Carnet de voyage

#6 Mozambique

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Dernière étape postée il y a 1111 jours
C'est les vacances, on fonce vers la côte pour profiter de la mer perdue de vue depuis 3 mois.
Juillet 2021
60 jours
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14
juil
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Publié le 1er août 2021


 Pays long de 2300 km

Nous arrivons au Mozambique, après avoir traversé la petite rivière de Munene, qui ne fait pas la frontière avec le Zimbabwe. Ici la frontière est tracée à la règle.

Le service sanitaire nous demande les tests PCR, puis les visas que nous n'avons pas encore. Elle va voir le chef de l'immigration, qui veut voir notre réservation d'hôtel, que nous n'avons pas... Je lui montre l'imprime écran avec les coordonnées de l'hôtel, il les appelle mais évidemment pas de confirmation de réservation par la secrétaire car elle n'a jamais répondu au mail que je lui ai envoyé hier. Puis il appelle le garagiste avec qui nous avons rdv demain. Finalement il se contente de ma capture d'écran comme justificatif de réservation 🤭 (heureusement !!!) . Il la prend en photo pour la mettre dans le dossier.

Nous retournons au service sanitaire, qui nous enregistre et prend notre température. Je rejoins le chef de l'immigration qui commence la saisie des informations pour émettre un visa biométrique, avec la photo prise en direct. C'est bien moderne tout ça.

Il est déjà 17h, le ciel est gris, quelques averses, la lumière tombe, c'est assez sinistre. A l'extérieur des intermédiaires errent, voulant nous aider ou nous vendre une assurance. Après avoir patienté avec des dessins animés dans la voiture, Stanislas n'en peut plus et craque dans le bureau du chef de l'immigration, pour prendre sa photo.

Edouard patiente ... 

A 18h nous avons nos 4 visas mais pas multi-entrée. Nous espérons que ceci ne nous pénalisera pas pour le prolongement de nos visas plus tard. Au moment de payer le chef de l'immigration refuse un de mes deux billets de 100$, pas valable au Mozambique car soit disant trop vieux. Il accepte que les billets bleus. Se sont mes deux derniers billets, après il me reste que 30$. La seule solution est de l'échanger au marché noir en rajoutant 10$ 😠. Vue l'heure, j'ai peu de marge de négociation. Le billet vert repartira sûrement clandestinement au Zimbabwe...

La dernière étape et non des moindre, faire tamponner notre carnet de passage en douane (CPD) par les douaniers où vingt cinq chauffeurs routiers attendent pour leurs formalités. Il y a une recrudescence de camionneurs qui passent par cette frontière, à cause des violences à Pretoria, dû à l'emprisonnement de Jacob Zuma (ancien président Sud-africain). Du coup ils changent d'itinéraire en passant par le Mozambique pour rejoindre Durban le grand port d'Afrique du Sud. Heureusement un facilitateur avec qui je discute depuis un bout de temps prend mon carnet, le met sous le nez du douanier, qui ne sait absolument pas le remplir. Je lui dit quoi mettre dans les cases et le tour est joué. Merci monsieur.

Camion de carburants pour le Zimbabwe venant du port de Beira. 

Voilà, 4h plus tard nous sommes au Mozambique, il fait nuit, il pleut et notre hôtel est à 1h30 de route. Nous enfreignons la règle que nous nous sommes fixée, ne pas conduire la nuit. Heureusement la route vient d'être refaite par les chinois, un vrai billard. Nous faisons un bref stop dans la première ville pour retirer des meticals. Quelle bonne idée, car 10 km avant d'arriver à Chimoio, nous sommes devant un péage. Le guichetier s'amuse de mon mélange des langues entre l'anglais, l'espagnol et le portugais. Eh oui nous avons changé d'idiome, place au portugais maintenant.

Nous arrivons à 20h à Chimoio dans un hôtel sous un crachin breton. Il a l'avantage de se trouver juste à côté du garage où nous allons demain.

 Chambre pour ce soir
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juil
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Publié le 1er août 2021

Nous nous réveillons sous un climat automnal et venteux. A 9h tous le monde est chez le garagiste pour la vidange et changer les mâchoires arrières des freins. Le garage désinfecte la voiture dans les règles de l'art. Edouard reste sur place pour superviser les opérations. De notre côté nous rentrons à pied l'hôtel pour faire la dernière matinée d'école avant les vacances !!!

Edouard rentre à 13h, ravi, car tout s'est bien passé. La facture est trois fois moins salée que le devis du Zimbabwe.

Nous partons en ville pour manger un bout. Chimoio est une petite ville avec de petites maisons et quelques immeubles, l'ensemble est assez harmonieux. Nous cherchons un petit restaurant indiqué sur notre application de voyageur. Il a été transformé en bar. Juste à côté un menu est affiché avec des burgers et quelques plats, le "restaurant" est coincé entre un mur et un escalier où s'insèrent trois tables. Nos petits hamburgers sont excellents.

Comme à chaque nouveau pays nous cherchons des cartes SIM. Ici on les trouve facilement dans la rue. A chaque carrefour, des parasols abritent un pupitre avec une personne derrière qui enregistre les informations du passeport, sur l'application de l'opérateur.

Nous découvrons un supermarché mozambicain (Shoprite, chaîne sud-africaine). Nous retrouvons les produits sud-africains perdus de vue au Zimbabwe ou vendus à des prix exorbitants. Nous en profitons pour renflouer les stocks tels que les boites de conserves.

Dernière mission, trouver une banque qui ne prend pas de commission lors des retraits au distributeur. Je tente Standards bank (c'est bon), car ils n'en prenaient pas en Afrique du Sud mais en prenaient en Namibie et au Botswana. Au Zimbabwe le problème ne s'est pas posé car on ne pouvait pas retirer de sou avec une carte internationale.

Nous rentrons à l'hôtel d'hier soir, sous un ciel très gris et menaçant. La pluie ne tarde pas à tomber pendant une bonne partie de la soirée. Nous mangeons dans une cuisine où l'eau passe à travers la toiture...

16
juil
16
juil
Publié le 1er août 2021
236 km 

Au moment d'ouvrir le camper pour ranger tout ce que nous avions sorti, nous nous apercevons que les duvets et vêtements stockés à gauche du camper sont trempés. L'eau s'est infiltrée pendant la pluie d'hier soir. Opération séchage avant de pouvoir prendre la route.

Edouard constate que la batterie ne charge plus avec le 220V. Hier soir il avait débranché le câble qui chargeait la batterie, suite à plusieurs coupures dans tout l'hôtel. Heureusement le fusible de la prise avait disjoncté (prise mâle Zimbabwéenne). Il suffit juste de changer la prise.

 Zone batterie

Avec ces aventures nous partons seulement en fin de matinée. Nous mangeons dans un petit restaurant en ville avant de prendre la route en direction de la mer. Les 80 premiers kilomètres sont excellents car nous sommes toujours sur l'axe, Beira (port principal du Mozambique) et Mutare (ville frontière du Zimbabwe). Par contre le paysage n'a rien d'exceptionnel, des collines déboisées à perte de vue et quelques vergers d'agrumes.

Ensuite nous bifurquons à droite sur la N1 en direction de Maputo, capitale du Mozambique à 900 km. La route se dégrade fortement. Beaucoup de nids de poule, des bas côtés usés pour esquiver les trous au milieu de la route et beaucoup de camions.

Nous traversons des villages qui ne font pas très riches, les écoles ont des fenêtres cassées, les portes branlantes. Autour, un bush, sans parcelle cultivée. Un air de Mada. Les maisons issent un drapeau rouge, avec un épi de maïs, couleur du parti politique en place, Frelimo, acronyme de Front de libération du Mozambique, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975.

Tous les 10 km il y a un poste de militaires, avec sur place leur logement sous tente. Nous sentons que demander l'hospitalité aux villageois, n'est pas forcement la meilleure idée.

Le temps s'écoule, le soleil va bientôt se coucher et nous ne pourrons pas rejoindre le premier camping encore à 200 km. Toute l'Afrique Australe est sur le même fuseau horaire, entre l' ouest de la Namibie et l'est du Mozambique il y a 2200 km, du coup ici le soleil se couche très tôt, à 17h15.

A 17h nous arrivons dans un village et demandons aux policiers qui tiennent le barrage si nous pouvons camper devant chez-eux. Ils ne veulent pas car c'est trop dangereux la nuit. Rien de rassurant. Ils nous disent d'aller au village suivant, qui se trouve à 50 km d'ici. Ils précisent que la route n'est pas dangereuse, on peut conduire de nuit. Nous devons encore faire une heure de route avant d'atteindre Muxungue.

Plus tard dans le voyage nous apprendrons que le parti d'opposition, le RENAMO (mouvement rebelle armé du Mozambique central) a fait des attaques nocturnes au bord des routes, de façon sporadique. Depuis les dernières élections de 2019 et le renforcement de la présence militaire, les attaques ont disparues. D'après l'interlocutrice, ils font ça pour que l'on parle d'eux, mais n'attaquent pas la population locale qui ne s'est jamais déplacée pour fuir ces attaques. La guerre civile qui a durée près de 20 ans entre 1975 et 1992, était principalement entre le Frelimo et le Renamo.

Arrivés à Muxungue, nous demandons l'hospitalité au premier barrage de police, qui nous indique le commissariat à la sortie de la ville. Une jeune femme nous accueille, incrédule face à notre demande. Elle appelle son chef, qui lui-même appelle son chef. Après 15 minutes d'attente nous avons l'autorisation de rester dormir devant chez-eux (commissariat et base militaire) sous condition de laisser notre identité et de leur ouvrir le camper pour comprendre ce qu'il y a dedans. Tout ça en portugais et moi en "espagnol portugaisé". Ils restent là pendant que nous ouvrons le camper, puis visitent, impressionnés par la structure.

Edouard prépare à manger et je vais aux toilettes des flics avec Stanislas (c'est à dire un trou entouré d'un bardage), quand arrive au commissariat un groupe de quatre adultes et de deux enfants. Ambre et Stanislas sont servis, mais leur appétit est vite coupé par les coups assénés par la police sur le dos des enfants pleurant bruyamment. Ca retourne l'estomac à tout le monde. On pensait avoir une soirée paisible... Tout le monde repart 30 minutes plus tard comme si de rien n'était. Nous n'avons pas osé demander la bêtise qu'ils avaient faite.

Une fois les enfants couchés, le second de la base vient nous saluer et profite de l'apéro sur la table, puis c'est au tour du chef de la base de boire un coup.

Il est 21h, le couvre-feu pour Covid tombe. Nous allons nous coucher. Journée riche en émotions.

17
juil
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Publié le 1er août 2021
Nova Golega (Muxungue) - Inhassoro : 190 km 

La nuit fût paisible, par contre au petit matin nous nous croyons être sur le quai d'une gare.

Nous reprenons la route, toujours en mauvais état, sporadiquement de bons tronçons apparaissent. Les policiers sollicitent beaucoup de boissons sur cette route, nous mettons notre masque pour mieux dissimuler notre bouche et éviter de rire lorsque nous disons que nous ne comprenons rien à leurs propos. Ils sont toujours assoiffés lorsque nous repartons !!!

Nous passons à côté d'un grand pont en construction, l'ancien est hors-service. Une fois de plus se sont les chinois qui ont le marché de sa construction. Ils sont très présents au Mozambique, ils tiennent aussi les petits supermarchés.

Nous mangeons dans une échoppe qui fait aussi des sandwichs. Il est très facile de trouver du bon pain, dans la rue et dans les boulangeries. Nous n'en avions pas vu beaucoup depuis le début du voyage, c'était surtout du pain de mie.

Nous croisons beaucoup de villages avec des maisons construites en tôles

Dernière bifurcation avant de tracer tout droit vers la mer. En chemin, les bas cotés sont occupés par les casseurs de pierres. Une similitude de plus avec Mada, activité qui a crû à cause de la crise du Covid.

Enfin, là voila, apparaissant devant nous, la mer, tant attendue par les enfants. Nous l'avions quittée le 24 mars dernier, il y a presque 4 mois, à Cap Cross en Namibie.

Nous allons au camping Star of Mozambique, un peu plus au nord de la ville, tenu par des Sud-Africains. Nous sommes leurs premiers clients depuis 18 mois, à cause du Covid et de deux cyclones qui sont passés en début d'année. Le site est protégé par une clôture électrique, sans doute pour rassurer les sud-africains qui viennent en vacances, car l'endroit à l'air assez paisible.

Les enfants trépignent pour descendre à la mer, à 100 m en contre bas. Stanislas accourt en s'écriant, "youpi, youpi". A cause du Covid il est interdit de se baigner, par contre on peut rester sur la plage, pêcher et faire des sports nautiques. La baignade peut attendre car il ne fait pas très chaud et la mer est fraîche (autour de 20°C 😉).

18
juil
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Publié le 1er août 2021

Aujourd'hui nous nous pausons après ces quatre jours marathon.

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Publié le 2 août 2021

Ce matin nous allons acheter un permis aux affaires maritimes, pour pouvoir rouler sur la plage pour rejoindre Bartholomeu Diaz point au nord, seul accès possible. Normalement il est interdit de circuler sur les plages mozambicaines. Dans le jardin sont entreposés de petites embarcations saisies. Elles sont utilisées pour aller pêcher, de vraies coquilles de noix.

Affaires maritimes 

Avant le repas nous faisons quelques courses pour être autonome pendant 3 jours. Le midi nous mangeons dans une gargote, un poulet frite. Nous attendons une heure en plein vent avant d'être servis. Le climat ne s'améliore pas, nous qui cherchions la chaleur et le beau temps.

Nous attendons que la marée descende pour pouvoir aller sur la plage et rouler sur le sable dur. Edouard en profite pour dégonfler les pneus. Pendant ce temps il faut faire entendre à Stanislas qu'il doit jeter ses belles pinces de crabes, car l'odeur est pestilentiel. Il est en larme, une photo d'adieu attenue le chagrin.

La descente pour atteindre la plage est pentue et accidentée.

La plage est à nous, quelques barques mais quasiment pas de pêcheurs en vue, à cause de la météo.

Nous cherchons un bivouac pour ces quelques jours, sous une pluie battante et un vent de fou. Nous attendons l'accalmie pour trouver l'emplacement "idéal", à côté d'un ancien camping abandonné.

Après s'être installé, le vent tourne, mais pas à notre avantage. La soirée n'est pas très agréable, on caille.

21
juil
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Publié le 2 août 2021

La rosée est importante se matin. La table est littéralement trempée. Nous avons une superbe vue depuis notre salon du jour.

Les enfants ne tardent pas à aller jouer sur la plage et construisent leur maison troglodyte, avec chambre, salle de bain,... Les déchets charriés par la mer ne manquent pas.

Salle de bain et chauffe eau 

Une petit garçon enguenillé, nommé Yousseb, rejoint les enfants, il est observateur dans un premier temps. Il se met à faire des voitures de sable à côté d'eux.

Puis Yousseb part pêcher avec sa ligne et son hameçon. Stanislas le rejoint et pêche de petits poissons avec lui. Ils en auront assez pour le repas de midi. Bêtement, nous voulons donner quelques meticas à Yousseb pour le remercier du poisson pêché, mais celui-ci refuse. Il veut juste profiter du moment avec les enfants. Belle leçon de partage.

Après le repas, ils veulent pêcher avec leur canne à pêche. Ils essayent de se faire comprendre avec les gestes pour que Yousseb leurs montre où il a trouvé les appâts. Ca prend un certain temps, mais ils y parviennent. Les voilà partis pour l'après-midi on ne les arrête plus. Ils déambulent dans les parages en tout liberté.

 A la recherche des appâts

Dans la journée en tout et pour tout nous avons dû voir 5 personnes !!! Le beau temps est revenu, l'endroit est paisible, nous profitons et contemplons le coucher de soleil.

Edouard et les enfants partent acheter du poisson aux pêcheurs qui viennent de rentrer. Ce soir se sera du mérou. Les enfants sont exténués de leur journée. Ils partent d'eux-mêmes se coucher à 18h30 !!!

22
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Stanislas a trouvé un nouveau copain.

Nouvelles constructions avec des remparts en briquets. Ils ont trouvé cette source de déchets un peu plus loin.

Les garçons jouent à se lancer de grosses graines. Un bouclier en bidon est bien utile pour se protéger.

Le papa de Yousseb rentre de sa journée de pêche en kayak de mer. Il sort 40 kg de poissons de son embarcation. Yousseb en donne un à Stanislas, avec un grand sourire.

Edouard et Ambre vident les poissons de la pêche du jour.  
22
juil
22
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Publié le 2 août 2021

Nous devons partir tôt ce matin car la marée basse est à 8h30, elle sera basse trop tard pour partir dans l'après-midi.

On sent que Yousseb est triste, rien à voir avec son beau visage souriant d'hier. Ces deux derniers jours étaient bien différents de son quotidien. Ils se sont tellement amusés ensemble. Comme quoi la barrière de la langue n'en est pas une.

 Yousseb

Au retour il y a plus de monde sur la plage, les pêcheurs sont de sortie.

Notre permis de circuler est contrôlé par la police maritime juste avant de remonter sur la piste.

Nous faisons regonfler les pneus à la station service du village d'Inhassoro, avant de laver la voiture pour retirer le sable et le sel.

Et là, la première dent de lait de Stanislas tombe. Il faut dire qu'elle bougeait depuis un bon moment. Il touche au trou avec ses mains sales pleines de chocolat !!!

Nous retournons au camping de Star of Mozambique pour prendre une bonne douche.

23
juil
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juil
Publié le 2 août 2021

Stanislas se réveille et s'écrit à 6h30, "Maman, la petite souris est passée", tirant du sommeil tout le camper. Elle lui a glissé un billet (les pièces ne valant pas grand chose ici).

Le manager du camping nous accompagne au village en voiture pour convertir les meticas en objet artisanal. Il repart avec un beau bateau en bois, très heureux.

Déjà customisé avec un filet de pêche. 

Le temps se gâte, il fait gris et le vent souffle fort. Nous nous installons dans le camper pour regarder le début de la cérémonie des jeux olympiques.

En fin d'après midi nous allons à la plage, abrités par des arbustes, pour construire des châteaux forts et des voitures.

24
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Publié le 6 août 2021
 95 km

Nous reprenons la N1 pour avancer un peu plus vers le sud dans la petite station balnéaire de Vilanculos. Après 60 km nous bifurquons à gauche sur une route secondaire cabossée mais pas trouée. Autour de nous pleins de petits lacs et des maisons plus soignées en feuilles de cocotiers.

Le village a ses rues principales pavées, arpentées par des tuk-tuk. Proche du marché couvert, les trottoirs sont envahis par des vendeurs de fruits et légumes, de chaussures chinoises à bas coût, de tissus africains et tant d'autres choses.

Je trouve une superette tenue par un chinois. Il vend de tout, un peu comme à "Wo Chao Ying" à Tamatave, mais là c'est beaucoup plus animé. Il y a 40 personnes devant moi avant d'atteindre la caisse, une femme tente de faire respecter les distanciations entre chaque client. Une fois à la caisse, les caissières sont surveillées par le bosse qui se tient derrière elles.

Superette

Nous arpentons les rues et chemins pour chercher un camping un peu abrité du vent. Nous arrivons à Baobab Beach, où nous sommes très bien accueillis et son emplacement en bord de mer, au milieu des cases du village nous convient parfaitement bien pour rester ici quelques jours.

Nous rencontrons Christophe un français, en vacances avec ses deux enfants, pour leur faire découvrir l'Afrique, continent où il a grandi étant jeune. Il nous propose de partager une bouteille de vin qu'il a ramené de France. Une autre française est là avec sa maman, elle réalise ses grands voyages que dans des pays africains.

Ca fait du bien trouver un lieu animé, avec de la musique et des voyageurs. Ce dernier mois était assez calme, nous étions seuls dans les camping sauf quand nous croisions nos amis voyageurs.

25
juil
25
juil
Publié le 6 août 2021

Le temps est mitigé ce matin, au moment de partir se balader sur la plage le vent se lève et la pluie ne tarde pas à arriver. Nous courrons pour arriver au camping avant d'être trempés.

Nous savions que la météo n'était pas bonne aujourd'hui, c'est la raison pour laquelle nous cherchions un camping avec un lieu de vie collectif pour pouvoir se protéger en cas de pluie.

Temps parfait pour avancer sur le blog.

 Journée automnale

Nous mangeons au restaurant car il est impossible de se faire à manger sous cette pluie battante. Nous regardons un peu les JO et les enfants découvrent l'escrime.

Heureusement en milieu d'après-midi le temps s'éclaircit, laissant apparaître de très belles couleurs. Les enfants restent jouer avec Julien et Timothé, lorsque nous partons avec Edouard nous balader sur les bancs de sable et le long de la mangrove.

Nous cherchons du poissons à acheter aux pêcheurs, mais pas de bateau en vue aujourd'hui.

Voici notre bel emplacement un peu trop ombragé pour la saison.

26
juil
26
juil
Publié le 6 août 2021

Nous partons à pied au marché, disposant de quelques étales de fruits et légumes mais la saison n'est pas propice à la diversité. Ils vendent beaucoup de salade dans ce pays, produit qui demande pourtant beaucoup d'eau et sensible à la chaleur. Le reste du marché est occupé par les poissons salés, soigneusement disposés en tas. Autour, de petites épiceries tenue par des personnes d'Asie du sud, où il est impossible de trouver de l'huile autre que de soja.

Du coup nous prenons un tuk-tuk pour aller dans une superette, à l'autre bout du village, conseillée par Rebecca la gérante du Baobab, où l'on peut trouver des produits laitiers et de l'huile de tournesol.

 Heureux de retrouver les sensations du tuk-tuk - transport local

En fin de matinée nous cherchons toujours à acheter du poisson, mais les pêcheurs ne sont pas encore rentrés. L'attroupement que nous voyons au loin, se sont des personnes qui attendaient pour embarquer sur le caboteur qui vient d'arriver. Il faut d'abord attendre qu'il se vide des femmes et hommes chargés de marchandises.

Temps calme en ce début d'après-midi, nichée dans un hamac, sous un cocotier, à lever les yeux de mon livre pour profiter du paysage changeant, grâce aux nuages.

Les pêcheurs rentrent massivement, les femmes attendent le poisson pour commencer leur commerce. Sur le chemin pour aller acheter du poisson, un groupe de femme nous conseille avec bienveillance, de ne pas aller plus loin, car la police verbalise l'absence du port du masque. Nous faisons demi-tour pour aller les chercher.

Les cales sont remplies de sardines et de "king-maquereaux" (sorte de petit thon).

Nous rentrons par les ruelles du village, de jeunes enfants s'amusent à nous saluer, "hello", "hello".

Entrée du camping Baobab beach 

Ce soir Edouard cuit les deux poissons au barbecue. Nous passons le repas accompagnés de Christophe, Julien et Timothé. Une belle soirée.

27
juil
27
juil

Aujourd'hui nous allons à l'aéroport, non pour prendre l'avion mais pour aller voir le service de l'immigration. Rappelez-vous, nous avons eu notre visa à la frontière, avec écrit en face du nombre d'entrées : doblo, ne sachant pas trop ce que cela voulait dire. Je me présente dans cet aéroport quasiment vide, à part quelques policiers et agents de l'immigration. Après avoir demandé mon chemin, je me retrouve en face d'un agent qui examine mon visa et me dit clairement, que je l'ai obtenu à la frontière, donc il faut que je retourne à une frontière pour pouvoir en obtenir un nouveau. En ces temps de covid, c'est une très mauvaise nouvelle car cela signifie que nous devons passer une frontière et faire des tests PCR en prime des kilomètres.

Je rentre à la voiture avec cette information et nous commençons à cogiter à toutes les éventualités possibles, sachant qu'il nous reste 15 jours de visa :

  • Nous diriger vers la Zambie, qui se trouve à 900 km d'ici à vol d'oiseau, d'ici une semaine. C'est un peu frustrant, car nous sommes arrivés sur la côte que depuis 10 jours.
  • Aller en Eswatini (anciennement Swaziland), coincé entre le Mozambique et l'Afrique du Sud, mais les nuits sont encore très fraiches à cette saison.
  • Retourner en Afrique du Sud, à 550 km à vol d'oiseau, pour visiter le renommé Kruger Park. La saison est idéale pour voir les animaux. Cependant nous ne sommes pas sûrs de pouvoir rentrer car nous avons eu un visa touristique il y a moins d'un an, mais la règle n'est pas très claire pour nous. Si nous sommes refoulés nous aurons toujours l'option de l'Eswatini à une centaine de kilomètres de l'Afrique du Sud. Nous gardons cette option.

Après quelques recherches, la bonne nouvelle c'est que si nous choisissons l'Eswatini ou l'Afrique du Sud nos tests PCR sont valables 7 jours. Un non sens sanitaire, mais ce qui est pris et pris.

Ensuite nous allons voir un fabricant de bâches sur mesure pour trouver une solution d'étanchéification du camper lorsqu'il est fermé. Après s'être rendu sur le site pour qu'ils prennent les mesures, une autre personne vient au camping pour reprendre les mesures avant de lancer un devis. Finalement le prix annoncé est hors budget, nous appelons André (le fabricant de la cellule) pour avoir son avis, voir une solution venant de sa part.

Depuis le début du séjour à Baobab, Stanislas et Ambre, s'amusent beaucoup avec le billard sur place. Le billard est omniprésent dans les bars mozambicains, même les pieds dans le sable.

28
juil
28
juil
Publié le 6 août 2021

Maintenant que la météo est meilleure nous partons en fin de matinée faire un balade en boutre de pêcheur avec Christophe et ses enfants. Alfredo sera le capitaine avec deux jeunes mousses.

Ces embarcations à voile latine, fabriquée en plastique, ne permettent pas de remonter au vent, mais le plaisir d'être sur l'eau turquoise, sans un bruit juste celui du clapot, nous convient parfaitement. Sur ce plan d'eau il faut composer avec les bancs de sables qui tracent un vrai labyrinthe à marée basse. Ambre s'occupe en écopant.

Nous mangeons nos sandwichs sur le bateau, car aucune pause n'est prévue avant une bonne heure.

Nous accostons sur un grand banc de sable, pour se dégourdir les jambes et se baigner pour les plus téméraires.

Notre marin pêcheur, Alfredo 

Et contempler tout ces bleus et la faune, pas très riche au demeurant.

Anémones et dollar des sables à marée basse. 

C'est l'heure de prendre le chemin du retour.

Nous rentrons en vent arrière, barré par Ambre pour la récompenser de son temps passé à écoper.

Les lumières subliment les couleurs de cette fin de journée.

29
août
29
août
Publié le 6 août 2021

Après la voile paisible d'hier, aujourd'hui nous activons nos muscles. Les enfants s'échauffent sur la sable.

Edouard est à l'arrière, Ambre devant lui, puis moi et Stanisals devant. Nous partons chercher un banc de sable pour pique-niquer.

L'eau est encore une peu haute à la première escale, Edouard descend pour sonder le niveau d'eau, après quelques minutes nous nous apercevons que l'attente sera longue avant que le sable affleure.

La transparence de l'eau est incroyable, nous voyons le fond malgré les 4 mètres de profondeur, mais il n'y a pas grand chose à voir.

Nous repartons vers le large où une tâche foncée présage une plus faible hauteur d'eau.

Pendant la pause déjeuner, la marée a sacrément baissée. Les enfants tractent le kayak jusqu'à la mer à 200m.

Ce soir la petite souris va encore repasser. Deuxième dent tombée pour Stanislas, en une semaine.

Demain nous reprenons la route après cette belle escale, toujours vers le sud, en direction de l'Afrique du Sud.

30
août
30
août
Publié le 18 août 2021
 Vilanculos - Maxixe : 248 km

Aujourd'hui c'est une journée de route en perspective. Sur ce tronçon il y a des barrages routiers tous les 20 km. En nous voyant arriver avec notre paquetage de voyageurs, les policiers nous demandent de nous arrêter, puis lorsque nous sommes à 2 mètres d'eux ils nous font signe de circuler. Nous ne savons pas pourquoi, est-ce notre plaque d'immatriculation refaite en Namibie, qui stoppent les policiers dans leur élan ? Les voitures européennes seraient plus souvent arrêtées que les africaines.

Une autre particularité, les stations services poussent comme des champignons. Tous les 40 km un chantier est en cours. Preuve du développement galopant du pays.

A midi nous nous arrêtons dans une sorte de restaurant routier, peu animé. Le rapport qualité-prix est catastrophique.

La suite de la route traverse un paysage de broussailles, des villages avec pleins de baobabs. Les bords de route sont occupés par les produits artisanaux ou agricoles locaux.

Les enfants de tous âges marchent au bord de la route pour se rendre à l'école ou à l'université, pourtant elle est dangereuse car se sont de belles lignes droites où les bus se sentent pousser des ailes pour voler sur le tarmac et par la même occasion doubler coûte que coûte. Les lignes blanches ne sont pas du tout respectées.

Presque au terme de notre journée, nous passons un village avec pleins de tas de noix de coco qui attendent le collecteur, et pour cause, à la sortie le paysage se transforme en cocoteraie géante.

Nous stoppons le trajet à Maxixe, ville administrative où nous trouvons un camping coincé entre la route et la lagune. La vue donne sur la ville d'Inhambane en face, reliée par la route avec un grand détour ou un bac piéton.

31
juil
31
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Publié le 18 août 2021
Maxixe - Barra : 80 km 

Nous faisons le tour de la lagune par la route pour rejoindre Inhambane. Ville blanche et endormie avec beaucoup de beaux bâtiments datant de la colonisation portugaise, tels que l'hôpital et les douanes. Plusieurs mosquées sont éparpillées dans la ville, 18% des mozambicains sont musulmans.

Mosquées à Inhambane 

A la sortie de la ville, à gauche se trouve la mangrove et à droite des parcelles maraîchères où poussent salades, choux et maïs avec de l'eau forcement saumâtre.

Les cocotiers sont toujours omniprésents. Une française s'est installée ici pour développer des produits à base de coco (savon, huile, ...) permettant aux habitantes de venir livrer leurs récoltes en vente directe.

Une petite superette est sur notre chemin, c'est un maraîcher qui vend ses produits frais diversifiés et des produits secs sud-africains. Ici nous sommes dans un lieu prisé par les vacanciers sud-africains.

Nous n'allons pas à Tofo, petite station balnéaire de surfeurs mais à Barra, moins fréquentée. C'est une langue de sable entre mangrove et mer. Des hôtels en plus ou moins bon état s'enchaînent. Le premier camping où nous nous arrêtons est à moitié fermé, au milieu de chalets, nous poursuivons notre recherche. Un peu plus loin, l'avant dernier établissement semble ouvert. Le patron Sud-africain, nous propose de mettre à disposition un chalet pour accéder aux sanitaires. Il faut faire un peu de ménage car ça fait un bout de temps qu'il n'a pas été occupé.

Une fois installés, nous partons découvrir la plage où il faut franchir un cordon dunaire pour y accéder. Seuls au monde, une fois de plus.

Nous nous endormons avec le bruit des palmes de cocotiers qui se frottent entre elles, donnant l'impression qu'il pleut.

1
août
1
août
Publié le 18 août 2021

Ce matin les pêcheurs passent nous proposer leurs belles langoustes, seiches et gambas. Le menu est tout trouvé pour midi.

Dans l'après-midi nous partons voir une française qui tient un restaurant un peu plus loin. Son site est tout mimi, très bien agencé. Contrairement aux autres établissement, ici il y du monde. Nous venons surtout la voir pour avoir des infos sur les visas et leurs renouvellements. Elle a l'air plutôt confiante pour pouvoir le faire à Maxixe mais n'a pas de contact sur place.

Lundi 2 Août

Nous profitons de l'endroit si paisible, de la plage et de la mangrove.

En début d'après-midi l'électricité coupe, donc nous n'avons plus d'eau dans le chalet.

Le propriétaire des lieux prend en photo nos visas pour l'envoyer à un monsieur de l'immigration qu'il connaît. En fin d'après-midi, même annonce qu'à Vilanculos nous devons renouveler nos visas à la frontière. Grrr.

La nuit tombe et l'électricité n'est pas revenue, à cause d'une panne sur le transformateur en amont. Grâce à Mada nous avons l'habitude, pour les vaisselles et les douches nous verrons demain.

Musiciens du lundi soir 
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août
3
août
Publié le 18 août 2021
 Barra- Tofo : 18 km

Toujours obstinés sur nos renouvellements de visas sur place, nous avons prévu d'aller voir l'immigration de Maxixe pour s'assurer à 100% que se n'est vraiment pas possible de les renouveler là-bas avant de faire les 500 km pour la frontière sud-africaine.

Cependant l'électricité n'est toujours pas revenue, donc nous ne pouvons toujours pas nous doucher et faire la vaisselle. Nous allons voir le propriétaire à 8h, qui nous assure qu'à 9h30 tout rentrera dans l'ordre. Nous commençons à tout remballer, car nous avons beaucoup de route aujourd'hui. A 10h15 toujours pas d'eau, nous laissons "gentiment" la vaisselle non faite et allons payer. A ce moment là le proprio nous dit dans 30 minutes c'est bon. Oui, oui, mais là nous partons, nous avons de la route.

Finalement nous allons à Tofo à seulement 20 km d'ici, pour ne pas arriver à point d'heure, on ne sait où. Tofo est un petit village balnéaire très réputé au Mozambique, cette escale nous permet d'étudier les lieux pour un éventuel retour d'ici quelques semaines.

Nous trouvons un emplacement dans une guesthouse entre la cuisine et un chalet, en bord de mer mais sans la vue.

Nous partons nous balader dans l'après-midi vers la pointe. La plage est abritée par le vent frisquet dominant du sud-est. Les vacanciers sont posés sur la plage et se baignent malgré l'interdiction pour cause de Covid.

En fin d'après-midi nous mangeons dans une gargote améliorée où les pizzas sont excellentes. Les restaurants ferment à 18h en ce moment.

4
août
4
août
Publié le 18 août 2021
 Tofo - maxixe - quissoco : 217 km

Direction Maxixe pour le service d'immigration. Nous devons refaire le tour de la lagune pour nous y rendre, en prenant le même chemin qu'à l'aller. Les poteries et les briques sont les fabrications locales.

Arrivés à Maxixe en fin de matinée, le service d'immigration nous confirme l'information que nous avons depuis le début, il faut renouveler vos visas à la frontière. Nous renouvelons seulement ceux qui sont émis par les ambassades. Nous devons nous rendre à l'évidence, aller à la frontière la plus proche et faire les tests PCR avant le 12 août.

Nous reprenons la route pour Quissico à 160 km. Une fois dans la ville nous bifurquons à gauche pour aller sur une bande de terre entre la mer et le lac.

Nous avons quelques camping indiqués sur iOverlanders. la première partie de la piste est en bon état, traversant des hameaux bien entretenus avec des jardins coquets. Après avoir traversé le lac la piste devient sablonneuse, nous avançons vers un backpackers mais le chemin indiqué sur le GPS est impraticable, sable mou en montée. Nous voyons des traces à droite qui longent le lac, nous les suivons et arrivons au backpacker absolument pas signalé. Le portail est fermé, nous rentrons, appelons et enfin quelqu'un apparaît.

Le site donne sur le lac, les sanitaires sont à ciel ouvert, l'endroit respire la sérénité. Dans les parties communes joliment décorée, des livres et des jeux sont à disposition.

5
août
5
août
Publié le 18 août 2021

La mer n'est qu'à 500 mètre à pied, nous partons à sa découverte. Nous croisons des vaches et leur berger et un bousier.

Bousier 

Nous cherchons les baleines à bosse qui sont en migration en ce moment dans le canal du Mozambique. Elles viennent se reproduire et mettre bas dans les eaux chaudes pendant l'hiver, puis redescendent dans les eaux polaires pendant l'été, pour se nourrir. Edouard guette les sauts, mais elles sont assez loin.

Les pêcheurs sont au masque tuba, pour ramener poissons et langoustes, dans les rochers où cassent les vagues. Pas de bateau ou de pirogue dans le coin, les vagues sont trop fortes et il n'y a pas de passe.

Nous rentrons déjeuner au camping.

L'après-midi nous allons au bord du lac où les enfants se baignent.

Nous passons la soirée avec les propriétaires Arcenia et Dederik et leurs trois enfants, ainsi que le frère de Dederik et sa famille venus en vacances (nous les avions croisés à Vilanculos au Baobab beach). Dederik est hollandais et ses enfants parlent trois langues : néerlandais, portugais et anglais. Ambre et Stanislas participent à la fabrication des pizzas maison.

6
août
6
août
Publié le 18 août 2021

Aujourd'hui il fait beau et nous aimons vraiment bien les lieux. Nous décidons de rester une nuit de plus.

Nous retournons à la plage, munis d'un pique-nique cette fois-ci.

Vue de notre emplacement 
7
août
7
août
Publié le 19 août 2021
Quissoco - Macaneta : 334 km

Nous quittons ce petit coin paisible avec regret, mais nous devons avancer car jeudi au plus tard il faut passer une frontière.

Bulbul camp 
 Route vers l'asphalte

La route est chargée en camions et en bus. En tout, nous verrons six contrôles de vitesse au radar sur les 330 km, soit un tous les 50 kilomètres. La signalisation est assez minimaliste au Mozambique. A l'entrée des villages il y a un panneau 80 km/h puis cent mètres plus loin le panneau 60 km/h, parfois il n'y est plus... Par contre à la sortie des villages, il n'y a pas de panneau de fin de limitation de vitesse, notre technique est de réaccélérer une fois que nous passons les panneaux de limitation de la voie opposée.

Barrage de police 

Arrivés à Xaï-xaï, ville de 100 000 habitants, nous nous trouvons dans les embouteillages de midi. La nationale très empruntée, traverse la ville.

Nous franchissons le fleuve Limpopo grâce à un pont payant. Tous ceux que nous avons traversés jusqu'à présent sont payants. Le lit majeur est cultivé en maraîchage.

Nous croisons beaucoup de voitures (souvent des Hilux) sud-africaines avec des remorques surchargées de marchandises, sûrement moins chères qu'ici.

Nous nous faisons arrêter à un barrage de police où se trouve des agents de l'immigration. L'un d'eux veut contrôler nos visas, mais nous n'avons pas les passeports sur nous car ils sont cachés dans le camper. Nous lui indiquons que s'il veut vraiment les voir il faut qu'il patiente 15 minutes le temps que nous ouvrions le camper. Nous lui présentons des copies certifiées conformes, il s'en contente. Surprenant de voir l'immigration contrôler lors d'un barrage routier.

Nous arrivons enfin dans une petite station balnéaire située à seulement 40 km de Maputo, la capitale, où il est un peu compliqué de s'y retrouver. Une multitude de petits chemins très sablonneux, sillonnent les parcelles. Nous avons même gagné une grande marche arrière de 500 m dans du sable bien mou, sans s'ensabler !!!

Le camping que nous cherchons est fermé, une autre structure se trouve juste à côté, ça nous ira très bien pour une nuit. Les enfants prennent d'assaut le trampoline pour se défouler des 6 heures de route. Nous faisons une partie endiablée de baby-foot.

Ce soir il y a un match de rugby entre l'Afrique du Sud et les Lion's (équipe regroupant les meilleurs joueurs d'Angleterre et d'Irlande), les sud-africains du coin se sont réunis pour suivre le match sur une très grande télé. La soirée est joyeuse et arrosée, surtout avec la victoire des Springboks.

8
août
8
août
Publié le 19 août 2021
 54 km

Ce matin nous ne sommes pas pressés, les enfants en profitent pour se défouler dans la piscine et le trampoline du camping. Nous partons en fin de matinée.

Jusqu'à présent nous avions réussi à éviter les capitales, nous ne sommes pas trop fans des grandes villes. Nous rentrons volontairement un dimanche dans Maputo, la ville étant réputée pour ses embouteillages. En semaine il faut compter 2 à 3 heures pour rejoindre le centre.

Nous arrivons par une nouvelle quatre voies où les péages sont encore en construction. Nous longeons la mer par l'est de la ville. De grands immeubles dominent le canal du Mozambique, tous ces gratte-ciel nous impressionnent.

Nous cherchons une guesthouse où nous pouvons camper. Ce sera à Fatima Backpackers, sur un tout petit parking au bord d'un boulevard. Après avoir repéré les lieux nous décidons d'aller faire un tour en voiture dans Maputo, pendant que la circulation n'est pas trop dense. La ville quadrillée par de larges boulevards, plonge dans la baie de Maputo.

Sur la place de l'indépendance (obtenue le 25 juin 1975) est érigée une gigantesque statue du premier président du Mozambique, Samuel Machel, qui appliquera une politique socialiste soutenue par l'union soviétique. Le centre culturel franco-mozambicain se trouve sur cette place.

Place de l'indépendance 

Nous prenons la corniche où les riches habitants se baladent et où les vendeurs de biscuits cherchent les clients.

L'architecture est très éclectique, de vieux bâtiments coloniaux, des blockhaus à l'inspiration soviétique, ou de très modernes comme à Dubaï. Des panneaux publicitaires électriques font défiler la publicité.

Après ce premier aperçu de la ville, nous rentrons à la guesthouse où nous rencontrons James, un zimbabwéen transporteur routier, qui a un contrat avec les supermarchés Spar et 4 camions frigorifiques. Ses chauffeurs livrent à travers l'Afrique Australe jusqu'au Kenya. C'est lui qui est venu vers nous, à l'image des zimbabwéens curieux et avenants. Nous discutons longuement de son pays, il est épaté par les coins reculés que nous avons visité. Ainsi que de notre passage de frontière où nous avions rencontrés LE flic particulièrement mauvais et corrompu. Grâce à lui nous apprenons que c'est un agent des renseignements généraux et qu'en effet il est très corrompu. Il voyait très bien de qui nous parlions. Le monde est petit !!! James a toujours son passeport Zimbabwéen, malgré ses 20 ans passés au Royaume-Uni. Son passeport ne lui permet pas une double nationalité, mais il le garde pour avoir les visas gratuits en Afrique.

Fatima Backpackers 
9
août
9
août
Publié le 19 août 2021

La mission du jour c'est les tests PCR. Nos calculs sont savants pour bénéficier pleinement des 7 jours de validité des tests entre le Mozambique et l'Afrique du Sud. Initialement nous voulions faire les tests hier car l'hôpital privé est ouvert 24h/24 - 7j/7, mais après calcul ceci signifiait que nous devions repasser la frontière le 14 août, le jour de l'anniversaire d'Ambre, ce n'est pas un super cadeau. Nous décidons de les faire aujourd'hui en début d'après-midi pour avoir du temps pour arriver à la frontière dimanche prochain.

Du coup nous avons la matinée pour visiter un peu la ville. Nous partons en taxi pour ne pas avoir à plier le camper, circuler plus facilement et surtout ne pas avoir à se garer.

Nous nous rabattons sur les forteresses de Maputo, près du port, car le musée des trains dans la gare désaffectée est fermé le lundi. La forteresse du XVIIIème siècle n'est pas extraordinaire, mais Stanislas ne cesse de s'extasier devant les boulets de canon et les grandes statues de cavaliers portugais.

Il y a une exposition de maquettes en bois, réalisées par quatre artistes Mozambicains, qui retrace l'histoire du pays, avec l'esclavage, la colonisation, la guerre civile, le déminage des terres après guerre. C'est l'occasion de discuter de tous ces sujets avec les enfants. Ambre et Stanislas sont préoccupés par la situation des enfants pendant la guerre "Où étaient-ils? Comment allaient-ils à l'école?,...". La pose de mines les a aussi bousculés et étaient très intéressés par les techniques de déminage.

Puis nous remontons l'avenue à pieds, qui va vers la place de l'indépendance et passons par le jardin botanique Tunduro. Des chauves-souris occupent en nombre une partie du parc.

C'est l'heure du repas. Nous avons repéré un marché avec quelques restaurants de rue sur l'application iOverlanders. Stanislas a faim et ne veut plus marcher. Nous arrivons à le trainer jusqu'au restaurant, pendant qu'il répète "je veux prendre un taxi".

Nous arrivons dans ce petit espace occupé par une dizaine de restaurants. Des travailleurs en chemise et cravate viennent s'y restaurer. Au menu, poulet, frites, salade, très rependu au Mozambique.

Il est temps de chercher un taxi pour aller à l'hôpital privé au nord de la ville, pour aller faire nos tests PCR. Il faut être vigilant au Mozambique, car il y a un trafic de résultats négatifs dans les hôpitaux publics. La technique, c'est d'annoncer que votre test est positif, puis de vous en faire refaire un et de vendre le négatif à quelqu'un d'autre. Nous avons entendu cette histoire à deux reprises !!!

Le taxi que nous arrêtons est conduit par un monsieur qui exerce ce métier depuis 20 ans, depuis qu'il est revenu des camps de réfugiés suite à la guerre civile. Enfant il habitait dans le centre du Mozambique, avant de partir se réfugier au Malawi. Le nouveau président élu au Malawi, ne voulait plus de réfugiés sur ses terres. Le président Zambien de l'époque a promis aux réfugiés de bonnes conditions dans les camps, notamment des écoles. C'est à cette occasion qu'il a appris a parler l'anglais à l'école. Il nous a raconté cette histoire après que nous lui ayons dit qu'il parlait bien anglais, ce qui n'est pas fréquent au Mozambique.

Nous arrivons à destination, après avoir traversé le quartier des ambassades qui donne sur la mer.

L'hôpital est une vraie usine à tests, nous pouvons choisir le tarif urgent ou normal. Nous prenons celui qui permet d'avoir les résultats en moins de 24h, pour pouvoir passer la frontière demain.

Edouard trouve des tongues à se pointure (du 47 tout de même), dans un petit supermarché de quartier, ça faisait un mois qu'il en cherchait !!!

Je passe l'après-midi à chercher de nouveaux manuels scolaires pour la rentrée des enfants. Les formats PDF proposés par les éditeurs (lorsque c'est le cas), ne peuvent pas être imprimés. Je cherche une solution pour les récupérer après avoir simulé un devis avec DHL. Je me souviens qu'une copine de Mada, Anne, m'avait donné le numéro d'enseignants expatriés à Lusaka en Zambie. Je les contact, ils sont encore en France et veulent bien trouver une petite place pour mettre les manuels dans leurs valises. Nous pourrons les récupérer courant septembre lorsque nous irons en Zambie.

10
août
10
août
Publié le 19 août 2021
Maputo - Malelane :  177 km

Hier, nous avons négocié pour récupérer nos résultats à 9h ce matin. C'est toujours angoissant de récupérer les résultats. C'est la première fois que nous avons un visa court (seulement un mois) et difficile à renouveler, donc s'il est positif, on ne sait pas trop comment ça pourrait se passer (des voyageurs viennent d'avoir le problème, mais ils avaient fait le test à la frontière, donc les services d'immigration ont dû trouver une solution...). Heureusement, une fois de plus les quatre sont négatifs.

Nous traversons Maputo grâce au GPS. Nous voyons aucun panneau pour nous aider à sortir de cette métropole. Nous enchainons, les bifurcations, les feux tricolores, les autoroutes, .... Une fois que nous atteignons la nationale qui va à la frontière, nous croisons énormément de camions sud-africains ou mozambicains, remplient de minerai qui se dirigent vers le port de Maputo.

Le paysage est monotone, mais Ambre voit quatre éléphants en contre-bas de la route alors qu'il n'y a pas de parcs à proximité. Les éléphants du Mozambique ont la réputation d'être dangereux et agressifs, suite aux braconnage massif pendant la guerre civile, on dit bien "avoir une mémoire d'éléphant"...

La ville frontière côté Mozambique n'a rien d'attractif. Quelques mètres avant les bâtiments douaniers les voitures et les camions sont séparés. Bonne nouvelle car vue le nombre de camions on aurait pu patienter longtemps.

Ressano Garcia 

Côté mozambicain les formalités durent 15 minutes, le temps de prendre les photos pour s'assurer que nous sommes bien les mêmes personnes que sur les visas. Le monsieur de l'immigration, précise à Edouard que lorsque nous reviendrons nous n'aurons pas besoin de repayer car nous avons un visa double entrées. Nous sommes heureux d'apprendre cette bonne nouvelle et qu'il ait pris le temps de nous l'expliquer.

Côté sud-africain les services sanitaires vérifient nos tests PCR, puis l'immigration tamponne nos passeports en nous octroyant trois mois de visas dans le pays. Finalement notre appréhension de se voir refuser l'entrée dans le pays (car nous avions déjà eu un visa de trois mois dans l'année), n'était pas fondée.

C'est le passage de frontière le plus court que nous avons vécu jusqu'à présent, 35 minutes en tout. Nous sommes directement frappés par l'obésité des sud-africains et la quantité de magasins bien éclairés et achalandés pour attirer les consommateurs. Nous retrouvons aussi les grandes parcelles cultivées (agrumes, bananes et canne à sucre). Des grandes banderoles demandent la fin des meurtres de fermiers blancs en recrudescence ces derniers mois.

Revenir dans ce pays, cinq mois après l'avoir quitté, nous fait prendre du recule sur tout ce que nous avons vécu et découvert pendant ce temps.

Nous cherchons un camping proche d'une entrée du parc Kruger. Nous allons à Malelane faire quelques courses pour les trois jours à venir.

Ce soir nous sommes au camping dans un terrain de golf avec vue sur la rivière Crocodile qui sépare le parc Kruger des plantations de canne à sucre. Il est rempli de caravanes de retraités sud-africains. Un bail que nous avions vu autant de monde dans un camping. Au loin nous voyons des hippopotames et un éléphant., les prochains jours sont prometteurs.

11
août
11
août
Publié le 29 août 2021
 189 km

Notre programme en Afrique du Sud a été organisé autour de deux points :

  • la validité de 7 jours de nos tests PCR à partir de la date de prélèvement, donc nous pouvons rester que 5 jours en Afrique du Sud car dimanche les tests ne seront plus bons.
  • récupérer la bâche de protection du camper fabriquée à Cap Town et expédiée par Andrée à Nelspruit.

Nous commençons par le Kruger parc car la bâche n'arrivera pas à Nelspruit avant vendredi.

Nous sommes à fond ce matin, nous décollons à 8h30 du camping. Ca fait tout de même plus d'un mois que nous n'avons pas vu d'animaux de la savane !!!

A l'entrée sud du parc à Malelane, nous payons les droits d'entrée et demandons quels sont les campings disponibles pour deux nuits à venir. Lower Sablie, le plus réputé et Skukuza le plus central au sud, sont complets. Il reste de la place à Pretoriuskop camp au sud ouest du parc, nous nous en contenterons. Réussir à avoir une place au Kruger en période de vacances scolaires sans réservation préalable est déjà un exploit.

Le Kruger parc a la particularité d'avoir des routes goudronnées, rendant le site accessible à tous types de véhicules, avec une limitation de vitesse à 50 km/h.

Rapidement nous tombons sur deux rhinocéros blancs, une maman et son adolescent. Les cornes sont coupées pour éviter qu'elles soient braconnées, celles-ci repoussent avec le temps. Cependant, si les rhinocéros ont ces deux cornes, elles doivent bien leurs être utiles ... Les rhinocéros blancs sont plus menacés que les noirs car moins craintifs et agressifs. Ils ont une bouche plate contre un museau pointu pour les noirs. Il est difficile de les différencier car souvent on les voit entrain de brouter.

Une voiture est arrêtée en face d'une hyène tachetée solitaire.

Nous arrivons à un point de pique-nique avec un magasin de souvenir et un snack. Seul endroit où l'on peut sortir de sa voiture. Nous achetons une carte du parc, car il n'y en avait plus à l'entrée. A ces endroits il y a deux panneaux aimantés, un pour aujourd'hui et un pour hier, où les visiteurs du parc indiquent sur une carte où ils ont vus un des "Big Five" qui sont : l'éléphant, le buffle, le lion, le léopard et le rhinocéros.


Nous cherchons à aller vers la rivière Sablie là où se concentrent les animaux en cette saison sèche. Nous empruntons un piste bien nivelée, où nous sommes bloqués par trois éléphants qui mangent au bord de la piste. Un hurluberlu avec un Land Cruiser, vitres fermées sous clim, patiente 2 minutes, puis nous double et fait vrombir son moteur pour effrayer les éléphants pour qu'il puisse passer... No comment.

Nous rejoignons la route asphaltée, qui longe la rivière. Nous arrivons sur un attroupement de voitures sur un pont, mais la circulation se fluidifie rapidement, le félin a dû être perdu de vue par les automobilistes.

Quelques kilomètres plus loin à nouveau de nombreuses voitures. Nous cherchons dans quelle direction les gens regardent, sans trouver l'animal convoité. Nous demandons à un conducteur, qui nous indique un léopard dans un arbre, à 150 mètres. Nous parvenons à le trouver mais il est observable qu'avec les jumelles. Les enfants se battent pour les avoir, "à quand mon tour, c'est bon t'as fini, etc, ...". C'est le premier léopard que nous voyons de jour, alors nous savourons.

Il est déjà 14h30, nous prenons tranquillement la direction de notre camping, encore à 80 km d'ici.

Lorsque quelques voitures sont arrêtées c'est un herbivore qui est entrain d'être observé. Lorsqu'il y a plus de 10 voitures, alors c'est un carnivore en vue.

Les gracieuses 

Nous arrivons à un point d'eau avec 15 voitures, allons voir, ça doit être intéressant. En premier lieu nous voyons l'imposant buffle (nous sommes à 4 des 5 bigs five). Plus loin, un léopard dans un arbre, à côté de sa proie qu'il vient de chasser. La nuit tombe, donc il est difficile à voir sans jumelle.

Il faut avancer, car le camping ferme ses portes à 18h. Il reste encore 50 km !!! Nous tombons sur une tripotée de hyènes en contre bas de la route. Elles sont treize avec de nombreux petits. Elles nous encercles vites et nous fixent droit dans les yeux. Nous fermons rapidement les fenêtres. Un passager d'une voiture nous transmettra les photos qu'il a prises des hyènes autour de la voiture.

Nous arrivons au camping où il ne reste plus beaucoup d'emplacements libres. Nous sommes entassés les uns sur les autres. Nous avions vraiment perdu l'habitude.

Edouard regarde à l'arrière et s'aperçoit que les hyènes ont entamé la gaine de protection du câble de charge de la batterie du camper, via l'alternateur de la voiture.

Sacrée journée, très riche en animaux. Le Kruger est à la hauteur de sa réputation.

12
août
12
août
Publié le 29 août 2021
 204 km

Nous partons tôt pour profiter au maximum du parc. La première partie est monotone et le paysage est partiellement brulé. Nous croisons quelques éléphants.

Nous faisons la pause goûter au camp Suzuka, très grande structure avec des hébergements et des restaurants. Les enfants se défoulent aux jeux en bois, pont de singe, corde, toboggan, ... Une fois de plus, en Afrique du Sud, nous nous retrouvons entourés de blancs alors qu'ils sont minoritaires dans le pays.

Nous poursuivons nos recherches d'animaux sur la route qui longe la Sabie River. Il nous manque le lion pour compléter le "big five". Nous discutons avec un guide d'une voiture de safari lors d'un arrêt d'observation d'un buffle. Il nous indique qu'une lionne se trouve 4 km après le prochain pont. Nous nous dirigeons tranquillement vers le point indiqué et nous tombons sur un embouteillage. Les voitures d'en face nous indiquent où chercher la lionne, elle se cache derrière un buisson, seule une de ses oreilles dépasse, pas top.

Les embouteillages du Kruger 

Quelques kilomètres plus loin un sacré attroupement se trouve devant nous. Nous restons immobilisés un bon moment avant que quelqu'un nous indique que trois lions sont sur la route. Nous ne pouvons pas avancer, ni reculer. En patientant nous nous faisons doubler par la droite, les gens font n'importe quoi, ce qui bloque la route. Dans la voiture, Edouard reçoit de notre part, tous les conseils possibles : "avance, recule, allez papa !!! " Les lions sont partis, sans que nous les ayons vus ? Le flux de voiture recommence à avancer doucement.

Nous voyons que les gens devant nous regardent toujours sur la gauche. Les lions de tout à l'heure sont rentrés dans le bush et avancent en parallèle de la route. Edouard voit un flanc par ci, une oreille par là, puis les félins se rapprochent de la route et les voilà qui apparaissent devant nous, tout en rugissant. Une lionne et deux jeunes mâles traversent sans se soucier des voitures, qui pourtant crachent leurs échappements sous leur gueule.

Dans la voiture le niveau d'excitation est à son comble, les enfants s'extasient. "C'était exceptionnel !!!"

Nous pouvons aller déjeuner tranquillement après ces émotions. Enfin presque car quelques kilomètres plus loin un nouvel embouteillage, deux lionnes sortent du bush et avancent sur l'asphalte avant de se poser à l'ombre, il faut dire qu'il fait 37°C aujourd'hui.

 Nous nous arrêtons au milieux de la route et c'est le spectacle !

Nous nous écartons de la zone de pique-nique officielle de Lower Sabie et nous allons au pied de chalets sous des arbres, avec une belle vue sur la rivière et les éléphants.

Il nous reste 100 km pour rentrer à notre camping à l'ouest alors que nous sommes à l'est. Beaucoup d'herbivores sur la route du retour, koudous, impalas, girafes, hippopotames, éléphants,...

 Koudou

Des petits charognards cachés derrière une butte

Bébé hyène 

Nous repassons au spot du léopard. Il y a encore beaucoup de voitures au point d'eau, nou sen déduisons que le léopard doit être dans le quartier. Les gens nous disent qu'ils viennent de le voir mais qu'il est reparti de l'autre côté du lit de la rivière asséchée. Une fois de plus nous patientons, observons le cadavre de l'impala d'hier, toujours dans l'arbre, il a bien été entamé.

D'un coup toute les voitures redémarrent leur moteur et partent en trombe vers le pont. Le léopard doit être là-bas. Nous nous mettons en double file et demandons au voisin où se trouve le léopard. Il est un peu sur notre gauche tout à fait visible, mais nous ne l'avions pas vu.

C'est une femelle qui a eu récemment des petits. Elle part s'abreuver dans le lit de la rivière après avoir creusé un trou, puis repart vers son garde-manger.

Tout le monde fait marche arrière pour retourner au point d'eau, elle ressort sur la berge. C'est très excitant de tracker un animal.

Il est 17h, il faut repartir car il nous reste encore une heure de route jusqu'au camping. Nous croisons nos hyènes d'hier, allongées sur la route.

Nous rentrons avec un beau coucher de soleil sur la savane.

13
août
13
août
260 km 

Ce matin nous plions tout le campement car ce soir nous dormirons à Nelspruit à l'extérieur du parc.

Nous repassons devant la maison des hyènes mais personne n'est là.

 Calao

Nous repassons chez le léopard, mais il vient de descendre de son arbre et a disparu. Edouard va l'apercevoir se diriger vers des impalas, mais rien de plus.

Le monde des voyageurs est petit, souvenez-vous nous avions croisés une famille allemande avec un gros camion aménagé, en Namibie sur le site des chevaux sauvages, puis par hasard sur une piste dans le Central Kalahari au Botswana et là maintenant trois mois plus tard sur ce point d'eau dans le Kruger Parc en Afrique du Sud. Nous convenons de nous retrouver un peu plus loin pour manger ensemble et échanger sur le Mozambique, leur prochain pays.

Perruches et pigeons 

Nous modifions un peu notre itinéraire pour retourner vers Lower sablie en changeant de rive. Une harde de girafes apparait, elles sont toujours aussi belles.

Nous faisons une pause en bordure de rivière avec Martina, Christian et les enfants, au même endroit qu'hier mais dans de toutes autres conditions climatiques. Nous avons perdu 20°C, il fait 18°C avec beaucoup de vent. Les enfants se retrouvent à jouer à cache -ache pendant que nous sortons les cartes.

L'après-midi est déjà bien entamée, on reprend la route vers la sortie. D'un seul coup Edouard s'écrit un léopard, il n'en croit pas ses yeux et met du temps à reculer. Pour une fois nous sommes seul, les premiers à le voir. Les voitures s'amoncellent vite. Il va se poser sur une branche, puis cinq minutes plus tard il traverse la route derrière nous, nous l'observons parfaitement bien car nous pouvons nous placer comme nous souhaitons, d'habitude nous subissons le bon vouloir de l'avancement des autres voitures.

C'est vraiment en animal splendide avec des yeux perçants. Malgré les nombreux parcs arpentés auparavant, nous n'avions pas eu l'occasion de l'observer avant le Kruger parc, nous sommes vraiment gâtés cette fois-ci.

Un éléphant nous barre la route un peu plus loin.

Nous traversons la rivière crocodile qui nous indique la fin de notre séjour au Kruger avec ses trois belles journées.

Nous empruntons la même route qu'il y a quelque jours, en allant à l'opposé de la frontière, car nous devons récupérer la bâche à Nelspruit. André nous a gentiment envoyé une bâche à mettre sur le camper les jours de pluie, pour éviter nos mésaventures du mois dernier, lorsque l'eau s'infiltrait dans nos affaires, camper fermé. Entre la fabrication, les jours fériés et le transport, le colis est arrivé aujourd'hui, la deadline était demain.

C'est une déception pour Ambre de ne pas pouvoir passer son anniversaire dans un parc. Les aléas de logistique font partis du voyage.

La route est chargée, en face 15 km de camions attendent de passer la frontière du Mozambique (nous apprendrons qu'un bug du système informatique de l'immigration Sud-Africaine a paralysé la frontière 3h30 avant qu'ils ne passent au système manuel).

A Nelspruit il y a qu'un camping, car c'est une ville de passage. Nous arrivons à 18h, sous une pluie fine, le camping n'a pas d'abri, les sanitaires sont sales et il est cher. La totale !!! Nous mangeons à l'abri du camper, mais il n'y a pas beaucoup de place, nous rentrons vite nous coucher dans nos lits douillets.

14
août
14
août
Publié le 29 août 2021
Nelspruit - Malelane : 102 km 

Nous nous réveillons sous le même crachin qu'hier. C'est bien tristounet, mais fêter les 9 ans d'Ambre aujourd'hui nous donne du baume au cœur.

Première étape du jour, récupérer le fameuse bâche envoyé par André, pour protéger le camper. Nous l'installons dès que nous la récupérons car le ciel est toujours couvert malgré l'arrêt de la pluie.

Cette escale en Afrique du Sud nous permet de faire quelques couses des choses que nous pouvons trouver qu'ici. Nous achetons une carte routière de la Zambie, car initialement nous n'avions pas prévu d'aller dans ce pays, mais avec la fermeture des frontières terrestres du Malawi depuis 6 mois nous n'avons pas d'autre choix pour nous rendre en Tanzanie. Nous pourrions passer par le nord-est du Mozambique, mais les attentats récents dans cette région rendent la zone trop dangereuse pour y voyager. Nous achetons des cadeaux pour Ambre dans un magasin de jouets et anticipons pour les cadeaux de Stanislas. Enfin, nous rechargeons nos bouteilles de gaz et en profitons pour trouver une solution pour pouvoir utiliser un ensemble de cuisson que nous trainons depuis le début, mais avec un embout qui ne peut pas aller sur les bouteilles sud-africaines, car c'est un modèle européen, alors que c'est la même marque !!! Nous trouvons un gars ingénieux qui nous trouve une solution, on va enfin pouvoir se faire des planchas et autres.

Pour son anniversaire Ambre a choisi d'aller manger à "Spur", une chaine de restaurants Sud-africaine qui fait de bons burgers et qui a des jeux pour enfants. Nous y allions souvent quand nous étions en Afrique du Sud. En plus ils ont un menu spécial anniversaire !!! Elle découvre ravie, son premiers cadeaux, un collier et des bracelets. Elle prend plaisir à répondre aux différents messages qu'elle reçoit de la famille. Dans cette histoire je suis souvent la plus émue.

Une fois cette belle parenthèse, nous allons faire le plein de courses pour repartir avec les caisses et le frigo pleins.

Initialement nous avions prévus de dormir deux nuit à Nelspruit, mais le camping étant tellement nul, nous reprenons la route vers le camping du golf à Malelane, avec vue sur le Kruger Parc. Avant de s'installer, je fais un petit détour juste à l'entrée du parc pour faire plaisir à Ambre. Aujourd'hui nous voyons quelques impalas, des hippopotames et des crocodiles sur les berges de la rivière.

Après s'être installés, nous voyons la famille allemande arrivée, ils sont surpris car ils ne s'attendaient pas à nous voir ici et nous non plus. Nous passons une agréable soirée ensemble, Ambre est contente de souffler ses bougies avec eux. Ils lui offrent 3 piques de porc-épique, elle est comblée que sa collection s'agrandisse.

15
août
Malelane - Macaneta : 168 km 

Bye Bye Martina, Christian et les enfants. Bonne suite de voyage.

Il est l'heure de nous diriger vers la frontière. Une file de camions attend toujours pour faire la pesée avant de passer la frontière. Nous traversons encore des champs de bananiers et de cannes à sucre.

Arrivés au poste de frontière Sud-Africain tout se passe rapidement, le système informatique de l'immigration est rétabli.

Nous passons sereins, coté Mozambique, même si nos visas sont périmés depuis le 12 août, mais avec la mention "DUPLO" inscrit sur le visa nous pensons avoir un renouvellement facilement et gratuit comme l'agent de l'immigration nous l'a indiqué en sortant. Je présente les passeports à l'immigration, le dame me demande où je vais, puis transmets nos passeports au chef de l'immigration. Elle me dit d'aller le voir. Il m'accueille avec arrogance. "Votre visa est périmé, vous vous prenez pour qui, faites demi-tour, vous ne pouvez pas rentrer au Mozambique." Euh oui, il est périmé mais je souhaiterais en prendre un nouveau. Ceci n'est pas possible, je vous ai dit faites demi-tour. Super !!! Il garde nos passeports, fait son chef tyrannique avec ses subordonnés et d'autres personnes qui veulent passer la frontière. Comme dit mon papa "tu mets une casquette à un con, ça en fait un tyran". J'en déduit que j'ai un con devant moi, mais je me garde bien de lui dire. Nous patientons 2 heures avant qu'il daigne venir me revoir pour me donner les formulaires à remplir et me faire une énième leçon de morale. Pendant ce temps Edouard m'annonce que la règle des tests PCR a changé, il doit avoir été réalisé il y a moins de 72 heures !!! Les nôtres ont 7 jours, re-super !!! Après avoir rempli à deux reprises le formulaire d'Edouard (La durée de séjour ne convenait pas au chef) et payé les visas en carte bleue, une agente nous prend en photo pour pouvoir émettre un nouveau visa biométrique d'une validité de 30 jours. Nous pouvons enfin aller faire tamponner les passeports. Heureusement personne ne nous demande les tests PCR, on a eu chaud.

Nous poursuivons notre route pour retourner au camping de Macaneta, là où nous étions il y a 7 jours. Cette petite station balnéaire se trouve au nord de Maputo. Une nouvelle route permet d'éviter la capitale, mais la bretelle pour atteindre la route n'est pas encore construite. Du coup il faut emprunter une piste scabreuse (indiquée par un policier) sur quelques kilomètres avant de retrouver le goudron.

Nous arrivons à bon port, en terrain connu. Les enfants sont contents de retrouver cet endroit.

16
août
16
août
Publié le 29 août 2021

Après cette course de cinq jours nous allons nous poser un peu pour la logistique habituelle.

Les vacances sont finies, nous reprenons le chemin de l'école, au bord de la piscine.

Les enfants sont enchantés de se poser. Ils font des cabanes, des ploufs dans la piscine et du trempoline.

17
août
17
août
Publié le 29 août 2021
Macaneta - Praia de Bilene : 163 km

Nous reprenons la même nationale qu'il y a quelques jours. Nous retrouvons les barrages routiers fréquents, avec le contrôle de l'immigration. Cette fois-ci nous avons gardé les passeports avec nous pour éviter de devoir ouvrir le camper. Sur cette portion nous sommes bien plus arrêtés qu'à l'allée.

Le camping que nous trouvons est au bord du lac de Bilene sur une plage de sable blanc. La configuration de la côte mozambicaine est identique à celle de la côte est de Madagascar. Il y a la mer, un cordon dunaire puis un lac. La différence c'est qu'aucun canal n'a été construit pour les relier entre eux, certains le sont naturellement.

18
août
18
août
Publié le 29 août 2021

Ce matin les singes vervets viennent nous rendre visite pendant l'école.

Une personne du camping nous propose une balade en bateau pour aller voir les tortues de mer, sur une pointe, donnant sur l'océan.

L'eau est translucide, il faut éviter les bancs de sable pour se rendre derrière la casquette d'Ambre.

Nous débarquons sur un site sauvage et nous sommes seuls au monde. Nous longeons la mer avant d'arriver sur la plage où se trouvent les tortues. Nous voyons leurs têtes sortir de l'eau pour respirer. Pour mieux les observer il faut prendre de la hauteur sur une pointe, où l'on domine la zone rocheuse. Les prendre en photo c'est une autre histoire, il faut être réactif au moment où elles sortent la tête de l'eau. Nous n'arrivons pas à savoir de quelles tortues il s'agit, car notre accompagnateur n'est pas très loquasse.

Nous pique-niquons sur la plage et y restons l'après-midi. Nous cherchons de beaux coquillages et récoltons des éponges naturelles toutes rouges. Malheureusement elles perdent leurs belles couleurs vives avec le temps et deviennent beiges.

Nous rentrons en milieu d'après-midi sur notre petit bateau, à vive allure.

Notre camping 

Il est l'heure de rincer tous ces beaux coquillages glanés.

Le lendemain sera calme, école, blog, rendre visite aux pêcheurs, etc...

20
août
20
août
Publié le 29 août 2021
Bileine - Quissico Bul Bul : 217 km 

Avant de commencer l'école, les enfants partent à la plage voir les pêcheurs. Ils reviennent avec un petit sac remplit de crevettes. Pendant que nous rangeons ils construisent une plate-forme fleurie.

Après quelques courses de produits frais dans les échoppes du village nous prenons un piste pour rejoindre la nationale, pour changer un peu de route. Nous suivons la trace GPS qui ne doit pas être sur la piste principale car elle est bien étroite et nous voyons seulement des traces de charrettes.

Le paysage est surprenant car très vert avec de grandes prairies.

Nous rejoignons enfin la piste principale en arrivant sur des petits lacs où les villageois pêches.

Le village est étendu sur plusieurs kilomètres. Les maisons sont bien entretenues, entourées de lopins de terres où poussent du maïs et des légumes. Les enfants sortent de l'école et se cachent dans les fossés en nous voyant arriver.

Sur les parties sablonneuses de la sciure de bois est déversée pour faciliter l'adhérence.

 L'école et le stade de foot


Nous passons devant un charpentier qui a une dizaine de bateaux en construction. Il nous fait de grands signes, nous invitant à venir voir. Ils sont trois frères à avoir repris l'activité de leur père, c'est lui qui leur a transmis son savoir-faire. Ils sont dynamiques et joyeux, veulent être pris en photos avec les enfants. Il souhaitent développer leur activité mais les moyens manquent (moyen de transport, matériel de découpe,...). Une fois tous les matériaux rassemblés ils mettent seulement quatre jours pour fabriquer un bateau.

Dans le village, nous bifurquons à gauche pour suivre le fleuve Limpopo qui prend sa source en Afrique du Sud, délimite la frontière entre le Botswana et l'Afrique du Sud, puis celle entre le Zimbabwe et l'Afrique du sud, puis vient se jeter après 1600 km (comme l'Okavango) au Mozambique, dans l'océan indien, non loin d'ici.

Nous mangeons au bord d'un affluent du Limpopo, marécageux et très cultivé. Pendant notre repas les agriculteurs rentrent de leurs champs et les taxis broussent font la navette entre les villages et la nationale.

Après trois heures de piste nous atteignons l'asphalte, quelque kilomètres avant la grande ville de Xaï-Xaï.

Il reste une heure de route avant de retrouver le petit paradis familial d'Arsenia et Deiderik. Nous ne sommes pas seuls, Sarah et Nii sont là avec leur fils, pour prendre un bol d'air avant de retourner à Maputo là où ils vivent. Nous restons manger les bons mets d'Arsenia, dont le Matapa traditionnel du Mozambique. Les ingrédients sont des feuilles de manioc ou autres, des arachides et du lait de coco, c'est succulent.

21
août
21
août
Publié le 2 septembre 2021

C'est très venté et nuageux ce matin, nous restons faire la logistique sur le camp.

Après le repas, Nii vient gentiment nous proposer d'aller un peu plus loin sur le lac pour se baigner. Nous acceptons avec plaisir, en plus il nous amène. Nous sommes 4 adultes et 5 enfants dans la voiture. Nii emprunte une piste que nous n'avions pas vu, mais par contre nous avions repéré ce bras de sable blanc.

Les enfants se précipitent sur le pont artisanal.

On les retrouve rapidement à plonger dans l'eau, à s'asperger et à jouer au milieu des joncs.

Nii est photographe et vient souvent ici pour saisir les instants de la vie quotidiennes. Les habitants franchissent le pont, chargés de noix de coco, de bois et de poissons, souvent en équilibre.

Les enfants posent leur ballot de bois pour une petite pause. Ils aimeraient bien aller jouer avec nos enfants mais hésitent timidement, mais quelques minutes plus tard ils partent les rejoindre.

Nous partons un peu avant le coucher du soleil.

Edouard a une grosse baisse de régime en rentrant. Le bide en vrac et une forte fièvre, il part se coucher à 18h. Je fais un test rapide palu, mais ce n'est pas ça. Une bonne nuit et espérons qu'il ira mieux demain.

22
août
22
août
Publié le 2 septembre 2021

Edouard a moins de fièvre ce matin, c'est bon signe, mais il n'a aucune énergie. Les enfants s'invitent à la belle tablée du petit-déj. Pour Edouard, Arsenia me suggère de faire une tisane de feuilles de cocotiers riche en anti-oxydants et stomachiques. Sarah, Nii et leur fils repartent déjà, s'était une chouette rencontre.

Le vent est toujours fort donc on part s'abriter côté lac. Ambre découvre le kayak et tombe sous le charme. Une nouvelle passion, elle se régale à faire des aller-retours. Les enfants jouent énormément ensemble, du coup ils parlent anglais et progressent. En même temps Emilie et Ilane captent vite des mots de français, ils sont déjà polyglotte avec la maîtrise du portugais, du néerlandais et de l'anglais.

L'après-midi se poursuit autour de jeux de société et la rédaction du blog.

Nous ne résistons pas à un nouveau diner concocté par Arsenia. Ils ont de nouveaux invités ce soir, dont un français qui travaille pour l'Unicef au ministère de la santé pour le programme vaccinal du pays (hors covid).

23
août
23
août
Publié le 2 septembre 2021

Nous restons une journée de plus ici avec plaisir, car Edouard n'est pas totalement remis. Il a encore besoin de se retaper.

Après l'école les enfants veulent retourner faire du kayak, c'est parti pour 2h non-stop. Edouard fera une nouvelle cession avec eux dans l'après-midi.

Les sanitaires sont en pleine air, j'adore, sauf lorsque le vent est un peu trop fort, ça donne la chair de poule.

24
août
24
août
Publié le 2 septembre 2021
Quissico - Zavora : 85 km 

Il est temps de reprendre la route et de dire au revoir à Deidrick, Arsenia, Emilie, Ilane et Lou-Anna après ces belles journées passées ici.

Nous mangeons à Quissico avant de prendre la route vers le nord. Nous faisons escale à Inharrime pour retirer des sous, ça nous prendra tout de même 30 minutes car un seul distributeur fonctionne. Je ne sais pas ce que les gens trafiquent mais ils sont sans cesse entrain de regarder leur téléphone en étant au distributeur.

Quelques kilomètres plus loin nous bifurquons à droite pour rejoindre la mer à 15 km de piste d'ici.

Nous arrivons à un hameau de maisons, nichées dans les dunes. Sur la plage le vent décoiffe, la mer est démontée. En 10 minutes nous observons au moins dix baleines sauter devant nous, très proche du rivage. Le camping que nous cherchons est fermé, l'herbe est haute, un nid à moustiques... Le gardien appelle son patron, nous pouvons camper ici, mais ça ne nous donne pas très envie de rester.

Nous allons quelques kilomètres plus loin vers le phare, il faut passer le cordon dunaire avant d'arriver sur un petit camping qui abrite aussi un club de plongée.

Je presse tout le monde pour partir à la plage et retourner voir les baleines. C'est très compliqué de les prendre en photo, leur lieu de sortie est imprévisible. En tout cas c'est un vrai festival offert, si près de la côte.

Wouah 
25
août
25
août
Publié le 2 septembre 2021

Au petit déj le Monsieur du club de plongée vient nous donner les infos que l'on souhaitait pour faire un "Ocean Safari". Il nous prévient que les requins-baleine ne sont pas dans cette zone, mais plus au nord. On se laisse quand même tenter. Le départ est prévu à 13h30, car ce matin il a un groupe de plongeurs espagnols.

Nous partons à marée basse pour aller sur la barrière de corail affleurante faisant découvrir une piscine géante. Il y a certains passages où la mer est encore assez haute et il faut faire attention où nous mettons les pieds car il y a des poissons pierre dans le coin.

Edouard et Stanislas partent faire du snorkeling et voient quelques petits poissons et une rascasse volante.

Il faut faire demi-tour car la marée remonte et il faut manger avant de partir pour la sortie bateau.

Les enfants ont déjà trouvé leurs équipements.

Les plongeurs ne sont toujours pas rentrés à 14h30. Nous jetons l'éponge pour aujourd'hui car la balade dure 2h. Nous partons nous baigner, première de l'année pour moi. C'est toujours plus facile de rentrer dans la mer lorsqu'il y a de la houle et elle s'avère excellente pour jouer dans les vagues.

Finalement les plongeurs rentrent avec 1h30 de retard. L'instructeur s'excuse et nous propose de partir avec ce même groupe demain matin à 8h. Vue la ponctualité des espagnols se sera sûrement plus tard.

Les pêcheurs rentrent un à un avec leur bateau rempli de poissons pêchés à la ligne. L'arrivée sur la plage est scabreuse, la tension des pêcheurs se lit sur leurs visages et leurs regards. C'est un moment d'agitation et de cris, cherchant à éviter la vague qui pourrait renverser le bateau ou écraser un homme.

Une fois sur la plage il faut trouver des bras pour hisser la barque en hauteur pour la protéger de la marée.

26
août
26
août
Publié le 2 septembre 2021

A 8h nous sommes sur le pont pour partir faire le "safari de mer". Comme prévu les plongeurs espagnols arrivent avec 1h de retard. A 9h30 nous partons enfin. Nous sommes 15 sur le bateau ce qui est un peu trop. On ne peut pas bouger, se retourner,... Le pilote met les gaz pour aller sur le site de plongée en pleine mer, elle est assez agitée, par moment nous faisons des bonds il faut bien s'accrocher. Après 45 minutes de navigation sans avoir vu de baleine très proche, mais tout de même de beaux sauts au loin, le zodiac s'arrête et les plongeurs se mettent à l'eau. Nous voyons deux belles tortues qui viennent respirer à la surface de l'eau. Puis nous patientons 45 minutes, à l'arrêt en attendant que les plongeurs reviennent. Pendant se temps Ambre rend son petit déjeuner par dessus bord pour nourrir les poissons, tandis que Stanislas prend son goûter. J'ai les pieds dans l'eau, mais le pilote m'informe qu'il serait préférable de les rentrer car il y a des requins dans le coin, par moment ils aiment bien venir autour du bateau !!!

Une fois que tout le monde est à bord nous repartons à toute vitesse, car les plongeurs font une deuxième cession après avoir récupéré des bouteilles pleines à la plage. Cette fois-ci nous nous arrêtons deux minutes à côté d'une baleine qui se donne en spectacle en faisant de beaux sauts. Splendide cette masse qui surgit de l'eau. Puis nous repartons pleins gaz, sans qu'Edouard ai eu le temps de tenir Stanislas, qui fait un vol plané.

Ce safari est décevant, car finalement l'instructeur n'a pas pris le temps de chercher les animaux marins, il y a plein de raies manta dans le coin. Nous étions accompagnateurs d'un groupe de plongeurs, c'est tout. Nous avons déjà fait des sorties baleines à Madagascar et la sortie d'aujourd'hui n'a pas apporté la plus-value attendue alors que nous sommes entourés de baleines.

Edouard montre son mécontentement au moment de payer, mais le monsieur ne comprend pas la raison....

Le soir autour d'un feu de camp, nous rencontrons de jeunes bénévoles sud-africains, espagnols, mexicains,... qui travaillent au comptage des baleines et des raies manta et un jeune couple de Hollandais, anciens voyageurs au long court. Après avoir bouclé leur traversé de l'Afrique, ils ont monté une école de kitesurf à Tofo.

27
août
27
août
Publié le 2 septembre 2021
Zavora - Tofo : 123 km

Café devant la mer à observer les baleines qui sautent. Le contre jour permet de très bien les voir.

Nous retournons à Tofo aujourd'hui, la petite station balnéaire de surfeurs où nous avions été il y a trois semaines. Nous repassons par les villages qui vivent principalement du commerce des noix de coco et de leurs produits dérivés.

Nous faisons escale à Inhambane pour manger au bord de la lagune.

En arrivant à Tofo notre objectif est de trouver une maison sur la plage, à louer. Le temps des prochains jours est très médiocre pluie et vent en perspective.

Nous passons devant le Zanzib où se trouve Jane, que nous avions croisée il y a trois semaines dans la super pizzeria Branco. Nous lui indiquons que nous cherchons une maison sur la plage pour quelques jours. Elle nous dit qu'elle a un petit appartement assez spartiate. Nous visitons, la chambre avec vue sur mer est très grande mais la cuisine est petite. Elle appelle quelques copines, mais leurs maisons sont un peu plus loin, sans accès en voiture, du coup se sera plus compliqué pour nous de décharger les affaires du camper. Nous restons chez Jane et son salon de thé.

Vue depuis le Zazib 

Les enfants ont préparé un apéro avec tomates cerises, baby carottes et houmous préparé par Edouard, nous nous abritons derrière un muret sur la terrasse.

28
août
28
août
Publié le 2 septembre 2021

Ce week-end le temps est bien pourri, pluie et vent fort sont au rendez-vous. Heureusement nous sommes abrités. Les enfants commencent à tourner en rond avec un trop plein d'énergie, ils nous épuisent, malgré les balades sur la plage lorsqu'il y a une accalmie.

Les activités sont tournées vers la mer, donc quand il fait moche il reste peu d'alternatives. Dans les terres il y a une usine de transformation d'huile de coco, mais elle est fermée le week-end.

30
août
30
août
Publié le 2 septembre 2021

Le soleil est revenu !!! Edouard part louer une planche de surf et un body. Se poser sur la plage est toujours interdit au Mozambique, mais faire des sports nautiques c'est possible.

Les enfants s'amusent dans les vagues et Edouard s'en sort très bien en réussissant à se mettre debout sur la planche.

En surveillant les enfants, un chien se prend d'amitié avec moi, il veut des caresses et s'installer sur la serviette, ça ne va pas être possible.

Qui dit zone touristique dit souvenirs. Des vendeurs arpentent la plage pour vendre bracelets, objets en bois, paniers, sacs,... ils sont assez insistants, avec les peu de clients à la ronde. Les temps sont durs pour eux.

Deuxième cession de surf l'après-midi, à marée remontante, mais les vagues sont moins faciles que ce matin, dixit Edouard.

Nous attendons Un tour à cinq qui doivent arriver ce soir, nous avons fait l'erreur de le dire aux enfants, qui sont impatients. Ils arrivent à la nuit tombée, heureux de les retrouver. La dernière fois que nous les avions vus c'était à Bulawayo au Zimbabwe, lors du match de foot France-Suisse de la coupe d'Europe. Nous nous installons dans la cour pour un repas collectif.

31
août
31
août
Publié le 2 septembre 2021

Le vent du Nord-Est est revenu, nous ne sommes plus du tout abrité dans la baie. J'assiste au départ des pêcheurs sous les belles couleurs matinales.


Nous allons visiter l'huilerie de coco à une dizaine de kilomètres d'ici, à "Boa Gente", tenue par une française, où le consulat français est installé.

Nous commençons la visite par le nettoyage des cocos, la coupe des noix en deux, le râpage de la pulpe, le séchage en trois étapes, le pressage et enfin le conditionnement en bocaux. Ils transforment 1000 cocos par jour. Les copeaux de coco sont pressés 5 kg par 5 kg où il en ressort 3 litres d'huile à chaque presse. Les coques sont vendues pour faire des bijoux ou des objets de décoration. La pulpe pressée est utilisée pour nourrir le bétail ou faire du lait de coco.

L'après-midi nous partons nous cacher derrière des rochers pour échapper au vent, afin que les enfants profitent d'une baignade interdite.

1
sept
1
sept
Publié le 2 septembre 2021

Jane a un salon de thé et fait de la pâtisserie. Elle propose à Ambre de fabriquer de petites fleurs à disposer sur les gâteaux, car pour elle, aujourd'hui c'est le printemps ! Ambre adore cuisiner donc elle ne se fait pas prier.

A 11h nous partons pour faire un "Ocean Safari" avec Renaud, Maryline et les enfants. Nous pourrions voir des baleines, des dauphins, des raies manta et des requins-baleine. Mais comme tout safari nous pouvons aussi ne rien voir...

Le zodiac fait des zigzags le long de la plage de Tofino au sud de Tofo. Après 1h de navigation nous voyons enfin des dauphins avec des bébés. Nous sommes équipés pour plonger dans l'eau, afin de les observer sous l'eau. La première plongée est speed, le temps de comprendre qu'il faut sauter à l'eau, gérer les enfants dans l'eau, prendre un coup de froid car nous étions secs jusqu'à présent, les dauphins sont déjà plus loin et la visibilité n'est pas terrible. Nous les suivons et les revoyons à plusieurs reprises et même scénario, go, go, go signifie qu'il faut plonger de suite, les dauphins nagent super vite. Finalement avec six plongées, deux passent sous moi mais je ne vois qu'une forme claire, les enfants en ont vus quelques uns aussi.

Les animaux marins se seront bien cachés aujourd'hui, pas de requin-baleine tant convoité.

A 15h, nous nous consolons autour d'une bonne pizza. Jane a gardé un "cup cake" pour chaque enfant, décoré avec les fleurs fabriquées ce matin.

Nous partons avec Maryline faire le tour du marché artisanal pour quelques emplettes, mais le calme est de courte durée, les enfants nous rejoignent rapidement. A un moment donné, je me retrouve avec des vendeurs de bracelets autour de moi, je participe un peu à leurs revenus du jour, quasi inexistant. L'un d'eux brade l'un de ses bracelets pour pouvoir rentrer chez lui en taxi brousse. Se sera la seule vente de sa journée.

La journée se termine à fabriquer des bracelets et des colliers.

2
sept
2
sept
Publié le 13 septembre 2021

Nous sommes encore là, à Tofo, à profiter des copains et du surf. Edouard aurait dû faire une plongée avec Renaud, mais il ne remet pas la main sur son carnet de plongées donc ce sera sans lui. Nous commençons à remballer les affaires dans le camper, pour ne pas avoir à le rouvrir demain et gagner du temps dans le chargement.

Nous pique-niquons dans la cour car les policiers sont particulièrement présents aujourd'hui, pour faire respecter les restrictions d'accès à la plage.

Nous attendons que la marée soit bonne pour faire un dernier tour de surf et de bodyboard, je reste spectatrice et surveillante de baignade.

 L'oiseau semble se moquer, il a bien tort 

Ce soir, nous partageons un dernier poisson avec Maryline et Renaud, enchaînant sur de grandes discussions. Les enfants passent leur soirée à jouer dans le camping-car, garé sur le parking de la plage.

3
sept
3
sept
Publié le 13 septembre 2021
Tofo - Pomene :  200 km dont 20 km de sable

Nous sommes prêts à 10 heures comme prévu. Une dernier café et dernières causettes, avec Maryline avant de se dire définitivement au revoir avant la France. Il partent vers l'Afrique du Sud et nous vers la Zambie, nos chemins sont dorénavant diamétralement opposés.

Edouard fait laver la voiture après ces jours d'embruns au bord de la mer.

Nous sommes enfin prêts pour aller vers la réserve et village de Pomene. Nous faisons le chemin inverse d'il y a un mois. Après Maxixe il reste encore 90 km de nationale avant de bifurquer sur une piste cabossée. Nous traversons deux petits villages où plusieurs couturiers s'affairent encore à coudre le wax, tissu africain coloré. Les fripes ne les ont pas encore tués.

Avant de rentrer dans la réserve nous dégonflons les pneus, car la piste devient de plus en plus sablonneuse. Nous arrivons à la barrière de la réserve où nous nous acquittons des droits d'entée pour les jours à venir.

Arrivés à Pomene (petit village de pêcheurs coincé entre la mangrove, la dune et la mer) nous cherchons "Satane", le chef du village, qui a un petit emplacement au bord de la plage.

Nous partons nous balader sur la plage, où les pêcheurs reviennent avec les cales bien pleines. L'endroit est vraiment paisible. En me retournant je vois même une baleine sauter, souvent on voit le splash et c'est trop tard, mais là je suis chanceuse.

4
sept
4
sept
Publié le 13 septembre 2021

C'est la rentrée !!! Stanislas en CP et Ambre en CM1. Le démarrage est un peu difficile !!!

Stanislas réfléchit !!! 

L'après-midi nous partons derrière la pointe, après un hôtel abandonné depuis bien longtemps, qui gâche le paysage sauvage du coin. Nous tombons sur une belle petite crique.

C'est marée haute, sur la gauche le corail a été creusé par la mer formant des cavités. Les crabes jouent à cache cache avec nous et avec les vagues.

Edouard et les enfants partent se baigner à la recherches de petits poissons multicolores. Le courant est assez fort, par moment Stanislas se retrouve aspiré vers les rochers !!!

Ce soir c'est bien évidemment poisson au menu.

5
sept
5
sept
Publié le 13 septembre 2021

C'est encore et toujours l'école même si nous sommes dimanche... Eh oui, jeudi, pendant que leurs camarades faisaient leur rentrée, eux jouaient avec leurs copains et faisaient du body board !!!

Nous partons à la crique d'hier, la marée est basse, le paysage est totalement différent. Quelques petites piscines à l'eau transparente abritent une multitude de petits poissons. Ambre découvre un gros poulpe à ses pieds, qui part vite se cacher dans les rochers. Un pêcheur de langoustes, muni de son arpon, nous aborde pour nous vendre sa récolte du jour, nous espérons qu'il ne repère pas l'octopus. Ouf, il repart et le poulpe est toujours en vie...

Suivez le regard de Stanislas pour trouver le poulpe !!! 

A midi les langoustes nous attendent, ramenées par le pêcheur. Hummm !!!

A Tofo nous avons acheté un jeu de Bagdamon à Jane qui cherche à diversifier ses activités en cette période peu touristique. J'ai rejoué à Bulbul avec Arsenia, me remémorant de bons moments, adolescente, entrain de jouer avec mes frangins.

Cette après-midi "c'est pas sorcier" pour les enfants et lecture sur la plage.

Ambre et Stanislas se baignent dans les vagues devant chez nous. Ils ont trouvé une mousse de frigo qu'ils transforment en planche pour se tracter.

Après la douche nous faisons un tour dans le village où les maisons sont construites avec les palmes de cocotiers et de la chaume. Ici ils laissent les franges pendre et certaines sont joliment tressées. Nous croisons un gars du village qui se plaint de la baisse de fréquentation touristique depuis la création de la réserve à accès payant, en 2019. Nous lui expliquons que c'est plutôt l'apparition du Covid-19 et des restrictions qui vont avec, qui fait l'objet de cette baisse. Il ne semble pas du tout convaincu.

Avant de rentrer nous allons boire une bière au bistrot du coin chez Satane, lieu fort animé dans le village. Les enfants jouent au foot, des filles arrivent, mettent les watts sur les baffles pour se mettre à danser.

Nous avons rechargé les batteries avant d'entamer un marathon de 6 jours d'environ 1400 km !!!

6
sept
6
sept
Publié le 21 septembre 2021


Pomene - Macequesse : 358 km 
 Lever de soleil

Nous profitons d'un dernier plouf avant de commencer le marathon de 3 jours pour rejoindre Tété au nord-ouest du pays. Nous aurions aimé rester quelques jours de plus ici, mais la validité de nos visas ne nous le permet pas, nous devons sortir du Mozambique avant le 13 septembre et il reste encore 1300 km et un test PCR à faire.

Nous rentrons au camper où tout est déjà plié, prêts à partir.

Sur la piste des dizaines de colibris, impossibles à photographier.

Edouard et Stanislas regonflent les pneus.

Traversée des villages ruraux animés où sont vendus produits traditionnels et produits importés.

Pause à la station service, ici les prix sont fixés par région, à Maputo le litre vaut seulement 56 méticals/litre (0.74 cts) contre 65 méticals dans le nord du pays, soit soit 16 % plus cher.

Nous venons de passer Inhassoro, nous y sommes passés il y a sept semaines, nous avions revu la mer quittée 4 mois auparavant.

Nous entamons la partie monotone de la route, que du "bush" autour de nous et quelques habitats par-ci par-là. Sur la route, nous avions repéré un lodge acceptant des campeurs, mais aujourd'hui le boss n'est pas d'humeur à nous accueillir, il propose seulement des chambres. Tant pis pour lui, nous repartons alors que le soleil se couche. Il est urgent de trouver une maison pour demander l'hospitalité.

Après quelques kilomètres nous voyons les premières maisons, il s'avère que c'est une école. Nous demandons à un jeune instituteur si nous pouvons rester ici pour la nuit, il appelle le directeur qui accepte de suite. Nous sommes installés entre une salle de classe et le bureau du directeur.

Fernando est un tout jeune professeur d'anglais pour les grands du primaire. Il poursuit ses études à 400 km de là, à Maxixe. Du coup il est content d'être dans cette petite école rurale située au bord de l'asphalte où passent les taxis brousses.

A la nuit tombée un motard sort du bush avec deux bidons de 20 litres de vin de palme et une gazelle morte sur le porte bagage. Se sont les deux seules activités rémunératrices dans le coin. L'agriculture commence timidement à se développer. Dans tous les cas, le Mozambique n'est pas du tout un pays agricole, à part le maraîchage péri-urbain.

7
sept
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Publié le 21 septembre 2021
N1 Macequesse- Chimoio : 305 km 

Comme partout les coqs chantent à la lueur du jour et les poules caquettent.

L'école à triste mine, elle a été détruite lors du cyclone de janvier. Les enseignants ont reconstruit les salles de classe comme ils ont pu. Les écoliers ne sont pas là car en vacances pour une semaine, avant de débuter la dernière période de l'année scolaire.

Ce matin nos voisines s'affairent à leurs activités matinales quotidiennes : balayage, aller chercher de l'eau au puit, vaisselle, préparation du thé, bain des petits,.... Les enfants participent instinctivement à ces tâches.

Nous reprenons la route vers 9 heures, nous enchainons les kilomètres à slalomer entre les nids de poule.

La route est empruntée par des mini bus sud-africains circulant en convois, des camions et des bus. Très peu de voitures particulières.

Depuis le Zimbabwe nous sommes frappés par les hectares qui brûlent. La culture sur brûlis (abattis) est utilisée pour faciliter le débroussaillage des zones forestières pour permettre la culture de céréales et aussi à de jeunes pousses d'herbes de repousser lors des premières pluies, pour alimenter le bétail. Cette technique détruit la structure du sol et favorise la déforestation. Par moment nous traversons des nuages de fumée sur plusieurs kilomètres.

Abattis 

Après plus de 300 km, nous trouvons un camping en bord de route qui fera l'affaire pour la nuit. En plus il a une piscine, pour le plus grand bonheur des enfants sous ces 36°C.

Photos du lendemain matin 
8
sept
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Publié le 21 septembre 2021
Chimoio- Tété :  374 km

Nous longeons la frontière du Zimbabwe avec des paysages similaires et des structures de maisons identiques. Hors période "covidé" il aurait été plus simple de se rendre à Lusaka (capitale de Zambie) en traversant le Zimbabwe par le nord-est. Seulement, le Zimbabwe est toujours fermé, donc il faut faire un détour de 1000 kilomètres pour s'y rendre.

Nous faisons une pause déjeuner à Guro, bourgade animée mais sans aucun charme.

Nous poursuivons plein nord, les paysages se dotent de baobabs et de troupeaux de chèvres. La région est très aride, les maisons ne sont pas bien grandes. Leur activité en plus de l'élevage semble le charbon de bois.

Nous découvrons Tété en fin d'après-midi. Direction l'hôpital pour se renseigner sur les tests PCR. Impossible de rentrer car c'est l'heure des visites et il y a une queue très longue. On verra ça demain.

Nous avons l'adresse d'un AirBnB qui nous autorise à camper dans le jardin, situé au bord du Zambèze. Le lieu est très vert et joliment aménagé.

9
sept
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Publié le 21 septembre 2021
 20 km

Le Zambèze est très large avec un fort courant malgré la saison sèche. Les habitants traversent en pirogue en jouant avec les courants pour parvenir à rejoindre l'autre rive.

Après l'école nous partons à l'hôpital pour se renseigner sur les tests PCR, qui seraient gratuits. Les premiers du voyage !!! Sur place l'infirmière confirme la gratuité et nous aurons les résultats dans 24 heures (sinon il y avait l'option laboratoire privé à 100€/ test et résultats en 72 heures, ce qui était impossible pour nous car il faut des tests de - de 72h pour passer la frontière Zambienne). Le prélèvement n'est pas douloureux et rapide.

Nous décidons d'aller faire les courses de l'autre coté du Zambèze en passant sur un beau pont suspendu construit par les portugais en 1973. Aujourd'hui se sont les chinois qui les construisent. Ces grands ouvrages sont systématiquement payants. Au moment de payer les courses notre carte bleue ne fonctionne pas, heureusement avec un autre terminal ça passe.

A midi nous mangeons en bord de fleuve. Et rebelote la carte bleue de fonctionne pas. Ca devient inquiétant !!!

Nous changeons de rive pour retirer des sous et les 3 distributeurs qui ne prennent pas de frais de retrait ne fonctionnent pas avec notre carte, par contre ça marche avec celui qui prend 7% de frais !!!

10
sept
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sept
Publié le 21 septembre 2021

Notre problème de carte de crédit n'est pas résolu car elle ne passe toujours pas au supermarché, ni dans les distributeurs sans commission (la seconde carte que nous avons ne fonctionne pas non plus). Nous comprenons qu'il y a un problème de connexion entre le Mozambique et le reste du monde car lorsque nous allons à la banque pour changer des meticals en dollars, le guichetier m'informe que le système est en panne depuis hier. Du coup nous partons les changer au marché noir et en profitons pour prendre quelques kwatchas zambiens, attention il existe aussi les kwatchas malawiens, nous avons failli nous faire avoir.

Nous récupérons nos résultats de tests PCR, youpi ils sont négatifs !!! Nous pouvons prendre la route pour la Zambie demain.

Le comble c'est que nous sommes seulement à 100 km du Malawi (pays qui vient de rouvrir ses frontières il y a 15 jours) où nous irons dans un mois. Nous allons en Zambie pour une seule raison, récupérer les manuels scolaires des enfants, gentiment ramenés de France par des enseignants du Lycée Français de Lusaka.

Hébergement 
11
sept
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Publié le 21 septembre 2021
Tété - Chimefusa : 300 km 

Nous mettons du temps pour sortir de la ville et atteindre la route vers la frontière. La région est toujours très aride et poussiéreuse, les paysages ressemblent toujours à ceux du Zimbabwe avec des blocs granitiques émoussés. Les cent premiers kilomètres sont en bon état par contre les 200 derniers sont en très mauvais état. La route est principalement empruntée par des camions citerne zambiens ou congolais. Oui une partie des carburants du sud du Congo arrivent par le port de Beira au Mozambique.

Nous arrivons à 15h30 à la frontière, ce qui est assez tard. Nous le sentons bien, alors nous nous lançons, même si le côté Zambien est réputé compliqué.

Au Mozambique le bâtiment est petit et sans informatique. Seuls des camionneurs sont entrain de faire leurs papiers pour passer. En 20 minutes nos passeports sont tamponnés. Nous passons côté Zambien à 16 heures, ça commence très bien.

Le MOZAMBIQUE

Nous sommes restés 55 jours au Mozambique en parcourant 3328 km et 5 jours en Afrique du Sud principalement au Kruger Parc avec 856 km au compteur.

Nous aurions aimé prolonger de quelques semaines notre séjour, mais l'obtention d'un visa à la frontière obligeait de le renouveler à une frontière. Vue les distances pour trouver une frontière nous l'avons renouvelé qu'une seule fois.

La police a été particulièrement présente sur les routes avec des barrages tous les 10 à 20 km, ils nous ont souvent laissé passer ou arrêté par curiosité ou pour nous contrôler ou pour demander une boisson fraiche. Nous sommes passés à travers les nombreux contrôles de vitesse sur les nationales.

Nous nous souviendrons de tous ces kilomètres de plages dunaires et sauvages, sans pollution visuelle. Il y a très peu d'immeubles sur ce littoral, même dans les stations balnéaires prisées. Nous n'en avons pas profité à sa juste valeur car nous étions encore en hiver et dès lors que le soleil se cachait et que le vent apparaissait, il faisait bien frais.

C'était rigolo de s'essayer à une nouvelle langue, le portugais. Heureusement que nous savions parler l'espagnol, ça nous a grandement facilité la tâche.

Il est difficile de s'imaginer que ce pays a été en guerre pendant plus de 25 ans, car maintenant que la paix est revenue nous avons trouvé les Mozambicains très zen et sympathiques, pas guerrier dans l'âme.

 4184 km

La suite #7 Zambie