Andorre / Espagne / Maroc

Maroc 2019

Du 1er février au 2 mai 2019
90 jours
Dernière étape postée il y a 2009 jours
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Publié le 4 février 2019

Vous pouvez suivre ces premières étapes, du Tarn jusqu'au MAROC, en cliquant sur le lien:


PapoumaguyLire ce carnet de voyage

Avant et après le Maroc

Un grand détour par La Ciotat avant la descente vers Le maroc
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Publié le 4 février 2019
NOTRE ITINERAIRE PREVISIONNEL AU MAROC 
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Publié le 10 février 2019

Embarquement sur le ferry à l'aube à Algéciras, à côté de Gibraltar. Débarquement sans aucun probléme 1h30 plus tard sur le port de Tanger, tous les papiers sont établis pendant la traversée et donc aucune perte de temps, nous sommes même le premier Campingcar libéré des obligations douanières.A nous le Maroc, enfin!

AU REVOIR L'EUROPE, BONJOUR L'AFRIQUE....DANS LA BRUME

Nous nous dirigeons vers la petite cité d'Asilah, avec sa médina accueillante et très entretenue. Première tagine de poisson, 1ère salade marocaine, 1er thé à la menthe, on va prendre vite des habitudes car on réalise tout de suite que faire de la cuisine ne sera certainement pas une priorité et ne sera pas forcément rentable, compte tenu des prix pratiqués. Très bonne nouvelle pour l'habituelle cuisinière étant donné l'inaptitude bien arrangeante de monsieur pour la popote.

LA MEDINA D'ASILAH 
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Publié le 10 février 2019

Une belle étape aujourd'hui, nous ne sommes qu'au deuxième jour, mais déjà, on se régale les yeux et même si c'est un peu bateau de le dire, les marocains sont vraiment sympas. Moulay Bousselham est une bourgade de pêcheurs principalement et toute son originalité provient de l'immense lagune qui la borde, paradis des oiseaux : Goelands, sternes, flamands roses, cormorans. Une petite balade en barque s'impose, notre batelier nous montre le travail des pêcheurs, hommes, et femmes aussi, qui ramassent des palourdes et des araignėes de mer. Notre repas est tout trouvé et on achète coquillages et crustacés sur la plage, à notre retour de balade.

LA LAGUNE DE MOULAY BOUSSELAHM 
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Publié le 10 février 2019

Modification d'itinéraire, nous devions séjourné en amont de Rabat, mais finalement, comme nous n'avons pas l'intention de passer beaucoup de temps dans les grandes villes, nous visitons Rabat en quelques heures, puis nous prolongeons vers Casablanca, en s'arrêtant dans un camping à Mohammedia (Très propre, peu de monde, très arboré) une bonne surprise, nous y resterons 2 nuits et visiterons ainsi Casablanca par le train.

Pour en revenir à Rabat, la capitale, un peu déçus par la médina, qui manque de maisons ou de rues typiques, de plus l'ensemble est assez austère et peu restauré. Nous avons préféré la kasbah des Oudayas, pour ses fortifications imposantes et la vue de l'esplanade. Cependant, la médina a en son coeur un souk très important, où nous avons pu flâner sans avoir été sollicités une seule fois, ce qui est tout de même rare au Maroc et ce fut un vrai bon moment, d'autant que le souk, lui, fait l'objet d'une vaste rénovation. Finalement, Rabat vaut une visite.

LA KASBAH DES OUDAYAS 
 LE PORT DE RABAT
LE SOUK  ET  LA KASBAH 
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Publié le 16 février 2019

Journée de repos au camping pour notre cher fourgon et donc, pour atteindre Casablanca,nous avons pris successivement un grand taxi jusqu'à la gare, puis le train jusqu'au port de Casa, puis un petit taxi jusqu'å la grande mosquée et la même chose au retour. C'était super, on discute et on rencontre d'autres marocains, les citadins, pas si différents des citadins français finalement. Cependant, on ne peut nier, malgré tout, avoir ressenti une forte montée d'adrénaline en taxi, provoquée à la fois par la conduite très ....fantaisiste des chauffeurs et par l'état indescriptible des véhicules, mais rétrospectivement, tout s'est bien passé , et cela n'a fait qu'ajouter un peu de piment et d'exotisme à cette bonne balade.

LA GRANDE MOSQUÉE  HASSAN II  

Nous n'avons effectué qu'une visite assez succinte de Casablanca avec, en priorité, l'inévitable mosquée Hassan ll, l'une des plus grandes au monde. En arrivant, l'esplanade est tellement gigantesque que le bâtiment lui-même ne nous paraîtra pas si impressionnant, mais c'est en approchant qu'on peut apprécier le côté colossal de l'édifice ; la dimension des portes rend parfaitement compte de la démesure de cette mosquée.

En revenant vers la gare, nous avons pu apprécier ce borj (ou fortin) construit au 18è siecle et défendant l'entrée de l'ancienne médina.

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Après avoir pris un bout d'autoroute à titre exceptionnel pour éviter de retraverser Casablanca, nous arrivons pour midi (quel hasard, ou quelle bonne organisation ?) où, après s'être sustenter agréablement et pour vraiment pas cher, nous faisons la visite de cette cité, ancienne Mazagan, fondée par les portugais au début du 16 ème siècle : des fortifications puissantes, des douves remplies d'eau de mer à marée haute, dorénavant occupées en partie par le chantier naval où sont fabriquées de solides barques de pêche, très lusitaniennes dans leur conception, pour en avoir beaucoup vues au Portugal.

EL JADIDA, ancienne MAZAGAN 

Et surtout, la citerne des portugais, vaste salle de 34 mètres au carré, avec des voûtes reposant sur 25 colonnes, et transformée en réserve d'eau après avoir été sans doute une salle d'armes. Classée au patrimoine de l'Unesco. La lumière du jour diffusée au centre de la salle et reflétée par l'eau, donne à l'ensemble une atmosphère très spéciale, quasi-irréelle.

LA CITERNE DES PORTUGAIS 

Et nous finissons la journée en nous installant à Oualidia, cité balnéaire sur la route de Safi. Nous sommes sur une grande aire réservée aux campingcars, et il n'y a rien à faire excepté profiter. Les marocains, qui ont tout compris et connaissent le goût immodéré des français pour les bonnes victuailles, viennent chacun leur tour proposer huîtres, soles, homards, araignées, ou coucous, tagines apportés prêts à déguster, puis pâtisseries, etc... Si on n'a même plus l'opportunitė de bouger pour faire les courses, on ne va certainement pas maigrir. Et Anne-Marie avec tout cela, comment je l'occupe si on cuisine pour elle ?

OUALIDIA 
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Publié le 13 février 2019

Et puisqu'aujourd'hui c'est plage et couscous à domicile, je vous raconte ma petite dernière ; et là, beaucoup de ceux qui me connaissent bien vont se dire : c'est du Alain dans le texte !

Donc hier, nous sortons de l'autoroute , et aussitôt, on tombe sur les flics avec les jumelles. Verdict 89 km/h pour 80 autorisés. Après constat sur la vidéo (incontestable), le flic m'annonce 300 dihrams soit 30 €. Et, pour établir le PV, il me demande mon permis de conduire, que je soupçonne d'un seul coup .............d'être bêtement resté tout seul en France dans la voiture, dans le garage. Du Alain tout craché, je vous disais !! Donc le flic m'annonce 30€ de plus pour non présentation de papier, soit 60€. Et là, sans préparation, je lui joue l'acte 2 scène 3 de :'' Je ne sais plus quoi faire, je n'ai plus qu'à rentrer en France "; et compatissant devant ce pauvre sénile complètement déboussolé, qui va même jusqu'à oublier ses papiers, il me réduit l'amende globale à 15€. Je m'en sors très très bien. Dans la foulée, message à notre fils pour avoir une photocopie de mon permis. Voilà. A demain pour d'autres aventures. En attendant, quelques photos de plus de Oualidia, qui nous a enchanté : on nous avait promis la cohue sur cette étape, en fait 10 campingcars maximum, c'est tout à fait tolérable.

LE NÔTRE, C'EST LE 2È EN PARTANT DE L'AVANT DROITE 
SERVIS A DOMICILE 
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Publié le 16 février 2019

Une étape comme on les aime et qui nous rappelle un peu nos étapes en Sicile au printemps dernier : un arrêt complètement improvisé le midi dans une station balnéaire charmante et déserte à souhait.

SOURIA :DEJEUNER EN BORD DE MER 

Et le soir, on peut exceptionnellement faire ce qu'on préfère : un bivouac sauvage en pleine nature, et quelle nature ! C'est, parait-il, un spot mondialement connu de skite-surf. Deux autres campingcars vont également passer la nuit sur ce site, mais compte tenu de l'immensité de la plage, on ne va pas se gêner ! Seuls des moutons viennent nous rendre visite, accompagnés de quelques gamins du village voisin qui veulent absolument nous vendre des bonnets de laine ...de surfeurs. Le ridicule ne tue pas, mais tout de même. Obligés de refuser. Mais cela ne gâche en rien leur beau sourire.

SEULS AU MONDE ...OU PRESQUE 

Et comme c'est trop bien, on y reste à déjeuner le lendemain midi, et ainsi j'ai pu refaire un peu d'aquarelle ( avec mes petits villageois autour, très attentifs et un peu surpris) pendant que Maguy faisait de la couture : à ce rythme-là, on ne craint pas l'infarctus. Mais vous pourrez aussi constater que je ne suis pas prêt de vivre de mon talent. L'essentiel, c'est de se détendre, et on en a besoin, croyez-moi, stressés comme on peut l'être dans ce pays !

NO COMMENT ! 
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Publié le 16 février 2019

Toute petite étape de 26 kms en fin d'après-midi, et nous établissons notre camp de base pour la visite d'Essaouira dans un petit camping planté d'oliviers, et avec tout le confort nécessaire. 1ère grande lessive.

Le lendemain, départ de bon matin en bus pour Essaouira (pour donner une idée du niveau de vie au Maroc : Aller/retour en bus pour 2×25 kms, prix total 2€ pour 2 personnes. A Essaouira, petit resto sur le port avec environ 2 kgs de poissons grillés, 1 daurade, 2 tacots, 4 sardines, 4 soles, crevettes, calamars, 2 gros rougets barbets + salade marocaine pour 14,30 € le tout à 2). Je crois n'avoir jamais mangé autant de poissons sur un seul repas.

LE RESTAURANT LAISSE LE CHOIX ET FAIT GRILLER  DEVANT NOUS

Sinon, Essaouira c'est la star marocaine de l'Atlantique, mais ça le mérite : La médina grouille de monde et de boutiques d'artisanat, de fringues, de fruits, de légumes et surtout de poissons. Les maisons, en dehors des ryads, sont, pour l'instant assez peu rénovées et sont donc restée dans leur jus, tout en restant solides. Le port est incroyable : une activité débordante, peu organisée et un peu fourre-tout, mais avec un charme indéniable, des goélands par milliers qui se régalent des viscères de poissons, et malgré l'odeur nauséabonde, on reste comme scotchés, magnétisés par le spectacle. Quant aux fortifications, elles sont l'objet de clichés à l'infini, mais c'est tellement particulier et pittoresque, qu'on fera comme tout le monde le cliché de plus. Et pourtant, nous avons eu un temps couvert, limite frais, mais nous avons trouvé malgré tout Essaouira à la hauteur de sa réputation.

ESSAOUIRA ET LES REMPARTS DE LA MEDINA 
ESSAOUIRA FOISONNANTE 
ESSAOUIRA CARTE POSTALE 

Un peu de vécu anecdotique et j'espère pour vous que vous lirez ceci avant le diner : et 2 ème grande lessive en 2 jours. Vous allez dire, ça fait beaucoup. Mais non, car dans le bus, heureusement tout près d'arriver, une gamine, par ailleurs charmante, mais qu'on ne sentait pas au mieux de sa forme depuis le départ du bus, à restituer tout son repas (copieux) sur nos 2 pantalons, nos chaussettes, chaussures et sacs à dos. Oups ! Ça craignait un peu, mais au final, on était surtout malheureux pour le papa qui ne savait pas comment s'excuser, réparer...Conclusion, nous repartons demain.... très très propres!

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Publié le 22 février 2019

Nous allons passer 2 nuits dans ce camping en bord de mer. Rien de remarquable, une plage immense où se côtoient surfeurs, dromadaires, magnifiques chevaux arabes très racés, et touristes.Temps mitigé le premier jour qui me laisse le temps juste d'un aller retour en piscine( elle n'est pas vraiment chaude, et ma femme dit que c'est uniquement pour me faire remarquer....pas mon genre). Et c'est la pluie qui fait son apparition pour la premiére fois depuis notre départ,

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Publié le 22 février 2019

En partant pour la prochaine étape, 1ère grosse frayeur avec notre fourgon depuis son achat, une infiltration d'eau, certes minime, mais qui nous oblige à appeler notre concessionnaire, qui nous dit qu'il ne peut rien faire sur le Maroc, car c'est sous garantie et le travail doit être réalisé par un réparateur habilité. Il nous dit que ce n'est sans doute pas grave et que compte tenu du climat au Maroc, on ne risque rien. Nous ne sommes malgré tout qu'à moitié rassurés, nous prenons des photos et envoyons tous les courriers pour nous couvrir, mais c'est vrai qu'en dehors d'interrompre notre voyage et de rentrer de suite, il n'y a pas d'autres alternatives que de continuer en restant vigilants si il pleut. Le comble de l'histoire, c'est que nous avons fait faire le contrôle étanchéité obligatoire tous les ans il y a un mois pour la modique somme de 120€, sans aucun signalement ! cela ne doit pas gâcher notre plaisir et on se trouve, pour le soir, un spot sublime en pleine nature sur une falaise dominant l'océan et les plages d'Imsouane. Un petit bijou à ne pas trop divulguer pour lui conserver son aspect sauvage, d'autant que tout l'environnement est à la hauteur, avec des monts ensoleillės couverts d'arganiers, la richesse de cette région.

Pour rire : après avoir pris les photos, madame a trouvé que la marche était haute au bord de la falaise et que ce serait mieux, pour notre quiétude, de déplacer le campingcar en se mettant parallèle à la falaise au cas où le vent pousse...... ou que les freins lâchent, ou, enfin on ne sait jamais ! Dans ces cas-là, si on veut passer une nuit sereine, on s'exécute. Dont acte.

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Publié le 22 février 2019

Nous longeons l'atlantique de tout près jusqu'au camping d'Aourir, au nord d'Agadir. Nous en profitons à midi pour admirer la témérité de ces surfeurs, qui doivent se lancer, au bout de ce récif, au dessus de la vague pour trouver un peu de calme pour s'éloigner un peu plus et prendre la meilleure vague pour surfer jusqu'å la plage. Ce n'est évidemment pas un spot pour débutants et malgré tout, nous en avons vu un se rater et être envoyé sans ménagement sur les rochers proches( fort heureusement sans dégâts corporels à priori).Du très grand spectacle. (Tapez sur les photos pour agrandir).

Et c'est parti, mais pas sans effort et sans danger. 
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Publié le 22 février 2019

Aujoud'hui, l'un des sites que nous sommes vraiment impatients de découvrir et de parcourir, la vallée des Paradis. Même si on doit convenir comme certains que les travaux d'aménagements routiers vont quelque peu altérer la nature et le coté sauvage des lieux, on est malgré tout à la fois surpris et charmé par le spectacle de cette petite palmeraie naturelle se faufilant en fond de vallée et débouchant sur un canyon aride, comme découpé à la tronçonneuse et finalement vertigineux et impressionnant du fait de ses parois parfaitement verticales plongeant dans des cuvettes d'eau d'un bleu outremer profond. Tagine de poulet et salade marocaine dans une paillote au bord de l'oued, journée parfaite avec un petit peu d'activités physiques, ce qui peut nous faire que du bien.

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Publié le 3 mars 2019

Nous allons passer 4 jours au camping Takate, où nous avons une mauvaise surprise : c'est le seul endroit où nous pouvons recharger en propane pour les 6 semaines à venir et, malgré plusieurs essais, on ne peut nous recharger que la grande bouteille et non les 2 petites qui demandent une pression supérieure. Il va falloir s'organiser en conséquence (électricité dès que possible et complément avec la bouteille butane que nous avons pour la plancha. C'est un peu technique et guère passionnant mais cela peut rendre service à certains de le savoir)

La chef n'a pas perdu la main, malgré ces derniers temps, une préférence avérée pour le resto au Maroc 

À propos de plancha, on a inauguré le dernier cadeau de nos enfants, avec une bonne piqûre de rappel pour notre cher Sud Ouest que nous n'oublions pas : magret de canard que nous avions emporté congelé de chez nous, et pommes de terre à la sarladaise, ça sentait presque bon l'accent chantant, le rugby et le vent d'autan. Sinon, nous avons profité de cet arrêt plus long que prévu pour visiter la côte proche et ses villages de pêcheurs vraiment authentiques. Un premier où nous avons déjeuné carrément sur la plage avec un couple de campingcaristes du Var très sympas, un gros poisson pour 4 personnes, ressemblant à une très grosse daurade, cuit au feu de bois, un délice et un cadre à tomber. Nous avons adoré cette journée.

 Simple constat: Pas d'apéro avant le poisson....mais on savoure le moment 

Le lendemain, randonnée pédestre de 9 kms avec retour par les dunes de sable, pour voir un village de bord d'océan certes moins typique, mais grouillant de vie ce week-end, avec les familles marocaines à la plage et leurs enfants. Au Maroc, l'océan est réputé très dangereux pour la baignade, d'où les surfeurs, et une simple incursion de quelques mètres dans les flots nous en convainc de suite.

A droite, un sexagénère  égaré qui hésite beaucoup devant la puissance des rouleaux, contrairement aux  jeunes locaux 
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Publié le 3 mars 2019

Arrivés à Tiznit et première vraie déception depuis notre départ. Ou plus précisément, nous ne remettons pas en cause l'agréable douceur de vivre qui se dégage immédiatement en flanant à l'intérieur des 7 kms de fortifications de la médina, ni l'attrait du souk des bijoutiers et des centaines de petits commerces jalonnant la ville, ni tout ce qui a été sans doute décidé et en tout cas réalisé à seule fin de favoriser le tourisme et de placer les campingcaristes en particulier dans les meilleures conditions de séjour, mais c'est peut-être justement là le coeur du problème, enfin...de notre problème : 5 campings et bientôt un sixième pour absorber le flux continu de campingcars qui déferlent sur cette ville très largement plébiscitée par ces visiteurs ( certains y passent des semaines, voire des mois en hiver) alors nous, nous sommes sans doute, un peu, beaucoup, des sauvages, mais pour nous, passer sans transition de bivouacs en pleine nature que nous affectionnons particulièrement, à ce type de grand rassemblement, la marche est bien trop haute. Mais ce n'est absolument pas une critique, il en faut pour tous les goûts et Tiznit ne peut pas susciter un tel engouement sans raison profonde, et nous sommes, de plus, parfaitement conscients que l'avenir du campingcar ressemblera plus à cela qu'à celui que nous chérissons. En attendant, conclusion évidente : nous sommes repartis le sur-lendemain au lieu des 3 jours initialement prévus. C'est aussi cela l'avantage du CC. Voici 2 photos pour montrer qu'on y était, malgré tout.

La source bleue  et la grande mosquėe
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Publié le 3 mars 2019

Et voilà, Mirleft, c'est tout l'inverse : une ville balnéaire avec énormément de construction en cours et beaucoup de béton, et pas forcément du meilleur goût architectural, donc à priori aucun charme et aucun attrait. Et pourtant, nous allons dans ce qui est annoncé comme une aire de CC, et là, c'est nous qui tombons sous le charme. Une simple cour avec de jolis arbres exotiques, refuges de centaines d'oiseaux, le tout pouvant accueillir au maximum 5 à 6 fourgons, des lieux aménagés simplement pour le bien-être des arrivants, une table commune pour les repas si on le désire, une cuisine extérieure mise à disposition, un petit salon marocain pour y lire... ou buller, des sanitaires simples mais efficaces, et surtout un personnel d'une très, très grande amabilité, gentil, courtois, souriant, toujours discret mais toujours présent quand il faut ; et l'océan à 5 minutes avec un panorama d'une beauté farouche, du haut de falaises déchiquetées enserrant à leur pied de minuscules plages. Cette étape, au départ simple transition, restera dans nos souvenirs comme un véritable enchantement, car elle correspond totalement à ce que nous recherchons dans nos vagabondages.

Que du bonheur : À recommander à tous les amoureux de l'authentique 
Et un foisonnement de plantes grasses, dans un décor ''bretonnant''
Et encore Mirleft, un peu plus loin 
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Publié le 3 mars 2019

Courte étape pour aller admirer l'une des curiosités touristiques de la région, l'arche de Legzira. Nous avions prévu de dormir en sauvage en haut des falaises dominant l'arche, mais pas de chance, les autorités locales sont là pour nous dire de faire 1/2 tour, le bivouac étant dorénavant interdit depuis ce jour. Nous nous replions sur un bivouac semi sauvage, dans le parking d'une résidence de loisir, gardé, et où nous pouvons profiter des équipement au niveau des sanitaires , avec accès à une tente berbère pour s'y détendre. Accès direct à la plage de l'arche, avec de nombreux restaurants sur le sable. Finalement, c'est tout à fait correct et le site vaut le détour.

L'arche de Legzira 
Sous l'arche. 
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mars
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mars
Publié le 3 mars 2019

Le mois de Février est maintenant terminé, nous en sommes déjà au tiers de notre voyage commencé le 1er Février, et c'est par la plus petite étape en distance (10kms) que nous finissons aujourd'hui notre descente le long de l'Atlantique. Demain, nous prendrons plein -Ouest à l'intérieur des terres, entre montagnes et désert. C'est donc dans l'ancienne enclave espagnole de Sidi Ifni que nous faisons notre dernière étape maritime, et pour ne pas avoir de regret gustatif par la suite, nous déjeunons 2 fois de suite dans un restaurant de poissons : friture de poissons abondante et variée le premier jour (parfaite en goût , mais ce n'est pas franchement léger comme repas !!!), nettement plus digeste pour le 2ème déjeuner avec une tagine de poisson, principalement du colin, pour finir en beauté. Sidi Ifni ressemble à une belle endormie qui vit du souvenir de son passé autrement glorieux, mais son site étagé sur les hauteurs d'une falaise dominant les flots, présente une belle unité et est plaisant à l'oeil ; le quartier de l'hôtel de ville autour de son joli parc, coquet mais léthargique, semble à peine sorti de sa torpeur, et restitue l'image rectifiée et donc parfaite de la grandeur passée de la ville . Le marché municipal est lui, le vrai centre d'activité et il rassemble à son pourtour les petits restos évoqués en début de paragraphe.

2
mars
2
mars
Publié le 7 mars 2019

Le désert, c'est maintenant et nous en avons déjà un bon avant-goût en voyant se profiler l'oasis de Tighmert, juste après Guelmim, l'ancien carrefour des grandes caravanes sahariennes d'autrefois. Nous atteignons aujourd'hui la partie la plus australe de notre parcours et on le ressent bien à travers la température qui s'élève sensiblement, l'air qui s'assêche, les hommes volontiers vêtus de bleu, faux ou authentiques hommes bleus du Sahara, ce désert, ici, de terre aride plus que de sable. Super petit camping dans la palmeraie, 6 ou 7 campingcars maximum, donc la bonne taille pour nous, et un personnel encore une fois aux petits soins, composé de jeunes, apparemment tous de la même famille, hyper motivés pour que ça fonctionne et c'est à l'évidence, une complète réussite. Résultat : on avait prévu une journée et une nuit, nous sommes restés 3 jours. (A ce rythme -là, vous n'êtes pas près de nous revoir. Qui a dit : super, enfin une bonne nouvelle ?). Alors nous devons expliquer ce léger contre-temps, complètement assumé, ainsi : il y avait d'abord la tagine de dromadaire, incontournable, spėcialitė de la maison, à ne pas louper, il y avait aussi un soir un concert sous la tente berbère, le thé, les gateaux, avec des musiciens qui passent allègrement du folklore traditionnel à des standards rock ou pop à la mode berbère, tout cela dans une ambiance.....enfumée !! (on a eu, entre autre,une version surnaturelle de "wish you were here "de David Gilmour), une vraie soirée de partage, de culture et d'amitié, intergénérationnelle, avec une assistance bienveillante et conquise. Et comment partir sans avoir fait cette balade en 4x4 proposée par le patron du camping (beau mec d'après ma femme qui n'a pas arrêté de le mitrailler avec son appareil photo sous prétexte qu'il faisait couleur local dans le paysage) aux cascades de Fask et en bordure de l'oued qui alimente l'oasis. Balade magique avec un couple belgo-néerlandais avec qui nous avons beaucoup sympathisé pendant 3 jours ; et c'est une des dernières raisons de notre retard, il a fallu qu'ils nous racontent dans le détail leur voyage de 16 mois en CC en Amérique du Sud, ce qui a fortement intéressé Anne Marie, puisque dans ce cas, pas d'avion, on voyage en cargo avec le CC. Gros budget évidemment, mais cela donne des idées et on a déjà récupéré toutes les infos, prix, transporteur,etc.. Donc voilà pourquoi cette étape prolongée était encore une fois, imprévisible en tout point, mais aussi diverse qu'enrichissante. Un petit résumé photographique de ceci.( N'hésitez pas å appuyer sur les photos pour une meilleure vision).

La tagine de dromadaire, une source d'eau chaude pompée à 800 m de profondeur, l'oued de la palmeraie 
Les photos d'Anne Marie:  Le guide  sous tous les angles .On se fait des souvenirs de vacances comme on peut!
Les cascades de Fask 
L'oasis de Tighmert 
Le concert 
5
mars
5
mars
Publié le 7 mars 2019

Simple étape de transition dans une petite ville de garnison sur la route des montagnes de l'Anti-Atlas, où le camping récent a été créé et est tenu par une famille marocaine courageuse qui améliore tous les ans les conditions de réception des visiteurs. Ils sont très méritants car la région est désertique et malgré tout, des arbustes poussent et sont entretenus, l'élétricité fonctionne au solaire, les sanitaires sont très propres et fonctionnels. L'accueil y est exceptionnel de gentillesse. Bravo à cette famille pour son courage et sa ténacité.

Ce n'est pas la grosse affluence ,ce matin.  
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mars
6
mars
Publié le 7 mars 2019

Amtoudi, attention, joyau. Non, non, je ne m'enflamme pas, cela fait 2 jours que nous y sommes et cette petite bourgade propose tellement de beauté que nous n'arrêtons pas, du matin au soir, de photographier ces paysages idylliques. Amtoudi, c'est d'abord une kasbah bordée d'un oued et d'une palmeraie, et notre première visite consistera à remonter à pied le long de l'oued, jusqu'à sa source, au fond d'un vrai grand canyon bordé de falaises abruptes aux roches ocres et orangées. La végétation y est luxuriante, les couleurs vives et chaudes, et les vasques d'eau, peuplées de petits poissons et de grenouilles, font que certains plans pourraient être facilement assimilés, dans mon imaginaire, au jardin d'Eden.

Mais le véritable trésor du lieu, ce sont les 2 agadirs ou igoudars, ces greniers dont le plus vieux datent du 12è siècle, façonnés directement dans la pierre, sur un piton rocheux vertigineux dominant la palmeraie. Nous n'en dirons pas plus, le texte qui suit et les photos vous feront mieux comprendre notre engouement pour ce site, qui nous a sidéré.

L'AGADIR ID AISSA, DU 12 ème SIECLE
 CET AGADIR RENFERME PLUSIEURS DIZAINES DE LOGES  ET DE SILOS COMME CEUX -CI 
LA VUE  DE L'AGADIR SUR LA PALMERAIE  ET LE DEBUT DES GORGES VERS LA SOURCE
LE 2èmeAGADIR, PLUS RECENT 

Et pour que la magie opère, il fallait se trouver un bivouac pour profiter au mieux de ce spectacle. Camping évité, nous avons stationné les 2 jours et 2 nuits devant cette auberge collée à la paroi rocheuse et qui nous a fait profiter de l'ombre de ses arganiers centenaires. Une fois de plus, 2 très bons repas, dont une tagine de chevreau qui mérite le détour, et cette petite cour de resto toute simple, un cadre où on peut parfois en oublier le contenu de son assiette. Mais nous sommes restés vigilants et avons tout de même tout fini, en sauçant le plat avec le pain, comme il se doit au Maroc. ( Pourquoi ne le fait-on pas en France pour montrer à la cuisinière qu'on s'est bien régalé ?A importer au niveau des usages)

Quel panorama, tout en restant à table. 
Ne changez rien pour nous 

Blagounette: photo de droite prise avec beaucoup d'attention par le patron du resto....et ils nous ferons croire que la consommation d'alcool est interdite au Maroc !

Et une dernière de la kasbah au soleil couchant, avant de repartir demain, mais avec Amtoudi à jamais gravée dans nos têtes.

8
mars
8
mars
Publié le 8 mars 2019

Nous venons de quitter Amtoudi avec un pincement au coeur, et comme nous avons fait beaucoup d'autres photos sur cette étape, vous pourrez, si vous le souhaitez, en voir encore quelques unes sur ce carnet créé à part, en cliquant sur le lien :

https://www.myatlas.com/Papoumaguy/amtoudi



L'étape d'aujourd'hui ne vaut pas par son point de chute, quoiqu'il y ait pire comme cadre,

mais incontestablement pour le trajet qui y mène, et notamment les 30 kms de route toute nouvelle qui nous font passer de 800 m à 1300 m d'altitude, en longeant des canyons qui pourraient objectivement passer pour des décors naturels de westerns américains. C'est somptueux (et encore un superlatif ! mais désolé, le Maroc s'y prête au quotidien) et voici quelques exemples, qui auraient pu se multiplier, tant chaque virage offre de nouvelles perspectives. Cette nouvelle route, qui a dû coûter fort cher, est appelée à un bel avenir en terme de fréquentation, un itinéraire plébiscité et un passage obligé pour les touristes en mal d'exotisme. Les derniers lacets de la montée sont vertigineux et spectaculaires, surtout que les parapets sont comme d'habitude aux abonnés absents.

Et en fond de canyon, ces splendides oasis, comme surgies de nulle part et qui surprennent toujours par le contraste de couleur, de douceur et de vie qu'elles créent au milieu de ces zones particulièrement arides, hostiles, vides de tout.

14
mars
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mars
Publié le 17 mars 2019

Tafraoute, c'est le passage obligé de tous les campingcaristes qui ne se cantonnent pas aux bords de l'Atlantique, mais cet engouement nous a fait craindre, à priori, une sur-population et un engorgement. C'est pourquoi nous avons volontairement évité la fête des amandiers (en fleur) fin Février qui attire les foules pendant plus d'une semaine. On nous a dit que la palmeraie de Tafraoute accueillait, pour cette période, jusqu'à 300 campingcars, en plus des 3 campings de la ville, et de divers autres bivouacs comme celui où nous nous installerons, et de ce fait, nous avions beaucoup de mal à nous projeter au milieu de cette foule. Nous sommes donc arrivés sur place quelques jours après ces festivités. Incontestablement, cette ville présente un cadre tout à fait exceptionnel. Nous y sommes restés 3 jours, mais elle aurait mérité une halte plus longue tant les paysages dans tout ce secteur se prêtent aux balades, et surtout à de petites ou de grandes randos. C'est le premier endroit depuis notre dėpart où un véhicule annexe aurait apporté un vrai plus. Mais les photos qui suivent vous le prouveront, nous avons malgré tout fait le plein de belles images, et nous aurons ainsi d'autres découvertes à faire lors d'un éventuel prochain passage, Inch allah, comme ils disent ici.

Alors Tafraoute, c'est d'abord un bivouac dans la palmeraie, pas là où on peut retrouver des centaines de campingcars , mais un peu plus loin, avec une fréquentation moindre, et une palmeraie moins clairsemée. Mais soyons clairs de suite : le comportement de, non pas certains, mais beaucoup de campingcaristes dans ces endroits déjà fragilisés est en dessous de tout, ils vident les puits destinés à la population locale sans vergogne, ils ne se posent même pas la question de l'évacuation des eaux grises, ils versent tout aux pieds des palmiers. Pour en avoir discuté avec beaucoup, le pire est qu'ils ne sont même pas conscients du dégât causé ! Maintenant que vous nous connaissez un peu mieux, vous avez bien sûr noté notre préférence pour les bivouacs sauvages, mais là, bien que, bien sûr, nous n'ayons deversé aucun déchet en 3 jours et que nous ayons vécu sur notre réserve d'eau, nous avons tout de même culpabilisé d'avoir fréquenté ces lieux qui ne demeureront pas enchanteurs bien longtemps. Voilà, c'était notre coup de gueule, ça sert à cela aussi un blog !

Le bivouac, c'était cela :

CELA  AURAIT PU ÊTRE UN BIVOUAC PARFAIT.... 

Tafraoute est une petite ville accueillante et agréable pour les touristes qui la fréquentent, mais finalement assez quelconque par elle- même ; c'est tout son cadre, constitué d'amoncellement erratiques de blocs de roche colossaux, à l'équilibre souvent instable, ajouté au panorama grandiose en arc de cercle de montagnes, rappelant plus des falaises gigantesques et quasi verticales que des montagnes culminant néanmoins à 2300m, qui en font un site d'exception. Pour parachever ce fantastique tableau, il faut le découvrir au soleil couchant quand cet invraisemblable ensemble minéral se couvre entièrement d'ocre et de rose. Un matériel photo plus sophistiqué et surtout un bon photographe derrière le matériel auraient été bien utiles pour mettre en valeur l'unicité et la majesté des lieux.

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Mais à Tafraoute, outre la vallée des Ammelmes et ses villages haut-perchés que nous n'avons pas visités, il y a encore plus étonnant et unique, ce sont les gorges d'Aït Mansour, à quelques kms, une palmeraie enserrée au fond d'un ravin dominée par d'impressionnantes falaises vertigineuses et flamboyantes. Quelques motards nous accompagnent, quelques voitures de location aussi, mais bizarrement pas un seul campingcar. L'étroitesse de la route au fond des gorges et la descente en lacet très étroite mais accessible, en sont sans doute la raison. Nous avons donc pu prolonger, en toute quiétude, la visite jusqu'en plaine oû des villages typiques apparaissent, au milieu de la même palmeraie qui se prolonge en s'élargissant.

BEAU DEBUT, NON? 
A DROITE , PETITE AUBERGE AU FOND DES GORGES POUR LE DEJEUNER : FRAICHEUR GARANTIE  MÊME POUR L E FOURGON
FIN DES GORGES ET DEBUT DE LA VALLEE 
DEMI -TOUR ET RETOUR PAR LES GORGES 

En revisitant les 4 ou 5 dernières étapes, je me disais que les allergiques aux palmiers feraient mieux de passer à autre chose. Patience...On va bientôt faire une incursion dans le désertique et le sablonneux.

12
mars
12
mars
Publié le 17 mars 2019

Nous allons prendre la route en direction de Tata, qui a la réputation d'être une des villes les plus chaudes du Maroc. L'itinéraire que nous empruntons, ne laisse aucun doute sur l'aridité de la région. À 2000 m d'altitude, les paysages sont lunaires, seuls quelques bouquets d'armoise ou de thym, pétrifiés par la chaleur, ont percé ce sol stérile, amalgame uniforme et austère de roches, de terre et de poussière, à perte de vue.

On rejoint la vallée et c'est un paysage déjà rencontré en remontant d'Amtoudi à Tafraoute, la route serpentant entre de fiers massifs de granite ocre, marqués par des strates régulières et ondulantes. C'est de nouveau le grand Ouest américain qui défile sous nos yeux ébahis.

Et toujours ces espaces verdoyants de cultures à chaque point d'eau, comme pour attester du labeur de ces paysans marocains, dont les outils et les moyens ont certainement très peu évolués depuis des siècles, la mécanisation même sommaire étant complètement absente, l'âne étant demeuré le moteur essentiel de l'agriculture et de la vie quotidienne dans ces régions.

Nous arrivons à Tata, où nous resterons 3 jours qui vont passer presque trop vite, sans pourtant faire de visite particulière, mais en appréciant à chaque instant la douceur du paysage et la vraie vie des marocains dans une ville moyenne en bordure du Sahara. En premier lieu, il y a le terrain de camping, l'eau de la douche est tiède voire froide, l'évacuation des eaux usées, c'est le système D ; Et cependant, le 3 ème jour nous aurons du mal à le quitter, car la gentillesse, la bienveillance, la disponibilité, le savoir-vivre (et j'en oublie) du gardien de ce camping va nous faire passer ces petits inconvénients pour des broutilles sans aucune importance, cet homme est un rappel permanent à certaines valeurs essentielles : fraternité, sociabilité, respect. On a passé 3 jours à se ressourcer, et le paysage, vu du camping, y a certainement participé largement, on avait du mal à le quitter des yeux, du matin 8 h au petit déjeuner (petits pains ronds marocains livrés tout chauds à domicile par l'irremplaçable Ahmed, qui me faisait la bise en guise de bonjour) jusque tard le soir puisque la température nous permettait de dîner en extérieur.

VUE DE LA PLACE DE CAMPING

Nous avons pu faire aussi une belle randonnée au bord de l'oued et monter dans ce joli village malheureusement partiellement en ruine, dont les murs sont exceptionnellement en pierre taillée, et dont une française a acheté la demeure sommitale pour en faire des chambres d'hôtes .

Mais ce qui a rendu cette étape particulièrement agréable et enrichissante, c'est que Tata est une ville vraie, où les habitants sont certes avenants avec les touristes qui sont assez nombreux ici, mais cela ne les empêche en rien de vivre leur vie. La ville est originale, du fait que toutes les rues, même les plus petites, sont structurées de la même manière : un premier étage en encorbellement, faisant penser à nos villages du Sud-ouest avec les "couverts", et à RdC, au fond du couvert et donc à l'ombre, des boutiques toutes identiques côte à côte, fermées par de lourdes portes métalliques.Tata a aussi son souk, 3 jours par semaine, et ses rues ont chacune une activité déterminée: l'alimentation, les ferrailleurs, les garagistes, etc... Et ses bistrots où beaucoup de marocains discutent en terrasse devant leur inévitable verre de thé à la menthe. Et ces femmes qui se retrouvent quotidiennement au bord de l'oued pour y laver tapis et vêtements ;ces marocaines, côté bavardage et rires, je le confirme, ce sont bien des femmes !

Et enfin quelques photos dont nous sommes fiers, car nous pensons que ceci n'est pas très fréquent dans le royaume : une vraie manifestation d'étudiants, demandant, d'après ce que nous avons compris, des moyens supplémentaires. Il y avait du monde pour une petite ville, des banderolles, des slogans que nous n'avons pu identifier évidemment, enfin, pour faire court, une manifestation dans les règles de l'art ; et bizarrement, dans un pays où on peut constater tous les jours et partout, une présence policiaire très importante, là, une voiture de policier en fin de manif et c'est tout. Bon, cela semblait assez décontracté et l'ambiance était.... estudiantine, braillarde et rigolarde.

15
mars
15
mars
Publié le 17 mars 2019

On vous avait promis du sable, la promesse est tenue avec une halte de 2 jours à Foum Zguid, point de départ pour les excursions vers l'erg Chigaga. Mais sur la route à mi-chemin entre Tata et notre destination finale, très précisément avant d'entrer dans Tissint, nous avons quitter la nationale pour déjeuner, et Anne-Marie, qui conduisait ce jour-là, nous a trouvé une dernière oasis de toute beauté, atypique par la largeur importante du cours d'eau, en bordure du Douar Akka Naît Sidi.

Et comme pour nous confirmer que Foum Zguid était bien la porte du désert, nous avons croisé à l'entrée de la ville ces dromadaires sans gardien visible, consommant sans modération les feuilles d'arganiers.

Et le lendemain, départ en 4x4 pour une excursion d'une journée dans le désert. Cela commence par les derniers massifs rocheux émergeant de cet horizon désertique.

MEME PAS VU D'INDIENS! 

Nous poursuivons en arrivant sur le lac assèché d'Iriki, et là, des mirages partout, à droite,à gauche, devant, derrière, un phénomène bien connu mais qui surprend d'abord, puis subjugue finalement tant cela se répète à chaque avancée, offrant par moment un paysage surréaliste de marée montante sur les cotes bretonnes. Là encore, dommage que nos compétences photographiques soient si limitées.

JE VOUS JURE, MADAME, FINALEMENT, PAS UNE GOUTTE D'EAU, LA MER, ELLE A DISPARUE  QUAND ON ARRIVAIT
UNE ILE ? 

Et pourtant, en d'autres temps, ce sont bien les flots qui recouvraient ces immensitės , comme l'attestent ces fossiles au bord du lac désertique.

A midi, déjeuner lacuste sous les paillotes. Quel mélange des genres !

Et départ pour l'erg Chegaga, présentant les plus grandes dunes de sable du Maroc (+ de 60m de haut). Nous avions déjà bivouaqué en famille sur l'erg Chebbi à Merzouga, et personnellement je connaissais déjà le Chigaga, mais à chaque fois, c'est toujours le même ressenti : silence, plénitude, immensité, beauté, humilité. On ne peut pas s'en lasser.

VUE DU HAUT  DE LA PLUS HAUTE DUNE DU SECTEUR
AUTRES VUES DU HAUT 
DURE ASCENSION, ON EN CONSERVERA LA TRACE  EN PHOTO, MAIS  SURTOUT, ENCORE UN SUPER SOUVENIR 
NOTRE GUIDE POUR  CETTE EXCURSION 

Sur le chemin du retour, nous avons pris le temps d'observer ce qui restait d'activités traditionnelles dans ces zones déshéritées. Hormis les éleveurs de dromadaires qui sont désormais très liés à l'activité touristique,

La seule réelle activité traditionnelle et ancestrale est celle des éleveurs nomades, nous avons pu approcher le campement d'une famille en particulier et il est vrai que l'on reste interloqué par le dénuement extrême dans lequel ils vivent. Rien ne semble avoir changé depuis des siècles, seuls la confection de quelques quolifichets ou la vente de fossiles, destinés à des excursionnistes de passage, leur permet peut-être d'améliorer un peu leur situation. Mais honnêtement, on a beaucoup de mal à réaliser que des familles entières puissent vivre ainsi.

À GAUCHE LA TENTE FAMILIALE. AUCENTRE, LE POULAILLER . A DROITE LE FOUR À PAIN

Nous terminons notre journée sur un parcours beaucoup plus exigeant pour la mécanique et la conduite, et , de fait, beaucoup moins fréquenté. Nous nous sommes rapprochés des massifs rocheux du matin et le panorama offert depuis une petite oasis clôture de la meilleure des façons cette virée dans les sables.

17
mars
17
mars
Publié le 27 mars 2019

Il y a des étapes dont on attend rien, simple étape de transition vers de nouveaux centres d'intérêt ; c'est le cas de Zagora, ville sans passé dont l'activité touristique se résume à proposer tous les moyens (4×4, quad, dromadaires, trek, etc...) pour se rendre sur l'erg Chigaga. Comme nous l'avons fait à partir de Foum Zguid, on ne fait donc que passer. Mais il suffit d'un bivouac sympathique et un peu atypique pour rendre cette halte agréable. En l'occurrence ici, un camping nommé et bien nommé "Prend ton temps", tout un programme que nous nous sommes empressés de suivre à la lettre. C'est un heureux amalgame de 4x4, CC, locataire de chambres, avec de nombreux recoins sous des tentes berbères pour se reposer, prendre un thé, ou l'apéro sur la terrasse, se connecter au wifi, tout cela sans promiscuité, et avec une superbe vue sur la palmeraie. Un vrai havre de paix, et de relâchement.

PLUSIEURS SALONS BERBERES  À DISPOSITION 
LES PETITES CHAMBRES À LOUER ET LA VUE DE LA TERRASSE 
18
mars
18
mars
Publié le 27 mars 2019

Pour rejoindre l'étape suivante, nous allons remonter la célèbre vallée du Draa, constituée d'une large palmeraie s'étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres, parsemée de kasbahs importantes et altières sur leurs promontoires, mais malheureusement souvent laissées à l'abandon, ou au minimum mal entretenues. Mais comme vous devez être à saturation avec les palmiers, il n'y aura pas de photos de la vallée du Draa.

A partir de la ville de Agdz, changement de décor complet, on s'élève en altitude et le panorama est encore une fois spectaculaire de par son étendue et sa déshumanisation puisqu'aucune habitation, même lointaine, n'apparaît dans le champs de vision, seules d'énormes failles très profondes lézardent ce noman'sland hostile mais admirable.

Après un arrêt rapide mais efficace à Ouarzazate pour faire, depuis notre entrée au Maroc, notre premier ravitaillement en alcool (" le pinard, c'est obligatoire" comme disait notre cher Coluche) chez un des rares vendeurs autorisés de la région ; nous passons devant les studios de cinéma qui font la renommée et la richesse de la ville, notamment celui que nous avions visité avec les enfants il y a 13 ans, qui présentent toujours les décors spectaculaires d'Astérix et Cléopatre d'Alain Chabat, et de beaucoup d'autres...

Arrivés enfin à notre destination, la kasbah d'Aït Ben Haddou, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, classement justifié à double titre, d'abord pour la valeur architecturale incontestable de cet ensemble mais aussi, pour la reconnaissance induite contribuant à sa préservation, car ces ouvrages en pisée sont souvent fragilisés, impliquant une maintenance assidue et des rénovations fréquentes. Après, il suffit d'admirer en fin d'après-midi, quand les cars de touristes asiatiques commencent à repartir et que la lumière du soir vient caresser, envelopper et colorer finement cet agencement harmonieux de bâtiments et de multiples tours de défense, comme subitement émergé de ces bains de teintures "terre de sienne brûlée", caractéristiques de toutes ces fantastiques kasbahs. Pour être précis, il faudrait parler ici de ksar, c'est à dire d'un village entier cerné de murailles défensives, et qui serait dans le cas d'Aït Ben Haddou, composé de plusieurs chateaux. Une Kasbah étant à contrario l'habitation d'une seule et même famille, autrefois celle du pacha ou du caïd, ou plus généralement d'une autorité locale.

Et toujours ces marocains, que les hordes de touristes ne semblent pas perturber dans leur quotidien, mais qui ne semblent pas, non plus, bénéficier quelque peu des retombées économiques de cet afflux.

20
mars
20
mars
Publié le 27 mars 2019

Pour rejoindre la vallée du Dadès qui dessert à son tour les 3 superbes vallées et gorges qui vont nous demander quelques jours de visite, nous repartons par Ouarzazate et explorons sans guide l'unique curiosité historique de la ville, la kasbah Taourirt. La visite ne nous laissera pas un souvenir impérissable, c'est une kasbah (oui ici, c'est l'appellation correcte puisque qu'elle abritait une seule famille) gigantesque notamment au niveau du nombre de pièces, désservies par un vrai labyrinthe de couloirs, d'escaliers, de culs-de-sac, on a même eu du mal à trouver la sortie (d'où le guide évidemment, mais non, sans regret !!!), la déco se voudrait, me semble t- il, d'inspiration mauresque mais on est loin, très très loin de ce que l'on peut retrouver dans les palais andalous par exemple. Pour résumer, un peu déçus, quoiqu'on le pressentait.

 FACADE DE LA KASBAH TAOURIRT ET EXEMPLE DE DECO INTERIEURE

Mais cela nous permet de faire une petite digression historique en parlant d'un personnage qui fut éminent pour cette immense région allant de Marrakech, dont il fut le pacha à partir de 1912, et s'étendant au sud jusqu'au Sahara. Cette kasbah Taourirt de Ouarzazate, comme celle d'Aït Ben Haddou dont nous vous avons parlé précédemment, comme celle de Télouet dans laquelle il a reçu tout le gratin des années 1930-1940 (Churchill, Hemingway, le général Patton, etc..) et beaucoup d'autres kasbahs encore, lui appartenaient ou appartenaient à sa famille, notamment ses frères. Cet homme, soutenu par les plus hautes autorités françaises représentantes du protectorat français au Maroc, notamment le général Lyautey, cet homme, c'est Thami El Glaoui, dit le Glaoui. Ce pacha, cupide et cruel, va amasser une fortune colossale en se montrant un collaborateur zélé de la France, il sera longtemps un interlocuteur incontournable et les journalistes français de l'époque le surnommeront le seigneur de l'Atlas. Cette épopée va prendre un tournant décisif quand le Glaoui va réunir et faire approuver par la quasi totalité des pachas et caïds convoqués, l'exil à Madagascar en 1953 du sultan Mohammed V, père d'Hassan II et grand père du souverain actuel Mohammed VI. Au retour du sultan en 1955, le glaoui rend les armes et meurt dans l'indifférence quelques mois plus tard.

Pour la toute, toute petite histoire maintenant, le fils du Glaoui a épousé l'actrice française Cécile Aubry qui réalisa le fameux " Belle et Sébastien" avec leur jeune fils, le beau Medhi ( El Glaoui de son vrai nom). C'était la minute "Voici"..ou" Gala". Donc fin de la parenthèse.

Et avant d'attaquer les sensations fortes dans les gorges vertigineuses, nous nous posons sur les rives de ce lac de barrage à l'est de Ouarzazate, qui a fait des mécontents au sud de Zagora notamment, oû le Draa a disparu dans les sables, mais qui sert aussi à réguler l'irrigation et les approvisionnements en eau. En ce qui nous concerne, super site, un bivouac sauvage magnifique et calme, coucher et lever de soleil sur le lac et même un clair de lune au petit matin ; seule une bergère et sa petite fille sont venues nous rendre visite avec leur troupeau de petites chèvres. Quel plaisir !

COUCHER DE SOLEIL ET CLAIR DE LUNE  FACE A NOUS
LEVER DE SOLEIL   DERRIERE NOUS
ET LE LAC  AU PETIT MATIN  VU DU CC.
21
mars
21
mars
Publié le 27 mars 2019

En empruntant la vallée du Dadès, c'est la vallée des roses qui se présente en premier sur la gauche. Autant le dire tout de suite puisque nous écrivons ce blog avec quelques jours de retard, cette vallée est bien moins connue et surtout bien moins fréquentée à cette époque que les 2 gorges qui suivront, et les sensations dues aux précipices vertigineux pour l'une ou au sentiment d'écrasement pour l'autre, sont bien moindres dans cette vallée ; il n'empêche que le circuit sur quelques kilomètres proposent une alternance de paysages tout à la fois grandioses, diversifiés à l'extrême, mais aussi buccoliques, charmants et paisibles. Le plus étonnant, c'est que les fameuses roses de Damas, qui finissent distillées en eau de rose à destination des parfumeurs français, ces roses donc, ne sont en fleur qu'en Avril et Mai et sont ramassées très tôt le matin, on ne les voit ainsi pratiquement jamais, mais le sol et les roches, la nature dans sa globalité,semblent s'être entièrement imprégnés de ce rose, comme par un phénomène de mimétisme ou de symbiose, mais ce n'est, bien sûr, que le simple fruit d'un hasard miraculeux.

ON Y VOIT QUE DU ROSE, MAIS PAS UN BOUTON EN VUE 

Le petit village de Bou Tharar, qui marque le passage de la route goudronnée à la piste, est comme posé au fond de ce qui peut rappeler un cirque glaciaire où chacun des sommets qui l'encerclent montre un profil spécifique et original.

Drôle d'idée : voici ci-dessous un paysage où on imagine Van Gogh peignant sur le vif : avec un tel sujet, son délire pictural (génial) serait presque passé inaperçu !

22
mars
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mars
Publié le 27 mars 2019

Les gorges de Dadès, ce sont les montagnes russes sur environ 60 kms, cela monte d'abord gentiment, un replat pour suivre, une première montée en lacet vertigineuse, une descente plus douce le long du canyon et une dernière montée à flanc de falaise (que nous n'avons pas empruntée, vu les conditions météo annoncées pour le lendemain : de la neige !!). Coeur sensible, s'abstenir. Ce parcours en dents de scie se faufile à travers une nature qui semble avoir eu un grain de folie tant ces décors semblent sortis d'un imaginaire pour le moins farfelu. En voici la preuve en image : d'abord le passage devant d'immenses façades de roches sculptées par l'érosion probablement unique en leur genre, les pattes de singes.

LES PATTES DE SINGES 
RE-PATTES DE SINGES 

Puis l'ascension au sommet des gorges sur une route qui démontre que les marocains ont aussi un savoir-faire en la matière, ce qui n'est pas toujours évident dans certaines régions où les oueds emportent régulièrement des tronçons entiers de route au moment des crues.

À DROITE , PAS TOUJOURS FACILE DE  RAPPORTER LE FOURRAGE POUR LES ANIMAUX !!

En fin de journée, c'est le passage dans un défilé étroit et sombre en bordure de rivière

Et l'arrivée au camping du "berbère de la montagne", situé juste à la sortie du défilé. Nous sommes le seul C.C, le calme absolu dans un environnement somptueux

Pour redescendre les gorges le lendemain, le temps est beaucoup plus incertain, les plus hauts sommets sont enneigés, nous nous arrêtons sur le parking d'une auberge, devant les pattes de singes, les proprietaires nous permettrons d'y passer la nuit, nous prendrons, bien sûr, le dîner chez eux. Avant cela, profitant d'une éclaircie, nous faisons une excursion au milieu des pattes de singes, avec un berbère qui nous servira de guide, et ce ne sera pas inutile car nous devrons faire un petit peu d'escalade (pour retraités !! Pas de la vraie) pour le suivre sur ce beau parcours.

ANNE-MARIE JAMAIS LOIN DU GUIDE, C'EST UN PRINCIPE CHEZ ELLE 
FIGUIER DE BARBARIE ET PÊCHER EN FLEUR 
TRAVAIL SUR DES PEUPLIERS ET......PHOTO D'ANNE-MARIE!!!!  NO COMMENT
24
mars
24
mars
Publié le 27 mars 2019

Réveil difficile ce matin car la nuit a été agitée avec du vent, de la pluie, nous sommes encore à 1600 m d'altitude et la sortie du lit demande une certaine motivation, car dehors, il fait 2°, la route est longée, et souvent traversée par des ruisseaux d'eau boueuse et certains oueds commencent à passer au-dessus des routes.

Changement de programme, nous devions faire aujourd'hui les gorges de la Toudgha et s'établir le soir à Tamtattoucht à 1900 m d'altitude, mais les conditions rendent ce parcours en fond de canyon périlleux et la visibilité en grimpant ensuite serait très aléatoire, sans parler du froid à cette altitude. Nous abandonnons l'idée et reportons d'un jour la visite des gorges seules, sans ascension. Pour se rapprocher de ce site, nous campons à mi-chemin entre Tinghir et les gorges, nous en profitons pour nous balader le long de la palmeraie de Tinghir, pour photographier des dattes encore sur l'arbre et des palmiers aux troncs noircis, ce qui démontrerait non pas qu'ils aient affronté un incendie, mais qu'ils ont souffert d'une sêcheresse excessive ( d'après notre pseudo guide berbère de la veille, le copain de ma femme).

25
mars

Les gorges de Toudgha, c'est d'abord ..... une floppée de cars déversant des touristes dès le milieu de matinée. Heureusement, en bons lève-tôt, nous avons fait la visite de façon à croiser la meute quand nous repartions. Mais bien sûr, c'est aussi l'un des sites touristiques les plus visités du Maroc pour ce défilé très oppressant, réduit à 30 m de large au plus étroit, bordé de falaises verticales impressionnantes de plus de 300 m de haut. Cela vaut effectivement le détour, même si nous n'avons pas prolongé pour les raisons évoquées ci -dessus.

Nous avons pris en photo la source de la rivière, c'est assez remarquable du point de vue débit puisque seulement quelques dizaines de mètres après la source, la rivière a déjà un fort courant et une largeur d'au moins 10 m comme vous pouvez la voir sur la photo ci-dessus à droite.

LA SOURCE DE LA TOUDGHA QUI BOUILLONNE AU TRAVERS  DU  LIT DE GALETS 

Après avoir traverser Tinghir, nous nous dirigeons vers les sources Lalla Mimouna. C'est un musée, très instructif et surtout remarquablement commenté par son fondateur, mais c'est surtout l'oeuvre d'une vie, un peu ( il faut relativiser) à la maniére du facteur Cheval pour son palais idéal. Cet ancien professeur de français qui a exercé à Agadir, est revenu dans son village natal il y a vingt ans et a entrepris de récurrer, rénover et mettre en valeur une source ancienne. Depuis, il a mis au jour 2 autres sources et a créé tout autour un ensemble de bâtiments de conception artisanale, et représentatifs de l'habitat local, dans lesquels ils présente une vaste collection d'objets, d'outils agricoles, de vêtements traditionnelles, de livres en arabe et en langue berbère, le tout enserrant ces 3 sources judicieusement aménagées. La visite, je dirais plutôt l'échange, a duré 1h30, et c'était passionnant. Une très belle rencontre. Et puiqu'on voulait rester sous le charme, nous nous sommes installés pour la nuit en dormant sur le parking, aprés une dernière visite bienveillante du propriétaire... et conteur émérite.

LA SOURCE PRINCIPALE 
LE MUSEE 
UN HUMANISTE  FRANCOPHILE 
26
mars
26
mars
Publié le 27 mars 2019

Erfoud, dernière étape avant le désert à nouveau, rien à dire de spécial, mais pour vous donner un aperçu de notre prochaine publication, juste une photo de notre bivouac de ce midi.

Et nous devons rester sur place 5 jours, la plus grande pause de notre voyage. Que de châteaux de sable en perspective ! Merci encore de nous suivre et merci pour vos petits coucous (pas couscous, celui-là, c'est notre quotidien !) qui nous font chaud au coeur.

27
mars
27
mars
Publié le 6 avril 2019

Juste une petite note de fonctionnement, pour tous ceux qui ont la gentillesse d'apporter des commentaires sur ce blog. Nous répondons systématiquement à tous vos commentaires, mais les réponses ne font pas l'objet de nouvelles notifications, il vous faut donc retourner sur votre message pour nous lire.

Nous voici arrivés dans l'endroit sans doute le plus dépaysant de notre circuit : les dunes de l'erg Chebbi à Merzouga. C'est ici qu'il y a 13 ans nous avions passé avec tous nos enfants un bivouac mémorable dans les dunes, après un trajet non moins mémorable à dos de dromadaires, de nuit, du fait de notre retard pour arriver à Merzouga avec notre 4x4. Et sachez que la balade, dans le noir complet, sans rien y voir, sur ce type d'animal à la démarche fortement chalouppée, n'est pas, pour certains, qu'une partie de plaisir. Petit désagrément largement compensé par un dîner succulent et des fous-rires jusque très tard avec l'équipe de cuisiniers marocains, sans parler d'un lever de soleil somptueux sur l'océan de dunes. Nostalgie, nostalgie... C'est donc une sorte de pélerinage que nous entamons, mais pour tout dire, nous n'avons rien reconnu.Le tourisme s'est très (trop ?) fortement développé sur l'erg, les hôtels ont poussés partout et les marchands d'excursions (quads, 4x4, dromadaires et bivouacs dans le désert) se font une concurrence féroce. Mais comment en vouloir à quiconque d'utiliser tous les moyens pour découvrir au plus près, cela :

Ou cela

Nous sommes restés 4 nuits dans un premier camping au pied des dunes, où nous avons eu un peu de pluie une journée et une nuit, ce qui n'est pas vraiment fréquent à cet endroit ! Mais nous avons pu découvrir à pied , du haut des premières ondulations, le jeu du soleil alternant ombre et lumière sur cette étendue sans fin. Premier plan constitué de vagues imposantes, dont la crête, émergeant sur fond de petits nuages blanchâtres, semble écumer, régressant plus loin à l'approche d'un horizon instable et gazeux, pour finir simples vaguelettes. Ce jeu de lumière est d'autant plus mis en valeur qu'il s'exerce sur ce sable cotonneux d'une infinie douceur, blanc-gris à l'aube, jaune coquille d'oeuf dans la matinée, blond à reflets dorés dans l'après-midi, avant de se sublimer au soleil couchant avec un déferlement de nuances orangées qui éclabousse et emporte tout sur son passage. Seuls l'herbe à chameaux et un acacia solitaire font de la résistance en imposant çà et là quelques touches de vert.

Alors tout est magnifique, tout est formidable. Hélas non ! Lors de nos excursions, on a pu déplorer un nombre incalculable d'emballages plastiques, de détritus divers, abandonnés sur les aires de bivouac. Pour parler un peu trivialement, cela prend vraiment aux tripes de voir un paysage aussi sublime,fantastique.. les adjectifs me manquent, gâché, je dirais même détuit par l'inconscience et le jenfoutisme. Il y aurait actuellement, entre les fixes et les mobiles, plus de 200 bivouacs dans ces dunes. Les autorités locales semblent avoir pris la mesure du problème et on s'acheminerait (conditionnel incontournable tant la tâche parait ardue) vers une interdiction pure et simple de tous les bivouacs. Car avec leur multiplication, se greffe un 2ème problème, c'est le nombre considérable et en perpétuelle augmentation, de dromadaires mis à disposition des touristes sans cesse plus nombreux, qui mettent à mal l'éco-systéme de ce minuscule coin de désert en anéantissant toute végetation. Quoique quads et 4x4 ne soient pas du tout des modèles d'engins écologiques, ils s'avèrent paradoxalement beaucoup moins nocifs pour cet environnement que la présence incontrolée des dromadaires, ces fameux "vaisseaux du désert" (il faut être monté dessus pour comprendre tout le bien-fondé de l'image, j'en ai encore la nausée 13 ans après). Je dois faire ici un mea culpa rétro-actif : pour ma part, j'ai organisé ce fameux voyage avec les enfants en 4x4 pendant une semaine au Maroc avec un bivouac sur cet erg; à titre professionnel, j'ai aussi organisé et participé avec des clients, à plusieurs raids, en 4x4 au Maroc, en quads au Maroc et en Tunisie, avec bivouacs fréquents dans les dunes. Alors, même si c'était quelques années en arrière avec une activité touristique bien moindre, même s'il me semble avec le recul qu'on prenait toute précaution quant aux déchets et poubelles, je me sens malgré tout coupable d'avoir pris ma part dans cette escalade néfaste. Et, ayant vu la tournure que cela prend, je pense vraiment que si c'était à refaire, je ferais autrement. "Aveux et mea culpa bien tardifs et qui ne m'engage plus trop", me direz-vous, et vous aurez parfaitement raison, mais je tenais absolument à le faire pour un minimum de cohérence, car on ne peut pas s'indigner d'un état de fait sans s'interroger sur son action propre et dans mon cas, il y a effectivement matière à réflexion.

Je ferme ce chapître à la marge, avec la description des bords du lac tout proche, où on retrouve de vieilles connaissances, les inévitables dromadaires bien sûr, mais aussi des flamants roses, et beaucoup d'autres oiseaux ; déjeuner au bord de l'eau pour le plaisir. Vous remarquerez sur la photo au fond les dunes de Merzouga qui ne sont qu'à 3 ou 4 kms de là, le contraste est saisissant entre cette vaste étendue d'eau avec faune et flore adéquates, et le désert tout proche.

Au moment de quitter le désert, nous avons eu la chance de croiser Solange et Georges avec qui nous avions passé un joli moment en dégustant un poisson directement sur la plage, il y a quelques semaines, du côté de Takate. Ravis de ces retrouvailles fortuites, nous avons décidé de rester une journée de plus en leur compagnie. Mais en voulant les rejoindre dans leur camping vraiment au pied des dunes, erreur de GPS, Anne-Marie anticipe mais je m'entête et ..... ensablement "jusqu'à la garde". Heureusement avec le concours de français et du 4x4 de la propriétaire d'un hôtel proche, d'employés marocains et surtout d'un jeune couple espagnol particulièrement efficace, car la même mésaventure leur était arrivée la veille, nous avons réussi à nous sortir de cette galère. Solange nous attendait déjà avec ses bâtons de marche qui ne la quittent jamais et c'est parti pour une dernière balade (la plus belle) dans les dunes avec nos copains.

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Publié le 6 avril 2019

Non, ce n'est pas un poisson d'Avril, il faut s'engager dans le troisième tiers de parcours et se décider à entamer la lente remontée vers le Nord. La météo, dans l'ensemble particulièrement clémente jusqu'alors, s'annonce mauvaise pour les 10 premiers jours d'avril avec la traversée du massif de l'Atlas, ce qui représente plus de 200 kms de montagne, dont l'essentiel entre 1600 et 2200 m d'altitude. Pluies, neige et gelées sont annoncées, nous incitant à temporiser au sud de la barrière montagneuse. Nous allons d'abord passer 3 jours dans un camping au milieu d'une palmeraie. Depuis notre entrée au Maroc, nous soulignons régulièrement la gentillesse des marocains, toujours aimables et serviables. Mais dans ce petit camping on atteint des sommets en la matière. On est accueilli par le patron, qui prend systématiquement le temps de passer une petite heure avec chaque arrivant, offrant thé, gateaux et cacahuètes et discutant avec nous de notre région française, de notre itinéraire au Maroc, des visites qu'il peut nous proposer aux alentours. Tous les matins, le pain et les crêpes sont proposés directement au campingcar, l'un des frères offre le thé en milieu de matinée pour permettre à tous les occupants du camping d'échanger entre eux, couscous en commun le vendredi midi moyennant une très faible participation, harira (soupe berbère) le samedi soir avec de la musique marocaine, visite extrêmement instructive pendant près de 4 heures de la palmeraie et de l'ancienne kasbah en compagnie du troisième frère, avec arrêt dans la maison familiale pour le thé et quelques friandises. Nous avons beaucoup apprécié cette visite, et notre guide, qui alliait avec bonheur compétence et humour décapant. Donc juste une petite photo de la kasbah en ruine pour 3 jours pleins. Anne Marie en est venue à la conclusion que les campings avaient les clients qu'ils méritaient car nous avons sympathisé avec tous les occupants, qui semblaient partager avec nous certaines valeurs essentielles. Je pense aussi qu'en créant une telle convivialité et en permettant de tels échanges, on peut estimer qu'on ressort de ce camping un "chouïa" meilleur qu'on ne l'était en arrivant.

Et pour couronner le tout, le chef proposait des plats cuisinés faits maison ; nous avons pris pour la première fois une kallia, spécialité berbère à base d'agneau, d'oeufs et d'épice. Humm...

Et tout ce bonheur pour l'équivalent de 6€ par jour de coût de stationnement!!!! Pourquoi s'en priver?

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Publié le 6 avril 2019

Il nous faut patienter encore 3 jours avant d'attaquer la montagne, et nous le ferons dans un cadre magnifique puisque nous allons nous arrêter dans un camping en plein coeur des gorges du Ziz. Un vent parfois tempétueux ne nous empêchera pas de faire une balade en plein coeur des gorges, en longeant l'oued, dont le débit va augmenter au fil des heures, avec toutes les précipitations tombées plus haut, nous obligeant par endroit à tremper les pieds d'abord, puis pieds et chaussures, pour poursuivre notre route. Pas chaude, la flotte !

QUELQUES VUES PRISES DU CAMPING 
EN  RANDO  LE LONG DE L'OUED

Dernier jour aujourd'hui dans les gorges. Le sommet ci-dessous est en face du camping, il a été balisé de pierres blanchies jusqu' au sommet. Nous arrêterons cette belle escalade sous la barrière rocheuse, au point le plus haut à droite. Vue plongeante sur le camping où on aperçoit notre baroudeur qui nous attend sagement et sur un méandre du Ziz en fond de gorges. Descente toujours un peu problématique pour des genoux récalcitrants, mais nous sommes très fiers d'avoir relevé ce petit défi.

L'ENJEU 
LA RÉCOMPENSE 
LE CAMPING ET NOTRE BAROUDEUR GARÉ À SA  PLACE  DOMINANT LA PALMERAIE ET LE ZIZ
MOINS TEMERAIRE DANS LA DESCENTE SUR CES EBOULIS DE CAILLOUX 
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Publié le 17 avril 2019

En entamant ce récit pour une nouvelle publication, nous avons un petit pincement au coeur : d'une part, c'est certainement l'avant-dernière publication et cette routine consistant à vous faire partager nos sensations, nos coups de coeur, ou nos coups de gueule, risque de nous faire défaut d'ici peu, même si à l'inverse, certains abonnés doivent se dire : "enfin ! Ce n'est pas trop tôt". Silence dans les rangs, j'ai les noms..

Plaisanteries mises à part, nous savons aussi maintenant, puisque cette série résume 9 jours déjà vécus, qu'en franchissant la barrière de l'Atlas, nous allons basculer dans un autre Maroc : après plusieurs semaines de paysages arides, de montagnes déchiquetées, de roches à nu, d'oueds assêchés, et de zones carrément désertiques, nous allons découvrir d'abord des sommets enneigés

L'ATLAS VU DE MIDELT 

des lacs et des pâturages d'altitude

PRÈS DU COL DE ZAD 

avant de redescendre pour des paysages moins surprenants, beaucoup plus familiers aux regards d' européens tels que nous, mais très harmonieux malgré tout : alternance de côteaux, de vallons et de plaines agricoles. Pour faire simple, après une dominante très marquée de tons brun, ocre virant à l'orangé, place est faite aux verts des oliveraies, des pâturages, des céréales en herbe et de l'agriculture horticole, dans une vaste région à l'activité beaucoup plus intense, sous l'emprise des 2 villes impériales, mais qui sont avant tout des agglomérations dynamiques, Fès et Mèknès.

Avant cela, une première étape à 2200 m d'altitude, au bord du lac Aguelmane. Nous étions bizarrement une fois de plus seuls au monde, il faut dire que nous nous sommes réveillés avec -3°, et qu'il avait neigé 2 jours auparavant, ce qui peut effectivement décourager ceux pour qui le Maroc, c'est avant tout la chaleur. Mais le spectacle, le soir et au petit matin, en valait la peine.

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Publié le 17 avril 2019

Une halte pour une nouvelle nuit dans une magnifique forêt de cèdres au dessus de la cité d'Azrou. Beaucoup d'affluence la journée, car nous sommes en période de vacances scolaires et les familles avec enfants viennent s'oxygéner et faire une balade à cheval ou donner à manger aux singes. Nous en avons profité pour suivre un itinéraire en forêt, balisé jusqu'à mi-circuit, puis...... oups ?! heureusement que les chevaux empruntaient aussi ce circuit, il a suffit de suivre leurs traces. Arrivé le soir, le gardien est venu gentiment nous voir pour nous demander si réellement, on comptait dormir-là, car d'après lui, il y avait la nuit beaucoup de hiboux, qu'il semblait moyennement apprécier, et surtout qu'il y faisait très froid en ce moment. On l'a rassuré en lui contant notre étape précédente, mais il nous a tout de même demandé si notre chauffage fonctionnait bien et nous a dit de l'appeler en cas de problèmes. Quelle sollicitude ! Cela nous étonne encore après plus de 2 mois passé dans ce beau pays.

LES  ATTRACTIONS  EN FORÊT 
PAYSAGE DE SOUS-BOIS  ENNEIGÉS  ET LE FAMEUX CEDRE GOURAUD, ETRANGE.
NOTRE BIVOUAC À LA TOMBEE DE LA NUIT 

Au final, 7° au réveil, quasiment l'été comparativement au réveil précédent !

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Publié le 17 avril 2019

Étape sans photo car nous avons d'abord visité la petite ville d'Ifrane, qui surprend vraiment en arrivant car elle ressemble en tous points à une station de sports d'hiver, avec des maisons aux toits très pentus ; beaucoup d'espaces verts également. Ballade rapide dans un parc. Mais nous ne nous attardons pas, car, pour le jour, l'attraction est dans la ville voisine d'Azrou, où se déroule un souk gigantesque. Nous sommes pris en stop par un médecin à la retraite, études à Lyon puis 20 ans dans les hôpitaux rhôdaniens avant le retour au pays, qui nous explique, qu'Azrou possède le monastère où Xavier Beauvois a reconstitué le monastère de Tibhérine en Algérie pour son film multi-césarisé et récompensé à Cannes "Des hommes et des dieux". Il a, pour l'occasion, servi de conseiller médical pour certaines scènes du film et a conservé de très bonnes relations avec X. Beauvois et Lambert Wilson, le principal interprête. Encore une belle rencontre ; au bout des quelques kms, on avait presque envie de continuer avec lui, tant cet homme semblait pouvoir nous apporter. Mais le souk a bien rempli notre après-midi, et nous a permis de manger "à la marocaine" : quelques tables bancales sous un toit couvert de polyane, une énorme cuisse de boeuf accrochée en plein milieu du passage, des aides qui prélèvent directement des morceaux pour faire la viande hachée, un mélange fait à la main par un autre, avec herbes et épices, et le cuisinier qui officie sur des grilles en lambeaux et plus que douteuses au dessus d'un feu de bois alimenté en permanence en charbon, sans arrêter la cuisson, le tout en maniant allègrement, sans gant bien sûr, viande, charbon, assiètte, etc... avec, pour finir, les moutons du vendeur proche qui viennent brouter les détritus sous la table de travail! Mais la viande avait du goût et nous sommes toujours en bonne santé quelques jours après. Voilà, c'est aussi cela le Maroc, et personnellement, on s'en fout un peu, tout est cuit et archi-cuit et à coté de cela, on peut et on a mangé dans des restos où tout est très propre et soigné. Mais nous nous sommes laissés tenter à plusieurs reprises par ce genre d'expérience au plus près des "vrais gens" et nous ne l'avons vraiment pas regretté. J'espère ne pas avoir choqué certains abonnés que nous connaissons et pour qui l'hygiène est essentielle, à juste titre d'ailleurs.

10
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Publié le 17 avril 2019

Étape importante à double titre : d'abord, visiter Meknès qui devint capitale par la volonté du sultan Moulay Ismail pendant le règne en France de Louis XIV ; et ceci n'est pas anodin dans la configuration et le développement de cette ville à son apogée. Le faste du palais impérial, ses jardins, ses bassins, ses écuries ne peuvent que susciter la comparaison avec le château de Versailles, le chantier de celui-ci ayant débuté après le démarrage des travaux commandés par le sultan pour faire de Meknès une capitale à la hauteur du prestige de son souverain. Deuxième point important de la visite de Meknès, quoique bassement matériel et qui peut être utile pour les cc, c'est de pouvoir enfin remplir notre bouteille de propane à l'usine. Nous ne sommes pas tombés en panne et cela nous a démontré que de laisser le frigo sur le gaz était beaucoup plus rentable que de prendre l'élétricité, qui est tout de même facturé 2 à 3 € par jour au camping. Prix du remplissage de la 10kgs : moins de 10€ et elle a tenu 27 jours en continu. Le compte est vite fait.

Meknès est une ville qui nous a semblé bien agréable à vivre, où nous avons passé un peu plus de 2 jours sans aucun stress, malgré une circulation vers la médina assez chargée, et beaucoup de monde sur les lieux touristiques, du fait des vacances scolaires. Nous avons trouvé un parking inouï, en pleine ville, à 300 m de Bab Mansour et de la place El Hedime, 50 m des jardins du palais impérial et du mausolée de Moulay Ismaïl, tout en étant un parking extrêmement calme la nuit, à portée de tout, et avec un très bel environnement. Le rêve (ce qui ne sera pas vraiment le cas pour Fès).

Nous avons pu voir les principaux monuments de la ville : d'abord de notre parking

Photo centrale: A GAUCHE, L'ENTREE DES JARDINS DU PALAIS IMPERIAL, AUJOURD'HUI  INVESTIT PAR LE ROYAL GOLF

avec la prison Kara, où les marins chrétiens, prisonniers des pirates chérifiens, étaient enfermés sous la médina, en attendant l'échange contre rançon,

La prison Kara 

et le mausolée de Moulay Ismaïl, fondateur de la Meknès impériale;

En flânant tranquillement, à travers un beau parc, nous atteignons la célèbre porte Bab Mansour.

BAB MANSOUR 

Nous arrivons sur la place El Hedime, qui se veut un peu le pendant de la cultissime place Jemaa El Fnaa de Marrakech. Bon, c'est une copie, c'est beaucoup moins grand, les restos, moins nombreux, ne sont pas ambulants. Restent le monde, les charmeurs de serpents, les "tatoueuses" au henné, les musiciens divers, les étals minuscules et une ambiance joyeuse et nonchalante.

PLACE EL HEDIME 

Au fond de la place démarre le souk avec ces bonimenteurs (je ne sais pas si le terme peut s'appliquer au Maroc) qui hurlent toujours plus fort afin de prendre l'ascendant sur la concurrence. Et on avance le soir, pas à pas, au milieu de cette foule dense et bigarrée, et cela sent bon les épices, le parfum délicat et sensuel des femmes marocaines qui ont visiblement sorti leurs plus beaux atours. Le lendemain sera plus calme l'après-midi, ce qui va nous permettre quelques petits achats. Nous nous sommes alors, presque volontairement égarés dans la médina, pour en savourer quelques recoins cachés.

LA MEDINA  

3 photos pour raconter le pain rond, élément de base dans l'alimentation marocaine, peut-être encore plus que la baguette de pain française, puisqu'il fait office de fourchette pour attraper les morceaux dans le plat, et donc à chaque bouchée, son morceau de pain. Même l'harira que nous venons de terminer ce soir était servie avec l'équivalent de 2 gros pains ronds identiques à ceux de la photo. Il nous est devenu (malheureusement pour le régime ?) très rapidement indispensable.

Le matin du 2ème jour à Meknès, nous sommes partis tout sourire....

en calêche, faire le tour du quartier impérial, des écuries, du bassin Souani et du mellah (ancien quartier juif) en revenant par Bab Mansour

CALÊCHE ...IMPERIALE AU MOINS 
BASSIN  SOUANI ET LES ECURIES  EN RUINE POUVANT CONTENIR  A L'EPOQUE 12000 CHEVAUX 
12
avr
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Publié le 17 avril 2019

Aujourd'hui, étape purement technique dans le seul camping des environs, sur la route de Moulay Idriss. Nous voulons faire un grand ménage dans le campingcar, car depuis le désert, le sable s'est infiltré partout et nous n'arrivons pas à nous en séparer, il faut prendre les grands moyens : lavage extérieur en garage, puis une journée à tout nettoyer. Anne Marie fait en plus une lessive car même nos vêtements sont pleins de sable.

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Publié le 17 avril 2019

Encore une étape parmi les plus attendues, qu'on aborde (surtout moi, Alain) avec une petite pointe d'anxiété, car à travers de nombreux blogs, forums, conversations avec d'autres campingcaristes, l'image de Fès, c'est à la fois une ville exceptionnelle au vrai sens du terme, un vrai phare du Maghreb et de la religion musulmane, avec en son sein la plus grande médina du monde datant du VIII ème siècle, des palais à foison, des monuments religieux étincelants, une richesse architecturale époustouflante mais c'est aussi, d'après les dires, une ville d'accès difficile avec une circulation dense et souvent dangereuse, une médina où il est inévitable de se perdre durablement, des kms à parcourir à pied avec de grands dénivellés, une cohue perpétuelle de vendeurs, d'artisans au travail, de touristes, de porteurs, d'ânes, de chevaux, etc... qui rend cette visite rapidement épuisante, et si l'emploi d'un guide professionnel est fortement conseillé, il nous dirige inévitablement dans les boutiques qui le commissionnent. Bref, c'est au départ, des sentiments mitigés entre une vraie soif de découverte et certaines craintes quant au déroulement.

Au final, tout est vrai, et même au-delà, concernant l'émerveillement que procure cette cité légendaire. Nous serons veritablement éblouis par le gigantisme de la medina et son état de conservation.

les palais, les portes( Bab), les monuments, les ruines, tout contribue au prestige de cette cité millénaire, et la plupart de ces bâtiments emblématiques ne peuvent malheureusement être photographiés, faute de recul suffisant, du fait de l'étroitesse et de l'enchevêtrement des ruelles.

À L'INTÉRIEUR  DE LA MEDINA 
LES  RUINES DES TOMBEAUX DE LA DYNASTIE MÉRENIDE
LE BJORJ  NORD AU DESSUS DE LA MEDINA 

Et il y a ces deux bijoux architecturaux que sont les médersas (école coranique) Bou Inania et Attarine

MEDERSA BOU INANIA 
LA MEDERSA ATTARINE 
VUES DE L'ETAGE DES CHAMBRES D'ETUDIANTS 

et les ruelles de la médina

RENCONTRES INSOLITES 

A l'inverse, rien à signaler coté anxiogène ou problématique. D'abord, nous avions délibérément choisi de nous passer de guide pour conserver une grande liberté, et nous en avons été ravis, car on ne s'est pas perdu du tout grâce à Google Maps, nous avons pu visiter tout ce que nous souhaitions visiter, nous nous sommes arrêtés là où nous le souhaitions et nous avons fait cette visite à notre rythme, et pour avoir vu certains petits groupes houspillés par leur guide à propos du planning, ce n'était pas le cas pour tout le monde ! Alors certes, il y a un monde fou dans les ruelles,

il faut laisser passer en permanence les porteurs de marchandises (qui ne doivent pas avoir besoin de berceuse, le soir, pour s'endormir, car c'est un véritable travail de forçats, vu les dénivellés dans la médina et la foule à traverser), donc oui, à la fin de la journée de visite, après environ 7 à 8 kms de parcours à travers ce labyrinthe encombré à l'extrême, on est effectivement un peu vannés, mais comme diraient les sportifs, c'est de la bonne fatigue, et une telle avalanche de richesses architecturales et d'éblouissements visuels, se mérite. Quant à la circulation, il faut arrêter avec cela : nous avons traversé depuis notre entrée au Maroc, avec notre campingcar de 6m de long, successivement et entièrement : Tanger (extérieur), Salé, Rabat, Safi, Agadir, Tiznit, Zagora, Ouarzazate, Meknès et Fès et, à moins d'être complètement inconscient, je n'ai jamais, je dis bien jamais, remarqué un comportement dangereux sur la route. Les marocains ne sont vraiment pas des chauffards ils demeurent aussi paisibles au volant qu'en dehors. Seuls les chauffeurs de taxis dans certaines grosses villes du Nord, peuvent provoqués quelques frayeurs, principalement aux occupants du taxi, et surtout dans les anciens taxis complètement déglingués, qui sont fort heureusement en voie de disparition. Reste le seul vrai bémol de notre visite à Fès, c'est le parking près de la médina pour y bivouaquer, affreusement bruyant et sale, ce qui nous a décidé à ne pas passer une deuxième nuit à Fès, d'autant que les 2 campings sont éloignés, et à priori pas terribles non plus. Alors seulement un jour et demi passé à Fès, mais des images et des souvenirs pour la vie. Il y a des villes comme Fès dont la réputation est telle qu'on craint d'être déçu par rapport à l'image qu'on a pu s'en faire. Ce ne fut pas le cas pour Fès, et elle rejoint en cela Venise et New York, dans mon Panthéon des rares villes où la réalité a dépassé mon imaginaire.

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Publié le 17 avril 2019

Et pour se remettre de l'effervescence urbaine, rien de tel qu'un trajet de 130 kms de routes bien pourries ( je ne trouve pas d'autres mots), de bout en bout. Seuls les ânes peuvent se sentir à l'aise sur ce genre de terrain.

ET CE N'EST PAS LE PIRE DU PARCOURS!!! 

Mais c'est bien connu, après l'effort, le réconfort : super camping avec piscine de 50 m réservée aux seuls campingcars. Du jamais vu en ce qui nous concerne. Si nous n'avions pas vu les autres campingcars déjà installés, nous n'aurions jamais osé poser le baroudeur sur la plage carrelée de la piscine ! Mais si, c'est prévu ainsi !

DURE, DURE ,LA VIE DE RETRAITÉE 

Allez vite une petite baignade, il fait 31° et nous n'avons pas eu beaucoup d'occasions de nous baigner jusqu'à maintenant.

15
avr
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Publié le 17 avril 2019

Une toute petite étape aujourd'hui, comme demain, pour ne pas remonter trop vite vers le Nord, et ne pas trop sentir le vent du départ. Ces derniers 15 jours vont nous faire passer par la ville bleue de Chefchaouen, puis la découverte de la côte méditerranéenne, mais en attendant, arrêt dans une ferme bio en bord de route, où nous passerons la nuit gratuitement en échange d'un bon repas pris chez eux. On reprendra même une harira le soir, l'une des meilleures que nous ayons mangée. Les produits sont bons et les gens excessivement accueillants, mais il leur manque un peu de savoir-faire pour rendre l'aire vraiment agréable. Mais aucun regret malgré tout. Allez pour finir, humour noir de madame : avant de partir ce matin de la ferme nous prenons la photo ci-dessous du petit chevreau nous rendant visite, et à midi, nous nous arrêtons pour une nouvelle étape dans un camping qui fait restaurant et elle me dit pendant que je finissais ce blog : "Dis leur que c'est lui qu'on mange à midi", et c'est vrai que nous avions commandé une tagine de chevreau. Et pour info, c'était super bon. J'entends déjà les insultes pleuvoir dans les commentaires.

Ainsi se termine cet épisode : rendez-vous au début du mois de Mai pour le compte-rendu des dernières étapes marocaines et de la remontée en Espagne et en France. En attendant, hormis la visite de Chefchaouen, on va aller buller en campagne et sur les plages. On l'a bien mérité, non ?

Bises à tous et merci de votre patience !

16
avr
16
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Publié le 7 mai 2019

Notre récit reprend avec un arrêt pour 3 nuits dans une coopérative d'Eco-tourisme à quelques kilomètres en amont de Chefchaouen. Surprise : nous serons seuls durant ce séjour, à l'exception de la dernière nuitée. Pourtant, l'accueil est chaleureux, l'endroit est bien tenu, la cuisine est sans aucun doute l'une des meilleures qu'on ait pu trouver dans un camping, les balades autour sont agréables, les produits locaux vendus en boutiques sont de qualité et peu onéreux, et en s'installant ici, on a au moins le sentiment de verser notre obole pour un projet novateur et utile aux populations avoisinantes. On constatera une fréquentation beaucoup plus significative de la part de familles marocaines probablement de passage, que de touristes étrangers. Tout ceci nous a forcément étonnés, mais égoïstement ravis, car nous avons été choyés par tout le personnel.

EN RANDO  À PROXIMITÉ DU CAMPING
UN CADRE  AGREABLE ET UN CUISINIER AUX PETITS SOINS 
19
avr
19
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Publié le 7 mai 2019

Notre étonnement et notre inconpréhension seront d'autant plus grands quand nous arriverons quelques kms plus loin, au seul et unique camping de Chefchaouen, bondé, avec certainement plus de 50 campingcars entassés les uns à côté des autres, avec des services moyennageux et un personnel à peine aimable. Cela nous laissera...pantois. Bon, le seul avantage, c'est la possibilité de visiter Chefchaouen à pied au départ du camping, mais cette ville ravissante, sans doute unique en son genre, mérite certainement mieux que ce camping, cher pour le Maroc, peu engageant et sans aucun charme.

Chefchaouen, de loin, cela ressemble à cela, et l'entrée est ainsi annoncée:

Ensuite, cette ancienne colonie espagnole renferme une médina de toute beauté, quasiment monochrome, où le bleu omniprésent participe tout à la fois à l'atmosphère évanescente et suave de l'endroit, tout en mettant en relief et en valeur, boutiques et décorations, personnages et objets du quotidien, qui, à l'unisson, animent ses ruelles tortueuses. L'extrême diversité de ces dernières fait écho à l'uniformité de ton des murs et des façades. Ce bleu n'est pas sans nous rappeler quelques séjours passés dans la flamboyante Marrakech avec le jardin Majorelle, cher à Y. St Laurent et P. Bergé.

CHEFCHAOUEN :   UNIFORMITÉ  ET DIVERSITÉ
20
avr
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Publié le 7 mai 2019

En rentrant de la visite de la médina bleue hier soir, nous avons pris connaissance d'un mail de ma soeur en France, nous informant d'une nouvelle hospitalisation de ma mère, suite à de sérieux problèmes cardiaques. Malgré plusieurs coups de téléphone plus ou moins rassurants, nous décidons d'écourter notre séjour d'une semaine et de rentrer plus rapidement pour remonter jusqu'à Paris et passer un petit moment avec elle. Nous faisons donc une dernière étape à Martil, au bord de la Méditerranée, ce qui nous permettra de faire nos derniers achats dans la cité toute proche de Tétouan, en profitant de ces derniers instants au Maroc pour admirer une ultime médina, toute blanche, elle, et très étendue, mais nous n'avons pas eu le temps de trop nous attarder. Tétouan mérite sans doute une visite plus approfondie, car un aperçu rapide nous a mis au contact de nombreux artisans, avec des productions de qualité, et la ville nouvelle enserrant la médina, semble aérée et dynamique. A retenir donc pour notre prochain périple à travers le royaume.

TETOUAN 
LES PREMIERS CONTREFORTS DU RIF , VUS DE TETOUAN 
21
avr
21
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Voilà. De retour dans le Tarn le samedi 27 Avril après 86 jours de voyage, soit presque 3 mois, nous arrivons au terme, à la fois de notre circuit au Maroc, et de notre long récit. Vous pourrez regarder quelques photos de notre remontée à travers l'Espagne et Andorre sur le blog "Avant et après le Maroc" que vous retrouverez au début de ce blog-ci, il vous suffit alors de cliquer sur" lire ce carnet de voyage"

ROCHER DE GIBRALTAR, BONJOUR L'EUROPE . A DROITE , LE BAROUDEUR EN BONNE COMPAGNIE SUR LE FERRY

À ce stade, nous tenons une fois de plus à vous remercier tous très chaleureusement pour la patience, l'attention, les commentaires toujours encourageants, bienveillants, subjectivement et immodéremment élogieux, qui nous ont fait chaud au coeur et qui sont, pour nous, la preuve de votre amitié précieuse.

Ce voyage, hormis le retour un peu précipité (à ce propos, ma mère que nous avons pu visiter pendant 4 jours en région parisienne, se remet lentement, mais de façon satisfaisante compte tenu de son âge, de ses pépins de santé), ce voyage donc, a été un véritable enchantement. Nous connaissions déjà le Maroc ( 3ème voyage pour Anne-Marie, 9ème incursion en ce qui me concerne) mais le baroudeur nous a permis une autre approche, moins précipitée, plus en profondeur, plus à l'écoute des marocains rencontrés. Ce voyage en appelle forcément d'autres, car certaines contrées restent à visiter, d'autres nous ont tellement ravis qu'un 2ème passage semble évident, notamment tout l'Anti-Atlas qui nous a subjugués et le sud en général, certaines rencontres ont été tellement fortes qu'elles ne peuvent rester sans prolongement.

Pour les amateurs de chiffres et surtout pour ceux que l'aventure tenterait en campingcar, nous avons parcouru en tout 8060 kms de porte à porte, mais avec un détour initial par Marseille, nous avons consommé 755 litres de gasoil, le prix moyen du gasoil est d'environ 0,95€ au Maroc, 1,30€ en Espagne, 1,06€ à Andorre, et je vous laisse compléter de vous- même pour la France... mais il faut aussi relativiser les différences de prix, car pour un marocain, voire un espagnol, le taux horaire moyen de travail fait que le carburant revient beaucoup beaucoup plus cher que pour un français, et que les hausses subies en France ont été répercutées dans les mêmes proportions dans ces 2 pays durant les 3 mois passés ; enfin, lors de nos derniers voyages en Italie et au Portugal, le carburant était encore plus cher qu'en France. On se console comme on peut!

Le ferry avec le CC, entre les côtes espagnoles et marocaines, coûte 200€ AR. Le coût des campings au Maroc est en moyenne de 5 à 8 € sans électricité par nuitée. Malgré tout ce que nous avions entendu avant de partir, nous avons pu faire du camping sauvage dans quelques sites exceptionnels et très isolés ce qui nous a satisfaits pleinement, non pas pour l'économie réalisée car effectivement, le camping n'est pas cher,mais pour éviter au maximum la promiscuité inhérente à la taille de certains campings qui entassent les campingcars de façon indécente, selon nos critères. Mais à priori, cela satisfait la majorité. Chacun fait selon ses goûts et son ressenti, d'autant que se greffent aussi les problèmes de peur et d'insécurité pour un bon nombre, et dans ce cas, le camping est effectivement la seule solution raisonnable, adéquate et viable.

Quant aux repas, que l'on choisisse de cuisiner, de commander ses repas, de manger au restaurant ou qu'on fasse un mix de toutes ces solutions (cela a été notre option), tout est très bon marché. Pour résumer l'affaire, on revient plus riche (ou moins pauvre, selon sa façon de voir les choses ) en passant 3 mois au Maroc en campingcar malgré les coûts de gasoil, de campings, de visite,etc.. qu'en restant tranquillement chez soi pendant l'hiver. Ce qui explique aussi en grande partie l'engouement pour cette destination.

Un dernier mot pour rétablir une vérité : si effectivement moi, Alain, j'ai rédigé l'essentiel de ce long récit, l'agrémentant des photos de notre circuit et de nos visites, le rôle d'Anne-Marie pour ce blog a été essentiel : c'est elle, d'abord, qui a réalisé au moins la moitié des clichés, notamment ceux très réussis pris en ville, reflet fidèle de la vraie vie, et je pense que ceux-ci ont été primordiaux pour rendre compte de l'atmosphère ambiante. D'autre part, elle a fait le travail ô combien fastidieux de relecture, gommant mes nombreuses fautes et coquilles, modifiant certaines tournures, allégeant certains passages (tendance lourde chez moi, et j'ai beaucoup de mal à ne pas trop en faire, mais on ne se refait pas, surtout à mon àge). Donc, si ce récit a pu plaire à certains, le mérite en revient certainement à ce travail d'équipe. Sachez qu'indépendamment du temps nécessaire à sa réalisation, confectionner ce blog nous a procuré un vrai grand plaisir, qu'on ne soupçonnait absolument pas au départ.

Et si vous le souhaitez, à très bientôt pour de nouvelles aventures.