15 jours, 2675 km, en voiture, en train, en pirogue.
Du 15 au 29 février 2020
15 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
15
fév
Rn52 - Sinueuse en bordure de rizière

Départ à 7h de Tamatave, c'est parti pour 430 km, fait en 11h, avec 1h30 de pause à Andasibe au Feon'ny Ala, où nous croiserons brièvement la famille Chloé-Ali, qui se dirige vers Sainte Marie.

Les routes sinueuses donnent des nausées à Stanislas, qui gobe l'air pour s'aérér

Arrivée à la tombée de la nuit à Ambatolampy à La Pineta, nous sommes accueillis avec les bougies. Ça ne nous manquait pas, car nous venions d'avoir de grosses coupures à Tamatave ces dernières 48h. Repas excellent, mais accueil perfectible, surtout pour l'hébergement de Philippe, notre chauffeur, pour qui nous avons dû parlementer longtemps pour qu'il ait un lit pour la nuit.

La Pineta  
16
fév

Départ 8h, le soleil n'est pas au RDV, car nous croisons la dépression tropicale Fransisco, qui nous poursuit. A Tamatave les écoles sont fermées jeudi midi, par mesure de précaution, du coup les enfants ont été en vacances 2 jours plus tôt que prévu.

Région arboricole de Mada 
Antsirabe 
Pause matinale au milieu des rizières. Mamili voyage dans le coffre.
Paysages 

Déjeuner à Ambositra, nous avons enfin trouvé où nous restaurer après 1h de recherche dans la ville, guidés par l'application GPS d'Edouard. Nous mangerons une excellente côte de porc.

Ambositra, capitale de la marquèterie 

Région productrice d'huiles essentielles de Geranium, arrêt dans une distillerie artisanale en bord de route. Ici se sont les betsileos qui habitent, ils portent un chapeau spécifique de leur ethnie, l'une des 18 à Madagascar.

Géranium 

Nous arriverons vers 18h à la Résidence Matsiatra, chambre d'hôte charmante.

17
fév

Nous débutons notre journée par réserver le train pour demain, entre Fianarantsoa et Manakara.

Gare de Fianarantsoa 

Direction Sahambavy, pour visiter la seule exploitation de thé à Madagascar, crée lors de la présidence Ratsiraka (président Malgache de 76 à 93 puis de 97 à 2002), afin de développer la région. Un petit crachin nous accompagnera toute la matinée. Le processus de traitement du thé vert et du thé noir sont différents. Le thé vert se fera avec les 3 premières jeunes pousses de la tige. A la fin les feuilles sont calibrées et leur mélange donnera des goûts différents.

Exploitation du thé TAF 

Nous allons déjeuner à l'Hotel du Lac, magnifique établissement au bord du lac, avec un jardin sublime, les enfants ont adoré chercher des fleurs pour composer un beau bouquet. Le repas était bon, mais nous avons eu l'appétit coupé par la blessure de Stanislas à la tête, suite à un pied de parasol lâché trop vite par Ambre. Ce sont les dernières photos de Stanislas sans pansement...

Retour à Fianarantsoa pour soigner Stanislas, nous sommes allés avec la dame de la chambre d'hôte au centre de soin-maternité de la vieille ville, pour faire poser un steri-streaps. Nous sommes passés devant tout le monde (25 personnes environ) grâce à elle, en deux temps trois mouvements l'opération était terminée. Nous remercions les personnes de cette attente écourtée. Stanislas a de nouveau le sourire, foot et uno au programme

Au retour nous avons fait les fripes avec Ambre, pour lui trouver des tee-shirts que j'avais oublié de mettre dans la valise!!!

18
fév

Réveil matinal à 5h30, pour prendre le train prévu à 7h. A 6h30, on nous indique que la locomotive est en cours de réparation, donc ils nous rappelleront dès que nous aurons des informations des mécaniciens. Normalement le départ est prévu vers 11h.

Retour à l’hôtel où nous poirotons jusqu'à 10h30 en attendant le coup de fil de la dame de FCE, gestionnaire de la ligne Fianarantsoa-Manakara. Sans nouvelle, nous la rappelons, elle non plus n'a pas de nouvelle. Nous réitérons l'opération toutes les demi-heure jusqu'à 13h.

Nous commandons notre repas de midi après 6h d'errance, un fois que nous sommes servis, la dame nous rappelle pour nous dire qu'il faut venir acheter les billets au plus vite. Nous gobons notre repas. Nous arrivons à 13h15, achetons les billets, nous avons 6 bouteilles d'eau fournies en prime, le départ est prévu à 14h (soit 7h de retard). Dommage de partir si tard, car nous louperons une partie des paysages, le soleil se couchant vers 18h30 à cette saison. C'est parti!!!!

Nous patientons avant le départ, Pascal explore la gare, la loco,... donc invisible sur les photos 

Le soleil est enfin au rdv, après ces journées de pluies, les paysages s'annoncent superbes.

On a retrouvé Pascal 😀

La locomotive toussote depuis quelques mètres, plusieurs arrêts nous donnent un mauvais pré-sentiment. Nous sommes arrêtés depuis de longues minutes à seulement 20 kilomètres de Fianarantsoa, le voyage s'annonce long ou court... Finalement il sera court, car marche arrière, retour au bercail.

Stanislas a lutté pour voir l'arrivée, en vain.

Il est 16h30, nous revenons au point de départ. Ambre, Pascal et Edouard rentrent à pied et Stanislas, Mamili et moi, rentrons dans un taxi bien kitsch.

Nous analysons les possibilités pour la suite du voyage : attendre le train de samedi, sans être sûr qu'il soit fonctionnel ou descendre à Manakara en voiture comme prévu.

Après avoir cherché quoi faire pas trop loin, nous prenons la première option, attendre le train de samedi et partir trois jours à la lisière du Parc National Andringitra dans la vallée de Tsarasoa au sud d'Ambalavo.

19
fév

Nous partons direction le Sud, ce qui n'était pas prévu au programme.

Direction Ambalavao 

Ambalavao ville à la porte du Sud, réputée pour sa soie sauvage et d'élevage, la végétation commence à changer, nous quittons les hauts plateaux et sa verdure.

Soie 

C'est une belle ville, encore harmonieuse, même si les bâtiments flétrissent un peu plus chaque jour.

Ambalavao 

C'est aussi la ville du papier Antaimoro, à l'origine il fut fabriqué par des Antaimoros , ethnie du sud-est , convertis à l'Islam, pour servir de support aux versets du Coran. En 1936, un planteur français, P. Mathieu, commença la production ici. La matière premièrede mûriers les Avohas, qui proviennent du Sud de l'île. Il faut bouillir, marteler, écraser pour en faire une sorte de pâte, sous forme de boule. La pâte à papier diluée est étendue sur une toile de coton, puis l'eau est évacuée. Vient la décoration avec des pétales et des feuilles, récoltées chaque matin dans le jardin. Enfin le tout est séché au soleil.

Après le repas direction Tsarasoa Lodge, 37 km de belle route asphaltée avant une piste de 22 km. Nous finissons la piste avec un orage sous une pluie battante.

Nous y voila enfin autour d'une bière désaltérante. Le site est superbe, les maisons atypiques, nichées dans le vetivert, plante qui sert à maintenir les sols.

Vue des toilettes 

Le soir le menu est unique et original, les épices du pays y sont bien associées. Les produits végétaux sont issus du potager produit en permaculture. Bonne nuit, à demain.

20
fév

Journée de repos, sans voiture, ou très peu... Le site est majestueux. Balade de 3h à flan de colline. Nous croiserons la flore et la faune locale, des rizières, une rivière. Pascal et les enfants pataugent. Certains passages sont pentus ou glissants, Jean-Felix, notre guide obligatoire, nous aide. Nous arrivons dans le village à la sortie de l'école.

Sieste bien méritée avant de faire une petite balade dans la vallée. Stanislas fera le chemin en dérapage et en courant. Il a fini pied nu, il ne voulait plus porter ses tongs mouillées. Sylvie et Philippe nous rejoignent en voiture, pour le retour.

Culture d'arachide 

Retour

Fin de la piste dans la vallée 
21
fév

Stanislas dit au revoir à son copain Lulu, avec qui il a bien sympathisé, une petite terreur. Lulu est le dernier d'une famille de Belges, qui finissent leur tour de 6 mois à Madagascar, en transport en commun.

Nous reprenons le route pour retourner à Fianarantsoa, pour retrouver Tadick et Bonne maman, qui reviennent d'Anakao, au Sud de Mada.

Labour des rizières par un troupeau de zébu. 

Escale au Betsileo Lodge près d'Ambalavoa, là où Papy Ours et Mamili séjourneront dans quelques semaines quand ils rentreront de leur grande aventure dans le Sud. Au menu sandwich à l'omelette..., mais la piscine sera bien appréciée, toujours par les trois mêmes baigneurs.

Toujours sur la route, avec des parties endiablées avec de dooble avec papy Ours pour s'occuper

Escale manutention du pont qui était déjà bien abîmé à l'aller, nous avions dû slalomer pour éviter les trous.

Arrivés vers 16h, à Fianarantsoa, Papa et Maman nous rejoignent à l'hotel, pour les retrouvailles. En début de séjour ils nous précédaient d'une demi-journée. Le changement de programme nous permet de les retrouver une journée plus tôt, à Fianarantsoa au lieu de Manakara.

22
fév

Deuxième tentative pour ce voyage en train, tant attendu. Cette fois-ci, il y a une passagère de plus dans le groupe, Bonne Maman, qui peut se joindre à nous grâce au report du départ. Nous voila parti pour un voyage à durée indéterminée, départ à l'heure cette fois-ci, 7h.

Première étape : Fianarantsoa - Vahimasina 10km, chargement de bananes.

Vahimasina - Sahambavy (Plantation de thé), 12 km

Sahambavy - Ampitambe, vente de beignets et d'oeufs décortiqués, 10 km

C'est tristoune sous la pluie 


Ampitambe - Ranomena, 7 km, vente de goyaves sauvages, miel, écrevisses et allume feu en pin. Zone humide et forestière.

Ranomena- Andrambovato, 7 km, village un peu plus vivant que les autres. Point de départ de randos. Deux touristes européens y descendent, on sera heureux de ne plus les voir jeter des petits paquets de biscuits aux enfants lors des escales, comme à des animaux au zoo. Premier tunnel d'une longue liste, interminable (1 km) , angoissant sur la fin. Les fumées de la locomotive rendent l'air irrespirable. Point noir de ce trajet en train, on se croirait en centre ville de Tana. La sortie du tunnel nous fait changer de paysages, fini les hauts plateaux, nous sommes en montagne, avec l'expectoration des cascades.

Andrambovato - Madiorano - Tolongoina, 16 km. A Madiorano, se sont les spécialistes du Koba, Maman n'a pas le temps de récupérer sa monnaie, avant le départ du train.

En vente à Madiorano : maïs et Koba (farine de riz, banane, pistache), et à Tolongoina : saussice, haricots

Tolongoina - Amboanjobe, 12 km : le train comportait 2 wagons de voyageurs et 1 de marchandises, Amboanjobe est la première gare où l'on s'arrête plus longuement pour le déchargement des marchandises, le veau descend ici. Sur cette portion apparaît l'association de culture de bananiers et de caféiers.

Amboanjobe - Amanampatrana, 10 km, ma soeur descendra ici avec une infirmière, pour venir soigner les habitants.

Amanampatrdrana- Ionilaluy, 11 km, tout au long du voyage, les gens arrêtent leur tâche pour regarder le train passer. Il passe 4 fois par semaine, 2 fois dans chaque sens. Le jeu des enfants et ados, c'est de courrir après le train et de réussir à y monter. Ils se font réprimender par la police et le chef d'escale et s'en amusent. Les policiers sont là pour la sécurité évidemment, mais aussi comme convoyeurs de fonds pour les commerçants des villages.

22
fév

Ionilalhy- Mahabako, 10 km. Mahabako est une grosse gare de marchandises, nous y sommes restés une petite heure. Les épices commencent à apparaître à la vente.

Mahabako - Fenomby, 11 km, nous approchons de la mer, les fleuves s'élargissent. La seule éclaircie du voyage sera brève et dans ce village.

Fenomby-Sahasinaka, 10 km terminus, il est 17h30, tout le monde descend. Nous ne pouvons pas aller jusqu'à Manakara en train car un viaduc est en réfection jusqu'en mai, il nous manquera 4 stations. Le trajet aura durée 10h30 pour 126 km.

23
fév

Journée plus calme, visite rapide de la ville car elle n'est pas très grande, tour de marché, puis direction le sud de Manakara pour manger et passer l'après midi au bord de la plage. Papy Ours et les enfants feront une superbe tortue et un serpent dans le sable. Nous logeons au Partenay, le jardin est splendide, mais le service peu efficace, la piscine vide, un mur entre nous et la mer,...peut mieux faire.

24
fév

Bye bye Pascal et Sylvie, nous les laissons sur le quai, ils partent 3 semaines découvrir le sud de Madagascar, par les pistes, via Fort Dauphin et Tuléar.

Pour nous se sera une journée paisible sur le canal des Pangalanes, beaucoup plus calme que vers Tamatave, car il n'y a que des pêcheurs et pas de transit de marchandises. Nous retrouvons la famille avec qui nous sommes descendus en train. Ils reviennent visiter le pays avec une partie de leurs enfants, 15 ans après leur 2 ans de volontariat à la ferme de Finarantsoa, comme formateurs agricoles.

Escale pour acheter le poisson du midi  à la criée

Visite d'une distillerie artisanale

Déjeuner au bors de l'océan indien, déchainé.

Excellent repas, que du local, avocats coco, poisson, riz, rhum ananas 

Retour avec des rameurs pro et leur assistante.

Joyeux anniversaire Tadick

25
fév

Nous partons avec le mauvais temps pour 3 heures de route.

Nous déjeunons et dormons au Jardin de la mer, à l'embouchure du fleuve. Un peu maussade, ça manque de vie dans le coin. Le temps s'est arrêté un peu partout ici. L'employée qui nous accueille est ultra efficace, elle fait toutes les tâches pour faire tourner l'hotel-restaurant.

Alliance française superbement équipée et sa piscine olympique... 
26
fév

Ranomafana est une ville thermale, nous arrivons pour le déjeuner à l'hotel Le grenat, bourré de touristes et de gens de passage. Nous y retrouvons nos touristes lançeurs de biscuits. Nous sommes les uns sur les autres, vu sur parking, dommage, de l'autre côté c'était vu sur la rivière. Par contre les repas sont bons et le service rapide.

Les enfants sont surpris par la température de l'eau, il faut dire que dehors c'est une intermitance de crachin.

Bonnets obligatoire!
27
fév

C'est parti pour une journée de route, une de plus. Nous revenons sur nos pas à présent, mais avec un peu plus de soleil, cette zone est le centre de l'artisanat Malgache avec la fabrications de paniers, chapeaux en raphia, cales en bois, .... Cette fois-ci nous voyons où sont les champs de géranium et l'activité en bord de route.

Collecte et distillation de géranium 
Ambositra 

C'est aussi une région rizicole et agricole

Nous voila à Antsirabe, ville de fabrication d'objets en corne de zébu, de broderies, de pousse-pousse miniatures,...

28
fév

Nous venons de passer une excellente nuit au Trianon, bel hôtel, à l'ancienne, bien aménagé, belle carte au restaurant et musique excellente. Très bien classé par le guide Tadick.com.

Le Trianon 

Nous mettons du temps à décoller de la ville. Recherche d'un distributeur qui ne soit pas assaillit, en ce début de mois. Escale à Lactimad, fromagerie produisant de la raclette, du roblochon, du chèvre,... nous faisons un stock, pour nous rappeler les bonnes raclettes mangées à Tana il y a 4 ans.

Secteur horticole et artisanal 

Nous mangeons à Ambatolampy, ville du recyclage de l'aluminium. Nous mangeons à l' Iskurna un met très local, une excellent paëlla!!! Le site est ombragé, l'accueil chaleureux.

Marmites malgaches en aluminium 

Nous repartons vers Tana, point de passage obligatoire avant de redescendre vers Tamatave.

Cap vers l'Est - RN2

Nous logeons au Mikalo, notre bungalow est un peu vetuste, mais celui des parents est très chouette, tout en bois. On nous annonce que l'on ne pourra pas manger ici ce soir car le Chef est parti, mais pour avoir le code wifi il faut manger.... On part pour le Feon'ny Ala, à la lisière du parc national d'Andasibe, restaurant escale lorsque l'on fait la route Tamatave-Tana ou inversement. Tadick et Bonne maman découvrent les règles du UNO, avec quelques difficultés sur l'utiliation du +2.

Nous nous endormons avec le coassement des grenouilles et les bruits de la fôret.

29
fév

Dernière journée du voyage. Départ pour une balade dans le Parc à la recherche des lémuriens.

On a enfin retouvé le soleil 

On achète des sandwichs au Feno'ny Ana, par carte bleu car on a plus d'espèces après le passage au Parc. La route sera moins rapide que prévue.