Carnet de voyage

#10 Ouganda - Qu'à travers l'Afrique

Dernière étape postée il y a 934 jours
Tour d'Ouganda en 6 semaines en camper - tente de toit en famille
Janvier 2022
51 jours
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déc
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Publié le 5 janvier 2022

Je vous ai laissé à la barrière de la frontière, avec escorte policière. Nous faisons les 16 kilomètres nous séparant du camping, de nuit. En arrivant nous sommes dirigés dans une cour. Nous sommes très déçus, les deux photos que nous avions vues étaient plus attrayantes que cet endroit.

Quelques minutes après, la responsable nous montre le site de camping, derrière les chambres, nous voilà rassurés. Nous demandons les prix, mais seul le gérant peux nous les donner. Les flics, toujours collés à nos baskets, nous demandent une rallonge en plus des 50$ (ils pinaillent sur la date des billets et les refusent), car ils devraient revenir tous les jours pour vérifier que nous sommes toujours là. Avec mon passeport dans le coffre-fort de l'immigration je ne vais pas aller très loin ! Après 30 minutes d'attente nous comprenons que le gérant est à la porte et qu'il nous attend. Il annonce la nuit à 100 000 shillings (25€) pour les deux voitures, alors que sur l'application iOverlanders c'est 5 000 shillings/personne/nuit. En même temps il sait que nous n'avons pas trop le choix. Nous arrivons à descendre à 80 000 / nuit pour nous tous, électricité comprise. Nous sommes de bons pigeons pour lui ou bien il doit glisser un billet aux policiers, mais ça nous ne le saurons jamais !

Il est 20 h30, nous voulons surtout nous poser après cette journée riche en émotions.

27
déc
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Nous avons de jeunes voisins anglais qui descendent à vélo vers Cape Town, ils passent la frontière aujourd'hui pour prendre le bateau à Bukoba ce soir.

Anne, Edouard et Ambre partent retirer des sous et acheter une carte SIM à la frontière, pas de chance il n'y a pas de distributeur là-bas comme indiqué sur google, ils doivent aller dans la première petite ville à 30 km au nord de là où nous sommes.

Pendant ce temps Stanislas se fait des nouveaux copains, les voisins du camping.

28
janv
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Publié le 5 janvier 2022

Anne prend le relais pour l'école. Ambre avait déjà commencé seule lorsque je me suis levée à 8h. Ce virus me fait bien dormir !

Ambre fait gentiment la vaisselle, même si elle participe souvent à cette tâche ménagère.

Après le repas nous fêtons mon anniversaire, j'ai été gâtée avec pleins de beaux tissus et un collier Massaï.

La journée se déroule en douceur, nous n'avons pas grand chose à faire à part se reposer.

Les enfants jouent à la marelle avec le voisinage. Il faut contenir le flux d'enfants, par moment ils sont bien un vingtaine dans le jardin.

Le propriétaire des lieux, Christopher vient nous saluer et s'assurer que nous sommes bien installés. Anne et Edouard en profitent pour lui dire que le prix leur paraît un peu élevé pour le peu de services proposés (pas de douche, pas de point d'eau). Une fois qu'il s'est renseigné auprès de son fils (le gérant) ils baissent le prix.

29
janv
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Publié le 5 janvier 2022

Les jours se ressemblent, école, courses au village, lecture, jeux, foot, corde à sauter, ...

Derrière le mur les enfants nous épient. Stanislas va les voir pour qu'ils viennent jouer avec lui.

Ambre joue au "facteur n'est pas passé", elle chante en français, les petites filles comprennent vite le principe, le jeu provoque des fous rires.

Bizarrement cette photo revient souvent lorsque je les trie.  

Anne et Philippe nous font découvrir un super jeu de société : code name. Il y a 25 cartes sur le plateau de jeu, il faut faire découvrir ses mots en donnant un mot (qui peut faire trouver plusieurs mots en même temps). Attention un mot peut tomber chez le voisin. C'est très amusant et ça demande de la concentration.

31
déc
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Publié le 5 janvier 2022

Le réveillon vient égayer cette journée. J'ai trouvé du "vin" dans le village, il est imbuvable, c'est un vin de fruits, odeur "toplexil", sirop contre la toux.

Soirée jeux, Time's up avec les enfants et Code name pour la fin de soirée.

Bonne année à tous ! Les employés du camping viennent nous souhaiter la nouvelle année avec plein d'entrain et de joie.

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Publié le 5 janvier 2022
Nous étions là il y a un an 

2021 a été une merveilleuse année pour nous place à 2022 pour écrire de nouvelles pages de ce voyage.

Aujourd'hui nous partons avec Philippe, pour aller faire nos tests PCR à la frontière. Le temps est tristounet.

Après une heure d'attente le résultat tombe, nous sommes toujours positifs !!! Ils nous disent qu'il fallait prendre le traitement et c'est pour cette raison que nous sommes toujours positifs !

Traitement conseillé en Ouganda, contre la covid.

Nous avions patienté avec des espagnols volontaires, restés 15 jours en Tanzanie pour construire un orphelinat. L'une d'entre eux est aussi positive, elle devait prendre l'avion le lendemain à Kampala. Ne parlant pas anglais, je reste pour lui traduire les instructions.

Baisse de moral, la femme qui nous remet les résultats nous dit que nous pouvons revenir tenter mardi, nous serons à 10 jours du premier prélèvement. Le parents d'Edouard arrivent mercredi 5, il serait de bon goût que nous puissions les accueillir !

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janv
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Publié le 5 janvier 2022

Ambre a sympathisé avec une voisine qui a des lapins et des cochons. Ils partent avec l'appareil photo.

Ambre est tellement en confiance, qu'elle part avec sa nouvelle copine, à pied au village !!!

Le temps est très automnal, nous avons froid aux pieds, tout est humide partout.

Christopher le propriétaire des lieux nous offre une bouteille de vin de fruits de bananes et d'ananas. Il nous propose d'aller visiter sa ferme à quelques kilomètres d'ici. Ça nous fera du bien d'aller un peu plus loin que le village.

Sur son terrain de 50 hectares, il a mis à disposition ses terres pour la construction d'une école (900 élèves pour 33 enseignants, c'est beaucoup mieux qu'en Tanzanie). Au début cette école a été construite pour les orphelins du Sida, la région fût très touchée.

Il a des prairies pour les vaches et chèvres, une porcherie, un poulailler et une mare aux canards. Côté culture c'est essentiellement du maïs, des bananes et du café, comme chez les voisins. Nous avons du mal à imaginer que c'était la sécheresse il y a deux mois, lorsque l'on voit la luxuriance de la végétation, mais nous le constatons par la maigreur des vaches. Habituellement les pluies cessent en juin et reprennent en septembre, cette année elle ont finies en mai et recommencées en novembre, soit 5 mois sans pluie au lieu de 2 habituellement. Quatre vaches sont mortes et il a dû en vendre quatre, n'ayant plus d'herbe dans les prairies.

Nous repartons avec une plaque d'œufs sous le bras. Après cette visite il nous invite chez lui, nous présente son épouse qui a eu 10 enfants. Christopher a été député ougandais et militaire. Des photos de lui et le président, et l'évêque et ... , ornent son salon.

Petite photo de famille avant de rentrer au camping, cette après-midi nous a bien aérés.

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Publié le 5 janvier 2022

Nous partons à 7h45, toujours avec Philippe, pour faire notre troisième test. Arrivés sur place la femme de l'accueil nous annonce que le dernier test a moins de 5 jours et donc ce n'est pas possible de refaire un test (nous sommes très surpris car samedi une autre femme nous avait dit que l'on pouvait revenir aujourd'hui), elle va voir le médecin qui confirme que ce n'est pas avant 5 jours voir 7 jours. C'est acté, nous ne pourrons pas être à Entebbe (aéroport de Kampala) mercredi soir, pour l'arrivée de Sylvie et Pascal !

Je préviens Edouard, car j'ai toujours mon forfait tanzanien qui fonctionne. Il me dit qu'ils ne peuvent pas nous refuser un test, il faut faire le "forcing",... Avec Philippe nous sentons bien que la négociation va être impossible. Je retente de faire le décompte avec le docteur, la dernière fois vous aviez compté le jour de prélèvement, etc,... Il me dit que c'est un laboratoire privé et qu'ils rendent des comptes à l'état et c'est impossible de le faire aujourd'hui ou demain, la règle c'est 7 jours ! Il me fait comprendre que si j'insiste il refera le test que dans 7 jours.

Nous repartons tout penaud, avec 2 jours de rabe à attendre au camping. Il faut dire que nous nous douchons dans notre cabine de douche et Edouard remplit à chaque fois le réservoir avec les jerricans donc c'est fastidieux. Les toilettes sont spartiates, il y a un petit clapet qui nous évite de voir la fosse, du coup il faut esquiver les éclaboussures sur les pieds, au bout de 10 jours c'est un peu pesant 😉.

Un petit rayon de soleil nous réchauffe en fin de journée.

5
janv
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Publié le 14 janvier 2022

Ambre joue à la nounou aujourd'hui. Elle s'occupe du bébé d'une employée du camping. Le bébé est très discret et pour cause. Nous avons vu à plusieurs reprises pendant notre séjour, la maman lui donner du gin. Rappelons que nous sommes en zone rurale ougandaise, la France ne faisait pas beaucoup mieux il y a quelques décennies.

n

A 9 heures nous apprenons que Sylvie et Pascal, les parents d'Edouard, viennent de louper de quelques minutes leur correspondance à Amsterdam. Ils sont partis avec 1h de retard de Marseille et ils avaient une escale très courte. Ils doivent refaire leur test PCR, dormir à Amsterdam avant de reprendre un vol demain matin pour Bruxelles, puis Kigali (Rwanda) et enfin Entebbe (Ouganda). Il est encore possible que nous arrivions avant eux !

Nous faisons une balade dans le village à la recherche de shorts de fripe pour Stanislas, nous repartons avec une chemisette et un tee-shirt, nous nous sommes égarés de l'objectif durant ce shopping.

Nous arpentons les rues et ruelles que nous commençons à connaître. Certains villageois nous connaissent bien, ils nous saluent à notre passage. D'autres sont surpris de nous voir et s'assurent que tout va bien pour nous.

Nous n'avions pas prêté attention auparavant mais les échoppes vendent des berlingots de feuilles de bananiers, qui contiennent du café à chiquer.

J'ai oublié de vous dire que l'accès aux réseaux sociaux (Facebook, Instagram, ...) est censuré, il faut avoir un VPN pour pouvoir se connecter dessus.

6
janv
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Publié le 14 janvier 2022

Pour la troisième fois nous partons avec Philippe vers cette foutue frontière. Il est 7h30, la brume est encore accrochée aux arbres. Nous arrivons à 8h10 sur le parking devant le poste de police. Un bus est entrain de se vider de ses passagers en provenance du Burundi (via la Tanzanie). Mauvais présage pour le temps d'attente des résultats des test PCR. Nous connaissons la procédure, enregistrement, paiement, prélèvement et attente. 1h15 plus tard, la femme nous dit : résultats dans 15 minutes, puis dans 30 minutes, puis dans 10 minutes. Finalement les résultats tombent à 11h (2h45 au lieu d'1h10). Philippe a les résultats en premier, il est encore positif. L'ensemble des passagers du bus est négatif et moi je suis enfin négative après 14 jours des premiers symptômes.

Une fois de plus ils demandent à Philippe s'il a pris les médicaments recommandés et s'il a mangé des fruits, il n'en peut plus de ce discours. Le problème c'est qu'il doit encore attendre 5 jours avant le prochain test !

Je file à l'immigration, au milieu des voyageurs en transit entre le Burundi et le Kenya. Certains vont même jusqu'au Soudan. Ces voyageurs à grande distance m'impressionnent toujours, je me questionne, pourquoi vont ils là-bas, que vont-ils y faire ?

Arrivée au guichet de l'immigration, la femme m'annonce que le chef qui a la clé du coffre-fort est en réunion, je dois patienter, mais combien de temps ? La réponse n'est pas claire. Heureusement le chef de l'immigration arrive rapidement, il n'a qu'une idée en tête voir nos résultats de tests PCR. Il nous explique que nous avons fait une très grave erreur, que nous n'aurions jamais dû rentrer en Ouganda, c'est inadmissible. Maintenant nous devons récupérer nos passeports et Philippe doit retourner en Tanzanie. Alors là, très calmement tout en bouillonnant, je lui explique que nous avons scrupuleusement suivi toutes les règles de son pays depuis 12 jours, que c'est un agent de l'immigration qui a pris nos passeports, la police nous a escortés et donc il est impensable de suivre son obligation de retourner en Tanzanie. Je lui montre le camping où nous sommes depuis 12 jours, à 16 km, finalement il accepte de garder le passeport de Philippe et l'autorise à retourner auprès d'Anne. Hallucinant !

Le e-visa fonctionne très bien, ça prend très peu de temps d'obtenir le visa. Nous reprenons la route vers Kakuto. Edouard a déjà tout rangé, il manque à plier la tente et à installer les panneaux solaires. Pendant que Philippe fait le plein d'eau, Stanislas lui indique que son coffre arrière est ouvert, il vient voir et s'aperçoit qu'il s'est fait forcer la fermeture et qu'une chaise a disparue. Il était garé devant le poste police, incroyable. Journée de m.... pour eux.

C'est le cœur lourd que nous laissons Anne et Philippe derrière nous, nous avons été bien contents d'être avec eux pendant ces 12 jours. Le côté positif de cette histoire, c'est qu'une amitié est née.

230 km 

Nous passons une dernière fois dans le village, les commerçants et les enfants nous disent au revoir. Comme c'est agréable de reprendre la route, un réel sentiment de liberté. Autour de nous le paysage est connu, de petits hameaux ou villages, entourés de parcelles de maïs, de caféiers et de bananiers.

Nous nous arrêtons à Ntovu, premier gros village, pour acheter des rolex (chapati enroulée avec une omelette et des tomates à l'intérieur), spécialité ougandaise. Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin dans un chemin pour les manger.

Il est déjà 14h, il nous reste au moins 3 à 4h de voiture. La route n'est pas en super état. Les bas côtés sont dentelés, les trous importants dans le bas des descentes. Nous traversons la grande ville de Masaka, sur une nouvelle artère en construction, puis nous récupérons une nationale en meilleur état. Le trafic est chargé, les véhicules doublent n'importe comment, les motos se coulissent à droite ou à gauche, bref c'est le souk. Nous passons par une zone marécageuse, le lac victoria n'est pas loin, des cabanes s'échelonnent tous les 10 mètres où les tilapias fumés, séchées ou frais sont exposés.

Nous atteignons enfin l'Equateur, première fois que nous passons cette ligne virtuelle sur la terre ferme. Les enfants attendaient se moment où nous allions enjamber les deux hémisphères.

À une cinquantaine de kilomètres de Kampala, les premiers embouteillages apparaissent. Il y a une zone de travaux, avec la construction d'une double voies. Un kilomètre plus loin, s'offre l'option de tourner à droite pour rejoindre Entebbe par un petit bac. Nous empruntons la piste en latérite poussiéreuse, en 40 minutes nous arrivons au bac, pas de chance, c'est le dernier de la journée et il est plein comme un œuf. Un agent propose à Edouard de payer un conducteur pour prendre sa place. Ça ne nous branche pas trop. Nous faisons demi-tour, reprenons une autre piste en mauvaise état cette fois-ci, surtout dans les basfonds. Il y a des dos-d'âne en latérite, essaimés, il y en a un que je ne vois pas, nous faisons un bond. A l'arrivée il y a un verre cassé dans le vaisselier. Pendant ce temps Ambre vomit son repas par la fenêtre, tout va pour le mieux !!!!

Port du bac 

Nous arrivons enfin à 18h30 au camping Via via, après que le GPS nous ai fait prendre les chemins buissonniers dans des ruelles dégradées, comme si nous n'avions pas assez donné pour aujourd'hui. Le coucher de soleil nous accueil dans un havre de tranquillité.

Nous nous offrons le restaurant bien mérité.

7
janv
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Publié le 14 janvier 2022

Pendant la nuit j'ai rêvé que Pascal et Sylvie avaient fait demi-tour car il y avait 4 cas de Covid dans leur avion, mais au petit matin je suis persuadée que c'est Edouard qui m'a dit ça pendant la nuit. J'ai dû regarder les messages pour m'assurer que c'était bien un rêve.

Le petit-déjeuner est inclus dans la nuit de camping, première fois que ça nous arrive. Nous l'apprécions fortement. Ambre guette le réveil de ses grands-parents dans le hamac en face de leur chambre. Pascal et Sylvie se lèvent vers 9h, malgré le voyage de 48h et le décalage horaire de 2h avec la France. Les retrouvailles sont joyeuses et heureuses.

Le père-noël des deux familles est passé en France, place au déballage de cadeaux, avec pleins de cris de surprise et d'émerveillement. Stanislas joue avec ses petites voitures avant d'entreprendre la construction de ses Légos. Il est très méticuleux et suit minutieusement les indications pages après pages. Ambre se concentre sur sa poupée à coiffer et à habiller, puis elle fait visiter le camper à sa grand-mère.

En fin de matinée, Sylvie et Pascal réceptionnent leur voiture de location avec tente de toit, pour nous suivre un mois. Pendant ce temps Edouard montre notre installation électrique à Tony, anglais à la retraite et électricien spécialiste du solaire. Il teste la batterie et explique à Edouard qu'elle est en fin de vie. Elle tient bien la charge 8-9h, ce qui n'est pas suffisant pour alimenter le frigo pendant toute la nuit. Nous ne trouverons pas de meilleur produit localement, donc rien est résolu mais nous avons un diagnostique. Ensuite nous lui offrons une bière, il nous conseille quelques coins sympas, carte à l'appui.

Puis nous allons faire des courses et quelle surprise un Carrefour. Il y a très peu de produits de la marque, quelques soupes liquides. Nous faisons le plein de boites de conserves après avoir quasiment épuisé les stocks pendant notre pause forcée. Pendant les courses Papyours (Pascal) part manger une glace avec les enfants. Nous les récupérons devant leurs mets à la sortie des courses. Le supermarché ferme à 18h.

8
janv
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Publié le 14 janvier 2022

J'ai fini la nuit dehors, autant malade qu'Ambre. Pour éviter les vas et viens j'ai dormi à la belle étoile sur nos chaises fauteuils.

La vue du restaurant est très chouette nous sommes en face d'un marais avec une luxuriante verdure. Les singes viennent jouer, des oiseaux multicolores s'envolent devant nous, dont un qui a le dessous des ailes rouges, majestueux à observer.

Un bébé très jeune 
Via via 

A la base, Kampala était une escale pour la maintenance de la voiture et pour le remplissage du gaz (depuis la Tanzanie, remplir les bouteilles est compliqué car maintenant ils vendent les bouteilles consignées, alors qu'en Afrique australe elle sont remplies dans un atelier à partir de grandes bouteilles de gaz). C'est une ville qui a une très mauvaise réputation pour sa circulation. Initialement nous avions prévu de faire tout ça avant que les parents d'Édouard arrivent, mais l'histoire en a voulu autrement, mais il faut quand même le faire. Edouard part avec Pascal à la lisière de la capitale, chez un garagiste trouvé sur iOverlander, pour faire éteindre le voyant EGR qui c'est allumé hier, la faute à la qualité du carburant. Faire inverser les pneus avants à l'arrière et vis-versa, faire vérifier l'état des plaquettes de frein et nettoyer le filtre à air bien poussiéreux.

Pour y a aller et revenir, ils prennent la nouvelle voie express Entebbe-Kampala, gratuite à l'aller, payante au retour. Les guichets ferment et ouvrent de façon intempestive.

Péage 

Pendant que je me repose pour récupérer de la nuit, Mamily (Sylvie) raconte une histoire aux enfants, lecture à trois voix. Stanislas fait malencontreusement rouler ses voitures légo dans un buisson, toutes les pièces seront retrouvées, par sa sœur, sa grand-mère et des voisins de table !

Repas au restaurant à midi après le retour des messieurs.

Après-midi sieste. Pascal est réquisitionné pour faire un foot, des jeux avec les enfants et un petit plouf dans la petite piscine.

Un singe vervet vient s'admirer dans la glace des sanitaires devant chez nous, c'est très rigolo.

Christopher, le propriétaire du camping de la frontière, est gentiment venu ici pour récupérer des tests rapides Covid (ramenés par Pascal et Sylvie), pour les remettre à Anne et Philippe, afin d'avoir une preuve que Philippe n'est plus positif à ce foutu virus Omicron.

Le loueur de voiture revient avec une nouvelle voiture, diesel, avec des pneus neufs et une meilleure suspension. Il reste à transvaser la tente de toit.

Pascal et Sylvie ont migré dans une tente pas loin de chez nous avec vue sur le petit plan d'eau, très sympa.

9
janv
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Publié le 14 janvier 2022

Nous partons visiter le jardin botanique d'Entebbe. Nous galérons pour trouver l'entrée. Les arbres sont majestueux, grandioses. Le film Tarzan de 1940 a été tourné dans ce parc. Il y a plein d'espèces d'arbres que nous ne connaissons pas. Il y a un arbre à carambole, de très hauts palmiers Jubaea chilensis à tronc lisse, Lecythidacea (boulet de canon)...Des oiseaux, des papillons et des singes animent le parc.

Nous passons à coté du lac, un boom boom assourdissant nous assomme, nous faisons demi-tour pour trouver le site de camping. Nous tombons sur une belle aire de jeux, où des personnes sont déjà installées pour le pique-nique dominical. Un groupe joue au foot, pour une fois Stanislas fait son timide pour les rejoindre. Une fois lancé il ne s'arrête plus.

Nous rentrons tranquillement vers la voiture

En arrivant nous avions repéré des restaurants au bord de l'eau. Le vent s'est levé, nous cherchons celui le plus à l'abri du vent. Ce sera le 2 Friends, vide à notre arrivée, commande rapide, mais par contre le service beaucoup plus long et il manque un plat à la sortie.

Après le repas nous rentrons au camping rejoindre Frédéric Lepron, un guide français avec qui nous sommes en contact depuis un petit bout de temps, nous sommes ravis de le rencontrer. Frédéric a traversé l'Afrique en vélo assis il y a quelques années et à décidé de d'installer en Ouganda. Nous passons l'après-midi à échanger sur l'Ouganda et l'Afrique en général. Merci pour tous les bonnes routes et les bonnes adresses partagées.

Ce soir c'est repas saucisson fromage, ramenés de France avec un petit vin sud-africain et de bonnes discussions.

10
janv
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janv
Publié le 14 janvier 2022

Journée lessive.

Nous restons encore une dernière journée pour faire remplir nos bouteilles de gaz. Le monsieur qui doit venir les chercher dans la matinée arrive vers 11h, repart avec et reviendra à 16 h ! A la base il avait prévu 1 h pour l'aller-retour.

En fin d'après-midi je me mets à la rédaction du blog, pendant que le reste de la troupe va faire des courses. Petite mésaventure, Pascal s'est fait avaler sa carte au distributeur. Heureusement, la banque était fermée mais avec du personnel à l'intérieur, après avoir bravé l'arme du vigil, il arrive à récupérer sa carte.

Il est revenu 

Cession échecs avec Stanislas.

11
janv
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Publié le 20 janvier 2022
 128 km

A 11h nous sommes prêts pour reprendre la route et enfin découvrir l'Ouganda. En partant je reçois un message d'Anne, Philippe est toujours positif après 5 jours d'attente supplémentaires. Nous sommes dépités pour eux. La seule option qui leur est proposée par le service sanitaire c'est de rester 7 jour dans l'hôtel à la frontière sur le parking. L'immigration leur interdisent de retourner au camping, ils les font patienter avant de les convoquer devant une armada de 8 agents de l'immigration. Ils sont déconfits. Ils vont essayer d'activer la voie diplomatique.

Nous faisons une escale au supermarché pour que Pascal retente de tirer des sous au distributeur. Même issue qu'hier, sa carte est avalée, il la récupère et nous tentons un autre distributeur où nous étions allés le premier jour, ouf il obtient des sous.

Cette fois-ci nous sommes bien décidés à prendre le bac pour traverser le bras du lac Victoria. L'entrée est bouchée par des taxis-brousse qui s'insultent tout en obstruant le passage. La rue étroite est animée par les vendeurs de fruits et légumes, les petits restaurants et les piétons qui prennent la route pour un trottoir.

En arrivant le bac est déjà là. Edouard et Sylvie partent s'enregistrer, la police fait descendre les passagers de la voiture pour que nous allions sur le bac et l'agent du bac guide les conducteurs pour qu'ils rentrent au poil sur la plate-forme. Le bateau a une capacité de huit véhicules, d'une dizaine de motos et de piétons.

Le service est gratuit, la traversée dure une quinzaine de minutes.

L'arrivée se fait en douceur, le déchargement est plus chaotique, tout le monde veut descendre en même temps !

Nous avançons d'une dizaine de kilomètres pour trouver un petit restaurant. Au menu se sera tilapia à la sauce tomate, riz et matoké (purée de banane, accompagnement numéro 1 en Ouganda). La jeune serveuse se démène pour nous servir au mieux, elle est toute souriante lorsque nous repartons et nous remercie pour l'escale chez elle.

Régime de banane pour faire le matoké 

Nous rejoignons rapidement la nationale, déjà empruntée il y a 5 jours, en direction du sud. Petite escale pour acheter du gingembre.

Nous repassons l'équateur, en faisant une halte devant le mémorial cette fois-ci.

Nous arrivons en milieu d'après-midi à Masaka, dans un joli backpacker, tenu par Robin une néerlandaise et son mari Ougandais, l'accueil est très chaleureux, par l'ensemble de l'équipe. L'endroit est bien aménagé et décoré. Ils ont un problème d'approvisionnement en eau et ils nous autorisent à aller prendre la douche dans leur maison.

Nous rencontrons un jeune couple d'israéliens avec qui il est très intéressant d'échanger sur leur pays, méconnu pour ma part. Ils sont bloqués en Ouganda, car ils sont toujours positifs au Covid, après 14 jours. et attendent de pouvoir rentrer en Tanzanie. Un autre couple d'Allemand est là aussi, ils ont la vingtaine, la fille est venue faire un volontariat dans un projet de musique pour 6 mois.

Nous dinons devant le feu qui nous réchauffe bien.

12
janv
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janv
Publié le 20 janvier 2022
 113 km

Encore un petit-déjeuner inclus dans la nuit de camping. On va se régaler.

Nous prenons la piste vers le sud-ouest en sortant de Masaka pour éviter la nationale, conseillée par Frédéric Lepron. Les paysages s'embellissent de kilomètres en kilomètres, nous traversons des zones marécageuses exploitées pour faire des briques.

Nous nous arrêtons manger des rolex dans un petit village. Nous mangeons devant un magasin fermé, à coté de nous la commerçante fait sa lessive. Elle se fait livrer l'eau en bidons de 20 litres par un monsieur en moto (400 Ush soit 0.10 cts€ pour 20 litres).

Nous enchainons le passage de collines au milieu des bananiers et de la poussière.

Nous faisons une escale au sommet d'une colline face à un beau point de vue. Un passant nous demande si tout va bien (c'est systématique dès que nous sommes hors des sentiers battus, les Ougandais sont très prévenants). La petite fille sur la photo a peur de dire bonjour à des blancs.

Nous récupérons la route asphaltée pour quelques kilomètres, nous passons dans un village interminable avec beaucoup de mini dos-d'âne.

Nous tournons à gauche vers le parc national de Mburo Lake. Très rapidement nous tombons sur des zèbres, waterbuks et élans locaux.

Des papillons et des oiseaux aussi, dont la grue royale emblème de l'Ouganda, semblable à la grue couronnée.

Nous arrivons au Léopard camp, niché dans la nature. L'accueil n'est pas des meilleurs. Nous sortons la carte pour faire une ébauche de parcours et de planning pour les prochaines semaines en Ouganda.

Nouvelles réjouissante pour Anne et Philippe, grâce au Consult de France, le ministère de la santé Ougandaise les a autorisés à continuer leur chemin en Ouganda.

13
janv
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janv
Publié le 20 janvier 2022
210 km 

Les tentes sont pliées, il est l'heure de reprendre la route vers le sud-ouest.

La piste n'est pas en super état mais le paysage est toujours aussi beau. Les enfants montent avec leurs grands-parents et ne manquent pas de commenter les animaux qu'ils voient.

Dans le rétro 

Trois vaches nous bloquent le passage pendant un bon bout de temps.

La région a beaucoup de vaches laitières, tous les moyens de transport sont bons pour ramener les litres de lait à la laiterie, du camion à cuve inox aux pots à lait chargés à l'arrière des motos.

Nous arrivons à Mbarara pour le déjeuner. Nous sommes sur une terrasse avec vue sur les horribles marabouts, même bébé c'est moche.

Après les prairies se sont des hectares et des hectares de plantations de bananiers, au dessus sont plantés les ananas.

Petite pause pipi au bord d'un chemin.

Les parcelles sont découpées sur les collines, un vrai patchwork de couleurs vertes et marron.

Nous arrivons à Kabale ville animée non loin de la frontière Rwandaise.

Puis nous bifurquons sur une piste à gauche pour rejoindre le lac Bunyonyi. Nous passons par des carrières clandestines où des familles entières cassent les cailloux. La montée est raide au milieu de la forêt.

Nous arrivons à Overland resort. Très belle structure au bord du lac, mais les aménagements pour le camping sont inexistantes. Nous trouvons un endroit à peu près plat pour les deux nuits à venir (c'est le point critique de ce pays, tout est en pente). Après avoir monté le camp, une pluie s'abat sur nous. Heureusement il y a un abri, mais les températures dégringolent.

14
janv
14
janv
Publié le 20 janvier 2022

Aujourd'hui nous faisons une pause au bord du lac.

Petit déjeuner avec la nature qui s'active autour de nous, oiseaux dont deux grues royales, une loutre qui plonge sans cesse après avoir dégusté ses poissons pêchés. Des enfants arrivent en pirogue pour aller à l'école, un air de Guyane.

Nos petits écoliers s'y mettent aussi.

Au village c'est jour de marché, les pirogues défilent devant nous chargées de régimes de bananes, de choux, de marchands, ...

Stanislas charge les brouettes de sable à la place des ouvriers et il se construit un petit lit dans le tas de sable.

Edouard nous prépare un bon barbecue avec un filet de bœuf et des pommes de terre à la braise. Nous dégustons un bon bordeaux par la même occasion.

Après la repas la pluie se remet à tomber avec intensité.

Heureusement un accalmie arrive dans l'après-midi, nous permettant d'aller se promener dans le village, mais c'est tristounet sans soleil.

Nous poursuivons la promenade après le camping pour essayer de trouver un point de vue d'ensemble sur le lac, en vain. Nous tombons surtout sur les écoliers qui rentrent de l'école et qui achèvent leur première semaine d'école depuis presque deux ans. Eh oui les petits Ougandais reprennent seulement le chemin de l'école après 22 mois de fermeture à cause du Covid, avec toutes les conséquences que cela a engendré. Lundi c'était la rentrée, nous aurions pu penser à un engouement de la part des élèves, des enseignants et de parents, mais il n'en fût pas ainsi.

La petite fille à droite de la photo est enceinte, triste réalité.  

A Kampala les élèves sont aux abonnés absents, j'ai rencontré une journaliste néerlandaise qui couvrait l'évènement, il y avait entre 10% et 20% des élèves présents dans les 3 écoles qu'elle a visité.

Les trois raisons avancées : le coût trop élevé des frais de scolarité, les familles se sont appauvris pendant cette crise. La seconde, les enfants aident leur famille à la maison ou font des petits boulots rémunérateurs. Enfin il semblerait que beaucoup de filles soient tombées enceinte pendant ces deux ans (certaines écoles les refusent tant qu'elles n'ont pas accouchées).

Les enseignants sont allés voir ailleurs, particulièrement ceux des établissements privés qui n'avaient plus de revenus, ils ont souvent trouvé des boulots plus rémunérateurs. À Kampala il manquait 10 % des effectifs à la rentrée, maintenant il faut en recruter et en former de nouveaux.

Tout ceci semble un beau gâchis. Les Ougandais parlant très bien anglais, ils ont appris cette langue commune à l'école. Ceci signifie qu'il y avait une vraie politique d'instruction dans le pays et cette longue période sans scolarité semble avoir affaibli le système.

Caricature publiée dans le journal "The Truth" 

Sur le chemin du retour nous sommes interpelés par Emmanuel, directeur de l'orphelinat juste au dessus de nous. Il a repris les fonctions de son papa, décédé il y a 10 ans, qui avait recueilli des orphelins, principalement à cause de l'épidémie de SIDA qui a fortement sévit dans la région et des accidents de noyade sur le lac. Aujourd'hui ils sont 102 filles et garçons à profiter de cet accueil jusqu'à leurs 15 ans. Il nous propose de visiter la structure, avec son école, ses dortoirs et sa cuisine. C'est bien tenu, propre, les enfants sont souriants. Même eux qui vivent ensemble H24 n'ont pas eu d'école pendant 22 mois, pendant ce temps ils allaient cultiver la terre et récolter les produits qui les nourrissaient. Le week-end ils font des activités de chants et d'artisanat. Les produits sont revendus au profit de l'orphelinat. Nous sommes heureux de l'engouement d'Emmanuel pour ces petites têtes brunes à qui il offre un avenir.

15
janv
15
janv
Publié le 25 janvier 2022
73 km 

Il fait meilleur ce matin, la pluie a cessée. Malgré tout, avec l'humidité ambiante il faut attendre 2 heures que la toile de tente sèche avant de replier.

Nous partons à 11h, pour suivre la trace transmise par Frédéric Lepron, qui longe le lac pour rejoindre la nationale qui part vers Kisoro. La piste est argileuse mais sèche, l'adhérence est bonne. Nous arrivons sur la cime d'une colline qui surplombe le lac avec ses îlots. Il y a bien longtemps, le lac s'est créé lorsqu'une coulée de lave a obstrué l'exutoire. C'est sublime malgré la brume qui dissimule le panorama.

A la patte d'oie, nous nous trompons de piste avec une parallèle en contre bas qui n'apparaît pas sur le GPS. Après avoir eu l'information par des villageois Édouard recule pour prendre le bon chemin.

Nous ne cessons pas de monter, la piste devient mauvaise et étroite. En chemin nous croisons des casseurs de cailloux, toujours en famille. Nous passons des hameaux à habitats sommaires, les enfants quémandent de l'argent avec des saluts de la main, des chants ou une danse. Nous avons le lac sur la gauche et les parcelles cultivées sur un sol abrupte à droite. Les couleurs sont belles tout comme la piste. En se rapprochant de la nationale nous croisons des habitants à pied ou à moto qui rejoignent la route ou leur maison.

Une fois sur l'asphalte nous faisons un plein de gasoil. Un entrepreneur tient absolument à me faire goûter son breuvage qu'il a créé et qu'il est entrain de livrer. C'est une boisson à base de miel, de gingembre et de canne à sucre, ce n'est pas mauvais mais un arrière goût de fermenté.

Il est 13h, nous cherchons une gargote pour acheter de quoi manger, mais il est déjà tard et celles-ci sont soit en rupture de stock, soit désertées par leur cuisinier. Nous finissons par en trouver une où un passant réactive le feu, ça prendre beaucoup de temps d'avoir 4 Rolex et en plus le chapati est particulièrement mauvais. Nous nous arrêtons au bord de la route avec une belle vue et une forêt derrière nous, très dense, avec d'autres essences que du pin et de l'eucalyptus.

Après l'arrêt nous traversons cette belle forêt. Nous changeons de bassin versant après un col, qui donne sur les anciens volcans, dispersés dans trois pays ; Ouganda, Rwanda et République démocratique du Congo. Dommage la vue est bouchée par ces foutus nuages qui nous suivent depuis trois jours.

Nous croisons des camions en provenance du Congo, dont un camion citerne immatriculé au Soudan du Sud, incroyable, mais c'est assez logique car l'Ouganda a sa frontière nord avec ce nouveau pays. Nous arrivons dans la vallée de Kisoro au pied des volcans toujours invisibles, les murets de séparation des parcelles sont en pierre volcanique. Les oignons apparaissent dans le plan cultural.

Nous passons la ville de Kisoro sous une pluie battante. Nous arrivons au camping repéré sur iOverlander situé au bord du lac. La pluie s'intensifie, le sol est détrempé, nous attendons une accalmie pour descendre. Édouard se lance pour aller repérer les lieux après avoir demandé aux gérants qui regardent la pluie tomber, où sont les emplacements. Heureusement la pluie cesse, un français en vacances vient toquer à mon carreau pour nous saluer et discuter. Nous nous installons assez loin du lac sur des graviers de lave solidifiée qui ont l'avantage d'être drainants.

Nous allons boire une bière au bord du lac paisible. Les tisserands piaillent tout en tissant leur nid et la loutre chasse. Nous apercevons enfin l'un des volcans, le mont Sagitwe qui se détache des nuages.

Les enfants ont repéré un petit chemin qui abouti sur une tyrolienne. Ils aimeraient bien aller y faire un tour mais des jeunes sont déjà partis en faire, ce sera demain car il est déjà tard et c'est l'heure de la douche et de préparer le repas.

16
janv
16
janv
Publié le 25 janvier 2022
 101 km
Lac Mutanda 

Nous avons rdv à 8h30 pour faire un tour de tyrolienne, les enfants sont au taquet. Ezra nous accueil pour partir sur le site, il est guide et organise des tours à vélo. Il participe chaque année au tour de l'Afrique de Est, cette année il a duré 55 jours. Il réalise aussi des films. C'est toujours agréable de rencontrer des jeunes dynamiques dans leur pays.

Avant de faire la tyrolienne il y a un petit parcours de poutres suspendues, Ambre et Stanislas trouvent une stratégie pour rejoindre la plateforme.

Puis place au saut au dessus du lac. Ils font deux tours chacun, le deuxième avec plus d'assurance que le premier, ils lâchent même les mains. Ezra nous félicite d'avoir des enfants audacieux et confiants.

Il est l'heure de plier le camp maintenant que la toile est à peu près sèche.

Elle était cachée dans la toile 

Nous faisons quelques courses en ville, dans un soit disant supermarché répertorié par Google, une des boutiques les plus miteuses de la ville. Le monsieur galère à faire deux multiplications et une addition, l'escale nous prend plus de 10 minutes. André nous rappelle concernant notre problème de batterie, le fournisseur lui avait omis de lui indiquer le bon branchement pour une batterie AGM.

Nous empruntons la route d'hier pour rejoindre la piste qui mène à la forêt impénétrable de Bwindi. À la sortie de la ville de Kisoro, située à 15 kilomètres de la frontière du Congo se trouve un camp de réfugiés Congolais arrivés en novembre suite au pillage de leurs villages par des rebelles Rwandais. Nous sommes en face du Kivu, région très instable où les rebelles et milices Ougandaises et Rwandaises viennent se cacher. Ces réfugiés sont officiellement accueillis par le gouvernement Ougandais en cogestion avec le HCR. Ils sont installés dans des barques en dur en attendant de pouvoir rentrer chez eux.

Le paysage est un peu plus lumineux qu'hier mais tout est autant bouché. La vue sur cet enchaînement de volcans doit être sublime lorsque le ciel est dégagé.

Nous mangeons à la lisière de la forêt sur le bas côté de la route.

Après 50 km parcourus depuis ce matin nous empruntons une piste fraîchement nivelée. Les vallées se succèdent, toutes autant cultivées les unes que les autres jusqu'au sommet de la colline.

Nous arrivons à l'entrée du parc, non payant lorsque nous faisons que le traverser. La forêt impénétrable est l'une de celles qui abritent les gorilles en Ouganda. Le permis pour aller les rencontrer s'élève à 750 US$, une vraie folie bien lucrative (au Rwanda c'est 1500$) !!! Nous voyons quelques Colobus noirs et blancs et des papillons.

Le camping repéré est fermé, nous nous rabattons sur un lodge où la vue sur les petits monts embrumés en face et sur les 4 volcans à gauche est magique. Un fois le camp monté une petite pluie fine débute, ce temps commence à être déprimant. Au restaurant nous profitons de la vue sous un petit courant d'air glacé. Le crachin s'arrête à 19h pour commencer à cuisiner! Il fait bien froid ce soir (12°) à 2400 mètres.

17
janv
17
janv
Publié le 25 janvier 2022
 101 km

Ce matin le ciel est toujours gris et quelques gouttes nous cueillent à la sortie du lit. La vue dont on ne se lasserait pas est réconfortante.

Nous quittons le camp à 10h30, les écoliers dans la cour nous saluent à notre passage. Dès le changement de bassin versant nous tombons sur du brouillard. Stanislas se demande ce que c'est car il en a rarement vu.

Hier nous avons dépassé un camion transportant des poteaux électriques. Le village d'hier soir était équipé des poteaux mais ils n'étaient pas encore reliés par des fils. La région reculée semble se développer doucement.

Stock de poteaux électriques

A défaut de gorilles, les babouins nous réjouissent. Leur pelage est très développé et épais dans cette région, en Afrique Australe où il fait plus chaud le pelage était ras.

Nous sommes à la lisière de la forêt impénétrable à gauche et sur la droite pointent quelques plants avant que ce soit des parcelles entières de théiers. Nous nous arrêtons discuter avec des cueilleurs en famille, ils ne souhaitent pas être pris en photo. Ils cassent les pédoncules des jeunes feuilles avant de les verser dans un panier accroché à leurs dos. Les conditions sont difficiles, ils sont dans l'humidité et le froid pendant 8 h et la parcelle est pentue. La parcelle leur appartient, un collecteur passe récupérer la récolte d'une centaine de kilos, quotidiennement. Celui avec qui nous discutons estime qui n'est pas assez rémunéré, le thé frais est vendu 500 shillings/ kg (12 centimes d'euro). Avant de partir il nous dit, nous les africains sommes nés pour souffrir !

Le paysage sera identique durant toute la descente entre forêt et cultures.

Nous longeons quelques kilomètres la frontière Congolaise, en passant par le village de Butogota où nous trouvons l'usine de thé. Escale ravitaillement en produits frais et diesel. En Ouganda il y a beaucoup de stations-service sans prétention, avec parfois une seule pompe. Elles permettent de ravitailler les "boda boda" (motos taxi).

Nous poursuivons notre descente vers la savane du Queen Elisabeth NP. Nous récupérons une route fraîchement asphaltée. Ils n'ont pas eu le temps de faire les dos-d'âne, du coup se sont des tas en terre un peu casse voiture qui s'enchainent tous les 2 km. Grrr ! A la fin de la longue descente nous arrivons sur un rond point et une piste nouvellement tracée en construction, nous l'empruntons, les chinois sont sur le terrain pour suivre l'avancement des travaux.

Nous passons un petit poste de police à l'entrée du dernier village avant le Congo et où débute le parc Queen Elisabeth. Le paysage a complètement changé par rapport à ce matin, rapidement nous observons des oiseaux, des antilopes et des éléphants où nous nous arrêtons pour les observer.

Après quelques minutes un garde du parc sort de sa plaque. Il surveille l'entrée d'un chemin et s'assure que les droits d'entrées sont payés, autrement si l'on reste sur la piste principale nous sommes dans le parc mais nous ne payons pas les droits d'entrée. Après discussion avec lui au moment où nous apprêtons à partir il nous indique qu'il y a des lions arboricoles dans un arbre à 300 mètres. Nous avons oubliés de sortir les jumelles du coffre. Nous les observons grâce à l'appareil photo, mais ce n'est pas top. Il y a deux endroits où l'on peu observer les lions arboricoles, en Tanzanie dans le Parc Manyara et ici dans le sud du parc Queen Elisabeth.

 Lionne avec ses  deux lionceaux

Nous poursuivons tranquillement vers notre camping de ce soir.

Le site est détrempé, tout est très humide. Nous sommes bien installés au bord d'une rivière déchainée. Un feu s'impose pour se réchauffer.

18
janv
18
janv
Publié le 25 janvier 2022

C'est une journée de halte très arrosée auquel nous avons le droit. Nous avons eu la bonne idée de faire faire une lessive, qui ne sèchera jamais.

Edouard tente d'allumer le feu pour faire griller de la viande, mais aucune accalmie ne permettra de la faire cuire, le soir il faudra attendre 21h pour réussir. Le moral est un peu dans les chaussettes.

Nous trouvons une demi-heure pour pêcher des herbes avec Stanislas. Le courant est trop fort, l'hameçon se fait rabattre sur la berge. Je suis tellement nulle que j'ai presque réussi à pêcher un nid dans un arbre.

19
janv
19
janv
Publié le 2 février 2022
104 km 

Ce matin le temps est plus clément mais l'air reste chargée en humidité. Nous quittons les lieux à 11h passé.

Nous empruntons la piste qui traverse le parc. Nous croisons quelques camions ougandais et congolais qui viennent approvisionner l'est du Congo par là. Nous croisons aussi des voitures de voyageurs avec leur guide mais personne daigne s'arrêter pour échanger sur les animaux observés. Nous voyons un troupeau de buffles au loin, dans une zone marécageuse, chacun disparait petit à petit une fois allongé dans l'herbe.

Rapidement nous sommes accompagnés par une nuée de papillons qui s'envolent de leurs flaques d'eau ou bouses d'éléphants, à notre passage. Des blancs, des crèmes, des bleus, des verts, des noirs, des jaunes, des oranges, un vrai spectacle de voltige !

Pour le déjeuner nous pique-niquerions bien au bord du lac dans le village de Kisenyi. En arrivant il faut s'enregistrer à une barrière de police avant d'atteindre le lac Edward. Dans cette partie du pays les compteurs électriques sont perchés en haut des poteaux. Le village fourmille d'habitants, Sylvie veut acheter des chapatis mais elle ne s'entend pas sur le prix et repart bredouille. Plus nous avançons plus la piste se transforme en boue avec des ornières. Finalement il n'y a pas d'espace pour se poser et beaucoup trop de gens autour de nous. Nous rebroussons chemin pour nous arrêter en bordure de piste et manger avec les babouins à 200 mètres de nous.

Encore des familles de babouins et dans la cime d'un arbre un petit singe avec une belle queue rousse agite le feuillage et attire notre attention, ses couleurs et sa bouille sont belles.

Babouin et singe à queue rouge (Cercopithecus ascanius)

Nous commençons à voir le passage de pachydermes sur le bas-côté, nous en apercevons trois à notre gauche. Nous prenons le temps de les observer et les voir traverser devant nous.

Après une végétation dense en arbres et arbustes nous arrivons sur une belle plaine clairsemée d'acacias avec plein d'éléphants au loin. Le petit bémol de cette piste c'est que nous avons des talus de deux mètres de chaque côté qui nous bouchent la vue.

Nous rejoignons la route asphalté avant le village de Katunguru d'où partent les excursions en bateau sur le canal de Kazinga qui relie le lac Edward au lac Georges. Nous faisons un réapprovisionnement dans le village avant de poursuivre dans la partie nord du parc Queen Elisabeth.

Nous passons devant un cratère asséché où une harde de buffles se repose.

L'idée est de dormir dans le parc sur une presqu'île, mais cette fois-ci il faut payer les droits car nous passons une entrée (3 fois plus cher qu'au Malawi et en Zambie). Nous décidons d'aller dans le village voisin pour trouver un camping. En chemin j'aperçois le dos brillant d'un hippopotame caché dans les fourrés, nous le traquons jusqu'à ce qu'il finisse par traverser devant nous. Un peu plus loin des éléphants s'abreuvent dans le lac ou dégustent des plantes ornementales à proximité des maisons.

L'accueil au camping est très chaleureux, ils sont aux petits soins avec nous. Édouard collecte des informations auprès du propriétaire pour organiser une sortie en bateau demain.

20
janv
20
janv
Publié le 2 février 2022

Matinée d'école difficile. Déjeuner et sieste avant de partir pour faire la balade en bateau sur le canal.

Le chauffeur est très sympathique et prévenant, comme souvent dans ce pays.

L'embarcadère est tenu par la communauté des villageois. Un guide et le pilote nous accueillent sur leur embarcation. C'est parti pour 1h30 d'observation.

Nous commençons par la rive gauche où des buffles solitaires se cachent dans l'eau. Les vieux buffles ou les blessés qui ralentissent le groupe sont exclus et finissent leur vie seuls.

Les hippopotames peuplent les eaux proches du rivage, il y a une densité impressionnante.

Les éléphants viennent boire, mais parfois ils sont empêchés par les hippopotames, par contre s'il y a un crocodile celui-ci s'enfuit avant d'être écrasé. C'est toujours la matriarche qui mène le groupe et qui donne le la, pour commencer à boire. Les autres attendent sagement, mais une fois qu'elle a bu ils accourent gauchement comme des enfants excités.

Nous traversons le canal pour rejoindre l'autre rive où il n'y a plus que des hippopotames et des oiseaux.

Sur la route du retour les enfants font les zouaves.

Belle balade.

21
janv
21
janv
Publié le 2 février 2022
40 km 
 Good morning !

Aujourd'hui nous prenons notre temps pour décoller, nous déjeunons même sur place. Ce soir nous dormons à 40 kilomètres d'ici en bivouac sauvage. Nous croisons encore les éléphants qui viennent boire au bord du lac. Il y a trois jeunes qui sont entrain de jouer dans l'eau, un vrai spectacle.

Nous arrivons sur le site vers 16 heures. Nous surplombons deux lacs nichés dans deux cratères, magnifique. À notre arrivée, il y a déjà des jeunes qui jouent au dessus de la falaise. Nous déplions les tentes sous leurs regards ébahis.

Pascal et les enfants partent faire une petite balade en contre bas, je les rejoins. Nous traversons des champs de maïs, caféiers et même du coton. Première fois que je vois cette plante sur pied. Nous arrivons sur une bande de terre entre les deux lacs. Nous voyons au loin et en hauteur notre campement tout petit. Stanislas dit ont dirait que les parents ressemblent à des enfants tellement ils sont loin.

Les différents stades du coton 

Après la pause et une palabre entre Stanislas et Pascal, nous remontons tranquillement vers le sommet.

Au retour Édouard et Sylvie sont en discussion pour ne pas avoir à payer le bivouac auprès de trois villageoises. Heureusement un couple en moto vient les sauver et rouspètent les femmes. Finalement, nous pouvons rester ici ce soir sans problème.

Un peu plus tard deux messieurs arrivent, en repartant l'un d'eux vient nous saluer en français et il est très content de parler notre langue. Il est prêtre et nous invite à lui rendre visite à sa mission demain, pour le déjeuner. À sa demande je note ce que nous aimons comme plat pour qu'il puisse les préparer.

Les enfants jouent au foot, aux billes et aux petites voitures avec les enfants du village.

Comme toujours il faut attendre la nuit tombée pour voir tout le monde rentrer chez soi. Le soleil se couche dans le ciel laiteux.

22
janv
22
janv
Publié le 2 février 2022
82 km 

Réveil avec un lever de soleil timide à 7h. Ambre, comme à son habitude, réchauffe les chapatis du petit-déjeuner.

Elle aide aussi son grand-père à plier la tente.

Ambre et Stanislas jouent chacun de leur côté, à la poupée pour les uns ou aux billes pour les autres. Le collectif de ce matin est réduit, dixit les enfants les plus sympa sont revenus.

Nous prenons la route vers la mission de père Sérain, à 5 kilomètres d'ici. Le petit déjeuner est là pour nous accueillir. Nous partons visiter les différentes infrastructures de la mission.

L'église, il y aurait 1 millions de fidèles dans la paroisse.

L'école secondaire de filles, au nombre de 200 collégiennes.

Puis l'école primaire où plus de 700 écoliers étudient. Le père nous présente dans quelques classes, il apprend comment dire en français "Bonjour père Sérain". Il leur demande quelle est la capitale de la France, question sans réponse de la part des enfants. Quand nous repartons, c'est un sacré bazar dans les classes. Il y a aussi une classe pour les enfants malentendants et muets.

 Citation de Léonard de Vinci

Nous prenons le repas à la maison du père. La discussion tourne sur le sujet du nombre d'enfants par mère, il me demande si j'ai fini de "produire", il trouve que c'est un peu juste deux enfants. Nous essayons de lui expliquer que si nous voulons réussir à leur donner du temps, les vêtir et les nourrir correctement et leur offrir des études, c'est déjà pas mal. Nous sentons que nous ne sommes par sur la même longueur d'ondes. Il fait un petit roupillon avant le repas. Un vrai festin, du matoké, du riz, de la soupe, des haricots, des fruits et des tripes !

C'est l'heure de partir, la jovialité et la malice de père Sérain s'en va.

Nous repassons devant l'usine d'égrainage du coton, tenue par des personnes d'origine indienne ou pakistanaise. Dans les années 70, cette minorité asiatique s'est faite expulsée par Idi Amin Dada (président de l'époque) avec leurs seuls effets personnels sous le bras (ils étaient entre 60 000 et 90 000 qui avaient soit la nationalité ougandaise, soit britannique).

Sur quelques kilomètres nous retraversons le parc Queen Elisabeth.

 Waterbuck

Nous repassons l'équateur, où une expérience est proposée. Observer le sens de rotation de l'eau dans l'hémisphère sud, l'hémisphère nord et à l'équateur. Les bacs sont disposés à quelques mètres à droite ou à gauche de l'équateur et sur l'équateur. Dans le premier cas, le tourbillon tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, dans le deuxième dans le sens des aiguilles d'une montre et sur l'équateur il n'y a pas de tourbillon. Je suis surprise qu'avec si peu de distance l'expérience soit si probante, mais c'est très parlant et explicite pour les enfants. Le scientifique avec qui nous sommes, Pascal, reste dubitatif.

Le soir Pascal recherche sur internet et trouve que c'est une supercherie bien huilée. Avec un si petit volume d'eau le tourbillon est imperceptible il faudrait plusieurs mètres cubes d'eau pour le voir. Il avait raison !

Nous poursuivons vers Kasese avec une escale pour y faire quelques courses, dans cette ville peu attrayante. Il est déjà 17h, nous cherchons un camping pas très loin. Il y en a un qui se trouve à 25 km d'ici, dans les contreforts de la montagne Rwenzori. Au bout de quelques kilomètres nous sommes surpris par les gros blocs de pierre qui sont dans le lit de la rivière, plus nous avançons plus la route est abimée et des maisons sont éventrées, nous comprenons qu'il y a eu des inondations récemment.

Un article du Monde du mois dernier raconte très bien la situation. Auparavant la montée des eaux prenait 6 jours, laissant le temps de se mettre à l'abri, grâce au rôle tampon de la flore en haute montagne et à la vapeur d'eau qui se transformait en neige. Aujourd'hui l'eau dévale de la montagne en quelques heures car le couvert végétal est moins absorbant car détériorée et il ne fait plus assez froid pour qu'il neige. Ici le changement climatique n'engendre pas de sécheresses mais des excès d'eau.

Nous arrivons dans un camping niché dans la vallée, entouré de montagnes. D'ici partent les expéditions de plusieurs jours pour aller escalader le pic Marguérite, sommet le plus haut d'Ouganda et troisième d'Afrique, culminant à 5109 mètres. L'électricité n'arrive plus jusque ici depuis la catastrophe naturelle de mai 2020 en plein début de la pandémie de la Covid.

Le propriétaire des lieux, un ancien militaire Australien, s'arrête discuter avec nous. Avant la Covid il employait 650 personnes, porteurs, femmes de ménage, cuisiniers, ....qui s'activaient sur les sentiers ou dans gîtes de l'ascension.

23
janv
23
janv
Publié le 2 février 2022
 104 km

Les lumières matinales magnifient le site.

Après un bon petit déjeuner préparé par la maison, nous reprenons la route.

Nous passons les maisons éventrées par l'eau.

Nous nous arrêtons à la mine de cuivre et de cobalt fermée depuis quelques années, plusieurs gestionnaires se sont succédés, des canadiens, l'état ougandais et des chinois. Les installations sont abîmées par les crues, les machines sont restées sur place. Dans la montagne nous voyons des entrées de galeries faisant jusqu'à 300 mètres de profondeur.

L'absence de revenus des mines et du tourisme rend la vie précaire pour les villageois. Certains sont encore réfugiés autour de la ville de Kasese ayant leur maison détruite depuis 1 an et demi.

Nous déjeunons à Kasese au restaurant. A 14 h nous décollons, petite escale à l'ancienne gare de la ville fermée il y a 30 ans, qui n'a rien d'extraordinaire. Direction Fort-Portal où nous passons devant de grandes parcelles de coton et une cimenterie qui doit employer du monde dans le coin.

Photos très pourries pour illustrer 

Le paysage revient rapidement à de petites collines verdoyantes grâce aux bananiers et aux prairies.

On orage s'abat sur nous, nous mettons la capote sur le toit au dernier moment, pour éviter les infiltrations d'eau dans le camper.

En arrivant à Fort-Portal, nous faisons un petit tour de la ville, le quartier du jardin botanique, sur la hauteur, occupé par de grandes maisons et il y a quelques immeubles en centre-ville. Kadhafi a financé la restauration de l'ancien palais du roi Toro, ce n'est pas une réussite, bâtiment circulaire qui fait plus bâtiment administratif que palais.

Autour du palais pour trouver un angle d'observation introuvable. 

Nous arrivons au camping dans le bas de la ville, au bord d'un cour d'eau. Il y a beaucoup d'arbres, dont de très hauts eucalyptus. Les bâtiments sont de grandes cabanes en bois, l'ensemble est harmonieux. Il y a même un évier pour la vaisselle, ça fait bien longtemps que nous en avions vu un. Un guide se présente à nous et nous indique les points d'intérêts à visiter dans le coin. Nous convenons d'un prix avec lui pour une balade demain. Le soir un feu est allumé et entretenu par Sylvie. Dès la tombée de la nuit l'humidité arrive, nous nous retrouvons rapidement dans le brouillard.

24
janv
24
janv
Publié le 6 février 2022
 15 km
 Kalitusi Backpakers

Après l'école nous partons à une dizaine de kilomètres d'ici. Escale au stand Rolex, que nous allons manger au camping suivant. Nous sommes au milieu de prairies bocagères où les vaches paissent, paysage surprenant. Les enfants guident Édouard pour l'installation du camper, sur le beau site entouré d'arbres et de fourrés.

Nous partons pour une balade vers différents cratères avec Marc le guide. Nous croisons les enfants qui rentrent de l'école en chantant.

Première ascension, en haut vue sur un cratère sans eau, garni de végétations.

La descente est glissante et abrupte. Nous traversons une plantation de goyaviers et des parcelles enherbées où se trouvent des chèvres.

Nous arrivons sur un petit promontoire, surplombant un nouveau cratère, au dessus de belles maisons de campagne. Quelques centaines de mètres plus loin apparaît le dernier cratère.

Au retour les enfants cueillent des fleurs pour me faire bouquet, source de motivation à l'aller pour Stanislas, qui en faisait un pour Mamyli.

Nous sommes bien installés, dans cet écrin de verdure au calme. La structure est gérée par un Kenyan-Ougandais, ancien militaire de l'armée kényane.

Ce soir petit feu de camp pour se réchauffer, nous dinons autour tout en observant le ciel étoilé.

25
janv
25
janv
Publié le 6 février 2022

Journée intendance.

Pascal et les enfants partent explorer la cascade à quelques mètres. Ils reviennent remplis de boue avec une opération sauvetage d'une tongue qui les a bien fait rire. Initialement la balade est payante, à un prix exorbitant pour 5 minutes de marche et avec une belle discrimination pour les indiens résidents.

26
janv
26
janv
Publié le 6 février 2022
207 km 

Grande journée de route en perspective, nous devrions rejoindre Hoima ce soir, à 200 km au nord d'ici. Nous faisons escale à Fort Portal pour quelques courses et commander le repas de midi : poulet, chapatis.

Au début nous empruntons la nationale qui se rend à Kampala, au milieu des théiers appartenant à de grandes plantations, contrairement au sud où c'était de petites parcelles tenues par des paysans avec un système de collecte. Nous pique-niquons au milieu des théiers et des papillons.

Nous nous orientons à gauche vers le nord sur une route récemment enrobée. Nous croisons des singes colobes noirs et blancs, qui traversent devant nous.

Après les théiers place aux champs de canne à sucre.

Nous arrivons en fin d'après-midi dans la ville d'Hoima où "boda boda", camions de marchandises, bus, voitures, cyclistes et piétons slaloment entre chacun.

Nous atterrissons au camping culturel de la ville. Une fois de plus l'accueil est très chaleureux. Nous mangeons un excellent repas copieux au restaurant.

27
janv
27
janv
Publié le 6 février 2022

Nous restons dans cette ville aujourd'hui. Ambre a investi la cuisine où on lui donne de la pâte à chapati que Stanislas s'applique à aplatir.

Nous partons faire un tour en ville dans l'après-midi. Le marché central est grand et bien achalandé ; fruits, légumes, cacao, café, grains, quincaillerie, volaille vivante, lait,... Quelques hommes sont collants ou pénibles aux abords du marché.

Nous cherchons des boutiques de tissus, elles sont à l'extérieur aux alentours du marché, les couturières s'affairent sur leur bout de tissu ou se reposent au fond de leur boutique. Sur le chemin du retour nous trouvons une boutique avec beaucoup de choix de wax en coton, la gérante est congolaise et francophone, installée en Ouganda depuis 22 ans.

Jeu typique vu en Ouganda. 

En arrivant au camping une employée vient nous prévenir qu'un concert de musiques traditionnelles va bientôt débuter. Stanislas se retrouve rapidement au milieu des musiciens, il commence le spectacle avec eux.

Il y a beaucoup d'instruments différents, la musique est entrainante. Les danseurs se mettent en mouvement et invitent les quelques spectateurs à danser. Les enfants sont intégrés au groupe après les avoir vêtus d'une jupe en raphia.

Après 1h de représentation le chef nous présente chaque instrument, les fait sonner et nous les donne à toucher. Il y avait un dubofiso, un violon avec une peau de chèvre, un dungu, harpe en peau de vache, des drums dont un long fermé des deux côtés avec des graines de laro et de la peau de python, des maracas et un xylophone en bois. Un spectacle traditionnel qui change, participatif et instructif. Les enfants se sont bien amusés et les grands aussi ont apprécié.

28
janv
28
janv
Publié le 6 février 2022
148 km 

Ce matin Ambre rédige le carte d'identité du cacao.

Nous partons d'Hoima après avoir déjeuné en ville dans un restaurant qui servait des plats typiques Ougandais dont du poisson sauce arachide.

Nous nous attendions à emprunter une piste mais une fois de plus nous avons un chantier devant nous qui finit la route en enrobé.

Nous traversons des villages avec plusieurs écoles dans chaque, pleines à craquer, remplies de vie.

Nous descendons du plateau pour rejoindre le lac Albert. Les hirondelles jouent avec les courants d'air au pied de la falaise et les babouins glanent les déchets jetés par les automobilistes.

Nous allons dans le petit village de Butiaba qui se trouve sur une presqu'île. Autrefois il accueillait les pirogues du Congo chargées en marchandises qui partaient par train depuis Masinidi (à 50 km à l'est) vers Mombasa au Kenya ou par le Nil vers le Soudan. Aujourd'hui il reste un vestige d'embarcadère sous les eaux. Le niveau du lac a augmenté de plus d'un mètre, l'eau provient du lac Victoria avec la rivière du Nil Victoria, certaines maisons ont les pieds dans l'eau. Les villageois ne font pas très riche, il y a une ribambelle d'enfants enguenillés.

Nous poursuivons vers le nord pour trouver notre bivouac de ce soir entre deux antennes téléphoniques, coin recommandé par l'électricien que nous avions rencontré à Entebbe. L'habitat dans les marais change, les petites maisons rectangulaires en briques sont remplacées par des cases rondes ou carrées aux murs bas en torchis et un toit de chaume. Une fois au pied des deux antennes nous trouvons que les lieux sont très habités et il n'est que 15h, un peu tôt pour s'installer, nous poursuivons notre route.

Puis nous traversons des villages avec des belles avenues, des trottoirs, des caniveaux et de l'éclairage public, un peu dans de la démesure. Du pétrole vient d'être découvert dans la région du lac Albert, il sera exploité à partir de 2025 par Total, les compagnies pétrolières nationales chinoise et ougandaise. Les revenus de l'or noir est déjà dépensé dans ces villages ruraux.

Au village de Kigwera à l'embouchure du Nil Victoria et au bord du lac Albert. Nous partons vers l'est sur une partie de piste en cour d'enrobée, puis la route est toute neuve (sacré avantage car ils n'ont pas encore posé les minis dos-d'âne qui font vibrer la voiture).

Nous percevons que le désenclavement est nouveau pour les habitants, ça se confirme lorsque nous voyons la route occupée par des piétons sur des kilomètres, où il y a très peu de motos ou taxis brousses.

Nous galérons à trouver un camping pour ce soir. Nous sommes à moins de 5 km de l'entrée du parc de Murshison Falls. Le premier est en restauration, le second est plein (première fois que nous nous faisons refuser l'entrée car le camping est plein), le troisième est fermé et ne souhaite pas nous laisser dormir devant la barrière pourtant l'espace est parfait. Nous arrivons à la barrière du parc mais là non plus il ne veulent pas nous laisser dormir sur leur parking. Bref, nous rebroussons chemin et allons au premier camping où nous nous n'étions pas arrêtés car il n'était pas au bord de la rivière. L'accueil est chaleureux, ils sont trois, le patron et deux employés. Nous trouvons un emplacement plat et sans trop de fourmis. Il fait bon, nous sommes bien, au milieu de la brousse.

29
janv
29
janv
Publié le 10 février 2022

Nous partons vers 9h30 pour l'entrée du parc, en Ouganda le permis est valable 24 heures, nous sortirons le matin dans 48 heures. Les droits d'entrée sont de 40 US$ par personne, moitié prix pour les enfants et gratuit pour les - de 6 ans. Stanislas a rajeuni de 6 mois aujourd'hui. Les voitures étrangères sont très taxées en Ouganda, 50 US$ par jour, pour éviter de voir arriver les tours opérateurs de Tanzanie ou du Kenya. Au total ça nous fait une journée 30 % plus chère qu'en Zambie ou au Malawi.

Nous allons réserver les deux nuits de camping au Red Chilli Rest Camp. Les lieux font un peu usine à voyageurs mais le site est joli avec vue sur le Nil Victoria.

Nous partons pour les chutes à 30 kilomètre du camping. Une fois de plus nous nous attendons à une piste, mais nous trouvons une route toute neuve. La forêt est brulée, pour faire pousser de nouvelles pousses pour les herbivores, personnellement nous trouvons ça désolant car la vie au sol est détruite et l'écosystème avec. Nous voyons que quelques herbivores dans cette partie sud du parc.

Les chutes sont majestueuses, des rapides sont en amont avant le grand saut de l'eau. Il lui faut quelques centaines de mètres pour retrouver un cours paisible en contrebas.

Les papas vont chercher le pique-nique pour manger au bord de ce spectacle. Il y a du passage pendant que nous sommes ici, d'autant plus que c'est le week-end et certains en profitent pour venir de Kampala.

Nous rebroussons chemin pour retourner vers le pont du fleuve, il est en service depuis quelques mois Nous dérangeons un policier en pleine sieste, sous son parasol raccommodé, pour demander où se trouve le village de Paraa indiqué sur la carte. Nous descendons une piste depuis la route principale en travaux, Stanislas voit des éléphants au loin, puis des whaterbucks, avant d'arriver sur des baraquements et une station service.

À nouveau, nous demandons à des personnes installées sous les arbres où se trouve le village. En fait il n'y en a pas vraiment un, dans le sens où nous l'entendons, c'est un village dortoir pour les employés du lodge et les guides. On peut y trouver des chapatis et des bières, le premier prix de vente est doublé par rapport à ailleurs, c'est le prix vendu au lodge disent-ils !!! Edouard arrive à négocier mais sans atteindre le juste prix. Au retour nous nous arrêtons voir les messieurs sous leur arbre pour réserver les services d'un guide pour demain matin.

Nouveau pont sur le Nil Victoria

A proximité se trouve le départ des croisières en bateau et l'ancien embarcadère qui permettait de traverser il y a encore peu de temps.

Nous allons nous reposer au camping pendant ces heures chaudes avant de repartir pour voir les animaux rive droite. Edouard répare la connexion des fils d'un panneau solaire qui sont partis lorsque j'ai démonté la prise.

Premier safari avec Sylvie et Pascal, il faut parcourir une vingtaine de kilomètres dont 7 km de route en travaux avec déviation et camions de chantier qui remuent la poussière, avant d'arriver sur le site où se trouve la concentration en animaux. Sur la route principale nous croisons des buffles, des antilopes cheval, des oribis et des cobes.

En s'enfonçant sur la piste un paysage de savane se découvre devant nos yeux. Une végétation sèche d'hautes herbes et des acacias. Des troupeaux de buffles et de cobes animent le tableau. Nous apercevons des girafes mais elles sont trop loin pour pouvoir bien les observer et les distinguer.

Nous savons pas trop vers où aller, au bord du lac Albert il y aura peut-être des girafes ? Animal recherché par Sylvie et Pascal qui n'en ont jamais vu dans leur milieu naturel. Nous trouvons une végétation très dense et une piste en très mauvais état. Seule récompense quelques grues royales.

Il est déjà l'heure de faire demi-tour pour rentrer à 19h au camping. En chemin nous croisons beaucoup de voitures de safari mais personne ne souhaite s'arrêter pour échanger. Après un certain temps, un mini bus est arrêté, nous demandons au guide-chauffeur ce qu'il voit, un léopard ! Les passagers nous expliquent où il se trouve mais c'est impossible à voir, Edouard semble le trouver mais il n'est pas sûr de lui, et moi je prends des photos complétement à côté de la plaque. Bref nous repartons bredouille.

Nous arrivons à la nuit tombée. Douche, repas et au lit pour être opérationnel demain matin.

30
janv
30
janv
Publié le 10 février 2022
87 km

Réveil à 5 h pour un départ à 5h45, nous avons rendez-vous avec le guide à 6h au hameau de Paraa. Je porte Stanislas de son lit à la voiture où il mangera sa tartine.

Le guide monte avec Pascal, Sylvie et Ambre, muni de son arme et de sa tenue de ranger. La bonne nouvelle c'est que les travaux n'ont pas encore commencés. La lueur du jour commence à pointer son nez et nous croisons deux girafes couchées dans l'herbe à proximité de la piste. Les antilopes cheval et les cobes s'activent tranquillement. Nous arrivons dans la partie de plaine très dégagée, Edouard voit 3 hyènes entrain de déguster une carcasse. Ça commence mal, le guide qui nous précède ne les a pas vues ! Une fois avoir rebroussé chemin et en se dirigeant vers le lac, nous croisons deux couples de chacals.

Le soleil se lève à 7h.

Nous sommes dimanche et il y a beaucoup de véhicules devant nous qui traquent les animaux. Un léopard est repéré et cette fois-ci nous l'apercevons bien. Il est à quelques mètres de l'arbre d'hier, ça doit être le même. Il descend rapidement de son perchoir, Edouard reste en retrait derrière les voitures et de manière éphémère il passe devant nous. Il est assez petit et a un pelage très foncé.

Quelques mètres plus loin un troupeau d'éléphant dans la végétation brulée puis des buffles.

Enfin arrive l'élégante girafe convoitée. Elles ont trois cornes, une spécificité locale et des problèmes épidermiques.

Nous suivons des véhicules, en espérant voir les lions qui devraient être dans la zone. Un guide en moto traque les animaux pour transmettre la localisation aux guides qui sont avec les touristes, mais aujourd'hui aucune trace d'eux (ils sont plus de 200 dans le parc). Nous faisons une pause au bord du lac avec tous les guides munis de leurs armes. Un français résident à Kampala vient nous saluer surpris de voir une voiture française, il travaille ici avec son amie de Singapour chez Total.

Nous achevons la sortie matinale en bouclant la boucle en longeant le Nil.

Nous déposons le guide à son quartier général en faisant un petit détour pour éviter la piste en travaux, poussiéreuse.

Nous déjeunons avant une petite sieste ou temps calme, même s'il est pas très présent sous la paillote collective, car il y a beaucoup de monde, dont les français croisés ce matin qui ont vu un lion en fin de matinée, sur un autre chemin que nous n'avons pas emprunté, un peu énervant.

 68 km

Nous repartons à 15h30 pour une nouvelle tournée. Trois beaux éléphants sur notre droite, mais l'observation est de courte durée car nous sommes sur le passage des camions bennes qui font des aller-retour à toute allure. Les éléphants détallent dès qu'ils arrivent.

Maintenant nous connaissons le coin des lions, nous y retournons. Les paysages sont vraiment beaux, mais côté animaux c'est assez peu diversifié.

Nous passons devant un singe desséché, des herbes bien hautes pour pouvoir y voir quelque chose. D'ailleurs c'est un des arguments des gestionnaires des parcs en Ouganda, bruler pour une meilleur visibilité pour les visiteurs, pour nous ce n'en est pas un non plus.

Nous faisons escale au même endroit que ce matin, au bord du lac. Un buffle est entrain de se faire lâcher pour devenir un futur "looser". Toujours pas de félin en vue.

Il est temps de rentrer au camping, nous empruntons le même chemin au retour.

Ce soir c'est restaurant, les plats sont excellents, mais l'ambiance et l'amabilité n'est pas des meilleures, assez rare en Ouganda. Nous sommes un peu usés mais on remet ça demain matin avant la sortie de 10h.

31
janv
31
janv
Publié le 10 février 2022
82 km 

Aujourd'hui nous partons à 6h30 car il fallait complètement plier le camp, table, chaises et panneaux solaires, c'est un peu plus long à faire qu'hier.

Nous tentons une dernière fois la boucle avant de sortir. Toujours de beaux troupeaux de cobes, mais rien de plus. Nous sommes seuls sur les pistes, donc pas grand monde à qui demander conseil. Nous arrivons au spot dégagé pour y faire une pause. La jauge de carburant de Pascal est sur zéro et il ne sait pas si le voyant de réserve s'allume ou pas. Par précaution Edouard siphonne un de nos jerricanes de réserve (beurk!) situé entre la voiture et le camper, pour remplir un autre jerricane et remplir le réservoir de la voiture de Pascal et Sylvie.

Nous reprenons la route un peu dépités tout en profitant des paysages aux couleurs matinales. Sur la route centrale qui traverse le parc du nord au sud (ou inversement 😀), Sylvie et Pascal voient deux hyènes sur la gauche, nous avons le temps de faire demi-tour (nous avons eu l'info grâce au contact en talkie-walkie) elles traversent devant nous. Les palmiers borassus ont été amenés par les éléphants venant du Sud Soudan ou du Congo, avant il n'y en avait pas dans le parc, les éléphants sont dans le coin car c'est plus marécageux par ici.

Nous franchissons la prote de sortie à 10h pour 10h10. Ils ont la réputation d'être strictes sur les horaires.

Avant d'aller se poser dans un camping non loin d'ici, nous voulons aller faire des courses à Pakwach, elles ont pris plus de temps que prévu. Premier arrêt par les gardiens du pont qui franchi le Nil blanc, il nous mentionne qu'il est interdit de prendre des photos du pont par mesure de sécurité. Aucun pictogramme à l'entrée le signal. Il insiste en nous disant que nous avons pris une photo du pont, alors que j'ai seulement pris des femmes portant des fagots de bois et des pirogues. Il veut absolument regarder les photos sur l'appareil et voit bien après 5 va et vient qu'il n'y a pas le pont en photo. Il part à l'attaque des photos de Sylvie, les esprits s'échauffent, et pareil il ne trouve pas de photos du pont. Après quelques salamalecs avec le chef, nous repartons.

Cent mètres plus loin grande barrière des autorités routières qui nous demande notre taxe routière. À la frontière ils nous avaient indiqué que nous n'en avions pas besoin. Edouard, se gare, sort du véhicule, explique la situation au chef et nous repartons. A nouveau cent mètres plus loin c'est au tour de la police de nous arrêter devant un barrage de herses, il nous indique une fois de plus de nous garer sur le côté. Je vais à sa rencontre (dans ce village ils ne viennent jamais à nous), "vous venez d'où ? vous allez où ?" faire quelques courses et nous repassons dans 30 minutes. Ok passez. L'ambiance n'est pas des plus agréable dans cette ville très surveillée. Nous sommes pas loin du Congo et d'une ville de réfugiés Congolais et Sud Soudanais, Arua, ceci explique peut-être cela. Nous arrivons enfin à acheter quelques bières, des fruits et légumes et du pain. Dans l'autre sens plus personne ne nous demande quoi que ce soit.

Construction d'un toit 

Nous passons devant un lieu de stockage de matériel de Total pour extraire le futur pétrole.

Nous arrivons au camping Heritage Safari, tenu par un ancien médecin propriétaire d'une clinique. L'accueil est chaleureux et c'est très bien tenu, la vue est dégagée sur le Nil Blanc. Nous mangeons puis temps calme, il fait plus de 33 °C.

Les enfants nous font un spectacle de musique avec les instruments trouvés à la réception et ils se sont déguisés avec des tenues locales. Stanislas est aux percussions et Ambre à la guitare.

1
fév
1
fév
Publié le 10 février 2022
243 km 

Nous partageons l'école, Sylvie est avec Stanislas et moi avec Ambre, ça simplifie les chose d'avoir qu'un seul élève.

Journée de route en perspective, pour redescendre vers le sud. Nous croisons beaucoup de femmes qui ramènent du bois à la ville de Pakwach.

Aujourd'hui nous serons le plus au nord de notre voyage africain. Nous sommes sur la route qui va au Sud Soudan ou au Congo, elle n'est pas en très bon état. Quelques camions citernes et même une voiture avec immatriculée au Sud Soudan. Pour moi c'est un pays lointain, voir des signes de sa proximité m'interpelle.

Escale dans un genre de routier, avec un très grand parking, l'affichage d'un super menu et un supermarché. Finalement nous faisons quelques courses mais nous ne restons pas manger car finalement il y a que du poulet en sauce de prêt.

Nous mangeons dans un petit village où il y a deux restaurants côte à côte qui font des menus différents, nous prenons un peu chez l'une et chez l'autre, du riz, des haricots, du bœuf en sauce et du poisson grillé. En partant elle souhaite que je la prenne en photo, elle a seulement deux enfants, je lui demande pourquoi, pour pouvoir leur payer des études me répond-elle. Ils sont en pension à Kampala et rentrent un fois par trimestre à la maison. Elle nous remercie de l'avoir "soutenue" en mangeant chez-elle. Elle m'a fait penser à Getrude, agricultrice chez qui nous avions dormi au Zimbabwe, des femmes fortes, déterminées, qui travaillent dur pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants.

L'habitat autour de nous, se sont de petites cases regroupées en hameaux. Nous traversons le parc sans grand intérêt, la végétation est constituée d'arbustes et d'herbes.

Nous passons à nouveau le Nil Victoria avec des rapides à cet endroit.

Nous filons vers le sud pour aller à Masindi Port, d'où partaient les marchandises du Congo ou du Soudan vers l'océan indien via le lac Kayoga et la gare ferroviaire Soroti à l'est. Aujourd'hui il reste un ferry pour aller de l'autre côté de la rive du Nil.

Nous arrivons à Masindi en fin d'après-midi à l'hôtel qui a un très beau parc à l'arrière et une très belle salle de restauration avec une collection de statuettes et masques africains. Il y a de l'électricité, des douches chaudes avec de la pression, le luxe. La carte propose des mets indiens excellents.

2
fév
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Publié le 10 février 2022

Pendant l'école, Edouard organise la sortie chimpanzé de demain. Anne nous a donné un plan à 10US$ par personne au lieu de 40 US$/p pour les frais de parc. Nous ne savons pas si nous rentrerons dans un parc de manière illégale ou pas. Nous verrons bien, rendez-vous demain à 7 heures dans le village, départ du camping à 6h30.

En fin d'après-midi nous allons faire un tour en ville. Cette ville est plutôt agréable, elle a de grandes avenues larges, de petites maisons et des arbres. Nous faisons un tour au marché où il y a des fripes et tous les produits alimentaires. Autour, se trouvent les tailleurs et leurs échoppes de tissus, il y a 4 à 5 couturiers en activité à chaque fois. Nous repartons avec quelques tissus.

En haut, ce sont des pains de sel suspendus. 
3
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Publié le 10 février 2022
 214 km

Nous décollons à 6h35 vers le village de Kabango à 30 minutes de voiture d'ici. Nous empruntons une piste en construction, autour, des hectares et des hectares de champs de canne à sucre. Nous croisons les camions d'ouvriers qui partent travailler sur les parcelles, la canne est récoltée à la main !

Nous récupérons Déo, notre guide, au rond-point du village. Nous poursuivons notre chemin au milieu de la canne, les enfants partent à l'école. En regardant la carte nous allons à l'opposé de la forêt Budongo mais en zoomant sur le GPS nous voyons des îlots de forêt au milieu des champs de canne à sucre.

Nous nous arrêtons au premier massif forestier. Déo, nous explique les consignes à suivre, pas de bruit, car nous allons traquer des animaux sauvages (à ce moment là Stanislas est très bruyant car il la décidé de manger sa sucette !!!).

C'est parti, nous rentrons dans la forêt dense, avec de grands arbres.

Petite pause pour que le guide écoute et repère où sont les chimpanzés. Nous rebroussons chemin, il y a des chimpanzés en déplacement au sol mais nous ne les voyons pas contrairement à Déo. Demi-tour, nous sortons de la forêt et nous nous retrouvons à la lisière des champs de canne. Il repère un nouveau groupe. Nous entendons en même temps le bruit des machines agricoles, pas très nature, mais à 10US$ nous ne pouvons pas tout avoir 😉.

Nous nous renfonçons dans la forêt et arrivons au pied de grands arbres où l'on aperçoit un chimpanzé. Il est loin par la hauteur mais nous le voyons se déplacer dans les arbres, ses bras sont très long, il se balance pour passer de branches en branches. Déo cherche un endroit où nous pourrions mieux les voir et il trouve.

Il est autour de 8 heures, il ont fini de manger les fruits et graines des arbres, c'est l'heure de prendre une pause. Ils construisent un nid à la cime des arbres deux fois par jour.

Nid dans l'arbre. 

Les chimpanzés sont hominivores, ils mangent aussi des singes, les colobes noirs et blancs font parti du menu. Ça fait mal au cou de les regarder en l'air.

Nous repartons pour en chercher une nouvelle famille. Il faut passer dans des lits de ruisseaux, enjamber des arbres ou passer dessous.

En chemin un chimpanzé descend de l'arbre et nous précède, c'est éphémère, mais bien dans nos têtes. Edouard le reverra passer un peu plus tard quand il en filmait d'autres dans l'arbre, il l'a entendu grâce aux feuilles qui craquelaient sous ses pattes. Nous arrivons sur un nouveau groupe, une femelle avec son bébé et un mâle. Ils sont entrain de manger des fruits au goût banane, dans un arbre, cette fois-ci ils sont moins haut.

le bébé 

Repas de monsieur.

Quel plaisir ce moment d'observation. La prochaine famille est trop loin, ils sont 46 dans cette forêt gérée par l'entreprise sucrière. Elle a été détruite à l'époque des anglais pour y planter de la canne à sucre, aujourd'hui ils protègent les quelques hectares de forêt restant.

Nous repartons vers Masindi en empruntant le chemin inverse. Nous mangeons dans un fast-food qui n'a rien de rapide. Nous sommes en face d'une belle boutique de tissus, je vais faire réparer la fermeture éclaire de la trousse de Stanislas, voir tous les beaux tissus, pas de chance celui sur lequel j'ai flashé est déjà vendu. En attendant le repas, les enfants patientent dans la boutique, Ambre aide une femme dans ses tâches, Stanislas glane du tissu et fini par lui demander de faire une petite pochette avec ses pièces. Le repas arrive enfin au compte goutte. Il nous reste encore des kilomètres à faire, nous filons.

Après Masindi, nous traversons des prairies et des champs de canne à sucre, il y a des cabanes recouvertes de bâches en bord de route. Des ouvriers agricoles ou des réfugiés? L'Ouganda fait parti des pays qui accueillent beaucoup de réfugiés plus de 2 millions, en même temps ses voisins ne sont pas des plus paisibles. J'ai rencontré un allemande dans le parc Murshison qui fait du bénévolat pour la réduction des conflits là où il y a des réfugiés (ici et en Allemagne). Les Ougandais ne sont pas retissant à la présence de réfugiés, sauf quand les ressources en eau ou en bois sont déjà faibles pour eux, là les relations peuvent se tendre. Les Ougandais se souviennent avoir été réfugiés à l'époque d'Idi Amin Dada, qui a fait exécuter plus 300 000 personnes entre 1971 et 1979, et se disent que ça peut recommencer. Elle m'explique aussi qu'il est très facile d'obtenir la nationalité Ougandaise pour les réfugiés.

Les vaches ont de sacrées cornes ici. 

Nous arrivons à une croisement qui rejoint l'axe Sud Soudan- Kampala, nous retrouvons les bus et les camions.

Nous cherchons un hôtel à Luweero pour camper sur le parking, dernière ville avant Kampala. Le premier établissement a un dynamisme d'accueil proche de zéro. Nous faisons demi-tour et tombons sur un établissement tout neuf encore en travaux. Le parking est petit mais il y a une piscine, qui va rafraichir la troupe. Nous prenons une chambre pour avoir accès aux sanitaires et aux douches. Les propriétaires sont de jeunes pakistanais de la communauté Bora (musulmans chiites), comme à Madagascar. Les indiens et pakistanais commencent à revenir après avoir été viré par le même Idi Amin Dada. Lui est arrivé il y a 6 ans, les Bora étaient 30 000 dans les années 70, aujourd'hui ils sont 80. Il a plein de projets en tête, il est très accueillant. C'est un vrai défilé chez lui, jusqu'à de hautes personnalités. Ils se tordent tous le cou en nous voyant camper sur le parking.

Nous montons voir le coucher de soleil sur le toit de l'immeuble. J'y rencontre un jeune ougandais de moins de trente ans, en escale ici pour aller conseiller sur la conduite d'une ferme caprine. Il a un élevage de chevreaux qu'il revend dans le pays. En parallèle il a une agence de voyage qui organise des tours en Ouganda. Il a fait des études en communication. Il a des avis très tranchés sur la politique menée, sur la construction des routes, la préservation de la vie sauvage,... très intéressant de voir des jeunes dynamiques et riches d'idées pour leur pays.

Stanislas part faire chef de chantier pour améliorer l'accès à la brouette. Les enfants et Papiours se lancent dans la construction d'un avion en chutes de bois.

A 22h30 Edouard s'énerve sur les ouvriers qui enclenchent la meulent pour finir une découpe... nos petits ouvriers eux sont déjà couchés.

4
fév
4
fév
Publié le 14 février 2022
96 km 

Nous repartons dans la matinée après l'école et la finition de l'avion légèrement accidenté hier.

La circulation se densifie au fur et à mesure où nous arrivons près de Kampala.

Cette capitale ressemble étrangement à celle de Madagascar, Antananarivo avec ses monts clairsemés et ses zones humides à la différence près qu'il y a beaucoup plus de motos sur la route.

Nous récupérons rapidement le "by pass", périphérique de la ville, pour rejoindre la nouvelle voie express qui se rend à Entebbe au sud.

Nous retrouvons le camping de Via via où nous étions restés 5 jours avant de partir pour la boucle.

Après le repas nous allons au marché artisanal pour trouver quelques souvenirs Ougandais. Il faut trier entre le made in China ou Vietnam et le made in Ouganda, comme partout. Il y a bien 50 boutiques collées les unes aux autres, le long de la voie express. Nous y trouvons des vêtements, des sculptures, des djembés, des peintures,...

Nous rentrons pour 17h afin que pascal et Sylvie fassent leur test PCR à l'hôtel. En Ouganda il faut un test négatif pour pouvoir sortir du pays.

Ce soir nous fêtons l'anniversaire de Sylvie quelques jours en avance. ils reçoivent le résultat de leurs tests, qui sont tous les deux négatifs.

5
fév
5
fév
Publié le 14 février 2022

Comme chaque journée de départ, elles sont plus tristes que les autres. Le temps y met du sien, il se met à pleuvoir dès 9h sans discontinuer jusqu'à midi. Pas facile pour Sylvie et Pascal de faire leurs sacs dans ces conditions. Nous voulons aussi alléger un peu le camper, en leur donnant quelques livres et objets.

Les enfants intègrent un atelier dessin/peinture destiné aux enfants du quartier. Stanislas est Ko aujourd'hui avec une forte fièvre. Il intercale moment d'activités et de repos.

A 15h, Joseph le loueur de voiture vient récupérer la voiture, tout était plié à temps.

Après-midi blog et jeux pour profiter des dernières heures avec Papiours et Mamily. Pascal joue à la pétanque et au badminton avec les enfants, Stanislas a repris des forces.

Dernier diner ensemble avant le départ pour l'aéroport à 20h30, Stanislas part se coucher de lui même à 19h30 tellement il est fatigué. Nous nous quittons tristement, mais chose rare nous nous reverrons dans 2-3 mois. Quand nous habitions à Madagascar les retrouvailles étaient échelonnées de minimum 6 mois.

6
fév
6
fév
Publié le 14 février 2022

Nous restons une journée de plus ici, pour laver du linge et attendre des nouvelles des garagistes, l'un est à Kampala, l'autre à Jinja, plus à l'est. Nous devons faire la vidange du moteur et le changement de filtres.

Une petite surprise de la part d'Edouard, un massage d'une heure offert, le top. La masseuse a des mains de fées. Pendant ce temps les enfants font du yoga dans le cours du dimanche.

Nous finissons la journée sur une partie de badminton à quatre.

7
fév
7
fév
Publié le 14 février 2022
128 km 

Nous plions le camp pour partir à Jinja, c'est le garagiste de cette ville qui a été le plus réactif.

Nous reprenons la voie express pour sortir de la péninsule d'Entebbe, empruntons le "périphérique" pour contourner la ville du sud vers l'est en passant par l'ouest. La route n'a rien de passionnant, la circulation est dense sur 70 km. Nous traversons des hectares de champs de canne à sucre. Nous passons devant un garage Toyota, Edouard en profite pour acheter les filtres à gasoil et à huile.

Après toute cette cohue nous arrivons dans une belle forêt primaire, paisible, traversée par la nationale Kampala - Kenya. Les plaques d'immatriculation des semi-remorques ont changées d'origine, maintenant elles sont kenyanes. Le tracteur a une plaque qui commence par un K, tandis que celles des remorques commencent par Z. C'est le port de Mombasa qui alimente l'Ouganda en marchandises, importées par la mer.

Nous arrivons en fin d'après-midi au bord du Nil, sur la rive en face de Jinja. Nous sommes à l'origine du Nil Blanc qui prend sa source dans le lac Victoria. Les hydrogéologues ne sont pas d'accord entre eux, certains la donne au Burundi. C'est impressionnant, surtout au niveau du courant très très fort. Il y a des bassins d'aquaculture à la source.

Nous en profitons pour finir de sécher le linge lavé hier.

8
fév
8
fév
Publié le 14 février 2022
40 km 

Un superbe lever de soleil brumeux me surprend à la sortie de la tente.

Petit-déjeuner avant de partir chez le garagiste à quelques kilomètres d'ici.

Nous franchisons le pont au dessus du Nil pour changer de rive.

Yuda nous accueil dans son garage dans le fond du jardin d'une maison. Il y a plein de Land Rover en attente de réparation et même une 2CV au volant à droite. Il est très posé et professionnel, la vidange moteur, graissage de la transmission et le changement des filtres prennent 3 heures. Bonner surprise, les plaquettes de freins que nous devions changer après 13 000 km sont encore en bon état. Pendant ce temps nous faisons l'école avec les enfants.

Nous allons déjeuner dans le centre-ville de Jinja, première ville qui a du charme en Ouganda. Nous tombons sur un restaurant libanais qui fait des chawarmas. Après le repas nous reprenons la route vers un camping en bord de Nil conseillé par Anne et Philippe. La bière Nil est brassée ici à Jinja.

Le camping est à seulement 20 kilomètre au nord de Jinja, nous empruntons une petite piste qui passe à travers les habitations rurales entourées de caféiers et de bananiers. Nous arrivons dans cette belle structure, au pied de rapides. Une belle pelouse pour se poser quelques jours, des douches chaudes et de l'électricité, le paradis. Les enfants repèrent rapidement les vélos, ils en trouvent deux à leur taille et les voilà à arpenter le site de long en large.

9
fév
9
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Publié le 14 février 2022

Journée reposante au milieu de cette nature fabuleuse. Les singes à queue rousse sautent d'arbres en arbres avant de partir grignoter les graines et fruits un peu plus loin. Les oiseaux de toutes les couleurs piaillent et volent à côté de nous, un vrai plaisir de les observer.

Blog, jeux, piscine, balade à pied et en vélo, rythment notre après-midi.

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Publié le 14 février 2022

Nous sommes tellement bien ici que nous restons une journée de plus. Ambre se rapproche de la cuisine où elle fait des petits pains, des brochettes et bien d'autres choses. En tout cas c'est un très bon moyen pour elle de progresser en anglais.

Nous finissons de laver le linge sale, nous sommes enfin à stock zéro.

Ce soir Edouard fait un feu pour un barbecue.

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Publié le 20 février 2022
220 km 
Couleurs matinales en une heure de temps 

Les singes d'il y a deux jours reviennent nous voir, la famille est au complet. Ils ont une grande dextérité dans leurs sauts, ils passent facilement d'arbres en arbres avec légèreté.

Cercopithecus ascanius 

Nous reprenons la route vers l'est. En sortant du camping nous sommes bloqués par un camion qui charge de la canne à sucre.

Nous retournons déjeuner à Jinja pour manger des chawarmas. Le take-away c'est très pratique, ça nous permet de le cuisiner le soir venu.

Au début nous empruntons la route relayant Kampala au Kenya, très chargée en camions. Puis nous remontons vers le nord en passant par Mbale, ville animée, chargée en boda-boda.

Un peu plus loin nous imprimons nos e-visas pour le Kenya et nous faisons quelques courses de fruits et légumes, avant de prendre la route qui mène au pied de la montagne Elgon. Nous empruntons une piste qui traverse quelques hameaux et plantations.

Sisiyi Falls 

Nous allons dormir au pied de Sisiyi Falls où se trouve un camping ombragé. Il y a déjà des enfants sur place, les nôtres se joignent vite à eux.

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Publié le 20 février 2022
25 km 

Ce matin les enfants des alentours reviennent rapidement jouer. Stanislas invente la luge sur gazon avec un palme.

Nous partons nous balader vers la cascade. Un petit sentier slalomant entre de grands rochers nous y mène, le cadre est très verdoyant. Arrivés au pied il reste quelques mètres pour atteindre le trou d'eau mais c'est assez escarpé. Edouard étudie le terrain, un monsieur, Francis, vient vers nous pour nous montrer le chemin à emprunter. Edouard prend Stanislas dans les bras pour un passage technique, glisse et tombe avec lui dans l'eau. Francis prend le relais pour porter Stanislas.

Nous déjeunons ici avant de prendre la route à Sipi Falls à seulement quelques kilomètres. En arrivant il y a déjà une famille de Néerlandais résidente en Ouganda, avec trois enfants. Ils s'entendent rapidement.

Nous dinons avec eux, la pluie arrive, il fait un froid de canard à 1700 mètres d'altitude.

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Publié le 20 février 2022
5 km 

Nous nous joignons à Marthe et Jérôme, pour la balade aux chutes Sipi. Marc est notre guide. Nous descendons la falaise et nous arrivons dans une multitude de petites parcelles cultivées avec des caféiers, des bananiers et un peu de maraîchage. C'est paisible, nous croisons des villageois qui montent au village. Il est possible de reconnaitre la variété des bananiers à partir de la couleur de leurs troncs, les foncés sont des bananes plantain, tandis que les clairs sont des bananes dessert.

Petite escale réhydratation devant une cabane pour les animaux. Deux lézards ont des ébats amoureux selon Marc.

Après 1h30 de marche nous arrivons au pied de la cascade, la plus haute d'Afrique de l'Est. Il y fait frais car nous sommes à l'ombre et nous prenons les embruns. Les petits Néerlandais se baignent mais pas les nôtres, l'eau est trop frisquette.

Après l'escale nous remontons la falaise d'en face. Un petit système d'irrigation a été mis en place pour les cultures, c'est assez rare pour le souligner. Un escalier abrupte a été aménagé pour passer la falaise.

Arrivés au sommet du plateau nous voyons le camper en face. Nous atteignons une grotte où un homme vend quelques pierres. Les enfants dépenses leurs derniers shilling ougandais laissés par leurs grands-parents pour en acheter deux. La brume constante depuis que nous sommes en Ouganda perdure et obscurcie une fois de plus la vue.

Nous passons au dessus de la rivière qui finit sa chute dans la cascade. Aux alentours il y a des cultures maraîchères et les services étatiques font des essais pour implanter des pommiers adaptés aux conditions climatiques de la région.

Belle balade de 3 heures, ça fait du bien de se dépenser !

En fin d'après-midi nous avons l'heureuse surprise de voir arriver Anne et Philippe, qui savaient que nous restions dans ce camping. Les retrouvailles sont chaleureuses et heureuses.

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Publié le 20 février 2022

Nous devions partir aujourd'hui pour le Kenya, mais nous décidons de rester une journée de plus pour profiter d'Anne et Philippe. Ils ont un bruit dans la voiture qui les inquiète, le premier mécano ne trouve rien, ils décident de retourner à Jinja demain, même s'ils ont déjà fait leurs tests PCR (il est impensable pour eux de refaire des tests à la frontière !!!).

Stanislas passe son après-midi comme maçon, à construire un caniveau.

Dans la soirée Anne lit le commentaire sur iOverlander concernant le passage de frontière de Suam, et il serait impossible de faire nos tests PCR à cette petite frontière. Mauvaise nouvelle si nous devons retourner à Mbale faire les tests et attendre 48h les résultats.

15
fév
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Publié le 20 février 2022

Edouard se renseigne auprès de John le propriétaire des lieux, s'il est possible de faire les tests PCR à la frontière. Après avoir cherché les informations auprès de connaissances, il nous dit que l'on peut faire les tests là-bas. Parfait, en route vers le Kenya.

 140 km

Nous partons à 9h30 du camping, à 15 km d'ici nous passons dans le village de Kapchorwa, où s'entrainent les coureurs de fond ougandais. Le recordman mondial actuel du 5000 mètres, 10 000 mètres et 5 km sur route est ougandais, Joshua Cheptegei, il est né et s'entraine dans ce village.

Une fois de plus la route est toute neuve, sur 40 kilomètres. Nous retrouvons des maisons rondes avec des dessins sur les murs un peu comme au Zimbabwe.

Nous traversons une toute petite partie du parc national où se trouve une belle forêt de résineux. Au loin apparaissent les premiers acacias parasol emblématiques de l'Afrique de l'Est.

Nous retrouvons la piste en cours de travaux pour l'élargir et poser de l'enrobé. La poussière rend le trajet invivable, les camions de travaux la soulève en roulant à vive allure. D'ailleurs, dans un village les villageois décident de bloquer la route le temps que l'opérateur chinois vienne mettre de l'eau sur la piste pour coller la poussière au sol.

Nous sommes en montagne, les ânes apparaissent pour le transport des marchandises, meilleur allié des montagnards. Les terrasses construites par l'homme maintiennent les petites parcelles de maraîchage et de maïs, certaines d'entre-elles sont irriguées.

La fin de la piste est en cours d'élargissement, ils cassent la montagne pour y parvenir.

Nous passons le col et le Kenya apparaît devant nous.

Nous arrivons dans une ville où l'expropriation des habitants ayant une maison en bord de route est en cours, pour pouvoir élargir la route.

Nous arrivons enfin à Suam, ville frontalière, après 3 heures de route. Nous mangeons dans un restaurant plein, où ça dépote. À peine la commande passée, nos plats sont servis.

30 minutes plus tard nous repartons pour passer la petite frontière. Il n'y a aucune clôture entre les deux pays. Nous nous présentons à l'immigration ougandaise, ils tamponnent rapidement nos passeports. Ambre en avait fabriqué un pour son bébé, l'agent joue le jeu et tamponne le passeport fictif, pour sa plus grande joie.

 Immigration ougandaise à Suam

C'est au tour du carnet de passage en douane de la voiture de se faire tamponner. À l'entrée du bureau des douanes, un douanier parle très bien français, il l'a appris en travaillant 10 ans en France.

Au moment de passer la frontière, devant les herses, un policier nous dit qu'il faut aller voir le médecin sous sa tonnelle. Eh oui, personne nous a encore parlé de tests PCR et normalement il est obligatoire pour sortir de l'Ouganda. Nous allons voir le docteur, qui nous réclame les tests, nous n'en avons pas bien évidemment car nous pensions les faire ici. Il nous dit que les résultats prennent 3 jours ! Finalement il nous demande si nous allons revenir en Ouganda, nous répondons par la négation. Il nous enregistre et nous passons. Cependant ceci ne fait pas notre affaire, car du coup nous n'avons pas de test PCR pour l'entrée au Kenya !

 Frontière...

NOTRE OUGANDA

Nous sommes restés 51 jours en Ouganda, en parcourant 3290 km. Nous sommes rentrés depuis la Tanzanie au sud et sortis par le Kenya à l'Est. Il y a 12 jours, qui comptent presque pour du beurre car nous étions coincés dans notre camping à 15 km de la frontière à attendre un résultat de test PCR négatif pour pouvoir récupérer mon passeport.

L'Ouganda aura été un pays atypique par rapport aux précédents que nous avons fait, particulièrement le sud-est. C'est le pays le plus vert que nous avons traversé, avec la pluie qui va avec. Il y a une faune très variée, singes, oiseaux et papillons. Par contre nous nous rappellerons pas de l'Ouganda pour la beauté de ses parcs et de ses occupants.

Nous retiendrons une fois de plus la gentillesse des gens, toujours inquiets de nous voir hors des sentiers battus et s'assurant que tout aille bien. L'échange avec les ougandais a été très facile car ils parlent presque tous un parfait anglais. Malheureusement la fermeture des écoles pendant deux ans fera du mal à la jeune génération (50 % de la population a moins de 15 ans en Ouganda).

L'Ouganda est un pays très agricole, toutes les terres sont occupées par des plantations, même les plus pentues. Ils ont une grande diversité de produits, des vivriers tels que le maïs, la banane et le maraîchage mais aussi des cultures de rente telles que le café, le thé, le coton et la canne à sucre. Il y a deux systèmes de production différents, l'un intensif avec de grandes parcelles appartenant à de grandes fermes et l'autre plus extensif en polyculture avec de petites parcelles paysannes où un collecteur achète leur récolte. Une fois de plus la population est très exposée aux changements climatiques, par l'absence d'irrigation des cultures. Beaucoup de produits agricoles sont transformés sur place en espérant les exporter chez leurs voisins est-africains ou ailleurs.

Le pays a un développement galopant de ses infrastructures. Des kilomètres de routes sont construites par des entreprises chinoises et des kilomètres de lignes électriques sont en cours d'installation.

Nous ne regretterons pas : le pain de mie sucré ou type pain d'épice, les règles très rigides et pas toujours argumentées (la hiérarchie est très bien installée et il faut toujours un chef de chef pour espérer expliquer sa situation) et les campings qui n'en sont pas vraiment (pas d'évier pour la vaisselle ni de sanitaires).

Nous retiendrons aussi les vendeurs de glace ambulants déambulant avec leur musique électronique sur un air classique pour interpeller les enfants.

Enfin, on se souviendra des moments partagés pendant un mois avec Pascal et Sylvie.

Un pays différent des autres, à part.

3290 km

La suite au Kenya.