L'usine historique
Installée depuis 1926 dans cette magnifique usine, tannerie au XVIIIe siècle, elle est devenue usine de parfumerie au tout début du siècle suivant. Entièrement rénovée et sublimée en 2013, elle offre un parcours original de découverte des mystères de la parfumerie traditionnelle, depuis le traitement des matières premières jusqu’au conditionnement des produits finis. Les machines utilisées, des alambics en cuivre à celles des ateliers de savonnerie, offrent un intérêt historique, social et culturel sur les techniques et conditions de travail régissant les parfumeries familiales jusqu’aux années 1950.
Une visite au musée de la parfumerie installé dans ces locaux permet de partir à la découverte de l’univers du parfum de l’Antiquité à nos jours. De précieux objets de parfumerie (cuillers à fard égyptiennes, pomanders médiévaux, etc.) y côtoient des tableaux de femmes à la toilette et du mobilier provençal ancien.
Dans cette salle sont exposés des alambics permettant la distillation à la vapeur d’eau. C’est un procédé très ancien qui permet d’extraire les huiles essentielles. Connue dès l’Antiquité, cette technique s’est perfectionnée dans la civilisation arabe à partir du VIIIe siècle et reste une technique majeure de la parfumerie traditionnelle.
L’enfleurage à chaud ou macération consiste à faire infuser les fleurs dans des matières grasses préalablement chauffées. Cette technique connue dès l’Antiquité fut complétée au cours des siècles. D’anciens récipients utilisés pour l’enfleurage à chaud sont présentés également dans la salle du distilloir de l’Usine Historique.
La technique de l’enfleurage à froid s’est développée pour les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille qui ne supportaient pas d’être chauffées. Très répandue dans la région grassoise jusqu’à la fin des années 1950, elle consiste à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Aujourd’hui, elle a été remplacée par des techniques modernes telles que l’extraction par solvants volatils ou l’extraction au gaz carbonique supercritique.
Si le distilloir de l’Usine Historique est le reflet de ces techniques d’extraction passées, les autres salles présentent des ateliers de fabrication en fonctionnement. Dans cet atelier, s’effectuent la mise en flacons et l’étiquetage des parfums.
La chaîne de conditionnement est semi-automatique et, pour garantir la qualité de la production, chaque produit est contrôlé individuellement à plusieurs étapes de la fabrication. Les flacons dorés utilisés pour les parfums femme, exclusifs de la Parfumerie Fragonard, sont appelés estagnons. Ils sont en aluminium donc incassables et protègent le parfum de la lumière, ce qui permet de le conserver plus longtemps (plus de 6 ans). Pour les eaux de toilette masculines, des flacons argentés sont utilisés. Sur la chaîne de conditionnement, les estagnons vides sont placés sur la table d’alimentation puis entraînés par le tapis roulant jusqu’au poste de remplissage. Ensuite, la mise en place de la pompe s’effectue manuellement. La pompe est ensuite vissée automatiquement. L’estagnon est codé à sa base par un jet d’encre pour permettre sa traçabilité, puis étiqueté. A la fin de la chaîne, les opératrices sont chargées du contrôle qualité.
La salle de macération et filtrage est composée de grandes cuves en inox dans lesquelles les concentrés de parfum sont mélangés avec l’alcool et macèrent pendant plusieurs semaines. Durant cette opération certaines cires végétales provenant des matières premières naturelles peuvent se solidifier. Pour les éliminer, on procède à un glaçage à -5°C dans une machine en inox et à un filtrage jusqu’à obtenir un liquide parfaitement clair.
Réalisés à partir de granulés de savon neutre fabriqués en France, les savons Fragonard sont parfumés et façonnés dans nos usines. Avant d’être joliment emballé dans son étui coloré, le savon suit plusieurs étapes. Les granulés sont placés dans la malaxeuse avec l’essence parfumée, puis le mélange poursuit sa route dans la broyeuse qui le réduit en copeaux. Ensuite, les copeaux sont versés dans la boudineuse, une machine qui chauffe le savon à 60°C et forme une barre homogène et malléable. Coupée en tronçons, les morceaux obtenus sont enfin « frappés » par une presse qui donne la forme finale du savon.
La visite des ateliers de fabrication se termine dans l’ancien laboratoire du parfumeur.
La parfumerie présente une grande analogie avec la musique. Ainsi le parfumeur, à l’image du musicien, compose ses parfums devant un orgue, meuble sur lequel sont disposés tous les flacons d’essences qui lui seront nécessaires. Un parfum est constitué d’un accord qui désigne une association de plusieurs notes (accord boisé, accord chypré, notes fruitées, notes fleuries). La conception d’un parfum peut demander plusieurs années de recherche.
Aujourd’hui le laboratoire du parfumeur sert de salle de cours pour les ateliers Apprenti Parfumeur.
La visite s’achève dans le salon de vente où tous les produits de la Parfumerie Fragonard sont présentés aux différents comptoirs : parfums, eaux de toilette, savons, bougies, diffuseurs, mais également cosmétiques, gels douches et coffrets cadeaux…
L’offre Fragonard est particulièrement riche et multiple : floraux, fruités, chyprés, boisés ou encore orientaux, une magnifique façon de prolonger sa visite en découvrant toutes les familles olfactives et trouver le parfum parfaitement adapté à sa personnalité, ses goûts et ses envies.
La fabrique des fleurs : usine moderne
Située dans le sud de Grasse, la Fabrique des Fleurs est venue compléter en 1986 l’implantation de l’Usine Historique Fragonard, dont l’espace était devenu insuffisant pour la production des parfums et savons. Si le parcours qu’elle propose invite à découvrir les grandes étapes de la fabrication d’un parfum, cette installation très fonctionnelle s’appuie sur les outils de production les plus modernes.
La visite des ateliers de conditionnement permet d’assister à la métamorphose de produits parfumés sortis de l’usine en produits raffinés prêts à être commercialisés auprès d’un public d’amateurs. Elle abrite en plus des chaînes de production, le laboratoire où sont mélangées les matières premières après avoir été analysées, pour obtenir les concentrés des futurs parfums.
Dans cette salle sont exposés des alambics permettant la distillation à la vapeur d’eau. C’est un procédé très ancien et largement utilisé encore de nos jours qui permet d’extraire les huiles essentielles. Connue dès l’Antiquité, cette technique s’est perfectionnée dans la civilisation arabe à partir du VIIIe siècle et reste une technique majeure de la parfumerie traditionnelle.
L’enfleurage à chaud ou macération consiste à faire infuser les fleurs dans des matières grasses, préalablement chauffées. Cette technique connue dès l’Antiquité fut complétée au cours des siècles.
La technique de l’enfleurage à froid s’est développée pour les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille qui ne supportaient pas d’être chauffées. Très répandue dans la région grassoise jusqu’à la fin des années 1950, elle consiste à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Aujourd’hui, l’enfleurage a été remplacé par des techniques modernes telles que l’extraction par solvants volatils ou l’extraction au gaz carbonique supercritique.
Cœur de l’usine, le laboratoire est le point de départ de toutes les fabrications. C’est ici que les matières premières sont pesées avec une minutie extrême, puis mélangées afin de former le concentré qui sera ensuite transporté dans l’Usine Historique du centre de Grasse pour être versé dans les cuves de macération.
Le laboratoire est également le lieu où sont contrôlées toutes les matières premières qui entrent dans la composition des parfums et de ses dérivés. Un contrôle qualité indispensable pour assurer la constance dans la fabrication des produits parfumés Fragonard.
Aujourd’hui, les parfums sont composés de nombreuses matières premières différentes. Un parfum peut contenir entre vingt et plus d’une centaine de composants différents. Autrefois limités aux seuls éléments naturels d’origine végétale ou animale, les matières premières utilisées de nos jours en parfumerie sont complétées par des produits de synthèse. Cette diversification offre de nombreux avantages : éventail beaucoup plus large d’odeurs, constance des produits, réponse à des contraintes écologiques et allergéniques…
La parfumerie présente une grande analogie avec la musique. Ainsi le parfumeur, à l’image du musicien, compose ses parfums devant un orgue, meuble sur lequel sont disposés tous les flacons d’essences qui lui seront nécessaires. Un parfum est constitué d’un accord qui désigne une association de plusieurs notes (accord boisé, accord chypré, notes fruitées, notes fleuries). La conception d’un parfum peut demander plusieurs années de recherche.
Dans cet atelier, s’effectuent de manière traditionnelle la mise en flacons et l’étiquetage des eaux de toilette. La chaîne de conditionnement est semi-automatique et, pour garantir la qualité de la production, chaque produit est contrôlé individuellement à plusieurs étapes de la fabrication.
Sur la chaîne de conditionnement, les flacons vides sont placés dans des godets puis entraînés jusqu’au poste de remplissage. La pompe est placée manuellement puis vissée. Le flacon est codé à sa base par un jet d’encre pour permettre sa traçabilité, puis étiqueté par la machine. À la fin de la chaîne, les opératrices sont chargées du contrôle qualité.
Outre le laboratoire et la chaîne de montage, la Fabrique des Fleurs possède également son atelier de savonnerie doté d’une presse semi-automatique où sont fabriqués les célèbres savons galets Fragonard.
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