Carnet de voyage

#4 Botswana

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Découverte du Botswana, autour du Delta de l'Okavango
Mai 2021
4 semaines
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Publié le 24 mai 2021
Botswana - Frontière de Mohembo 

Voilà, nous sortons du Parc National de Mohembo et tombons directement sur la frontière Botswanaise au nord ouest du pays.

A vos cartes, le Botswana est un pays un peu plus grand que la France calé entre la Namibie à l'ouest et le Zimbabwe à l'est, la Zambie au nord et l'Afrique du Sud au Sud. Il est surnommé "la Suisse de l'Afrique".

Nous nous restaurons sur le parking avant d'attaquer les hostilités. Une frontière c'est toujours mystérieux, on ne sait jamais ce qui nous attend... Il est 12h15, direction le poste frontière Namibien, très moderne. Tout le monde est dans le même bâtiment. Service sanitaire, immigration, police, douaniers. Le responsable de la santé, contrôle nos tests PCR, puis je remplis les formulaires de sortie pour chacun, l'immigration tamponne les passeports, puis le douanier estampille notre carnet de passage en douane. Je nous enregistre à la police et voila c'est déjà fini, en seulement 25 minutes.

 Poste frontière de Mohembo en Namibie

Nous voilà au Botswana, c'est un petit poste de frontière, 2 à 3 voitures passent par jour en ce moment. Le comité d'accueil est le même que tout à l'heure mais avec un médecin en plus. Nous devons faire un test rapide covid gratuit, avec prélèvement dans la narine cette fois-ci, malgré le test PCR réalisé il y a trois jours. Ambre se tétanise, elle a un refus d'obstacle à chaque fois. C'est vrai que c'est désagréable et/ou douloureux. Après 15 minutes d'attente les tests sont négatifs. Ouf !!!

Tout se passe en extérieur sur deux tables branlantes et des chaises disparates. L'immigration tamponne nos passeports pour un visa de 30 jours alors que nous avons la possibilité d'avoir un visa gratuit de 90 jours. Je lui demande pourquoi et elle me répond que c'est ce que j'ai écrit sur le papier, à juste titre. Je lui dit que peut-être nous allons adorer son pays, donc nous pourrions y rester plus longtemps et Edouard rajoute, nous pourrions avoir des problèmes mécaniques aussi... Bref elle rectifie et nous délivre 60 jours. L'ensemble de l'administration est féminine. La douanière vient d'elle même me demander le carnet de passage en douane (CPD) pour le remplir. Nous payons les taxes routières de 256 pulas (20€) en carte bleue. En 45 minutes tout est fini.

La dernière barrière à passer c'est le contrôle vétérinaire, car nous ne pouvons pas importer de produits frais (viande, œufs, fruits et légumes et bois). Nous restons deux minutes sans voir personne, la barrière est ouverte donc nous décidons de passer. C'est ballot, nous avions fait une grosse cure de crudités hier soir pour terminer les stocks.

1h20 en tout avec l'histoire des tests, c'est une belle performance. A nous la découverte du Botswana.

L'ambiance change directement, une multitude d'ânes sont sur la route ou sur les bas côtés. Certains tractent des charrettes pour le transport des hommes ou des marchandises. Par contre le paysage et l'habitat restent identiques.

Un peu plus loin il y a un pont pour traverser l'Okavango, nous irions bien y faire un petit tour. En fait il est en cours de construction. Le ferry qui permet de traverser le fleuve a une grosse file d'attente. Finalement, nous passons notre chemin.

Nous arrivons dans la première petite ville à dix kilomètres de la frontière. Nous faisons le plein de diesel (0.75 cts/l), rapidement car toutes les voitures attendent pour prendre de l'essence. Heureusement ils prennent la carte bancaire, car nous n'avons pas de pula.

Un peu moins d'ordre par rapport à la Namibie 

Nous trouvons un petit "mall", avec un supermarché pour refaire les courses de frais. C'est jour d'anniversaire, la musique est à tue-tête mais bonne, les enfants se mettent à danser. Le magasin est bien achalandé, avec peu de références.

Farine de maïs, farine de blé et sucre. 

Nous voulons acheter une carte SIM mais la vendeuse est en pause et personne pour tenir le stand. Nous revenons 20 minutes plus tard, elle essaye de m'aider pour m'enregistrer auprès de l'opérateur, mais la musique est tellement forte qu'elle n'entend pas les instructions. Elle demande de baisser mais ce ne sera pas suffisant. Je jette l'éponge, surtout que nous ne pouvons pas acheter de crédit ici. En m'attendant les enfants sont amusés par la vache qui déambule sur le parking. Après renseignements il n'y a pas de distributeur dans la ville, le premier est à 140 kilomètres d'ici. Le système de paiement démonnaitarisé par téléphone, comme Orange money ou Mvola (à Madagascar) semble être très utilisé ici.

Nous reprenons la route en espérant que le camping de ce soir prendra la carte bancaire. Nous avançons de vingt kilomètres avant de découvrir Drotsky's Lodge. Personne à la réception du camping, nous rebroussons chemin vers la réception du lodge, ouverte. Le bâtiment est une belle construction, la décoration harmonieuse. La dame nous donne l'emplacement 5, proche des sanitaires et grand. En effet il est abrité par de beaux et grands arbres, au bord d'un bras du fleuve Okavango. Je descends de la voiture et un crocodile sur la berge part se cacher dans l'eau. Ça surprend !!! Une fois installés, nous retournons vers la réception, à travers la forêt pour rencontrer le propriétaire pour qu'il nous indique quelques endroits à visiter au Botswana.

 Drotsky's Lodge

C'est l'heure de préparer le feu pour se réchauffer et éloigner les moustiques.

L'endroit est ressourçant. Edouard se sent un peu étouffé par cette forêt après tous ces jours avec de grands espaces. Les hippopotames rugissent dès la tombée de la nuit. Nous sommes bercés par le bruit des habitants de la forêt.

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Publié le 24 mai 2021

Je sors du camper juste au moment du lever du soleil.

 Ecureuil dégustant un insecte. 

Avant de partir nous cherchons à joindre le prochain camping. Le réceptionniste les appelle, mais ils sont fermés, par contre le voisin est ouvert. Le site n'est pas accessible en saison des pluies à cause de la route immergée, il faut demander un convoi. Un collègue à lui, habite près des lieux et l'informe que le camping est accessible, par contre l'accès est très sablonneux. Il lui donne au moins dix numéros de téléphone différents, aucun ne répond. Nous verrons bien.

La route se dégrade énormément. L'asphalte est perforé, il ne reste que deux mètres de largeur par moment. Nous passons la barrière vétérinaire à deux reprises, mais une fois de plus personne pour nous désinfecter les pneus et les pieds, ni nous contrôler.

Il est midi, nous voyons un restaurant en bord de fleuve sur notre application collaborative, mais il est fermé. Le Covid fait des victimes économiques au Botsawana. Les touristes ne sont pas revenus car c'est encore l'état d'urgence, donc ça refroidit les tours opérateurs. Du coup nous cherchons de quoi pique-niquer, mais sans monnaie ce n'est pas pratique... Une petite épicerie dans le village accepte la carte bancaire, mais peu de choix, pas de pain, mais des sardines.

Oignons pour être mis en filets

Après six kilomètres de piste nous dégonflons les pneus. La piste sillonne à travers des arbustes, pas facile de rester sur les traces avec les virages serrés. Mais ça passe. Nous voyons des bouses d'éléphants sur la piste, normalement il faut les éviter car elles sont un écosystème pour les insectes et fournies en épines d'acacias.

Le camping est sur une île, mais nous sommes dans une forêt sans voir la lagune.

Guma Island Lodge 
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mai
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Publié le 24 mai 2021

Nous faisons la route retour toute aussi sablonneuse. Une fois sur le goudron Édouard et Stanislas regonflent les pneus au compresseur.

Il nous reste 90 km de mauvaise route avant Gumare, petite ville où l'on peut retirer des sous. Nous trouvons un petit restaurant servant des plats locaux au poulet ou au bœuf en sauce avec du riz ou de la farine de maïs. Il y a aussi des restos de rue éphémères, les plats sont stockés dans des récipients en inox et les serveurs portent une charlotte. Une certaine notion d'hygiène semble exister dans ce pays.

Courses au Shoprite, comme précédemment il y a peu de références, mais nous trouvons l'essentiel, par contre le pain est dévalisé. Ensuite je cherche à activer la carte Sim. Une dame m'aide en appelant le service pour me référencer et pianote sur plusieurs touches avant d'avoir un opérateur. Après 15 minutes la puce est active. Nous faisons le plein à Shell, où je trouve enfin du crédit téléphonique. Les pompistes m'aident à trouver le bon forfait, dans les méandres des différents forfaits proposés. Chaque pays a sa méthode. C'est plus efficace lorsqu’un local le fait, il est habitué. Surtout qu'ici les gens sont très accessibles et aident volontiers.

Nous poursuivons notre chemin dans le but de trouver un bivouac sauvage au bord d'un lac. La route est meilleure, parfois l'enrobé est neuf, mais il faut faire attention car les bas-côtés ne sont pas du tout élagués et les animaux domestiques peuvent surgir à tout moment. Il est déjà 17h30, le soleil se couche dans 30 minutes. La piste proposée par le GPS pour rejoindre le lac se termine par un cul de sac à côté de la gendarmerie. Nous rebroussons chemin en longeant le lac à 500m de nous, sans trouver d'ouverture pour le rejoindre. Il est bientôt 18h. Nous arrivons dans un hameau de bergers. Nous leur demandons s'il est possible de dormir ici. L'adolescent va demander à ses grands-parents. Sa grand-mère nous autorise à dormir et nous avise sur les nombreux moustiques. Nous avançons de quelques mètres pour nous installer sous un acacia. Les troupeaux sont en train de rentrer dans leurs enclos, bruyamment avec leurs cloches qui retentissent. La nuit tombe, il fait déjà frais. Seul bémol nous sommes à 500m de la nationale encore passagère. Une heure plus tard les jeunes de la maison viennent nous demander si nous sommes bien installés et si nous avons besoin de bois.

11
mai
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Publié le 24 mai 2021

Il fait 7°C au lever du jour. Édouard a attrapé froid cette nuit.

Je vais prendre mon café près de l'enclos des chèvres, accompagnée d'un petit garçon amusé. Stanislas avale son petit déjeuner, il veut aller voir les chèvres. Les jeunes du hameau arrivent. Le plus âgé me demande si je sais traire. Euh, non pas vraiment. « Let's go » me dit-il. Je me lance après avoir observé la technique. Les mamelles me réchauffent les mains. Je ne suis pas très efficace, mais je m'en sors. Stanislas essaye, ça le fait plus rire qu'autre chose.

Ambre dort toujours. À son réveil Stanislas lui assène toutes ses activités du matin. Nous préparons des pop-corn pour les remercier de leur hospitalité. Les enfants commencent par picorer les pop-corn un par un puis arrivent vite à la poignée. Je leur demande si nous pouvons retourner voir les chèvres pour Ambre. Elle n'arrive pas à se lancer pour la traite car elle a peur de leur faire mal. Ensuite nous partons pour la traite des vaches. Cette fois-ci le lait est conservé pour être bu. Les veaux sont isolés de leurs mères pendant la nuit. Ils sont réunis le matin pour faciliter la traite avant d'être lâchés de l'enclos pour aller pâturer. Les vaches trop difficiles ne sont pas traites. J'essaye aussi la traite d'une vache mais c'est bien plus difficile que pour les chèvres. Ils s'amusent de mon inexpérience.

Nous croisons les grands parents qui partent à la ville et s'assurent que nous ayons bien dormi. Ils sont de la communauté des Hereros, les femmes sont toujours habillées avec de grandes robes bouffantes et d'un couvre-chef assorti. Les jeunes parlent anglais mais pas les doyens. Beau moment de partage, qu'ils sont venus nous offrir. Nous rentrons pour plier le camp et les jeunes arrivent pour visiter le camper. Édouard présente notre salon du jour. Ils s'y installent directement. Bye bye tout le monde.

Nous partons pour Maun grande ville touristique, point de départ pour la visite du parc national du Moremi dans le delta de l'Okavango.

Nous nous arrêtons dans le premier magasin de camping pour acheter de nouveaux duvets car les nôtres sont confort à 10°C alors que l'étiquette annonçait 5°C.Nous faisons le plein de viande dans une belle boucherie. C'est l'heure de chercher un camping. Beaucoup sont fermés, d'autres trop chers pour nous. Nous mettons 2 heures avant de trouver le bon, Sedia Riverside. Le site possède un grand parc arboré, par contre il est plein, occupé par les opérateurs terrain contre le sida au Botswana. Il serait le meilleur pays africain dans la lutte contre ce virus. L'emplacement est sans électricité, vue sur rivière et barbelés d'un côté et forêt de autre.

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mai
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Publié le 24 mai 2021

Lessive, ménage, école, lecture, sieste, blog.

Les enfants nous présentent leur spectacle d'acrobates.

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mai
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Publié le 24 mai 2021

Nous voulons organiser 4 jours dans le Parc National du Central Kalahari. Parc où il faut être autonome en électricité, eau et carburant. Il faut se rendre au bureau des parcs nationaux (DWNP), l'un se trouve à Maun, l'autre à Gaborone, la capitale. Le responsable des permis de chasse et de pêche nous informe que le personnel du DWNP est en vacances. Nous trouvons ça gonflé qu'ils soient tous en congés en même temps. Je tilte, nous sommes jeudi, c'est peut-être l'ascension ? Le calendrier le confirme, tout s'explique...

Nous mangeons en face de la piste de l'aéroport dans un restaurant indien, ça change des hamburgers. Les enfants découvrent les chapatis, le pain indien, ils adorent. Une trentaine d'avions sont cloués au sol. Habituellement ils volent pour faire un tour au-dessus du delta de l'Okavango ou pour amener les clients dans les lodges du delta. Malgré tout une dizaine d'avions atterrissent ou décollent. Les enfants jouent aux agents de la tour de contrôle.

Nous allons à l'aéroport pour se renseigner sur le prix des vols. Il y a 20% de différence selon les compagnies. Nous en trouvons un à 60€/personne, les 45 minutes. Nous verrons ça à notre retour à Maun dans une semaine. Il faut faire le plein de courses. Les tarifs sont identiques à la Namibie, mais le Pula (qui signifie pluie) est 30% plus fort. Un peu de friperie dans la rue, avant de rentrer.

14
mai
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mai
Publié le 24 mai 2021

Nous retournons au DWNP, pas de chance le Central Kalahari dépend du bureau de Gaborone. La dame nous donne le numéro de téléphone. Le Botswana se visite plutôt avec un guide et tout est organisé à l’avance par les tours opérateurs. Rien n’est fait pour que ce soit simple, un peu comme à Cuba. Au même moment on trouve une famille italienne qui revient du Moremi NP situé dans le delta, ils sont aussi ici pour organiser leur séjour dans le Kalahari. Édouard part avec David pour noter les points accessibles et les camps où dormir dans le Moremi. Cette année le delta a un niveau d'eau élevé, car il a beaucoup plu en amont, donc certaines parties sont inaccessibles malgré le début de la saison sèche. Il est déjà 12h30, les enfants crient famine, je propose de continuer la discussion autour d'un repas. David et Kim sont patrons saisonniers en Sardaigne. Ils y louent des bateaux l'été pendant 5 mois et voyagent le reste du temps avec leur fille Amelia. Nous les quittons à 15h sans avoir avancé dans la réservation des campings pour le Kalahari. Édouard et Ambre partent faire les pleins en eau (100 litres) et en diesel (160 litres). Édouard demande conseil à André pour savoir quels emplacements choisir dans le parc.

Bateaux des enfants 
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Publié le 24 mai 2021

Nous repérons 3 emplacements dans le Kalahari, en suivant les recommandations d'André et les commentaires laissés par les voyageurs sur iOverlanders. Nous appelons le DWNP de Gaborone pour réserver. La dame me demande « c'est pour quel mois ? ». C'est pour demain... Lesquels souhaitez-vous ? Je donne leurs noms, « ah non deux d'entre eux sont gérés par l'organisme privé Bigfoot ». Je vous donne leur numéro. J'appelle, ceux choisis sont déjà tous réservés, seuls 3 emplacements restent libres, dont un à 100 km des autres. Ça fait un peu loin. Elle m'envoie le devis pour les campings, les entrées du parcs et les frais de service de cette agence de voyage, facturés 45€ les 15 minutes au téléphone. Les emplacements ne nous conviennent pas et nous comprenons qu'il y a des opérateurs privés et publics. Je rappelle le DWNP, le monsieur sur qui je tombe est très aidant. Il me donne le nom des sites libres gérés par DWNP, il y en a déjà plus que tout à l'heure, mais beaucoup sont occupés. Surprenant car le nombre de touristes au Botswana est assez faible. Nous avons enfin notre numéro de réservation pour 3 nuits et 4 jours (ça ne marche pas comme en Namibie où une journée de parc est valable 24 heures). Trois jours pour arriver à ce résultat !!! Nous plions le camp pour aller dormir un peu plus loin à 30 km, au bord d'une rivière. Nous nous arrêtons au bureau du DWNP, mais aujourd'hui ils sont exceptionnellement fermés. Il faudra payer à l'entrée du parc en liquide.

Le camping est vide à notre arrivée. Il se remplit au fur et à mesure de l'après-midi. Les personnes sortent de leurs voitures systématiquement avec un verre d'alcool à la main. C'est la fête en ce week-end d'ascension.

 Ambre conduit

Édouard voit un serpent dans l'arbre pendant sa sieste. C'est loin être son animal préféré !

Le coucher du soleil sur la rivière est un délice.

Ce soir une famille fait un feu à côté de nous. Les enfants s'installent près du feu et se font offrir un jus de litchis. La fête continue jusqu'à tard pour tous nos voisins, mais sans faire beaucoup de bruit.

16
mai
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mai
Publié le 2 juin 2021
Drifters - Central Kalahari  : 180 km
 Nénuphars

Ce matin nous passons pour la première fois une barrière vétérinaire avec quelqu'un qui nous demande de nous désinfecter les chaussures. Nous n’avons pas encore compris la règle dans ce pays, dans quel sens nous ne devons pas passer de viande crue. Nous bifurquons 50 mètres plus loin pour longer cette barrière sur 75 km. La piste est rectiligne, sablonneuse au début et monotone. Nous pique-niquons au bord, sous un soleil plus fort que ces derniers jours.

A 14h30 nous arrivons à l'entrée du parc par Matswere Gate. Trois sud-africains sont devant nous, chacun avec sa voiture et son lit roulant. Nous payons notre réservation sans contrôle de la part du garde car nous sommes dimanche. Le système informatique ne fonctionne pas et les bureaux à Gaborone sont fermés. Il tamponne la page de mon cahier, écrite au crayon à papier avec les campings inscrits, comme faire valoir. Nous sommes motivés pour faire un bout de piste aujourd'hui, il faut payer les droits d'entrée pour aujourd'hui et le camping, où nous pourrons refaire les niveaux d'eau demain, avant de partir. Nous revenons bredouille de la conduite de deux heures, à rayer la voiture avec les acacias sur la piste étroite et bordée de hautes herbes. Ça promet pour les prochains jours.

Il faut manger et se coucher tôt, à la nuit tombée, car ici il n'y a pas de barrière pour nous protéger des félins. Nous dormons au milieu de la vie sauvage.

17
mai
Matwaere Gate - Léopard camp : 71 km 

L'une des pire nuit depuis le début du voyage. Au logement des gardes du parc, le groupe électrogène a tourné toute la nuit il s'éteint à 7h... Avoir ce bruit au beau milieu de rien c'est rageant. Après avoir déjeuner à 8°C et fait le plein d'eau nous repartons sur la piste empruntée hier.

Nous croisons plusieurs voitures et prenons des nouvelles de leur séjour car ils sont sur le chemin de la sortie. La première, de jeunes sud-africains achèvent 12 jours de traversée du parc où ils ont vu des guépards et des léopards. La deuxième une famille d'européens restée trois nuits, ils n'ont vu que des oryxs, ils semblent frustrés. La troisième du Swaziland (Eswatini aujourd'hui), avec un jeune couple qui prend le temps de nous montrer les campings sympas dans le parc et nous disent qu'il ne faut pas s'inquiéter si l'on prend un autre emplacement que celui réservé car beaucoup sont vides. La quatrième, avec des retraités sud-africains, nous racontent leur dernière soirée où un lion est passé à 20 mètres d'eux à la tombée de la nuit. La dernière, avec une famille allemande, que nous avions croisés avec leur camion, sur le site des chevaux sauvages en Namibie il y a deux mois. Ils ont emprunté une voiture Botswanaise car les taxes d'entrée pour leur camion sont de 75€/jour contre 4€ pour une voiture Européenne et 0,75 cts pour une Botswanaise. Et nous que dirons-nous dans quatre jours ?

Nous passons par les emplacements Déception 2 et 4, pour voir à quoi ils ressemblent. Ils sont sur notre route et nous les avons réservés, enfin c'est ceux qui nous ont été attribués.

Nous bifurquons vers le nord, là où il y a un point d'eau artificiel. Sur la route des personnes nous informent qu'il y a quatre guépards au point d'eau. Nous circulons à 17 km/h en moyenne. Une voiture est en poste devant les guépards, c'est toujours plus simple pour les trouver. Nous repérons une tête, bien visible aux jumelles, à 20 mètres dans l'ombre. Nous faisons demi-tour pour mieux les voir.

Soudain, le guépard se lève, (comme c'est grand !!!) puis part d'un coup en mode chasse (nos fenêtres se referment un peu plus), vers un oryx qui repère vite le félin et s'enfuit. Derrière, trois petits de l'année dernière suivent leur mère, s'était donc une femelle. Les jeunes se posent à l'ombre, nous avons perdu de vue la mère. Sacrée action, en pleine journée sous 34°C.

Nous poursuivons vers le nord au Léopard pan, deux lionnes siestent à l'ombre sur la piste. Nous approchons par à-coup. Nous sommes chanceux aujourd'hui. C'est la première fois que nous tombons sur un félin sans s'y attendre.

Le site que nous convoitons pour ce soir est à un kilomètre d'ici, nous connaissons déjà nos voisines 😉. N'ayant pas réservé celui-ci, nous attendons 16h30 pour déplier le camp. C'est calme, les oiseaux gazouillent.

Ce soir c'est une toilette de chat les enfants. Ah bon répond Stanislas, on fait comment ? On se lèche? Il connaît l'expression maintenant.

Personne ne débarque, Édouard lance le feu à 16h30 pour pouvoir manger à 18h. La lumière éloigne les animaux, malgré tout nous restons sur nos gardes dès le coucher du soleil, même si nous ne sommes pas sur la "food list" des lions.

Avant de se coucher, Stanislas va faire pipi à la lisière de la lumière. Tu ne vas pas plus loin Stanislas ! Non j'écoute les instructions. J'ai un peu peur de me faire croquer par un lion...

Rien ne doit rester dehors, de jeunes félins pourraient jouer avec. Nous chargeons la table sur le toit et les chaises dans la voiture.

18
mai
18
mai
Publié le 2 juin 2021
 91 km

Je me lève avant les premières lueurs du jour, munie de la lampe torche puissante, pour pouvoir scruter d'éventuels yeux. Heureusement rien à l’horizon. Il fait 8°C, l’amplitude de température est de 26°C entre le matin et le midi. Le soir il fait encore 25°C, c'est agréable.

Nous retournons sur les sites où nous avons vu les lionnes et les guépards, mais tout le monde est parti. Nous nous arrêtons à midi sur un emplacement où il y a déjà 4 voitures arrêtées. Ils acceptent que l’on reste manger. Nous échangeons brièvement puis plus longuement. Un monsieur vient nous donner des tuyaux pour le Malawi et la Tanzanie.

Ces sud-africains ont réservé pour l’année dernière. Avec le Covid toutes les réservations 2020 ont été automatiquement reportées à cette année. Ce serait l’explication de la différence entre le système de réservation où tout est occupé et la réalité où tout est presque vide.

Nous sommes bien dans la zone indiquée par les Swazilandais, mais nous ne verrons pas les lions il est encore trop tôt.

Le camp de ce soir est enherbé, peu dégagé. Comme hier nous espérons que personne n’arrivera. J’inspecte les empruntes au sol pour connaître nos voisins de ce soir, que des traces d’herbivores.

Stanislas joue avec se petites voitures allongé dans le sable. 

C’est agréable ce silence, ces oiseaux, pas un bruit d'origine humaine à l'horizon. Au lit à 19h.

19
juin
19
juin
Publié le 2 juin 2021
Deception valley - Deception camp - Leopard pan - Deception camp 107 km
Emplacement d'hier soir et son accès 

Nous essayons de voir les lions ce matin, mais rien en vue. Nous faisons une petite pause sur un camp avant de faire demi-tour. Des empruntes de léopard sont sur le sable, elles sont fraiches, mais il doit déjà être loin ou pas...

Sur le retour toujours pas de lion, mais il est déjà tard, ils doivent se cacher dans les herbes.

Chacal en mode caméléon 

Nous arrivons assez tôt à l'emplacement où nous avons une réservation pour ce soir. Nous nous posons pour manger et faire une longue pause méridienne jusqu’à 15h. Avant de repartir Edouard monte sur la galerie pour vider les jerricans dans le réservoir du camper, pour baisser le centre de gravité de la voiture. Nous avons consommé 40 litres d’eau en 2 jours et demi...

Nous retournons vers le Léopard pan là où nous avions vu les lionnes. La piste est étroite toujours au milieu des herbes hautes et des acacias, donc difficile d'observer quoi que ce soit. Sur le retour, deux chacals se baladent sur le pan, la zone est dégagée car inondée en saison des pluies.

Chacals 

Il est déjà 17h, il faut s’activer pour allumer le feu et prendre les douches sous les derniers rayons de soleil. Les abeilles se ruent sur le tapis pour s’abreuver, Edouard doit attendre la nuit tombée pour avoir le bac de douche dégagé. Elles ne doivent pas trouver d'eau si facilement que ça pour sur ruer dessus ainsi.

Au "braai" nous faisons souvent des pommes de terre mais aussi du butternut emballé dans de l'aluminium. Depuis la Namibie ce sont deux produits que l'on trouve facilement car ils se conservent.

Butternut 
20
mai
20
mai
Publié le 2 juin 2021


Peu encouragés par la veille, nous restons au camp ce matin à profiter de l’environnement dans lequel nous sommes bien, sans être enfermés dans la voiture.

Très peu de pistes sillonnent cet immense parc national qui représente 10% du Botswana. Vivre quelques jours en autonomie totale, sans réseau téléphonique dans cette nature hostile est une expérience que nous avons appréciée. Nous avons aimé cette atmosphère au rythme du soleil, sans artifice. Nous gardons une petite sécurité en étant munis d'un téléphone satellite en cas de pépin quelconque.

Nous décollons vers 15h vers la sortie du parc. Il reste 40 km de piste avant de rejoindre la petite ville de Rakops pour trouver un camping.

21
mai
21
mai

Ce matin il fait 5.8°C au plus froid, au lever du soleil, autant dire que ça pique.

Tout le monde était réveillé à 6h30, le rythme est pris suite à ces quatre jours dans la savane semi-aride. Nous décollons vite avec ce froid. Nous allons faire quelques courses à la petite ville d'à côté. Certaines superettes sont vides, il faut en faire deux pour trouver une boite de sardines, des chips et des biscuits. Par contre il y a une boulangerie qui fait de bons feuilletés au poulet. Edouard fait regonfler les pneus et se confronte à la première petite arnaque dans ce pays. Le monsieur demande 5 pulas par pneu regonflé (soit 2€).

La route pour rejoindre Maun est filante et goudronnée. Des centaines de vaches traversent devant nous, le paysage est dégagé sur l'horizon.

A midi nous rejoignons la famille girondine-bretonne au restaurant indien. Les discussions vont bon train, ça fait quand même quinze jours que nous ne les avons pas vus 😉.

Un bon BBQ de retrouvailles pour ce soir.

22
mai
22
mai

On prend le temps de prendre le petit déjeuner tranquillement. Puis journée typique après quelques jours de vadrouille. Lessive à la main où l’eau ressort très marron… et intendance. Edouard se lance à faire des crêpes pour le goûter des enfants.

A 15h nous partons faire le vol panoramique au-dessus du delta de l’Okavango. Nous avons l'honneur de monter dans le Fiat Ducato Dangel des Mathieu et Séverine. Les enfants sont surexcités comme des puces. Nous nous enregistrons pour avoir notre billet d’avion, passons le contrôle de police, dans le bel aéroport de Maun tout neuf.

Nous faisons quelques mètres à pied sur le tarmac, puis prenons un bus pour rejoindre l’avion.

Très vite après le décollage c’est majestueux. Un camaïeu de verts, de gris, de marrons et de bleus défile sous nos yeux ébahis. Nous suivons les méandres des bras du delta. Nous volons à seulement 150 mètres d'altitude du coup nous voyons facilement les animaux, mais difficiles de les prendre en photo.

Des troupeaux de buffles, d'antilopes, de girafes, d'éléphants, des hippos... Ces deux derniers tracent leurs chemins dans les roseaux. Les enfants n'en perdent pas une miette. Stanislas a eu peu plus de mal à voir les animaux, difficile de lui montrer à 250 km/h. Il suggère de faire une petite sieste, mais il arrive tout de même à rester éveillé. Ambre savoure et se réjouit à chaque animal qu'elle voit, notamment les hippopotames. Elle en garde un souvenir qui remplit ses yeux de paillettes lorsqu'elle en parle.

Au retour nous survolons Maun, les maisons sont petites mais sur de grandes parcelles avec deux à trois beaux arbres à chaque fois. Nous n'avons pas vus d'immeubles dans la ville sauf quelques administrations à 2, 3 étages, ni d'habitats insalubres.

L'atterrissage se passe tout en douceur après cette heure de vol.

Ce soir nous faisons le BBQ du départ après celui des retrouvailles d'hier, avec les Bretons-girondins.

23
mai

Mathieu, Séverine et les enfants partent en fin de matinée pour le Central Kalahari forts de nos conseils.

 Les garçons ont passé leur temps à couper du bois. 

Sieste, jeux, blog au programme de l'après midi.

Ce soir "Un tour à cinq" nous rejoignent au camping. Nous avions passé deux jours ensemble à Pâques à Seisfontein en Namibie. Belles retrouvailles, la soirée s'écoule sans voir le temps passer. Les enfants sont ravis de jouer dans le camping car, Louise et Ambre se maquillent. Elles sont contentes de se retrouver entre filles.

23
mai
23
mai
Publié le 5 juin 2021

Il est temps de faire les courses, le frigo et le stock de produits secs sont vides.

Nous cherchons un imprimeur pour faire des autocollants du drapeau français à mettre sur la plaque d'immatriculation qui intrigue, car elle vient de Namibie.

Nous cherchons du Cuartem, le traitement curatif contre le paludisme. Auparavant nous n'en trouvions pas car nous n'étions pas dans des zones paludéennes. Maintenant nous y sommes, mais en début de saison sèche donc la "probabilité" de l'attraper est moins élevée. Nous avons déjà des tests rapides de diagnostic en cas de forte fièvre.

Nous allons au bureau de Maun pour réserver une nuit au Xakanaxa campsite, situé au nord du Parc National de Moremi.

Nous mangeons une fois de plus chez l'indien avec "Un tour à cinq" et découvrons de nouveaux plats dans nos assiettes ou celles de nos voisins, tous autant délicieux.

Nous rentrons en fin d'après-midi pour lancer le barbecue. Les enfants font griller des chamallows. Les grands finissent par rentrer dans le camping-car pour manger, ce soir il fait bien froid.

25
mai
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Publié le 5 juin 2021
Maun - Boro2 - ile - Boro 2 - Maun :  53 km dont 11km de pirogue

Ce matin nous partons faire une balade en Mokoro, pirogue nommée ainsi dans le Delta. Nous posons la cellule pour pouvoir embarquer avec nous "Un tour à cinq" dans la benne du pick-up, car pour accéder à l'embarcadère au village de Boro 2 il faut un 4x4, donc avec leur camping-car ça ne passe pas. Ambre et Stanislas rejoignent la benne dès que nous sommes sur la piste, ils aiment se faire secouer sur les pistes chaotiques.

 Un villageois armé pour se protéger des éléphants un peu trop excités

Une fois arrivés, la dame qui gère l'association des piroguiers, appelle une trentaine de noms, ceux qui n'ont pas travaillé précédemment afin que chacun travaille à tour de rôle. Les femmes sont autant représentées que les hommes. A la fin de l'appel cinq se présentent. La règle absolue, c'est deux passagers dans la pirogue en plus du piroguier. Le problème c'est que nous sommes neuf dont cinq enfants, donc avec cette règle il y aura forcement un enfant sans parent. Côté sécurité c'est quand même moyen. Maryline essaye de leur expliquer que le poids de deux enfants vaut un adulte, mais ils ne veulent rien entendre. Nous remontons en voiture en espérant qu'ils changent d'avis, mais vingt minutes plus tard c'est nous qui cédons en premier.

C'est partis !!! Nous sommes au niveau de l'eau. Les consignes sont claires, ne pas mettre les mains dans l'eau car nous sommes chez les crocodiles et les hippopotames. Nous passons à travers les roseaux pour rejoindre des cours d'eau, puis à nouveau des passages denses dans les herbiers, puis nous empruntons quelques chemins tapissés de nénuphars, dessinés par les Mokoros.

Après une heure de mokoro nous arrivons dans une lagune où les hippopotames nous attendent. Ils s'annoncent bruyamment avant de se rapprocher. Nous ne sommes pas sereins et les piroguiers non plus, d'autant plus qu'il y a une femelle avec son petit. Ce sont souvent les situations où nous sommes les plus vulnérables, lorsqu'un petit est dans les parages car leur protection n'a pas de prix.

Nous repartons vers une petite île pour aller pique-niquer. En chemin la piroguière d'Ambre et Edouard casse sa "pole" (bâton en bois permettant de pousser sur le sol pour faire avancer la pirogue) dans le stress d'être suivie par les hippopotames. Avec Stanislas nous sommes devant donc nous n'avons pas suivi les évènements. Ouf nous parvenons à la berge sans encombre, mais avec le cœur qui palpite.

Après le repas nous partons pour une promenade digestive avec le guide. Le plus petit de la troupe, Stanislas, est placé au milieu du groupe, comme font les animaux pour protéger le plus vulnérable du groupe. Stanislas préfère être sur les épaules de son papa.

Nous observons des zèbres au loin et tentons de nous en approcher sans les faire fuir. Le guide dont j'ai oublié le prénom (ma spécialité), nous montre plusieurs empreintes et excréments d'éléphants, girafes, hippos,... Les enfants entreprennent de faire une bataille de crottes sèches de zèbres.

 Empruntes éléphant et hippo

Nous suggérons qu'Eliot et Louise (l'ainé et la cadette de Maryline et Renaud) aillent sur la pirogue avec le "pole" cassé, car ils sont plus légers. Pas de chance au bout de deux minutes le reste de la canne se casse une deuxième fois, les empêchant d'avancer. Ils seront remorqués tout le long par notre piroguier. Nous entamons le contournement de la lagune, très proches de la berge. Un hippo s'immerge devant nous. Ambre a le palpitant au plus rapide. Une fois la lagune passée, le retour est paisible.

Petit bémol, notre pirogue en fibre de verre est abîmée, du coup Stanislas n'arrête pas de se gratter. Ce sera à mon tour dès la sortie de celle-ci. Malgré la douche il faudra attendre le lendemain pour arrêter les crises de démangeaisons.

Maryline prépare un excellent riz façon asiatique pour nous et moi une purée de pommes de terre et patates douces cuites au feu de bois pour les enfants, elle aura plus de succès avec les grands 😀.

26
mai
26
mai
Maun - South Gate : 103 km - 3h 

Nous replions le camp lentement, comme à chaque fois lorsque nous restons posés plusieurs jours au même endroit. Nous prenons le temps d'appeler Mamé, ma grand-mère, pour lui souhaiter un joyeux anniversaire. Elle fait parti des personnes qui m'ont donné le goût du voyage.

Avant de partir nous attendons la famille "Un tour à cinq", qui revient du vol au dessus du delta, pour leur dire au revoir. Juste avant, Maryline nous envoie un document du département de la vie sauvage et des parcs, informant qu'un léopard vient d'être abattu sur le camp de Xakanaxa (pile poil là où nous allons), car il a attaqué deux gardes et une touriste sud-africaine, faisant un mort et deux blessés. Ce sont des accidents rares, soit il avait la rage, soit il était vieux et la chasse devenait trop compliqué pour lui. (Nous apprenons une semaine plus tard par Mathieu, qu'ils n'avaient pas tué le bon léopard. Le camp est fermé le temps qu'ils le retrouvent).

Nous décollons un peu tard, en début d'après-midi après avoir fait les dernières petites courses avant de s'enfoncer dans la savane. Deux routes sont possibles pour se rendre à Kasane au nord-est du pays. Une route goudronnée rectiligne de 600 km, ou couper à travers les parcs nationaux de Moremi et de Chobe demandant d'avoir obligatoirement un 4x4.

 Boutique de rue

Les premiers km sont en asphalte, puis une large piste mais poussiéreuse et ondulée. Une fois la barrière vétérinaire passée, les Mopanes, arbres dont les éléphants raffolent du feuillage, sont taillés courts, ceci indique une présence importante d'éléphants dans le coin.

Après 60 km nous bifurquons à gauche pour nous rendre vers l'entrée du parc à South Gate. Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi les éléphants sont autant destructeurs de leur environnement et habitat. Ils cassent les branches en mangeant et en se déplaçant.

Dégâts des éléphants 

Il ne faut pas attendre longtemps pour en voir quelques uns, puis des dizaines. D'autres herbivores trainent dans le coin. C'est un festival comme dit Ambre, alors que nous ne sommes pas encore dans le parc.

Un troupeau de femelles avec leurs petits traversent la route devant nous en faisant de la trompette, pour nous alerter qu'elles arrivent et qu'elles ne comptent pas s'arrêter. L'une d'elle barrit pour appeler son petit resté de l'autre côté de la route. Quelques secondes plus tard nous le voyons traverser. La question est, nous avançons ou reculons? Bon, nous prenons l'option d'avancer. Avec le recul ce n'était pas la bonne option. Bref, c'est passé.

Ce soir soir nous avons prévu de dormir en bivouac sauvage, mais la densité d'éléphants nous laisse perplexe et notre confiance s'émousse. Nous arrivons à 17h15 à South Gate et trouvons un endroit pour nous poser se soir. Je demande aux rangers du parc si c'est ok pour rester cette nuit, mais ils me disent de manière peu chaleureuse que c'est interdit, même si nous faisons demi-tour. Elle me fait le geste des menottes si nous nous faisons attraper. Le ton est donné. Finalement nous optons pour la sécurité, nous allons dans le camping à l'entrée. Il faut payer les taxes de la journée dans le parc même pour 30 minutes et personne n'est là pour la partie camping, le garde m'informe que quelqu'un viendra nous voir pour régulariser notre situation.

Comme dans le Central Kalahari le camp n'est pas clôturé, donc il faut être vigilant. Les enfants devront suivre une règle stricte durant les jours à venir. Jamais à plus de 3 mètres de la voiture du côté où nous sommes. Le salon ne sera pas bien grand !!!

27
mai
27
mai
Publié le 6 juin 2021
 South Gate -Xakanaxa : 64 km

Nous sommes réveillés pas le chant des hyènes. Petit déj emmitouflé. Les singes vervets cherchent à chiper de la nourriture. Ils ont réussi avec le paquet de chips des voisins, qui était dans leur voiture.

South gate 

Après 10 km de route nous nous apercevons que nous avons oublié de payer le camping. Nous sommes partis à 8h (ce qui est tard, le parc ouvre à 6h) et personne n'est venu nous voir... Faute.

Matinée avec peu d'animaux en vue dans cette forêt dense, quelques herbivores et éléphants sur la fin. Le paysage est différent, nous arrivons dans une zone marécageuse en se rapprochant d'un bras du delta.

Nous arrivons à Xakanaxa, l'emplacement est chouette au bord du marais, vue sur les roseaux. Nous trouvons des sanitaires fonctionnels avec de l'eau chaude et un point d'eau sur le site. L'eau ne sera donc pas un facteur limitant comme dans le Kalahari.

Nous déchargeons chaises, table et panneaux solaires pour déjeuner ici et repartirons à 15h après la douche. Un éléphant vient nous rendre visite à 20 mètres du camper. La grande différence c'est qu'il vient chez nous et non l'inverse lorsque nous roulons. Ce mâle solitaire est paisible et vaque à ses occupations.

Nous faisons une petite boucle cette après-midi, beaucoup de pistes restent impraticables car encore gorgées d'eau. La partie ouest du Moremi, Third bridge est inaccessible. Nous voyons un hippopotame hors de l'eau, c'est sacrément gros.

Les paysages sont beaux et changeants. Beaucoup d'oiseaux et d'écureuils.

Un voisin sud-africain vient gentiment s'assurer que nous connaissons les règles de sécurité avec de jeunes enfants. Il était présent lors de l'attaque du léopard.

Les enfants allument le feu tout seuls, ils sont fiers d'eux.

Nous entendons les hippos gronder au loin à la tombée de la nuit. Nous avons un superbe lever de lune rousse.

28
mai
 Xakanaxa  - Magotho : 77 km

Le lever de soleil sur le marais emmitouflé dans le duvet n'a pas de prix.

L'éléphant d'hier revient vers les sanitaires lorsque je m'apprête à partir faire la vaisselle.

Nous partons vers 9h pour se diriger vers North Gate.

Nous pique-niquons dans la voiture avec vue sur un point d'eau avec des phacochères. Nous n'avons pas trouvé de zone dégagée pour avoir de la visibilité.

Nous aurions dû avancer un peu car Juste après un beau point d'eau dégagé avec des gnous et des éléphants.

 Musique en live

A la sortie du parc nous passons le pont de la rivière Khwai et arrivons au village du même nom à l'heure de la sortie des écoliers.

Nous poursuivons vers le nord, sur une piste en mauvais état, damée avec de l'eau, elle nous permet d'aller deux fois plus vite que lorsque nous étions dans le parc, soit à 30 km/h. Nous bifurquons 20 km plus loin, dans de petites pistes étroites au milieu de petits arbustes et quelques arbres. Nous enrichissons la carrosserie en rayures. Un point d'eau apparait devant nous, où un crocodile prend le soleil et deux hippos s'accouplent.

En repartant nous voyons 3 éléphants maigrichons devant nous, nous leur laissons la priorité. L'année dernière environ 300 éléphants sont morts dans le delta de l'Okavango à cause de cyanobactéries, après enquête du département de la vie sauvage au Botswana. Tout le monde n'est pas d'accord avec cette théorie car seuls les éléphants sont morts et pas d'individus de d'autres espèces. Une chose est sûre ce n'est pas un recrudescence du braconnage car les éléphants morts ont été retrouvés avec leurs défenses. Autre polémique en cours à laquelle participe Brigitte Bardot, le gouvernement a réouvert la chasse aux éléphants, interdite depuis 2014, le quota est de 287 pachydermes à abattre, ils le seront par de riches occidentaux qui viennent payer cher leur trophée. Ils sont entre 130 000 et 150 000 dans le pays, c'est la plus grosse concentration au monde. D'où sort ce chiffre de 287 éléphants à tuer? Est-ce scientifique pour permettre la régulation de la population, car une fois adultes ils n'ont pas de prédateurs, les protecteurs de la nature du pays en doutent ou est-ce pour renflouer les caisses de l'état et des communautés vivants du tourisme dont les revenus sont impactés depuis la crise du Covid?

La rivière Khwai est sublimée par ses lumières. Des éléphants, hippopotames et crocodiles profitent de cette zone humide.

Entre un éléphant et un crocodile, c'est le crocodile qui part s'immerger dans l'eau. L'éléphant n'a pas changé son itinéraire d'un iota.


Ce soir nous sommes dans le campsite communautaire de Magotho , c'est à dire géré par les villageois. Nous n'avons pas réservé. Une dame vient à notre rencontre pour connaitre le n° de notre réservation, n'en ayant pas, elle m'indique qu'elle reviendra. Ce que nous faisons, à débarquer sans réservation était impensable il y a encore un an. Ces territoires sauvages étaient convoités par les touristes et il fallait réserver un an à l'avance pour espérer avoir une place. Difficile quand on voyage au long court de prévoir où nous serons à telle date.

L'emplacement que nous avons choisi est sous des acacias élagués par les éléphants. Nous sommes à proximité du camp des villageois, ce qui nous rassure un peu plus.

Les rayons du soleil commencent à s'effacer quand un éléphant vient faire sa cure de graines d'acacias à 10 mètres de nous. Les écorces des arbres sont usées par le frottements des pachydermes et les secousses qu'ils leur font subir.

La nuit est bercée par les multiples bruits des occupants de la savane, grognements d'hippos, chants des hyènes et rugissements des lions.

29
mai

Nous apprécions l'endroit, son atmosphère et décidons de rester une nuit de plus.

Edouard repère des empruntes de lions sur nos traces de roues. Donc nous avons eu de la visite cette nuit.

Pendant l'école les enfants sont distraits par un éléphant qui s'approche de nous. Personne ne bouge pour ne pas l'effrayer et en profiter. Sauf que c'est une mauvaise option, car l'éléphant ne nous avait pas repéré. Il a un peu pris peur une fois qu'il était à 5 mètres de nous. Nous filons dans le camper. Il en fait le tour avant de poursuivre son chemin. Morale de l'histoire se signaler lorsqu'il est encore loin.

Une demi-heure plus tard un second arrive, cette fois-ci nous bougeons un peu pour qu'il sache que nous sommes là. A chaque fois plusieurs émotions se succèdent, la surprise, la joie, la peur.

Après-midi paisible, jeux de cartes, lecture, petites voitures, légos,...

La dame d'hier repasse pour que nous payons nos deux nuits. Elle arrive en nous disant vous avez eu de la visite cette nuit. Elle nous montre les empruntes d'une lionne avec son petit, celle vues par Edouard ce matin. Les revenus générés par le camping permet aux villageois d'améliorer leur quotidien. Avoir une voiture pour aller à l'hôpital dans la ville la plus proche, financer le pensionnat des enfants qui partent suivre l'école à Maun après le primaire.

A la tombée de la nuit deux autres éléphants, dont un qui passe à 3 mètres de la voiture. Notre record. Nous sommes rentrés dans la télé sur la chaine National Geographic. Nous profitons de ses instants exceptionnels.

Le feu de camp est bienvenu car il fait frais ce soir, filet de bœuf et chamallow au menu.

Une question pas encore abordée, comment faisons nous pour aller aux toilettes pendant la nuit. C'est simple nous en avons une dans le camper, il suffit de la coulisser et de la mettre dans le couloir. Nous l'utilisons seulement lorsque nous sommes dans les parcs depuis le Botswana. Sortir en pleine nuit ne serait pas très raisonnable.

30
mai
30
mai
Publié le 9 juin 2021
91km

Réveillés par les hyènes au lever du soleil. 5,6°C au thermomètre, gla, gla. Edouard réactive le feu d'hier soir, apprécié à sa juste valeur.

Un éléphant arrive au petit déjeuner, il fait sortir vite fait les enfants de leurs duvets. Nous n'en perdons pas une miette.

Stanislas prend son petit déj 

Stanislas est bien avachi dans son fauteuil dans le salon.

Des lions rugissent pendant 30 secondes, ils sont invisibles mais pas très loin.

Aujourd'hui c'est la fête des mères, mais nous avions pris de l'avance car elle a été fêtée le 9 mai date pour d'autres pays francophones. J'avais été gâtée en beaux dessins ornés de papillons frappés, précieusement gardés depuis la Namibie et un œuf d'autruche.

Nous prenons la route pour aller à Savuti, situé dans le Parc de Chobe. Nous entrons par Mababe gate, où un bébé civette vient d'être retrouvé dans les toilettes, sa maman l'avait caché là, le temps qu'elle parte à la chasse.

Nous longeons un grand pan, permettant d'avoir une vue dégagée. Quelques herbivores paissent et beaucoup de phacochères gambadent. Des traces très fraiches de félins apparaissent devant nous sur la piste. Nous croisons une voiture de safari qui nous confirme qu'il y avait des lions ici ce matin. Nous ne sommes vraiment pas chanceux avec ces félins.

Nous faisons notre pause pique-nique au bord d'un point d'eau, à l'ombre, où se trouve un éléphant.

En quelques minutes une dizaine d'éléphants arrivent. Nous commençons à manger après ce spectacle qui ne s'arrête jamais, car quand un groupe part, un nouveau arrive. Nous restons sur nos gardes, car il y a des individus qui s'intimident entre eux. Nous repartons après une heure de pause, à un moment où il n'en reste plus qu'un seul.

La route est très sablonneuse et "bumpy". Nous avons dégonflé les pneus à 1.5 bar, facilitant le franchissement des portions molles.

Nous arrivons au campsite en début d'après-midi, nous prenons la dernière place. Ici aussi il faut réserver un an à l'avance.

Souvenir pour la famille Habert 

Nous étudions la carte pour choisir quelle route emprunter demain pour sortir du parc. Elle sont toutes signalées sablonneuses. Je vais voir les voisins dès leur retour de leur safari du soir. Ce sont de jeunes Américains qui habitent le Botswana depuis 4 ans, pour diffuser la bonne parole des témoins de Jéhovah. Du coup ils connaissent bien le pays. Une seule route est praticable pour sortir par le nord, il nous préviennent qu'une partie est technique avec une montée sablonneuse. Il faut prendre de l'élan dans la descente, avant de se lancer dans la montée. Bon, ça nous refroidi un peu. Ils nous motivent pour rester une nuit de plus ici, en ayant vus 17 lions hier et comme quoi ils ne sont jamais déçus lorsqu'ils viennent ici, car la faune est riche et dense. Rester une journée de plus nous permettra de nous alléger, en diesel et en eau en les consommant.

31
mai
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mai
Publié le 9 juin 2021

Nous partons traquer les lions vus par les voisins hier, nous connaissons le triangle où ils peuvent se trouver. Nous croisons plusieurs voitures de safari qui les cherchent toujours dans ce pan encore occupé par les hautes herbes. Quelques oiseaux, éléphants et girafes seront notre lot de consolation.

En milieu d'après-midi Ambre s'écrit "il y a le feu", en effet à proximité du trou d'évacuation des cendres des feux de camp, de petites flammes viennent lécher les hautes herbes sèches. La légère brise attise le feu. Edouard part donner l'alerte. Autant hier le camping était plein mais aujourd'hui il est vide. Je m'arme du seau pour contenir le feu, mais le point d'eau est à 20 mètres de l'incendie donc je ne suis pas assez efficace. Heureusement le vent pousse le feu à l'opposé de notre campement. Edouard revient avec un monsieur du camping et un extincteur dont le flexible est percé, il sera d'aucune utilité. Quand au monsieur il coupe une branche à l'aide de sa pelle et étouffe les flammes ainsi. Pendant se temps j'asperge les bordures non brulées pour éviter qu'il reprenne. Un instant il nous a soupçonné d'être à l'origine de l'incendie, mais voyant notre plateforme pour faire du feu vide, il n'a pas insisté.

Petite douche pour profiter des rayons du soleil, avant de faire un tour vers une forêt de baobabs. Les troncs sont abimés par les éléphants et engendre leur extinction.

Ce soir nous mangeons autour du feu, hypnotisant et réchauffant.

1
juin
1
juin
Publié le 9 juin 2021
Savuti - Kasane : 175 km 

Il est 6h quand nous sommes réveillés par le bruit de voitures qui font vrombir leur moteur. 20 minutes plus tard je sors du camper et en me retournant en bas de l'échelle je vois à la lisière de notre emplacement deux voitures de safari remplies de personnes, je regarde au premier plan, une meute de huit chiens sauvages (lycaons) est posée. Je remonte vite fait dans le camper, ouvre les "volets" et les enfants s'empressent de regarder le spectacle à travers la moustiquaire. Ils repartent un mode chasse. C'est bref, mais une bonne surprise. C'est une espèce en voie d'extinction, car leur habitat est menacé et leur mode de chasse ne laisse pas de chance de survie aux chiens sauvages qui sont isolés d'une meute.

La barrière de sortie est à 27 km d'ici. La piste s'avère encore très sablonneuse, sur des portions de 2-3 km tous les 5 km. Une fois de plus nous voyons un tartine d'empruntes très fraiches de carnivores, lions et léopards (on devient un peu plus aguerri sur le sujet), mais ils restent invisibles. Nous arrivons sur la portion montante, mais finalement le passage n'est pas trop difficile à franchir.

Nous arrivons à la barrière, le garde nous annonce encore 2 à 3 heures de route avant d'atteindre le goudron pour 52 km. Nous ne mettrons qu'une heure et demi sur une route toujours très sablonneuse. La compétence conduite dans le sable est acquise. Une fois le goudron retrouvé il faut regonfler les pneus.

Ensuite nous longeons la rivière Chobe, qui est la frontière naturelle entre le Botswana et la Namibie. Nous mangeons le pique-nique à l'ombre d'un baobab, à la frontière de Ngoma avec vue sur la digue qui réunie les deux pays.

La police contrôle des chauffeurs Zimbabwéens qui convoient des camions anglais depuis le port de Walvis bay en Namibie vers le Zimbabwe. Ils sont en piteux états. Le chauffeur nous dit que les frontières de son pays sont ouvertes. A voir car nous avons lu que les terrestres étaient encore fermées, mais qu'il était possible de se faire délivrer une lettre d'invitation par le service d'immigration pour pouvoir s'y rendre. Ça changerait le programme pour le futur pays.

Nous arrivons à Kasane pour dormir au Chobe Safari Lodge après quelques courses, car les stocks sont vides après ces sept jours en brousse. Le camping se trouve dans un grand complexe hôtelier, totalement vide.

Nous sommes au bord de la rivière Chobe avec vue sur la Namibie et un coucher de soleil flamboyant. Les hippos grognent dès la tombée de la nuit.

Ce soir Ambre nous fait un guacamole, après avoir regardé comment Louis et Paul faisaient.

2
juin
2
juin
Publié le 13 juin 2021

Journée intendance en ce mercredi. Et petite balade à pied, en ville.

Phacochères  

Jeudi nous changeons de camping pour aller à 20 kilomètres d'ici, à Senyati Safari camp, conseillé par les Américains résidents que nous avions croisés quelques jours plus tôt. Un point d'eau artificiel se trouve devant le camping. Les mamans et leurs éléphanteaux se pressent pour venir s'abreuver. C'est systématique, les éléphants courent lorsqu'ils aperçoivent l'eau, comme s'ils mourraient de soif. En se moment ils ne viennent pas avant midi, car l'eau est trop froide avant.

Nous sommes au seul endroit sur la planète où se trouve un quadripoint entre 4 nations, il est sur le fleuve Zambèze. Kasane est au Botswana, au Nord-ouest se trouve la Namibie, au Nord-est la Zambie et à l'est le Zimbabwe. Depuis le début de notre voyage notre parcours passe par le Zimbabwe. Le problème c'est que ce pays a fermé ses frontières terrestres depuis décembre lors de la seconde vague en Afrique du Sud. Nous commençons à faire une croix dessus pour nous diriger vers la Zambie. Mais sur les réseaux sociaux il se murmure qu'il serait possible de se rendre dans l'ancienne Rhodésie du Sud avec une lettre d'invitation délivrée par le service de l'immigration. Nous avons le contact grâce à des campeurs Suisses que nous avons rencontrés. Nous lui envoyons une belle lettre d'éloges sur son pays que nous aimerions tellement visiter. Le tout se fait par WhatsApp. Nous attendons son retour.

Ambre est comme un poisson dans l'eau dans ce camping, elle va et vient librement, malgré l'absence de clôture. Ce matin elle a vu une hyène aux jumelles. Ici nous sommes confortablement installés dans des canapés ou fauteuils pour observer les animaux.

Il y a un bunker pour observer les pachydermes, du coup nous sommes à 1 mètre d'eux quand ils approchent du point d'eau. Nous n'avions pas encore vu beaucoup de petits. Les mères se fâchent bruyamment quand certains excités risquent de piétiner les petits en venant boire.

Voici à quoi nous ressemblons lorsque nous dormons en ce moment.

5
juin
5
juin
Publié le 13 juin 2021

Ce matin nous retournons vers le centre ville de Kasane, pour nous préparer à passer la prochaine frontière, mais nous ne savons toujours pas laquelle.

Nous cherchons les renseignements pour faire les tests PCR, le service à l'immigration est au top. 7/7 et les résultats en moins de 24h.

Nous faisons laver la voiture et là, mauvaise nouvelle, Edouard voit qu'un ressort avant est cassé. Depuis que nous avons changé les suspensions arrières, l'avant subit beaucoup plus surtout lorsque la galerie est chargée en liquides. Nous sommes samedi midi, il faudra attendre lundi pour savoir si les pièces sont disponibles au Toyota du coin.

Nous trouvons un troisième camping dans cette ville pour y rester quelques jours. Nous tombons après une heure de recherche sur Thebe River Camping. "Enfin" un camping avec une barrière et sans animaux dans le coin, même s'ils sont derrière les clôtures électriques. Les enfants vont pouvoir gambader sans restriction de distance d'éloignement.

Le lendemain Renaud et Maryline nous joignent pour savoir si nous sommes toujours à Kasane. Après des épopées pour redémarrer leur camping-car, depuis le parking du supermarché situé derrière le camping, ils arrivent à nous rejoindre avec leurs trois enfants, Eliott, Louise et Martin, à la tombée de la nuit. Nous les avions quittés à Maun il y a 10 jours et ravis de les retrouver aujourd'hui.

Les enfants sont heureux de célébrer les 8 ans de Martin ce soir, en plus il y a un gâteau à la clé. Stanislas s'est fait tout beau pour cette occasion particulière.

Gâteau pancake  
7
juin
7
juin
Publié le 13 juin 2021
 Campeur plié

Ce matin Edouard part avec Ambre au garage Toyota. Ils mettent 2 heures avant de revenir. Mauvaise nouvelle, aucune suspension classique n'existe dans le pays, il faudrait les faire venir d'Afrique du Sud (on a déjà donné) et en plus la Botswana vient de fermer les grosses frontières avec l'Afrique du Sud pour 48h, le temps de désinfecter les locaux. Le redémarrage du flux est toujours long. Bonne nouvelle, des suspensions renforcées sont disponibles à Maun, elles devront être là demain midi.

Pendant ce temps les enfants fabriquent une cabane pour y déjeuner dedans.

Cet après-midi nous faisons une balade en bateau avec" Un tour à cinq". Nous sommes dans le Parc National Chobe, sur le rivière Chobe, qui a changé de sens d'écoulement des eaux il y a quelque temps à cause de la tectonique des plaques.

Ici nous voyons les animaux qui aiment l'eau. Des varrants se nourrissant d'œufs d'oiseaux des nids creusés dans les berges.

Des crocodiles, dont nous nous rapprochons un peu trop à mon goût. Surtout que les enfants sont à l'avant sur le bateau.

Aigle pêcheur 

Des éléphants, encore et toujours me direz vous, mais là, ils nagent !!! Ils ne sont pas à l'aise en natation.

Des hippos bien évidement. Animal dont les locaux se méfient le plus. A un moment donné notre guide met les gaz pour en effrayer un qui nous fonçait droit dessus. Les femelles doivent protéger et cacher leurs petits mâles au début, car les mâles adultes peuvent le manger par peur de la concurrence. C'est un mâle pour 5 femelles chez eux.

Des buffles, dont un troupeau est coincé sur une île jusqu'à la fin de la saison sèche, à l'abri des prédateurs.

Et des oiseaux, de beaux paysages

Nous finissons en beauté avec le coucher de soleil

Ce soir c'est feu de camp, nous y resterons à bavarder et à bien rire toute la soirée.

8
juin
8
juin
Publié le 13 juin 2021

Nous recevons notre lettre d'invitation de la part de l'immigration Zimbabwéenne. Donc voilà, notre prochain pays est le Zimbabwe. Nous nous emballons pas trop vite car il est écrit que nous sommes soumis à une quarantaine de dix jours, ce qui ne nous emballe pas trop.

Edouard part à 14h pour faire poser les nouvelles suspensions. Elles sont arrivées à midi. Nous le reverrons apparaître que vers 18h30 car ils n'arrivaient pas à les compresser, puisque c'était des renforcées. Ils ont même cassé leur machine pour comprimer. La première a été posée à 17h30, Edouard se voyait déjà dormir dans le camper sur le parking. Les chefs ont fait accélérer le mouvement pour la deuxième et elle fût installée en 45 minutes.

Heureusement qu'il est revenu car il aurait été frustré de perdre une soirée entre familles voyageuses. Ce soir Mathieu, Séverine and Co nous rejoignent. Ils arrivent de Maun. Belle soirée, toujours autour du feu de camp. Nous avons trouvé une réserve de broussaille bien sèche, qui nous permet de faire durer la soirée.

9
juin
9
juin

Comme d'habitude il faut faire les tests PCR, ici c'est à l'immigration qu'ils se font. Pas de chance ils font narine et gorge. Ambre se met dans tous ses états. La fatigue n'aide pas. Et encore pas de chance pour elle, la dame n'a pas prélevé suffisamment dans la narine donc il faut recommencer. Grrr !!!

Ensuite nous cherchons à convertir nos euros en dollars, mais les bureaux de change les convertissent d'abord en pulas puis en dollars, donc ils prennent deux commissions. Nous décidons de retirer des pulas et de les changer en dollar, mais notre plafond de carte ne nous permet pas d'en avoir suffisamment pour passer un mois au Zimbabwe. Merci aux deux familles de nous aider en retirant du liquide pour les converti en dollars.

Nous passons une dernière soirée avec nos copains à refaire le monde. Nous ne savons pas quelle sera la prochaine occasion !!!

10
juin
10
juin
Publié le 13 juin 2021

Nous voilà en route pour passer la frontière entre le Botswana et le Zimbabwe, elle est seulement à 10 km de Kasane. Les formalités côté Botswana ne prennent que 15 minutes, pour une fois il n'y a pas besoin de remplir les petits papiers qui rajoutent 10 minutes.

Nous sommes restés 34 jours au Botswana en parcourant 2347 km dont 240 dans les airs. Nos souvenirs s'arrêtent sur l'accès à la vie sauvage comme nulle part ailleurs. Nous avons souvent été très humbles face aux animaux en vivant dans leur milieu.

Côté humain, nous avons eu peu de rencontres mais elles ont été belles, la relation est plus d'égal à égal qu'en Afrique du Sud et en Namibie et ça fait du bien.

Si vous voulez suivre la suite, dont le passage de frontière, abonnez vous au carnet de voyage du Zimbabwe, encore tout nu.

 2347 km

La suite #5 Zimbabwe