Carnet de voyage

Made in Japan

16 étapes
7 commentaires
25
"Mais ils sont fous ces japonais..."
Du 29 avril au 15 mai 2017
17 jours
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J1

Et non... si seulement c'était possible... Départ de Lille à 8h, décollage à 11h de Paris, avec une escale à Copenhague pour enfin arriver à Tokyo à 9h du matin heure locale (soit 2h du mat' en France).

Le périple n'est pas fini. On doit maintenant récupérer notre JR PASS (un pass commandé sur internet qui nous permet d'avoir accès au train en illimité pendant 2 semaines). Sauf que la file d'attente est longue, longue, très longue... 2h30 d'attente, mais ça y'est, on l'a !

On se dépêche, notre train part déjà dans 10 minutes... un premier train qui nous emmène à Tokyo, puis un second, pour parcourir au total plus de 600km jusqu'à Osaka... On doit maintenant essayer de comprendre comment fonctionne le métro ici, pour arriver à destination.Il est 16h30... on est content d'arriver, ça fait maintenant plus de 24h que l'on est parti !!!

On sort de la gare et le jeu de piste commence, on suit les instructions reçues pour trouver l'hébergement. Quelques rues plus loin, on récupère les clefs grâce au code (et une vidéo YouTube...) qui nous permet de déverrouiller le cadenas de la boîte aux lettres ! Banco ! On découvre un tout petit studio, une mini-entrée, un lit, à peine de quoi faire le tour, une kitchenette accolée, et une salle de bain dans les mêmes proportions (tellement petit que c'est le même robinet pour la douche et le lavabo!). Les fenêtres donnent sur un mur tellement proche que l'on peut presque le toucher !Une douche rapide, on est trop impatient de partir à la découverte ! Découvrir le pays, le quartier, la culture... À quelques pas, la rue Dotonbori, LA rue piétonne ultra animée, de commerces, de restaurants, de bars et de salles de jeux, ça grouille de monde, de publicités, des "hommes-pancartes", de la musique... difficile de décrire l'ambiance..

Dontobori Street 

Juste derrière, on trouve un petit coin paisible en bord de canal, parfait pour se poser et découvrir la bière japonaise avant de partir à la recherche d'un restaurant, une mission qui ne s'annonce pas simple...

Pas simple de par le nombre de restaurants, et surtout parce qu'on découvre les files d'attente devant la plupart...

Après avoir renoncé à attendre plus d'une heure, on retourne près de notre studio dans un petit truc sans prétention, mais on finit par comprendre qu'il s'agit d'un restaurant coréen ! Mais non ! On veut manger JA-PO-NAIS ! Des clientes japonaises nous conseillent d'aller manger chez "Chibo".


Allez hop, on y va... à nouveau une file d'attente mais c'est relativement rapide. On monte dans le restaurant pour redescendre en sous-sol (!??) et prendre place autour d'une plancha où le cuisto œuvre en live... On suit les conseils : la spécialité, c'est l'Okonomiyaki.


On ne tarde pas, on est K-O ...!

L'Okonomiyaki est une épaisse crêpe salée avec une pâte à base de chou, et garnie de viande et de poisson, délicieux ! 😉

J2

Contre toute attente, malgré le décalage horaire, on a passé une très bonne nuit, et pas un bruit malgré le fait d'être en plein centre. On commence la matinée par une petite balade dans le quartier (et accessoirement un café dégueu....).

On part ensuite vers le nord de la ville, à Umeda, un quartier d'affaires, pour aller voir le Umeda Sky building, considéré comme faisant partie des 20 plus beaux buildings du monde. C'est effectivement très beau et impressionnant, le building est constitué de 2 tours jumelles reliées par une plateforme suspendue. On a aussi repéré le "Craft Beer Base" dans le coin, un endroit sympa pour poursuivre notre découverte de la bière japonaise, très bonne, mais pas donnée...!

On se remet en route vers le sud de la ville cette fois, pour aller voir le sanctuaire Sumiyoshi, un des plus importants sanctuaires shintoïstes, dédié aux divinités de la mer et de la poésie. On passe le torii, et une allée de lanternes en pierre nous emmène jusqu'au magnifique pont rouge orangé dont la courbe l'oblige à être constitué de marches, cela empêcherait le mal de rentrer... On découvre les rituels, on commence par se "purifier" en se lavant les mains au bassin à l'aide d'une louche en bambou. On avance dans le temple, où les japonais viennent prier, et en guise d'offrande, ils jettent une pièce dans une boite, secouent une corde pour faire retentir un gong et tapent 2 fois des mains pour prévenir les divinités.

On découvre ensuite un enclos en pierre autour duquel les personnes passent leurs bras à l'intérieur par les ouvertures et retournent des cailloux... assez bizarre à première vue... On finit par comprendre qu'il faut retrouver des cailloux sur lesquels sont dessinés des kanjis : 五 : Go 大 : Dai 九 : Riki. Il faut retrouver les 3 pour se voir accorder les faveurs d’un des 5 grands pouvoirs que sont : force physique, intelligence, bonne fortune, richesse et longévité. Du coup, on s'y met aussi !

On continue la visite, et devant la bâtisse principale, ça commence à s'agiter, un cortège débarque, c'est en fait un mariage qui va avoir lieu dans le sanctuaire et auquel on va assister. Les mariés et leur famille arrivent, certains en tenues traditionnelles, d'autres plus modernes, et on va pouvoir suivre les différents rites depuis l'extérieur, on est tombé au bon moment ! On reprend le tram et on fait une halte dans le quartier de DenDen Town, quartier geek par excellence : des magasins d'électroniques, de jouets, de consoles sur plusieurs étages ! On termine la journée par un restaurant de sushis avec le traditionnel tapis roulant, on est trop fan !

J3

Debout 6h, on lève le camp ! On prend le métro puis le train pour aller encore un peu plus au sud du pays, à Miyajima. Arrivés à la gare, l'hôtesse nous mime de courir si nous voulons avoir notre train, c'est le moment de faire un petit sprint matinal ! Car ici, on ne plaisante pas avec les horaires, le train de 8h02 arrive en gare à 8h00 et repart à 8h02... (la SNCF devrait venir au Japon faire un stage pour en prendre de la graine... ). Une traversée en ferry et nous y sommes ! Nous avons choisi cette étape pour 2 raisons : d'abord parce que Miyajima est une toute petite île faisant partie des 3 plus beaux sites du Japon, mais également parce qu'elle est toute proche d'Hiroshima que nous souhaitons visiter. Nous découvrons notre auberge, un petit ryokan typique tout mignon... si ça vous intéresse, c'est par ici !

Ryokan Kikugawa - Miyajima 

On part à la découverte de l'île. Les daims se promènent en liberté, et n'hésitent pas à venir réclamer à manger. Dans la petite rue commerçante, toutes les spécialités de l'île s'offrent à nous : huîtres, froides ou grillées, fish-cake (un tube de pâte à base de poisson cuit sur le grill) et momiji-manju.

Le momiji manjû est une des spécialités de l'île de Miyajima. Il s'agit d'une pâtisserie traditionnelle en forme de feuille d'érable, fourrée à la pâte de haricots rouges azuki.

Mais il y a aussi d'autres intérêts que la bouffe ;-) : le mont Misen qui culmine à 530m. Histoire de se dégourdir les jambes, nous partons faire l'ascension pour une randonnée d'environ 4h. Ça commence doucement, on décide d'y aller à pied jusqu'au bout sans prendre le téléphérique (où se ruent 99% des touristes du sites) mais on se rend vite compte que ça grimpe sérieusement ! Mais ça en vaut la peine car le paysage est magnifique, on longe la rivière à travers une végétation très dense, essentiellement composée d'étables japonais, vert, pourpre, on kiffe et c'est paisible, ça fait du bien après l'effervescence d'Osaka !Des marches, encore des marches (dont certaines nous arrivent aux genoux), ça n'en finit plus, nos cuisses vont s'en souvenir demain...! Un temple proche du sommet nous permet de faire une petite halte, et enfin arrivés en haut, un observatoire permet de contempler la vue. On attaque la descente par un autre sentier qui nous permet de visiter le temple Daishō-in, un temple splendide entouré par la forêt. Certainement l'un des plus beaux que l'on ait vu au cours de nos voyages ! Notre seule frustration sera de ne pas réussir à capturer la beauté du lieu en photo !

On continue la balade par la pagode à 5 étages puis le sanctuaire Itsukushima-jinja qui fait la renommée de l'île, un sanctuaire sur pilotis qui paraît flotter à marée haute avec un très joli torii à l'entrée de la baie. On profitera d'ailleurs de cette vue pour apprécier le coucher de soleil ! Au menu ce soir : les fameuses huîtres chaudes, et des tempuras de poulpe sur une île qui se révèle une fois les nombreux touristes repartis sur le continent !

Itsukushima-jinja Temple 
J4

On quitte déjà Miyajima ce matin après un petit dej' copieux. Direction Hiroshima. Gros avantage, grâce au JR pass, tous nos déplacements sont pris en charge, y compris le ferry et le bus qui nous emmène au mémorial. Revenons à Hiroshima, tristement célèbre puisqu'étant le lieu du 1er bombardement atomique de l'histoire, le 6 août 1945... Nous arrivons devant le Dôme de la bombe A, les "ruines" de ce qui fut le Palais préfectoral de la promotion industrielle, situé quasiment à l'épicentre du bombardement, devenu le symbole de cette tragédie, et inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. On avance vers le parc du Mémorial de la paix, avec un très grand bassin, avec d'un côté un cénotaphe (pour la culture - un cénotaphe est un monument funéraire qui ne contient pas de corps) et de l'autre, une flamme, la Flamme de la Paix, qui brûlera tant qu'il existera des armes nucléaires dans le monde. Le cénotaphe et la flamme étant parfaitement alignés avec le dôme. On poursuit par la visite du Musée du Mémorial de la paix, qui permet de prendre d'autant plus conscience de l'ampleur, de la violence et de la cruauté de ce drame.

Dôme de la bombe A - Hiroshima 
Mémorial de la paix - Hiroshima  

On signera évidemment la pétition pour un monde sans arme nucléaire d'ici 2020... quand on voit le nombre de bombes détenues par les pays et les dégâts que cela peut faire, on a envie d'y croire mais avec (entre autres) Poutine et Trump... c'est pas gagné :-( !

On repartira de là en réfléchissant à tout ça, et ça fait peur...


Nouvelle destination en vue : Kyoto ! On s'adapte au style local, on prend un bento pour le manger dans le train.2 shinkansen (parfaitement à l'heure, comme d'hab) et on arrive à la gare de Kyoto, une gare monumentale et impressionnante. Pour retrouver le logement Airbnb, on suit le jeu de piste en mode Power Point du proprio, un parcours fléché en images (ils sont forts ces japonais 😉) : on découvre un petit studio avec juste ce qu'il faut dans quelques mètres carrés dont une salle de bain où il faut enjamber le toilette pour se doucher. À peine arrivés qu'on est déjà reparti. On loue des vélos au coin de la rue, c'est ici le meilleur moyen pour visiter Kyoto. En bons français, on reste hyper étonné que le loueur n'ait pas besoin de notre passeport, ne nous fasse pas signer un contrat et ne demande pas de caution... on lui donne 1000 yens (moins de 10€) pour le 1er jour et on part avec les vélos... alors qu'on ne lui donne pas de date de retour ! (Encore une bonne leçon à méditer). Après une petite balade dans le centre, on s'arrête dans une salle de jeux... un endroit improbable, un bruit VRAIMENT insupportable et des japonais posés tranquillement en train de jouer sur des machines à sous, des "machines à billes", avec leur mikados et leur cigarette à la main... vraiment bizarres ces japonais...

On termine la journée à nouveau dans un "kaiten-zushi", un restaurant de sushis sur tapis roulant, tellement on est fan ! On décide d'aller boire un verre et on suit le Lonely Planet qui conseille le Rocking Bar. Pas facile à trouver, on demande notre route, on finit par trouver, il faut monter dans un immeuble dont le hall d'entrée ressemble à un HLM, et on a l'impression d'arriver dans un appartement. On arrive dans un bar complètement glauque et un gérant qui l'est tout autant... On se dit que c'est l'occasion de goûter le saké, et pas de bol, il n'y en a plus... un bon prétexte pour ne pas rester...On se sauvera également d'un autre bar karaoké... Ouf, on trouve enfin un bar "normal" pour boire une bière avant de rentrer tranquillement à vélo !

J5


Sannen-zaka 

Ce matin, on prend le temps, un bon petit dej', et on organise un peu le programme de la journée. On commence à pédaler vers les quartiers de Ninen-zaka et Sannen-zaka, situés sur une colline (donc forcément, ça monte...). On continue la balade à pied, dans les 2 rues très charmantes bordées de vieilles maisons en bois et de quelques boutiques et restaurants traditionnels. Il y a pas mal de monde, beaucoup de japonais, car nous sommes en pleine Golden Week, période de 7 jours comprenant 4 jours fériés et rare moment pendant lequel ils s'autorisent des vacances (ils ont au total 20 jours de congés par an mais qu'ils n'utilisent pas forcément !!!!!!!!!). L'ambiance est très sympa, beaucoup sont en kimono aux couleurs vives, hommes ou femmes, et on aperçoit quelques Geishas... on en prend plein les yeux !

On se promène dans les rues, un jardin avec un beau bassin avec des carpes Koïs énormes comme souvent ici ainsi qu'une grande variété d'érables dont nous sommes fans ! On en profite pour goûter quelques spécialités, dont on n'a pas retenu les noms, notamment une sorte de petite crêpe pas cuite et fourrée de différents parfums, c'est très bon.

On part voir le temple Shōren-in, un petit sanctuaire tout en bois au milieu d'un magnifique jardin paysager, l'endroit est zen et reposant. On visite ensuite le quartier Gion, plus particulièrement la rue Shimbashi, qualifiée de plus belle rue de Kyoto (voire d'Asie) par le Lonely et ça se confirme, c'est plein de charme, et tous les atouts y sont réunis : une petite rivière, des cerisiers, des érables, des maisons traditionnelles en bois, et les geishas plus nombreuses ici qu'ailleurs, puisque c'est dans ce quartier qu'elles vivent et travaillent essentiellement. Dans ce quartier, on se rend vraiment compte que cela fait partie de leurs habitudes d'attendre au restaurant, avec des files d'attente parfois très longues... assez étrange...Les vélos nous sont une nouvelle fois bien utiles pour aller au nord de la ville (avec un beau faux plat !), à Daitoku-ji, un ensemble de temples que l'on trouvera malheureusement porte close (Merci Lonely Planet). Cette balade en vélo nous fait encore prendre conscience de la propreté de tous les lieux au Japon, les routes, les lieux publics... c'est hallucinant... rien qui traîne et tout est ultra clean. À plusieurs reprises, on viendra nous demander si nous avons besoin d'aide pour se repérer, on est bien à l'étranger... encore une fois à méditer....

Gion 

Pour se remettre de nos kilomètres à vélo, on termine l'après-midi en faisant l'expérience du Onsen, le Funaoka Onsen, un bain naturel alimenté par une source d'eau chaude. Et on peut vraiment parler d'expérience ! Cela fait partie des habitudes des japonais, et celui où nous allons est vraiment traditionnel, non mixte, et où on se doit de respecter certains rites. 1ère étape : se mettre en tenue d'adam (et pas de complexe face aux japonais ^^).Il faut commencer par se laver, assis quasiment au ras du sol assis sur un petit seau d'eau retourné, on peut maintenant y aller. Il y a plusieurs bains, mais on ne voit pas trop la différence à première vue. On rentre dans une petite piscine, très très chaude. À côté, des bains à remous, sympa. En face, un espace où il est précisé qu'il ne faut pas avoir de problème de cœur... on teste... c'est un bain "électrique" dans lequel on se prend une sorte de décharge permanente.... c'est particulier, on ne restera pas longtemps mais un japonais nous dit que c'est bon pour le corps... ok....Il y a également un bain en bois de cyprès, et un bain d'herbes. Ensuite ça se passe dans un petit espace à l'extérieur avec un bain chaud et un bain... gelé ! À alterner avec le sauna... on expérimente jusqu'au bout ! On ressortira en tout cas de là avec un sentiment de bien être absolu, kiffant ! Et pour finir, encore une soirée sushis, à emporter cette fois pour manger à l'appart !

J6

Grand soleil sur le balcon au réveil (matinal...), on prend le train pour Inari, pour visiter le temple Fushimi Inari Taisha. Installé à flanc de montagnes, plusieurs bâtisses se succèdent, et cela nous emmène à un chemin qui monte (encore des marches...!) constitué d'une succession de toriis rouges accolés les uns aux autres (plus de 10 000 toriis sur l'ensemble du site) sur le mont Inari-san. Il s'agit d'un des sanctuaires les plus impressionnants du pays !

Fushimi Inari 

On retourne ensuite sur Kyoto et pédalons jusqu'à Nanzen-ji, un ensemble de temples. En ayant déjà visité pas mal, on profite ici d'une balade dans un magnifique jardin ratissé, magnifiquement arboré, autour d'un grand bassin où tout est parfaitement entretenu. L'endroit est reposant et invite à la détente.


On passe par un marché, et, moment de stress ... le vélo de Ludo a disparu... on questionne une personne, jusqu'à ce qu'un employé de la ville tente de nous expliquer qu'il l'a déplacé... on se rend compte qu'il est en train de ranger tous les vélos pour les mettre sur le parking à vélos, à l'arrière du bâtiment... On part ensuite pique-niquer au bord du canal, un bento et une Asahi (une bière japonaise) en main. Beaucoup de japonais se posent ici en famille ou entre amis, on en croise même un avec son lapin nain en laisse... On fait un tour dans un magasin truffé de tout et n'importe quoi, de gadgets et de babioles, puis on part sur le marché couvert de Nishiki. On cherche d'abord le parking à vélos, pas simple à trouver puisqu'il se trouve à l'étage d'un immeuble dans lequel on monte son vélo en ascenseur...Sur le marché, on y trouve un peu de tout, on goûte quelques spécialités, notamment des tempuras aux œufs de caille, et des Mitarashi dango, des brochettes de beignets à base de farine de riz couverts d'une sauce sucrée. Certains trucs plus étranges ne sauront pas nous convaincre...Une des étrangetés japonaises : les bars à chouettes. On passera notre tête, histoire de voir à quoi cela ressemble mais Ludo n'étant pas fan des oiseaux, ca paraît compliqué. Le concept est quand même vraiment étrange : dans une pièce à l'étage d'un bâtiment, un parcours autour de branches sur lesquelles sont perchées des chouettes... ils sont fous ces japonais... Il y a aussi un bar à chats mais sans anti-histaminique sur moi, on oublie, au grand désarroi de Ludo mais on aura l'occasion d'en recroiser. Le soir, on veut manger un ramen. On trouve un petit restaurant typique : le Musoshin, avec un long comptoir où s'installent les clients.On commande et paie sur une machine un peu archaïque comme souvent ici.

Le Ramen est très populaire au Japon. C'est un plat constitué de nouilles dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonnés au miso ou à la sauce soja ! Mmmmm....

Musoshin 

Enfant, on nous a souvent répété : "mange doucement et ne fais pas de bruit en mangeant". Ici, c'est tout l'inverse, les clients ont la tête dans leur bol, et aspire bruyamment leurs nouilles. C'est même d'une rapidité impressionnante. En quelques minutes, ils ont fini leur portion. Des souvenirs de Nicky Larson pour Ludo ! On essaie de faire aussi bien qu'eux mais on a encore besoin d'entraînement !On termine par le saké, le serveur nous amène une petite bouteille, la quantité nous fait très peur mais bizarrement, rien à voir avec ce que l'on connaît. C'est beaucoup moins fort, à creuser...

À quelques pas de là, on a repéré un bar réputé pour ses cocktails : l'Escamoteur bar. Et on ne sera pas déçu... le lieu est assez magique, et c'est le cas de le dire... Le gérant, originaire de Marseille, nous explique que cela fait 17 ans qu'il vit au Japon et qu'il était magicien. À l'intérieur, la décoration semble être inspirée de l'univers de la magie, de l'alambic et du laboratoire : du cuivre, des fioles, des pipettes, une cage et un livre qui s'animent grâce à des mécanismes, une porte dérobée derrière une étagère pour aller au toilettes... avec juste ce qu'il faut sans en faire trop. Les cocktails sont préparés avec tellement de minutie, de précision, et les recettes semblent avoir fait l'objet de la recherche du meilleur dosage pour chaque ingrédient... On ne parlera pas du goût, on dira juste que l'on se sent obligés d'en tester un second...

J7

Après les cocktails de la veille et le rythme soutenu des journées, aujourd'hui, c'est grasse mat' jusque 10h. On part pour la journée à Kurama, le trajet n'est pas simple, 3 changements de train pour y arriver.

Mais cela permet de se retrouver dans un village qui semble perdu au milieu de la montagne, loin de l'agitation de la ville.

On entame une marche à travers un temple perché sur la montagne, le Kurama-dera, et à travers une forêt d'arbres gigantesques pour rejoindre Kibune, de l'autre côté de la colline.

Kibune 

Une fois arrivés, on découvre une superbe vallée, une rivière le long d'une petite route et quelques restaurants. Des plateformes en bois ont été aménagées à quelques centimètres au dessus du torrent pour s'installer et manger au sol. En plusieurs services, on nous apporte les différents mets qui composent le menu. Tout est servi délicatement dans de petits bols : sushis, tempuras de poisson, tofu, soupe miso... c'est très bon, raffiné mais en petites quantités et assez cher... mais rien que pour le cadre exceptionnel et le fait de manger sur la rivière, ça vaut le détour !

On repart à Kumara, on traverse le village hyper paisible, pas un bruit, on a l'impression d'être seuls... pour aller jusqu'au Kurama Onsen. On enfile les kimonos et on rejoint le bel espace extérieur. On respecte le rituel et on commence par se laver, puis on se pose dans le bassin alimenté par une source d'eau chaude (hyper chaude même). On profite de la vue, on observe les japonais qui viennent ici pour se poser, se détendre, discuter et profiter des bassins. On teste les fauteuils massants et on termine dans l'espace intérieur dans les bassins d'eau chaude, d'eau froide et le sauna. On ressort de là avec une impression de bien être, c'est vraiment super agréable. Dans le train retour, les lumières s'éteignent subitement, on se retrouve dans le noir total, pour pouvoir profiter de la forêt d'érables éclairée de part et d'autre de la voie de chemin de fer, c'est magnifique ! On termine la journée dans le même resto qu'hier tellement c'était bon ! En partant, le serveur nous dira même "à demain !" !

J8

Départ de Kyoto pour une nouvelle étape : Koya-san. Après plusieurs trains, puis un funiculaire et un bus, nous y voilà ! Le trajet à lui seul est plaisant et, permet de voir du paysage.

Kōya-san est un plateau en altitude entouré de hauts sommets, intéressant pour son ensemble monastique et son magnifique cadre naturel.

Koyasan 

L'hébergement de cette étape d'une nuit : un "shukubo", il s'agit d'une chambre dans un temple, le Yochi-in.

Yochi-in Temple 

À notre arrivée, on se déchausse, on enfile des chaussons, on visite rapidement le lieu en parcourant les couloirs qui entourent les espaces intérieurs. Pour l'anecdote, on retire ses chaussons avant d'entrer aux toilettes, pour en enfiler d'autres, parfaitement rangés devant la porte ! Les règles nous sont ensuite données : dîner à 17h30, douches (dans la salle de bain commune) entre 17h et 21h uniquement, cérémonie pour assister à la prière le matin à 6h30, suivie du petit-déjeuner. Tout est sommaire (sauf le prix...) mais très joli, et dans un style naturel. Une décoration des plus sobres, des tatamis au sol, des futons en guise de lits, des parois coulissantes en papier, du bois... et la vue sur le jardin. On part en balade, notamment pour visiter le cimetière Oku-no-in, un mémorial peuplé de cèdres centenaires et dédié à Kōbō-Daishi, un moine qui créa ici une secte religieuse. D'après les fidèles, il n'est pas mort mais en train de méditer dans sa tombe à Oku-no-in dans l'attente de la venue de Miroku, le Bouddha de l'avenir...

Oku-no-in 

Sur le pont Mimyo-no-hashi, les fidèles versent l'eau de la rivière sur les statues de Jizō en offrande aux morts.Sur le retour, on en profite pour goûter quelques pâtisseries, spécialités de Koya-san, et se balader à travers quelques temples.On sent qu'on est en altitude, le ciel est chargé, et quelques gouttes commencent à tomber pour la 1ère fois de notre séjour. Les temples se retrouvent plongés dans une brume épaisse, on a l'impression d'être dans les nuages, ce qui crée une atmosphère d'autant plus étrange dans ce lieu spirituel...

L'après-midi défile rapidement, il est déjà temps de retourner dans notre temple d'un jour ! À peine le temps de se poser qu'à 17:30:00, on vient nous dire que le repas est servi. Et à 17h31, ils s'inquiètent déjà de ne pas nous voir arriver...Dans un monastère, qui plus est, japonais, on ne plaisante pas avec la ponctualité !

Dans la salle de restauration, on s'installe en tailleur devant de petites tables très basses, et, comme à Kibune, un repas composé d'une multitude de mets servis dans de petits bols nous attend mais cette fois-ci, végétarien. On se régale une fois de plus !C'est l'heure de la douche, et, quelle bonne surprise de découvrir que la salle de bain est en fait un mini-Onsen ! Il est 20h... plus un bruit dans le temple... ciao... c'est l'heure du dodo ... ! C'était encore une bien belle nouvelle expérience !

J9

Ce matin, le réveil sonne à 6h pour aller assister à la prière ! Un moment unique mais également étrange, les moines chantent et répètent en cœur des sutras, une formule sonore, rythmée, fondée sur la répétition de sons, tout cela ponctué par des gongs. À la moitié de la cérémonie, on nous invite à participer à un rituel, qui consiste à déposer du "shoko" (encens concassé) sur un lit d'encens pour le faire se consumer, d'un geste bien précis : il faut le saisir entre l'index et le pouce, et l'amener au front. On répète ce geste 3 fois : pour Bouddha, les ancêtres et la famille.

Yochi-in Temple 

On enchaine avec le petit déjeuner, assis sur les tatamis, au menu : tofu, légumes, riz et soupe pour prendre des forces pour le nouveau périple qui nous attend...Un bus, un funiculaire, 2 trains, un métro, 2 Shinkansen, un train et un dernier bus pour arriver après 8h de trajet sur cette nouvelle étape : Hakone. On prend ici le Hakone Pass, qui nous permet d'avoir accès à tous les transports du coin et qui se révélera vite rentabilisé.Bien plus au nord, à une centaine de kilomètres de Tokyo, perdue dans les montagnes couvertes d'une forêt dense, un paysage à couper le souffle, Hakone est une petite station thermale proche du mont Fuji et où l'on se sent bien ! On découvre l'auberge de jeunesse dans laquelle on va passer la nuit, la K's house.

K's House Hakone : On découvre la chambre, une pièce avec des tatamis au sol, une table basse et des coussins, on se dit que c'est pas mal, un petit salon... mais où est la chambre? En fait, c'est aussi la chambre, il suffit d'ouvrir le placard pour y trouver les futons à dérouler sur le sol...On découvre les pièces de vie communes, c'est canon ! Et clou du spectacle, il y a un onsen intérieur et extérieur ! Parfait pour se remettre du transport !

K's house Onsen 

L'auberge de jeunesse, c'est aussi l'endroit idéal pour discuter, d'abord avec des étudiantes françaises en année de césure qui voyagent pendant 6 mois dans le cadre d'un projet autour des fermes verticales, puis avec Catherine et Alberte, 2 retraitées voyageuses, l'une bretonne et l'autre martiniquaise, Ludovic, un belge vivant aux pays bas et enfin un canadien... un bon moment d'échange autour des voyages principalement !On termine dans un petit resto conseillé par le gars de l'auberge, le "Karuta", en réalité un izakaya. L'ambiance est étrange, pour seul client un japonais à deux doigts de s'endormir au comptoir. On y mangera des ramens : des Yaki-Soba (au porc) pour Ludo et des Yaki-Udon (au poulet) pour moi.

L'izakaya est au Japon ce que le bistrot est à la France, les japonais y viennent pour boire le saké et y manger. Aller à l’izakaya entre collègues après le travail est une habitude culturelle au Japon. Ici les gens s’ouvrent, se lâchent, la boisson aidant, la pression du travail s’évacue et les barrières tombent. Alors que les Japonais sont très discrets en toutes circonstances, dans un izakayal’ambiance est très animée, c’est le nomi-kai (littéralement se rassembler pour boire). Ça parle fort, ça rigole, ça trinque et il n’est pas rare de voir des personnes repartir en titubant... bon ce n'était pas le cas du nôtre !! 😉


Isakaya 
J10


Au réveil, on découvre le résultat des élections, suivies, semble-t-il, de près par les japonais et au programme du journal. On a évité le "moins" pire...!

Ce matin, on rejoint le lac Ashi en bus, un superbe lac au milieu de la forêt que l'on traverse du sud au nord en bateau. On a la chance d'avoir un ciel bien dégagé qui nous permet d'avoir un 1er aperçu du mont Fuji dont le sommet est enneigé. Une pause nature avant l'étape Tokyo !

De là, on prend le funiculaire qui nous permet de monter un peu plus en altitude, notamment jusqu'à la vallée volcanique d'Owakudani, qui bénéficie d'une vue panoramique sur le mont Fuji.

On sent ici une odeur qui nous rappelle notre dernier voyage : celle du soufre, cette odeur de prout, mais bien moins forte que ce que l'on a connu en Indonésie, qui provient des carrières en contrebas. On goûte ici les fameux œufs noirs, les "kuro-tamago", cuits dans l'eau des sources chaudes locales, et qui deviennent noirs au cours de la cuisson par réaction chimique avec le soufre et le fer contenu dans l'eau des sources. Selon la légende, en manger un augmente l'espérance de vie de 7 ans, on en a mangé 5 à nous 2, faites le calcul ;-) !

"kuro-tamago"

On continue la boucle pour redescendre jusqu'à la gare Hakone Yumoto pour faire une petite sieste au soleil au bord de la rivière.

Retour à l'auberge pour profiter du lieu, du onsen, et prendre l'apéro avec nos copines Catherine et Alberte et Ludovic le belge pour se raconter nos anecdotes, partager nos étonnements et interrogations dans ce pays tant différent du notre et de ceux que l'on a visités. Quelques exemples parmi tant d'autres... : le nombre d'employés pour faire traverser les piétons (cela nous est déjà arrivé d'avoir 8 personnes sur un carrefour "normal"), un japonais avec pour mission d'indiquer le métro à l'aide d'un panneau. Ou encore une femme dont la mission est de tenir la promotion du magasin, alors qu'en face d'elle se trouvent des écrans géants ! Encore ce matin, à l'arrivée au lac, un japonais "radar de recul" qui siffle de plus en plus fort pour assister le bus dans sa marche arrière ^^ et munis de ses jumelles pour anticiper l'arrivée des prochains ! Dépaysés, surpris, fascinés, déstabilisés... ce sont les adjectifs qui nous viennent immédiatement après nos premiers pas sur le sol nippon. Quoi qu'il en soit, il ne se passe pas une journée sans qu'un événement inattendu ne surgisse, et sème le trouble. Le Japon nous réserve toujours bien des surprises ! Et cultive cette contraction entre tradition et modernité. On est KO et nous retiendrons la phrase du jour de Ludovic, le belge :

il faut faire la différence entre partir en vacances et voyager... le but est bien différent !!!!"

J11

Un rapide petit dej' et on est reparti ! Pour la dernière étape du périple et pas des moindres : Tokyo ! Le trajet est relativement rapide. Nous retrouvons Masashi à la gare, à qui nous avons loué un appartement sur Airbnb dans le quartier de Shinjuku (La gare de Shinjuku étant la gare la plus fréquentée du monde!). Le studio est top, avec un petit canapé, et un grand lit, enfin ! Petit +, nous avons un boîtier 4G à dispo que nous pouvons emporter avec nous pour avoir accès à internet et nous orienter plus facilement dans les villes (mais même quand on a l'adresse, ce n'est jamais simple de trouver un lieu, parfois en sous sol, parfois au 5eme étage d'un bâtiment...).

Pour trouver le studio de Masashi, c'est par ici !

À peine le temps de se poser que l'on se met en route pour vadrouiller, d'abord dans le quartier, puis nous partons à Shibuya, pour son célèbre carrefour, le "Hashiko crossing" et ses passages piétons, notamment celui en diagonale, et qui serait traversé par plus de 100 000 japonais chaque jour ! On prend un café au Starbucks pour profiter de la vue sur cette marée humaine, c'est impressionnant et pourtant parfaitement orchestré ! Le feu passe au rouge et la circulation reprend, avec au passage quelques karts rouges pilotés par Mario, Luigi & co, une sortie proposée dans Tokyo !

Shibuya Crossing

On prend le temps d'observer, puis on le traverse dans un sens et dans l'autre, histoire de vivre l'expérience jusqu'au bout 😉 !

On se promène dans le quartier, on entre dans un "purikura", photomaton qui permet de gommer les imperfections, de se dessiner des yeux de biche façon manga, et d'ajouter des décorations...On entre ensuite dans une salle de jeux, et au dernier étage, on assiste à d'étranges scènes de prime abord. On finit par comprendre que c'est une salle dédiée à la réalité augmentée, on observe les japonais s'éclater, plongés dans un décor grâce à des lunettes, accrochés à un harnais pour traverser la forêt, ou encore sur une plateforme qui bouge dans tous les sens en guise de tapis volant... On continue la balade dans le quartier Center-gai (rien à voir avec la sexualité !), artère piétonne principale de Shibuya où les ados y viennent pour les fast-food et magasins de prêt-à-porter. On repart à l'appart en faisant notre traditionnelle halte au Kombini (petits magasins ouverts 24h/24h - essentiellement des Family Mart, Seven Eleven ou Lawson) pour faire les courses pour l'apéro et le petit-dej'.

Pour le dîner, on suit le Lonely Planet qui nous conseille le "Nagi" dans le quartier Golden-gai juste à côté (toujours pas plus gay que le Center-gai) : un endroit à ne pas rater pour les ramens. Dans un dédale de petites rues, derrière une porte, un minuscule escalier nous emmène dans une toute petite pièce, un long couloir plutôt... En haut de l'escalier, la "machine" pour passer commande, et toujours un long comptoir où chacun aspire bruyamment ses nouilles. On prend la version "large", et effectivement, c'est ultra copieux et toujours très bon.

Nagi Ramens 

Encore une journée bien chargée, et pleine de surprises. On reprendra les mots de notre livre "Les japonais" :

"Ce ne sont souvent que de petits faits, de petits gestes, de petites attitudes, de petits mots, de petites scènes, de petits constats mais qui pourtant en disent long sur cette civilisation singulière. Nul besoin de s'évertuer à débusquer les bizarreries, elles sont là et sautent aux yeux."

Karyn Poupée

J12

On part aujourd'hui à la découverte d'un nouveau quartier de Tokyo : Akihabara - le quartier "geek". À la sortie de la gare, on découvre l'ambiance, on s'aventure dans le quartier, dans quelques magasins, dans les pachinkos, ces salles à machines à sous et à flippers, où le bruit est insupportable, et faisant partie des rares endroits où il est autorisé de fumer. D'ailleurs, à ce sujet, il est la plupart du temps interdit de fumer dans les rues des villes et des zones spécifiques sont aménagées pour les fumeurs. Très bonne chose pour le coup ! Mais Ludo en fera justement les frais, pensant un endroit fumeur et se mettant à côté de 2 japonais une cigarette à la main... mais quelqu'un viendra lui remettre gentiment une amende de 2000 yens (17€) et un mini-cendrier pour ranger ses mégots !On continue la balade, les sex-shop font ici partie du décor (et cela semble beaucoup moins tabou qu'en France) sur plusieurs étages mais les femmes n'ont pas accès aux deux derniers (niveau égalité des sexes, on s'est déjà fait la réflexion à plusieurs reprises que ce n'était pas trop ça au Japon...) où l'on trouve, entre autres, des poupées gonflables version mangas ?????D'ailleurs ici, tout est manga...On part voir le magasin Mandarake, un paradis pour "Otaku" (fans inconditionnels de mangas et de séries animées japonaises) sur 8 étages qui alternent figurines mangas et miniatures, DVD, livres, poupées à customiser ...

Akihabara 

À chaque coin de rue, des filles habillées en soubrette font la promotion des Maid café, des bars dans lesquels elles vous servent un verre dans cette tenue et vous appellent "maîtres".Je ne peux pas en dire plus car nous n'avions pas envie tenter cette expérience sexiste !


Un peu plus loin, on entre dans une salle Sega, où on trouve notamment une multitude de machines à pinces, les "UFO catcher", pour attraper des peluches, jouets, et divers autres trucs.

On observe un japonais s'obstiner pour faire tomber une figurine : il inspecte la machine, regarde de près, sur le côté, se gratte la tête, réfléchit, et retente désespérément sa chance... trop drôle !

En continuant la balade, on tombe à nouveau sur un bar à chats, allez, cette fois, Ludo se laisse tenter ! Au 1er étage d'un bâtiment, il faut d'abord se déchausser, se désinfecter les mains avant d'entrer dans une pièce magnifique où une quinzaine de chats se prélassent, jouent avec les clients, se baladent sur des plateformes suspendues... des chats de toutes races, tous aussi beaux, des courts sur pattes, à poils longs, au museau aplati... Vraiment étrange ce concept mais finalement, tout le monde y trouve son compte... À l'étage supérieur, un shooting bar, on prend un verre et on peut tirer sur des cibles dans un espace au fond...Ils sont vraiment fous ces japonais ;-) !

Et partout dans le quartier, que ce soit dans la rue ou dans les magasins, on trouve des "Gashapon", des distributeurs de jouets et de figurines à pièces, parfois quelques-uns, parfois plusieurs dizaines. On y trouve forcément quelque chose, À coups de 200 ou 300 yens, impossible de ne pas se laisser tenter ! On fait une halte au Don Quijote, magasin immense, toujours sur plusieurs étages où l'on y trouve de tout et ensuite à Yodobashi, encore plus grand et consacré à l'électronique. Sur le retour, on passe par le centre commercial Takashimaya, un Printemps de luxe version XXL.

On termine la journée, encore une fois bien remplie, par un restaurant à sushis, ça faisait trop longtemps !

Shinjuku 
J13

Après notre corvée lessive, nous partons à pied vers les bureaux du Gouvernement de Tokyo, 2 tours jumelles reliées par une plateforme, où l'accès gratuit permet d'avoir un point de vue sur la ville depuis le 45eme étage.Ici, des buildings qui donne un petit air de New York mais pourtant très différent, on est en plein quartier d'affaires, quasiment que des hommes en costume toujours tirés à 4 épingles (comme souvent au Japon d'ailleurs).

Bureau du gouvernement  

On profite d'une super météo aujourd'hui (il fait 27°!) pour continuer la balade à pied vers le sud en direction du quartier Harajuku. On prévoit un itinéraire à travers Shibuya et le parc Yoyogi-kōen où on pense faire un pique nique au soleil à base d'Asahi et de bento. Mais dans ce parc : interdit de fumer, de boire, de manger, de faire du vélo, de courir... bon...on va juste le traverser en marchant alors... !


Le parc est en revanche superbe, on a l'impression d'être perdu dans une forêt au beau milieu de la ville, où la nature a repris ses droits, avec au centre, le magnifique temple Meiji-jingū. Arrivés à l'autre bout, le contraste est saisissant, on entre dans le quartier Harajuku, par la rue Takeshita-dōri, rue piétonne très animée et un peu déjantée, prisée des jeunes ados, parfois vêtus de tenues excentriques. Cette rue est le cœur de la culture "Kawaii", qui signifie "mignon", ça se traduit par leur manière de s'habiller, par des objets aussi mignons qu'improbables - des coques d'iPhone en forme d'ourson qui le rendent 4 fois plus gros qu'à l'origine -, les barbes à papa sont arc en ciel, le rose bonbon est à l'honneur, y compris sur les façades des magasins... un parfum de bisounours flotte ici...On teste un Purikura, le photomaton japonais. Principalement des filles, qui se pomponnent, se maquillent, mettent des lentilles avant d'entrer dans une cabine, d'abord pour prendre des photos, puis dans la cabine voisine pour les modifier sur des thèmes les plus girly possibles... Il y a une bonne vingtaine de cabines différentes, on teste la plus sobre, mais pas facile de comprendre le fonctionnement, d'autant plus qu'un compte à rebours nous fait passer à la suite automatiquement à chaque étape ou à chaque photo... le truc hyper stressant ! Bon, on a quand même réussi à faire quelques clichés ! C'est marrant à tester pour 400 yens, en tout cas, les japonais en raffolent !

Takeshita-dōri 

On fait une petite pause dans un "100 yens shop" (comme son nom l'indique, un magasin où tout est à 100 yens hors taxe donc en réalité 108 yens) et où l'on trouve de tout, on en ressortira forcément avec quelques gadgets. On continue à se balader dans le quartier, en passant notamment par l'avenue Omotesandō, les « Champs-Élysées » de Tokyo, et ses boutiques de luxe. Encore une fois pas mal de kilomètres parcourus aujourd'hui, mal aux pieds, mal aux jambes...Le soir, on testera un autre restaurant de ramens, le "Menya Musashi", toujours aussi bon !

J14

On poursuit notre découverte de Tokyo et ses quartiers, tous autant différents les uns des autres. À la recherche de "Spinners Hands" pour notre neveu et notre nièce, la fameuse toupie en rupture de stock en France, on part d'abord au Tokyu Hands du centre commercial Takashimaya, qui s'est vu vidé son rayon entre hier et aujourd'hui. Les vendeurs nous viennent en aide, l'une pour traduire la 1ère, l'autre pour appeler un autre magasin, un autre revient avec un plan qu'il vient d'aller imprimer sur internet... ils ont le sens du service les japonais... ! On part donc sous leurs conseils dans le magasin du quartier Ikebukuro, où on les trouve effectivement !

Pause pique-nique au soleil dans le parc Ueno, (où cette fois-ci, on a le droit de manger !) avant de rejoindre le quartier d'Asakusa, un quartier populaire aux bâtiments vieillissants, exceptées quelques constructions comme notamment la SkyTree, une tour de radiodiffusion qui offre un point de vue sur la ville depuis 2 plateformes.


Nous profiterons quant à nous de la vue sur le quartier depuis le dernier étage de l'office de tourisme, un très beau bâtiment, qui lui est gratuit ;-) !On continue notre balade, on a l'impression de se trouver dans une autre ville, dont l'ambiance nous semble bien différente de ce que nous avons vu de Tokyo, plus calme, plus "normale", où le temps ne défile pas à 300 à l'heure comme ailleurs dans Tokyo.

Asakusa 

Une petite échoppe de whisky et de Saké nous interpelle, la seule du genre que l'on ait vue. On se prend une bouteille de whisky japonais, un classique "Nikka from the barrel" (même si on aurait bien pris un 12 ans d'âge...) et une bouteille de Saké après une petite dégustation, histoire de ramener un peu de notre voyage à la maison...

On continue la balade tranquillement au hasard des rues avant de reprendre le métro pour Suidobashi. Nous y allons pour le Thunder Dolphin, les 7ème plus hautes montagnes russes du monde, dans un parc d'attraction situé en ville. Une première descente à 80°, soit quasiment à la verticale, waouhhh, impressionnant !


Dernier trajet avec notre JR pass, qui prend fin ce soir et "Tomalimas" (que l'on entend 30 fois par jour dans les métros et trains pour signaler l'arrêt - "T'es ma limace" comme nous disait notre copine retraitée bretonne !!!) à Shinjuku.Et ce soir, c'est Ramens (pour changer ...!), dans le petit restaurant de l'avant-veille qu'on avait adoré ! Cette fois-ci, il y a de l'attente, alors tout le monde se range en file indienne dans la ruelle perpendiculaire tellement étroite que l'on peut à peine croiser quelqu'un ! Maintenant on devient des pros, on gère parfaitement la machine pour commander et on sait faire presque autant de bruit qu'eux en mangeant ! Mais on met quand même le bavoir en papier, pour éviter de s'en mettre partout !

J15


En route pour Tsukiji, le marché aux poissons de Tokyo, le plus grand du monde d'ailleurs. La pluie s'est invitée mais cela semble faire partie du climat japonais car on trouve des parapluies en vente partout, et surtout, à l'entrée de la plupart des magasins, des machines pour emballer les parapluies pour éviter de mettre de l'eau partout, pas bêtes les japonais... mais pas très écolos... On s'est d'ailleurs fait cette remarque à plusieurs reprises dans ce pays, roi de l'emballage et du suremballage... le packaging fait parfois même partie intégrante du produit !Dans les konbini, c'est distribution de sacs plastique, de pailles, de cuillères, de baguettes à chaque passage en caisse. Et dans les rues, on ne trouve jamais de poubelles, mais pour autant, pas un papier ne traîne au sol !Revenons au marché, on achète un parapluie pour braver la météo et on se balade dans la partie extérieure, où l'on trouve de nombreux restaurants et stands pour déguster le poisson tout frais ! On se régale avec des St Jacques, des oursins et d'autres poissons servis dans une coquille, du calamar parfaitement cuit, et des brochettes de mini poulpes avec un super assaisonnement !On perce ici le secret de ces copeaux dansants saupoudrés sur certains plats, notamment sur les Okonomiyaki et qui nous intriguent depuis notre arrivée, ça s'appelle "hanakatsuo", ce sont des copeaux de bonites séchées (un poisson proche du thon) et qui bougent sous l'effet de la chaleur...Vu le temps, on en profite pour faire quelques magasins, on part à Shibuya et on assiste à un grand ballet de parapluies sur le carrefour ! On y vient principalement pour les magasins de gadgets où l'on pourrait y rester des heures et tout acheter. Et ce soir, c'est sushis dans un restaurant complètement automatisé : on commande sur un écran et l'assiette arrive directement devant nous !

J16

Dernier jour au Japon... on commence la journée par une petite balade à pied au nord de notre quartier, on fait quelques magasins. On découvre aussi une partie plutôt sympa au nord-est de Shinjuku, on en profite pour traverser le quartier Kabushiko. On refait un passage par la Takeshita-dori, noire de monde aujourd'hui (on est dimanche), où on y croise quelques cosplays (pour costume-playing) qui donnent vie à des personnages de mangas, et on y fait nos derniers achats au 100 yens shop Daiso.

Pour la dernière après-midi, on a repéré un Onsen sur la presqu'île Odaiba, une grande île artificielle située dans la baie de Tokyo consacrée aux divertissements.Située un peu plus au sud, on y accède facilement en métro et en train, le réseau de transport étant hyper dense à Tokyo, un vrai labyrinthe de rames qui se croisent et se superposent. Et malgré le nombre de personnes qui l'empruntent, c'est hyper efficace, rapide, fluide et bien organisé comme toujours au Japon. Tout est indiqué, fléché au sol, une fois que l'on a compris le système, c'est assez facile de s'y retrouver. Et les portiques à l'entrée nous épatent toujours, de par la vitesse à laquelle ils avalent nos tickets et les ressortent (ou non si on ne doit pas le récupérer). Ils sont forts ces japonais...! Le train traverse le rainbow bridge pour rejoindre l'île. Petit pique-nique improvisé au Lawson, et on traverse l'île pour rejoindre le Onsen. On découvre une ambiance complètement différente, un monde un peu à part. Un climat à l'américaine, pour Tokyoïte privilégié.

Il est maintenant temps de dire aurevoir au Japon !!

Sayōnara et Aligato gozaïmass