’au « paradis » est facile pour la personne. Généralement ce sont les petits enfants qui payent pour les funérailles de leurs grands-parents, si ils n’en ont pas encore, le reste de la famille s’occupe du paiement des funérailles.

Nous avons du mal à nous dire que ce que nous avons vu est réel : les buffles se font égorger devant nos yeux, un par un, sous le regard complètement naturel de jeunes enfants. Suite au sacrifice les bœufs sont aussi dépecés et découpés par les habitants, en effet la viande sera par la suite partagée avec le reste du village, et les gens ayant aidés se serviront en premier.

Deux cochons sont aussi tués pour être ensuite mangés, ceci contrairement aux buffles n’ont pas été payés par la famille mais offert par des invités.

Direction ensuite un combat de buffles faisant partie de la première journée de funérailles d’une autre personne. Les paris ne sont pas autorisés dans le pays mais sont « acceptés » dans ce cas. Nous sommes les seuls étrangers et les locaux semblent adorer parier.

Les maisons traditionnelles au pays toraja sont vraiment très jolies et en forme de proue de bateau, les locaux n’habitent plus dedans mais s’en servent pour conserver le corps d’une personne décédée de leur famille le temps d’avoir assez d’argent pour payer l’enterrement. D’autres plus petites servent à mettre le riz.

Dans un village, des mégalithes (menhirs) sont érigés pour la personne décédée si celle ci est importante (donc bcp de buffles sacrifiés). Et suivant le degré d’importance le menhir est plus ou moins grand.

Pour les enfants qui décèdent jusqu’à ce qu’ils aient des dents, ils creusent dans le tronc d’un arbre pour poser l’enfant qui est recouvert de feuilles séchées, l’enfant est posé debout dans l’arbre, selon leur croyance l’âmes des enfants continuent de grandir avec l’arbre.

Tout cela est très intéressant et complètement décalé de notre culture.

Deux fois par semaine, le mardi et le samedi, il y a le marché des buffles. Un bébé coûte environ 5 millions, 40 millions pour un adulte et même 200 millions pour un albinos (100 mois de salaire).

Lors de la deuxième journée à Rentepao, nous louons des scooters pour nous éloigner un peu et avoir un panorama de la ville en hauteur (Batutumonga). Les paysages dans les rizières sont magnifiques.

Une journée plus tard, 12h de voiture dans les montagnes et les routes pas toujours bien entretenues, nous voilà à Tentena pour une journée. Une fois de plus, c’est en scooter que nous rejoignons les cascades de Saluopo et Siuri beach. Les cascades sont très chouettes car elles s’étalent sur plusieurs niveaux et nous nous y baignons. La plage de Siuri beach est aussi très sympathique, nous avons juste le temps d’en profiter avant qu’une énorme averse nous tombe dessus sur la route du retour.

Nous quittons l’hôtel tôt le lendemain matin en direction du port d’Ampana, point d’accès pour les îles Togian.

Après quelques péripéties dues à l’annulation de notre bateau à 13h, nous arrivons finalement à bon port.

Lors de ces 11 jours, nous faisons 2 îles différentes et 3 resorts.

Le premier, Poki Poki sur l’île de Bomba dans une petite cabane entierement conçue en bambou, très charmant. C’est un resort familial, 2 familles très sympa alternent pour dormir sur place.

Sera beach sur l’ile de Malenge a une plage incroyablement belle, sans algues ni coraux au bord ce qui facilite la baignade détente. Le rapport qualité prix est excellent.

Et enfin Bahia Tomini aussi sur l’ile de Malenge, tenu par des espagnols qui cherchent à faire de l’eco tourisme et dont l’ensemble du resort est superbe.

Les trois cabanes sont évidemment sur la plage, vue sur mer bleue, qui doit se situer autour des 27-28 degrés.

L’absence de réseau internet nous permet de profiter pleinement de ce petit coin de paradis pour faire du snorkeling, bronzer, se reposer dans les hamacs, jouer à des jeux de société, de cartes, regarder les étoiles sur le ponton de Poki Poki au dessus de l’eau en écoutant des airs de guitare, faire des petits tours en bateau, jouer au Frisbee, au volley ...

Bref, on ne s’ennuie pas, un paradis de simplicité pour entre 13€ et 28€ par jour par personne en pension complète ...

Nous mangeons du poisson tous les jours, tous les repas : sweet lips, barracuda, snappers, calamar... tous très bien cuisinés, avec des aubergines, haricots et riz. C’est excellent à Poki Poki et encore mieux à Bahia Tomini avec une petite touche européenne.


Nous faisons quelques sorties pour découvrir les lieux. Entre Sera beach et Bahia Tomini, il existe le jellyfish lake. Les méduses se sont retrouvés enfermées et au fil des années, elles sont devenues inoffensives car elles n’ont plus de prédateurs. On peut s’y baigner et toucher les méduses ce qui est inhabituel et drôle.

En face de Bahia Tomini, le Reef 5 est une zone où les coraux sont absolument incroyables. C’est la première fois que nous voyons des coraux vivants , ils sont plein de couleurs c’est magnifique ! Les poissons sont par conséquent très présents et aussi superbes !

Le reste du temps, du faisons du snorkeling auprès des resorts et nous avons même entendu un jour un gros « Boum » sous l’eau. Il s’agirait soit de l chasse à la dynamite qui malheureusement est encore d’actualité ici ou le volcan una una situé à quelques km. Très surprenant.

Enfin nous effectuons une sortie au village Bajau. Les Bajau sont anciennement les nomades de la mer et se sont sédentarisés pour s’installer autour d’un gros rocher. On y accède par bateau directement ou bien en empruntant un ponton d’un km de long qui relie le village de Palau papan au village Bajau. C’est ce que nous choisissons de faire.

Les cabanes sont toutes sur pilotis et malheureusement nous voyons beaucoup de déchets dessous.

Lors de toutes nos balades dans les petits villages il se passe toujours la même chose : nous sommes l’attraction ! Les enfants nous regardent avec de grands yeux, certains adultes nous emmènent même leur bébé et veulent faire plein de photos. Les scènes sont aussi toujours les mêmes, c’est pauvre, ils ne vivent de rien, les déchets sont jetés par terre ou dans la mer, tout cela en contradiction avec le fait qu’ils ont un téléphone ! On se sent scrutés (comme partout en Sulawesi) mais ils sont toujours très sympa et cherchent à discuter.


Pour repartir des îles Togian c’est encore une autre histoire, personne ne sait vraiment quand le bateau part, à quelle heure il arrive etc...

Nous quittons Jacques et Lucie qui repartent à Ampana et nous montons dans le bateau pour Gorontalo à 10h. Le bateau est plein, nous sommes sur le pont du bateau collés à nos bagages et à chercher un coin d’ombre. Nous payons seulement un peu plus de 3€ à deux. Sous nos yeux tous les indonésiens jettent l’ensemble de leurs déchets par dessus bord c’est horrible pour nous de ne rien pouvoir dire et faire. Quelques locaux qui parlent anglais viennent discuter avec nous c’est très intéressant.