5eme année de notre traversée des Pyrénées
Juillet 2021
10 jours
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On se rapproche de la mer !
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Le trajet, de L'Hospitalet-près-l'Andorre à Arles-sur-Tech 

En synthèse: 130 km (comme en Aubrac !), +6715m / -7801m (eh oui, on descend vers la mer), 10 jours

Nos étapes en détail 
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J1 - jeudi 15/07 - Refuge des Bésines

https://refugedesbesines.ffcam.fr/

Gardien: Philippe BRINGAY 09 88 77 35 28

Nuit en 1/2 pension : 47,30€ /personne

Réservé, pas d'acompte, non payé


J2 - vendredi 16/07 - Auberge du Carlit (Bouillouses)

https://lesioux.fr/aubergeducarlit/

Réservations uniquement par téléphone : 04 68 04 22 23

Chambre en 1/2 pension : 47€ /personne

Réservé, arrhes 30€


J3 - samedi 17/07 - Chambre d'hôtes Le Malaza (Planès)

Anne-Marie Alliès - Le Malaza - hameau El Castell - Planès 66 210

Port: 06 66 29 03 79

Chambre en 1/2 pension : 40€ /personne

Réservé, arrhes 20€


Ravitaillement possible en chemin à Bolquère (boucherie charcuterie épicerie restaurant), La Cabanasse (boucherie, fromagerie, boulangerie épicerie), Planès (fromagerie)


J4 - dimanche 18/07 - Refuge de la Carança

Alexandre Genin / équipe de la Carança (échange par mail)

Nuit en 1/2 pension : 33€ /personne

Prévoir duvet, repas 19h

Réservé, pas d'acompte, non payé


J5 - lundi 19/07 - Chambre d'hôtes Le Cantapoc (Py)

http://gite-py.com/etapes-gr10/

Gîte Cantapoc 7, place Sant Pau 66360 PY France Tél. : 06 30 56 59 62 - 06 07 69 87 12 Mail : [email protected]

Nuit avec petit déjeuner 38,05€ /personne

Réservé, accompte 23,60€

A 50 mètres du Gîte d’Etape GR10 Cantapoc, se trouve l’Epicerie / Bar / Restaurant , l’Auberge de Py.

L’Auberge de Py est ouverte tous les jours de la semaine en Juillet/Aout , sauf le Mardi .

– Epicerie: ouvert de 10h à 12h et de 18h à 20h, dans un accueil chaleureux et décontracté

– Bar : ça dépend

– Restauration : le soir, menu à partir de 21 €, réservation conseillée. 04 68 04 12 26

L’Auberge est notre partenaire privilégié, pour votre repas du soir. Cependant, vu le contexte sanitaire et la faible capacité d’accueil de l’Auberge, nous vous proposons un menu « à emporter » directement livré dans votre logement (20€/menu)

Vous trouverez, à l’épicerie, l’essentiel pour vous ravitailler, des produits pratiques, des produits régionaux comme le fromage de chèvre de Py, et plein de fruits et légumes


J6 - mardi 20/07 - Refuge de Mariailles

Nuit en 1/2 pension: 44€ /personne

Réservé, acompte 30€

réservation 4297073

Contact: [email protected] ou tél.: 04 68 05 57 99

Le repas du soir est servi collectivement à 19 h sauf le Vendredi soir où il est servi à 19h30. il est nécessaire de respecter ces horaires. Si vous avez du retard, merci de nous prévenir par téléphone au 04 68 05 57 99 avant 18h30.


J7/J8 - mercredi 21/07 / jeudi 22/07 - Refuge des Cortalets

Nuit en 1/2 pension: 45,78€ /personne et /nuit

Réservé, acompte 40€

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Nous servons les repas à 19 heures.

Pour votre réservation, veuillez prendre en compte que celle-ci est valable jusqu'à 18 heures, en cas de retard, veuillez nous téléphoner au 04 68 96 36 19.

Le refuge comporte des douches chaudes, jetons de 2,50 €.


J9 - vendredi 23/07 - Refuge de Batère

Nuit en 1/2 pension: 43€ /personne

Réservé, acompte 20€

OS-4297118- Date : 26/05/2021 23:26:25 Ref. Transaction : 5777526

Nos horaires :

Accueil de 16 h à 18 h 30, repas à 19 h et petit déjeuner à partir de 7h

Repas non garanti si arrivée après 18h30 (prévenir en cas de retard) - Tel 06 88 04 41 69

Ravitaillement : pain, fromage de brebis fermier, charcuterie, barres de céréales maison, fruits

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Aller: en train, Toulouse - L'Hospitalet près l'Andorre

7:47 Toulouse - 10:10 L'Hospitalet près l'Andorre, durée 2h23, tarif 25,10€ / personne


Retour: en bus + train, Arles-sur-Tech - Perpignan - Toulouse

Arles sur Tech - Perpignan, bus, tarif 1€

Perpignan - Toulouse: direct environ 2h35 et 34,20€, plusieurs horaires

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Réveil matinal pour aller prendre le train à 7h47. Voyage sans encombres jusqu'à L'Hospitalet-près-l'Andorre où Myriam s'aperçoit que jambon, charcuterie et fromage sont restés dans le frigo !

Heureusement, je me souviens qu'il y a ici un bar-alimentation, j'y ai bu un verre après une rando. Effectivement on le trouve à droite après un passage à niveau en partant de la gare. Ouf, tout va bien.

Départ 10h50. Le temps est bien meilleur qu'à Toulouse où il faisait un temps d'automne... On a du soleil, il ne fait ni trop chaud, ni froid, le temps idéal pour marcher !

On attaque la montée, c'est une montée régulière sur un chemin non accidenté, qui suit longuement la vallée dans le sens opposé à notre trajet en train.

Puis au bout d'1h10, nous nous engageons dans une vallée, très vite nous sommes au milieu des rhododendrons et des pins, vers 13h nous trouvons l'endroit idéal pour un pique-nique: un beau rocher sous les pins.

Nous repartons pour 50 minutes de plus et atteignons le lac des Bésines. On voit même le refuge perché au-dessus. Il est 14h30, un panneau indique le refuge à 30 minutes, il fait beau, bref on va prendre notre temps.

On commence par une trempette des gambettes dans le lac, c'est tonifiant ! Glacial au départ, on s'y habitue finalement. Mais pas assez pour s'y baigner, et la brise fraîche nous en dissuade.

On continue notre chemin en prenant le temps d'admirer fleurs et paysages.

La dernière montée au refuge est bien raide, sur chemin plus caillouteux, mais pas très longue. On arrive vers 17h. On s'installe sur la terrasse avec deux crêpes.

On discute avec la table voisine, trois hommes qui font le GR10 aussi. Eux sont partis d'Aulus cette année, et sont montés au refuge par le sentier original depuis Mérens, étape qu'on trouvait trop longue pour une première journée, donc on a pris un raccourci.

On fait une partie de Monopoly où je me fais ruiner par Myriam !

Repas très bon et très sympa, avec un couple de Nantais et deux jeunes, suivi de jeux de cartes avec les jeunes, on a appris un nouveau jeu, cabot.

Le refuge est très agréable et le couple de gardiens très sympa ! Allez, au dodo, aujourd'hui on avait une demie étape, demain c'est une vraie !

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Il fait beau ce matin, le ciel est bleu et le soleil arrive vite dans la vallée.

On part un peu avant 8h30. Au départ on monte régulièrement en suivant un ruisseau au milieu des pins et des rhododendrons.

Puis c'est plus raide, et on trouve des pierriers, rien de dangereux par beau temps, même s'il faut parfois y mettre les mains.

On rencontre des marmottes, perchées sur leur rocher.

Les photos sont prises en regardant derrière nous, car on a le soleil de face.

J'arrive au col en environ 2h30, Myriam m'attend depuis au moins 10 minutes !

On est assez contentes de notre temps, du refuge ils le donnaient en 2h. Maintenant, on descend. On aperçoit tout de suite l'étang du Lanoux en contrebas, le grand avec un niveau d'eau bas, et le Carlit au-dessus, le plus haut en forme de pyramide.

On longe un petit lac et on décide de continuer pour aller pique-niquer auprès d'un petit étang un peu plus loin.

Il fait pas si chaud, on remet un pull pour manger, comme ça, ça va et en plus ça protège du soleil car il n'y a pas vraiment d'ombre par ici.

Maintenant il faut remonter à nouveau vers un col.

On passe au milieu d'un troupeau de chevaux, les roches sont rouge-rose par là.

Le chemin grimpe bien, mais n'est pas accidenté donc c'est plus facile

Le chemin vers le col
On s'éloigne du Lanoux

Et on redescend à nouveau, il est 13h50. D'abord c'est raide jusqu'à un beau lac avec vaches et chevaux.

Ensuite on attaque une looooongue descente tranquille et interminable le long du ruisseau.

On descend deux bonnes heures. Mais quand va-t-on enfin voir le lac des Bouillouses ? On vérifie sur la carte, on n'est pas loin, et effectivement, 20 minutes après on y arrive.


Ça n'est pas fini pour autant, il faut longer le lac jusqu'au barrage et ça va nous prendre un peu plus d'une heure encore.

Il y a beaucoup de vent, on traverse le barrage et on trouve notre auberge. De vrais lits et une vraie douche, le bonheur !

On s'étire, se masse, un peu de lessive et c'est déjà l'heure du repas. Bon repas un peu gras et au lit !

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Bonne nuit dans une chambre confortable. Petit dej à 7h, on prend notre temps, départ un peu avant 8h30.

Objectif n°1: Bolquères et son épicerie où on veut faire du ravitaillement. Un panneau nous indique 12km et 3h50, mais on a prévu de faire le détour par les petits lacs d'abord.

Alors on oublie la descente tranquille et buccolique au milieu des lacs, parce qu'en fait, ça ne fait que monter et descendre, on a même quelques pierriers, et comme toujours par ici, un chemin plein de racines et de pierres.

Mais c'est magnifique, il fait bon à l'ombre des pins, les trois lacs sont justes superbes ! On commence par l'étang long.


Etang long, après la descente dans le pierrier
Etang long

Puis c'est l'étang noir.

Étang noir

Et on finit par l'étang de Pradeilles, d'où on a une belle vue sur le Carlit.

Étang de Pradeilles

On rejoint le GR10, un vrai boulevard, parfois raide, le plus souvent en pente douce. Ça monte et ça descend, mais globalement ça descend.

On croise une jeune femme qui nous dit "Vous êtes rigolotes toutes les deux, habillées pareil". En vrai on a que le t-shirt identique (parce qu'acheté à Décathlon à la même période), mais pantalon gris, chapeau de même forme, sac à dos de même couleur...


On voit nos premiers lupins...

Puis on arrive à Bolquères, devant l'épicerie, vers 12h15-12h20. Ah, elle ferme à 12h15. On demande si on peut encore y faire des achats, on nous dit oui donc on se dépêche de reprendre pain, jambon, fromage, et ma foi à agrémenter notre pique-nique de midi avec melon, pissaladière et abricots.

On s'installe sur la table devant, à l'ombre et au frais, installée là pour les GRdistes, nous dit le patron, qui ferme vers 12h30 et s'en va. Réouverture à... 16h ! Ouf, on est passé in extremis !


Pas de chance le melon est immangeable, acide. Le reste est très bon, mais on est un peu déçues, les fruits sont rares en rando...

On est rejoint par un jeune qui aurait bien voulu faire du ravitaillement aussi mais trop tard ! Il n'a pas trop envie d'attendre 16h, espérait manger là, et décide de pousser jusqu'au village suivant où il y a aussi des commerces.

On est contentes car en 4 heures on a fait le trajet annoncé en 3h50, avec le détour par les lacs, et les courses à l'épicerie !

On repart vers 13h20, en sortie de Bolquères, on fait un détour pour la table d'orientation qui montre le tracé du GR10 d'Hendaye à Banyuls.

On croise deux des trois messieurs rencontrés aux Bésines, qui suivent aussi le GR10.


En sortie de Bolquères, on change de paysage, c'est beaucoup plus champêtre et sans un arbre...


Cambre d'Aze

En arrivant à La Cabanasse, on retrouve le jeune qui attend l'ouverture des magasins. Ici aussi tout est fermé entre 12h30 et 16h.

On poursuit et on retrouve les deux messieurs en pause à l'ombre. On bavarde. Aux Bouillouses ils ont trouvé leur auberge fermée, et ont dû improviser pour l'hébergement. C'est leur dernier jour, ils reviendront en septembre finir jusqu'à Banyuls.

Après une dernière montée on arrive à l'entrée de Planès où notre chambre d'hôte nous attend. Il est 16h.

Nous profitons de notre arrivée tôt et du grand soleil pour une lessive complète, une bonne douche, des étirements....

Notre hôtesse nous a demandé si on aimait les cèpes ! Le repas du soir, pris en famille, est très bon, et on se sent comme à la maison.

Demain on va faire une entorse au GR10. Ça n'est ni la première ni la dernière. Au lieu de suivre le parcours classique pour rejoindre le refuge de la Carança (13 km +1300m -1000m) on va se faire emmener au bas des gorges de la Carança et monter au refuge par les gorges (10km +1000m).

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Grand ciel bleu ce matin au réveil, comme tous les jours depuis notre départ.

Le petit déjeuner avalé, un taxi nous emmène au départ du sentier des gorges. On aurait préféré prendre le petit train jaune et rouge, mais il n'y a pas d'horaire tôt le matin.

9h. C'est parti !


Rapidement, nous arrivons à un croisement. Il faut choisir entre un sentier à gauche qui monte et qui descend ou un sentier à droite qui monte plus doucement et qui passe à flanc de falaise.

On part à droite, le sentier s'élève tranquillement en lacets.

Nous arrivons à la partie creusée dans la falaise... Un beau chemin plat en balcon.

Nous avançons prudemment. Le sentier, plat, finit par rejoindre le fond des gorges.

Nous trouvons nos premières passerelles.

Il fait bon au bord de l'eau, frais. Nous allons traverser 11 passerelles.

Et même croiser un couple sur l'une d'elles.

Faire une pause trempette de jambes pour éviter un bleu.

Puis notre pause pique-nique au frais à côté de l'eau.

A la pause déjeuner on a fait à peu près la moitié en distance et un tiers en dénivelé.

Maintenant le sentier est plus "roulant", et ça grimpe, toujours à l'ombre mais on sent bien la différence de température au bord de l'eau où on a de la fraîcheur, et quand on s'en éloigne où il fait plus chaud.

Au bout d'un moment on sort de la forêt, là il fait chaud, mais on sait que le refuge n'est pas loin !


Nous arrivons vers 15h20 au refuge. Comme il est tôt, nous trouvons un petit coin de baignade où nous allons siester, rafraîchir les jambes, se laver .... Une bonne pause jusqu'à 18h30 où nous nous installons dans le refuge.

Un bon repas nous attend, partagé avec des randonneurs bien sûr !

Nous avons retrouvé le jeune d'hier qui a pris le chemin officiel. Il bivouaque.

Nous bavardons au cours du repas avec deux jeunes et un monsieur âgé et un jeune qui le font dans l'autre sens, ainsi qu'un couple de région parisienne qui a commencé ce matin en montant par les gorges. Ce sont aussi nos voisins de dortoir.

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Nuit calme au refuge, petit dej et à 8h20 on part.

D'abord une montée de mise en jambe, puis du plat, puis ça redescend... Avant de remonter dans une forêt très dense.

On est globalement à l'ombre, il fait frais, à part quelques passages découverts, la température idéale pour monter.

Vue du refuge au matin

Ah, on a du réseau. Vite un SMS à nos mamans pour leur dire qu'on va bien, et on continue.

Ça grimpe sec maintenant dans la forêt.

J'aperçois à la faveur d'une trouée le col par lequel le GR10 arrive au refuge, chemin qu'on n'a pas pris hier, et le refuge tout petit en bas.

Je sens qu'on approche du col, c'est plus clairsemé.


Je retrouve Myriam au col, elle grimpe toujours plus vite que moi.

Petite traversée pour rejoindre le début de la descente. Nous voyons en face de nous le col de Mentet que nous franchirons cet après-midi, et derrière le massif du Canigou.

On attaque la descente, raide et looooongue. Autant dire qu'au début, on ne prend pas trop de photos, concentrées sur où on met nos pieds !

Mais ensuite ça s'adoucit un peu. On pique-nique à l'ombre à environ 1h de Mantet.

Un peu en-dessous de Mantet on commence à remonter.

Il fait très chaud, dans le village tout est fermé, on attaque la montée vers le col et on transpire bien.

En regardant en arrière, on se rend bien compte de tout le chemin parcouru.

Petite pause à l'ombre au col de Mentet, à travers les arbres on aperçoit le massif du Canigou à droite et à gauche.... Rien, la plaine.... On sent qu'on se rapproche de la mer...

S'ensuit une longue descente vers Py. Là c'est dur parce que ça descend bien, et on a déjà pas mal de km dans les pattes, les genoux fatiguent ...


Les panneaux sur le GR10 sont parfois fantaisistes... A Mantet un panneau nous indique le col à 1 km et 35 minutes (ça grimpe bien !) et Py à 4,5km et 1h20. Ce qui laisse 45 minutes pour le reste de la descente, soit 3,5km. Ça me paraît vraiment peu, surtout qu'il y a pas mal de dénivelé...

On mettra un peu plus de 2h pour la descente ... De Py ils annoncent 1km de plus.

Arrivés à Py, on s'arrête à l'auberge de Py, qui fait bar et épicerie. On ne dort pas là mais on veut acheter des provisions et demander notre chemin. L'épicier nous reçoit très mal en se foutant à moitié de nous. En gros il nous dit de revenir plus tard. J'aurais compris s'il avait dit carrément qu'on pue (c'est vrai !) mais là ?

On part s'installer dans notre chambre d'hôtes. Douche, lessive, et on repart à l'épicerie, on arrive à trouver pain, jambon, fromage et chocolat. On ne s'attarde pas.

Notre repas nous attend dans le frigo. C'est bon mais un peu léger en féculents. On le dit à notre hôte qui nous donne pommes et bananes en plus.

J'ai les jambes raides comme des piquets. Myriam pas beaucoup mieux. On alterne douche froide sur les jambes, étirements, massage. On fait ça deux fois. Je rajoute Flector sur les genoux et Doliprane et au dodo ! Il est à peine 21h.

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Petite étape aujourd'hui, mais avant ça un excellent petit déjeuner avec yaourts, brioche, fruits et fruits secs, jus de pommes bio, en plus du pain / beurre / confiture / café.

Notre traitement des genoux a porté ses fruits, ce matin c'est un peu raide mais ça va, plus de douleurs.

Du village, le refuge de Mariailles est annoncé 4h40. Nous commençons par... descendre ! Mais ça va c'est tranquille. 15 minutes après, un panneau nous annonce 4h10, et 2h pour le col de Jou. Ensuite on prend un petit sentier qui s'élève à flanc de montagne.

C'est dans la forêt alors on voit pas grand-chose. Je profite d'un pierrier pour avoir une vue sur la vallée, probablement Vernet-les-bains.

J'arrive au col 1h45 après le départ du village. Myriam m'attend depuis quelques minutes.

On est contentes d'avoir réussi à marcher plus vite que le temps annoncé par les panneaux.

On continue dans la forêt. On a des sentiers tantôt presque plats le long d'un petit canal, tantôt super raides avec pierres, racines et arbres au milieu du chemin.

Je commence à avoir faim, mais Myriam est devant avec le jambon et le fromage. Donc je continue et j'arrive au refuge à 13h.

Soit 4h20 avec les pauses pour moi, et moins pour Myriam, donc moins de temps qu'annoncé par les panneaux.

On se pose un peu au-dessus pour pique-niquer. Puis on joue aux dominos en attendant 15h, de derrière le refuge on a une belle vue.

Le jeune qu'on précède depuis Bolquères arrive.

L'orage arrive. Ça gronde. On prend une douche, le luxe ! On lave un peu. On accueille le couple rencontré à la Carança qui arrive de Mantet, Dominique et Nicole. On passe une bonne fin d'après-midi et soirée avec eux, avec pluie, grêle et orage à l'extérieur.

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Réveil difficile pour moi car je n'ai quasiment pas dormi, les jambes et les genoux tiraient et je n'arrivais pas à trouver une position confortable.

On se lève tôt car on a une étape assez longue, pour se rendre aux Cortalets par le GR10, sur le sentier en balcon qui contourne tout le massif du Canigou.

Thierry, qui était à notre table hier soir et fait le tour du Vallespir, prendra le même chemin. Dominique et Nicole, eux, vont couper par la vallée du refuge Arago, le Canigou et la crête du Barbet.

La première heure est difficile, mais après ça va mieux et je peux profiter du sentier en balcon, pas très difficile.


C'est juste long car la montagne est très découpée et nous en suivons les contours. Au bout d'environ 1h30 nous arrivons au-dessus du refuge, séparées de lui par des à-pics.

Refuge de Mariailles sous la flèche

Bien que ce soit un peu brumeux, on voit très bien notre itinéraire de cette dernière semaine.

On continue à contourner le massif par notre chemin en balcon. On aperçoit Vernet-les-bains dans la vallée.

Puis l'abbaye de St Martin du Canigou, tout en bas, sous la crête rocheuse.

A 11h on a bien avancé et je me dis qu'on sera vers midi au refuge de Bonne Aigue.

Mais c'est sans compter sur notre sentier en balcon qui descend, quitte l'ombre et remonte en pleine chaleur, franchit plein de pierriers, et heureusement finit par une piste fraîche qui nous remonte au refuge non gardé de Bonne Aigue, où nous profitons de l'ombre des arbres à côté et de la vue pour le pique-nique.

On a mis 5h pour arriver ici, il nous en reste environ 2, mais ça va grimper, et sur la digestion en plus.

On n'en finit pas contourner ce massif, on aperçoit la plaine au fond, c'est trop brumeux pour distinguer la mer...

Ça y est on arrive en vue du Canigou

Et du coup au refuge, en à peine plus de 7h (pour moi).

Il y a plus de monde ici mais ça reste raisonnable.

Nous avons une chambre que pour nous, la même les deux jours, nous pourrons y laisser nos affaires pour monter au Canigou. Et une menthe à l'eau et des douches ! Le luxe !

Nous accueillons Nicole et Dominique qui arrivent, fatigués mais heureux de leur journée.

Nous fêtons aujourd'hui notre première semaine complète de randonnée en itinérant, les autres années on marchait 6 jours max. Ça vaut bien un petit muscat ce soir, que nous buvons en bonne compagnie avec Nicole, Dominique et Thierry.

On fait changer les tables pour manger ensemble. Nous passons une bonne soirée, puis extinction des feux vers 21h30.

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Hier soir j'ai retenu la leçon, Flector et Doliprane m'ont assuré une bonne nuit.

On vide les sacs au maximum, en gardant des vêtements chauds car il fait beaucoup de vent ce matin.

On voulait partir tôt mais on s'attarde un peu à bavarder avec Dominique et Nicole qui redescendent aujourd'hui. Nicole a une chaussure dont le devant s'est ouvert, Myriam effectue une réparation au coheband et omnifix. Elle est spécialiste de la réparation de chaussures, c'est la quatrième à son actif !

On part vers 8h15, pas si tard non plus...

Le vent est tombé et il fait chaud. Le Canigou nous attend.

Nous reprenons, pour commencer, le chemin d'hier puis attaquons la montée vers le Pic. Rapidement on a une légère brise, bien agréable pour monter.

Au loin un reflet nous indique la mer...

La montée est régulière, on aperçoit en contrebas le passage qu'on n'a pas aimé hier avant le refuge de Bonne Aigue.

Les 300 derniers mètres de dénivelé sont plus raides et plus accidentés. Je finirai même par ranger mes bâtons, pour m'aider des mains.


Et nous voilà au sommet du Canigou ! 2784m.

Il fait trop brumeux pour distinguer la mer ou le Carlit, mais on se sent sur le toit du monde !

Thierry fait la boucle par la cheminée, mais nous préférons faire un retour par le même chemin. Et oui, faut descendre maintenant !


Descente tranquille, pique-nique au bord du laquet, douche, lessive, scrabble, réservation du train de retour, farniente....

Pour finir par un apéro avec nos restes de saucisse sèche et fromage, un bon repas, et un beau coucher de soleil.

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Réveil difficile pour Myriam qui a mal dormi. Mais un merveilleux lever de soleil nous attend, au-dessus d'une mer de nuages.

Nous prenons une variante du GR10, qui part en balcon au lieu de descendre tout de suite. On voit en bas la piste forestière qu'on aurait dû suivre et surtout au fond la mer de nuages. Les vues sont magnifiques !

On passe au milieu des restes d'un avion anglais qui s'est écrasé en 1963.

Et on continue notre chemin en balcon.


Avant d'attaquer une descente bien raide ! Pause au niveau des vaches.

Et on repart en balcon en longeant tous les plis et replis de la montagne.

On fait une longue pause déjeuner. On est bien tenté par une sieste.il faut dire qu'il fait chaud et qu'on est bien à l'ombre.

On reprend en montée, le ciel se voile. Jusqu'au col de Cicera. On n'est plus très loin du refuge. Il y a du vent.... qui ne nous rafraîchit pas vraiment....


Le refuge est un ancien bâtiment de mineurs. Pas très beau, mais on apprécie les citronnades maison glacées, la douche et le confort d'un dortoir entier rien que pour nous.

Bon repas le soir en compagnie d'un couple de Lilles qui a fait quasiment le même itinéraire que nous et qui poursuit jusqu'à Banyuls, et d'un parisien qui part pour la traversée complète Banyuls Hendaye.

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Réveil tôt après une bonne nuit. Le soleil n'est pas encore levé, on prépare nos sacs pour la dernière fois.

Bon petit dej et départ à 7h30. Le soleil est caché et il fait encore bon.

La descente est longue, tantôt très raide, tantôt piste, tantôt au milieu des fougères humides, tantôt au milieu de la garrigue.

On n'a pas beaucoup de points de vue.

Il commence à faire chaud quand on passe au soleil.

On atteint Arles-sur-Tech en 3h30, vers 11h. On pensait y mettre plus de temps et manger au restau. Là on voit une opportunité de rentrer chez nous plus tôt. On traverse le village et on va prendre le bus de 11h35.