140 km !!! Aujourd'hui nous avons un réveil matinal pour partir à 7 heures avec Hakim, notre guide pour la journée. Les enfants sont enchantés, ils attendent ce moment avec impatience. C'est seulement le deuxième safari que l'on fait avec un guide. Hakim vient nous chercher au camping, mais non sans appréhension car il est indépendant et pas le bienvenu, car les lodges offrent aussi ce service. C'est une vrai guerre entre eux.
En route !!!A l'entrée du parc nous croisons une "rhodesian girafe", endémique à ce parc. Ses particularités, porter des "chaussettes", avoir un pelage très sombre (pour les mâles) et un graphisme différent des autres girafes.
Comme nous l'avions constaté avant-hier, le parc est sillonné par une multitude de petits chemins à cette saison, Hakim connaît les zones où sont les animaux. Impossible pour des 'selfs drivers' de se retrouver dans ce dédale. Nous longeons la rivière, où se concentrent les animaux pour être à proximité de l'eau.
A un moment donné nous nous arrêtons à côté d'un troupeau de Cobe qui se mettent à siffler. Lorsqu'il y a un danger le mâle donne l'alerte en sifflant plus de trois fois, s'il fait que trois coup c'est pour indiquer son territoire. Hier deux léopards ont été vus en plein festin de babouins. Ils doivent encore roder dans le coin vue l'alerte, mais nous ne les apercevons pas. Un léopard est soit seul, soit à deux, mais jamais plus (un mâle et une femelle ou une femelle et son petit).
La rivière Luangwa délimite le parc, elle héberge une population impressionnante d'hippopotames.
Ici un nuage de perruches vertes s'envole devant nous, elles partent se cacher dans les herbes.
Nous croisons une voiture de safari qui nous indique où se trouve un lion. Il est bien caché sous un buisson et pas très actif, habituellement il est avec son frère, ils chassent en duo.
Arbre à saucisse Un peu plus loin un spectacle s'offre à nous, des hyènes et des vautours se battent pour une impala fraîchement tuée. Se sont des charognards, donc un prédateur a dû lâcher sa proie. D'après Hakim, c'est un léopard car il n'aime pas les conflits et préfère partir dans ces cas là. Après avoir tué sa proie il doit la hisser dans un arbre et c'est à ce moment là que son trophée est le plus vulnérable. Nous profitons de toutes ces explications car en général nous restons avec nos questions, sans réponses.
Il y a de la concurrence entre les hyènes elles-mêmes et avec les vautours. On peut dire que c'est une belle boucherie.
Nous croisons un vieux buffle solitaire abandonné par ses paires, en restant avec eux, il ralentirait le groupe, les rendant vulnérables.
Petite pause sur le site de nidification des guêpiers carmins, oiseaux migrateurs, entre l'Afrique de l'est et l'Afrique australe.
Nous poursuivons, toujours à l'affût d'animaux, voici un groupe de buffles et d'éléphants deux des "bigs five".
En contre bas, en bordure de la rivière, le roi de la savane !!!
Quelques kilomètres plus loin deux lionnes se cachent dans la broussaille. Impossible à voir pour nous. Hakim les a repérées en voyant une queue bouger. Il est attentif à ces arbustes feuillus, les seuls qui donnent assez d'ombre à cette saison. J'ai oublié de prendre la photo dézoomée pour que vous vous rendiez compte de l'invisibilité des fauves !!!
Nous arrivons dans une zone où Hakim a vu 22 lions hier. Nous la quadrillons mais personne dans le quartier. Les babouins sont au sol donc il n'y a plus de lions dans le quartier, sinon ils seraient perchés dans les arbres.
Nous pique-niquons sous un arbre à saucisse, en floraison en ce moment. En arrivant, une voiture de safari se trouve là, pour le tournage d'un documentaire, ils attendent. Le sénarii est déjà écrit : un léopard vient s'installer dans un arbre à saucisse pour attendre l'impala qui viendra manger les fleurs de cet arbre. A ce moment là le léopard n'a plus qu'à bondir sur sa proie.
Nous avons déjà fait 71 km à 13h, nous commençons à rebrousser chemin. Une ruche naturelle est installée sur le tronc de ce gros baobab. Stanislas tombe de fatigue, même si "non, non papa je ne suis pas fatigué" !!!
Bien évidemment nous repassons par les spots à lions, il fait tellement chaud, qu'ils n'ont pas bougés. Une fois qu'ils ont la panse bien remplie ils ne rechasserons que dans 7 à 10 jours, en attendant ils ne font qu'étancher leur soif. Le regard est perçant, les pattes massives, on sent la puissance de cet animal, qui semble si paisible pendant ses heures de repos.
Ce parc est vraiment riche en animaux sauvages. Le troupeau d'éléphants que nous croisons se dirige vers un village de l'autre côté de la rivière. A cette saison ils n'ont plus grand chose à manger, du coup ils vont dévaliser les manguiers et bananiers des villageois. De l'autre côté de la rivière ce n'est plus le parc, mais une aire de conservation, donc les animaux restent protégés, seuls quelques-uns peuvent être chassés sous autorisation du ministère de l'environnement. Le cohabitation vie sauvage et vie humaine reste compliquée comme à Kasane au Botswana, Huwange au Zimbabwe, où chez nous avec les ours des Pyrénées. Le seul moyen de défense qu'ils ont, se sont les lance-pierres ou jouer du djembé pour les effrayer.
Une impala morte est là, sans que personne ne l'ai encore mangée, c'est surprenant. Elle n'a aucune trace de blessure, mais Hakim voit les traces de ses derniers mouvements de jambes avant de mourir, d'après lui ce mâle a été piqué par un serpent. Les hyènes de ce territoire ne l'ont pas encore repéré.
Un dernier détour au premier lion, il est parti derrière le talus, ainsi il est invisible de ses proies. Nous descendons pour se rapprocher de lui.
Quelle très belle journée !!! Après 11h dans le parc, nous rentrons à la tombée de la nuit. Nous sommes ramenés par un taxi au camping, car le manager est sur place, ainsi nous éviterons des problèmes à Hakim.
L'odeur se modifie, ça sent la terre mouillée, la pluie arrive. Le gardien dit à Edouard que ce n'est pas encore la saison des pluies. Nous nous dépêchons pour installer le double toit, cinq minutes plus tard l'orage éclate. La poussière se transforme en boue bien collante. Voyager en Zambie en saison des pluies doit être bien galère et glissant.