Voilà. De retour dans le Tarn le samedi 27 Avril après 86 jours de voyage, soit presque 3 mois, nous arrivons au terme, à la fois de notre circuit au Maroc, et de notre long récit. Vous pourrez regarder quelques photos de notre remontée à travers l'Espagne et Andorre sur le blog "Avant et après le Maroc" que vous retrouverez au début de ce blog-ci, il vous suffit alors de cliquer sur" lire ce carnet de voyage"
À ce stade, nous tenons une fois de plus à vous remercier tous très chaleureusement pour la patience, l'attention, les commentaires toujours encourageants, bienveillants, subjectivement et immodéremment élogieux, qui nous ont fait chaud au coeur et qui sont, pour nous, la preuve de votre amitié précieuse.
Ce voyage, hormis le retour un peu précipité (à ce propos, ma mère que nous avons pu visiter pendant 4 jours en région parisienne, se remet lentement, mais de façon satisfaisante compte tenu de son âge, de ses pépins de santé), ce voyage donc, a été un véritable enchantement. Nous connaissions déjà le Maroc ( 3ème voyage pour Anne-Marie, 9ème incursion en ce qui me concerne) mais le baroudeur nous a permis une autre approche, moins précipitée, plus en profondeur, plus à l'écoute des marocains rencontrés. Ce voyage en appelle forcément d'autres, car certaines contrées restent à visiter, d'autres nous ont tellement ravis qu'un 2ème passage semble évident, notamment tout l'Anti-Atlas qui nous a subjugués et le sud en général, certaines rencontres ont été tellement fortes qu'elles ne peuvent rester sans prolongement.
Pour les amateurs de chiffres et surtout pour ceux que l'aventure tenterait en campingcar, nous avons parcouru en tout 8060 kms de porte à porte, mais avec un détour initial par Marseille, nous avons consommé 755 litres de gasoil, le prix moyen du gasoil est d'environ 0,95€ au Maroc, 1,30€ en Espagne, 1,06€ à Andorre, et je vous laisse compléter de vous- même pour la France... mais il faut aussi relativiser les différences de prix, car pour un marocain, voire un espagnol, le taux horaire moyen de travail fait que le carburant revient beaucoup beaucoup plus cher que pour un français, et que les hausses subies en France ont été répercutées dans les mêmes proportions dans ces 2 pays durant les 3 mois passés ; enfin, lors de nos derniers voyages en Italie et au Portugal, le carburant était encore plus cher qu'en France. On se console comme on peut!
Le ferry avec le CC, entre les côtes espagnoles et marocaines, coûte 200€ AR. Le coût des campings au Maroc est en moyenne de 5 à 8 € sans électricité par nuitée. Malgré tout ce que nous avions entendu avant de partir, nous avons pu faire du camping sauvage dans quelques sites exceptionnels et très isolés ce qui nous a satisfaits pleinement, non pas pour l'économie réalisée car effectivement, le camping n'est pas cher,mais pour éviter au maximum la promiscuité inhérente à la taille de certains campings qui entassent les campingcars de façon indécente, selon nos critères. Mais à priori, cela satisfait la majorité. Chacun fait selon ses goûts et son ressenti, d'autant que se greffent aussi les problèmes de peur et d'insécurité pour un bon nombre, et dans ce cas, le camping est effectivement la seule solution raisonnable, adéquate et viable.
Quant aux repas, que l'on choisisse de cuisiner, de commander ses repas, de manger au restaurant ou qu'on fasse un mix de toutes ces solutions (cela a été notre option), tout est très bon marché. Pour résumer l'affaire, on revient plus riche (ou moins pauvre, selon sa façon de voir les choses ) en passant 3 mois au Maroc en campingcar malgré les coûts de gasoil, de campings, de visite,etc.. qu'en restant tranquillement chez soi pendant l'hiver. Ce qui explique aussi en grande partie l'engouement pour cette destination.
Un dernier mot pour rétablir une vérité : si effectivement moi, Alain, j'ai rédigé l'essentiel de ce long récit, l'agrémentant des photos de notre circuit et de nos visites, le rôle d'Anne-Marie pour ce blog a été essentiel : c'est elle, d'abord, qui a réalisé au moins la moitié des clichés, notamment ceux très réussis pris en ville, reflet fidèle de la vraie vie, et je pense que ceux-ci ont été primordiaux pour rendre compte de l'atmosphère ambiante. D'autre part, elle a fait le travail ô combien fastidieux de relecture, gommant mes nombreuses fautes et coquilles, modifiant certaines tournures, allégeant certains passages (tendance lourde chez moi, et j'ai beaucoup de mal à ne pas trop en faire, mais on ne se refait pas, surtout à mon àge). Donc, si ce récit a pu plaire à certains, le mérite en revient certainement à ce travail d'équipe. Sachez qu'indépendamment du temps nécessaire à sa réalisation, confectionner ce blog nous a procuré un vrai grand plaisir, qu'on ne soupçonnait absolument pas au départ.
Et si vous le souhaitez, à très bientôt pour de nouvelles aventures.