Variante du chemin de Compostelle par la voie du Puy-en-Velay. De Figeac à La Romieu en passant par Rocamadour et Agen. Il s'agit d'une variante très peu fréquentée de près de 300km.
Mai 2018
8 jours
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Publié le 10 février 2023

Nous voici donc sur le départ, à l'office de tourisme de Figeac, pour recevoir notre premier tampon sur nos crédenciales. Nous partons en famille, avec le chéri, pour qui il s'agit d'une première expérience en itinérance, et les deux toutous.

Pourquoi partir sur cette variante ? Bien tout simplement parce qu'elle passe par la maison.

Toute petite journée aujourd'hui, on arrive à Figeac en fin d'après midi. On va juste avancer pour trouver un endroit où bivouaquer. Les chiens sont rarement les bienvenues en gîte d'étape.

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Publié le 10 février 2023

Après une nuit humide, on rejoint Cardaillac pour un petit déjeuner au chaud. On évite la pluie toute la matinée mais elle nous rattrape en milieu d'après midi, à Lacapelle-Marival. On en profite pour prendre un verre et réfléchir à la suite : il fait vraiment moche, restons-nous au camping municipal? Ou tentons nous de continuer jusqu'à Rudelle?

Ca se calme, on prend le risque de continuer. La journée n'est pas fini ! Le but, c'est de trouver un endroit protégé pour dormir car il annonce une tempête pour la nuit. On trouve notre bonheur un peu part hasard, le déluge/orage commence et on part s'abriter sous une grange. On s'y installera pour la nuit et on veillera à laisser l'endroit comme nous l'avons trouvé le lendemain matin.

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Publié le 10 février 2023

Plus de pluie mais beaucoup de brouillard ce matin. Tout est fermé dans les rares villages que l'on croise même le gite d'étape de Thémine, où l'on souhaitait prendre notre petit déjeuner, à les portes closes. On se contentera d'un thé au réchaud.

A Issendolus, le soleil apparait et il ne nous quittera plus ! On rencontre également nos premières pélerines avec qui on partage le chemin jusqu'à Gramat. Le gite où elles logent le soir n'accepte pas les chiens mais l'hospitalier nous propose de nous héberger dans un local qui lui appartient. On accepte avec plaisirs et on profite de notre soirée à Gramat.

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Publié le 10 février 2023

De Gramat à Rocamadour, une étape courte mais vraiment très belle ! On traverse le parc naturel de l'Ouysse et de l'Alzou, on s'enfonce dans une foret épaisse où nous croisons de nombreux moulins en ruine pour arriver au pied de Rocamadour !

D'ailleurs, nous faisons une très longue pause au Moulin du Saut où nous rencontrons un pèlerin à "contre-sens", il remonte à Figeac, avec qui on partage notre pause "thé". Contrairement aux précédents jours, c'est la foule ! Il y a des groupes de toutes les nationalités et nos lévriers ont un franc succès devant les touristes anglais et asiatiques.

On arrive, à Rocamadour, point final de cette première partie. C'est également la fin du GR6, les pèlerins qui prennent la variante de Rocamadour s'arrêtent ici, retournent à Figeac en bus pour reprendre la Voie du Puy "Classique" ou continuent le chemin par la vallée du Célé (GR46) jusqu'à Cahors.

Dans notre cas, on prendra une troisième solution: le GR652, un variante qui passe par Agen jusqu'à La Romieu. Mais ça sera pour la prochaine fois. Nous, on va retrouver notre voiture sur le parking du haut de la cité.

Rocamadour 
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Publié le 10 février 2023

Reprise du Chemin un an après ! Le temps promet d'être bien plus clément que l'année dernière, un peu trop même....

On quitte Rocamadour après un petit resto vers 14h, on surplombe la vallée de l'Ouysse jusqu'au Moulin du Caoulet. Après un peu de route goudronnée, on s'engage dans de petits chemins à la recherche d'un spot de bivouac tranquille et avec eau.

N'ayant pas du ruisseau à côté, on fait un léger détour pour atteindre une église/cimetière. Comme tout bon baroudeur (que nous sommes 😀 ), on sait qu'il y a toujours de l'eau potable dans les cimetières... Et bien NON ! Pas un tuyau, rien du tout, nada ! Un peu paniqué, on revoit notre pauvre stock d'eau, bien descendu, que l'on va devoir partager avec les chiens et on oublie la popote du soir, le lavage de dents, etc.... Par chance, on croise une dame avec ses ânes, elle n'a pas d'eau potable mais elle a de l'eau "maronnasse" pour ces ânes. Pas de problème, on en remplie une bouteille, elle sera pour les chiens en attendant de trouver mieux.

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Publié le 10 février 2023

La nuit fut calme, seul un glapissement de renard m'a réveillé. Les chiens n'ont pas bougé, rien n'a rodé autour de la tente.

On se lève et on range le bivouac rapidement : pas d'eau donc pas de petit déjeuner. Un dernier coup d'œil pour vérifier que rien n'a été oublié et on repart sur le chemin. Une matinée plutôt agréable, en grande partie dans les sous bois, nous protégeant du soleil qui tape de plus en plus.

On retrouve du goudron en approchant de Le Vigan. On longe le stade, n'y a t-il pas de l'eau généralement autour des terrains ? On fait un petit détour pour vérifier cette théorie : Gagné! On trouve un robinet près du club housse.. On en profite pour enfin s'hydrater correctement, se faire un thé et surtout remplir les gourdes.

Après cette longue pause, il est bientôt midi, on va chercher du pain dans le village. On croise de nombreux habitants avec qui on prend le temps de discuter quelques minutes. Ce chemin n'est vraiment pas fréquenté, certains ne savent pas de le chemin de Saint-Jacques traverse leur village. Une dame nous informe que la boulangerie et la supérette ont fermé mais elle nous donne du pain pour que l'on puisse compléter notre déjeuner.

A partir de ce village, il n'y aura que du goudron et trop peu d'ombre jusqu'à Gourdon. Un des chiens commence à boiter... le soleil + chaleur + goudron sont un très mauvais mélanges pour nos deux quatre-pattes. On commence à s'inquiéter sur la suite de nos aventures. On va se reposer dans un gîte d'étape le soir, et profiter pour faire un check-up des toutous fatigués

En tout cas, nous avons passé une très agréable soirée et on a tous pu bien bien se reposer.

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Publié le 10 février 2023

Journée test aujourd'hui, elle déterminera la suite de notre aventure!

Dès le matin, le chien se remet à boiter, on trouve une tique entre ces coussinets que l'on n'avait pas vu la veille (ou qui n'y était pas). On ne suit pas le chemin, dès que l'on peut, on coupe et on essaye de rester à l'ombre. Après avoir traversé le Céou, on se retrouve sur un joli chemin ombragé, idéal pour une première pause, à ce niveau, on croise également des pèlerins "à contre-sens". On profite de cet endroit magnifique, on prend notre temps.

Après le premier qui boite, le second chien se met à fatiguer, il s'arrête dès qu'il le peut. Le goudron est bouillant, leurs pauvres coussinets doivent subir. A midi, on prend la décision d'arrêter le chemin, il fait trop chaud et les chiens ne tiendront pas. Notre voiture est à 3 jours de marche de là mais j'ai la chance d'avoir de la famille "pas trop loin" qui viendra nous chercher à Salviac.

Les 6km de route qui nous sépare de Salviac sont un calvaire, les toutous n'en peuvent plus et il y a très peu d'endroit pour s'abriter du soleil. On arrive au village, on profite de passer près du cimetière pour récupérer de l'eau et rafraichir tout le monde.

Partir en itinérance avec ces chiens est un vrai bonheur mais il faut penser à leur bien-être aussi. Nous continueront le chemin dès que possible, mais sans les chiens cette fois ci.

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Après une année 2020 très "covidienne", nous retrouvons le chemin quelques jours en 2021. Et sans chiens cette fois-ci!

Nous partons de Salviac dans le brouillard. Beaucoup de forêts et de routes goudronnées, on est loin des sublimes paysages que l'on trouvait dans le nord du Lot mais le sentier reste vraiment bien balisé, on ne peut pas se perdre. Le soleil se pointe au niveau de Cazals, on traverse ce village très animé et nous profitons des tables de pique-nique au bord du lac pour manger.

Le chemin continue, aussi monotone que le matin jusqu'à Fraysinnet. Le topo annonçait un point d'eau potable et un bar-restaurant au village, tout est fermé et le point d'eau est inaccessible. Un passant nous informe qu'il existe un petit ravitaillement, Dom y va. Il revient avec un essentiel du baroudeur : de la bière ! On décide de faire un petit détour pour voir si le plan d'eau proche du village est assez accueillant pour notre tente.

Un super lieu de bivouac. Il y a un petit snack-restaurant ouvert, on va s'y chercher des gaufres et les employés nous donne l'accès à l'eau potable. Nous nous installons, et profitons de la fin de la journée au bord du lac, les pieds dans l'eau.

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Une nuit très agréable, on remballe notre matériel et on repart sous le soleil.

Il y a toujours beaucoup de forêts ce matin mais le moral est meilleur, on en profite. Nous croisons des chevreuils et des biches sur les petits chemins.

Nous arrivons à Montcabrier où nous faisons un longue pause sur la place de la mairie pour manger, faire sécher la tente et faire un tour dans le village qui mérite vraiment le coup d'œil. Nous rentrons dans le Quercy, le paysage change enfin, le GR suit les falaises de Montcabrier connues pour leurs voies d'escalade.

Nous cherchons de l'eau au niveau des nombreuses sources qui longent le sentier et qui sont notées sur la carte mais celles-ci sont toutes condamnées. Nous comprenons pourquoi en arrivant à Saint-Martin-Redon, Il y a une ancienne usine de mise en bouteille : l'eau Saint-Martial réputé pour ces vertus dermatologique. Direction le cimetière pour faire le plein d'eau avant de chercher un endroit où poser notre tente.

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On débarrasse discrètement le plancher, notre zone de bivouac n'est pas sensée être accessible. Un dernier coup d'œil : rien ne traine, c'est comme si nous n'étions jamais passé par là.

Le paysage change encore, nous sommes dans les vignes aujourd'hui. On se rapproche de la maison, nous retrouvons nos sentiers en castine blanche, nous traversons le Lot à Touzac. Le chemin longe la rivière mais nous ne la verrons pas, la densité d'arbre est trop importante..

Une dernière pause à l'ombre de l'église de Cabannac, puis on suit la route jusqu'à notre destination finale : Montayral.