115 km Ce parc est géré par African Parc, c'est une structure privée (et non nationale) qui gère des parcs dans toute l'Afrique australe jusqu'à la République Démocratique du Congo.
Nous partons avec Gift notre guide, qui monte avec nous. Les guides sont structurés en association (seulement 10 sont formés actuellement). Le parc de Liwonde était très braconné jusqu'en 2016. Il n'y avait plus de prédateurs, les villageois les avaient tués pour sécuriser leur lieu de vie. Des guépards ont été réintroduits en 2016, des lions en 2018 et des rhinocéros.
C'est parti, nous sommes à l'affut de ces prédateurs. Gift est en contact avec un autre guide qui lui donne des infos sur ce qu'il voit. Grace à la rivière Shire qui passe dans le parc, le paysage a trois facettes : une partie humide et marécageuse où sont concentrés les animaux, une partie sèche, sans arbres, inondée le reste l'année et une autre arborée. Il y a une très grande concentration en herbivores tels que les kudus, waterbucks, phacochères, buffles et une nouvelle antilope que nous n'avions pas vue jusqu'à présent, l'antilope des sables.
Mais aussi beaucoup d'oiseaux, des beaux comme les perruches et des laids tels que les marabouts.
Nous avons été surpris pas le nombre de cadavres d'animaux qui avaient encore leur cuir ou leur squelette encore bien structuré. En général les hyènes et vautours nettoient tout ça, mais là, non.
Le téléphone de Gift ne cesse de sonner, son collègue à trouvé les lions et lui indique le chemin. Nous le retrouvons devant une lionne et ses petits, il nous mentionne qu'une lionne seule, se trouve un peu plus loin. Nous y a allons et en chemin surprise !!!
Qui est sur la photo? et où? Au loin nous voyons un lion, pas facile de le voir dans cette immensité et le mimétisme. Nous nous approchons de lui, il est tranquillement installé, majestueux.
Il se lève, sa force tranquille se déploie.
Il part rejoindre la lionne.
L'exaltation est à son comble dans la voiture.
Nous retournons voir la lionne et ses deux lionceaux.
Une des lionnes avait un collier émetteur. Il y a un programme de recherche depuis la réintroduction en 2018, de 3 lions et 3 lionnes, en provenance d'Afrique du Sud. L'un des trois lions a été tué par les deux autres qui sont frères (de portées différentes), les frères ne se battent jamais entre eux. Les deux lions adultes sont sur deux territoires différents, aujourd'hui ils sont déjà 17 en tout.
Toujours plus exigeants, il nous reste à trouver les guépards pour faire un carton plein. Nous prenons le chemin du retour, sans les trouver.
Pause méridienne au camping, le réveil matinal appelle la sieste. Nous avons posé la cellule hier soir, pour être plus réactifs ce matin. Notre maison fait toute petite sur ses quatre pieds.
C'est reparti pour un tour, nous faisons la boucle autour de la montagne, la végétation est dense (habitat des rhinocéros). Nous passons devant le centre de mise en quarantaine des animaux réintroduits (rhinocéros, guépards et lions). Ils restent 60 jours dans un grand enclos avant d'être lâchés dans leur nouveau territoire. Les carnivores sont nourris avec des impalas morts. Nous croisons un dick-dick, la plus petite antilope africaine, Gift en voie une pour la première fois.
Dick-dick Nous retournons vers la zone humide près de la rivière, où éléphants, hippos et antilopes se retrouvent. Les gardes du parc campent dans la savane pour lutter contre le braconnage.
Nous rentrons dans la zone où les guépards ont été vus récemment. Par chance nous croisons la voiture des chercheurs, ils viennent de voir trois guépards à 500 mètres sur la gauche. Malgré ces indications il faut avoir des yeux de lynx, ils sont là, à 30 mètres de la piste, bien camouflés grâce à leur pelage. Sans les indications nous serions sûrement passés à côté sans les voir. Après quelques minutes ils se lèvent et se dirigent vers la grande plaine dégagée. Ils se mettent en mode chasse, à pas de velours, mais les proies les voient arriver et s'écartent du danger. Finalement les guépards partent se poser un peu plus loin le temps de repérer une nouvelle victime.
Ils se sont pausés loin, difficiles à voir. La nuit commence à tomber, la luminosité est faible, il est temps de rentrer. Nous croisons un chacal, nous n'en avions plus vue depuis le Zimbabwe.
Nous demandons à Gift s'il est libre demain, pour refaire un tour. Nous en profitons pendant que le prix des parcs est encore accessible, nous savons déjà que les prix en Tanzanie ne le seront pas.