Notre programme en Afrique du Sud a été organisé autour de deux points :
- la validité de 7 jours de nos tests PCR à partir de la date de prélèvement, donc nous pouvons rester que 5 jours en Afrique du Sud car dimanche les tests ne seront plus bons.
- récupérer la bâche de protection du camper fabriquée à Cap Town et expédiée par Andrée à Nelspruit.
Nous commençons par le Kruger parc car la bâche n'arrivera pas à Nelspruit avant vendredi.
Nous sommes à fond ce matin, nous décollons à 8h30 du camping. Ca fait tout de même plus d'un mois que nous n'avons pas vu d'animaux de la savane !!!
A l'entrée sud du parc à Malelane, nous payons les droits d'entrée et demandons quels sont les campings disponibles pour deux nuits à venir. Lower Sablie, le plus réputé et Skukuza le plus central au sud, sont complets. Il reste de la place à Pretoriuskop camp au sud ouest du parc, nous nous en contenterons. Réussir à avoir une place au Kruger en période de vacances scolaires sans réservation préalable est déjà un exploit.
Le Kruger parc a la particularité d'avoir des routes goudronnées, rendant le site accessible à tous types de véhicules, avec une limitation de vitesse à 50 km/h.
Rapidement nous tombons sur deux rhinocéros blancs, une maman et son adolescent. Les cornes sont coupées pour éviter qu'elles soient braconnées, celles-ci repoussent avec le temps. Cependant, si les rhinocéros ont ces deux cornes, elles doivent bien leurs être utiles ... Les rhinocéros blancs sont plus menacés que les noirs car moins craintifs et agressifs. Ils ont une bouche plate contre un museau pointu pour les noirs. Il est difficile de les différencier car souvent on les voit entrain de brouter.
Une voiture est arrêtée en face d'une hyène tachetée solitaire.
Nous arrivons à un point de pique-nique avec un magasin de souvenir et un snack. Seul endroit où l'on peut sortir de sa voiture. Nous achetons une carte du parc, car il n'y en avait plus à l'entrée. A ces endroits il y a deux panneaux aimantés, un pour aujourd'hui et un pour hier, où les visiteurs du parc indiquent sur une carte où ils ont vus un des "Big Five" qui sont : l'éléphant, le buffle, le lion, le léopard et le rhinocéros.
Nous cherchons à aller vers la rivière Sablie là où se concentrent les animaux en cette saison sèche. Nous empruntons un piste bien nivelée, où nous sommes bloqués par trois éléphants qui mangent au bord de la piste. Un hurluberlu avec un Land Cruiser, vitres fermées sous clim, patiente 2 minutes, puis nous double et fait vrombir son moteur pour effrayer les éléphants pour qu'il puisse passer... No comment.
Nous rejoignons la route asphaltée, qui longe la rivière. Nous arrivons sur un attroupement de voitures sur un pont, mais la circulation se fluidifie rapidement, le félin a dû être perdu de vue par les automobilistes.
Quelques kilomètres plus loin à nouveau de nombreuses voitures. Nous cherchons dans quelle direction les gens regardent, sans trouver l'animal convoité. Nous demandons à un conducteur, qui nous indique un léopard dans un arbre, à 150 mètres. Nous parvenons à le trouver mais il est observable qu'avec les jumelles. Les enfants se battent pour les avoir, "à quand mon tour, c'est bon t'as fini, etc, ...". C'est le premier léopard que nous voyons de jour, alors nous savourons.
Il est déjà 14h30, nous prenons tranquillement la direction de notre camping, encore à 80 km d'ici.
Lorsque quelques voitures sont arrêtées c'est un herbivore qui est entrain d'être observé. Lorsqu'il y a plus de 10 voitures, alors c'est un carnivore en vue.
Nous arrivons à un point d'eau avec 15 voitures, allons voir, ça doit être intéressant. En premier lieu nous voyons l'imposant buffle (nous sommes à 4 des 5 bigs five). Plus loin, un léopard dans un arbre, à côté de sa proie qu'il vient de chasser. La nuit tombe, donc il est difficile à voir sans jumelle.
Il faut avancer, car le camping ferme ses portes à 18h. Il reste encore 50 km !!! Nous tombons sur une tripotée de hyènes en contre bas de la route. Elles sont treize avec de nombreux petits. Elles nous encercles vites et nous fixent droit dans les yeux. Nous fermons rapidement les fenêtres. Un passager d'une voiture nous transmettra les photos qu'il a prises des hyènes autour de la voiture.
Nous arrivons au camping où il ne reste plus beaucoup d'emplacements libres. Nous sommes entassés les uns sur les autres. Nous avions vraiment perdu l'habitude.
Edouard regarde à l'arrière et s'aperçoit que les hyènes ont entamé la gaine de protection du câble de charge de la batterie du camper, via l'alternateur de la voiture.
Sacrée journée, très riche en animaux. Le Kruger est à la hauteur de sa réputation.