On ouvre un oeil vers 6h, il pleut fort. J'en ouvre un deuxième vers 7h, il pluviote et Myriam dort profondément, on va attendre encore un peu. On a une longue étape mais ça serait mieux sans pluie et il fait jour tard.
On se lève... 1ère étape: remettre nos chaussettes encore humides dans nos chaussures tout aussi humides...😨 avant d'aller prendre un petit déjeuner en self service dans la maison de nos hôtes qui dorment encore.
Deuxième étape: pour moi, remettre soutien-gorge et t-shirt humides avant de partir, tandis que Myriam enfile son coupe vent à défaut de sa polaire trempée.
Finalement on part vers 9h. Le sentier est principalement en forêt et en traversée jusqu'au village de Montalba.
Après Montalba ça commence à grimper, doucement d'abord, puis plus raide à la fin, et en même temps, le vent est de plus en plus fort.
Nous sommes à midi au col de Cerda, on essaye de se mettre un peu à l'abri du vent pour pique-niquer mais il ne fait vraiment pas chaud.
On ne s'attarde pas, et on repart. Il nous reste 300m de dénivelée en montée jusqu'au col de San Marti puis de la traversée jusqu'au col de la Pou del Neu.
Les 300m sont très raides et il fait vraiment froid avec ce vent. Principalement en forêt et nous offrant de beaux points de vue sur le Canigou enneigé dans notre dos.
Nous croisons l'une après l'autre (parce que je suis à la traîne !) un jeune allemand parti avec sa tente de Banyuls pour faire la traversée jusqu'à Hendaye, via la HRP principalement mais il ne s'interdit pas des détours GR10, GR11 ou autre. Il a l'air confiant et pas inquiet de la neige fraîche sur le Canigou, il a sa tente et a l'air bien équipé.
Je lui dis que je vais devoir rattraper Myriam, il me dit qu'elle est pas loin devant moi et que le meilleur randonneur n'est pas celui qui va le plus vite mais celui qui prend le plus de plaisir ! Alors oui, avec cette définition, je pense que je suis une super randonneuse ! 😁
Grâce au vent, nous avons séché, y compris le polaire trempé !
Nous avons le choix entre l'itinéraire du GR10 ou un autre côté espagnol qui nous fait gagner 4 km. L'un comme l'autre ont l'air d'être beaucoup en forêt, donc pas spécialement de vue, et avec le vent nous décidons de faire au plus court.
Nous sommes effectivement beaucoup en forêt, sentier puis piste qui descend tranquillement. Un passage dégagé nous offre une vue sur les versants espagnols, sans neige, les ruines d'un château, et la mer au loin !
Nous croisons une autre personne, une dame avec son chien qui porte lui-même ses croquettes. Elle a sa tente aussi.
Timidement d'abord, le soleil apparaît, c'est tout de suite beaucoup plus agréable, et nous finissons cette étape avec le soleil.
Nous arrivons dans le village à côté de l'auberge des Trabucayres. Un monsieur sort et nous demande si on est ses demi-pensions de ce soir.
Il nous propose de boire quelque chose bien que le bar soit fermé, et de revenir après 19h quand sa sœur sera là pour faire le repas.
Nous continuons jusqu'au gîte communal, un peu plus loin sur la gauche. On s'installe et Fabien arrive. Il gère le gîte et nous conseille un itinéraire pour demain, qui évite la route et le goudron.
Douche, et repos, avant de repartir manger à l'auberge. En principe c'est fermé, donc nous sommes seules, avec la dame, son frère, et ses enfants. C'est bon, copieux, on ne pensait pas avoir trop faim mais on dévore !
Très chouette étape avec des gens adorables, une dame très accueillante, et très orientée produits locaux, étude et protection de la nature.