La carte postale du Morbihan 😀
L'île de Saint Cado est un lieu incontournable de la Ria d'Etel. La maison de Nichtarguer, avec ses volets bleus est la carte postale de Belz. Le pont récemmment rénové permet de faire le tour de l'île à pied. Sur la place au centre de l'île, les amoureux du patrimoine seront conquis par la chapelle, le calvaire et la fontaine.
La maison de Nichtarguer ou la maison de l’huître
Construite vers 1890, à l’initiative d’un gros négociant Etellois qui voulait se lancer dans l’ostréiculture. Ayant différents parcs ostréicoles dans la Ria, notamment autour de l’îlot, il avait souhaité construire pour y abriter un gardien de parcs et sa famille. Occupé successivement par plusieurs familles, la dernière famille à l’occuper est la famille Portanguen. Ils sont arrivés après-guerre pour être gardiens, ils ont tout de suite exploité les parcs et y ont vécu de nombreuses années. Les enfants Portanguen ont vécu enfants quelques années sur l’îlot avant que leurs parents ne construisent une maison au village pour des raisons de commodité. La famille a continué à utiliser la maison aux volets bleus pour leur entreprise ostréicole. Les différents gardiens ont profité d’un bail délivré par l’Etat car la maison fait partie du domaine maritime qui est inaliénable. Depuis de nombreuses années, la mairie de Belz s’occupe de l’entretien de la célèbre petite maison aux volets bleus, joyau de la Ria d’Etel.
Chapelle de Saint Cado
Chassé par les Saxons en 525, Saint Cado vient s'établir dans un îlot désert de la rivière d'Etel. L'ermitage devient propriété des moines bénédictins de Quimperlé en 1089, qui en font un prieuré et construisent la chapelle. L'édifice comprend une courte nef avec trois travées terminées sans transept par une abside en cul-de-four. Chacun des étroits bas-côtés aboutissait à une absidiole, aujourd'hui disparue. A cet édifice roman, on a ajouté une chapelle donnant sur le bas-côté sud, un transept au sud, et le portail occidental a été refait au XVIe siècle.
Calvaire de Saint Cado
Le calvaire du placitre de la chapelle, don de Joseph Marec, se dresse sur un haut perron auquel on accède par des escaliers bordés de murets. La plate-forme est cantonnée de quatre piles carrées à corniches saillantes sur lesquelles s'élèvent des pinacles sommés d'une boule. Le soubassement de la croix est en forme d'autel galbé. Le fût est implanté dans un large socle décoré de cœurs et de langues de feu en relief. Les extrémités se terminent en boules taillées à facettes. Le pardon a lieu chaque troisième dimanche de septembre.
La fontaine en contrebas de la chapelle est accessible par le chemin de pierres, réalisé en 2004. Cette fontaine est protégée de la mer par un mur épais. Le bassin en forme carrée est placé sous une voûte en plein cintre ménagée au cœur d'un massif appareillé et amorti en courbe et contre-courbe. L'édifice est surmonté d'une croix sculptée, plus récente, figurant une crucifixion. Sur la façade, figure une inscription aujourd'hui illisible qui remonterait au XVIIe siècle.