Cette zone géographique qui englobe des territoires qui vont de la Colombie britannique, située à l’ouest du Canada, au sud de l’Alaska, n’est pas un lieu désert.
Le Monde de La Dernière Frontière nous plonge dans ces terres froides aux hivers rigoureux , dans ces zones humides, parcourues par les innombrables méandres de fleuves tumultueux, dans ces grandes forêts sombres et vierges de l’empreinte de l’homme, dans ces grandes étendues de mousses où pointent çà et là quelques myrtilles, airelles ou champignons au nom évocateur : morilles et chanterelles.
Mais La Dernière Frontière, c’est aussi le territoire des animaux sauvages au sens noble du terme : ours bruns ou noirs, loups gris, élans, wapitis, pumas,…
Le Loup gris est l’espèce de canidés la plus répandue, se déclinant en diverses sous-espèces : ainsi celles des plaines d’Eurasie, des forêts d’Amérique, des montagnes d’Italie, d’Espagne et… celle des chiens dont le loup se distingue par une tête plus grosse, de plus longues pattes et une queue droite. Il existe chez le loup une grande variabilité de couleurs de fourrure : gris, noir, roux, blanc. Doué d’un excellent odorat, d’une fine ouïe, d’une vision nocturne, bon nageur et coureur endurant pouvant parcourir 60 km d’affilée, le loup vit en meute composée d’un couple reproducteur alpha, de sa progéniture et de jeunes adultes : dans les régions boréales, le groupe peut atteindre une trentaine d’individus. C’est un redoutable carnivore, chassant en meute les cervidés, les petits rongeurs, les oiseaux, les poissons et mangeant aussi, en cas de disette, des insectes. La louve a une portée comprenant jusqu’à 7 louveteaux. Exterminé en Europe occidentale, sauf en Italie et en Espagne, le loup fait un retour discret dans nos contrées depuis les années 90’.
L’Otarie de Steller vit le long des côtes rocheuses du Pacifique Nord : de la Californie au nord du Japon, en passant par le Canada, l’Alaska, le détroit de Béring, le Kamchatka… C’est la plus grande des espèces d’otaries : les mâles adultes mesurent 3 m et pèsent parfois une tonne !, les femelles étant plus petites et surtout beaucoup moins lourdes.
Vivant en troupeaux sur les rochers côtiers, les Otaries de Steller sont capables de nager sur de grandes distances, sans toutefois migrer. Ces animaux sont d’excellents plongeurs, pouvant parfois descendre à plus de 400 m et rester plus de 10 minutes sous l’eau bien qu’on les trouvera le plus souvent à des profondeurs plus faibles (45 m) dans des plongeons de plus courte durée (2 minutes). Ils se nourrissent de toutes espèces de poissons ainsi que d’invertébrés tels que calmars, poulpes et seiches. Leur prédateur principal est l’orque.
Après une gestation d’un an, nait un jeune pesant déjà près d’une vingtaine de kilos que la mère allaite et protège durant une année au moins.
Sur terre, mais aussi sur mer et dans les airs, ils sont en quelque sorte les ambassadeurs d’un mode de vie et d’un lieu sur terre où la liberté affiche des airs de noblesse et le quotidien des accents de grande aventure. L’Otarie de Steller, le grand castor du Canada ou l’aigle pêcheur en sont les très dignes représentants
Le puma est un grand félin habitant les Amériques : du Canada à la Patagonie, dans les forêts et dans les montagnes, dans les pampas et les zones semi-désertiques. Sa robe est de couleur uniforme, allant du brun au jaune-gris, avec une truffe rose et des yeux vert-jaune. C’est un animal très puissant, mesurant en moyenne plus de 2 mètres, avec une longue queue : lorsqu’il se déplace, son arrière-train est plus haut que sa tête, avec des pattes arrière larges et musclées, grâce auxquelles il peut courir très vite dans la neige, faire des bonds de plus de 10 mètres et sauter à plus de 4 mètres sans élan ! C’est donc un prédateur carnivore très agile, chassant à l’affût les grands cervidés ou de plus petites proies mais aussi, si besoin, des poissons voire des insectes ou des lézards. Le puma est solitaire sauf pendant la période de reproduction : une portée peut comporter jusqu’à 6 chatons qui ont une fourrure tachetée, propice au camouflage, qu’ils conservent pendant un an et demi.
L’Ours brun occupe de vastes territoires forestiers et montagneux dans l’hémisphère boréal. La couleur de sa fourrure passe par toutes les nuances du brun jusqu’au noir. C’est un animal très puissant, plus grand et massif que l’Ours noir, possédant, contrairement à ce dernier, une bosse de muscles au-dessus des épaules ce qui augmente la force de ses pattes antérieures. L’animal est solitaire sauf pendant les périodes de reproduction ou quand se concentrent les zones de nourriture saisonnière, comme la remontée des saumons dans les rivières. Malgré sa taille et son poids (jusqu’à 700 kg), l’Ours brun peut courir à plus de 50 km/h. Il est omnivore mais adapte son régime alimentaire aux ressources locales : principalement végétarien (herbes, graines, baies...), il mange aussi des insectes, des poissons et de petits mammifères à l’occasion. Son odorat et son ouïe sont très développés. A l’approche du froid, l’Ours brun entre dans un état léthargique sans hiberner vraiment : se réfugiant dans un endroit protégé, il vit au ralenti en utilisant ses réserves de graisse.