Carnet de voyage

#3 Namibie, à la découverte du désert.

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Traversée du pays du Sud au Nord
Mars 2021
50 jours
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4
mars
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mars
Publié le 15 mars 2021
Vioolsdrift (A) -  Norotshama River (B) : 59 km

Nous décollons pour le premier passage de frontière terrestre depuis bien longtemps (au moins 10 ans, entre Ceuta, enclave espagnole en Afrique, et le Maroc). Depuis nous n'avons passé que des frontières aériennes (nous avons visité et habité des îles ces 10 dernières années) ou maritimes entre l'Espagne et le Maroc.

10h20 nous sommes à la frontière sud africaine. Première guitoune, un papier à faire remplir par les différentes instances + 1 formulaire par personne. Je les remplis, puis vais au bureau 1, non, allez au bureau 3. Vous n'avez pas pris votre température ! Allez derrière le bâtiment côté sortie. Retour au bureau 3, tampon de l'immigration puis bureau 1, enregistrement de la police. Nous allons où maintenant ? Vers la sortie en voiture. Rien à déclarer ? Non. Euh pour faire tamponner le carnet de passage en douane c'est où? Au bureau 2 des douaniers. Tout est fini en 45 minutes coté Sud-Africain.

Nous traversons la "Orange river" qui fait office de frontière, les berges sont occupées par des cultures maraichères.

Traversée de l'Orange River, frontière naturelle entre l'Afrique du Sud et la Namibie 

Côté namibien ils sont bien meilleurs en marche en avant. Contrôle sanitaire avec présentation des résultats des tests PCR, immigration (visa valable 3 mois et gratuit), taxe routière (320 rands soit 17€) à payer en rand, dollar namibien ou en carte bancaire, puis douaniers. Dernière tonnelle avant la délivrance : le policier me dit avec un air malicieux, que c'est 1000 pour passer. Je lui réponds qu'il ne m'a pas donné l'unité, 1000 cailloux? Il rit. Il dépose un dernier tampon sur la feuille volante donnée à l'entrée et le tour est joué. Le tout aura durée 1h45, sans encombre.

Nous avançons sur 50 km, la carte indique une piste, mais finalement c'est une route, bonne surprise. Des cultures de raisins de table, le long de la route. Sinon c'est sec, rocailleux, montagneux.

Nous arrivons au Norotshama River Resort, qui semble accueillir de grands groupes de voyageurs en temps normal.

5
mars
(B) - Aïs Aïs (C) -  Hobas (D)

Aussenkeher, petit village sur notre droite tout en roseaux. Il doit abriter les nombreux travailleurs agricoles des fermes de raisins de table. Nous nous dirigeons vers le nord à Aïs- Aîs, site avec des sources d'eaux chaudes, dans le lit de la Fish River. Nous traversons un paysage désertique, que du caillou.

Nous descendons vers le lit de la Fish River. Le site a été inondé fin janvier lors du cyclone Éloïse, parti de Madagascar depuis le canal du Mozambique, il a terminé sa course en Namibie. Cette zone n'avait pas vu de pluie depuis 7 ans !!! Du coup le camping installé dans le lit de la rivière est fermé. Nous rentrons clandestinement à l'intérieur, où travaille du personnel à tout remettre en état. Nous demandons si nous pouvons rester pique-niquer à l'ombre, elle se fait rare ici. La dame ne montre pas beaucoup d'entrain dans sa réponse. Elle nous autorise à rester maximum 1h.

Aïs aïs 

Nous poursuivons vers le canyon Fish River.

Nous faisons une pause au camping Hobas pour un petit bain dans la piscine, avant d'aller voir le canyon qui est dans le parc national Ais Ais. Le lieu est vertigineux. C'est le plus long canyon d'Afrique avec ses 161 km et le 3e au monde. Il peut atteindre 550 m de profondeur. Les roches sédimentaires, magmatiques et métamorphiques s'empilent tel un millefeuille, depuis 1,8 million d'années.

Canyon Fish River 

Au retour nous avons le plaisir de voir des oryx et des zèbres des montagnes.


 Oryx et zèbre des montagnes
6
mars
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mars
Publié le 15 mars 2021
Hobas (D) - Roadhouse (E) : 15 km 

Nous discutons avec un couple germano-suisse, qui a traversé l'Afrique du Sud jusqu'au Kenya, l'année dernière, avec un long séjour forcé en Namibie pour cause de covid. Ils nous conseillent quelques bons spots à travers l'Afrique australe et de l'Est.

Nous faisons seulement une quinzaine de kilomètres pour rejoindre le camping Roadhouse reconnu dans le coin pour son musée de vieilles voitures. Il est très bien aménagé, ambiance Far-West des années 60.

Après-midi au bord de la piscine. Une famille hollandaise arrive avec 4 enfants de 4 à 10 ans. Du bonheur pour nous et les enfants, ils sont tous bien cool. Ils voyagent 4 mois en Namibie avec un Toyota 7 portes et deux tentes de toit. Une fois de plus nous prenons la carte routière pour échanger sur les endroits sympa, et bien d'autres choses. En fin d'après-midi, apparaissent de gros grillons hauts sur patte, mais inoffensifs. Stanislas en fera des cauchemars toute la nuit.

7
mars
7
mars

Quel bonheur de se réveiller dans la nature avec sa fraîcheur du matin, ses odeurs et ses bruits. Elle peut-être hostile aussi, les épines d'acacias transpercent les tongues. Elles mesurent jusqu'à 5 cm.

 A l'ombre des acacias

Nous prenons notre temps comme un dimanche. Nous prenons le temps d'observer la nature autour de nous, riche en insectes, en papillons, en oiseaux dont des colibris, tourterelles, tisserins,...Nous observons aussi les traces laissées cette nuit par les animaux. Difficile de reconnaître qui était là, nous espérons pouvoir nous améliorer avec le temps. Nous sommes incapables de comparer la trace devant nos yeux avec celles proposées dans le guide des animaux. Les nuances sont subtiles.

 Le musée annoncé hier
8
mars
8
mars
Publié le 15 mars 2021
 Roardhouse (E) - Keetmanshoop (F) : 155 km

Réveil au bruit des zèbres qui hénissent au loin. Etoile filante depuis le lit... Le soleil se lève tard ici, à 6h50. Nous somme très à l'ouest du fuseau horaire qui commence au Mozambique.

La famille hollandaise vient nous dire au revoir. 

La journée débute avec de bonnes surprises. Après quelques kilomètres de pistes nous voyons les traditionnelles autruches. Stanislas s'écrit, des girafes !!! Au début nous ne le croyons pas, car normalement il n'y en a pas dans la zone. Depuis le début, c'est le rêve d'Ambre d'en voir en vrai. L'émotion se lit sur son visage. Elles sont deux et petits déjeunent leurs acacias.

Nous enchaînons avec des springboks, des zèbres et des oryx. C'est un festival d'animaux comme dit Ambre. Les pluies récentes ont fait pousser les graminées. Elles donnent un effet de duvet sur cette terre aride.

Nous avons 100km de piste pour atteindre Keetmanshoop, petite ville pour trouver une assurance pour la voiture. Sur la route nous traversons un barrage, qui irrigue les dattiers et vignes dans ce milieu hostile à la végétation.

 Dattiers

Lavage de la voiture, fixation de la plaque d'immatriculation qui branle. Achat de carte sim et de datas, petites courses avant de retrouver le camping.

En attendant Édouard dans la rue, en face de l'assureur, un Monsieur entame une conversation philosophique avec moi, sur la démographie de son pays. Je cite : "En 1990, date de l'indépendance de la Namibie avec l'Afrique du Sud, nous étions 2 millions et 30 ans plus tard nous sommes toujours 2 millions, les femmes ici ne veulent pas d'enfants, prennent un contraceptif et ne veulent pas de mari non plus. C'est inadmissible..." Son agacement est palpable. Toutes ces infos m'interpellent. Le soir je regarde sur internet pour comprendre son exaspération. Alors, en 1990 wikipédia dit : qu'ils étaient 1,4 millions et 2,6 aujourd'hui (le monsieur a un peu arrondi au million supérieur, puis inférieur), l'indice de fécondité est de 3,21 enfants par femme (elles font un peu d'enfants quand même). 36,5% de la population a moins de 15 ans (c'est pas mal). Si on reste dans les chiffres démographiques, trois sont intéressants, le solde migratoire est de 0%, le pays a gagné 13 ans d'espérance de vie en 13 ans, elle était de 64 ans en 2010 et la capitale compte un peu plus de 20 000 habitants. Bon le sujet est clos, mais l'interpellation intéressante.

Le camping de ce soir est une machine à sous sans âme, sur la route entre la capitale Windhoek et l'Afrique du Sud.

9
mars
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mars
Publié le 15 mars 2021
 Keetmanshoop (F) - Aus (G) = 241 km

Encore un réveil tardif, puis école.

Le bois est rare, ils semblent le chercher loin. 

Nous retournons en ville, chez le courtier d'assurance. Il a trouvé une assurance qui veut bien nous prendre en charge dans les pays de la comesa (marché commun de l'Afrique australe et orientale). Pas évident d'en trouver une car nous devrions être résidents pour pouvoir être assuré.

 Des flamboyants en zone aride est une aberration. Ils poussent plutôt dans les climats tropicaux humides, comme à Tamatave.

Nous patientons dans l'hôtel en face du courtier et y déjeunons. Le personnel est très serviable et agréable. Une fois la cotation établie nous prenons la route goudronnée en excellent état, vers l'ouest, direction Lüderitz.

Toujours des lignes droites, la ligne de chemin de fer en parallèle, du caillou et des montagnes. Nous traversons la Fish river, en eau, l'une des seule rivières où nous avons vu de l'eau couler, les autres sont à sec, mais hébergent des arbres et buissons.

Nous nous arrêtons à Aus, au camping Klein-Aus vista. Il fait partie du groupe Gondwana, toujours sans âme, même si la structure est belle et a du charme. Escale piscine, le temps de profiter du wifi pour lire le contrat d'assurance que nous venons de recevoir. Déjà qu'en français ce n'est pas très lisible, alors en anglais ce n'est pas mieux.

Nous reprenons la voiture pour aller sur le site de camping à quelques km d'ici. Nous nous installons sous un bel acacia. Il est occupé par une colonie de passereaux marron beige, qui a établi son grand nid douillet dans l'arbre. Le nid fait 3m sur 3, les entrées sont par dessous, dans un tube d'une dizaine de cm de long et 5 cm de diamètre. Quelle merveille de la nature. Nous restons un bon moment à observer les allées et venues des oiseaux. Nous ne comprenons pas trop qui habite où, mais en tout cas celui qui se trompe se retrouve agrippé par deux congénères et suspendu dans le vide. En même temps nous voyons passer la famille autruche, leurs autruchons sont tout petits, trop mignons.

Douche au camper, car elles sont un peu loin ce soir.

10
mars
10
mars
 Aus (G) - Lüderitz  (H) = 134 km

Stanislas se réveille et veut directement aller voir la "ville" à oiseaux. Observation avant le petit déj. École avec une concentration difficile.

Sur la route nous nous arrêtons au point de vue avec un point d'eau pour observer les chevaux sauvages. Ils sont là depuis un peu plus d'un siècle. Initialement apportés depuis l'Allemagne par bateau pour le travail dans les mines de diamant et utilisés pendant la guerre entre les Allemands et les sud africains, qui participent à la 1ere guerre mondiale au côté des Anglais. Puis arriva l'armistice, où les Allemands cèdent leurs colonies aux gagnants. La Namibie devient un protectorat Sud africain. Du coup les Allemands partent en laissant leurs chevaux, qui pour survivre deviennent sauvages. Aujourd'hui, à cause des sécheresses à répétition, ils sont menacés par les hyènes qui n'ont plus assez de cadavres car les herbivores migrent, donc chassent les chevaux pour se nourrir.

Nous enchainons la route rectiligne sur 100 km, tantôt des cailloux, des montagnes, du sable, des dunes.

Gare abandonnée 

Nous arrivons à Lüderitz, baie découverte par les Portugais au 15ème siècle, mais assez hostile pour une installation. Arrive en 1883 Adolf Lüderitz, commerçant allemand qui fonde la ville. Elle est nichée dans les cailloux au bord de la petite baie.

Nous nous baladons dans la ville, le tour est vite fait. Les guides parlent d'une influence architecturale allemande, je ne peux pas valider car j'ai jamais mis les pieds en Allemagne, mais ils ont surement raison.

Notre œil est attiré par un petit resto avec une chouette déco marine, nous en déduisons que le poisson doit être pas mal. Bien vu c'est excellent au "Portugues Fisherman" et la serveuse est hyper efficace et charmante. Retour à pied au Lüderitz backpackers. Le vent soutenu et permanent nous a orienté sur ce choix plutôt que le camping.

Stanislas joue au marin, il retient sa respiration quand il va amarrer la bateau sous l'eau !!! 
11
mars
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mars
Publié le 21 mars 2021
Ecole à Lüderitz backpackers 

Nous partons découvrir la péninsule au sud de la ville. Nous slalomons entre les cailloux, apercevons la mer, qui disparaît, puis réapparaît, puis une crique, etc. Paysage lunaire entre gris et bleus.

Entre mer et dune 

Escale sur une plage où nous recroisons une famille Allemande rencontrée hier sur le site des chevaux sauvages. La mer est remplie de méduses rouges. La zone est sauvage, les algues se putrifient, les moucherons s'envolent à notre arrivée. Un vrai écosystème. Stanislas écrit spontanément maman en cursive, mot qu'il avait appris à écrire ce matin.

Dans la soirée, William, électricien d'une cinquantaine d'années, qui travaille pour les mines, tient à nous préciser qu'il vient du Damarland, pas comme ses collègues qui viennent de l'Oshiwambo. Il était dans l'armée des Boers (autre nom des afrikaners) avant l'indépendance avec l'Afrique du Sud en 1990. Ensuite il a suivi une formation d'électricien, métier qu'il exerce depuis 26 ans. Il travail 10h par jour avec une pause de 15 minutes le midi !!! Il rentrera chez lui à la fin de la mission, indéterminée à ce jour. Il précise qu'il travaille pour un Boers, mais un gentil. Son épouse tient une échoppe là où il habite, à plus de 1000 km d'ici. Nous prenons la carte pour qu'il nous montre d'où il vient. Il a du mal à se repérer car nous faisons des centaines de km entre le point de départ et son lieu de résidence.

Il apprécie le président actuel, Hage Geingob (premier ministre pendant 15 ans dans cette jeune démocratie), lui aussi originaire du Damarland, car selon lui, il prend un peu plus en considération l'ensemble de la population. Ce second président, souhaite faire passer une loi pour que les fermiers blancs ne possèdent qu'une seule ferme et non plusieurs comme c'est la cas actuellement. Aujourd'hui tout le monde peut acheter une ferme, mais les prix sont élevés, car peu d'entre elles sont à vendre.

12
mars
12
mars
Publié le 21 mars 2021
Lüderitz (H) - Aus chevaux sauvages (I) : 104 km  

Nous allons visiter la ville fantôme de Kolmanskop, à 10 km de Lüderitz, ouverte seulement le matin. Cette ville était active au début du siècle dernier pour y extraire des diamants, les derniers habitants sont partis dans les années 60. L'eau était importée par bateau depuis Le Cap, à 1000 km d'ici . Nous sommes un peu déçus par le manque d'indication sur site, même si le musée est instructif. Surtout concernant les techniques pour sortir illégalement des diamants de la mine. Les pigeons étaient systématiquement abattus pour s'assurer qu'ils ne transportaient pas de diamants. Les ouvriers passaient une quarantaine en prenant des laxatifs pour s'assurer qu'ils n'en avaient pas avalés avant de rentrer définitivement chez eux. A 13h pile, heure de fermeture, tout le monde dehors. Nous pique-niquons devant la barrière.

 Salle de spectacle, gymnase (2 en 1), maison du patron de la mine, maison de l'architecte,...

Nous connaissons la route rectiligne déjà empruntée il y a deux jours. Cependant les couleurs sont différentes.

Nous dormirons en camping sauvage, sur le site des chevaux sauvages. En arrivant deux chevaux sont là. Se seront les derniers que nous verrons. Cinq voitures viendront en cette fin d'après midi. Petite sociologie des voyageurs : certains s'arrêtent brièvement sans descendre de voiture, d'autres descendent, d'autres viennent discuter avec nous. Un couple de jeunes russes passent une première fois, puis reviennent pour venir dormir ici. Ils ont vu les chevaux sauvages dans National Geographic et ils veulent absolument les voir, ils sont malchanceux ce soir car aucun ne vient s'abreuver au point d'eau. C'est là que l'on comprend que par moment nous ne sommes pas conscients de la chance que nous avons de voir les animaux, car il y a 2 jours quand nous sommes venus pique niquer et restés 1h30 nous en avions vu dès notre arrivée, puis tout au long de notre repas.

Ce soir, notre tapisserie du salon est magnifique. Le film du coucher de soleil aussi. Nous en prenons pleins les yeux. Belle nuit étoilée. Lorsque nous allumons les lumières une nuée d'insectes arrive, ils étaient invisibles jusqu'à présent.

Désolée, j'ai du mal à trier les couchers de soleil !!! 
13
mars
13
mars
Publié le 21 mars 2021
Aus chevaux sauvages (I) - Sesriem (J) : 377 km

Nous démarrons tranquillement, nous scrutons l'horizon en espérant voir arriver les chevaux, en vain. Escale à Aus pour faire le plein de diesel et acheter du charbon.

Baies roses namibiennes (beaucoup plus roses que les malgaches) 

De la piste bordée de dunes, de montagne et de clôtures. A gauche le parc national et à droite des propriétés privées. En gros il reste le droit de passage. Cette situation est identique depuis que nous sommes arrivés dans la pays.

Pique-nique en bordure de piste, nous ne sommes pas embêtés par la circulation. Heureusement car elle s'avèrerait poussiéreuse. En plein cagnard, le peu d'ombre se trouve derrière les clôtures 😦.

A 15h nous arrivons à Betta, mais l'endroit ne nous emballe pas pour y passer la nuit. Les emplacements sont en plein soleil et il fait 40°C !!!

Nous repartons pour au moins deux heures de route, à 140 km d'ici. Nous roulons entre 70 et 80 km/h sur la piste, globalement bien entretenue. Les passages à gué sont soit sablonneux, soit rocailleux. Nous n'avons pas eu beaucoup de tôle ondulée. Malgré tout, nos dos sont endoloris à l'arrivée.

 Les zèbres, c'est comme le coucher de soleil, difficile de sélectionner plutôt l'une que l'autre. 

Nous choisissons de dormir à Sossus Oasis, le luxe, les sanitaires sont individuels et l'emplacement avec une dalle pavée au sol. Par contre une fois de plus aucune convivialité. Pas de lieu de vie en commun.

14
mars
14
mars
Publié le 21 mars 2021

Journée farniente, jeux, classement des photos, blog, sieste, rythmée par le soleil.

15
mars
15
mars
Publié le 21 mars 2021

Nous entrons dans le parc national pour y camper ce soir à 1 km du camping des 2 dernières nuits.

A notre grande surprise le prix SDAC (Communauté de Développement d'Afrique Australe, dont Madagascar fait partie, dont les résidents ont des tarifs préférentiels) est beaucoup moins cher que prévu 120N$ (contre 400 pour les résidents non SDAC) + 130N$ pour la journée dans le parc. Soit 250N$ la nuit, le camping le moins cher que l'on ait eu depuis le début en Namibie. En règle générale ils sont plus chers qu'en Afrique du Sud. Qui plus est, la piscine fonctionne alors que samedi elle était HS. Bref que de bonnes surprises.

L'emplacement est sous un magnifique acacia, bordé d'un muret, non loin nous voyons la fin des dunes du désert de Namib. L'objectif est de déposer la cellule pour pouvoir partir tôt demain matin, pour voir le lever du soleil sur les dunes.

Et là nous sommes mauvais. En plaçant le camper et la voiture, la hauteur des branches est suffisante pour pouvoir ouvrir le camper. Mais une fois le camper posé, ça ne va plus du tout. Nous voila rendus à faire des tours de manivelle, 10 par 10, devant puis derrière, puis devant, puis ...c'est interminable. Nous perdons 30 minutes pour enfin pouvoir ouvrir le camper.

Nous partons bien allégés vers le petit canyon du parc. L'eau tombée il y a quelques semaines marouille. Ca ne donne pas trop envie de s'y baigner.

Après 15 minutes de marche sous 40°C nous continuons notre route vers une petite dune ocre et légèrement buissonnée. Nous avons toujours autant de plaisir à voir des oryx, nous ne nous en lassons pas.

En rentrant un plouf dans la piscine, l'eau est excellente, pour une fois. En générale elle est fraîche 20-25°C (si si c'est frais, la différence de température air/eau est de 15° quand même). La nuit les températures descendent autour de 15°C, malgré les journées chaudes. C'est le désert!!!

Le blog est rétabli suite à l'incendie du serveur de l'hébergeur du blog. Nous pouvons à nouveau télécharger des photos, pour faire une mise à jour que vous avez lue lundi dernier.

16
mars
16
mars
Publié le 21 mars 2021
Camping  Sesriem (B) - Sossusvlei (C) - (B) : 133 km 

Réveil à 5h et départ à 6. Nous n'avions pas mis le réveil depuis bien longtemps 🤗. Il fait encore bien noir café petit-déj. Édouard porte Stanislas à 5h50 pour le mettre dans la voiture.

À 5h59 le moteur ronfle, tout le monde est à fond, une seule voiture nous précède. Nous avons une heure de route avant d'arriver sur le site des dunes à 60 km d'ici. Nous devinons des troupeaux d'oryx au bord de la route (oui cette portion est goudronnée). Les 5 derniers kilomètres sont très sablonneux 4x4 obligatoire. Nous sommes légers donc c'est très facile, même pas besoin de dégonfler les pneus.

Nous nous arrêtons à la fin de la piste où un lac apparaît, avec des traces d'inondation récentes. Il fait encore frais, le soleil se lève et sublime les dunes qui passent du blanc au ocre. Comme il fait frais, moins de 20 degrés (je crois que nous avons un problème de thermostat interne 🤭). Le climat chaud et sec est beaucoup plus supportable que le chaud et humide de Tamatave.

Nous partons grimper la dune Sossusvlei avec nos vestes. La dune est vierge de pas, nous inscrivons les premiers de la journée. Nous nous enfonçons, le sable s'affaisse sous nos pieds, 30 minutes plus tard nous savourons le spectacle à son sommet. Nous nous remémorons le bon souvenir des dunes du sud de Zagora au Maroc où Ambre a fait ses premiers pas il y a 7 ans.

Descente en courant, toboggan, les enfants font un sacré nombre d'aller-retour pour savourer ce moment.

En partant nous voyons un beau chacal, son pelage est tout à fait adapté aux couleurs du coin. Nous passons Dead Vlei sans nous arrêter.

Nous faisons un stop à la dune 45 (nommée ainsi car à 45 km du campsite). Et hop, les enfants grimpent à nouveau jusqu'au sommet.

École, sieste, puis nous remettons la cellule sur la voiture. Nous fermons le campeur pour être sûr de ne pas se retrouver bloqués pour le fermer une fois sur la voiture. L'évaluation de la hauteur d'hier était bonne, ça passe nickel sous les branches. En tout nous aurons perdu 1h30 à cause de ces magnifiques branches qui nous ombragent. On ne nous y reprendra pas.

En sortant de la piscine nous sympathisons avec deux suisses en voyage, Vincent et Damir. Apéro au bar, puis nous les invitons à nous rejoindre pour un barbecue. Sur le chemin du retour je croise deux jeunes allemands que j'invite à nous rejoindre. Soirée européenne bien conviviale.

17
mars
17
mars
Publié le 5 avril 2021

Nous repartons après 4 nuits de ce bel endroit. C'est tout le plaisir de ce voyage, pouvoir se poser quand nous apprécions l'endroit, nous ne sommes pas pris par le temps. Les pistes sont entretenues par des scrapeurs. Une en début et une en fin de piste.

Solitaire à 80 km, escale incontournable pour les voyageurs qui font la route entre Walvis bay et Sesriem (ça marche dans l'autre sens aussi 😉). Une boulangerie au milieu de nulle part, réputée pour ces "Pies".

Solitaire - Pluviométrie

Il nous reste encore 100 km avant notre escale de ce soir, à Rooiklip, camping conseillé par la famille hollandaise rencontrée il y a 10 jours. Le site se gagne, 18 km de pistes caillouteuses. Nous croisons le tropique du capricorne.

Nous appelons nos amis Laure et Mika, le propriétaire des lieux s'énerve car c'est trop long. "Rien n'est gratuit dans la vie" nous dit-il. Édouard lui répond pas de problème, nous allons payer. Puis il m'interpelle à nouveau après que j'ai raccroché, ceci énerve Édouard au plus haut point. Bref, nous allons nous installer sur le camp à un kilomètre, sous des roches en schiste, la vue est superbe. Les sanitaires sont bien intégrés au site. La douche est dans la roche, en plein air. La nuit est sublime (mes synonymes s'épuisent dans ce pays!!!). Comme vous le savez les étoiles scintillent. Le ciel est tellement pur, sans pollution lumineuse, que ce soir c'est le ciel tout entier qui scintille avec ses milliers d'étoiles. Du jamais vu, magique. Nous sommes réveillés dans la nuit par le hennissement des zèbres.

18
mars
18
mars
Rooiklip -  Walvis Bay = 238 km

Nous reprenons la piste pour Walvis Bay. Nous croisons des routes où il faut un permis pour pouvoir l'emprunter. Il s'achète souvent à des centaines de km d'ici.

Nous cherchons un arbre pour pique niquer, nous trouvons un abri. qui domine la plaine de sable.

Pic-nique 

La fin de piste est arrosée avec de l'eau salée. Du coup c'est un billard, proche de l'asphalte.

 Fin de la piste - retour à l'asphalte

Walvis Bay abrite un grand port de marchandises, celui qui alimente la capitale. La partie sud est plus sauvage, des flamants roses et des pélicans au milieu de marais salants industriels. Un massacre côtier. Le lagon à droite, le désert à gauche.

Le seul camping du coin a une super aire de jeux, mais nous n'avons pas d'eau. Le sol en fesh-fesh, donne beaucoup de poussière.

19
mars
19
mars
Publié le 5 avril 2021
Walvis Bay - Swakoptmund = 53 km 

Nous payons l'assurance en retirant du liquide, puis en le déposant sur le compte de l'assurance. Notre banque ne peut pas payer en Namibian dollars !!!

Lavage de voiture car les routes salées d'hier ont fait des stalactites sous la châssis. Nous mangeons à Slowtown, super salon de thé cosy aménagé avec beaucoup de goût. Quiche excellente et originale. Nous partons pour Swakopmund, dunes à droite et mer à gauche, avec des plates-formes de stockage de pétrole. Les pétroliers viennent charger leur cales au large.

 Walvis Bay

Nous arrivons à Swakopmund où nous arpentons brièvement les rues de cette belle ville à l'architecture allemande, tournée vers la mer, c'est la seconde ville du pays. Nous choisissons le camping Alte Brück avec une fois de plus ses sanitaires individuels, une dalle pavée et une pelouse bien moelleuse. Nous sommes en ville, entre quatre murs moins sympa que lorsque nous sommes au milieu de la nature.

Nous resterons ici quelques jours car nous devons faire la vidange mardi. Dimanche est le jour de l'indépendance, du coup le jour chômé est reporté au lundi. En fin d'après-midi, balade fraîche et ventée sur le front de mer. Nous avons perdu 15 degrés.

20
mars
20
mars
Publié le 5 avril 2021

En début d'après-midi nous partons pour le petit aquarium de la ville à quelques mètres du camping. Nous retrouvons les poissons de l'océan Atlantique; raies, petits requins, crevettes, maigres, étoiles de mer, etc...

Sur le chemin du retour se trouve une zone de lavage collective des poissons. Nous achetons deux beaux maigres, préparés et tranchés en portefeuille, prêts à être cuits au barbecue.

C'est animé dans le coin car il y a un petit festival de musique avec des amateurs, des stands d'artisanat, des jeux pour enfants, de grandes tables de pique-nique dans le sable, pour profiter de cette belle ambiance. Je discute avec deux dames attablées avec nous, leurs dents sont ornées d'or par esthétisme. Elles me dévoilent un peu plus les raisons du célibat grandissant des Namibiennes. "Les hommes ne sont pas sérieux et n'assument pas leur rôle de père". Le SMIC est à 3000 NAD, soit environ 160€. Difficile de finir les fins de mois une fois le loyer payé (entre 1500 et 2000 NAD). Le pays vit essentiellement des minerais et du tourisme. Belle rencontre. Elles nous prennent pour des rentiers et nous demandent si des fois nous travaillons !!!

Édouard part devant pour allumer le bbq, Christina m'enverra gentiment un WhatsApp pour savoir si je suis bien rentrée.

 Préparation finale du poisson
21
avr
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Publié le 5 avril 2021

Balade à vélo dans la ville. Les deux enfants ont des vélos trop grands, ce qui nous vaudra quelques chutes.

En milieu d'après-midi une famille française arrive, Mathieu, Séverine, Louis et Paul. Elle voyage depuis 4 ans à travers le monde en véhicule aménagé. Ils viennent de reprendre leur voyage en Namibie après une pose d'un an à cause du Covid. Nous sympathisons rapidement et les enfants aussi. Nous finissons la soirée autour d'un plat de pâtes, une super sauce tomate et des verres de vin.

22
mars
22
mars

Une deuxième famille française nous rejoint, avec trois enfants. Tiphiane, Sebastien, Sasha, Zoé et Juliette. Ils poursuivent leur voyage de 10 mois en Namibie, après la Polynésie, l'Espagne et le Portugal. Le projet initial était de découvrir l'Amérique du sud avec leur fourgon aménagé, mais c'est trop compliqué à cause de la fermeture des frontières. Nous faisons un super barbecue avec le poisson acheté ce matin et des chamallows grillés. Les enfants mettent l'animation dans le camping. Notre voisin d'hier a migré plus loin. Son choix a été judicieux et lucide !!!

 Swakopmund - Henties bay = 82 km

Réveil à 6h30 après un coucher à 1h, ça pique. Nous avons rdv chez Toyota à 8h30 pour faire la vidange. Bon, nous avons 30 minutes de retard. Le service est au top, un chauffeur nous ramène en ville car la voiture ne sera prête qu'en début d'après-midi. Nous nous baladons dans la ville, découvrons un tisserand qui fait de beaux tapis artisanaux, le métier est différent de ceux de Saïd et Zouir dans la médina de Rabat, mais les pièces sont tout aussi uniques. Nous nous posons au museum café, près des jeux pour enfants, en bord de mer.

Puis nous reprenons la route vers le nord, entre mer et désert. Nous passons une usine de désalinisation, nous comprenons mieux l'absence de problème d'eau (dixit les dames rencontrées au festival) à Swakopmund alors que la ville est au beau milieu du désert. La côte à quelques épaves sur son rivage, à cause de la brume très fréquente, réduisant la visibilité.

Epave de 2008 - Chalutier Zeila of Hangana 

Le camping d'Henties Bay est entre quatre murs. Nous retrouvons Tiphaine et Sébastien par hasard.

 Henties Bay - Elephant Camp = 179 km

Nous allons toujours vers le nord à Cap Cross. Nous traversons des mines de sel industrielles.

A Cap Cross les otaries mettent bas, la colonie est composée de 100 000 individus. Il y a surpopulation visuellement. Quelques cadavres jonchent le sol, ils sont à différents stades de décomposition. Une odeur pestilentielle se dégage, ça nous coupe un peu l'appétit. Le spectacle dans la mer est top. Elles passent leur temps à jouer avec les vagues. Nous avons l'impression d'être dans une bergerie, car elles bêlent.

Bye bye la mer, nous devrions la revoir au Mozambique d'ici quelques mois. Nous repartons en direction de la montagne de Brandberg. Nos prenons l'option d'y aller en direct. La piste est bien dessinée au début mais avec une tôle ondulée d'une hauteur de 10 cm. Des pistes parallèles se forment. Puis le tracé s'efface puis réapparaît, ceci pendant 4h. Nous naviguons avec le GPS et la carte routière, à une moyenne de 25 km/h. Le sol change, il est tantôt caillouteux, tantôt sablonneux lorsque nous sommes dans le lit de la rivière.

Nous voyons la plante Weltwitchas, endémique à la région. Elle peut vivre jusqu'à 2000 ans et grandit d'un cm par an environ. Elle est pollinisée par un insecte type "gendarme" qui vit à son pied.

 Weltwitchas fleur mâle à gauche, femelle au milieu et femelle en fleur à droite.

Nous croisons une autruche, un chacal et aucun humain.

Nous passons la nuit à Éléphant camp, au milieu des rochers, avec de belles lumières sur la savane.

Depuis Elephant camp 
25
mars
25
mars
Publié le 6 avril 2021
 Elephant Camp - White Ladie Lodge = 50 km
Insecte non identifié 

Nous logeons la montagne du Brandberg, la piste sillonne à travers les monts et les graminées.

Village redeconstitué des Damarlandais, habitants de la région

Au White Ladie Lodge, l'emplacement est sous un bel acacia imposant.Nous déchargeons tout avant de profiter d'une après-midi au bord de la piscine avec la famille de Typhaine. Les enfants se dépensent bien dans la piscine.

Barbecue collectif entre nos deux familles. Les employés de l'hôtel viennent faire un petit spectacle de chants, pour arrondir leurs fins de mois difficiles à cause de la faible présence de touristes.

26
mars
26
mars
Publié le 6 avril 2021

Départ à la fraîche pour faire la balade des peintures rupestres à quelques km d'ici.

Nous commençons la balade tôt, pour ne pas trop souffrir de la chaleur. Nous sommes dans une zone d'éléphants du désert. Ils sont partis en janvier car la zone est trop humide pour eux pendant la saison des pluies. Les arbres abimés en témoignent.

Les peintures de la white ladie datent de 4000 ans. Elles représentent les animaux du coin, la mort avec le squelette, la white ladie chaman qui se déguise en animal pour pouvoir les chasser. Le blanc est à base d'urine de dassie rock (petite marmotte), le noir du charbon, le marron d'argile et de sang mélangés.

Retour au camping, école, première grosse lessive à la main, piscine et tri des photos.

27
mars
27
mars
Brandberg - Tsub (Tweisfontein) = 144 km 
Nos colocataires du camping 

Nous prenons une petite piste qui longe la rivière puis la traverse. Nous explorons le terrain, c'est dur et il y a des traces récentes, nous traversons. Nous sommes entre les rochers émoussés et les acacias.

Nous voyons une autruche et juste derrière 3 girafes dont un girafon avec un pelage plus clair.

La piste est difficile et peu empruntée. Des portions rocheuses sont à descendre pour traverser les rivières asséchées. À un moment donné nous sommes contraints de faire demi-tour car l'atterrissage est trop sablonneux. Du coup nous faisons un détour pour rejoindre une piste "damée".

Puis nous pique niquons sur une piste passagère (10 voitures/ heure !!!). Nous bifurquons vers une piste moins empruntée. Autour de nous la verdure, les arbres et les habitants réapparaissent. Les rivières sont à sec mais humides, quelques flaques d'eau éparses perdurent. L'habitat est en bois, torchis, rafistolé avec de la tôle et des ombrières. Très souvent une carcasse de voiture se trouve sur la parcelle.

Encore des girafes, elles sont neuf tout près de nous. Ambre commence à compter le nombre que nous avons vu depuis le début en Namibie, nous en sommes à 14. Quelques km plus loin une voiture est arrêtée, un grand-père et sa petite fille sont entrain de regarder une harde de girafes, nous ne les comptons plus !!! Il faut préciser que Stanislas nous porte chance quand il met son tee-shirt avec les girafes.

Nous arrivons au camping Tsub, la dame est très chaleureuse et accueillante malgré le fait que nous la cueillions au réveil de sa sieste. Nous logeons à côté d'une tente sous une roche sédimentaire qui nous abrite. Les enfants font piscine avec leurs copains. Avec Édouard nous étudions la carte pour chercher le parcours des prochains jours.

En fin d'après-midi nous partons nous balader sur le site des arbres pétrifiés. Ils sont tombés lors d'une inondation amenant un mètre d'eau dans la rivière, il y a 300 millions d'années. La boue qui les a recouverts était chargée de magnésium et de schiste. La chaleur et la pression les ont pétrifiés. Notre guide dont j'ai oublié son prénom, nous refait les explications dans sa langue en Damarlandais et en mimant. Sa langue a la spécificité d'utiliser des claquements de langue, il y en a 5 différents, que nous sommes incapables de reproduire.

Nous goûtons à la viande d'oryx achetée sur place, cuite au barbecue. Un délice !!!

28
mars
28
mars
 Tweisfontein - éléphant - Palmwag = 278 km

Nous avons repéré une station service sur la carte, elle se trouve au milieu du désert. Elles sont souvent gérées par les lodges, lorsqu'elles se trouvent au milieu de rien.

Nous allons à l'entrée du site des peintures rupestres pour voir David le gardien du parking. Hier il a emmené la famille française voir les éléphants du désert. Le pauvre a une toute petite place à l'arrière entre les enfants. Les affaires habituellement au milieu se trouvent à mes pieds. 1h30 de piste aux paysages changeants, avant d'arriver sur le lieu de vie des éléphants du désert.

Nous nous arrêtons dans le lit de la rivière en plein cagnard. David part à pied avec les jumelles pour les repérer (il n'oublie pas de nous préciser de ne pas bouger). Nous patientons avec une petite mare à côté, découverte grâce aux babouins qui viennent s'y abreuver.

David revient bredouille, mais en faisant demi-tour pour repartir, un mâle sort des buissons pour se diriger vers la petite mare. Il se déplace lentement et fait crisser la boue sèche sous ses pattes, avant d'aller prendre sa douche.

Les éléphants du désert ont ldes défenses plus petites et une trompe plus grande pour attraper les feuilles.  

Nous faisons la route retour pour ramener David à son poste de travail. Nous traversons un village de berger. David nous explique qu'ils ne sont pas du Damarland et parlent seulement l'Afrikaans. Peu d'âmes de sortie sous le soleil au zénith.

Nous prenons la route, toujours en direction du nord. Les dunes se mélangent avec les montagnes. Nous croisons quelques hameaux de bergers et voyons enfin des troupeaux de chèvres. Les sécheresses des dernières années en a décimé plus d'un.

 Traces d'éléphants sur la piste

Juste avant de tourner au camping 2 girafes passent devant nous. Ce soir nous sommes au milieu de nulle part, le camping est rudimentaire, pas d'eau ni d'électricité, mais nous nous délectons de la vue sur les montagnes érodées. Nous voyons des traces d'éléphants et de girafes sur le camp, mais ce sera tout.

29
mars
29
mars
Palmwag - Sesfontein - Opuwo = 275 km 

Ce matin nous voulons partir tôt pour nous poser tôt. Nous prenons la petite pluie de 8h15 qui nous retarde, car nous attendons un peu avant de replier la tente pour qu'elle sèche.

A Palmwag, nous passons la barrière vétérinaire. Celle-ci induit de laisser sa viande crue ou congelée si l'on va du nord vers le sud. Nous ne sommes pas concernés. La raison serait que la viande d'origine communautaire du nord ne vienne pas contaminer le bétail des fermes des blancs au sud.

 Maisons Himbas, reconnaissables par leur toit vouté.

Le paysage commence à se transformer en savane.

Au premier village nous achetons trois morceaux de poulet, des pommes de terre cuites à l'eau et des beignets. C'est le second village rural que nous voyons en Namibie, le premier était à une dizaine de kilomètres de la frontière sud-africaine, il y a 3 semaines. Un air d'Afrique un peu plus prononcé. Nous mangeons un peu plus loin sous un acacia, quelques taxis collectifs passent pendant ce temps. Il est important de choisir le bon côté de la route pour ne pas se prendre la poussière.

Nous arrivons à Sesfontein où nous avons besoin de trouver de l'argent liquide et du diesel. Pas de liquide disponible au "point de cash" il faut attendre que quelqu'un vienne en déposer, c'est pas pratique, car le délai est inconnu. La station-service est fermée. Au commerce suivant j'apprends qu'ils n'ont plus de diesel et ne savent pas quand la station service sera approvisionnée. Pas d'argent, pas de diesel, le réservoir à un quart vide et une réserve de 15 litres sur le toit. Nous décidons d'aller à la grande ville la plus proche soit à 150 km au nord pour refaire le plein de tout.

Transvasement des 15 litres de diesel dans le réservoir. 

La piste est belle et montagneuse, les cours d'eau habituellement à sec ont abîmé la route avec les pluies récentes.

Village Héréro

Nous arrivons à Opuwo, des cases de Himbas se trouvent à l'entrée de la ville, ceci fait penser à un exode rural récent. Dans la ville une multitude d'ethnies errent dans les rues ; Himbas, Heroes (victimes du premier génocide du XXème siècle en 1904, par les Allemands, selon Wikipédia),... tous avec différentes tenues traditionnelles plus ou moins garnies. Au milieu d'Opuwo (composée de deux rues goudronnées), se trouve notre petit camping de ce soir, le propriétaire est très accueillant, l'eau stagnante des eaux usées un peu moins. Un orage nous tombe dessus à 21h juste à la fin du repas, ouf. Première grosse pluie que nous voyons depuis 3 mois.

30
mars
30
mars
Publié le 7 avril 2021

Nous allons au garage pour faire replacer les lames de suspension qui se sont déplacées hier. Édouard ne voulant pas perdre de vitesse avant les montées (pour économiser le carburant), est allé un peu vite dans les passages au creux des rivières.

Nous faisons un tour en ville avec Ambre, au milieu des différentes ethnies. A 13h nous sommes toujours chez le garagiste. Nous trouvons un petit resto à côté, même menu qu'hier: poulet, frites, beignets.

Une famille de voyageurs au long cours, Un tour à 5, nous rejoint pour faire leur pose déjeuner. Maryline et Renaud embarquent nos enfants dans leur camping-car le temps que nous en finissions avec les lames. Après 6h d'attente elles sont enfin fixées. Nous faisons laver la voiture pour enlever le sel d'il y a 1 semaine.

Le Karcher puissant, arrache le garde boue arrière.

 Les chaussures ici sont particulièrement en très mauvais état. 

Nous récupérons nos enfants sur le parking du supermarché, entourés des vendeuses de babioles. Nous leur disons à demain car nous allons dans la même direction. Nous faisons le plein des jerricans de diesel, pour pouvoir partir en zone plus sauvage dans les prochains jours.

Les écoliers ont des uniformes et les Himbas des portables.
31
mars
31
mars
Publié le 7 avril 2021
Opuwo - Sesfontein = 148 km 

Nous cherchons à remplacer le garde boue, très utile ici, pour atténuer les impacts de cailloux sur la carrosserie. Le premier vendeur veut les vendre par 4, alors qu'un seul nous suffit. Nous cherchons la zone des bricoleurs mécaniciens, nous en voyons un à la sortie de la ville. Il nous le refixe parfaitement bien avec une petite plaque en métal et des rivets.

Nous faisons la route d'il y a deux jours. La grosse pluie de lundi l'a un peu plus abimée.

Panneau inverse de la dernière fois : fin du goudron.  

Nous rejoignons Séverine et Mathieu rencontrés à Swakopmund il y a 10 jours et un tour à 5 qui ont trois enfants Eliot, Louise et Martin.

Mathieu a négocié de pouvoir rester sur le parking d'un lodge en ayant accès à une salle de bain et à la piscine. Nous transformons les lieux en camping temporaire. Les enfants s'éclatent dans la piscine, jouent à différents jeux. Belle soirée autour d'un barbecue.

Le lendemain la journée est paisible, toujours avec les deux familles. Les enfants entretiennent le feu toute l'après midi pour le barbecue du soir, pas de bol un orage tombe vers 18h. Nous leur prenons des sandwichs au lodge. Nous attendrons que la pluie cesse avant que les hommes s'affèrent au barbecue.

2
avr
2
avr
Publié le 13 avril 2021
Sesfontein-Puros = 115 km

Départ à 13h30 après une baignade et pique-nique sur place. Nous faisons le plein de notre capacité totale en eau. Nous disons au revoir à Un tour à 5 et continuons notre route avec Mathieu, Séverine et les enfants. Quelques courses dans le village, dont la boulangerie.

 Boulangerie, enfin le pétrin. 

Nous traversons les montagnes, une vallée sablonneuse et croisons un village de Héréros.

Quelques maisons en torchis, avec de petits potagers grâce aux réservoirs d'eau et à un panneau solaire, qui doivent être installés par l'état, car tous ceux que l'on voit sont identiques.

Place à une vallée, occupée par des acacias dans le lit de la rivière. Nous voyons beaucoup de girafes, dont de petits girafons de l'année, tout petits, tout mignons. Il paraitrait que les animaux sauvages donnent naissance les années de pluie. La nature est bien faite. Sinon les femelles avortent t'elles naturellement? Point qui mérite d'être approfondi.

Nous sommes stoppés à Puros par la rivière en crue depuis hier. Un gentil monsieur nous dit qu'il faut aller bivouaquer un peu plus loin car ici les villageois vont nous demander de l'argent.

Pour trouver notre bivouac nous rebroussons chemin de quelques kilomètres, là où nous avons vue les girafes. Nous passons à travers l'orage qui nous tourne autour. Le sol est rempli d'épines d'acacias, des sabres comme dit Mathieu. Chaussures obligatoires. La soirée sera agrémentée de sauterelles assez invasives.

3
avr
3
avr
Publié le 13 avril 2021
 Puros - ..?.D 3707 = 134 km

En sortant de la tente je tombe nez à nez avec une girafe, puis deux, puis trois, puis les girafons, c'est un défilé pendant vingt minutes. Nous avons le droit à une deuxième cession après le petit déjeuner.

Les garçons partent voir sir la rivière est franchissable. Ca passe, des voitures sont passées plus au nord. On s'en doutait un peu car nous les avons vues passer ce matin, alors que le trafic hier était inexistant. Après les dessins de Pâques nous décollons.

Nous suivons les traces pour trouver le passage de rivière. L'eau a encore baissé, mais une petite vérification par soit même n'est jamais inutile. C'est Mathieu qui s'y colle, l'eau lui monte à mi-cuisse. Il estime le niveau à 80 cm.

Séverine et Mathieu se lancent en premier. C'est normal ils sont en voiture de location 😉. Ca passe nickel. A notre tour, nous n'en menons pas large, nous sommes débutants sur le sujet. Il n'y a pas de raison que nous soyons plus mauvais que les précédents. Evidemment ça passe. Edouard inspecte la voiture à la sortie et nous avons perdus la plaque d'immatriculation de l'avant. Nous l'avions déjà refixée il y a quelques semaines en Namibie, chez un garagiste peu aimable, qui l'avait fixée de travers. Il reste deux passages d'eau dans la rivière, mais bien plus faciles. Puis nous la longeons dans de petites dunes de sable et entre les palmiers, ambiance oasis.

Nous apercevons des excréments de pachydermes desséchés mais aussi des traces fraiches. Aucun à l'horizon, pourtant c'est une région où il y a beaucoup d'éléphants et de lions du désert. Nous n'avons pas pu faire la boucle initialement prévue car il fallait passer dans des canyons avec des risques de montée des eaux rapide, pendant cette période de pluie.

Le suite de la route est très monotone sur les 100 km suivants.

Nous passons un seul village, habité par des Himbas et des Hereros. Nous prenons le gouter ici et Edouard constate que les lames renforcées ont bougées et une fixation du pare-buffle a cassée. Grrr!!!

Huttes Himbas 

Il nous reste une quinzaine de kilomètre avant le bivouac sauvage de ce soir dans le lit de la rivière. Les enfants sont missionnés pour glaner du bois pour pouvoir cuire le repas.

Au menu de la soirée, pommes de terre au feu de bois, musique, insectes encore plus gros qu'hier, pour le plus grand plaisir de Séverine.

4
avr
4
avr
Publié le 13 avril 2021
 D3707 quelque part - Opuwo = 178 km à 7,7km/h de moyenne

Petit déj avec pain maison au feu de bois, réalisé par Mathieu, mais le pain maison c'est la spécialité de Séverine d'habitude. Elle se balade avec son levain, qu'elle entretien. Les enfants adorent raviver le feu de la veille avec les braises restantes du matin. Ils le font très souvent.

Place à la chasse aux œufs en ce dimanche de Pâques. Stanislas brule et Paul les trouve. Nous avions bien anticipé mais mal calculé le nombre, car nous en avons déjà donné quelques uns à un tour à cinq à l'étape précédente. Du coup 7 œufs pour 4, nous développons la compétence des fractions.

Chasse aux œufs 

Une girafes morte git pas très loin, elle est bien desséchée, en état de décomposition avancée.

La piste commence avec de petites marches rocailleuses, peu de parties roulantes, du coup nous avons le temps d'observer le paysage. Un zèbre mort et quelques springbox. Certaines portions sont ardues avec de fortes pentes.

Après une restauration rapide à l'ombre, nous traversons divers hameaux et villages Himbas avec leurs troupeaux de chèvres lorsqu'ils sont encore habités.

Nous retrouvons la rivière traversée hier, les montagnes en second plan est un vrai tableau avec pleins de strates de couleurs différentes. Nous revoila à traverser la rivière, petit demi-tour avant de trouver le passage. Nous retrouvons un peu plus d'habitants qui vivent dans le coin. Etant en parallèle de la rivière nous sommes amenés à la recroiser une deuxième fois. La sortie est sportive car pentue et sablonneuse, puis nous perdons la trace de la piste avant de la retrouver grâce au GPS. Par moment la route n'existe plus à cause des pluies récentes. 40 km avant Opuwo nous retrouvons une piste digne de ce nom.

Cette fois-ci nous prenons l'option du beau camping de la ville d'Opuwo, avec sa piscine à débordement et la déco du bâtiment principal est typique des structures touristiques en Afrique. Nous avons la vue sur les montagnes jusqu'à l'horizon.

 Encore une belle soirée
5
avr
5
avr
Publié le 21 avril 2021

Ecole, grosse lessive, repas, sieste, piscine, apéro, musique,...dernière belle soirée avec nos compagnons de route.

6
avr
6
avr
Publié le 21 avril 2021

Grosse journée de mécanique en perspective. Nous remplissons notre bouteille de gaz, facturée au poids. Nous retournons chez Wess tech, seul garage valable dans la ville. Le mécanicien nous reconnait, il faut dire que nous avons passé 6h avec lui mardi dernier. Matthieu et Séverine sont aussi là, pour changer leur batterie hs. Le temps que le mécano finisse avec eux il est déjà 13h. Entre temps nous allons manger ensemble dans notre petit resto d'à côté, dégoté la semaine dernière.

Super système de lavage de mains à l'eau savonneuse, fait maison.

A 13h le garagiste commence à réparer le pare-buffle. Il fabrique 2 pièces en métal pour remplacer les anciennes en alliage trop léger, que nous avions fait installer à Cape Town.

Pendant ce temps j'installe la classe dans la cour du garage.

À 17h il s'attaque aux lames et il nous informe qu'elles ont été montées pour du goudron et non pour de la piste. Il faut les caler dans les pattes qui tiennent les lames principales pour éviter qu'elles reculent. Nous prenons rdv pour demain.

Il est déjà tard, nous mangeons au restaurant du lodge. Le service est assez long, du coup les enfants ont faim et ne sont pas des plus reposants. Nous déplions le camper à 20h30 dans le noir.

7
avr
7
avr
Publié le 21 avril 2021

Aujourd'hui les enfants sont très motivés pour l'école, car après c'est matinée piscine. Aujourd'hui Édouard part seul chez le garagiste. Le côté droit est réparé assez rapidement. Par contre pour le côté gauche ça se complique un peu. Le mécano foire le pas de vis du boulon en U ( ça devient technique), du coup il part chercher la pièce dans la petite ville d'Opuwo.

Pendant ce temps la plaque d'immatriculation commandée hier est posée. Un policier dit à Édouard : "vous ne pouvez pas rouler avec une plaque jaune namibienne, il faut d'abord déclarer votre plaque française perdue". Édouard se rend à la police en face, qui lui dit que l'on peut seulement déclarer les 2 plaques perdues. Donc il faut refaire une plaque blanche, mais le modèle n'existe pas dans la ville... Nous décidons de garder la plaque jaune, car depuis le début en Namibie nous avons vu très peu de policiers.

Petite aparté plaque d'immatriculation namibienne: elle est jaune et commence par N _ puis 4, 5 ou 6 chiffres _ et 1ère lettre de la ville. Les plaques de voitures de l'état sont vertes. Les blanches sont des plaques privées que l'on paye pour écrire ce que l'on veut dessus.

Après 2h de recherche le mécano revient bredouille, il est déjà 16h30. Il se met à chercher la pièce par téléphone dans les villes aux alentours, mais il ne trouve toujours pas. Les magasins en ont dans leur système informatique mais rien sur leurs étagères. Édouard nous rejoint à 18h à la piscine du lodge, où finalement nous y sommes restés toute la journée.

Une grosse pensée pour nos amis à Madagascar, car la seconde vague de Covid est assez violente et le système sanitaire sur place quasi absent. Chacun fait de son mieux avec ce qu'il a, mais ça passe pas toujours...

8
avr
8
avr
Publié le 21 avril 2021

A 9h Edouard met la pression à la petite dame du garage, qui ne le prend pas très bien. Elle cherche la pièce et ne la trouve pas.

Après l'école et une petite lessive, nous partons lui mettre la pression sur place, juste pas notre présence. Elle nous dit :"Ici c'est l'Afrique", très bien, mais il faut tout de même trouver une solution bis si la pièce ne se trouve pas... A midi elle décide d'appeler un fabricant de pièces détachées sur mesure, à Windhoek (à 600 km d'ici). A 13h elle a le prix de la pièce et lance la commande. La pièce est fabriquée dans l'après midi et transportée dans la nuit. Elle arrivera demain vendredi à 9h.

Nous partons faire les courses et le plein de carburant pour être prêts à partir demain, après ces 5 jours de pause à Opuwo.

 La serveuse qui nous voit depuis plusieurs jours, souhaite une photo avec les enfants. 

A la piscine du lodge, où nous passons l'après midi, nous discutons avec le beau-frère de la propriétaire des lieux. Nous partons sur l'idée de trouver des chaussures Himbas, fabriquées en pneu, pour Stanislas. Le "bush man" comme l'appelle le monsieur.

Il nous confirme l'analyse que nous avions eu sur les cuves d'eau uniformes fournies par le gouvernement à la population. Certaines sont remplies par camion. Ca se complique lorsque qu'il faut payer le carburant. Qui doit payer?

Il présente positivement le peuple Himba, comme très solidaires entre eux. Ils seront là après nous dit-il. Les Himbas viennent en ville pour vendre leur bétail, puis faire des provisions avant de rentrer au village. Lorsqu'il y a des sécheresses comme ces 10 dernières années, leur bétail est impacté par le manque de pâturage et non par l'eau, car la région est riche en source d'eau.

Lorsque ce lodge organise des sorties dans les villages Himbas avec les touristes, l'argent récolté est converti en nourriture pour éviter que l'argent ne se transforme en alcool et non en nourriture. Leurs repas se composent essentiellement de porridge de maïs et de lait frais.

9
avr

Edouard part à 9 h pour le garage, qui a bien reçu les pièces ce matin. L'installation est réglée en 2 heures. Il revient vers 11h. Nous plions le camp et mangeons sur place le temps de récupérer les chaussures Himbas de Stanislas, qui sont un peu trop grandes. C'est mieux dans ce sens là que l'inverse...

Vous l'aurez eu à toutes les heures cette photo. 

A 13h nous prenons la route pour l'entrée du parc national d'Etosha. Elle est assez monotone, nous traversons quelques villages. Juste avant d'arriver nous passons la barrière vétérinaire dans le sens Nord-Sud, qui interdit de passer avec de la viande rouge crue. Nous nous désinfectons les pieds dans un pédiluve marronnasse et la voiture y passe aussi. Edouard entrouvre le frigo, car il ne peut pas l'ouvrir entièrement, sinon il faut tout décharger. Le service vétérinaire ne trouve pas nos côtes de porc par flemme.

Nous arrivons à l'entrée du parc, prise de renseignements sur le temps et le nombre de kilomètres avant le prochain camping dans le parc. Le monsieur de l'entrée appelle et il y a de la place pour ce soir. Nous décidons de rentrée, payons les frais du parc pour 5 jours. Nous sommes chanceux, car une augmentation de 200% est prévue demain (la journée d'entrée est valable 24h, nous pourrons sortir en fin de journée le temps venu).

C'est parti, ouvrez vos yeux les enfants. En 2h de route nous voyons des girafes, deux éléphants, des gnous, des oryx, des springboxs et impalas (nouveaux sur la liste). Les animaux sont biens nourris ici, nous les trouvons bien plus imposants que ceux vus précédemment dans le pays. Il faut dire que l'année est exceptionnelle en précipitations. Les herbacées sont hautes et denses.

Girafe, impalas, hornbill, éléphant, oryx, marabout 

Nous arrivons 30 minutes avant le coucher du soleil. Après avoir monté le camp, nous allons au point d'eau, vide de mammifères. A la saison sèche les points d'eau permettent aux animaux de venir s'y abreuver, ils sont souvent le lieu stratégique pour les observer. En cette fin de saison des pluies, les animaux sont dispersés dans les 22 000 km² du parc, car ils trouvent à manger et de l'eau partout.

Nous mangeons vite fait les restes pour nous coucher tôt et nous lever aux aurores pour partir à la fraîchre.

Les rôles sont inversés ce soir, nous dormons en cage, entourés de clôtures électriques.

 Opuwo - Etosha  Olifantsrus Camp: 260 km