Carnet de voyage

Rishikech avec Fred

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14 commentaires
Découverte du nord de l’Inde en compagnie de notre amie Fred qui a une famille de Cœur à Rishikech. Un trek dans les Himalayas est prévu, Gabriel et Beryl nous rejoindront pour le partager avec nous.
Du 9 au 28 octobre 2022
20 jours
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Samedi 8 octobre 2022

Samedi soir dernière mise au point des bagages, Fred nous récupère et après une nuit à Toulouse nous décollons très tôt de Blagnac pour Roissy puis vol direct pour Delhi.

Les vols se sont plutôt bien passés, le plaisir du voyage commence la lorsque nous arpentons les longs couloirs des aéroports

Petit dîner chez thaï thaï sushi à Toulouse puis dodo pur départ à l’aéroport à 4:30.  

Le repas indien pas si mal d’après Fred nous prépare un peu. Jean-Louis arrive à sommeiller, je regarde deux films mais surtout je soumets Frédérique à la question et elle se prête bien au jeu, elle aussi impatiente à plus d’un titre, retrouver ses amis qu’elle n’a pas vu depuis 3 ans et nous faire découvrir son inde.

Nous passons au dessus des montagnes himalayennes  

Puis c’est l’arrivée à Delhi et là il faudra nous armer de patience car le passage de la douane est une épreuve. Nous comprenons mieux la hâte de Frédérique à quitter l’avion.

Au final nous ferons 1:30 de queue anarchique au début pour passer devant des fonctionnaires zélés qui n’hésitent pas à faire refaire les papiers, dodelinent la tête avec une petite grimace devant l’incapacité des touristes à scanner correctement leurs empreintes. Bref c’est l’épreuve du jour pour bénéficier d’un coup de tampon sur le passeport.

Là bas la foule amassée pour les formalités  administratives 

Nous passons une nuit à Delhi au Taj Palace, nuit de récupération pour nous, plus compliqué pour notre copine de se recaler. C’est un superbe hôtel très cosy et extraordinairement confortable. Le petit déjeuner est un enchantement. Nous découvrons pleins de spécialités indienne avec un plaisir immense.

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Nous dormons à Delhi au Taj palace luxueux hôtel imprégné de l’Inde d’antan . Les chambres sont confortables et spacieuses et nous passons une très bonne nuit après avoir éteint la climatisation. Ce ne fut pas le cas de notre camarade Fred qui a un peu de mal à se recaler.

Taj Palace marbre, cristal et ambiance feutrée  


Nous découvrons quelques spécialités indiennes au magnifique buffet du matin, puis nous profitons du spa de l’hôtel. Un délicieux massage d’une heure entre les mains expertes de jeunes femmes dans une ambiance toute ouatée au son de délicates mélopées orientales. Quoi de mieux pour attaquer notre lâcher prise ?

Frédérique a choisi une manucure pour se faire des pieds de bébé avec de beaux ongles rouges sombres.

Au Taj Palace  

Puis notre chauffeur commandité par Fred à l’agence Red Chili aventure vient nous récupérer à 14:00. Nous nous sommes contentés d’une boisson chaude et pour Fred et moi d’une soupe de tomate en plus. Le petit déjeuner nous a bien rassasié, nous sommes prêts pour 5:00 de route pour environ 280 km où il en fallait 8:00 il y a peu. Tout va très vite ici et Fred redoute un peu l’expansion de Rishikech.

Nous quittons notre bel hôtel dans le sud de Delhi, la ville est immense sous un ciel voilé par la pollution 
Delhi les Rickshaw dans le flot de la circulation, la ville tentaculaire, impressionnante, polluée 
De la couleur partout  

La ville est couverte d’une chape de plomb et le ciel est très bas. La circulation est folle, les gens déboîtent, les motos sont chargées de 2,3, 4 personnes sans casque même si c’est obligatoire, les petits sont entassés sur les genoux des parents dans les voitures, devant sans ceinture parfois même devant le volant sur les genoux du conducteur, nous avons même vu des véhicules à contre sens !

Notre chauffeur est très zen, très professionnel et je comprends pourquoi Frédérique a fait le choix de passer par l’agence dont elle est certaine du sérieux pour nous envoyer un chauffeur très professionnel. Conduire ici est un sport de haut niveau.

Sur notre route nous traversons des petites villes aux maisons et petits immeubles aux toits en terrasse, le rez-de-chaussé est occupé par de petits commerces et tout cela est très animé.

Il y a de nombreuses zones de culture, nous identifions des rizières, des champs de canne à sucre, du maïs

Pause en chemin nous dégustons un thé massala ce qui signifie épicé, comme le chaï mais sans lait et sans sucre 

Nous arrivons à Rishikech à l’heure estimée et nous aurions pu être chez Ram à 19:00 après exactement 5 heures de route mais nous avons été stoppé 40 minutes au bord de la route pour laisser passer un personnage haut placé, le gouverneur de la région que nous ne verrons même pas car il empruntait une route au dessous. Notre adorable chauffeur a tâché de nous faire patienter en nous montrant des photos de sa famille, cependant que notre copine essayait du mieux que possible de ronger son frein. Imaginez nous n’étions pas à beaucoup plus de 400 m de notre destination finale.

En attendant au bord  de la route qu’un dignitaire puisse rouler et un tas de briques à la vente ou prêts à être utilisés ...

Nous arrivons enfin et nous faisons la connaissance de Ram, professeur de yoga, de méditation expert qui forme des professeurs, de son épouse Rajni ainsi que de leur pétillante fille Kanika (21ans) qui termine ses études d’expert comptable. Ils ont un grand fils (23ans) Pujkit qui n’est pas là.

La maison est un petit hôtel, au dernier et 3e étage il y a un studio pour les cours de yoga et aussi une magnifique terrasse qui permet d’admirer les montagnes. Hélas comme le craignait Frédérique la ville pousse si vite que des immeubles lui cachent la vue sur le précieux Gange.

Notre agréable chambre chez Ram où nous disposons d’une salle d’eau et d’un coin cuisine pratique pour les stages d’un mois. 

Nous avons bien dormi même s’il faut le dire la petite ville est très bruyante car les indiens usent et abusent du klaxon. Le bruit est permanent permanent jusque dans la nuit avancée. Il faut penser à s'équiper de boules quiess. Nous sommes aussi très surpris par la dureté du matelas de notre très grand lit (180), mais la fatigue aidant, nous nous adaptons très facilement.

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La maison de Ram est un petit hôtel appelé triple one, il propose des chambre et envisage de faire de sa terrasse un café. Initialement cela servait à héberger ses stagiaires pendant la formation qu'il leur délivre, mais Rishikesh croît beaucoup. Les activités outdoor comme les trekkings, le rafting, … attirent de plus en plus de monde Rishikesh n’étant plus qu’à 5h de Delhi à ce jour.

Le nombre d’agences proposant toutes ces activités est impressionnant.

Chez Ram triple one  

Nous avons commencé par un bon petit déjeuner à 9:00, chaï sans sucre pour moi, café noir pour Fred et Jean-Louis. Nous déjeunons avec Ram et Kanika. Rajni, la femme de Ram ne mange jamais avec nous. Frédérique nous explique qu’elle cuisine pour chaque repas au moment car tout est servi très frais et très chaud. Par exemple pour chaque repas elle nous prépare au fur et à mesure les chapati (en anglais) ou roti (en indi) 🫓 petites galettes, pain indien quotidien sans levain qui servent aussi à recueillir la nourriture pour la manger. Après sa cuisson il est badigeonné de ghees (beurre clarifié).

La nourriture est totalement végétarienne, pas du tout d’œuf ni de poisson. Beaucoup de graines et d’épices en plus des légumes. Par exemple les pois chiches sont déclinés en farine, en graines apéritives et sont souvent présents dans les soupes, les curry de légumes.

C’est une cuisine ayurvédique, l'ayurvéda est une forme de médecine traditionnelle originaire d'inde, elle vise à favoriser l'harmonie entre le corps, l'esprit, l'individu et son environnement, elle sert à maintenir une bonne santé avec notamment les épices.

En fait tout est présenté sur une grande assiette rectangulaire présentant différents espaces en creux pour la soupe, les sauces et les légumes. Tout le repas tient là.

Petit déjeuner : boisson chaude, ces boules sont faites avec de la farine de pois chiche  plus des toasts à beurrer et confiture

Le chai est fait avec du thé noir versé dans de l’eau bouillante. En parallèle ils broient de la cardamome avec du gingembre qu’ils ajoutent dans la préparation bouillante puis ils versent le lait bouillant. Quelques bouillons de plus, ils écument et servent très chaud, très très chaud, le plus souvent dans ces petites tasses en terre non vernies qui apportent un plus à la boisson. Je l’ai vu faire par un monsieur qui avait sa petite roulotte au bord du Gange et était très heureux de nous servir et de montrer comment faire.


Préparation du chai de la juste quantité au moment, il fait une repasse pour un mendiante venue à côté quand elle nous a vus.

Le matin, nous avons quitté Tapovan qui est le quartier où se trouve la maison de Ram, nous sommes descendus dans la ville de Rishikesh qui s’étend le long du Gange. Nous avons déambulé le long du Gange, mother Ganga comme ils disent, ce fleuve est très vénéré et sur toutes ses rives de grands escaliers sont aménagés pour pouvoir descendre s’y baigner. On les appelle les Ghat.

En descendant vers le Gange dont le flot est vraiment très impressionnant, les vaches en liberté au milieu des rues, des singes. 

Tout est source d’émerveillement et de curiosité, la vie est très intense partout dans la ville et ça klaxonne à qui mieux mieux, seules les vaches se moquent de toute cette agitation et vivent leur vie tranquille.

Nous avons traversé le Gange et avons déambulé le long de sa rive animée au milieu des femmes portant de beaux saris colorés  

Nous avons traversé un ashram, ce sont des lieux de prière où les enseignements du gourou sont prodigués mais ce sont aussi des lieux de vie. Ils peuvent être très grands ou tout petits, des repas communautaires y sont servis. Les hébergements y sont aussi possibles pour très peu cher.

Dans ces espaces, de beaux jardins et un peu de calme. Le dieu singe et de vénérables et vénérés arbres. Dieu est en tout  

Puis nous sommes montés dans un temple où nous avons eu une vue superbe sur la ville et le quartier Tapovan qui se situe en hauteur au dessus de Rishikech


L’Himalaya en face, nous avons pris un moment pour méditer face à la montagne sur la proposition de Ram. La vue à 360 est géniale 

Puis Ram nous a amené dans la petite retraite d’un sage (il appelle aussi ce lieu un ashram) décédé à présent. Il a vécut là une vingtaine d’année, le lieu est préservé par un disciple qui le fait visiter. Sa journée se découpe en méditation à l’aube et à la tombée du jour et en accueil des visiteurs. Il mange une fois tous les deux jours.

C’est dans la forêt, près d’une cascade et il a vu un tigre et un éléphant y boire il y a peu. C’est si près de la ville et en même temps déjà si sauvage.

Si près et si loin de la foule la petite maison du sage et son disciple près de Ram 


Au dessus de la maison un petit mausolée où repose l’esprit du sage venu mourir près de son arbre

Le mausolée et son arbre 

Plus haut, une grotte où le sage méditait et où la température est constante. Nous nous y sommes installés le temps qu’un grain passe

La grotte du sage où vit son disciple aujourd’hui  
Une belle tablée de dames en visite ici à Rishikesh peut être en prévision de Diwali la grande fête des lumières  

Nous sommes rentrés pour déjeuner un peu tard puis nous avons fait une grosse sieste. La fin d’après midi a été consacrée à la visite de Red Chilli pour solder notre compte et poser quelques questions sur le trekking. Nous en avons profité pour boire un très bon jus d’ananas dans un hôtel au prix de l’or et acheter des Kleenex, du papier wc et des boules quiess (hélas pas de cire) pour estomper le bruit.

Passage chez Red Chilli et point de vue depuis leur balcon sur mother Ganga 

Nous sommes rentrés bien épuisés pour une excellente nuit. Demain réveil à 6:00 pour partir visiter la ville sainte d’Haridwar avec Ram.

De retour en mini taxi collectif , il y en qui sont électriques signe d'une vraie prise de conscience des problèmes de pollution
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Nous embarquons dans la petite Suzuki de Ram, Rajni est déjà debout et nous glisse à chacun une bouteille d’eau (traitée et filtrée) même Kanika s’est levée pour nous saluer.

Avec Rajni si bienveillante et si merveilleusement souriante devant la maison ce matin 

Haridwar est une des 7 villes sacrée d’Inde posée au bord du Gange. C’est une ville à dominante orange et nous y rencontrerons beaucoup de moines errants et de pèlerins vêtus de cette couleur.

Hari pour dieu suprême

Dwar pour porte d’entrée

Ram nous explique pendant le trajet et Fred traduit pour Jean-Louis et un peu pour moi car j’ai parfois un peu de difficulté à comprendre Ram. Il y a un ministre du yoga en inde et Modi le chef du gouvernement est yogi, comme de nombreux ministres ce qui explique la valorisation de cette région l’Uttarakhand, berceau du yoga.

Un drôle d’attelage avec de gros cornets utilisés pendant les festivals  et nous verrons aussi beaucoup d’affiches de Modi adoré i...
Les moines errants viennent manger dans l’Astana, nous avons vus d’autres files devant d’autres nombreux ashrams de la ville saint...

Nous commençons notre visite dans un grand ashram à Haridwar qui accueille un groupe de russes. Nous allons assister avec eux à une session où le gourou du lieu délivrera un enseignement. C’est un monsieur très âgé de 90 ans représenté partout. Pendant que Ram se renseigne nous visitons le jardin.

Quelques images : aile où les visiteurs sont hébergés, le jardin et un lit (cela ressemble à une table basse 

Nous longeons quelques allées recouvertes des noms des donateurs et nous entrons dans la grande salle où aura lieu l’enseignement. Il se trouve déjà là les visiteurs russes tout de blancs vêtus tous très rayonnants et impatients d’entendre le maître. Ram est aussi très ému, nous sentons bien que c’est important pour lui. Enfin le gourou arrive à petits pas entouré de gens qui s’occupent de lui. La salle scande son mon, il avance vers l’estrade en saluant gentiment avec un bon sourire. Devant l’estrade, une caméra est installée et un photographe qui ne manqueront rien de la session et filmeront aussi l’assemblée. Un peu de prosélytisme ne nuit pas.

Dans l’ashram, en chemin vers la salle de l’enseignement, sur le mur, les noms des donateurs et les recommandations du sage.
La photo du gourou jeune et maintenant, clairement très charismatique  

Pas de chance pour nous car ce sera délivré en hindi et en russe nous dit avec malice Ram.

Dans la salle le groupe russe attend patiemment le gourou, dans un angle des donation, du riz et des pois chiches

La leçon du jour consiste à expliquer qu’il faut fermer ses yeux puis ses oreilles pour écouter son intérieur, il fait faire l’exercice. Une dame traduit en russe pour l’assistance qui pratique les exercices avec application.

Lorsque le gourou est installé les gens défilent pour le saluer puis ils écoutent assis en faisant les exercices préconisés  

Nous partons ensuite pour une balade sur un chemin qui longe un peu en hauteur les berges du Gange. Il y a du monde qui déambule, nous descendons sur la berge pour tremper nos pieds dans l’eau bien froide. Il y a là de paisibles vaches qui se reposent et des gens qui se baignent en récitant des mantras.

Et c’est là que nous dégusterons un chai après l’avoir vu faire par ce gentil monsieur 
Pause déjeuner café en poudre toujours, l’Inde n’est pays de café, chai et chapati avec du yaourt qui permet d'éteindre le feu 

Nous continuons notre promenade par la visite d’un temple. Nous prenons l’ascenseur et redescendons par les escaliers en faisant une pause à chaque étage consacrés à différents thèmes. Le plus haut nous présente toutes les formes de Shiva dieu de l’Himalaya.

Temple Barat (inde) Mata (mére) mandir (temple) 

Puis vient l’étage des autres dieux, il y en a beaucoup et chaque indien choisit quel dieu il va préférer honorer. Krishna Dieu gentil que les enfants aiment beaucoup mais aussi l’ensemble des indiens, Ganesh, le dieu éléphant. Vishnou, …

L’étage des saints, les bouddhas, celui des hommes qui ont marqué l’histoire du pays parmi lesquels on trouve Gandhi, le père de la nation.

L’étage des femmes parmi lesquelles sont honorées les femmes qui s’immolent sur la dépouille de leur mari.

En chemin nous avons été arrêté par un groupe d’étudiants qui nous ont mitraillés 

Ram nous emmène ensuite goûter un lassi, yaourt liquide et sucre aromatisé ou pas. Dans le notre, des amandes. C’est très bon.

Le grand shiva d’Haridwar, la ville colorée, le traitement des déchets, le délicieux Lassi  

nous continuons notre promenade à Rishikesh sur le marché animé et coloré grouillant littéralement de monde, Ram a un passage compliqué en voiture pour traverser une petite artère cela nous prend un bon moment pendant lequel nous avançons par millimètres sous les explications et recommandations des uns et des autres, il faut se frayer un passage entre les piétons, les scooters, les motos et une ou deux autres automobiles égarées là. Enfin nous passons et réussissons à nous garer mais je dois dire que cela se fait dans une relative bonne humeur et politesse. Je n’ose imaginer la même situation chez nous.

Sur le marché, des femmes achètent des bijoux colorés, se font tracer de beaux dessins au henné, je joins une photo des mains de Rajni fraichement décorées, d'ici demain la teinture va foncer. Demain c’est leur journée, elles vont cuisiner pour leur mari mais vont jeûner toute la journée pour qu’ils aient une longue et belle vie. Ram s’agace de cette tradition et décide qu’il va aussi jeûner demain, solidaire de son épouse.

Le marché d’Haridwar très animé, une boutade tailleur et les mains de Rajni joliment teintées de henné 

Nous en profitons pour acheter une casquette pour Jean-Louis, nous regardons aussi une doudoune qui coûte la modique somme de 20€ ligotée Quetcha ou d’autre marques mais la fermeture éclair nous laisse dubitatif et nous avons aussi quelques doutes sur le remplissage. Nous préférerons prendre une authentique Lafuma à un prix plus adéquat avec la qualité du produit dans un vrai magasin de sport recommandé par Vipin propriétaire de Red Chili. Nous trouvons aussi sur le marché un caleçon en coton rose pour moi, ce vêtement que les femmes portent saucissonné sur les chevilles sous leur tuniques un peu longues. Ce sera très bien pour dormir pendant les nuits fraîches en montagne.

Achat d’une très belle casquette noire au final pour Jean-Louis, grand choix ! 

Pour le repas du déjeuner nous avons payé 300 roupies pour 4 soit autour de 5, 6 € au total, c’est un petit restaurant très connu, on y a dégusté des dosa fourrées avec un curry de pomme de terre. Ce sont des crêpes fines et croustillantes avec de l’eau en bouteille bien fermées. L’eau reste un point de vigilance.

Un repas complet et extraordinairement économique  

Nous sommes revenus sur les ghat pour sentir à nouveau l’ambiance autour du Gange. Des jeunes jouent à se laisser emporter par le courant, Jean-Louis à du mal à résister à la tentation de se joindre à eux.

Scènes de rues à Rishikech  
Au bord du Gange Jean-Louis participe au spectacle et se baigne dans le fleuve sacré.

Notre repas du soir chez Ram, toujours un bon repas complet avec les chapatis puis nous partons récupérer notre linge laissé hier soir dans la petite laverie du coin. C’est un tel capharnaüm que nous avons du mal à imaginer que nous pourrons tout récupérer.

Le dîner Kanika et sa maman, le repas se prolonge par une agréable conversation sur la vie ici, nos impressions 

Le linge est prêt pour 120 roupies soit pas grand chose, autour d’un euros

Nous sortons pour aller au petit pressing où rien ne se perd  
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Jeudi 13 octobre 2022

Aujourd’hui nous récupérons Beryl et Gabs à l’aéroport de Dehradun à 15:00 en principe. Nous avons hâte de les retrouver pour partager ce trekking dans les montagnes d'Himalayas, cette partie du voyage sera partagée sur le site pascale31600.over-blog.com, plus adaptée à ce récit.


Sur le pied de guerre et en transit entre Delhi et Dehradun et clin d’œil aux deux garçons avec ces robustes motos anglaises

Pendant ce temps, nous ce matin avant un petit déjeuner qui nous permettra d’expérimenter de nouvelles choses, nous partons avec Ram pour une promenade et des exercices de respiration au bord du Gange

Le soleil est déjà haut à 7:30 et il fait très bon  

Nous commençons par visiter un ashram où Ram aime aller. Le gourou est décédé mais la grande salle est remplie de photos. Il a fait une longue retraite au sources du Gange, peut être est ce là que maman est allée.

Balade matinale jusqu’au bord du Gange en passant par un Ashram cher au cœur de Ram 

Le lieu est très calme propice au recueillement avec son grand jardin. Une dame avec qui Ram parle nous a offert des confiseries.

Pièce dédiée au souvenir du sage des lieux 

Nous suivons Ram dans ce qui semble être des déambulations, mais je pense qu’il veut juste nous faire goûter son Rishikech.

Un jardin tranquille dans la ville entourée des montagnes si verdoyantes 

Nous continuons notre chemin et arrivons sur des Ghats ou déjà des gens font du yoga par petits groupes. Nous nous installons à l’ombre de Shiva et Ram nous faire des exercices de respiration pendant une quinzaine de minutes puis nous terminons par un peu de cohérence cardiaque et une petite méditation.

Pour Ram ces exercices sont fondamentaux pour pouvoir être bien mais aussi pour pouvoir bien pratiquer le yoga et la méditation.

Jean-Louis s’en sort très bien, Fred est entraînée, ce fut un peu plus compliqué pour moi mais j’en perçoit bien tout l’intérêt.

Un lieu clairement propice au recueillement. Le fleuve est chargé à cause des pluies récentes. Il va retrouver sa limpidité. 
C’est Kanika qui a cuisine pour nous. Nous sommes sous la protection de Shiva pour aller chercher Beryl et Gabs

Nous avons rendez vous à 14:00 pour aller a l’aéroport de Dehradun Gabs et Beryl. Notre chauffeur n’est pas un foudre de guerre et même Fred a du mal à se faire comprendre.

Nous sommes très heureux d’enfin retrouver nos jeunes mariés radieux malgré ce long voyage, les yeux grands ouverts prêts à capter tout ce qu’ils pourront de ce grand pays.

En attendant avec notre chauffeur. Enfin les voilà  

Sur le chemin du retour nous voyons pleins de singes dans la forêt. Puis nous passons chez Red Chilli pour solder et caler le rendez vous de demain.

Il y a des singes partout mais ils peuvent être très agressifs et voleurs.  

Beryl et Gabs font la connaissance de notre adorable famille d’accueil et le courant passe vite avec Kanika qui s’occupe très gentiment de nous emmener voir une cérémonie qui se tient tous les jours à 17:00 sur les bords du Gange. Comme dans toutes les villes importantes se trouvant sur sa rive.

C’est un rassemblement autour d’un gourou en orange, couleur du spirituel, des hommes de Dieu. Il y a des discours, des chants. Les jeunes moines en jaune font ensuite circuler une lampe à huile que les gens font tourner pour honorer les dieux, Ram, Krishna pour ce que j’ai pu entendre.

Des petites coupelles en feuille de bananiers remplies de pétales contenant une bougie et un bâtonnet d’encens sont posées sur le fleuve. C’est surprenant de voir tout ce monde et d’imaginer que c’est aussi suivi tous les jours, preuve encore une fois de la ferveur et de l’amour des indiens pour leur mother Ganga.

Sur les bords du Gange cérémonie et Père et fils  
Une immense statue de Shiva m’éditant, Dieu de l’Himalaya. Sur sa tête mother Ganga dont il a domestiqué les flots avec ses  cheve...

Kanika nous emmène ensuite dîner dans un endroit où nous pourrons déguster des nans et c’est l’occasion de continuer à apprendre avec Kanika. Puis nous rentrons en petit taxi collectif

Nous sommes rentrés par le Pont Neuf pour rejoindre Tapovan plus haut sur l’autre rive  
De retour en Rickshaw c’est Kanika qui a piloté notre soirée et nous a offert cette balade.

Ce fut une très sympathique soirée, en arrivant nous avons retrouvé Ram et surtout Rajni très belle tout en vert, la journée se termine et ils vont pouvoir dîner enfin.

Nos sacs à dos sont prêts, nous laisserons ce qui n’est pas utile à Fred qui reste chez Ram, nous avons rendez vous chez Red Chilli à 8:00 pour partir sur le lieu du départ du trek.

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A l’aéroport de Dehradun décors de Diwali colorés

Pas moyen de faire le blog à Rishikesh, wifi incertain et rare et pas de solution pour débloquer over blog, je reprendrai le trek en rentrant sur overblog où je peux aussi mettre de petits film et des liens internet. Jaipur est la capitale du Rajasthan avec 4 millions d’habitants où nous allons passer 2 jours entiers et 3 nuits, Jai nom de son fondateur et pur ville.

Nous partons donc en avion pendant Diwali fête de fin d’année très importante pour les indiens et à l’aéroport aussi l’ambiance est à la fête. Les gens tous sourires nous souhaitent un joyeux Diwali. Au décollage et à l’atterrissage dans la nuit noire les villes sont complètement illuminées, en atterrissant nous voyons les spectres des immeubles et des maisons grâce au points lumineux des guirlandes qui les entourent.

Difficile de rendre impressionnant effet de toutes ces guirlandes illuminé pendant partout dans les maisons sur les immeubles.

Le taxi de l’hôtel nous allons passer trois nuits nous attend, Jaipur, l’autre ville rose très étendue semble bien mieux organisé que Delhi, moins polluée, avec de bien meilleur route avec un bien meilleur réseau routier. Notre hôtel se situe très près de l’ancienne ville.

C’est un charmant hôtel au charme suranné. Les chambres sont confortables et nous y passons une très bonne nuit malgré je dois l’avouer les bombes et les pétards de Diwali.

L’hôtel Arya Niwas où l’ombre du maharadjah plane.

http://www.aryaniwas.com/hotelaryaniwas/

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Programme du jour : visiter le palais des vents et le City palace. Pour ce faire Fred a privatisé un Rickshaw et nous voilà parti vers la vieille ville. Nous laissons notre amie nous emmener à la découverte de cette belle ville, bouillonnante de vie, c’est le second jour de Diwali. Le marché grouille de monde, les gens font leurs derniers achats pour la fête de ce soir. Nous ne nous lassons pas d’admirer les saris multicolores, les stands de fruits, de fleurs, nous voyons de nombreuses personnes acheter de grands bâtons de canne à sucre et nous apprendrons plus tard qui serviront à décorer la maison pour Diwali.

Ce pays est vraiment le pays des couleurs.

Les couleurs de Jaipur 
Jaipur est l'autre ville rose nous disent souvent les indiens lorsque nous leur disons que nous venons de Toulouse, plutôt orange 
Notre très habile conducteur de Rickshaw nous a dégotté de bons endroits où déguster un bon déjeuner très populaire, boire un  jus

Pendant que nous découvrons le Rajasthan, Gabs et Béryl rentrent à Bordeaux.

Le palais des vents a été construit à la fin du XVIIIe siècle par le petit-fils du Maharadja qui avait bâti la ville de Jaipur.

C’est le plus haut bâtiment du monde construit sans fondation. Ceci a été rendu possible grâce à sa forme incurvée, en effet le palais des vents a la forme de la couronne de Krishna auquel il est dédié. Il mesure 15 m de hauteur possède cinq étages et il est à noter qu’il n’y a pas d’escalier seulement des pans coupés. Il est construit en grès rouge par un célèbre architecte moghol et Rajpoute (habitant du Rajasthan). Ils abriter les femmes de la famille royale qui pouvait ainsi voir la ville sans être vu. D’autres part les centaines de fenêtres permettait au vent de les rafraîchir. Les moghol (mogol) sont des musulmans (perses), héritier des Mongols, persanisés, donc ils ont introduit la culture perse en inde.

Le palais des vents, pas de représentation du vivant dans la culture Mogol seulement des fleurs. Femmes cachées, voilées  

Puis visite du city palace, demeure du maharadjah encore aujourd’hui. Le dernier de la lignée, aujourd’hui a 25 ans. Ils vivent du tourisme et du rendement de leurs affaires. Le palais peut être loué partiellement. Il comprend plusieurs musées.

Musée du textile où on peut voir les vêtements des maharadjah au fil du temps. Musée de la photographie, un des rois s’y était adonné avec beaucoup de talent. La plus grande partie du palais reste la demeure du maharadjah.

Deux énormes jarres en argent y sont exposées réalisées sans soudure. Elles permettaient de conserver 4100 litres d’eau de Gange. Le maharadjah ne consommait que cette eau.

Le palais des maharadjas de Jaipur (Jai nom du 1er maharadjah et Pur qui signifie ville) 

Puis notre chauffeur nous amène voir le palais de l’eau. C’est un palais d’été des maharadjas, il a été construit puis entouré dans un lac artificiel. Il est aujourd’hui la propriété du gouvernement. Devant se trouve un marché coloré à destination des touristes nombreux venus le visiter. À noter dans le lac se trouve des crocodiles, alors attention !

Le palais de l’eau 

Notre astucieux chauffeurs nous emmène ensuite visiter une fabrique de tissu. La spécificité du Rajasthan est d’utiliser des tampons de couleurs qu’ils superposent habilement pour imprimer les tissus en coton, il y a de magnifiques pièces en coton, coton bio, en soie, en organza, pièces brodées, … et bien sûr de très jolies écharpes en soie et en pashmina. C’est une véritable boutique au trésor où nous passerons un long moment devant le show d’un vendeur très expérimenté à admirer toutes ces très très belles pièces. Vous imaginez bien que nous avons fait là notre marché pour Noël.

Du magnifique travail d’artisanat sur les tissus 

Nous avons fini notre journée dans les marchés de la ville au milieu des boutiques vendant des milliers de breloque d’un côté et de l’autre des magasins d’épices, de céréales, de riz. Puis nous sommes rentrés à la tombée de la nuit en admirant la ville coloré pour Diwali.

Journée très riche, nous avons dîné simplement avec beaucoup de plaisir dans notre délicieux hôtel à l’ambiance délicatement anglo-saxonne. Petit bémol à tous ces bons moments un vilain virus. Il nous a attrapé tous les trois nous faisant utiliser de grande quantités de Kleenex que nous aurons par ailleurs bien du mal à trouver dans la ville pour reconstituer nos stocks.

Le marché et les fleurs pour Diwali. Nous avons été intercepté par une jolie famille en balade pour faire des photos avec eux. 
Les belles cannes à sucre pour décorer le foyer  
Et quelques photos de la ville illuminée  
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Toujours portés par notre amie Frédérique et sa grande connaissance de ce pays mais aussi de ses amis (nous deux en l’occurrence!), elle nous a encore concocté une magnifique journée.

Nous avons rendez vous à 8:00 avec le guide parlant Français, Sunil Pareek et un taxi. Disons de suite que nous sommes tombés sur deux personnes très zen avec lesquelles la journée a été très agréable. C’est l’hôtel qui nous a mis en contact et ce sont deux bons professionnels chacun dans leur domaine. Nous continuerons d'ailleurs demain avec le chauffeur Mukesh qui nous amènera à Agra.

Notre guide Sunil Pareek 

Notre première étape nous emmène sur la route d’Agra pour le fort d’Amber situé dans la petite ville d’Amber à quelques kilomètres de la capitale du Rajasthan Jaipur. La ville et le fort sont ceints d’un mur crénelé d’une douzaine de kilomètres.

Le fort est un palais fortifié situé en hauteur. A ses pieds se trouve un lac artificiel servant de réserve d’eau pour rafraîchir, arroser,...

Nous y faisons une halte photo et là aussi il y a des crocodiles mais pas seulement! Un homme s’approche de nous avec un panier, s’installe dégaine une flûte et ouvre le panier où se trouve un serpent enroulé. Devant mon recul terrorisé, il a rengainé tout le monde flûte et serpent et est reparti attendre des clients un peu plus courageux.

Au bas du palais fortifié d’Amber 

Frédérique nous réserve une belle surprise : c’est doucement balancés à dos d’éléphant que nous montons au fort.

Montée à dos d’éléphant  

Le fort englobe la résidence des maharadjas Rajput (du radjastan) durant des siècles.

Il a été créé à la fin du XVIe siècle. Il est construit en grès rouge et en marbre très ouvragé.

Il est empreint d’architecture Moghol et Hindou.

En arrivant au Ford 

La salle des audiences se trouve derrière le pavillon.

Le pavillon Baradari  et ses colonnes à tête d’éléphant et pieds décorées de fleurs mélange des deux styles architecturaux. 

Le palais des miroirs permet de réchauffer les pièces, la fraîcheur peut aussi être maintenue par les souffles d’air qui passent au-dessus de cascades d’eau ou coulant doucement sur des tentures.

Le palais des glaces 

La porte de Ganesh qui donne sur l’enceinte du palais et au dessus de la porte une galerie permettait aux dames du palais de voir sans être vues grâce à des claustras ciselés dans du marbre.

Le palais d’Amber  
Le hamman  et le sauna  

Dans la cour une belle famille indienne se prend en photo et nous sommes régulièrement arrêtés aussi pour être pris en photo, ce doit être exotique de capturer des touristes européens sur les photos de voyage !

 Une belle photo de famille et de superbes peintures sur les murs du palais, pas de représentation du vivant (Moghol)

Nous partons ensuite pour visiter une autre merveille architecturale moins connue le Chand Baori. C’est un puit ouvert construit au 8e et 9e siècle pour collecter l’eau des moussons. Il servait aussi aux ablution du maharadjah avant la visite au temple qui le jouxte.

Il est profond de 19,5 m et est constitué de 3500 marchés sur 13 niveaux.

Le saisissant puit vermiculaire et derrière lui en forme de pyramide conique le temple  

Nous ne sommes pas encore au bout de notre journée et nous voilà répartis de l’autre côté de Jaipur, direction Galjati, le temple des singes mais ça, je ne le découvrirai que plus tard car Fred tient à aménager ses effets.

Le site contient une succession de temples dont le premier est consacré à Ganesh

Nous avançons dans une gorge entre les montagnes, les bâtiments sont construits tout le long et au fond contre la montagne qu’ils épousent en montant.

Nous apercevons alors les dizaines de singes qui courent un peu partout pour se mourir de concombres, de pommes amenés là par les hommes. Moi qui me suis escrimée à les prendre en photo au détour de nos escapades sans grand succès me voilà bien servie.

Je me fais mettre à distance par une maman qui me trouvait un peu trop entreprenante  

Il y a là beaucoup de familles indiennes autour des bassins en escaliers, surplombant le plus haut se trouve la source qui coule tout le temps. Celui-ci est réservé aux hommes. Beaucoup de jeunes gens s’y baignent sous le regard des femmes, foule bigarrée et animée.

Le premier bassin pour les femmes  
Là-haut  de la tête de vache coule l’eau de source 
Espace de baignade réservé aux hommes dans le bassin le plus haut

Nous continuons notre montée vers le dernier temple. Le chemin est protégé par des barbelés pour limiter l’invasion des singes malicieux sur l'espace sacré.

Tout en haut un dernier temple, fermé comme tous les temples en inde aujourd’hui à cause d’une éclipse solaire qui aura lieu ce soir vers 18:00, nous l'avons appris par notre guide, nous ne la verrons pas, il fait nuit à 18h.

Pour finir, un puit en entonnoir certainement pour optimiser la récolte de l’eau.

De plus en plus haut  

En chemin, nous sommes interpellés pour être pris en photo avec chaque petit de la famille dans les bras, avec les jeunes gens, les femmes. Les femmes osent demander, les jeunes hommes prennent les photos et finissent par s’ajouter sur l’image en faisant un selfie. C’est amusant d’avoir ainsi l’impression quelques instants d’être une star hollywoodienne.

À mon tour de fixer les visages , tout le monde veut être sur la photo provoquant une petite bousculade

Quelques photos supplémentaires de ce site très spécial que nous avons beaucoup aimé

Notez : l’entrée est payante avec un supplément si vous voulez prendre des photos et comme partout tarif majoré pour les étrangers

Notre journée se termine, notre guide nous invite à prendre un thé massala (massala veut dire épicé et s’associe ainsi à toutes les préparations signalant qu'elles sont épicées) sans sucre pour nous, dans un espace calme et chic près du terrain de cricket à Jaipur. Là aussi pour entrer il faut montrer patte blanche et régler une contribution, Sunil gère pour nous.

Havre de paix à Jaipur 

Nous rentrons pour un déjeuner léger à l’hôtel où nous restons l’après midi nous reposer car nous sommes tous les trois bien contaminés par ce fichu virus.

Demain départ pour Agra avec notre très zen chauffeur Mukesh.

A l’hôtel avec le paracetamol dosé à 75 mg ici et sur les pots de fleurs de l’hôtel un petit écureuil peu farouche  
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Ce matin nous partons pour Agra avec notre calme chauffeur Mukesh. Il nous faudra autour de 4 heures 30 pour arriver et faire les 240 km qui séparent les deux villes.

Départ de Jaipur avec Mukesh 

La route est une voie payante tout à fait confortable et contrairement aux craintes de Fred, le coffre de la Toyota est assez profond pour contenir tous nos bagages.

En route pour Agra ville du joyau Taj Mahal 

Entre les deux villes, c’est un espace de cultures entrecoupé de quelques petites villes dont nous ne verrons que les petits magasins colorés serrés les uns contre les autres ainsi que les vendeurs de fruits et les nombreux garages qui bricolent tout ce qui roule.

Vendeurs de couvertures colorées au bord de la voie et vues des petits hameaux traversés  

Plantations de moutarde, blé, pois chiches et riz. Partout de grands fagots sèchent, les champs sont souvent travaillés à pied par de petits groupes colorés. Nous avons aussi vu quelques tracteurs œuvrer dont pas mal de Massey Ferguson. Quelques troupeaux de chèvres, et bien sûr des vaches et des buffles. Les bœufs peut être pour les travaux des champs, les vaches et les bufflonnes pour le lait. Notez qu’ici tuer une vache est un crime. Elles sont parfois abandonnées quand elles ne produisent plus de lait mais badgées aux oreilles pour être sûr qu’elles ne seront pas tuées.

Notre chauffeur nous explique que le gouvernement fourni 20kg de céréales par personne et par mois. La dotation s’était étendu à l’huile et au sucre pendant le Covid.

L’agriculture a été fortement développée ces dernières années pour nourrir le peuple.

La médecine est gratuite dans l’état du Rajasthan, “la même pour les riches et les pauvres” nous explique notre chauffeur.

De même les coûts de l’électricité ont été réduits. Notre chauffeur est fier du travail mené, pro-Modi comme bons nombres d’indiens avec lesquels nous avons échangés.

De grandes cheminées indiquent la fabrique des petites briques rouges, les fagots sèchent, les sols sont prêts pour les plantation...

D’après Mukesh, tout sera vert et jaune dans un mois (les moutardes).

Nous avons croisés toutes sortes de véhicules et de conducteurs sur cette autoroute et toujours quelques véhicules à contre sens. Il faut un sacré sang-froid pour conduire ici.

Les livreurs de lait, notez la dextérité de celui de droite qui prend ses commandes en roulant et imaginez ça dans le flot de circ...
Quelques véhicules doublés ou croisés à contre sens  

Une autre spécificité est le transport collectif sur deux roues, nous croisons très souvent des familles entières sur les scooters ou les motos et sur de très longs trajets. Le casque est normalement obligatoire au moins pour le conducteur mais c’est effarant de voir jusqu’à cinq personnes dont des petits coincés entre les parents piquant de bons roupillons sans le moindre casque sans oublier le bébé endormi dans les bras de la maman dernière sur le porte bagage. Maman tout sarie au vent !

Petite collection de transports collectifs  

Sur les bords de route je prends plaisir à tacher de prendre quelques jolies images de ces femmes si belles dans leurs habits aux couleurs vives. Des femmes musulmanes masquent leur visage, il y a quelques fantômes aux burkas noires ici aussi. Les musulmans représentent environ 17 % de la population (2011) c’est la seconde religion ici.

Des passantes, une famille, un groupe de garçons qui vont je ne sais où. 

Puis nous arrivons à Agra et nous retrouvons les vendeurs de fruits bien rangés pommes et bananes en cette saison, le bruit, les klaxons et je dois le dire la pollution. Ça n’est pas fait pour arranger nos rhumes. Nous arrivons enfin à notre bel hôtel : le grand impérial.

Agra scènes de rue et un peu d’architecture  

https://hotelgrandimperial.com/

L’hôtel est en L devant un beau jardin au gazon parfait, derrière se trouve une piscine un peu fraîche. L’accueil est très agréable, jus de mangue et collier de fleur. Ici ont résidé Nehru et lord Mountbatten entre autres personnalités. L’Angleterre a laissé sa patine, nos chambres sont magnifiques et le restaurant à la hauteur avec ses lustres en cristal de Murano.

Un havre de paix où il a fait bon rester la Grand Imperial, une belle adresse  

Après un bon déjeuner et un plouf nous voilà répartis pour explorer la ville en rickshaw. Ce ne sera pas un moment inoubliable mais nous aurons pu acheter du Vic pour le nez et de l’amoxiciline pour le rhume qui semble virer angine voire même bronchite. Pas de problème de délivrance, autant d’unités que nous le souhaitons sans justificatif dans la petite pharmacie. Nous avons pris un rickshaw qui a essayé à toutes force de nous entraîner dans des boutiques et comme nous résistons, il finit par nous larguer près du Taj Mahal, pas de bol, le soir tout est fermé. Après quelques errances dans la ville nous rentrons épuisés à notre hôtel pour un dîner léger et surtout nous l’espérons une nuit au calme.

Balade en soirée dans des quartiers sans charme d’Agra, un rickshaw illuminé 
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Jeudi 27 octobre

Plus que deux jours en Inde et au programme du jour la visite du Taj Mahal symbole de l’amour, une des 7 merveilles du monde.

En route pour le Taj Mahal avec le Rickshaw recommandé par TripAdvisor ! 

Nous entrons par les jardins, il est tôt et il y a déjà beaucoup de monde. Nous retrouvons nos petits amis macaques dans le parc. Au bout d’une grande allée la foule se densifie avec des queues en serpentin très longues. Un militaire nous prend en main, ils sont présents sur tous les grands sites. Les tarifs étrangers sont plus élevés comme partout et en contrepartie nous bénéficions de files spécifiques et, comme pour le moment nous semblons seuls, nous avons la chance dépasser très vite de l’autre coté par la magnifique porte est du mausolée.

Le militaire refuse tout pourboire, son aide est totalement généreuse.

Entree dans le parc du mausolée  

Le Taj Mahal est un mausolée édifié par un roi Moghol musulman Shâh Jahân en 1632 en memoire de sa femme Muntaz Mahal (lumière du palais) morte en couche à la naissance de leur 14e enfant. L’histoire dit qu’il est tombé amoureux d’elle lorsqu’ils étaient jeunes. Ils s’étaient jurés amour éternel. Hélas en bon fils, il a accepté de se plier au mariage organisé par son père mais tout en étant très courtois avec son épouse, il ne l’honora pas. Son père inquiet de ne pas voir d’enfant naître de cette union interrogea la jeune épousée qui expliqua la situation. Furieux le père chercha une très belle jeune femme et le fils obéissant accepta l’union mais pas le devoir conjugal, à la mort de son père devenu roi à son tour il put enfin épouser son amour de jeunesse.

Le roi à sa mort a rejoint son aimée dans le mausolée. Ils reposent tous les deux côté à côté le visage tourné vers la Mecque comme le veut la religion musulmane.

Nous passons la porte et c’est le choc comme pour les centaines de visiteurs présents  

Le monument est là face à nous dans un air cotonneux, élancé et d’une pureté totale dans ses lignes, ses matériaux et ses proportions. Nous avançons doucement pour nous repaitre de ce magnifique ouvrage d’art. Les 4 minarets sont sensiblement inclinés vers l’extérieur est ce pour ajouter à son élan ou pour le protéger en cas de séisme et faire ainsi en sorte que les minarets s’ils s’effondrent le fassent vers l’extérieur.

Il est dressé au fond du parc et les bassins qui l’entourent continue à sa beauté en traçant des lignes bleus conduisant le regard...

Nous pouvons monter sur l’esplanade sur laquelle il est dressé, à sa gauche se trouve une grande mosquée. Sur ses murs de marbre blanc encadrant l’entrée des textes du corans sont tracés. Lorsque nous levons les yeux, nous avons l’impression que c’est toujours de la même grosseur. Illusion créée par le concepteur qui a de plus en plus grossi les caractères au fur et à mesure qu'ils s'écrivaient vers le haut du bâtiment.

Des frises de fleurs sont dessinées dans le marbre à l’aide de pierres semi précieuses incrustées. Le marbre est si fin par endroit que la lune lorsqu’elle est pleine, elle le traverse donnant encore plus de légèreté à l’ensemble.

Le Taj Mahal est posé au bord du fleuve Yamuna  

Puis nous quittons le site après 2:30, le temps passe vite dans ce magnifique site. Il nous faudra 3 bonnes heures pour rejoindre Delhi la polluée. Nous avons pu voir des rizières en chemin et les hautes cheminées des fabriques de briques. Les immeubles de la ville s’élancent dans le fog. Nous dormons dans un bed and breakfast du sud de la ville. C’est la partie la plus calme de Delhi, quartier résidentiel calme de la capitale administrative qu’est Delhi.

Nous quittons Jaipur pour Delhi, notre hébergement The Neem belle adresse dans un quartier calme au sud de Delhi 

Le Neem est un arbre le margousier. Notre chambre d'hôte possède 6 jolies chambres et propose le dîner et le petit déjeuner. Nous décidons d’aller nous promener à pied dans un petit marché tout à côté avant de revenir dîner là.

Le Neem  

Tout est calme et le marché contient de très belles boutiques de joailleries, de vêtements, … en flânant je m’arrête devant une vitrine où se trouve de jolies boucles d’oreilles. Ce fut une très bonne idée, nous y trouverons de quoi faire de beaux cadeaux, de très beaux foulards, les boucles ont plu à Fred et je tombe en admiration devant un kaftan bleu très aérien en crêpe Georgette.

Les boutiques et les maisons portent encore les illuminations de Diwali.

Le plaisir d’une balade en soirée la nuit tombe à 18:00, shopping fructueux à Delhi sud près de notre guest house.
Après un bon repas, une nuit au calme probablement la plus paisible de notre séjour contre toute attente. 
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S’il n’y avait pas ce fichu rhume j’aurais pu très bien dormir ! Au moins Fred et JL ont passé une bonne nuit. Le lieu est très calme et les lits très agréables. Un bon petit déjeuner mode continental (pause épices) et à 10h nous embarquons avec notre taxi Piara Singh. Au programme concocté par notre amie : le temple du lotus, la maison où Gandhi a passé ses derniers jours, vue de l’arc de triomphe indien, le magasin Fabindia et un magasin d’état réunissant l’artisanat du pays pour finir nos courses et pour finir visite d’un temple Sikh.

Avec Abdul notre logeur, gérant du Neem très recommandable maison d'hôte

Et d’ailleurs notre chauffeur…. Fred l’interroge car pour elle, il a un nom Sikh mais pas de turban. Et en effet il est Sikh et il vient du Pendjab région où ils sont installés en plus grand nombre. Il est ravi à l’idée de nous piloter pour cette visite là. Il a travaillé un temps en Allemagne et nous explique très fier qu'il sait parler la langue, c'est là-bas qu'il a coupé ses cheveux.

C’est parti pour le temple du lotus. Il est situé dans la banlieue sud de Delhi et c’est Ram qui l’avait fait découvrir à Frédérique. Le monument est connu, il a reçu quelques prix d'architecture, Jean-Louis avait déjà vu des photos. Il est construit en forme de fleur de lotus entrouverte à 27 pétales sur 9 côtés. Il est construit en béton, recouvert de marbre blanc et l’intérieur est une vaste salle permettant de réunir 1300 personnes.

Le temple est installé au bout d'une allée paysagée, dans un vaste parc placé en hauteur et entouré de 9 bassins qui participent à la beauté de l’ensemble mais permettent aussi de rafraîchir la salle.

Ce lieu est ouvert à toutes les religions mais aucun office religieux ne peut y avoir lieu. Seules les écritures saintes de la foi Baha ie peuvent y être lues. A d’autres moments tout le monde y est bienvenu pour méditer, prier en silence.

La foi baha ie est mondiale. Pour eux un seul Dieu, tous les Etres humains sont égaux, harmonie entre la science et la religion, éducation obligatoire et universelle, paix universelle, …

Site : www.bahai.fr

“La terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens” Bahá u’lláh le fondateur persan de ce courant religieux.

Ils sont reconnus et accrédités par les Nations Unis en tant qu’ONG depuis 1948 pour leurs actions pour le développement de l’éducation, pour les orphelins, les pauvres et les personnes âgées partout dans le monde.

Une des 8 maisons d’adoration édifiées à travers le monde. Le temple du Lotus Delhi 

Lorsque nous partons, une longue file d’attente multi religieuse s’est créée.

La file d’attente devant le temple du lotus  

Nous partons vers la dernière demeure de Gandhi, la maison Birla où il a passé les 144 derniers jours de sa vie participant à l’écriture de la constitution indienne et s’efforçant toujours de maintenir la paix et la cohésion entre les différents acteurs qui préparent l’indépendance de l’Inde.

Il a été assassiné alors qu’il se rendait vers une réunion de prière par un hindou nationaliste.

Cette maison était à l’origine la maison de magnats des affaires indiens. C ‘est aujourd’hui un musée qui retrace la vie du père de la nation. Un havre de paix.

La dernière demeure de Gandhi un grand homme tellement inspirant 

C’est l’heure de déjeuner et mon ventre crie famine, Piara Singh notre très (trop) gentil chauffeur essaie de nous trouver un restaurant et y arrivera avec succès à la 3e tentative !

En effet chaque chauffeur de taxi ou de rickshaw tente avec plus ou moins de finesse et d’insistante de nous amener dans des boutiques où il aura une commission. Piara tente en douceur mais abdique très rapidement et il est clair que pour la recherche du restaurant il est un peu perdu. Le restaurant trouvé est rempli d’hommes d’affaires indiens, très animé, un buffet est proposé, en plus du buffet nous prendrons de délicieux nans à l’aïl et au beurre clarifié. Il y a même un buffet des incontournables desserts indiens dont notre préféré, une sorte de sabayon aux fruits frais variants selon les saisons ainsi que les boulettes trempant dans de l’eau de rose appelé Gulab Jamun et une sorte de pudding agrémenté d’amandes ou Gajar Ka Alwa, dans oublier des crèmes glacés auxquelles Jean-Louis ne résiste pas. Un régal tout ça et bien requinqués nous sommes parés pour continuer notre ambitieux programme à Delhi.

Bonne adresse pour déjeuner à Delhi merci Piara Singh 

Notre première étape de l’après midi sera pour pour une sorte de grande boutique d’état réunissant tout l’artisanat indien à prix fixe. Le central cottage industries emporium est une vitrine de tout ce que l’Inde produit, par contre ici pour acheter il faut être très motivé car les vendeurs eux ne le sont pas du tout. Il vous remplissent des papiers puis vous devez aller récupérer vos objets après être passés en caisse, non sans avoir donné une des copies carbonne de l’imprimé complété par le vendeur du stand. Cela se corse singulièrement quand le vendeur du stand est absent, que les prix ne sont pas indiqués ! Nous y achèterons tout de même de très belles pièces pour offrir.

www.shop online.cottageemporium.in 

Nous continuons notre session shopping un peu plus loin chez Fabindia une franchise indienne qui propose outre les tenues classiques indiennes si joliment colorés, saris, tuniques, caftans, leggings et autres sarouels indiens, des chemises et des pantalons bien coupés. Jean-Louis et Gabriel avaient craqués à Rishikech. Ici Jean-Louis trouve à nouveau son bonheur, Frédérique et moi aussi.

www.Fabindia.com chaîne indienne : vêtements, meubles, tissus, produits ethniques faits main par des artisans de l’Inde rurale

Il nous reste à découvrir un temple Sikh avec pour guide notre chauffeur Piara Singh. Tout ce que nous savons d’eux c’est qu’ils ne coupent pas leur cheveux, sont regroupés au nord et portent un turban triangulaire dans lequel ils remontent leur cheveux.

Piara nous emmène à l’entrée du temple où nous devons mettre un fichu sur la tête pour couvrir nos cheveux, là comme il ne reste que de méchants tissus, un Sikh parfaitement anglophone nous prend en charge et nous amène au bureau des étrangers où nous serons équipés de foulards propres. Piara nous attendra là car aujourd’hui il est impur, il a mangé du poulet. Nous suivons notre Sikh un grand gaillard souriant dans le temple où nous pouvons prendre des photos mais garder une attitude respectueuse et tenir nos mains jointes.

Des gens prient, présentent des enfants devant une estrade où se trouvent les Gurus qui récitent des textes sacrés.

Nous pouvons nous assoir aussi un peu en retrait et rester à l’écoute.

Dans le temple ou Gurdwara. La plus  connue est le temple d’or à Amritsar dans le Penjab, état ou les Sikh  sont nombreux 

A l’extérieur derrière le temple une retenue d’eau entourée d’une galerie avec des arches où nous ne pouvons pas descendre. Des gens s’y livrent à des ablutions.

Derrière le temple 

De retour dans la salle des étrangers, nous sommes de nouveau pris en charge par un autre grand Sikh qui semblent manager un peu tout le monde, c’est un homme d’affaire qui fait de l’exportation de thé et de Safran et qui parcourt l’Europe à ce titre mais aussi pour y recueillir les fruits de leur travail auprès des pauvres et des indigents en inde car nous en découvrons ainsi un peu plus sur cette religion qui laisse à la femme toute sa place la traitant en égale.

Notre nouveau guide Sikh homme d’affaire qui donne de son temps et de son énergie à sa religion 

Les Sikh ne croient ni aux idoles ni aux multiples dieux mais en un Dieu unique, le créateur et leur unique objet de dévotion est le livre Saint ou sont recueillies les enseignements des maîtres. Ce livre est le Guru Granth Sahib. Ils ne reconnaissent pas les castes, prières, gentillesse et bonnes actions doivent imprégner leur vie. C’est une manière d’être, de rendre service à l’humanité et d’engendrer tolérance et fraternité vis à vis de tous. La femme est l’égale de l’homme et peuvent aussi lire les textes saints dans le temple. Ils ne doivent pas couper leur cheveux, ils sont végétariens et manger de la viande notamment préparée selon les rites musulmans est interdit. L’adultère est un péché, il ne faut pas consommer d’alcool, de tabac et leurs dérivés.

Nous visitons la cuisine communautaire qui est prévue pour assurer la nourriture à tous fidèles, pèlerins et visiteurs riches ou pauvres assis côte à côte en vagues continues. Ceci se pratique aussi dans les hashram.

Une cuisine où des quantités industrielles de nouriture et notamment de chiapatis sont fabriqués, la grande salle à manger  
Les dons se font en numéraires ou en sacs de légumineuses, de céréales, … Jean-Louis s’est trouvé un jumeau chez nos amis Sikh 

Nous faisons encore une petite pause dans un marché sur le chemin et c’est bien fatigués que nous réintégrons notre guest house où nous prenons notre dernier dîner indien et une bonne douche avant notre départ pour Paris.

En rentrant dans notre quartier chic de Delhi  
Fin du voyage  

Je dédie ce blog à notre amie Frédérique qui nous a si bien piloté et fait découvrir ce merveilleux pays et ses habitants dans des conditions exceptionnelles.