PORTUGAL 2019

Un tour périphérique complet du Portugal, à l'automne 2019
Du 22 septembre au 15 décembre 2019
85 jours
Dernière étape postée il y a 1920 jours
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Publié le 27 septembre 2019

Peut-être que nous abusons...... peut-être que nous avons bien raison d'en profiter..... mais le fait est là..... nous voilà repartis pour une nouvelle épopée avec le baroudeur pour un tour du Portugal en 85 jours.

Après un arrêt bisous à nos toulousains, une nuit passée à Gimont, nous prenons la route pour la toute première étape en direction de Tartas dans les Landes en déjeunant à Eauze, une jolie petite bourgade du Gers.

Maison ancienne au centre d' Eauze 

Nous traversons l'Espagne en deux étapes :

Lac du Landa 

Pour arriver à Palancia, une très jolie ville,bien aérée, avec de nombreux espaces verts, bordée par le rio Carrion.

Le pont Mayor 
La cathédrale  

Bonne nouvelle : Alain a emporté son permis, nous n'avons mis que 2 heures pour le trouver !

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Publié le 27 septembre 2019

C'est aujourd'hui que nous passons la frontière du Portugal ; mais avant de décrire cette première étape lusitanienne, quelques précisions sur notre parcours et sur le blog. Nous avons déjà séjournés à 3 reprises au Portugal et l'objectif de ce premier parcours en campingcar est plus de s'imprégner des atmosphères propres à chaque région que de visiter le plus grand nombre de monuments dont nous connaissons déjà les plus renommés. D'où un choix de parcours et des impasses qui pourront surprendre certains. Nous avons privilégiés une grande mobilité, des étapes très courtes avec généralement une seule nuit sur place, sauf à Lisbonne où il nous reste beaucoup à découvrir, et l'Algarve pour profiter de températures, on l'espère, clémentes en Novembre.

De plus, ce blog sera encore plus un travail d'équipe et Anne-Marie, notamment, concluera chaque étape par son " humeur " du jour.

Enfin, comme il se doit, je vous envoie une invitation à nous suivre, mais, sincèrement, rien ne vous y oblige, et si vous avez la gentillesse et la patience de nous lire, tous vos commentaires seront un véritable cadeau pour nous.

Stop les blablas.

La première étape se situe au pied des remparts de la ville fortifiée de Bragance. Visite du donjon de 30 m transformé en musée de l'armement, du chemin de ronde et de la basse-cour... Belle construction médiévale, possession des ducs de Bragance, mais très austère. On comprend bien pourquoi ces nobles de haute lignée ont délaissé ce château pour s'établir au 16è siècle à Vila Vicosa dans de luxueuses demeures qu'on visitera en fin d'itinéraire.

DOMUS MUNICIPALIS:  A LA FOIS  SALLE DE CONSEIL ET CITERNE POUR RECUEILLIR LES EAUX PLUVIALES

Beaucoup de marches et très hautes, les marches .... mais ça valait le coup.

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Publié le 27 septembre 2019

Étape de transition vers le parc naturel de Geres-Penada que nous allons investir pendant plusieurs jours en quête de belles randonnées. Pour rejoindre notre halte du soir, nous avons traversé la très belle et très sauvage région du Tras-Os -Montés, une des contrées les moins peuplées d'Europe, avec une route qui serpente de vallées en crêtes, au milieu de forêts et de chataigneraies. Et pour ce soir, cela devrait être très, très calme....

C'est bien le GPS, sauf quand il t'indique que le point oû tu vas dormir est dans l'eau ! Espérons qu'ils n'ouvrent pas les vannes cette nuit ! C'est peut-être pour ça que les autres cc sont de l'autre côté du lac 🤔

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Publié le 29 septembre 2019

Aujourd'hui, l'étape ne vaut pas pour la destination finale, Geres, petite station thermale au milieu du parc de Geres-Peneda, mais par la route qui nous y mène.

D'abord, le réveil, le matin au bord du lac, toujours aussi seuls, mais quelle vue !

Puis une route superbe en corniche au-dessus des lacs de barrages nombreux, une halte à midi au bord de l'un d'eux et même un peu de lecture et la sieste qui va bien, tant c'est calme et reposant.

Suivent une descente hyper étroite et vertigineuse ( Anne-Marie au volant, même pas peur le Alain) vers un nouveau lac et une ascension somptueuse au milieu de forêts d'eucaliptus, de pins et mème quelques mimosas, le tout parsemé de rochers aux formes arrondies par l'érosion.

Et descente finale vers Geres où les points de vue sur le lac varient d'un virage à l'autre. En résumé : 90 kms de bonheur. Et nous voici stationnés pour 2 nuits au milieu du parc. Demain grosse rando.

Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir conduit le baroudeur (54 kms en 1h45) mais je pense que si on doit ne faire qu'une route au Portugal, c'est celle-ci.

28
sept
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Eh oui, pour faire une rando, l'idéal est de partir de bonne heure pour éviter le coup de chaud, mais quand on se réveille royalement à 9h40....on part, mais plus tard ! Donc, vers 11h, on attaque.

Cette rando, ce n'est que 10 kms, mais les 2 premiers kms, pour se mettre en jambe, c'est 600 m de dénivellé positif sur un chemin chevrier. Cela fait mal aux papattes, et la descente avec les mêmes dénivellés et un chemin encore plus cabosssé, cela finit par faire vraiment très mal aux papattes. En gros nous sommes bien vannés et donc ce soir resto pour "économiser" la cuisinière. Sinon, cette rando est superbe, j'invite tous ceux qui passeront à proximité à la faire. Ce parc nous avait vraiment marqué lors d'un précédent voyage et nous voulions y passer plus de temps, c'est pour cela que nous comptons y rester presque une semaine pour en faire la découverte à pied dès que ce sera possible.

Les photos ne rendent pas car le temps était très brumeux, ce qui était plutôt bienvenu, compte tenu de notre panne d'oreiller.

Un truc complètement dingue : les papattes et bien elles n'ont plus 20 ans !

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Nous devions rejoindre l'Espagne en trace directe et en une vingtaine de kms, hélas, la route est barrée pour travaux, nous allons donc faire un long détour à travers le parc , pratiquement 80 kms en tout. Nous n'avons pas regretté car cette route est spectaculaire et visiblement très peu empruntée. Il faut dire que pour une bonne partie, c'est de la route (parfaitement) pavée avec des montées et des descentes à plus de 10%. Cela ressemble à cela :

Nous sommes revenus 41 ans en arrière lors de notre premier séjour en Algarve ; à l'époque, même les routes principales étaient pavées; certes, cela faisait beaucoup de bruit au roulage mais le pavage était parfaitement réalisé, très régulier, et c'était vraiment impressionnant de penser au travail que cela devait représenter. C'était une preuve supplémentaire du savoir-faire et du courage légendaires des portugais.

Nous avons pu découvrir de petits hameaux isolés où la vigne recouvre entièrement les ruelles , et où les ruminants ne semblent guère habitués au passage de véhicule.

Halte le midi dans le village de Lindoso, qui présente 2 attraits : un château médiéval qui participait à la surveillance de la frontière Nord avec l'Espagne,

Et à l'intérieur du village, pas moins de 60 greniers à grain, appelés espigueiros, et qui ont la particularité d'être réalisés pour la structure et la toiture en.....granite. C'est donc fait pour durer, et vous remarquerez, comme pour nos pigeonniers du Sud-ouest, la forme des pieds pour empêcher les rongeurs d'accéder à ces réserves sur pilotis.

Le tout avec une vue sur le lac et les contreforts espagnols. Vraiment un tout petit village qui mérite le détour.

Ensuite on repasse en Espagne, ce qui permet de gagner 20cts d'euros par litre sur le plein de 80l, et surtout de s'offrir une nuit près d'une source d'eau chaude, très très chaude en fait, mais nous avons vraiment apprécié.

Chaude, très très chaude l'eau ! On se demande comment les gens peuvent y rester complètement immergés pendant de longues minutes ? (parce que le Alain, il fait le kéké juste pour la photo 😉).

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Publié le 3 octobre 2019

De nouveau au Portugal, peu de kms à faire et un petit village accueillant pour les campingcaristes, avec une aire dans le village, des commerces à proximité et le plus beau panorama du site, c'est pour nous au réveil. D'ailleurs, même des chevaux échappés de leur enclos sont venus sur place pour nous accueillir...Le propriétaire semblait moins goûter la plaisanterie lorsqu'il s'est agi de les ramener.

Nous sommes là pour 2 nuits car les randos proposées ici semblent sympathiques. Donc dès l'après-midi, une première de 6 kms. Une rando, cela se vit avant tout, mais nous espérons que ces quelques photos vous donneront un bon aperçu.

LA  MONTEE ET LA VUE SUR LE VILLAGE 
MALGRÉ LES DIFFICULTÉS D'ACCÈS,  TOUT  EST  CULTIVÉ OU EXPLOITÉ  POUR L'ELEVAGE
LA DESCENTE EST PLUS COMPLEXE , SOUVENT  À PEINE TRACÉE  AU MILIEU DE GENÊTS HAUTS DE 3 OU 4 M.
PARFOIS MADAME A DES DOUTES: "TU ES SÛR QU'ON N'A PAS RATÉ  QUELQUE CHOSE?"
MAIS  QUE DIRE FACE À DE TELS PANORAMAS 

On se dit : il faut en refaire une et dès demain.

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Publié le 3 octobre 2019

Une nouvelle rando pour aujourd'hui, 7 kms avec encore 300 m de dénivellé et toujours de nombreux faces à faces, souvent surprenants quant aux lieux de rencontres.

UN TAUREAU AU MILIEU DU CHEMIN DE RANDONNÉE, UN CHEVAL SEUL DANS UN MAQUIS DE GENÊTS, ET D'AUTRES SUR LE PARKING DU VILLAGE.

Cette fois, nous avons longé un ruisseau qui alimentait une succession de petits moulins à eau, maintenant abandonnés.

Nous redescendons sur ce charmant village de Soajo, qui détient lui aussi une vingtaine d'espigueiros, à travers des paysages caractéristiques de cette région.

Encore une nuit au calme dans cette écrin de verdure et on quittera définitivement le parc, mais après avoir passé 6 jours inoubliables pour des amateurs de belle nature comme nous.

Raconter, faire des photos...... jamais nous ne pourrons décrire les senteurs, les ressentis : comme passer sur un chemin bordé de jeunes eucaliptus, c'est énivrant ! Ainsi que les differents sons des clochettes qui tintinnabulent tout au long de notre trajet nous avons par moments l'impression de jouer à cache cache avec les animaux.

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Publié le 3 octobre 2019

Changement complet d'atmosphère puisque 2 villes relativement importantes sont au programme de ce jour, donc beaucoup de circulation dorénavant , mais tout se passe bien.

D'abord Braga, où nous faisons un grand arrêt lessive : hirsutes oui, mais propres!

Ayant longuement visité le centre de Braga il y a 2 ans, avec tous ses édifices religieux remarquables, nous allons directement nous rendre en pèriphérie voir celui que nous avions délaissé à l'époque, quoiqu'inscrit au patrimoine de l'Unesco, je veux parler bien sûr du sanctuaire du Bom Jésus, qui domine Braga.

Petite fatigue aujourd'hui, nous nous laissons tenter par le funiculaire pour monter 116m plus haut, pour arriver devant le sanctuaire. On apprécie d'abord la vue et l'édifice.

A l'intérieur, c'est du baroque du début 18è, ce qui n'est pas forcément notre style préféré, mais c'est tout de même imposant et l'arrière-coeur, avec cette crucifixion en 3D est sans doute assez inhabituelle.

Mais le plus époustoufflant , c'est dehors, cet escalier gigantesque de style baroque, avec ses placettes où se côtoient fontaines des vertus et statues représentatives de l'ancien testament. Cet escalier, bien sûr, est initiatique, il se montait à genoux et chaque station du chemin de croix comprend un édifice renfermant des scènes de la passion, toujours en 3D, on ne peut plus expressives...jugez par vous-mêmes.

Pour finir la journée, nous nous installons dans Guimaraes, une ville très chaleureuse et symbolique pour tout le Portugal, puisque c'est à partir de Guimaraes qu'a débuté la reconquista par Afonso Henriques pour fonder définitivement le Portugal . Cette ville nous la connaissons pour y avoir séjourné pendant 2 semaines en 2017, mais nous ne la connaissions pas sous ce jour : quelques heures avant le match de foot Guimaraes-Entracht de Francfort, avec tout le centre historique envahi par les supporters allemands, la bière coule à flot, nous nous retirons gentiment dans nos...appartements...roulants, on reviendra demain,pour profiter, au calme.

Oui, demain on revient....... arroser cela nous aussi.

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Publié le 8 octobre 2019

Alors comme promis, nous sommes revenus arroser cela,

Mais les 2 jolies places du coeur historique sont à nouveau très animées, mais plus logiquement, ce sont les portugais qui les ont investies. D'ailleurs, cette ville de Guimaraes, outre le fait que tout le centre médiéval ait fait l'objet d'une superbe rénovation ayant valeur de test pour tout le reste du pays, cette cité est dans son ensemble extrêment dynamique, très appréciée de la jeunesse. Mais admirez ce quartier historique.

L'autre centre d'intérêt de Guimaraes, ce sont les 2 chateaux qui, côte à côte, dominent la cité médiévale. Le premier est le véritable berceau du Portugal puisque son premier souverain désigné, Afonso Henriques, dont on peut admirer la statue à l'entrée du domaine, en est issu avant de vaincre (1128) et de chasser les Maures hors du territoire.

CETTE DERNIERE PHOTO DE NUIT DATE DE NOTRE SEJOUR EN 2017 

Tout à côté, le palais des ducs de Bragance, datant du 15è siècle, et entre les deux châteaux, la chapelle romane du 12è édifiée du temps du premier souverain.

Il y a des villes auxquelles on s'attache et Guimares en fait partie.

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Publié le 8 octobre 2019

Avant de rejoindre la vallée du Douro, nous faisons halte dans la ville d'Amarante. Ce qui devait être une simple halte de passage pour ne pas faire trop de kms s'est avérée être une étape surprise, et de bonnes surprises puisque nous avons passé une journée très agréable en débutant par le marché, qui nous a fait découvrir au passage les bords de la rivière et le pont qui l'enjambe, puis un centre ville harmonieux autour de son église.

L'intérieur de l'église, de style malheureusement baroque, ne nous a pas enthousiasmés, mais nous avons pu de là, accéder au cloître, dont, comparativement, la sobriété a gagné nos faveurs.

Début d'après-midi cool avec lecture au bord de l'eau (merci Annie pour nous avoir fourni, comme d'habitude, la trentaine de supers bouquins qui nous sont nécessaires pour les 3 mois, que du très bon jusqu'à maintenant), puis une longue balade qui nous a menés sur les 2 rives de la rivière en passant par des passerelles agréables au bord de l'eau, et sur une retenue assez longue qui permettait d'alimenter un moulin à eau. Une balade relaxante et originale.

Le top !

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oct
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Publié le 8 octobre 2019

Située au coeur de la vallée du Douro, Pinhao est aussi un bon souvenir puisque nous avions fait la croisière avec nos enfants il y a 2 ans entre Porto et Pinhao. Cette fois-ci, c'est par la route, ceci offre d'autres perspectives et le cadre est toujours aussi somptueux.

DESCENTE VERS LA VALLÉE DU DOURO 
LA VALLÉE VUE D'EN BAS 
LE VILLAGE DE PINHAO 
7
oct
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Publié le 8 octobre 2019

Un peu plus de la moitié de la vallée du Douro, celle classée au patrimoine de l'Unesco, en croisant les domaines les plus prestigieux en vin de Porto. Cette route, tantôt en encorbellement, tantôt au niveau de l'eau, est magnifique et fournit un tout autre éventail de paysages qu'en croisière au fil de l'eau. Seuls inconvénients : la route est parfois extrêmement étroite en traversée de village, rendant compliqué le croisement avec d'autres véhicules dans les courbes, et les emplacements pour prendre des photos sont rarissimes. Conclusion, il faut venir vous rendre compte par vous-même. Mais nous vous donnons malgré tout quelques échantillons de ces vues pittoresques .

AU REVOIR PINHAO 
AU FIL DE L'EAU 
VUES DU HAUT DES COTEAUX 

Bravo à cette petite ville qui possède une petite aire de cc avec une jolie vue, des sanitaires irréprochables, des douches chaudes à volonté, électricité ainsi que tous les services pour bien "soigner" le baroudeur et tout cela gratuitement. Un grand merci pour votre accueil.

8
oct
8
oct
Publié le 8 octobre 2019

Fin de remontée du Douro, nous nous installons pour 2 nuits sur la rive opposée à Porto, que nous allons visiter demain dès l'aube😉 en prenant le bus. Nous faisons face au port de pêche, le marché aux poissons est sur la place, les restaurants foisonnent (nous avons déjà testé ce midi), et ce quartier est extrêmement vivant. Donc tout devrait bien se passer.

D'UN  CÔTÉ  PORTO ,QUE NOUS VISITERONS DEMAIN, ET DE L'AUTRE L'OCEAN, QUE NOUS LONGERONS  DÈS APRES-DEMAIN.
EN ATTENDANT, UN PETIT COUCHER DE SOLEIL DEVANT NOUS.....RIEN QUE POUR VOUS .

Et le chant, on peut dire ça comme ça, des mouettes.

9
oct
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oct
Publié le 11 octobre 2019

Un peu de bus et nous voici en plein coeur de Porto. On veut commencer par le célèbre marché Bolhao, mais il est en travaux comme il y a 2 ans, il faut dire que ceux-ci paraissent assez colossaux, donc peut-être lors d'un prochain passage. Nous nous rabattons sur les principales artères piétonnes de la ville, nous sommes étonnés par le monde que nous rencontrons partout, c'est en pleine semaine et les rues, les quais, les restaurants, les cafés sont bondés.C'est vraiment une ville débordante d'énergie.

Nous arrivons à la gare centrale Sao Bento, avec son hall spectaculaire entièrement recouvert d' azulejos magnifiques retraçant des épisodes historiques marquants, ou des scènes de la vie d'autrefois. C'est un véritable musée de l'azulejos, et pourtant, toute la ville en regorge.

Nous avons laissé de côté tout le quartier de la cathédrale Sé que nous avions déjà visité en détail et sommes arrivés sur les quais côté Porto. Et il y a encore plus de monde, notamment pour admirer les ouvrages de notre cher compatriote Gustave Eiffel, ces 2 ponts dont le principal présente une route en partie basse, le tramway et une promenade en partie haute.

Pour le plaisir, je vous remets le même, mais de nuit en 2017.

La visite a été rondement menée ce matin, place à la bacalhau ã Braga, arrosée de vinho verde Mateus pour reprendre des forces et passer sur l'autre rive, côté négociants en vin de Porto

Nous résistons à la tentation (dur, dur !) de faire toutes les dégustations de Porto proposées par les négociants et prenons sagement le chemin du retour, à pieds, le long du Douro, en passant sur les passerelles aménagées à cet effet, pendant 4 kms.

LE MÊME PONT VU D'EN FACE, COTÉ VILA NOVA DE GAÏA 
DU PORTO, TOUJOURS DU PORTO 
RESTAURATION NAVALE À L'ANCIENNE 
ET RETOUR POUR UNE NUIT ENCORE, AVEC UNE PLACE TOUJOURS AUX PREMIÈRES LOGES, POUR LE MÊME COUCHER DE SOLEIL LE JOUR D'APRÈS 
10
oct
10
oct
Publié le 11 octobre 2019

Avant de quitter notre parking sur la berge opposée de Porto, je n'ai pas résisté à l'envie de prendre en photos les vraies lavandières du Portugal, et ce n'est pas pour le folklore, elles y sont tous les jours et toute la journée elles se relaient. Et après, c'est le sêchoir en plein air

Donc ce matin, nous repartons plein sud pour entamer la descente le long de l'Atlantique. Juste une vingtaine de kms et une halte pour la journée et la nuit près d'une plage. Toujours au plus près des éléments...

VUE DU CAMPING CAR ET UNE FOIS DE PLUS, SEULS AU MONDE

Grosse séance de farniente et lecture au bord de l'océan, mais cette halte va surtout être l'occasion, au cours de 8 kms de rando, de découvrir une très vaste zone humide lagunaire, fief de brataciens, hérons, et surtout anguilles et lamproies. En fait, les animaux, on ne les a pas vus, mais Anne-Marie a mitraillé avec son portable les environs.

Depuis Porto, dès que nous avons longé l'océan, nous avons aperçu ces passerelles, elles suivent le rivage. Celle que nous avons empruntée uniquement pour aller voir une jetée un peu plus loin, nous a entraînés de fil en aiguille, à quitter le rivage et faire le tour d'un bras de mer........

AUCUN VOISIN POUR CETTE NUIT, JUSTE LE BRUIT SOURD  DES VAGUES S'ECHOUANT SUR LA  DIGUE 
11
oct
11
oct
Publié le 17 octobre 2019

Nous poursuivons en bordure d'océan et faisons une halte dans cette jolie station balnéaire, qui se trouve à quelques kms d' Aveiro, avec son immense ria, ses marais salants et ses canaux que nous visiterons en partant demain matin. Pour l'heure, nous sommes sur la lagune entre océan et ria et nous nous plaçons en face de ces charmantes maisons de toutes les couleurs qui font le charme particulier, un peu désuet mais très original, de cette station.

Comme à chaque arrêt, nous nous installons et allons faire un tour en ville pour nous mettre dans l'ambiance. En longeant ces jolies maisons, nous trouvons un endroit qui nous semble mieux pour le baroudeur. Mais Alain a un doute, l'alignement en épis lui semble plus petit que l'autre et le voilà parti sur la ligne, à grands pas en train de mesurer le dit emplacement. Je ne vous parle pas la tête d'un monsieur, en face, en train de le regarder, les yeux écarquillés, dubitatif, semblant se demander s'il avait de la lumière à tous les étages !

12
oct
12
oct
Publié le 17 octobre 2019

On commence la journée par la visite d'Aveiro, qui devient un centre industriel et portuaire très important. En fait, jusqu'à une très forte tempête au 16 è siècle, Aveiro était un port, mais l'océan a subitement formé une lagune de sable qui a quasiment enfermé une immense étendue d'eau saumâtre appelée ria, d'où les marais salants et les nombreux canaux à l'extérieur et dans la ville. Les touristes profitent de ceux-ci, sur de superbes bateaux à fond plat appelés moliceiros, initialement utilisés pour ramasser les algues.

Sinon, un tour du centre historique nous fait encore découvrir ces façades couvertes de mosaïques.

Nous devions initialement longer l'océan puis repiquer plein centre vers Coïmbra, mais la météo pas terrible pour bivouaquer en bord de mer, ajoutée au manque de possibilités de vidanger font que nous optons pour une route directe intérieure. Nous faisons escale à Sanghalos, petite cité sans aucun charme hormis la présence ô combien importante d'une aire de service pour CC. Donc, nouvel adage "pas beau, pas de photo", mais une nuit particulièrement calme, avec 3 autres CC tous aussi respectueux de l'endroit et du sommeil du voisin.

C'est un fait, depuis que nous avons quitté Porto, les villages et même les paysages rencontrés sont moins attrayants. Heureusement Coïmbra s'annonce, avec un patrimoine architectural reconnu.

13
oct
13
oct
Publié le 17 octobre 2019

Suivant encore un autre adage, très ancien celui-ci, qui dit : " ne repousse pas au lendemain ce que tu peux faire aujourd'hui", nous sommes arrivés tôt à Coïmbra, et, poussés par une soudaine frénésie de visiter tout et tout de suite, sans doute due à une petite frustration pendant 48h, nous avons attaqué ces visites tambour battant, fait de nombreux kms à pedibus, avec des dénivellés importants, comme vous pourrez le constater par vous-même en regardant les photos de la ville. Et ce fut une superbe idée car, pour diverses causes et en particulier une météo très arrosée, et une nuit hyper agitée pour des raisons que nous vous raconterons ci-dessous, nous avons annulé la dernière visite du lendemain au pourtour de l'université, pour nous diriger vers Tomar.

Mais en une journée rondement menée, nous avons pu comprendre pleinement tout l'intérêt que pouvait susciter cette ville au passé moyenâgeux prestigieux. D'abord, le site de Coïmbra, c'est cela :

Les bâtiments importants que vous distinguez à son sommet, c'est l'université, la plus ancienne de la péninsule ibérique après Salamanque, et l'une des plus anciennes au monde. Et son prestige est encore très grand aujourd'hui, comme le prouve cet engouement populaire lors du cortejo de Latada, que nous avons eu la chance de voir (pur hasard, car si nous avions suivi le programme initial et pris notre temps, on n'aurait rien vu). Ce cortège, c'est ce qui correspond chez nous au bizutage et autre défilé d'intégration, sauf qu'ici, ce sont des milliers d'étudiants qui y participent (en tenue traditionnelle noire et longue, ou déguisés outrageusement pour les bizuts). Mais ce qui est extraordinaire dans cette joyeuse manifestation, c'est qu'il y a des milliers de spectateurs tout au long du parcours, que toute la ville ancienne est neutralisée et interdite à la circulation, le tout dans une ambiance festive, de chants, de slogans, de rires , bien imbibée d'alcool divers et variés, mais sans débordement intempestif. Une tradition étonnante, ponctuée le soir par un éventuel bain en rivière et une tonitruante soirée électro ......juste à côté de notre parking (5 h du matin, la fin!!), d'où la nuit très agitée mentionnée précedemment). Mais au final, quel régal cette journée.

Sinon, c'est aussi une ville magnifique, avec son lot de rues pittoresques, de monuments prestigieux, de parcs reposants où les azulejos sont toujours présents

Déjà, dès le matin, nous n'avions pas chomé (bizarre comme expression pour des retraités), avec deux visites non prévues sur la berge opposée à la ville. Ce sont deux monastères dédiés à Santa Clara. Le second (A nova, donc le neuf) a remplacé au 17è siècle le premier (A Velha, le vieux ou l'ancien) qui souffrait régulièrement des inondations provoquées par le fleuve Mondego tout proche. Le plus récent comprend une église de style baroque objectivement pesant, mais qui est très fréquentée par les fidèles, renfermant en son sein le tombeau de la reine sainte, Isabelle. Le cloître attenant mériterait quelques travaux d'entretien, mais il est vaste et imposant, la statue d'Isabelle trône en son centre, cernée de jolis parterres. Comme très souvent lorsque nous visitons les cloîtres, calme, apaisement et sérénité sont les maîtres- mots qui viennent en premier à l'esprit, et nous prenons toujours autant de plaisir à les parcourir.

Mais le plus digne d'intérêt pour nous fut sans aucun doute l'ancien couvent, qui a fait l'objet de fouilles archéologiques et d'une rénovation d'envergure (le monastère est resté en partie sous les eaux et la vase pendant plusieurs siècles). En premier lieu, l'ensemble du site et les ruines du cloître, le plus important du Portugal en superficie.

Et l'église, édifiée fin du 12è et début du 13è, avec un bel ensemble d'ogives croisées. La création d'un plancher intermédiaire au 17è, diminuant de moitié les volumes de la nef, n'a pas empêché les nonnes de devoir malgré tout déménager dans le nouveau couvent.

Nous vous avions prévenu, une journée vraiment bien remplie...

14
oct
14
oct
Publié le 17 octobre 2019

Nous quittons donc Coïmbra plus rapidement que prévu, mais cette ville nous laissera malgré tout un bon souvenir, à la fois pour son patrimoine, mais surtout pour toute la jeunesse qu'on a pu cotoyer.

Sur la route de Tomar, nous allons traverser plusieurs localités dominées par des chateaux fortifiés ; cette ligne de défense était destinée à protéger la frontière constituée par le rio Mondego entre les Maures rejetés au sud de Coïmbra, et le royaume espagnol de Castille et Léon, au Nord, frontière qui tiendra jusqu'à la reconquista portugaise du 12è siecle. C'est dans l'un de ces châteaux que nous déjeunons, à Pénela.

Arrivée en début d'après-midi à Tomar et décision à l'unanimité de ...nous deux : nous allons nous poser 3 nuits ici, car, outre le centre historique à 200m qui nous semble tout à la fois agréable pour flâner et se ravitailler en produits frais, les berges invitent aussi à la promenade dans un cadre buccolique, et bien sûr, le Covento do Christo est un des monuments portugais les plus emblématiques. Mais ce qui a emporté par dessus tout la décision de rester beaucoup plus longtemps que prévu, c'est l'endroit où nous avons posé le baroudeur : un camping désaffecté avec tous les services, des sanitaires au top, et où règne une joyeuse anarchie puisqu'il n'y a aucun personnel, aucun emplacement délimité et beaucoup d'espace pour chacun, et tout cela pour 0€. Que demander de plus ? Et oui, le boulanger passe aussi tous les matins à domicile. Eh bien, devinez. Dans les commentaires sur le site Park 4 Night que nous utilisons en permanence, j'ai lu qu'un français (évidemment!) regrettait un certain laisser-aller à cause des pelouses non tondues (faux en plus). Eh bien connard, s'il doit y avoir, en plus de l'entretien gratuit des sanitaires , une équipe de permanents pour entretenir les abords, dans ce cas, cela reste un camping et donc payant, et avec d'autres contraintes ! Na !

Sinon, les premiers clichés pris à notre arrivée vous expliqueront mieux que tout, l'ambiance de cette petite cité

EN POSITION DOMINANTE, LE COVENTO DO CHRISTO 
FRANCHEMENT HONTEUX TOUTES CES FEUILLES MORTES QUI TRAINENT ET CES CC GARÉS N'IMPORTE  OÙ !!!  PAUVRE FRANCE !!

Moi j'aurais dit : Monsieur connard.......

15
oct
15
oct
Publié le 17 octobre 2019

Aujourd'hui, R.A.S, farniente, on coince la bulle, chaise longue, bouquin, petite promenade dans les rues piétonnes, le marché, les berges, puis re- bulle, journée effectivement pas très remplie, celle-là, mais c'est bon aussi....

Non, je ne vais pas vous raconter l'histoire de la clef du baroudeur, malencontreusement tombée dans la cassette (nos toilettes)....... et la main trop grosse du fautif pour aller la récupérer..... pour me venger je ne lui ai pas dit que j'avais le double 😛😛😛

16
oct
16
oct
Publié le 17 octobre 2019

Et c'est parti pour le Covento do Christo. D'abord une bonne petite grimpette comme on les aime de bon matin. Et puis...bouche bée. Quelque chose que personnellement nous n'avons jamais vue. Certes, des couvents, nous en avons vus de plus élégants, de plus secrets, de beaucoup plus inspirants en terme de méditation et d'introspection, de nettement plus flamboyants comme Batalha que nous revisiterons dans 2 jours, des cloîtres on en a vus individuellement de plus grands au Portugal ou ailleurs, de plus somptueux dans leur architecture (nous avons une pensée en particulier pour la merveille au sommet du Mont St Michel ), mais ce qui fait l'originalité du couvent de Tomar, c'est son étendue (pas moins de 7 autres cloîtres encadrent le cloître principal bati lui-même sur 2 niveaux, des cellules monastiques par dizaines, des cuisines, un réfectoire, le tout inséré dans une très imposante fortification) doublé d'un éventail complet de tous les styles architecturaux, étalés sur 5 siècles, passant du gothique austère des 2 premiers cloîtres au style manuélin quasi délirant de la célèbre fenêtre, ou au style byzantin, et même mauresque dans la ferveur, de la rotonde des templiers, qui nous a semblé être d'une originalité et d'une audace folles. Allez, tout cela en image (temps très brumeux et donc photos sans éclat, désolé).

Et puis non, d'abord quelques informations sur l'historique des lieux, que nous avons pu collecter çà et là en amont ou en cours de visite : le premier bâtiment édifié fut la forteresse à la fin du 12è, destinée à devenir la maison-mère de l'ordre des templiers. La fantastique rotonde datent aussi de cette époque. Pour les plus anciens comme moi, faites appel à votre mémoire et à ce qui fut peut-être votre première série télé, je veux parler des Rois maudits d'après Druon, dans les années 60. On y voyait pour débuter le grand maître des templiers Jacques de Mollay mourir sur le bûcher en maudissant Philippe le Bel, le principal artisan des persécutions dont ils furent l'objet à travers toute l'Europe, et tous ses descendants directs. A contrario, le monarque portugais Dinis 1er détourna en quelque sorte les directives papales en obtenant un accord du pape pour la création de l' ordre du Christ, avec les mêmes moines chevaliers. Et petites causes, grandes conséquences, cet ordre do Christo devint le principal financier des grandes explorations maritimes menées avec succès par le Portugal, et toutes ces grandes découvertes firent du Portugal au temps de Manuel 1er, une des plus grandes cours européennes et ce dernier fut, en retour, très généreux pour cette congrégation et Tomar qui en était devenue le siège.

D'ABORD LES FORTIFICATIONS DU CHATEAU DES TEMPLIERS 
L' ENTRÉE DU COUVENT ET L'EXTERIEUR DE LA ROTONDE DES TEMPLIERS
LES 2 CLOÎTRES GOTHIQUES DES ABLUTIONS ET DU CIMETIERE, D'UNE GRANDE SIMPLICITÉ
LA SACRISTIE COUVERTE D'AZULEJOS ET LA SALLE DU CHAPITRE  AVEC LA FAMEUSE FENETRE COTÉ INTERIEUR

Vient ensuite la nef et surtout la fameuse rotonde des templiers : du fait de la partie centrale interdisant toute prise de vue d'ensemble, pour bien appréhender l'ordonnancement de cette pièce, qui est pour nous sans conteste le véritable chef d'oeuvre de ce site, il faut imaginer une pièce octogonale dont les pans sont couverts de peintures bibliques sur bois, avec dans la partie centrale une pièce également octogonale avec 4 ouvertures

L'ENTREE DE LA ROTONDE DEPUIS LA NEF, ET UN PAN DU COULOIR PERIPHERIQUE 
ET 3 FACETTES DU COEUR DE LA ROTONDE 

Même peu sensibles au religieux, nous sentons dans toute cette oeuvre, un incroyable élan de spiritualité.

On poursuit avec la fameuse fenêtre, considérée comme le chef d'oeuvre absolu du style manuelin.

Déçu, comme nous ? Je pense que cette renommée vaut bien sûr, pour le travail intrasèque de l'artiste, car il s'agit bien de pierre sculptée, mais surtout par la symbolique de ce qui est représenté ; ce style est aussi dit maritime et c'est le thème unique de cette oeuvre où les noeuds de cordage font le lien entre les éléments de structure.

Puis les cloîtres, à commencer par le principal

Et puis d'autres cloîtres,

Et puis les cuisines, le réfectoire,

Et les cellules le long de 3 grands couloirs, comme celui du cliché ci-dessous.

18
oct
18
oct
Publié le 23 octobre 2019

Pour ceux qui n'ont aucune ferveur pour tout ce qui touche au religieux, zappez les 2 prochaines étapes et rejoignez nous en bord d'océan à Nazaré, car après Tomar et son immense couvent, voici que se profilent pour les 2 prochaines haltes, le sanctuaire de Batalha et le monastère d'Alcobaça, inscrits tous 2 au patrimoine de l'Unesco. Mais si votre goût pour les vieilles pierres et l'architecture moyenâgeuse supplante malgré tout votre désamour pour la spiritualité, alors suivez-nous, car ces deux fantastiques ensembles monumentaux ont valeur de symbole pour tous les portugais et gardent une place privilégiée dans leur coeur. Et autre point commun, les deux résultent de promesses faites au ciel par des souverains en quête d'une victoire précieuse et libératrice.

Bathala (la bataille) pour commencer, a débuté un siècle après la terminaison des travaux d'Alcobaça, et s'en est largement inspirée , notamment au niveau de l'église avec une nef élancée et très haute, affichant une sobriété quasi cistercienne malgré quelques marqueurs gothiques notamment au niveau du choeur, alors qu'en extérieur et pour les cloîtres, nous sommes face à du gothique flamboyant avec des adjonctions de style manuélin. Le début des travaux fit suite à la victoire cruciale des portugais sur les castillans à Aljabarrota, au milieu du 14è siècle.

Regardez le contraste entre cette nef vertigineuse mais relativement dépouillée,

et ces extérieurs en forme d'apothéose du style gothique flamboyant

Tout comme la basilique du fondateur qu'on retrouve à l'entrée, faisant office de panthéon de la lignée des avis, avec Joao 1er et son épouse qui reposent au centre, et leurs fils et successeurs au pourtour dont le plus fameux, Joao le navigateur qui fut le souverain des grandes découvertes.

Quant aux cloîtres, si le second est assez austére dans sa simplicité tout en offrant des points de vue remarquables sur l'église

le cloître dit royal est un vrai joyau alliant des voûtes gothiques avec un remplissage des cintres ressemblant à des moucharabiehs réalisés en style manuélin très ouvragés. Ces remplissages alambiqués de pierres sculptées concourrent à la discrétion et la quiétude des lieux.

Et cette harmonieuse fontaine s'inclue magnifiquement dans cet espace, tout comme la salle capitulaire attenante, où un soldat inconnu est en permanence sous bonne garde.

Mais la plus grande originalité de Batalha, c'est à coup sûr dans le prolongement du choeur qu'il faut la chercher. Souhaitant créer un panthéon pour lui et ses descendants, le roi Duarte 1er entreprit la construction de cet édifice octogonal formé de 7 chapelles et d'un porche, mais les travaux furent abandonnés par l'un de ses successeurs, et seul le souverain et son épouse ont leur caveau sous la voûte étoilée des cieux puisque charpente et toiture sont définitivement absentes. Qu'importe. L'ensemble n'en ai que plus surprenant, et le porche d'entrée, dont vous pourrez apprécié l'invraisemblable travail ciselé des sculptures d'ornement dans les détails placés ci-dessous, fut terminé sous le grand monarque Manuel 1er et met encore plus en valeur ces chapelles dites inachevées.

Nous repartons en laissant de côté Fatima, le Lourdes portugais, mais à plus grande échelle,et passons la nuit à côté dans le petit village de Sao Mamère, qui lui aussi, met tout à disposition des CC et toujours gracieusement. De ce coté-là, on ne peut pas dire que les frais de stationnement et de service vont gréver notre budget : 0 € depuis la frontière, on comprend pourquoi le Portugal est toujours plébiscité par les campingcaristes du monde entier. Pourvu que cela dure, à nous de ne pas abuser de leur gentillesse et surtout de nous comporter correctement en tout lieu.

19
oct
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oct
Publié le 23 octobre 2019

La volonté de construire le monastère en revient à notre vieille connaissance maintenant, Afonso Henriques qui, pour donner une issue définitive à la reconquête du pays sur les Maures, aurait promis la fondation de ce monastère en cas de succès à Santarem, ce qui se réalisa. C'est à Bernard de Clairvaux, le futur St Bernard et fondateur de l'ordre cistercien qu'en fut confié la maîtrise, et même si la toute première réalisation fut détruite par des Maures revanchards, la ligne directrice demeura intacte et il s'agit bien là d'une des plus grandes, des plus hautes églises de l'ordre cistercien, tout à la fois puissante, imposante, mais aussi remarquablement épurée ; pour nous deux, c'est le must !!

Le cloître du silence, le bien-nommé, est tout aussi somptueux par la sérénité dégagée. C'est une réflexion toute bête : c'est beau, tout simplement, et en faisant le tour, nous nous disions que c'était vraiment un lieu où, malgré les autres visiteurs assez nombreux comme partout où nous passons,on se sent bien, où il fait bon n'être que contemplatif, apaisé et serein.

Les autres salles monacales au pourtour du cloître sont toutes de la même veine : imposantes de par leurs dimensions hors norme, mais dégagées de toute fioriture, de tout superflu.

LA SALLE  CAPITULAIRE
LA SALLE DES MOINES, PLUS DE 60M DE LONG 
LE REFECTOIRE ET CE BEL ESCALIER MENANT À  LA CHAIRE  DE LECTURE PENDANT LES REPAS
LES CUISINES AVEC SES CHEMINÉE GIGANTESQUES, ET L'EAU COURANTE SE DÉVERSANT  LÀ, APRÈS DETOURNEMENT D'UNE RIVIERE PROCHE 

Voilà, on en termine avec ce merveilleux triptique des monuments religieux et emblématiques du Portugal. Nous vous promettons plus de légèreté et moins d'emphase (involontairement, on s'emballe vite quand on apprécie) pour les prochaines étapes au bord de l'océan

20
oct
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Publié le 23 octobre 2019

Allez, pas de rappel historique, pas d'émerveillement, juste un port et une station balnéaire très fréquentés, avec une partie située en haut d'une falaise escarpée où nous avons eu la chance de pouvoir bivouaquer une nuit avec une vue magistrale. On vous fait Nazaré façon Monet pour la cathédrale de Rouen. La même vue à différents moments

DU HAUT DE LA FALAISE :  MATIN, MIDI, SOIR, NJIT, ET LEVER DU SOLEIL 

Sinon, Nazaré est connu pour avoir homologué la plus grande vague du monde comme inscrit sur le panneau menant à la plage. Anne-Marie ne voulait pas manquer de la surfer

Mais elle a dû renoncer, aujourd'hui, ce n'était que des vaguelettes.... sinon....?!

Alors nous sommes descendus à pied jusqu'au phare puis remonter en haut de la falaise, puis descendus de l'autre côté jusqu'à la plage qu'on a longée jusqu'au bout, et puis.. ah non, là on a pris le funiculaire, un petit coucher de soleil tout là-haut, comme d'habitude, et au dodo, après cette journée hyper-active.

21
oct
21
oct
Publié le 23 octobre 2019

Obidos, une petite ville médiévale, nichée au coeur de fortifications puissantes, fait partie, à juste titre, des plus belles cités lusitaniennes. Alors trêve de commentaires et place aux photos pour vous faire une idée.

UN  SOLIDE CHATEAU COMPLÉTÉ PAR DES FORTIFICATIONS ENSERRANT TOUTE LA CITÉ 
DES QUARTIERS PITTORESQUES 
 DES RUES RAVISSANTES ET EMBAUMÉES
DES INTÉRIEURS D'ÉGLISES TYPIQUES DE L'ART PORTUGAIS 
DES JARDINS SECRETS ET DES RUELLES..COMPLIQUÉES
ET DES FLEURS PARTOUT, MÊME FIN OCTOBRE 

Nous atteignons Péniche en milieu d'après-midi et nous installons sur un spot magique, au cap Carvoero, où nous dominons l'océan du haut de falaises de 30m de haut et face aux îles Berlengas, renommées pour leurs langoustes. La nuit s'annonce sous les meilleurs hospices, d'autant que quelques touristes demeurent jusqu'en soirée , mais qu'ensuite, 2 ou 3 CC resteront tout au plus pour la nuit et le spectacle sera magnifique.

22
oct
22
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Publié le 23 octobre 2019

Aujourd'hui 22 Octobre, cela fait déjà un mois que nous sommes sur les routes et on ne se lasse pas de sillonner ce beau pays...

Nous allons pouvoir profiter des lieux pendant 2 nuits, car Péniche se trouve sur une presqu'ile et il est possible d'en faire le tour par un chemin côtier. 13, 2 kms, c'est dans nos cordes, donc nous partons aux pâles aurores (heu ! 10h45, nous avons quelques problèmes de démarrage en ce moment) et pour le reste, pas besoin de beaucoup de commentaires, là non plus : un coté sud avec quelques calanques, un joli village ancien de pêcheurs et l'ancien fort de Peniche.

Coté Nord on commence par investir le Forte do Luz, sans grande résistance et, paradoxalement, il y a sans doute bien longtemps qu'il n'a pas vu la lumiére.

Puis nous tentons d'accoster sur l'îlot de Papôa, mais..par des passerelles, c'est plus simple

Le conflit sans fin entre vagues et rochers donne du cachet à cet îlot

Le reste du parcours se poursuit en corniche au-dessus des flots, finissant sur la côte ouest par des falaises abruptes, et des rochers déchiquetés formant un vrai chaos, avec en toile de fond les iles Berlengas.

Finalement, cette petite rando, que nous pensions très facile, casse bien les papattes elle aussi, car sur ces chemins côtiers, il y a effectivement peu de dénivellé, mais il n'y a jamais de plat. Après coup, nous sommes admiratifs d'une amie qui se reconnaîtra et qui, cet été, a fait 25kms par jour sur le chemin des douaniers en Bretagne.

Et maintenant, que notre 2ème mois commence.... Cette nuit, on voyait très loin les lumières des collines de Sintra , annonçant Lisbonne... C'est pour dans quelques jours et nous devrions encore découvrir de très belles choses ! Encore un grand merci à ceux qui nous suivent et un plus grand encore à ceux qui commentent : notre isolement nous convient parfaitement mais les contacts avec les proches et les amis nous sont vraiment essentiels.

23
oct
23
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Publié le 30 octobre 2019

Une petite étape toute simple, à la fois en bordure d'océan, avec des kite-surfeurs qui s'éclatent,

et en bordure de rivière avant qu'elle ne se jette dans l'océan.

24
oct
24
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Publié le 30 octobre 2019

Sintra, sans doute notre première grosse déception depuis notre arrivée au Portugal. Le site est pourtant classé au patrimoine, et nous avions déjà visité le chateau le plus célèbre il y a quelques années, le palacio da Pena, véritable chateau de la belle au bois dormant. De ce fait, nous n'avions pas l'intention de visiter d'autres monuments et nous nous sommes contentés du centre historique, que nous avons vraiment trouvé quelconque. Peut-étre que le temps très brumeux, puis couvert, ne se prêtait pas à la flanerie et aux photos, surtout au milieu d'une nuée de touristes.

QUELQUES MAISONS BOURGEOISES, DOMINÉES PAR LE CHATEAU DES MAURES 
LE PALACIO NATIONAL , ET UNE VUE, DE LOIN  ET FRAGMENTAIRE DU PALACIO DE LA PENA 

Pas du tout emballés, nous avons décidé de ne pas bivouaquer sur place et de poursuivre notre chemin jusqu'aux plages magnifiques précédant l'arrivée sur Lisbonne, Cascaï en l'occurrence, avec ce spot hyper fréquenté par les surfeurs. Nous en avons vu surfer jusqu'après le coucher du soleil et dès l'aube le lendemain matin. Nous nous sommes garés entre les vieux fourgons aménagés de certains d'entre eux, ce qui les a sans doute un peu surpris dans un premier temps, car les autres vrais CC étaient stationnés tous ensemble ailleurs. Cette proximité nous a néanmoins permis d'apprécier le mode de vie de ces vrais passionnés de surf. Bonne expérience et vue ...à la hauteur.

LA VUE DU BAROUDEUR AVANT DE FERMER LA PORTE POUR LA NUIT. 
25
oct
25
oct
Publié le 30 octobre 2019

Toujours à Cascaïs (une station balnéaire haut de gamme semble-t-il, mais paraissant très agréable, avec de nombreuses activités et un joli centre ville) et avant d'entrer dans Lisbonne, un petit arrêt pour une curiosité, au boca do inferno, la bouche de l'enfer, creusée par les vagues qui s'engouffrent sous la brêche.

Aprés Lisbonne où nous sommes restés 4 nuits, nous pourrions "en faire des tonnes "sur cette capitale où tous les visiteurs se sentent si bien, si cool, où l'atmosphère du fado est palpable dans les quartiers de l'Alfama ou du Bairro Alto, où la flanerie semble un mode de vie et où les pentes abruptes ne semblent avoir d'autres buts que de mieux étager encore le spectacle de ces ruelles sinueuses et pleines de vie. Livreurs, voitures, tuk-tuks, tramways, touristes et ... population sédentaire se fondent en un chaos inextricable, d'où chacun sort malgré tout, indemne, de façon quasi-miraculeuse, mais sans pression excessive et sans énervement apparent .

Alors, vous présenter notre périple à Lisbonne, cela peut se faire de façon très académique en commençant par les monuments incontournables:

LE CHATEAU SAO JORGE QUI DOMINE LA VILLE 
ASCENSEUR DE SANTA JUSTA ET L'ARC DE LA RUE SANTA AUGUSTA 
LA CATHEDRALE   CI-DESSUS ET LA PLACE DU COMMERCE .
LE MONASTÈRE DOS JERONIMOS 
LE MONUMENT HOMMAGE AUX EXPLORATEURS PORTUGAIS ET , AU FOND, LE PONT DU 25 AVRIL 
ET LA FAMEUSE TOUR DE BELEM, INCONTOURNABLE. 

Mais Lisbonne, ce sont avant tout des kms à parcourir les rues, à passer d'un tram à l'autre, d'un funiculaire à un métro, d'un ferry traversant le Tage à un gigantesque escalator en pleine rue, et tout cela sans aucune lassitude car on adopte rapidement le rythme nonchalant de la ville, qui en fait tout son charme. Et nous pourrions étre beaucoup plus amers et beaucoup moins portés aux éloges et à l'enthousiasme vis à vis de cette ville, car comme toute capitale, Lisbonne a ses pickpockets professionnels et nous en avons été malheureusement victimes à la terrasse d'un restaurant, mon sac à dos avec ma tablette avec laquelle nous faisons ce blog et surtout toutes les photos qui le composent, a été subtilisé sous nos yeux, sans avoir vu la moindre personne s'en approcher. Nous avons pu récupérer tous les documents sur la tablette d'Anne Marie , mais vous vous doutez bien que cela "met les boules" car nous sommes bien habitués à avoir nos 2 tablettes, nous qui nous refusons à prendre une télé. Mais il ne faut surtout pas faire d'amalgame et nous restons convaincus que le Portugal dans son ensemble mérite le classement gouvernemental qui le place parmi les destinations les plus sûres au monde. J'aurais dû être encore plus prudent (ce qui n'est vraiment pas dans ma nature profonde) mais on n'évitera jamais ce genre de méfaits à peu près partout dans le monde.

Donc , Lisbonne, un vrai bonheur, avec ces quelques photos en vrac.

AU FIL DES RUES 
TUK-TUKS EN FOLIE... 
UN PETIT TOUR AVEC NOUS EN TRAMWAY  !!
ET ENCORE DES TRAMWAYS.... 
ET MÊME DES FUNICULAIRES 
DES MIRADORS  QUI  DOMINENT TOUS LES VIEUX QUARTIERS ET LE PORT 
VU LÀ-BAS AUSSI 

Et des atmosphères...

PHOTOS NON RETOUCHÉES, 16 H,  MAIS 22° MALGRÉ TOUT. 
29
oct
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oct
Publié le 30 octobre 2019

Toutes les bonnes choses ont une fin et il nous faut quitter Lisbonne. Mais une chose encore concernant ces 4 jours passés là-bas : nous avons fait la connaissance sur l'aire de Corroios en face de Lisbonne, de Maria, portugaise vivant en France depuis plusieurs décennies, mais qui, depuis sa retraite récente, sillonne seule le Portugal en CC. Et Maria nous a indiqué le spot où nous allons restés 2 jours tant c'est beau , à moins de 3/4 d'heure de la capitale. C'est une lagune qui enserre une vaste étendue d'eau de mer, avec des ilots à marée basse, des pècheurs, des fermes flottantes pour l'élevage des moules. C'est calme, c'est beau, c'est peu fréquenté à cette époque en semaine et on peut en profiter au maximum, et même déjeuner sur la plage avec barbecue fait par Maria qui est venue nous rejoindre pour 2 étapes. Comme elle dit, le barbecue pour les portugais, c'est génétique. Superbe étape, comme dirait l'une de nos petites filles : on y reviendra !

ET CETTE DERNIERE  PHOTO, NOUS LA DEDIONS A NOS 2 PETITES FILLES CAVALIÈRES 

Et un déjeuner à la plage (je me suis contenté de retourner la viande mais j'ai réussi à oublier la dernière tournée sur le feu). Mais Maria avait vu large en viande....

31
oct
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Publié le 7 novembre 2019

Nous remontons l'estuaire du Sado vers l'intérieur des terres, jusqu'à Alcacer do Sal, qui, comme son nom l'indique, avait une forte activité liée au sel, et ce, depuis l'antiquité comme le révèle son musée archéologique. Là encore, nous sommes tellement bien stationnés, en toute tranquilité, en face de la cité, avec une passerelle piétonnière pour y accéder facilement, que nous allons rester 2 nuits au lieu d'une, comme initialement prévu. Petit resto en ville, avec un porc à l'Alentejo (carré de filet de porc avec des palourdes). 20€ à deux, vin et café compris !! On aurait tort de s'en priver comme dirait.... Bref, un très bon moment dans une cité pleine de charme, qui fait tout pour bien accueillir les campingcaristes.

TOUT CELA PRIS DE NOTRE STATIONNEMENT. PAS MAL, NON?

Une petit musée municipal sans prétention, mais avec une chaire, donc comment résister à l'envie d'un bon vieux prêche...on s'y croirait presque.

2
nov
2
nov
Publié le 7 novembre 2019

Nous entrons dans l'immense parc naturel qui longe l'Atlantique jusqu'à l'extrême sud, et nous allons devoir nous discipliner un peu car les bivouacs en pleine nature ne sont pas tolérés de nuit, donc direction le camping de cette petite station balnéaire bordée de falaises encadrant de petites criques. Pendant un mois, vous allez en"souper", et sans doute en avoir marre, des bords d'océan, des couchers de soleil, des flots bouillonnants, des vagues qui se fracassent et de l'écume moussante. Alors on fait un deal : beaucoup moins de commentaires (cela vous fera des vacances) et des photos, beaucoup de photos de l'océan qu'on adore et qui semble bien imposant sur ces prochaines étapes.

UNE STATION TRANQUILLE, COQUETTE . 
DES AIRS DE BRETAGNE.. 
3
nov
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nov
Publié le 7 novembre 2019

Dès la 2è étape dans le parc, le naturel revient au galop et on ne peut s'empêcher de faire une halte sauvage. Bon d'abord, on arrive tard, pour un coucher de soleil sublime, somptueux, je n'ai pas de mot, ensuite on s'est fait 2 kms de piste avec le baroudeur pour arriver là, il y a des parkings immenses partout car c'est un spot incontournable de surf, mais en tout et pour tout seulement 3 CC comme perdus au bout du monde pour la nuit, enfin la GNR (police) est passée tard le soir, nous a vus et nous a laissés faire, on n'a rien sorti comme matériel et nous sommes repartis le matin après une nuit de rêve, tant le bruit des vagues était impressionnant et présent. Donc petite entorse à la règle, mais quelle récompense le soir à notre arrivée. La preuve :

Et cette dernière photo m'énerve car je la trouve personnellement splendide et c'est Anne-Marie qui l'a prise avec son petit téléphone. Comme quoi, quand on a un talent naturel...

4
nov
4
nov
Publié le 7 novembre 2019

L'énorme avantage pour un petit inconvénient de cette immense zone protégée c'est que peu de villes y figurent, il faut s'en accomoder et prévoir. De ce fait aujourd'hui, nous nous écartons un peu de notre itinéraire de bord de côte pour une escale technique dans la ville la plus proche, Odemira. Le parking tout neuf où nous nous garons est vide, magnifique, situé face à la ville et comme à Alcacer do Sal, une passerelle piétonniére permet d'accéder très facilement au centre ville et aux magasins, sans l'inconvénient de circuler dans des ruelles très étroites. Encore une fois, tout semble pensé pour nous faciliter la tâche, nous décidons donc d'y rester pour la nuit. Pas un CC, même pas une voiture pour une nuit forcément hyper calme, hormis la teuf-partie des canards 😂

5
nov
5
nov
Publié le 7 novembre 2019

Avant d'aller rejoindre notre camping à Zambujeira, petit détour par le cap de Sardao, où nous faisons une petite randonnée au bord de falaises paticulièrement impressionnantes. Celles-ci délimitent 3 ou 4 criques où les vagues se jettent avec fracas contre les parois. Comme depuis Porto, c'est à dire sur plusieurs centaines de kms, les abords sont parfaitement aménagés, les sentiers bien entretenus et avec un nombre incalculable de passerelles réalisées en bois exotiques, menant systématiquement aux points de vues les plus remarquables. Ces équipements semblent partout très récents et cela représente à coup sûr un investissement très lourd, mais qui valorise énormément ces côtes. D'ailleurs, même en Novembre, la fréquentation touristique de ces bords d'océan est encore assez forte. Ici, en plus, les chemins sont bordés d'azalées sauvages et de lauriers roses. A la floraison, ce doit être superbe.

Nous déjeunons sur place et repartons pour notre halte du jour à Zambujeira, dans un camping. Zambujeira, c'est une station balnéaire avec beaucoup de restos comme partout, assez peu de boutiques, mais un bord de mer attrayant et offrant certainement beaucoup de possibilités. Les quartiers dominant la plage principale semblent relativement neufs et de bon goût, on s'y voit bien en villégiature ... Et le 5 Novembre, c'est encore très fleuri dans les maisons et en ville, il faut dire qu'il faisait encore 21° , cela aide!!

LA PLAGE PRINCIPALE 
UNE DES CRIQUES TOUTE PROCHE 
LE VILLAGE 
ET LES FLEURS. 

Mais ce qui nous marquera le plus sur cette étape, c'est le camping : un régal. Piscine couverte d'eau de mer, des sanitaires gigantesques avec absolument tout ce qu'il faut et d'une propreté jamais vue, un mercado avec des prix hyper raisonnables, un personnel compétent et aimable, et surtout 3 choses : des emplacements vastes, plats et agréables à vivre, des eucalytus partout qui embaument véritablement tout le camping et enfin on a l'impression que tout a été pensé pour que rien ne nous manque, des barbecues fixes en quantité, des laves-linges pas chers, des poubelles individuelles, des micro-ondes à disposition et le tout pour 16 € par nuitée, elec. comprise avec la carte ACSI. Il est évident que notre prochain périple au Maroc se terminera, au hasard.... en mai, par une ou deux semaines ici, c'est décidé.

6
nov
6
nov
Publié le 14 novembre 2019

Dernière halte pour 2 nuits avant le cap St Vincent à l'extrême Sud, celle-ci ressemble de loin à des paysages rencontrés lors de notre voyage du printemps dernier dans le sud marocain.

Mais Anne-Marie a repéré une course en boucle de 11 kms, qui nous a fait surplomber l'océan depuis des falaises balayées par un vent très fort, et de face pour les derniers kms. Nombreux détours pour admirer, au bout des fameuses passerelles aménagées toujours présentes, les plus beaux points de vue.

La balade se termine au-dessus de l'immense plage au bout de laquelle nous sommes stationnés, avec des rouleaux en continu pour le plus grand bonheur des skite-surfeurs. Ces derniers (souvent allemands) sont garés sur le même spot que nous, mais, pour correspondre à l'image sixties des surfeurs, dans des CC d'un autre âge, les vrais ancêtres de nos fourgons actuels, les fameux combi Wolkswagen. Tout se passe dans une ambiance détendue et nous avons même droit le soir à une Jam Session en fond musical.

Et pour vous prouver qu'il ne faisait vraiment pas froid ce 6 Novembre, cette photo un peu floue de mon bain de pied et une vue prise au milieu de la rivière

8
nov
8
nov
Publié le 14 novembre 2019

C'est fait, nous avons atteint le point le plus au sud de notre périple, le cap St Vincent, la pointe avancée de l'Europe vers l'Amérique. Cela mérite bien une photo pour marquer le coup.

ELLE NE ME LÀCHE PAS, ELLE A PEUR QUE JE TOMBE!! 

Le site est impressionnant, les falaises tombent à-pic. Le phare se visite.

Et Anne-Marie fait le pître

Mais malgré le ciel radieux, le vent est trop fort pour bivouaquer à la pointe, on doit dès maintenant s'engager sur la côte sud, on stationnera pour ce soir à Sagrès. On fait la première photo de ces célèbres plages d'Algarve.

10
nov
10
nov
Publié le 14 novembre 2019

C'est la 3ème fois que nous séjournons en Algarve, et la 1ère en CC, et ce que nous avions déjà perçu lors de notre dernier passage s'avère encore plus vrai aujourd'hui, à savoir que cette région peut présenter le pire comme le meilleur, et le pire est amplifié quand vous progressez en CC.

Mais commençons par le meilleur, le pire sera bien présent lors de l'étape suivante. Lagos fait partie de ce qui se fait de mieux dans cette région:

D'abord un paysage côtier hors norme, dont l'apothéose se situe à la pointe de la Piedade. Je pense que les photos se suffisent à elles-mêmes:

Des plages de rêve, dont celle de Dona Ana considérée comme la plus belle du Portugal

On a cheminé ainsi pendant plus de 10 kms en boucle sur ces passerelles bien intégrées au décor, et qui, nous semble t-il, protège au mieux la nature dans ces sites touristiques ultra fréquentés.

Mais Lagos est en plus une vraie ville, accueillante, nonchalante, avec encore à cette époque beaucoup de touristes dans les rues, sur les places avec des concerts en plein air, on a le sentiment d'être en pleine saison. Elle a aussi une histoire, parfois terrible. Elle a eu en effet le bien triste privilège d'avoir reçu les 200 premiers esclaves africains en Europe, ramenés par le navigateur Lançarote au terme d'une expédition en Afrique, créant, de fait, le premier marché aux esclaves européen.

Et pour ceux qui "causent" le portugais, ce texte sous la halle du marché aux esclaves. Nous attendons la traduction exacte de la part de nos chers abonnés, car nous avons essayé, mais c'est dur !!

Il y a un fort et une enceinte fortifiée qui protège la vieille ville où il fait bon vagabonder sous un soleil resplendissant.

Et toujours des jardins fleuris, des bananiers....

9
nov
9
nov
Publié le 14 novembre 2019

Quand on considère seulement la balade d'une dizaine de kms que nous avons fait à pied en bordure de littoral, Praïa da Rocha fait aussi figure de site aux paysages exceptionnels, pouvant même rivaliser, dans ce que nous connaissons, avec les rivages corses ou dalmattes, donc du très haut de gamme. Jugez par vous-même.

On est d'accord, c'est magnifique.

Mais quand vous longez les plages principales de la ville et que vous faites des plans élargis, cela donne cela.

Ou cela

On est encore d'accord sans aucun doute, cela casse tout. Quel gâchis ! Et même quand, en des endroits où le point de vue est intéressant, ils ont évité les affreux immeubles de grandes hauteur, cela reste, malgré tout, pas terrible, du moins pour notre goût personnel.

Donc, on va allez voir plus loin.

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Publié le 14 novembre 2019

La halte prévue se situe à quelques kms de là, à Carvoeiro. Notre première randonnée matinale nous enchante car Carveiro est un bien joli village du littoral, les bâtiments tout béton semblent bannis et les villas et hôtels en bordure d'océan sont luxueux mais de bon goût, et le tout s'intègre élégamment

La balade nous mène à une curiosité géologique à flanc de falaise, l'Algar seco, et cela vaut effectivement le coup d'oeil.

Mais où cela se corse sérieusement, c'est quand on se rend au bivouac prévu le soir : impossible de trouver un stationnement décent autorisé et relativement proche de la côte. Mais le malaise est plus profond, et demande un rapide retour en arrière de 3 jours. Depuis que nous sommes en Algarve, on a le sentiment que la population des campingcaristes n'est pas celle souhaitée par les locaux, probablement poussés en cela par la clientèle majoritaire et très implantée, à savoir les résidents étrangers. Il faut savoir, à titre d'exemple, que l'Algarve, qui s'étend sur une centaine de kms, met à disposition 91 golfes ! Je ne fais pas de sectarisme, bien au contraire, j'ai pratiqué, trop peu malheureusement, et dans la famille, on a des fans absolus. On peut tout à fait comprendre une forme d' incompatibilité entre ces deux clientèles potentielles, d'autant que les campingcaristes peuvent être envahissants et souvent loin d'être exemplaires dans leur comportement, mais il faut malgré tout sortir de ce paradoxe. Il faut assumer au niveau national : on ne peut pas tout faire pour attirer et satisfaire au plus haut point tous les campingcaristes sur tout le reste du territoire portugais et de l'autre, sans officialiser les choses, mais tout en découragements sournois, interdire dans les faits aux mêmes campingcaristes, cette région phare en matiére de tourisme.

Conséquence immédiate : nous quittons Carvoeiro, déçus, car nous avions été charmés au départ, sans vraiment avoir pu y stationner dans de bonnes conditions. Nous nous rendons directement à l'étape suivante, à l'intérieur des terres, à Silves, que nous visiterons demain.

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Publié le 14 novembre 2019

Nous allons rester deux nuits dans cette petite cité d'Algarve, située à une vingtaine de kms à l'intérieur des terres. Elle est sans prétention, dominée par une imposante forteresse constuite au 10ème siècle par les Maures, avec des fortifications constituées de murs très larges entièrement en terre cuite, et de 11 tours de garde.

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Publié le 14 novembre 2019

Allez, on a fini de bouder la côte Algarve, on y revient aujourd'hui et nous y resterons 3 jours pour profiter pleinement du beau temps. Car on peut dire tout ce qu'on veut sur cette région, ils ont vraiment un climat extraordinaire. Aujourd'hui devait être la plus mauvaise journée de la période, nous nous sommes baladés en tee-shirt et nous sommes restés dehors à lire jusqu'à la tombée de la nuit, dans la même tenue. Quant à l'aire de service, nous nous attendions au pire car ils accueillent tout de même 100 CC, mais honnêtement on dispose de 70 à 100m2 chacun, c'est calme et d'une grande propreté. La fameuse plage de la falaise est à 400m. Donc cela devrait le faire. On vous redonnera de nos nouvelles dans une dizaine de jours, lorsque nous entamerons la remontée vers le Nord du Portugal, pour être en France mi-Décembre.

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Publié le 22 novembre 2019

Nous repartons, après 3 jours passés sur cette aire finalement très convenable du côté d'Albufeira, avec du beau temps mais énormément de vent, ce qui ne nous a pas incités à sortir très loin, (et nous avions aussi besoin de nous poser un peu, pendant ce laps de temps). Nouveau crochet vers l'arrière-pays, à Alte. Nous y passerons 2 nuits, et comme nous sommes en manque de nuitée en sauvage, nous ferons 2 stationnements différents, l'un en sortie de ville parmi les orangers et l'autre dans le village en toute quiétude. Village typique de l'Algarve de l'intérieur, avec probablement en ses murs un artiste plein d'humour.

Mais, d'après des photos vues sur place, le village est bien animé l'été, en bordure de rivière et dans ces " fontaines" transformées en piscine pendant la saison estivale, avec guinguettes, jeux pour enfants et belles balades sur les rives ombragées.

Le coeur de village est tout aussi plaisant.

SUR LA 1ere PHOTO des 4 (à g. ci-dessus, au centre de l'image). SCULPTURE D'UNE FEMME PRENANT SON BAIN EN TERRASSE ! BRAVO L'ARTIS...
18
nov
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Publié le 22 novembre 2019

Retour pratiquement sur la côte, dans un camping comme on les aime : un terrain immense où on stationne un peu comme on veut et comme on le sent, pas de voisin à moins de 20 ou 30m, une ambiance très nature, les animaux qui se baladent en complète liberté, un mélange de style entre cow-boy et indien, route 66 ...avec une route d'accès d'au moins 1 km au milieu des orangeraies. Anne-Marie vous donne un aperçu de l'ambiance

CHATS, COCHONS, MOUTONS , TOUT  LE MONDE MANGE A LA MÊME TABLE
L'ACCUEIL 

Et lui qui voulait absolument s'inviter à l'apéritif dans le campingcar. Et il insistait....

Cerise sur le gateau, ce camping n'était qu'à 4,5 kms de Fuseta, une station balnéaire et surtout un petit port de pêche, l'ensemble très simple et très avenant. C'est parti pour 9 kms aller-retour, mais nous n'avons pas vu le temps passé puisque nous avons traversé d'abord d' immenses plantations d'orangers et de mandariniers, puis ce sont les salines qui bordaient notre route. Enfin, une vraie ambiance de vacances, même en cette saison, dans cette petite ville, pour les nombreux campingcaristes stationnés là.

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Publié le 22 novembre 2019

Nous avons du mal à quitter notre camping baba-cool et nous repassons une dernière fois également à Fuseta, qui nous a vraiment bien plu. Rien à voir avec l'Algarve guindée de Portimao jusqu'à Faro, mais on fera un bilan sur l'Algarve plus tard. Pour l'heure, on se dirige lentement vers Tavira qui précèdera notre remontée vers le Nord. Une halte aujourd'hui à Santa Luzia, où deux choses ont retenu notre attention : d'abord, la plage Do Baril, à laquelle on accéde soit à pied, soit en petit train, après un trajet de 1,5 km en passant au-dessus de la Ria Formosa et en traversant l'île de Tavira. C'est une plage magnifique, avec une vraie spécificité : Le cimetière des ancres. En effet, jusqu'en 1966, 80 familles de pêcheurs vivaient ici de la pêche au thon rouge, pêche particulièrement dangereuse puisque des ancres étaient nécessaires pour piéger ces poissons sur-puissants. Les réserves de ce poisson trop prisé étant quasiment épuisées dans ces années-là, ces ancres ont été plantées sur la plage, rongées par l'érosion, en hommage à ces marins-pêcheurs.

LA RIA FORMOSA, RESERVE NATURELLE CONSTITUÉE DE CETTE RIVIERE D'EAU SAUMÂTRE  ENFERMÉE PAR UNE LAGUNE DE PLUSIEURS DIZAINES DE KMS

La 2ème chose, c'est le port de Santa Luzia, bien à l'abri derrière la lagune. La petite cité est tout en longueur le long des quais d'amarrage.

LE PORT AU SOLEIL COUCHANT 
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Publié le 22 novembre 2019

Pour commencer, quelque chose qui ne devrait pas se faire sur un blog, mais puisque nous sommes entre amis, un secret d'alcove comme on disait autrefois...Tavira a une saveur particulière pour nous, nous y avons séjourné il y a 41 ans et......... 9 mois plus tard : Julien, notre première merveille ! d'où peut-étre son teint basané !?!

A part cela, Tavira nous a ravis : Château mauresque datant du 10è siècle à son sommet,

l'espace à l'intérieur du chateau aménagé en jardin exotique

un véritable album de photos du haut des remparts

et tout le reste...

Et une petite merveille

EUH, JE NE PENSAIS PAS FORCEMENT À CELLE-LÀ 

Mais à l'église de la miséricorde entièrement couverte d'azulejos, renaissance de conception, avec un choeur baroque, et Beethoven en sus....que du bonheur.

Pour agrémenter cette étape mémorable, saveur d'un petit porc à la cataplana le midi, et une nuit au calme, dans un petit coin idyllique caché au bout de 500m de piste, tout prêt de la lagune, avec les pêcheurs qui partent au petit matin. Nous ne pouvions pas trouver mieux pour notre dernière nuit à proximité de l'océan!

VUE DU  C.C,  À L'AUBE 
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Publié le 22 novembre 2019

Voilà, c'est fait, on a quitté définitivement l'océan et ce soir, nous rédigeons ce blog au nord de l'Algarve. Un petit point définitif sur cette région phare du tourisme portugais. Comme vous avez pu le remarquer à travers nos écrits, notre sentiment est partagé, et si nous avions un conseil à donner aux personnes qui voudraient découvrir le Portugal, c'est de ne pas commencer par l'Algarve et surtout de ne pas voir que l'Algarve. Ils risquent de ne pas connaitre le vrai Portugal. Certes, nous avons été plus qu'admiratifs devant le fabuleux décor qu'offre cette côte, les criques protégées par des falaises aux couleurs chaudes, ces rochers fantastiques aux formes improbables émergeant d'une eau turquoise et limpide. Seule la région entre Portimao et Faro a concentré nos critiques quant à l'accueil réservé aux campingcaristes et la trop grande fréquentation de ces plages a généré une architecture pour le moins douteuse et tout béton, mettant à mal toute la beauté du rivage. A l'inverse, à partir de Fuseta jusqu'à Tavira, nous avons retrouvé des petites villes authentiques où il fait bon séjourner. De même, le côté ouest est resté très sauvage et Lagos propose des paysages et une ville incontournable. Toute la partie précédent le cap St vincent a été parfaitement préservée par la création d'un parc naturel, avec un paysage d'une beauté sauvage et l'océan y est impressionnant. C'est du reste, l'un des coups de coeur d'Anne-Marie:

Du haut des falaises ce sont de minuscules points noirs, on dirait des pingoins. Il s'agit de la grande famille cosmopolite des surfeurs que nous avons cotoyée, pour notre plus grand plaisir, à plusieurs reprises et nous avons été surpris par le nombre d'adeptes.

Tu es surfeur, si : à 8 heures du matin tu as enfilé ta combinaison noire (pas forcément sèche de la veille) que tu es allongé sur ta planche et que tu attends LA vague ; tu portes des tongs, tu as les cheveux longs attachés en chignon, tu sais égoutter tes pâtes sans passoire et le top, si tu aimes, tu fumes un pétard. Tu pratiques seul, avec un copain ou même accompagné de ta petite famille. Tu dis bonjour ou fais un signe, tu es sociable et passionné.... Quand tu pars vers de nouvelles vagues dans ton vieux fourgon que tu as aménagé voire décoré, rien n'indique ton passage. Bref ! J'ai kiffé grave les surfeurs.

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Publié le 28 novembre 2019

Nous débutons ce jour la traversée de la très réputée province de L'Alentejo, littéralement "Au-delà du Tage", qui s'étend donc au sud du Tage (dont nous traversions l'estuaire en ferry à Lisbonne) jusqu'à l'Algarve. C'est la province la plus vaste du Portugal, florissante en terme d'agriculture et d'élevage, un peu le grenier du pays, et gros pourvoyeur d'olives délicieuses cultivées dans des oliveraies qui s'étendent à perte de vue. Notre première étape sera pour Mertola, et c'est une halte de choix, tant le patrimoine de cette cité est impressionnant et varié : peu de ville en Europe peuvent se targuer d'avoir d'abord été un grand port phénicien (vous savez, ce petit peuple ancêtre des libanais au confint de la Méditerranée, des millénaires avant J.C) où embarquaient des cargaisons sur le fleuve Guadiana, dont l'embouchure à l'extrême sud fait frontière entre l'Espagne et le Portugal ; puis, ce sont les romains qui l'ont enrichie et développée avec faste, sous le nom de Myrtlis ; vint ensuite la période barbare avec les Suèves à la fin de l'empire romain, avant de tomber dans l'escarcelle des Maures aux alentours du 8è siècle. C'est dans cette période que Mertola s'imposa comme une ville de tout premier plan, puisqu'elle devint même, aux 11è et 12è siècle, la Taïfa de Mertola, c'est à dire la capitale d'un royaume arabe. Finalement conquise par les chrétiens portugais, qui s'empressèrent de construire une forteresse sur les fondations du bastion élevé par les Maures, l'aura de cette ville atteignit son apogée en devenant le tout premier siège de l'ordre de St Jacques de l'Epée. Excusez du peu !!!!

Alors, quand on visite cette désormais petite ville, tout son passé prestigieux ressurgit de partout, et des fouilles bien menées, des guides compétents et des visites entièrement gratuites font de cette escale un moment privilégié, éminnement instructif et révélateur des influences multiples qui ont façonné ce pays. Tout ceci en image.

D'ABORD LE  FLEUVE GUADIANA QUI BORDE LA VILLE
LE CHATEAU ACHEVÉ  APRÉS LA RECONQUETE EN 1268. IL ABRITAIT LE  1ER SIEGE DE L'ORDRE DE ST JACQUES .

Les fouilles au pied du chateau sont tout à fait surprenantes en cela qu'elles révèlent, sur un même plan, côte à côte, et non en superposition comme habituellement, des éléments propres à des occupants de différentes civilisations, étalés sur des siècles. Dans ces juxtapositions, voisinent ainsi un possible forum romain avec des mosaïques polychromes ornant le sol d'un passage à colonnes, et un baptistère datant du 6 è siècle le tout encadré par un quartier musulman du 11è et 12è siècle, avec les patios centraux dans chaque demeure

Et tout à coté l'église chrétienne, initialement mosquée au 12è siècle .

La ville, d'inspiration arabe évidente, recèle malgré tout un mélange de style qui, loin d'être choquant, lui confère au contraire une belle élégance.

Nous avons beaucoup aimé cette ville car, loin de rejeter son lointain passé arabe, elle semble l'avoir toujours assumé. De fait, on retrouve par exemple dans l'église, ancienne mosquée, des éléments islamiques très marqués comme le mirhab orné derrière le choeur indiquant la direction de La Mecque, et les portes en fer à cheval.

De même, le château et son donjon, édifiés sous les ordres du grand maître de St Jacques, sont devancés par la statue équestre de Ahmad Ibn Qasi, dernier souverain arabe en place à Mertola, comme pour ne pas oublier ce qu'elle doit de grandeur et de notoriété à cette civilisation.

Le grand festival islamique qu'organise la ville tous les 2 ans ne fait que confirmer cette reconnaissance.

Alors pour conclure ce long chapitre sur Mertola, nous en avons fait 2 visites dont une rapide et notre seul regret, aprés coup, a été de ne pas y séjourner plus longtemps car il y avait encore beaucoup de choses à voir en ville et de belles randonnées à faire dans ce parc naturel de la vallée du Guadiana. D'autant que la vue de nuit de notre stationnement au bord du fleuve ne pouvait que nous inciter à rester une journée de plus.

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Publié le 28 novembre 2019

Nous restons à l'intérieur du parc naturel en nous dirigeant vers le site de Sao Domingos, où nous allons découvrir les ruines d'une expoitation minière, principalement de cuivre. Ces mines ont été exploitées depuis l'antiquité ; les romains récoltaient le minerai en creusant des galeries très étroites dont on aperçoit encore les entrées par endroit, mais, à partir de la moitié du 19è siècle, on passa à une exploitation beaucoup plus productive, à ciel ouvert, jusqu'à 120m de profondeur. Le gisement fut abandonné en 1966.

On peut donc voir les ateliers en ruine, les docks où le minerai était trié, stocké et acheminé ensuite par voie ferrée. Quelques installations au-dessus des puits perdurent malgré la corrosion.

LES ATELIERS 
LES DOCKS ET LA VOIE  FERRÉE  D'ACHEMINEMENT DES WAGONNETS  DE MINERAIS
L' ENTREE ET LES DERNIERS EQUIPEMENTS AU-DESSUS D'UN PUITS

Mais le plus impressionnant de tout, c'est le trou à ciel ouvert qui s'est rempli d'eau, ce qui pose un grave problème écologique, car cette eau, même si les photos ne sont pas parlantes, ressemble à une solution de mercure au chrome, elle est évidemment très polluée et risque de polluer les nappes phréatiques environnantes. A part ce "léger" problème, cela fait de belles photos (on se console comme on peut).

Le village de mineurs tout à coté, a de grande ressemblance avec nos corons du Nord : même alignement de maisons identiques, de plain-pied, petites, mais il est vrai que le blanc chaulé des murs, le soleil 300 jours par an, et quelques plantations d'agrumes rendent l'ensemble plus souriant, même si chaque famille ne disposait que d'une seule pièce et sans aucun confort.

La cité, depuis l'arrêt de la mine, propose bien sûr des activités autour des visites du site, qui s'étend jusqu'à un site proche où on expoitait aussi le souffre. Ce tourisme industriel peut se développer aussi grâce à une retenue d'eau à proximité, non polluée, aménagée avec plage et activité nautique.

Nous devions dormir là, mais beaucoup de CC en place à notre arrivée, donc on ira jusqu'à Serpa, notre prochaine destination, où nous resterons 2 nuits, absolument tout seuls (pas de voiture, pas de CC la nuit) sur un parking de ville très calme à 500m du centre historique.

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Publié le 28 novembre 2019

Serpa est une ville moyenne en plein coeur de l'Alentejo. Sur des dizaines de kms avant et après Serpa, c'est l'olivier qui est cultivé de façon intensive, et si on voit par endroit quelques spécimens centenaires, ce sont surtout des arbres de tailles moyennes, assez jeunes nous semblent-ils, et alignés très serrés, qui dominent. La ville est très agréable avec un centre ville historique fermé sur 3 cotés par de hautes murailles parfaitement conservées ; sur le 4é coté, un acqueduc servant au relevage et à l'acheminement de l'eau vers le château.

LES REMPARTS, L'ACQUEDUC ET LE SYSTEME DE RELEVAGE  

Ensuite c'est un château lui aussi parfaitement conservé et offrant des vues de toute beauté sur la vieille ville, et les cultures d'oliviers

Mais l'image que chacun retient de son passage à Serpa, c'est sans conteste celle-ci.

Et de l'autre coté

Oui, oui, il s'agit bien d'une partie de la tourelle d'entrée du château, en équilibre sur le mur d'enceinte depuis des siecles. Comme j'ai lu dans un blog, on se demande comment ce pan de tour est arrivé-là ? Pour notre part, nous avons notre explication : ce jour-là, les portugais avaient énervé très fort les espagnols, et quand les hidalgos ont les nerfs.....

Après, nous avons continué à flâner dans les ruelles, passant devant l'inévitable tour de l'horloge et l'église attenante. Déjeuner dans ce restaurant typique de l'Alentejo où nous avons dégusté des spécialités de cette province renommée pour sa gastronomie, avec un excellent vinho tinto à .....14,5°, qui nous a ....calmés. Et pour finir, l'après-midi s'est passée en écoutant des chants traditionnels interprêtés par des groupes en tenue, se déplaçant d'un restaurant à l'autre.

Nous tenons les vidéos à votre disposition😉

25
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Publié le 28 novembre 2019

Peu de photos pour cette première étape au bord du lac de barrage d'Aquelva, le plus grand barrage artificiel d'Europe, sinon des photos de notre bivouac, encore une fois au bout du monde.

Mais Luz a une histoire très particulière retracée dans un musée communal. Le village actuel date de Février 2002, l'ancien se trouvant au fond du lac. Les autorités ont reconstruit ce village avec des maisons neuves mais en respectant le même aménagement et les mêmes surfaces, avec quelques commodités en plus, pour faire passer la pillule, qui visiblement, d'après le film reportage de l'époque projeté dans le musée, a eu beaucoup de mal a passer. Et on les comprend, ce village semble sans vie, et un peu factice....

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Publié le 28 novembre 2019

Nous traversons le lac et faisons étape sur une petite presqu'ile du lac, pas seuls au monde cette fois-ci puisqu'un autre fourgon très décoré nous tient compagnie, avec leur petit chien qui nous rend visite.

Quelques photos du réveil, pas un bruit, quelques échassiers déjà à la pěche, la brume matinale se lève lentement et nous apercevons sur les hauteurs et dans le brouillard, les fortifications et le chàteau de Monsaraz, notre prochaine étape, la dernière au bord de ce lac immense.

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Publié le 28 novembre 2019

Gros, gros, énorme coup de coeur pour ce village de Monsaraz, dont le château et les fortifications enserrant le village sont comme plantés sur un promontoire dominant très largement le lac dans sa partie la plus belle, la plus découpée, avec une multitude d'îlots. Mais pour commencer, l'accueil fait aux CC. Habituellement, nous sommes toujours en bas du promontoire, avec une vue à hauteur de la route, et de la grimpette pour les visites. Ici rien de tel, nous sommes garés avec 4 ou 5 CC sur un parking pour nous, nous y resterons pour la nuit et nous avons sans doute la plus belle vue de tout notre voyage.

CE MATIN, ENCORE ENVELOPPÉ DE BRUME 
TOUT CELA À 360°  AUTOUR DE NOTRE  PLACE DE PARKING 

Et que dire du village. Nous habitons tout près de Cordes sur ciel, désigné plus beau village de France 2014, et nous nous faisions la remarque que nous pourrions prendre des leçons en matière d'accueil, d'animations, de musée, de coût de visite infime (1 € pour 2 musées, fort instructifs et modernes sur la fondation et l'évolution du village, explications trés fournies sur le système de défense, un gros travail d'informations sur une iconographie murale, et ailleurs l'historique du quartier juif, et de l'inquisition.

Et dans toutes les rues de la ville, ces personnages habillés de tissus platrés et peints, figurant une population à l'époque de la naissance de Jésus.

D'abord le village, les ruelles, le chàteau :

DE JOUR 
ET DE NUIT 
 LES RUELLES  AVENANTES ET COMMERCANTES

Quant à l'animation des rues en cette période précédant Noël

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nov
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Publié le 6 décembre 2019

1ère visite obligatoire à Evora, un peu macabre sans doute, puisqu'il s'agit de la chapelle des os. Ce sont des milliers de crânes, de fémurs, d'humérus et j'en passe, qui tapissent les murs de cette petite chapelle. L'idée première, basique, était à l'époque, de dégager de la place dans le cimetière voisin saturé, et incidemment, de rappeler à chacun par la symbolique, la temporalité de la condition humaine, et de provoquer ainsi en nous un regain d'humilité en toute circonstance. Et effectivement, ça provoque, pour le moins, recueillement et méditation.

L'ENTRÉE

Un petit tour en ville pour se remettre.

D'abord l'église Sao Francisco, attenante à la chapelle des os. De dimension imposante, elle a également la particularité de proposer 12 chapelles de bonnes dimensions, de part et d'autre de la nef centrale et communicantes entre elles. Le travail sur bois pour la réalisation de ces chapelles y est remarquable.

A propos de ce merveilleux travail sur bois, notamment en sculpture, c'est une constante que nous avons relevé dans beaucoup d'édifices religieux et nous en avons eu confirmation dans l'un des 2 petits musées que nous avons visités au-dessus de la chapelle. (Le premier, pour mémoire, présentait une collection de crêches que nous avons trouvée, personnellement, fort laide). Le second présentait quelques statues en bois peint avec un bel effet de lumière dans les replis des robes notamment.

Le centre historique, inscrit au patrimoine universel, est regroupé autour de sa place centrale et au-dessous de la cathédrale


LA PLACE CENTRALE ET SA FONTAINE DE MARBRE BLANC 
DES RUES PITTORESQUES ET DES VILLAS BIEN CACHÉES AU POURTOUR DE LA CATHEDRALE 

La cathédrale justement, extérieur assez classique, intérieur inévitablement baroque, un cloître intéressant par les vues qu'il propose de la cathédrale, et pour son jardin central agrémenté d'orangers.

Mais ce qui fait vraiment la particularité de la visite de cette cathédrale, c'est la possibilité de grimper, non pas dans la tour comme c'est le cas quelques fois, mais sur le toit même de la nef. C'est assez vertigineux, la vue est exceptionnelle sur l'ouvrage en lui-même et sur les alentours.

VUES DU TOIT  DE LA CATHEDRALE 

Et comme vous l'apercevez sur la photo précédente, il y aussi des ruines romaines toutes proches de la cathédrale, notamment cet ensemble de facture très semblable à la maison carrée de Nîmes, mais pas dans le même état, comme vous pourrez le constater.

Donc beaucoup de choses intéressantes à voir à Evora, mais une petite déception relative malgré tout, car pour une ville nommée à l'Unesco, l'ensemble manque un peu d'originalité et de charme. Hors les monuments à voir, la ville ne semble avoir soigné que sa place centrale.... mais nous devenons peut-être trop peu indulgents, c'est la rançon de passer l'essentiel de son temps à la recherche des merveilles de chaque contrée.

30
nov
30
nov
Publié le 6 décembre 2019

Il fallait que cela arrive, que cela arrive enfin, diront les paysans portugais. La pluie, pendant presque 2 jours. Car depuis 2mois 1/2, hormis quelques averses éparses à Lisbonne et au 1 er jour de notre remontée vers le Nord, pas d'eau, ciel bleu permanent sauf à Evora hier où la pluie s'annonçait.

Donc, solution de replis dans un camping tout neuf et bien entretenu par son propriétaire néerlandais, 2 jours de lecture, jeux de société, mots croisés, relecture des blogs, et premières reflexions sur notre prochain voyage. On n'a pas vu le temps passé, et le 2 Décembre, ciel bleu, on repart direction Elvas.

2
déc
2
déc
Publié le 6 décembre 2019

Lors de notre arrivée à Elvas et lors de notre première visite du quartier historique, semble malheureusement se répéter le mauvais scénario d'Evora. Une ville, elle également, inscrite au patrimoine de l'Unesco, mais là, aucun doute possible contrairement à Evora : Elvas ne mérite pas cette inscription, tant le centre historique est en piteux état et sans grand intérêt. Voici quelques photos du peu que nous avons relevé offrant quelque intérêt, et exceptionnellement en état.

Pour le reste, grosse déception. Mais pour terminer notre journée, nous avons déambulé sur les remparts, dans les fossés défensifs ou sur les tours de guet et nous avons commencé à réviser notre jugement. Cette ville, qui est annoncée comme la plus grande cité fortifiée d'Europe, a un système de défense colossal : outre le château féodal en photo ci-dessus, un deuxième bastion beaucoup plus important et beaucoup plus récent se trouve à l'autre extrêmité de la forteresse, et partout, partout, ce sont des remparts protégeant une rangée plus avancée d'autres remparts, avec, pour parachever ce système inexpugnable, ce que nous découvrirons demain matin.

Et pour l'alimentation en eau de la ville fortifiée, les portugais n'ont pas lésiné sur les moyens, le plus grand acqueduc du pays, 7 kms de long, 30 m de haut, un bel ouvrage d'art à la hauteur des fortifications hors norme de la cité.

Mais le summum et ce qui a déterminé à coup sûr l'inscription au patrimoine de l'humanité, c'est pour le lendemain : le Forte da Graça. En bon vieux soixanthuitards attardés, nous n'avons pas tous les deux la fibre militaire, loin s'en faut; et tout ce qui s'y rapporte de près ou de loin, hormis l'histoire avec un grand H, nous a toujours laissés de marbre ; mais là, tous les deux, nous avons été bluffés, presque subjugués !!

Pour bien se rendre compte de l'importance du site, il faut examiner d'abord ces 2 photos, l'une d'une prise de vue aérienne, et l'autre est une reproduction très fidéle réalisé en allumette (c'est digne du dîner de con !! mais cela s'avère utile dans le cas présent).

Après, il y a les dimensions : ce qui est appelé le réduit central, le coeur du dispositif, est un carré de 144 m x 144 m à pans coupés, et les courtines extérieures, qui furent aménagées en souterrain, en dortoir d'abord, puis en prison, font 1,7 km de long. L'ensemble devait intégrer un effectif de 1800 hommes environ

LES ENTRÉES DES 1ére ET 2 nde LIGNES  DE DEFENSE 
VUES À PARTIR DU PREMIER FOSSÉ DE DEFENSE 
VUES DU 2 éme FOSSÉ DE DEFENSE

Si vous reprenez la photo aérienne ou la maquette, aux 4 angles du carré intérieur se trouvent 4 bastions oû les officiers étaient logés

UN DES 4 BASTIONS D'OFFICIERS ET L'UNE DES CHAMBRES. LE GRAND LUXE!! 

Tout au centre, un étage, le 3 ème en fait, réservé au refectoire et à la chapelle.

Au dessus un étage donnant sur le dôme central du refectoire, où on trouve des cuisines, des locaux réservés aux officiers dans leur attributions, il servit également d'hopital

Enfin, 5 et 6ème étage, les appartements du gouverneur.

Un fortin avancé se profilait face aux envahisseurs potentiels venus d'Espagne, là où l'accès était le plus aisé, des "trous de loup" camouflés sous du paillage, servaient à les piéger.

Et le matériel et surtout les hommes dans tout cela? Beaucoup moins réjouissant pour y vivre , dans des souterrains immenses dont nous n'avons visité que le quart des locaux

Encore 2 précisions et on en aura fini. Ce fort a été construit entre la moitié et la fin du 18 è siècle . Et surtout, contrairement à l'utilité habituel de ce type de d'ouvrage, il ne servait pas à s'enfermer à l'intérieur pour se défendre ce qui paraitrait logique, mais à empêcher l'ennemi d'occuper la place, puisque cette hauteur, toute proche et surplombant la ville, était un point stratégique de première importance pour la protection de la ville en lui évitant d'être sous le feu et les projectiles ennemis. Seule incursion étrangère dans ce fort : les armées de Napoléon, qui en furent assez rapidement délogées.

Cette visite était extraordinaire, hallucinante par moment, car on se retrouve totalement seuls dans ce dédale, sans voir personne, en entendant parfois quelques paroles lointaines venues d'ailleurs, et c'est ainsi pendant presque 2h 3/4, montre en main et en laissant de coté les 3/4 des ouvrages souterrains, symétriques et répétitifs. Nous avons ADORÉ.

3
déc
3
déc
Publié le 6 décembre 2019

Puique nous vous avons submergés de commentaires fastidieux lors des 2 précédentes étapes, aucun commentaire pour ce bijou de petit village situé à 750 m d'altitude. La quiétude de notre bivouac à coté du monastére, nous a permis de visiter paisiblement et à volonté ce site enchanteur, où, contrairement aux 2 villes précédentes, pas un coup de pinceau ne manquait sur une façade et où massifs, jardins et maisons sont entretenus à la perfection. Que des photos maintenant, il le mérite bien

4
déc
4
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Publié le 6 décembre 2019

Une petite cité sans prétention avec un château fort en rénovation et la fête de Noël qui se prépare sur la grande place centrale. Des jardins, une église assez originale avec une nef presqu'aussi large que longue, une décoration très lumineuse et une crêche éclairée en plein choeur, derrière l'autel, une place de parking idéalement située , seuls comme bien souvent, encore une bonne journée et une super nuit .

5
déc
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Publié le 6 décembre 2019

En ce moment, je rédige le blog devant cela... pas d'autres commentaires, hormis une vraie sieste sur les rochers au soleil sous un ciel bleu sans nuage au bord de l'eau, le....5 décembre. Mais plus que 4 étapes au Portugal et bientôt le froid, l'actualité toujours déprimante, les éventuelles mauvaises surprises, mais heureusement bientôt les enfants et petits -enfants qui nous manquent, Noël avec toute la famille chez nous, revoir au plus vite les copains et copines de Gaillac dont beaucoup nous suivent fidèlement sur le blog, un jour de l'an avec les vieux amis de toujours, c'est aussi pas mal tout cela.

6
déc
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Publié le 15 décembre 2019

Changement complet de décor pour cette nouvelle étape puisque nous abordons un secteur plus montagneux en marge de la Serra Estrella, le massif culminant du Portugal. Un dernier regard sur les villages aux murs blancs qui ont jalonné notre parcours jusqu'ici, et place à un village aux caractéristiques affirmées. En premier lieu, les maisons du village et édifices sont en granit, solides et parfaitement intégrés au décor environnant essentiellement minéral.

Son histoire est inscrite dans ses vieilles pierres, tour circulaire romaine ou ruines de la forterresse médiévale, ou encore ce pressoir à fouler le raisin, datant du 6è ou 7è siècle.

Champs d'agrumes ou d'oliviers, cascades surgissant du fond d'un vallon, paysage en parfaite harmonie avec son écrin, ce cirque enveloppant, rocheux et chaotique.

C'est au final plus de 2h30 de ballade et de plaisir vrai dans ce petit village rural chargé d'histoire.

Et ce n'est pas notre bivouac dominant toute la vallée qui dépareille : pas encombré !! à 750m d'altitude, avec, en soirée, un regard sur la cueillette des olives (pas en "Haute Provence", comme pour le fameux sketch de Pierre Dac et Francis Blanche, seuls les plus anciens comprendront) et le lever de soleil au petit jour, pris du fourgon.

7
déc
7
déc
Publié le 15 décembre 2019

En longeant toujours la Serra Estrella, nous accédons à la plus haute ville du Portugal, Guarda. Le centre historique est très restreint et n'offre à voir aux visiteurs que quelques églises et des fragments de fortifications

C'est une fois de plus la cathédrale qui tient la vedette. D'abord parce que sa toiture est accessible comme pour celle d' Evora, et les photos prises de là-haut sont toujours un peu inédites.

Mais l'intérieur est aussi intéressant à deux titres : un choeur original, et surtout les deux piliers proches du transept, curieusement, sont torsadés.

8
déc
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Publié le 15 décembre 2019

C'est notre ultime étape lusitanienne, à quelques kms de la frontière avec l'Espagne, mais des pluies diluviennes nous permettent uniquement la visite au pas de course de ce charmant petit hameau où nous avons dormi, mais pas de photo possible.

9
déc
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déc
Publié le 15 décembre 2019

Notre blog aurait dû se terminer là puisqu'il ne devait concerner que le Portugal, mais nous ne pouvons résister à l'envie de vous faire partager un peu de notre engouement pour notre première étape espagnole, Salamanca, qui a vraiment bien mérité d'être désignée au début des années 2000 comme ville ambassadrice mondiale de la culture, tant son patrimoine semble prodigieux. Nous ne sommes restés qu'une 1/2 journée et une nuit mais nous avons été conquis

LE MONSIEUR EN BLANC EST PRESENT UNIQUEMENT POUR ESSUYER LA MAIN DE LA  STATUE DE LA SAINTE ,EMBRASSÉE PAR LES FIDÈLES ,UN PAR UN ...
UNE RESSEMBLANCE CERTAINE AVEC LA PLACE DU CAPITOLE DE TOULOUSE, NON? 

Nous espérons vous avoir donné envie de séjourner dans cette ville prestigieuse.

Pour finir, quelques photos de la côte basque espagnole à Garautz,

Et de Condom, dans le Gers.

Et un aperçu des crues du Sud-Ouest, pour arroser notre retour

VUE DU PONT DE CONDOM 
14
déc
14
déc
Publié le 15 décembre 2019

Voilà, demain retour à la maison, il est peut-étre temps de tirer un bilan de ce 3ème grand voyage, après l'Italie-Sicile et le Maroc. Aucune comparaison n'est possible et nous nous abstiendrons d'en faire. Le Portugal a été à la hauteur des 2 autres destinations et on peut faire l'énoncé de ce qui nous a enchantés et de ce qui peut être considéré comme moins bien ; pour être parfaitement objectifs, nous traiterons la région de l'Algarve à part. Pour tout le reste du pays, la première évidence, c'est l'accueil sans équivalent réservé aux campingcaristes. Il y a une vraie volonté (nationale, régionale, municipale ???) d'accueillir les CC dans les meilleurs conditions, les aires sont le plus souvent gratuites et bien agencées, et tous les magasins Intermarchés proposent également ces services et un gasoil à un prix défiant toute concurrence (dernier plein 1,22€, je vais pleurer en France). De plus, lorsque vous êtes, comme nous, un fervent adepte du camping sauvage en pleine nature ou en pleine ville, le Portugal est fait pour vous. La GNR (police) est très tolérante et en restant discret, vous pouvez pratiquement bivouaquer n'importe où : le Rêve, pourvu que cela dure ! La deuxième évidence, c'est l'extrême gentillesse et surtout le sens du service des portugais. Là, ne vous y trompez pas, les portugais sont de nature très peu souriants, c'est comme cela, les années de dictature, l'exil forcé, sont peut-étre à l'origine de ce trait de caractère ; mais demandez le moindre renseignement, le moindre service et vous verrez tout de suite leurs visages s'éclairer et ils solliciteront tous les moyens et toutes les personnes nécessaires pour vous venir en aide. Nous en avons fait l'expérience à de multiple reprises. Ils seront également très fiers des quelques mots de français qu'ils vous adresseront, souhaitant sans doute souligner les liens qui nous unissent. Troisième évidence, ce petit pays en surface et en population à côté de ses 2 grands voisins français et espagnols, n'a rien à leur envier du point de vue culturel. Coimbra et les 3 villes-musées du catholiscisme que sont Tomar, Batalha et Alcobaça resteront pour nous de très grands moments de culture, d'architecture, de beauté à l'état pur, c'est inoubliable au sens vrai. Lisbonne et Porto sont des villes aux charmes indéfinissables, et si nous ne sommes plus, volontairement, des citadins, nous avons, malgré tout, grandement apprécié la vie, l'énergie de la ville de Porto, l'activité trépidente de ses quais ; A Lisbonne, c'est son tempo, sa langueur, ses points de vue, les traversées du Tage qui ont fait notre bonheur. Nous avons cependant une légère préférence pour Porto, contrairement à la majorité des touristes. Mais cela vient aussi du fait que nous adorons le Nord du Portugal dans son ensemble : les excursions dans le parc national de Peneda -Gerès resteront sans doute pour nous le moment le plus intense de bonheur tout simple de tout notre voyage, tant les paysages y sont à couper le souffle et les parcours magnifiques et uniques. Guimaraes, que nous connaissons maintenant très bien, reste l'une de nos villes préférées et nous pourrions sans doute aussi vivre à Porto sans aucun problème, sans omettre la vallée du Douro qui mérite amplement sa réputation touristique et que nous avons eu la chance de visiter en octobre, avec les couleurs mordorées des vals et des vignes. Une pure merveille !

Nous n'oublions pas également toute la partie longeant l'Atlantique, au sud de Lisbonne, qui nous a sans doute offert les plus beaux et les plus sauvages paysages maritimes, haut-lieu des surfeurs que nous avons appris à connaître et à apprécier. Nous avons eu aussi un coup de coeur pour tous les petits villages fortifiés de l'Alentejo, qui gardaient la frontière espagnole, avec 2 chouchous : Monsaraz envoûtant, et son environnement lacustre somptueux, et Moava, nid d'aigle parfaitement restauré et entretenu. Donc, beaucoup, beaucoup de très bons moments en parcourant tous ces lieux.

Côté moins bien, en dehors des 2 parcs naturels précités et de l'Alentejo au nord d'Evora, nous avons eu le sentiment que les routes qui menaient d'un site à un autre manquaient d'intérêt, nous en avons trouvé peu de jolies ou de pittoresques. Or, nous avons systématiquement évité les grands axes. Et c'est vrai qu'au Portugal, nous nous sommes beaucoup moins arrêtés en cours d'étape, comme on a pu le faire quotidiennement au Maroc et en Sicile. C'est un des points légèrement négatif, compensé, en ce qui nous concerne, par le fait que nous avons fait plus de 60 étapes sur un petit pays, et que de ce fait, les étapes étaient très courtes en kms et en temps.

Le deuxième point négatif, vous vous en doutez, c'est l'Algarve, et encore pas tout entière, de Portimao à Faro.Son littoral reste une pure merveille et les touristes ne s'y trompent pas : des points de vue fantastiques à Lagos, Carvoeira ou Faro, même en bordure de l'affreuse Portimao, des plages de rêve, des criques, des falaises vertigineuses s'ocrant au soleil couchant, tout y est... sauf l'accueil des Cc. Je ne polémiquerais pas plus, c'était notre 3è visite sur cette région, mais c'est probablement la dernière, malgré un climat idéal.

Mais pour terminer sur une note définivement positive, nous sommes restés presque 3 mois et cela nous a paru très court, car sur effectivement de courtes distances, il y a toujours un site, un édifice, un village, une rando à faire. La vie n'est pas chère pour un français, les restos sont très abordables dès qu'on quitte les bords de plage hyper fréquentés, on y mange très bien, surtout pour les amateurs de poissons, de coquillages et de viande de porc. Contrairement à il y a peu, le gasoil se rapproche des prix espagnols et est donc moins cher qu'en France. Et le climat en automne est très doux en journée, ensolleillé presque toujours (5 jours de pluie sur 85 jours). Et encore une fois, que de possibilités pour les CC! Ceci explique largement leur plébiscite en faveur de ce pays lorsqu'une enquête est menée auprès de cette catégorie.

Pour conclure, un grand merci à tous ceux qui ont eu la patience de nous suivre. Pour la plupart, on se connait bien et sachez qu'on vous aime. A bientôt.