Réveillés tôt, nous partons prendre un bus à 7h du matin en direction du parc national Torres del Paine. Sur le chemin commençait à se dessiner un paysage différent : apparition de lagunes aux eaux turquoises et au loin, les fameuses Torres tant convoitées par les randonneurs.
Nous sommes arrivés à 9h du matin à une des entrées du parc (Laguna Amarga) où nous avons reçu les instructions et payé notre entrée pour les 5 jours de trek qui nous attendaient. Il y a deux moyens de faire du trekking dans ce parc, soit le parcours W qui se fait en 4-5 jours ou plus, ou le O qui lui demande une dizaine de jours; nous avons opté pour le W et nous avons commencé par la fin pour le remonter à l'envers pour des questions d'organisation avec les logements (aussi très convoités). Les entrées achetées, nous voilà partis dans un minibus pour encore 7km qui nous a amené au point de départ de la randonnée des Torres.
10h20, nous voilà en chemin pour attaquer une randonnée de 9h (à noter que la dernière navette qui pouvait nous mener à notre refuge partait à 16h soit 6 heures après... 🧐). Dès le départ, une chaleur surprenante à laquelle ne nous attendions pas et une montée longue et rocailleuse. Après 1h30 de montée, nous arrivons sur un plateau appelé "passage des vents" où nous avons effectivement pu expérimenter pour la première fois les vents de cette région. 💨
De ce premier plan culminant, nous pouvions profiter d'une vue imprenable sur la vallée : lacs, étendues vertes et cascades.
Vue depuis le passage des vents sur la vallée puis en direction des Torres encore invisibles De là nous sommes ensuite descendus vers le campo Chileno (mi-chemin de la randonnée) avant de repartir pour une montée vers les Torres tant attendues. Cette partie de la randonnée prenait lieu dans des sous-bois, nous avons donc été protégés du vent et des quelques gouttes de pluie (oui le temps changeant n'est pas un mythe!). Les racines des arbres nous ont beaucoup aidé pour atteindre un rythme de randonnée correct jusqu'à ce fameux panneaux indiquant "dernier kilomètre, environ 45 minutes, difficulté haute".
Ce dernier kilomètre a été le pire kilomètre pour Emilie, des rafales de vent à flanc de montagne sur de la roche glissante, de la pluie puis du soleil, un équipement lourd, des vestes, des pulls que l'on quitte et que l'on remet... Les pas qui s'enchaînent et qui ne semblent pas nous rapprocher des Torres pour autant... Nous avions peur que les conditions météorologiques nous empêchent de voir le sommet des Torres, le temps pressait et la pluie arrivait 😦
Au loin, une sorte de chaîne humaine de randonneurs qui s'attaquaient eux aussi aux derniers mètres avant d'arriver à la base des Torres.
14h30 : heure de la délivrance (ou presque), une vue magnifique sur les Torres, les nuages étaient dégagés pour notre venue et nous ont permis de profiter de cet endroit unique jonché à plus de 900 mètres d'altitude.
Les Torres dégagées de nuages ☀️Nous sommes repartis vers 15h15 pour faire le chemin inverse : "chouette que de la descente", oui mais la descente c'est pire que la montée ! La chaleur est réapparue, puis le vent, puis à nouveau la chaleur... Quelques glissades sur les rocailles, des genoux qui faisaient la grimace mais toujours autant de plaisir pour les yeux !
20h : arrivée au point de rendez-vous (colorés par le soleil et fatigués) où une navette devait nous emmener à 16h (hahaha comme si nous allions faire cette randonnée en 6h). Pour finir cette belle journée, nous avons vu notre réservation en refuge nous passer sous le nez et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés à faire du camping où il restait quelque place... Une première nuit très attendue après cette première journée éprouvante et avant d'entamer une seconde journée en direction du glacier Grey 😉