Carnet de voyage

Tour du monde Mathias & Andrea

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17 mars 2022 : Début du voyage de notre vie ❤️
Mars 2022
365 jours
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Publié le 11 décembre 2023

Nous y voilà, armés de nos sacs à dos à orly, accompagnés de nos merveilleux parents pour le départ vers ce qui promet d'être une magnifique aventure.

Après avoir acheté un billet d'avion factice (oui oui, premier rebondissement) pour obtenir notre VISA, l'arrivée d'une petite boule d'énergie, Juliette, vient magnifiquement enjouer ce départ.

Petites larmichettes passées, nous voilà partis vers cette nouvelle aventure !

Destination Madrid et son panorama magnifique de l'aéroport avant.. Buenos Aires et le début del viaje!

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18 Mars 2022 : Arrivée et Quartier de Palermo

La capitale argentine est prête à nous accueillir en cette heure matinale (8h30 c'est pas si tard pour des gens qui ont arrêté de bosser 🙈)

Après une première discussion animée avec notre premier chauffeur socio du club de River Plate (ou riverdale pour Andréa) et un court passage à l'hôtel, nous partons pour la découverte de la ville !


Destination le quartier de Palermo, un endroit plutôt bon chic bon genre pour commencer ! Ce quartier se divise lui-même en plusieurs petits quartiers :

- Palermo Soho avec ses petites boutiques de créateurs, ses restaurants lounges ainsi que ses murs de couleur version Street Art !

Petite pause Helado Dulce de leche, spécialité de Buenos aires, en plein milieu. Le fait de ne rien faire ça creuse 🤤

- Palermo Hollywood qui regroupe la plupart des sociétés audiovisuelles et des stations de radio locales

- Palermo Chico et ses jardins botaniques du coin et surtout le jardin japonaaaais ❤❤


Petit bus à prendre avant d'aller savourer un bon apéro bien mérité et d'aller consommer notre premier restau local... péruvien 😁


19 Mars 2022 : Quartier de la Boca - San Telmo

En chemin, on notera que la Saint Patrick n'est pas si anodine en Argentine et qu'une fête mettant en avant les deux pays est célébrée chaque année. Au programme : rencontre imprévue avec la première ambassadrice Irlandaise, défilés, concerts puis direction ==> LA BOCA !!!

Cet autre quartier est situé au sud de la ville. Le milieu est plus populaire et le quartier habite l'un des deux clubs légendaires de Buenos Aires : le Boca Juniors.

Petite anecdote sur le quartier : les maisons y sont très colorées et ce pour une bonne raison. A l'époque, les propriétaires ayant peu de moyens récupéraient les pots de peinture diverses qu'ils pouvaient trouver au port pour repeindre leurs maisons.

A la différence de la veille, on note une préférence pour ce quartier plus vivant et plus authentique. De plus, les petites aventures du jour resteront une surdité ponctuelle et un lavage maison à la sauce argentine venant des toits ! Franchement les premiers fous rires ont déjà commencé 😅


La suite se passe du côté de San Telmo et de son marché alimentaire très diversifié avant d'aller manger à Puerto Madero, quartier plus chic mais sur lequel nous n'avons pas montré beaucoup d'intérêt.


20 Mars 2022 : Quartier de la Recoleta

Visite express du quartier suivie d'une dégustation de viande de boeuf dans une Parilla. Restaurant typique argentin ou les viandes sont grillées au feu de bois. On se teste aux chichulines (intestins grillés), mais ce n'est pas un succès culinaire pour nous.

Surtout aujourd'hui on est sur un jour de match et plus précisément de Derby : le légendaire Boca-River ! Un bel exemple de la passion argentine pour le football !! Donc direction notre petit bar, le Killer Beer, pour regarder ce match sur grand écran avec les locaux dans une ambiance enflammée.

C'est aussi le jour où nous avons pris notre billet d'avion pour Ushuaia et ses glaciers. En dernière minute, oui oui on est comme ça 😅. Et la réservation du petit Airbnb a 23h pour continuer la lancée des dernières minutes.


21 Mars 2022 : Départ pour Ushuaia !!! Gi nous attend en Patagonie 😃


Palermo soho
Palermo soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Jardin japonais
Jardin japonais
Jardin japonais
Jardin japonais
Palermo Soho
Palermo Soho
La boca
La boca
El Caminito
El Caminito
Micro Centro
Micro Centro
St Patricio
St Patricio
Buenos Aires
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Publié le 11 décembre 2023

Après un accueil incroyable chez Gi, départ por El parque nacional tierra del fuego ! 4 petites heures de marche dans une forêt verdoyante. Un avant goût de ce qui nous attend en Patagonie !

Du côté d'Ushuaia même, pas grand chose à faire en particulier. C'est une petite ville portuaire similaire aux stations de ski. Cette étape nous a tout de même apporté son lot d'anecdotes. Par exemple, s'asseoir sur des buissons épineux entraînant une chasse aux épines en public (devinez qui?). Ajouté à cela, notre première aggression canine ayant entraîné l'abandon de notre si dévoué plat de pâtes bolognaises (des gnocchis en plus) afin de nous en sortir sains et saufs. Après ces aventures, nous sommes prêts pour affronter la Patagonie Nord et ses paysages.


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Départ de nuit pour El Calafate, toujours en Patagonie, dans la province de Santa Cruz.

Après plusieurs descentes de bus pour le passage des frontières et 20 petites heures de bus, nous voici arrivés a El Calafate.

Direction le premier spot "increible" de notre parcours : El Perito Moreno.

Au sein du parc national Los Glaciares, nous avons pu voir le 3eme glacier du monde après le Groenland et l'Antarctique.

Petite anecdote : À la différence des deux autres, celui-ci ne cesse d'avancer chaque jour de 7 mètres. Les nuages venant de l'océan pacifique tapent contre la cordillère des andes, déposent leurs premières pluies qui gèlent immédiatement en raison de l'altitude et créant un glacier couche par couche. Le reste se déverse en pluies, participant à la végétation luxuriante.

Une vraie claque visuelle qu'on vous laisse admirer.

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Publié le 11 décembre 2023

Après une journée à El Calafate, nous voici en direction d'El Chalten. Petit village de montagne connu pour être la ville de trekking par excellence, El Chalten n'a commencé à se développer que depuis les années 70.

Ce petit village est le lieu de départ de nombreuses randonnées aux difficultés variées mais permettant toujours l'observation de 2 pics culminants de la Cordillère des Andes.

Arrivés sur les lieux, nous nous rendons rapidement compte de l'immensité de la chaîne de montagne qui nous entoure. Par chance, nous arrivons le weekend de la fête du trekking en Argentine. Des animations sont prévues telles que courses en montagne, concerts, animations gratuites etc..

Après un rapide petit tour du centre ville, nous nous dirigeons vers notre Airbnb afin de se poser enfin depuis le début du voyage et surtout se reposer pour les prochaines randonnées.


Samedi, nous voilà partis pour notre première randonnée, la Laguna Capri. Randonnée de 6km aller-retour, nous attaquons cette marche d'un pas décidé afin d'aller observer le Fitz Roy. 1er pic culminant du village, il culmine à 3402m. Bien entendu, il est prévu de s'arrêter à 1000m afin d'avoir une belle vue sur ce pic. Après 1h de marche, le temps n'est absolument pas au rendez-vous. Une pluie diluvienne s'abat sur nous, nous trempant de la tête au pied. Le vent soufflant jusqu'à 50km/h vient nous rappeler que nous sommes en plein milieu de montagnes enneigées avec une température avoisinant les 4°C. Une fois arrivés à notre point d'observation, les nuages ont englouti le Fitz Roy, première désillusion, nous ne voyons strictement rien après 2h de montée.


Voilà ce qu'il se passe lorsque l'on ne regarde pas la météo avant de se lancer sur une randonnée. Erreur que nous ne reproduiront pas le lendemain puisque la météo étant toujours capricieuse, il nous est impossible de quitter notre logement avant 17h. Juste le temps d'aller se balader dans le village, boire une petite bière et se préparer un bon repas maison dorénavant nommé "le Chalten". Savoureux plat composé de pâtes, saucisses, poivrons, olives, tomates et sauce tomate sorti tout droit de notre imagination. C'est aussi ça les vacances.


Lundi, le soleil est de retour après une petite averse de neige, on attaque notre grosse randonnée du weekend. Cette fois ci c'est parti pour 20km de randonnée, 7h de marche aller-retour afin d'aller en direction de la Laguna Torre, point de vue des 2 fameux pics culminants, el Cerro Torre (3100m) et le Fitz Roy (3402m). Et quelle randonnée, la plus belle que l'on ait jamais faite jusqu'à présent. Passage de paysages désertiques, aux forêts verdoyantes et aux plaines multicolores, cette marche nous a apporté énormément de surprises et de diversité tout en maintenant en arrière plan la merveilleuse Cordillère des Andes. Après 4h de marche , nous voici arrivés à la Lagune. Une merveille de la nature, un lac d'eau glaciaire où flottent des blocs de glaces, entouré par les deux magnifiques montagnes dont on vous parlait précédemment. Le temps de prendre quelques photos, vidéos, et déguster nos sandwichs nous voilà repartis armés de nos bâtons de bergers afin de rentrer avant que la nuit ne tombe. Sur la fin de la randonnée, nous retrouvons Christelle, une française précédemment rencontrée dans le bus, et José son compagnon de randonnée ponctuel. Nous voici partis pour partager un dîner dans un petit restaurant du village.


Mardi, jour de départ. Le bus étant tard le soir, nous faisons tout de même le choix d'ajouter une 3eme petite randonnée à notre carnet de bord. Après un bon brunch, nous retrouvons Christelle pour notre marche de 6km en direction de la cascade Chorillo del Salto. D'un niveau très facile puisqu'il s'agit plutôt d'une balade ,nous arrivons sur le lieu après 1h de marche. Nous voici face à une belle cascade dont le débit est assez faible mais la hauteur est suffisamment impressionnante pour nous permettre d'être satisfait de notre petite marche. Au retour et étant donné la présence bien appréciée du soleil, nous nous installons en terrasse le temps de boire un verre en attendant notre bus. Eh oui, après 4j de randonnées ressourçantes, nous prenons ce soir la direction de San Carlos de Bariloche, la petite Suisse Argentine, pour de nouvelles aventures qui s'annoncent être déjà pleines de nouvelles rencontres et de beaux paysages.

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Arrivée à 20 heures 03 !

Nous sortons de 24 heures de route et nous observons une différence de climat une fois arrivés sur le nord de la Patagonie. Sortez les claquettes et les sandales ! Une fois sortis de la station de bus, direction notre auberge, une petite douche et rdv avec tous les français d'Argentine avec qui nous sommes en contact !

On se retrouve à 8 dans un bar pour une petite soirée super sympa :) Petite surprise de la part de Christelle qui est venue avec Pauline et Tévyn nos nouveaux colocataires pour les jours à venir !


Le lendemain matin, réveil et petit dej à l'auberge avant de se faire récupérer en voiture par nos nouveaux petits potes ! Petite halte café et premiers délires dans la bonne humeur à la Villa Angostura.

Les prochains jours s'annoncent délicieux ! Direction San Martin de Los Andes en passant par la fameuse route des 7 lacs avec de superbes spots à Correntoso, Espejo, Escondido, Villano, Falkner, Machónico..

Arrivée à notre Airbnb en fin d'après-midi ! Franchement, c'est la grande classe, nous avons été surclassés ! On y dépose les affaires avant d'aller manger a 18h30 car oui nous sommes affamés 😁

Super accroche au moment du restau ! On ne regrette pas le moins du monde notre rencontre 🤗🤗 il y a de la parlotte, des fous rires et des histoires paranormales 😱


Vendredi 1er avril, pas de petit poisson en perspective ! Visite de la ville de San Martin et prise d'informations sur les randos locales ! Notre choix est fait : nous irons au mirador Bandurrias ! Après un petit itinéraire bis aménagé par les demoiselles (complétement inventé bien entendu), nous arrivons au mirador où nous rencontrons des dames brésiliennes adorables : elles nous donnent de grosses explications sur le carnaval de Rio mais ça on n'y reviendra plus tard (héé c'est dans 3 semaines déjà 😎). Par la suite, direction la plage. Petite baignade sur place (la première pour nous) rapidement rejoints par les vaches du coin qui nous tiennent compagnie 😍 on repart pour 1h30 de marche retour direction la ville ! Petit apéro dans un open air qui ressemble à un lieu éphémère ! Trop bonne ambiance, trop bonne musique, trop bonne boisson 🍻🍻 puis il est temps de maaaangeeeer ! La veille, nous étions arrivés trop tôt pour attendre l'ouverture de la meilleure parilla de la ville ! Ce soir, elle ne nous échappera pas 👊👊 on a bien fait de l'attendre : Vive le bife de chorizo, les chorizos classiques et le malbec, superbe vin de la région de Mendoza 🍷.


Après un retour sur la ville de Bariloche, nous partageons notre dernier dîner avec nos nouveaux potes à la compote, qui ont la gentillesse de nous héberger pour la nuit. Dimanche, nous reprenons notre moyen de locomotion préféré, vous l'aurez compris : nous reprenons le bus vers cette fois-ci : Mendoza.

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Publié le 11 décembre 2023

Arrivée à Mendoza, province du vin espagnol en ce lundi 4 Avril 🍷🍷 le coin est vachement ensoleillé et ça fait un bien fou après plusieurs jours de fraîcheur !

Petite étape dans un brunch pour se restaurer avant d'aller récupérer notre logement Master Class auprès de notre hôte Oscar !

Puis session courses et petite balade dans Mendoza. La ville ne propose pas grand chose d'un point de vue visites. On part pour l'après-midi afin de trouver des petites casquettes étant donné que nous avons perdu les originales à Bariloche ( Non non, on n'est pas des boulets 🤷‍♂️)

Dès le lendemain, nous partons pour une excursion en bus pour pouvoir visiter les vignes locales (mais aussi déguster du vin, cela va de soi 😁). La surprise du jour est la visite d'une fabrique d'huile afin de faire une pause niveau alcoolémie. Les explications sont très détaillées et enrichissantes. Les différents vins goûtés ont tous leur particularités et le Malbec est clairement le plus vendu.

Le mercredi se pose un dilemme. Nous sommes censés partir pour Salta le lendemain mais nous souhaitons absolument faire une excursion à l'Aconcagua, point culminant de la Cordillère des Andes.

Et oui car pour la petite histoire, il s'agit du premier reportage que nous avons regardé ensemble. Autant vous dire qu'il nous semblait impensable de passer à côté de ce colosse des Amériques, haut de 6900m. Il s'agit tout de même du 2eme sommet mondial après l'Everest.

Branle-bas de combat !! Tout le monde sur le pont !

Les billets sont impossibles à se faire rembourser. La veille, nous étions allés à l'agence de bus de la ville afin de savoir comment faire. Pour les connaisseurs des 12 travaux d'Asterix, la mission se résumait à aller chercher le laissez-passer A38. Sans plus de réponses, et en désespoir de cause, nous avons appelé notre ange argentin, la fameuse dame qui nous avait donné les meilleurs renseignements à Ushuaia. Elle a pu nous changer nos billets en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Oscar notre hôte nous a rendu visite et a accepté que nous restions une nuit supplémentaire !

À partir de là, direction le centre ville pour réserver notre excursion qui partira à 7h30 le lendemain 👊

Deux ou trois petits détours puis direction un tiers-lieu en plein air à côté de notre appartement pour retrouver nos amies Christelle et Marion et boire un coup (enfin plusieurs) ensemble.

Le lendemain matin, direction l'Aconcagua. Nous partons avec une douzaine de personnes pour la journée. La guide ainsi que les personnes sur place se révèlent adorables nous recommandant à tour de rôle des endroits à faire pour la suite de notre voyage, au Pérou, au Brésil. Après un passage à 3000 m pour admirer différents points de vue, la guide nous réserve une surprise et nous emmène à 4200 metres pour se rendre à la frontière Chilienne. Si depuis le début de la journée, les rires régnaient dans le van, ce sont de longs silences qui suivent lorsque nous empruntons une route très étroite pour nous y rendre. Pour le reste, les photos seront plus explicites que les mots pour décrire la diversité de ces somptueux paysages de montagne.

Puente de los Incas
Cordillère des Andes
Rio plata
Aconcagua
Mathias au chili
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Publié le 11 décembre 2023

Salta ! Aaah Salta !

C'est après une nuit de bus que nous arrivons à l'aube, le samedi 9 Avril ! Un temps splendide au programme là où on nous avait annoncé de la pluie. Pas de chance pour les suivants, c'est eux qui l'auront 🐵

À peine arrivés et après le petit dej de coutume, nous partons réserver notre excursion pour faire la boucle nord. Par la suite, visite de la ville accompagnés de notre (bientôt traditionnelle) glace. La ville a clairement un certain charme dans son style post-colonial. On a l'impression également de se retrouver par moments dans un petit Séville !

Visite de la place 9 de Julio et ses diverses églises colorées dont l'église San Francisco et la cathédrale de Salta. On se plaît aussi à se balader à travers les différents marchés ! Cette ville est superbe et bien plus ancestrale que la précédente Mendoza datant des années 70.

Dès le lendemain, nous décidons de rester sur la ville et de s'y poser le matin avant d'entamer la marche au cerro San Bernardo et ses 1021 marches . La balade est très sympathique, au milieu d'une forêt tropicale remplie d'araignées. La vue au sommet est magnifique. On y reste pour y admirer le superbe sunset (ah non pardon, les nuages qui se pointent et nous gâchent la vue sniff). Tant pis, le soleil couchant dégagé sera pour plus tard. Quelques petites mésaventures pointent le bout de leur nez une fois arrivés en bas entraînant un retour au sommet et une redescente par le chemin tropical, tout de suite moins sympathique de nuit. Il est temps de se reposer après avoir gravi l'équivalent de 117 étages,car le lendemain c'est l'excursion direction ...


Les Salinas Grandes ! Ce superbe désert de sel à 4200 m d'altitude. Bon en vrai, ça peut paraître bizarre mais on s'est sentis obligés de goûter le sel. Lorsqu'on marche dans la rue, on ne goûte jamais le goudron alors pourquoi pas se laisser tenter par ce nouveau type d'expérience 😅 Surprise : c'est salé ! Petite utilisation du drone qui on l'espère saura rendre l'expérience aussi fidèle qu'on l'a vécue.

Ce désert de sel est causé par l'accumulation du sel marin de l'océan pacifique. Les nuages chargés d'eau de mer se heurtent à la cordillère des andes et déposent leur sel dans cette plaine. Il s'y cristallise et forme un merveilleux tapis blanc.

On reste une petite heure, le temps de prendre des photos presque professionnelles et redescente sur le petit village de Pumamarca pour aller voir la montagne aux 7 couleurs. Nous restons manger dans ce charmant village, visitons son marché typique très coloré. Quel bonheur que de voir une merveilleuse palette de couleurs sur les montagne environnantes. Et dire que tout cela se trouvait sous l'océan il y a des milliards d'années. Apres 10h d'excursion le retour à Salta se fait attendre (enfin ça c'était avant qu'on se rende compte qu'il manquait un mec dans le van, décidément on aime bien faire deux fois les trajets).


Le mardi, on se pose histoire de se refaire une beauté. On part ensuite rencontrer un shaman qui nous aide à nous sentir mieux dans notre corps. Non en fait c'est un chiropracteur mais la technique locale mérite d'être mise en avant tellement ce monsieur était incroyable.

Passage par le centre ville pour retrouver un couple de français croisé plus bas lors de notre voyage à Bariloche. Apéro et repas afin de se retrouver puis retour à la maison pour préparer la suite du voyage vers un nouveau pays.


Ça y est nous quittons l'Argentine après 1 mois de bons et loyaux services. Des rencontres, des fous rires, des anecdotes mais nous avons hâte de continuer notre chemin.

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Après un bus de 28h et 33h sans repas (nous n'apprenons pas de nos erreurs) nous voici enfin arrivés à Puerto Iguazu du côté argentin pour vivre avec certitude un moment incroyable. Et donc tout près du Brésil ! Ce pays qui nous fait tant rêver.

Mais avant de profiter des festivités qui s'annoncent incroyables et colorées, nous avons pris le temps de visiter une des 7 merveilles du monde naturel : les chutes d'Iguazu.

Après un Subway dévoré en 3mn (vous vous doutez que nous avions extrêmement faim), direction notre petite auberge familiale pour nos 2 prochaines nuits.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voici réveillés et armés pour cette journée de visite guidée dans le parc national des chutes. Nous sommes impatients de pouvoir vivre ce qui semble être une expérience inoubliable.

L'arrivée au parc donne le ton. De magnifiques arbres d'un vert luxuriant entourent l'entrée, illuminés par un merveilleux soleil. Le parc est divisé en plusieurs circuits permettant d'être soit au dessus soit face aux chutes. Les circuits sont balisés sous forme de passerelles surélevées afin de ne pas abîmer la nature laissée pour le coup à l'état naturel.

C'est parti pour le circuit supérieur et déjà après quelques minutes de marche, nous entendons le bruit produit par les chutes d'eau. En même temps 275 cascades et 6000 tonnes d'eau par seconde qui se déversent ne peuvent que produire un énorme bruit. Et par chance, les conditions climatiques des semaines précédentes nous permettent de profiter d'un merveilleux spectacle car les cascades sont pleines à ras bord.

Nous profitons de ces merveilleux paysages qui nous éblouissent par la puissance résonnant des chutes d'eau. Après quelques heures de promenade au milieu de cette jungle avec un regard admiratif sur les chutes, nous empruntons le petit train nous menant à la Garganta del Diablo. Le nom est effrayant mais très représentatif de ce que nous nous apprêtons à voir. La Garganta del Diablo est ainsi appelée car il s'agit de la plus grande cascade du parc, 80m de hauteur mais aussi la plus puissante. Cela termine en beauté notre circuit supérieur et donc la première partie de la journée.

Car oui, tant qu'à faire que d'être dans ce merveilleux parc, nous avons décidé de pousser l'expérience au maximum et donc d'effectuer le tour dans la jungle ainsi que la croisière en pneumatique au pied des chutes.

Ni une ni deux, nous montons à bord d'un 4x4 climatisé (par l'air extérieur, blague locale du guide) au milieu de la jungle écoutant les explicationssur la végétation nous entourant. Deux toucans se joignent à nous lors de ce trajet qui nous mène vers notre luxueuse embarcation.

Après avoir enfilé notre gilet de sauvetage, nous nous laissons guider par notre bateau à travers le fleuve qui remonte jusqu'aux chutes. Déjà à ce moment, le spectacle est magnifique. Les collines qui nous entourent sont recouvertes d'une jungle impressionnante. La simple vision de toute cette végétation nous donne déjà des frissons. Et ce n'est que le début. Car 10 minutes de navigation plus tard, nous apercevons les chutes d'eau. Les mêmes chutes sur lesquelles nous marchions le matin.

Quel spectacle et quel bonheur de voir toute cette nature s'exprimer à travers ces cascades. Voilà de quoi nous laisser bouche-bée afin d'apprécier pleinement le moment. Des arcs-en-ciel longent les bateaux créés par la projection de l'eau sur les rayons du soleil. Imaginez simplement être en pneumatique au milieu de cette force de la nature, entourés d'une jungle impressionnante et de cascades plus belles les unes que les autres. Vous voilà dans notre bateau.

Le capitaine nous laisse quelques minutes afin de capturer le moment avant de nous servir le final de cette excursion. Et quel final! Le voici mettant les gaz et fonçant droit dans les chutes. Une fois bien en dessous des cascades qui se déversent sur notre nuque,nos épaules et nos jambes, il ralentit le moteur afin d'être persuadé que chaque minime parcelle de notre peau soit inondée. Il n'a pas fallu longtemps pour que nous soyons complètement mouillés.

Une fois cette douche naturelle terminée (il a dû voir que nous étions des voyageurs en sac a dos), nous nous dirigeons tranquillement vers le quai avec une certitude verbalisée simultanément entre nous : nous venons de voir la plus belle chose de notre vie.

Ce moment magique restera assurément gravé dans notre mémoire. L'expérience vécue et les sensations ressenties procurant admiration, frissons et excitation sont une des raisons pour laquelle nous sommes heureux d'effectuer ce voyage. Nous ne pouvons qu'exprimer notre gratitude et reconnaître notre chance d'avoir pu profiter de ce moment. La Terre regorge de merveilles et Iguazu reste pour le moment pour nous la plus belle que nous ayons vue.


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Bien bien bien !


Où nous étions nous arrêtés déjà ?

Ah oui c'est vrai ! Iguazu !!


L'entrée au Brésil s'est faite par la suite le samedi 16 avril ! Conseillés par nos contacts argentins de Mendoza, nous avons décidé de poser nos bagages à Florianopolis.

Bon, cette étape ne va pas donner lieu à beaucoup de digressions. Comment le décrire ? Le miami brésilien ? Plutôt loin des attentes qu'on peut en général avoir en arrivant au Brésil. 2 jours ont été suffisants et nous auront permis de nous ressourcer. Cela aura eu au moins le mérite de nous confronter à l'entrée sur ce nouveau territoire. Une seule chose nous passe par la tête ! Partir le plus rapidement possible pour vite arriver à la seule étape planifiée de notre voyage : RIO DE JANEIRO (et son carnaval).

Allez on repart pour 20 heures de bus (oui pour mériter cette ville, il faut d'abord se montrer patient).


Le mercredi 20 Avril, nous y mettons donc le pied ! À peine arrivés, nos 3 premiers contacts nous recommandent à tour de rôle la vigilance, on n'est pas à la maison et on nous le rappelle !

Nous arrivons dans notre studio trop mignon. Une petite nuit de sommeil avant d'aller explorer l'une de nos grandes attentes du voyage.


Comment la décrire cette si belle Rio ? Elle est très diversifiée avant tout. Le nombre de plages est impressionnant mais elle est surtout très tropicale avec une végétation impressionnante. Nous logeons pour notre part dans le quartier de Flamengo plutôt accessible. Le quartier touristique de Copacabana nous attend pour aller chercher nos places et rencontrer de nouveaux petits potes à la compote pour partager des caïpirinhas, Pauline et Adrien pour aller au Sambadrome.

Aaah le Sambadrome ! 80 000 places tout en longueur pour pouvoir observer le défilé des différentes écoles qui concourent ce soir là. Chaque école voit défiler ses milliers d'élèves pendant 45 minutes à tour de rôle (car oui avant d'être le carnaval c'est avant tout une compétition entre écoles). Les costumes sont magnifiques, les danses et les chars spectaculaires. Un panaché de couleurs qu'on n'est pas prêts d'oublier à coup sûr.

Une petite mention pour l'école de Flamengo qui nous aura fait vivre un moment fort en intensité. Cette soirée mémorable prendra fin dans la nuit avant le réveil à l'aube pour la visite de Rio.


Première destination ? El Famoso Corvovado ! Est-il impressionnant ? Oui, il l'est. Les détails de la statue le sont également (tout comme la foule déjà présente sur place dès 8h30 🥶). Les mains et la tête ont été fabriquées en France et transportées en bateau jusqu'au Brésil. Car une simple main pèse déjà 800kg.


La suite de la visite va nous faire découvrir le superbe quartier de San Teresa en hauteur de Rio, plein de charme et très authentique. Nous aurons également la chance de passer au cinélandia comme décrit par le guide comme le quartier du cinéma mais surtout a l'Escadaria Selaron ainsi que la vue japonaise.

Une visite plutôt bien remplie. Le pain de sucre attendra 🥱.


Cette visite nous a permis de nous imprégner de l'ambiance de Rio ainsi que des différents quartiers que nous avons hâte d'explorer par nous même.


Le samedi nous retrouvons nos petits potes, Pauline et Adrien et deux petits nouveaux, Chloé et Martin, à qui nous avions donné rendez-vous pour les blocos. Les blocos constituent des défilés de rue endroits où tout le monde se déguise et fait la fête pour le carnaval. Nous y restons quelques heures avant de rejoindre un autre guide pour un rendez-vous au prestigieux stade Maracana. Nous allons assister au match entre Fluminense (club de Rio tout comme Flamengo, Botafogo ou encore Vasco de Gama) et Internacional Porto Alegre.

Bon ils ont perdu, mais entrer dans ce stade si incroyable valait assurément le coup 👊 . Notre guide, Bruno, était un vrai passionné de football et surtout journaliste sportif. Quelle chance de partager cette expérience avec une encyclopédie footballistique vivante.


Le dimanche, place au sport. Nous rejoignons Pauline et Adrien afin d'effectuer l'une de nos plus belles randos du voyage qui nous permet d'avoir une vue merveilleuse sur Rio. Et ce n'est pas tout, le lendemain, rebelote avec une marche d'une heure pour monter juste en face du pain de sucre. Ce monument est un monolithe formé de granit de 400m d'altitude. Il indique l'entrée de la baie de Rio et fait face au fort naval. Voici la visite qui marque la fin de notre séjour à Rio.


Rio restera sûrement la ville qui jusqu'ici nous aura le plus marqué. Elle est très différente de toutes celles que nous avons visitées. Nous allons la quitter tout en restant dans la préfecture pour rejoindre notre prochain paradis : Ilha Grande

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Publié le 11 décembre 2023

Après une semaine animée a Rio, on prend le large pour une petite île paradisiaque nommée ilha grande.


Cette ile était l'ancien lieu d'exil et d'emprisonnement des pirates et des grands bandits. La prison a d'ailleurs cessé de fonctionner qu'en 1988 et les gardiens de prison demeurent encore sur l'île.


Dépourvue de véhicules motorisés, l'île est un véritable paradis d'eaux turquoises et de cocotiers.

Mais c'est également le paradis pour les randonnées. Plus de 16 randonnées composent cette île allant de 1 a 12km et traversant jungles, collines, plages et forêts.


La sérénité y est reine puisqu'il n'y a aucun problème de sécurité sur ce petit bout de terre.


Afin de se mêler au mieux à la végétation présente (Rip nos jambes ayant succombées aux moustiques, araignées et autres insectes), nous avons logé dans une petite tente en bord de cascade avec cuisine ouverte. Un petit coin de tranquillité bien différent de l'agitation citadine précédente.


Malgré des nuits parfois compliquées (quand Juan- Joaquim demande où se trouve le supermarché au dessus de notre tente), nous avons passé 6j sur ce petit bout de paradis.


Le programme des 6 jours a été assez classique finalement (avec une énorme dose d'ironie bien entendu) : plages paradisiaques avec des eaux a 30°C, sable fin d'un blanc incroyable, noix de coco par milliers, caipirinhas (par milliers également), petits singes et randonnées multiples.


Nous avons donc accumulé a notre compteur 5 randonnées, 32km de marche parfois en dénivelé dont des passages s'apparentant a des trails. En effet, certaines fois, il était nécessaire de se baigner jusqu'au cou afin de poursuivre la randonnée, traverser un pont en mauvais état (entendez par là qu'il a fallu le traverser accroupis car les planches étaient manquantes) ou escalader des rochers pour atteindre notre but. Que de rigolades, d'épuisements, de sueurs et de paysages magnifiques que nous a apporté ilha grande.


Ajoutez à cela les multiples rencontres que nous avons effectuées sur cette île, dont des retrouvailles avec nos amis de Rio et un petit nouveau couple que nous reverrons certainement pendant notre périple.


C'est après ces 6 jours de parenthèse paradisiaque qui nous apportent une nouvelle fois de multiples souvenirs et paysages magnifiques que nous quittons cette île ensoleillée vers la suite de notre aventure, direction le Nordeste.

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Après 40h de trajet dont un stop footing/match à Belo Horizonte, nous voici arrivés à Salvador de Bahia. Cette ville est connue pour son empreinte coloniale très forte, son lourd passé esclavagiste mais aussi la baie de tous les saints.

C'est ici que nous avons décidé de nous poser un peu plus longtemps afin de pouvoir profiter, retrouver nos amis rencontrés à ilha grande et en apprendre plus sur la culture afro-brésilienne.

Salvador marque rapidement une différence avec le sud du Brésil. Dépourvue de monuments, elle marque toute personne y passant par son histoire. Pour en savoir plus, nous l'avons visitée en compagnie d'un étudiant originaire de la ville. Bien entendu cette visite s'est effectuée après un repas typique consommé dans l'école de cuisine de Salvador et en compagnie d'Elliot et Alba.

Grâce à Junior, notre guide, nous avons pu parcourir les rues de Salvador tant la ville basse, très populaire, que la ville haute, plus touristique.

La ville basse détonne par ses bâtiments abandonnés et délabrés, ses petites ruelles sinueuses et son mercado. Très peu de personnes s'aventurent dans cette partie de la ville de par l'insécurité. Et pourtant, c'est par ce quartier qu'arrivaient les embarcations d'Afrique amenant les esclaves.

La ville haute quant à elle bien plus touristique marque Salvador par ses nombreuses façades colorées. Un dédale de maisonnettes jaunes, rouges, bleues nous laissent un souvenir inoubliable. Et pourtant le quartier historique nommé le pelourinho tient son nom des pylônes en bois (pelourinho) qui servaient au lynchage des esclaves sur place publique. C'est également dans ce quartier que se mêle élégamment le mélange des cultures.

En effet, on y trouve deux religions distinctes, une d'origine africaine, le Candomblé et le Catholicisme. L'une des églises principale du pelourinho permet d'assister aux messes du candomblé. Ces messes sont marquées par la présence de tambours et de chorales entonnant des chants africains.

A savoir que la ville haute n'est pas habitée par la population mais réservée au commerce et au tourisme. Nous avons eu la bonne idée de nous y promener un jour de pluie, un dimanche, ou tout était fermé. Et la différence est saisissante. L'explication de celà repose sur le classement au patrimoine mondial de l'UNESCO préférant exclure la population de ce quartier et privilégier le tourisme.

C'est pour toutes ses raisons que Salvador sera l'une des villes qui nous aura le plus marqués par son histoire. Ainsi commence notre visite du Nordeste.

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Publié le 11 décembre 2023

Afin de continuer agréablement notre visite du Nordeste brésilien, nous nous retrouvons cette fois-ci dans une petite ville proche de Recife nommée Olinda.

Elle tient son nom de Duarte Coelho qui s'est exclamé "o linda" (la belle en portugais) en voyant ce charmant petit village.

Autrefois plantation de canne a sucre, elle devint rapidement une ville très paisible et colorée. On peut y retrouver des façades d'azulejos qui marquent l'arrivée des Portugais en 1535. Elle est réputée pour son carnaval authentique et a été classée patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992.

Nous avons passé deux jours dans ce petit village afin de profiter paisiblement de ces petites ruelles et de se reposer avant la suite du programme.

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Après nous être reposés, nous sommes prêts pour l'apogée de notre voyage brésilien.

En effet, nous partons pour un trek de 2j dans le désert nommé Lencois maranhenses, situé tout au nord du Nordeste brésilien.

Les lençóis maranhenses pourtant peu connus méritent grandement le détour. Ce désert de 1550km2 est composé de sable blanc, de dunes de 5 à 15m de hauteur et de lagunes d'eau de pluie.

C'est avec notre guide, Antonio,que nous entamons notre petite virée. Tout commence par une balade sur le fleuve et une promenade en 4x4 sur le bord de mer. "Tranquilo" comme le disait très régulièrement notre guide. Et pourtant, ce n'est pas à la hauteur de ce qui nous attend.

Après avoir été déposés au milieu du désert, nous entamons notre première randonnée de 8km dans les dunes. La première surprise repose sur le fait d'effectuer cette randonnée pieds nus. Et oui, car l'usage de tongs est complètement inapproprié de par la marche dans le sable et la traversée régulière des lagunes. Ajoutez à cela que lors des descentes de dunes, nous nous enfonçons jusqu'à mi-mollet dans le sable. Étonnement, le sable n'est pas chaud du fait de la ventilation régulière de la région. Ce qui permet la création de magnifiques vaguelettes sur le sol.

C'est après cet apéritif de 8km que nous arrivons à notre point sunset du trek et repos. Nous sommes chaleureusement accueillis par des locaux chez qui nous passerons notre nuit. Et vient la deuxième surprise, nous allons dormir dans des hamacs. Une première pour nous.

Après une courte nuit de 3h (il est difficile de trouver sa position en étant suspendus), nous nous réveillons à 3h du matin pour entamer la partie la plus difficile. Nous attendent 23km de randonnée sur un sable devenu dur comme de la pierre en raison d'une forte pluie tropicale au milieu de la nuit.

Bien entendu, tout cela toujours pieds nus. Nous traversons notre première lagune qui nous mouille jusqu'au nombril et montons notre première dune sous un ciel sombre.

S'en suivent 6h30 de marche à observer des paysages toujours plus majestueux les uns que les autres. Nous passons de lagunes bleu turquoise à des lagunes vertes et d'autres marécageuses. Après chaque dune montée se dessine un nouveau paysage. Nous marchons sans un bruit, les uns éloignés des autres afin de jouir pleinement de ce que nous offre cette expérience. Notre émerveillement est tel qu'il nous semble important de nous concentrer individuellement afin de ne pas troubler ce moment qui semble hors du temps. Le silence est de mise et nous permet de profiter pleinement de ce que nous voyons.

C'est après ce long périple et une dernière baignade que nous arrivons au village où nous dégusterons notre déjeuner chez l'habitant. Les hamacs sont toujours présents pour nous accueillir et nous soulager après ce trek. En effet, il nous est impossible de poser les pieds au sol sans exprimer un soupir de douleur tant la plante des pieds est brûlée par le frottement de nos pas sur le sable.

Fort heureusement, cette douleur ne durera que quelques heures ( a peu près 12h quand même 😅). Le moins que l'on puisse dire c'est que le jeu en valait la chandelle

Nous passerons nos 4 prochains jours dans un bel établissement doté d'une piscine à nous remémorer cette fabuleuse aventure. Nous sommes enfin prêts à changer de territoire. Direction la Bolivie !!!!

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Publié le 11 décembre 2023

C'est dans ce charmant petit village que nous entamons notre tour bolivien. En effet, nous avons passé la frontière a Santa Cruz et nous sommes dirigés vers ce lieu paisible afin de s'y poser 3 jours.

Samaipata qui signifie "descanso nas alturas" est un petit village où se mêlent ruines Incas et artisanat bolivien. En effet, son mercado regroupe les fruits et légumes de la région ainsi que des poteries ou tissus typiques.

Une randonnée de 10km nous permet de nous rendre sur ces ruines Inca. Il semblerait que les Inca ne soient pas aller plus loin a l'Est que Samaipata. C'est la qu'il ont construit leur dernière forteresse qui servait également de lieu sacré.

En effet sur la pierre, vous pouvez deviner des formes d'animaux ainsi que des tranchées servant à purifier l'eau afin d'apporter fertilité aux femmes de la population.

Tout cela en l'honneur de la Pachamama, déesse de la Terre qui est très vénérée par les boliviens. Ne soyez donc pas surpris de voir les gens verser quelques gouttes de leur boisson au sol, afin de rendre à la Pachamama.

Et afin de respecter la signification de la ville, nous avons décidé de loger dans un refuge animalier.

Et quelle expérience ! Se faire réveiller par le chant des perroquets, aller câliner les biches et aguti, se faire suivre par les toutous du refuge, voir les animaux nous reconnaître lorsque nous approchons, un pur bonheur.

C'est chez Manu, au refuge de Samaipata que nous avons vécu cette belle expérience. En plus d'avoir une superbe chambre avec de l'eau chaude (ce n'est pas un détail en voyage 😂), nous avions accès à toute la réserve.

Les animaux recueillis par Manu sont des animaux abandonnés ou accidentés. Bien entendu, en quelques jours, nous avons chacun nos chouchous. Pour Andrea, Speedy, un petit aguti qui s'empressait de faire du toboggan sur ses jambes lors de son entrée dans l'enclos et pour Mathias, la petite biche qui passe son temps à demander des câlins.

Et la dernière chouchou commune est Laïla, petit singe des montagnes angora qui a été amputée par la fermeture d'un piège. Elle ne réclame que de se faire pouiller et de vous pouiller en retour.

Nous ne pouvons qu'être reconnaissant envers Manu de nous avoir permis de vivre ces moments inoubliables.

La Bolivie nous promets de très belles surprises et nous avons hâte visiter ce pays qui semble très authentique.

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Publié le 11 décembre 2023

Nous voici arrivés à Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Après un réveil à la gare centrale à 6 heures du matin, un petit repos s'impose dans notre studio loué en plein centre de la ville. À peine réveillés, nous fonçons découvrir cette ville très mignonne truffée de petites boutiques en tout genre et surtout de nombreux musées. Le tout à 2700 m d'altitude je vous prie :)


Une visite nous aura particulièrement marqués, le musée de la casa de la libertad, petit et dont la visite ne dure qu'un peu plus d'une heure mais qui retrace une très grande partie de l'histoire de la Bolivie, de l'époque pré-coloniale à aujourd'hui.

Nous aurons également eu le plaisir de visiter le musée des arts indigènes et des arts textiles collé à la Recoletta, sommet de la ville donnant une vision panoramique de Sucre.


Sucre, c'est aussi une initiation à la culture bolivienne et notamment à ses croyances comme celle de la Pachamama, déesse de la fertilité. La coutume veut que l'on donne à la Pachamama ce que l'on consomme pour qu'elle puisse nous apporter fertilité et protection. Alors forcément, lorsqu'on se balade dans un quartier espérant trouver un café lors de la sieste et que des locaux nous invitent chez eux à déguster de la chicha, un alcool fermenté de maïs, il faut d'abord le verser sur le sol en bon respect des traditions (oui la première fois ça fait bizarre).


Sucre regorge également de petits patios a l'ambiance coloniale. On remarque immédiatement l'empreinte espagnole sur cette ville.


On y trouve aussi de bonnes adresses comme une boulangerie française qui fait du VRAI bon pain (3 mois de voyage, il y a des choses qui vous manquent), le mirador san Miguel qui vous permet d'avoir une vue a 360°C sur la ville en dégustant un excellent cake fait maison et bien entendu le mercado central où vous mangez des plats typiques sans presque rien payer, notamment la traditionnelle sopa de Mani.


Nous voilà ressourcés avant d'attaquer la partie la plus froide de la Bolivie mais qui nous promet de bonnes surprises... Le salar d'Uyuni.

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Publié le 11 décembre 2023

Après une arrivée à l'aube à Tupiza (4h du matin) par -5°C, nous avons eu la surprise de trouver notre auberge fermée. Nous avons donc dû patienter 2h a l'extérieur couverts grâce à notre couverture de survie afin de sauver nos orteils.


L'hypothermie n'était pas loin car nous avons réussi à nous sentir réchauffés uniquement à partir de 15h. Et cela après plusieurs douches chaudes,des repas chauds et boissons chaudes.


Mais peu importe,nous avons retrouvé nos amis du Brésil, Chloé et Martin avec qui nous avons prévu de passer les 4 prochains jours.


Après une bonne nuit de sommeil sous maintes couvertures, nous voilà partis pour le sud lipez et le salar. Nous redoutons le froid qui nous est annoncé avec un ressenti a -10°C par endroit du fait de l'altitude. Et oui, car nous allons faire notre baptême d'altitude en passant par 5000m et en dormant a plus de 4000m d'altitude.


Nous voici armés de feuilles de coca, polaires, bonnets, écharpes et lycras.


C'est le samedi 4 juin que nous rencontrons notre guide René et notre cuisinière (s'il vous plaît) Maria, avec qui nous allons passer les 4 prochains jours. L'aventure peut démarrer.


Nous commençons par une vue panoramique de la ville de Tupiza ,de sa vallée et déjà les couleurs sont impressionnantes tout comme les formations rocheuses. Ça promet pour la suite. Quelques heures plus tard, nous visitons la ciudad encantada qui présente des formations rocheuses blanches nous faisant penser à des cathédrales notamment la sagrada familia. Ce lieu porte ce nom car nous pouvons y trouver la porte de lucifer. En effet, en plein milieu de cette multitude de roches, une porte droite et parfaitement définie se dessine. Et pourtant, elle n'est pas de fabrication humaine. Le premier jour se termine après ce paysage et nous prenons connaissance de notre premier logement de luxe afin de nous reposer avant le réveil matinal du lendemain (6h du matin).


Après la première nuit à plus de 4000m qui nous a valu un essoufflement trop rapide d'Andrea lors de l'éteignage de réveil, nous vivons une nouvelle aventure et pas des moindres. En effet, Mathias ne désirant pas nous déranger, s'est rendu aux toilettes communs de bon matin. Quelle surprise lorsque nous apprenons que Mathias est enfermé dans les toilettes avec impossibilité de se libérer sans démonter la serrure. Après 1h de bricolage, de dévissage et d'arrachage de serrure, le voici enfin libéré pour nous accompagner lors des prochaines journées, ouf! Le logement gardera néanmoins une porte dépourvue de serrure au niveau des toilettes communes (avis aux prochains visiteurs).


C'est pendant cette 2eme journée que nous allons entrer au coeur du sud Lipez et monter a 5000m d'altitude. Après la visite d'un village de mineurs abandonné et la rencontre d'un animal assez inattendu, un hybride de lapin et écureuil, nous abordons la laguna colorada. Et quelle surprise, voici une énorme lagune à la couleur rose qui se dessine devant nous. Cette couleur est due à une algue présente au fond de ce point d'eau apprécié par des milliers de flamants rose. Le spectacle est exceptionnel. Après ce moment de déconnexion, direction les geysers. D'énormes nuages de fumée accompagnés d'eau à plus de 100°C jaillissent du sol. C'est a ce moment là qu'une tempête de neige rend ce paysage encore plus impressionnant. Les geysers sont d'ailleurs créés par les mines de diamants souterraines.

Après plusieurs vidéos, photos, rires et visite de ce paysage aux fortes odeurs de souffre, nous nous rendons dans notre 2eme logement, le plus froid de tout le voyage.


Malgré le dortoir à 4 couples dans des lits simples, le réchauffement humain n'a pas été suffisant. Nous nous réveillons le 3eme jour en crachant de la fumée et sans électricité ni eau chaude (comme depuis le début de notre excursion). Cependant, par chance, il s'agissait du lieu où nous avons pu nous baigner dans des eaux thermales par -15°C .Certes, le trajet entre l'hôtel et les termes n'a pas été de tout repos, mais le jeu en valait la chandelle. Après un petit déjeuner pris à la lampe frontale, nous repartons avec René notre guide dans sa jeep pour de nouvelles aventures. Chansons, karaoké et fous rires sont de mise afin que les trajets de 5h passent plus rapidement. Même René chantonne avec nous des musiques de bachata sous un paysage enneigé. Eh oui car par -15°C, les montagnes sont ensevelies sous une épaisse couche de neige. Au programme du jour, visite de la laguna negra, du colorado bolivien où Mathias se donnera à coeur joie à escalader les roches (tout en se faisant écraser les doigts par Martin) avant nos premiers pas au Salar. Bien entendu, cela aurait été trop ennuyant si aucune mésaventure n'était venue ponctuer cette journée. Ajoutez à ce programme nos premieres pannes ainsi qu'un changement de roue de notre jeep. Mais nous serons à l'heure pour le coucher de soleil et la découverte du plus grand désert de sel du monde.


Accompagnés d'un verre de vin, nous restons ébahis par le changement de couleur qui se dessine devant nous au fur et à mesure de la descente de notre boule de feu favorite. Le ciel passe par différentes nuances de couleur, du rose au bleu puis du violet au orange feu. C'est le moment parfait pour de sublimes clichés mais également pour prendre un instant de déconnexion et de contemplation.

Après ce moment hors du temps, nous nous dirigeons vers notre hôtel fait intégralement de sel où il nous est attribué une chambre matrimoniale pour notre sacrifice de la veille. L'eau chaude n'est toujours pas présente mais l'expérience nous fait rapidement oublier cet inconvénient.


4eme et dernier jour de notre excursion, nous assistons à un lever de soleil sur une île pleine de cactus en plein milieu du salar. La température est extrêmement froide, nous perdons nos doigts de pied au fur et à mesure. Après avoir contemplé cette merveille naturelle, nous partons admirer le salar de plus haut sur les collines afin d'en apprendre plus sur l'histoire de sa création.

Petite séance photos humoristique (de touristes, cela va de soi) avant notre dernier repas dans un restaurant de sel.

Nous sommes prêts à quitter Uyuni mais bien évidemment, cela serait sans compter une énième mésaventure qui nous caractérise. Nous restons bloqués 2h30 à la suite d'une panne dans le désert. Forte température et bières rafraîchissantes sont nos meilleurs alliés. Les autres chauffeurs viendront par la suite nous aider, nous tracter avant de... Eux-mêmes tomber en pannes (quand on vous dit qu'on a la poisse).


Uyuni restera l'une de nos plus belles aventures et le salar aura bien eu raison de se faire attendre tant il est merveilleux.


Une nuit de pause avant notre prochaine étape : Torotoro (et pas Totoro comme aime si souvent le répéter Andréa).


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C'est tranquillement que nous remontons vers le nord de la Bolivie en passant par ce charmant petit village nommé ToroToro.

Entre canyons, cascades, et randonnées, ce village est également connu par les paléontologues car c'est ici que vous pouvez admirer des traces de dinosaures.

Imaginez juste que ce sol ait été foulé par des milliers de Diplodocus. Les traces sont énormes. Et on s'imagine facilement ces énormes herbivores déambuler sur ce sol rugueux.

Associez à cela le fait qu'ils logeaient dans des cavernes dans lesquelles aujourd'hui nous faisons de la spéléologie, et vous vous retrouvez dans Jurassic Park.

Bon j'avoue que ce n'est pas ça qui nous a motivés en premier lieu mais plutôt la présence d'une raclette dans le village. Après 3 mois de voyage, le manque de fromage se fait sentir.

Nous avons également profité de cette virée dans ce village pour participer à un cours de français donné par un local aux enfants boliviens. En effet, le tourisme représentant une grosse source de revenus, les enfants s'intéressent dès tout petit à acquérir cette nouvelle langue. Peut-être le moyen pour eux plus tard, de devenir guide.

Cette petite parenthèse de tranquillité nous aura permis de bien nous ressourcer afin de se diriger vers la plus haute ville du monde : LA PAZ.

A bientôt pour de nouvelles aventures en altitude.

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Publié le 11 décembre 2023

C'est après une coupure sur Torotoro (nécessaire) que nous arrivons sur La Paz totalement revigorés. À peine sortis de l'aéroport, nous prenons un petit truffy, le bus local, qui va nous faire découvrir le périphérique avec nos sacs sur le toit (non attachés à près de 90 km/h, toujours plus...)

Arrivés à notre hostel, nous savons que nous allons rester un bon moment sur place. Quoi de plus naturel lorsqu'on se retrouve dans cette fourmilière géante de plus de 2 millions d'habitants.

La Paz, La Paz ... entourée de ses montagnes, construite dans une cuvette de 4000m d'altitude tout de même, elle ne restera pas dans nos mémoires comme la ville la plus jolie mais sûrement comme la plus impressionnante depuis le début du voyage (à ce stade bien sûr, mais nous attendons la suite avec impatience).

Dès la première journée, nous empruntons le téléphérique de la ville. Un moment impressionnant où nous avons l'impression de survoler cet espace. L'occasion aussi de retrouver les petits potes Loïc et Stéph du Salar. Au programme ensemble, le réputé marché del Alto où l'on peut tout trouver, des pièces automobiles aux joggings adidouche mais aussi assister aux combats de cholitas, célèbres combats de lutte féminin de la ville. Moments de stupéfaction mais également de rire face à ces cascades réalisées par ses femmes catcheuses professionnelles.

Cette ville regorge également de nombreuses surprises. Outre le téléphérique ultra révolutionnaire alimenté par panneaux solaires, la ville nous présente ses nombreux marchés de rues qui nous font déjà pensé à l'Asie. Vous y croisez de nombreuses femmes habillées en tenues traditionnelles qui ont une valeur de plus de 500€ et un poids supérieur à 5kg, des boutiques ésotériques axées sur la sorcellerie et de nombreux restaurants gourmets. C'est dans cette ville que nous avons dégusté le meilleur restaurant du voyage pour le moment, Populare cocina, qui revisite parfaitement les classiques de la gastronomie bolivienne (empanadas, churros etc).

En effet la Paz est une ville chargée d'histoires et de croyances exposées au fameux quartier des sorcières où l'on peut trouver des médicaments capables de soigner n'importe quels maux ou de quoi faire des offrandes et autre rituels magiques. On nous explique lors d'une visite guidée les croyances en lien avec la Pachamama et les sacrifices qui y sont associés. Pour information, en Bolivie, il n'est pas rare de sacrifier des lamas en l'honneur de la déesse de la fertilité pour y trouver bonne fortune, santé ou protection. On nous explique également que se sacrifier en tant que personne pour cette déesse relève d'un véritable honneur. Ainsi, a la Paz, un lieu existe pour les personnes désœuvrées nommé le cimetière des éléphants, qui accueille les personnes souhaitant effectuer ce sacrifice. Ces personnes sont par la suite ensevelies dans les fondations des principaux bâtiments de La Paz. On compte 4 personnes pour les bâtiments de 10 étages et 1 personne pour les petits bâtiments (oui quand on nous l'explique, ça fait bizarre). De plus, une statue représentant le dieu de la richesse peut se retrouver dans certains salons pour ceux ayant la chance d'en hériter afin d'attirer la bonne fortune si on lui allume une cigarette dans la bouche tous les mardis à 12 heures tapantes.

Nous prenons également connaissance de la prison de La Paz, connue pour être le principal centre du narcotrafic du pays où l'on peut trouver la cocaïne la plus pure du pays, où les personnes influentes peuvent payer pour récupérer des informations et où certains prisonniers aisés peuvent y obtenir un quartier luxueux. Les visites sont aujourd'hui interdites après avoir représenté un gros business, mais paraîtrait-il que l'intérieur est équivalent à une ville entière ou les familles des prisonniers sont logées afin de ne pas les séparer.

Mathias profite également de cette pause dans notre voyage pour s'exposer à de nouvelles sensations, la route de la mort. Pourquoi ce nom? Tout simplement car il s'agit de la route la plus dangereuse de la planète lorsqu'elle était fréquentée par des véhicules automobiles. En effet, elle présente plus de 64km de descente dont le décor est constitué de précipices pour certains de plus de 800m de profondeur. Dorénavant seule une partie est encore empruntée par les voitures, le restant étant réservée aux vélos. C'est donc par ce moyen que Mathias a descendu cette route accompagné de nos potes Martin, Luka, Loïc et Steph. L'expérience n'étant déjà pas assez unique, il était également nécessaire d'y ajouter une traversée en tyrolienne au-dessus de la vallée.

Après toutes ces émotions, ces histoires et ces croyances, nous sommes fin prêts à affronter l'Amazonie accompagnés de Charles et Anaïs avec qui nous avions également profiter du Salar.

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Après avoir retrouvé nos potes Anaïs & Charles qui voyagent en van, nous sommes fin prêts pour l'Amazonie.

Depuis le temps que nous l'attendions, nous avons remplacé la peur par l'excitation d'y être.

Ni une ni deux, nous voici montés tous les 4 dans un bus en direction de Rurennabaque, porte du géant vert de la planète.

Le trajet est loin d'être tranquille. En effet, les 12h sont animées par des stops furtifs pendant lesquels nous n'avons pas le temps d'acheter autre chose qu'une barquette de riz pour nous alimenter, des contrôles de police à la recherche de narcotraficants (associez à cela le fouillage de sac), de musique à fond choisie par le chauffeur et surtout de passages répétés à 15cm des fossés. Comme précédemment expliqué, une partie de la route empruntée est nommée route de la mort, le long de laquelle se trouvent des fossés de 800m de profondeur. Quelle erreur pour Andrea de s'asseoir côté fenêtre, surclassé et renommé côté précipice. Le bras de Mathias s'en souvient encore.

Mais après 12h de trajet mouvementé, nous voici enfin arrivés à notre destination. Le changement de température se fait immédiatement ressentir, nous passons de 5°C a 25°C. Des blattes et autres cafards nous chatouillent les pieds pendant que nous récupérons nos bagages afin de nous rendre à notre auberge. Mais avant cela, nous sommes récupérés à la gare par le gérant de l'agence avec laquelle nous allons faire notre expédition amazonienne. Derniers réglages pour le départ du lendemain et nous nous dirigeons tranquillement vers notre auberge. Afin de fêter notre arrivée sains et saufs, nous décidons de nous octroyer un petit plaisir a la boulangerie française de la ville. Nous la trouvons sans aucune difficulté puisque le propriétaire de la boulangerie nous croise dans la ville et nous emmène à bord de son scooter-remorque. Les premiers fous rires commencent avec ce drôle de personnage. Surtout lorsque Mathias s'écrit "Génial" quand le monsieur nous explique que sa femme est partie 😂.

Trêve de rigolades, on doit se préparer pour ce qui promet d'être une des aventures les plus éprouvante de notre voyage. Le lendemain, debout à l'aube et armés de nos répulsifs à moustiques, médicaments et vêtements protecteurs, nous embarquons dans une pirogue vers l'entrée de la plus grande jungle du monde.

Très vite les premiers paysages se dessinent et on peut observer un mélange verdoyant de toute sorte d'arbres. Une fois amarrés à ce qui semble être une plage, nous nous enfonçons dans une jungle épaisse jusqu'à notre lodge. Et oui car l'aventure c'est bien, mais avec un minimum de confort. Nous avons tout juste le temps de déposer nos affaires, que notre guide, Miguel (on salue la famille d'Andréa), nous attends pour une randonnée dans la jungle. Il nous informe qu'il va falloir emmener la lampe frontale car nous reviendrons de nuit. Les premiers pas dans cette épaisse verdure sont fascinants. Nous sommes à l'écoute du moindre bruit et cherchons tous les petits animaux que nous allons pouvoir trouver. Et nous ne ressortirons pas déçus de cette première randonnée. Au programme, nous avons pu découvrir les fourmis balles de fusils (car la douleur de la morsure est comparable à un coup de fusil), les fourmis de feu (car la morsure provoque une douleur semblable à une énorme brûlure corporelle), les singes hurleurs, les chenilles urticantes mais aussi une énorme araignée qui peut nous tuer en 30mn. C'est aussi pendant cette randonnée que nous avons appris l'utilisation des plantes médicinales et que le guide s'est donné à coeur joie de déguiser Andréa en Jane de la jungle renommée Miss Madidi ou Madi pour les intimes.


De retour au lodge, nous profitons du premier repas pour prendre connaissance avec les multiples tarentules qui ont élues domicile tout près de nos cabanes. Nous ne tardons pas à aller nous coucher afin d'être en forme pour le lendemain. Malheureusement la nuit n'a pas été de tout repos. Plusieurs vomissements chez Andréa et de grosses douleurs intestinales pour Mathias ont rythmés notre nuit. Le lendemain, il est prévu de marcher toute la journée. Andréa est dans l'incapacité d'avaler quoi que ce soit sans rejeter directement derrière. La journée s'annonce compliquée. Et pourtant ce fut une journée inoubliable. Malgré des vomissements pendant la randonnée pour Andréa et des crampes intestinales importantes pour Mathias, nous avons tout de même pousser l'effort jusqu'à plusieurs miradors, aux nids de perroquets et surtout à la construction d'un radeau afin de descendre le fleuve. C'est après cette aventure sur notre embarcation de fortune qui aura provoqué d'énormes fous rires et chutes, que nous nous préparons à passer le 3eme jour vers la pampa. Ces 2 derniers jours dans la jungle ont été à la hauteur de ce que nous espérions malgré la mésaventure santé qui se remet tout doucement. Mais comment ne pas être émerveillés face à ce géant vert qui se dresse devant nous. Aucun prétexte n'aurait pu nous freiner dans cette découverte et nous avons désormais hâte de continuer vers la pampa.


La pampa c'est pour ainsi dire les mangroves. Une partie plus sèche de l'Amazonie où la forêt est peu présente et les sols sont plus boueux et arrides. Alors c'est grâce à un chauffeur que nous entamons 3h de piste ensablée afin d'arriver sur notre pirogue qui sera notre moyen de transport pendant les 2 prochains jours. À peine arrivés au lieu d'embarquement, le paysage est très différent. Nous sommes entourés d'eucalyptus où dorment des paresseux, flamants roses et toucans. On nous avait promis de la faune après la flore, nous allons être servis. En effet, à peine installés sur notre pirogue toujours avec nos amis, Charles & Anaïs, les premières formes se dessinent dans l'eau. Le fleuve est peuplé de caïmans plus impressionnants les uns que les autres. Le guide nous explique en toute tranquillité qu'ils sont végétariens et ne se nourrissent que de poissons. Ce n'est pas pour autant ce qui nous rassurera immédiatement lorsque nous voyons ces géants du fleuve, plonger tout près du bateau. Mais très rapidement, et après 3h de navigation nous nous habituons à leur présence et contemplons le paysage qui nous entoure. Des centaines d'oiseaux frôlent le fleuve sur lequel nous naviguons pendant que les castors amazoniens se font séchés au soleil à côté des caïmans. Plutôt incroyable non? Alors ajoutez à cela des dauphins roses qui nous montrent leurs dos pendant que vous entendez les cris des singes écureuils juste à quelques pas.


Bien entendu, l'aventure aurait été trop calme si nous n'avions pas orchestré le sauvetage d'un veau en train de se noyer dans le fleuve, suite à un éboulement. Adieu la pêche aux piranhas, c'est parti pour le sauvetage et armés d'une corde uniquement. On peut vous assurer que la peur d'une éventuelle attaque de crocodile nous a quittée lorsqu'il a fallu aider ce petit veau. Ni une ni deux, nous voici sur la berge à extraire le veau de l'épaisse boue qui le retenait prisonnier. Par la suite, il a fallu lui faire traverser le fleuve afin qu'il puisse regagner une rive praticable (PS : les vaches savent nager). La mission est réussie!! C'est avec un grand sourire que nous nous regardons fiers du travail accompli.


Après un coucher de soleil, c'est pour le dîner que nous regagnons notre lodge très luxueuse car il s'agit d'une suite privative. La seule remarque qui est soulevée à ce moment là est la présence de petites traces de défécation proche de celle de la souris. Mais nous passons rapidement à autre chose car nos amis nous appellent pour deux raisons. L'une, car 3 grenouilles ont élues domicile dans leur lodge et la deuxième, car nous sommes attendus pour une croisière nocturne sur le fleuve par notre guide. Et quelle croisière ! Il faut savoir que les bébés caïmans sortent exclusivement la nuit car ils sont moins emprunts à être attaqués par des prédateurs. Autre information importante, une ponte représente plus de 80 œufs. Si on mélange le tout, nous obtenons un fleuve complètement illuminé par les yeux des bébés caïmans sortis prendre leurs bains. Cette nuit là, nous avons dû voir plus de 300 bébés caïmans. Après cette escapade nocturne, il est temps de regagner notre lodge car la matinée suivante promet d'être riche avec la recherche de l'anaconda perdu.


Bien entendu, rappelons le, nous sommes en Amazonie et nous avons relevé la présence de petites selles plus tôt dans la soirée. La nuit a donc été rythmée par un apéro endiablé dont les convives étaient des chauves-souris qui se sont données à cœur joie à la chasse aux moustiques dans notre lodge. Et ce pendant toute la nuit. Les battements d'ailes et petits couinements ont animés notre sommeil avec une bonne part d'appréhension. Mais ce n'est pas grave, le lendemain nous sommes motivés pour accomplir notre mission de chasse au trésor. Armés de bottes de pluie et de bâtons, nous arrivons sur un immense marécage après une vingtaine de minutes de navigation. Ici, on s'enfonce jusqu'aux mollets. Le paysage est constitué de vase très profonde dans laquelle ressort de nombreux buissons où paraîtrait-il, l'anaconda se plaît à prendre le soleil. Vous l'avez bien compris, nous marchons exactement où l'anaconda vit. C'est à dire, qu'il peut tout simplement se déplacer sous nos pieds... Les consignes sont simples, si un anaconda est visible, il faut crier et essayer de bloquer la tête de l'anaconda avec le bâton. Tout est complètement compris et nous sommes à fond dans notre recherche. Jusqu'en oublier que nous sommes également sur le territoire des crocodiles. Mais une femelle qui vient de pondre nous le rappelle rapidement. En effet, nous tombons nez à nez avec elle et l'effet n'est pas du tout le même que sur le bateau. Car nous sommes simplement en train de marcher à côté d'elle en essayant de ne pas paraître agressif car auquel cas, la consigne est simple et toujours aussi sécuritaire, il faut mettre notre bâton dans sa gueule...

La chasse continue de bon train mais malheureusement malgré beaucoup d'engouement , une morsure de tique pour Andréa et un pantalon souillé de boue pour Mathias, aucun anaconda n'a été trouvé. Mais nous ne sommes pas déçus, car l'aventure en valait la peine.

Nous regagnons donc notre lodge afin de récupérer nos affaires et rentrer en ville après ces 4 jours d'aventure, de paysages et de découverte exceptionnelle.

Nous repartons avec des souvenirs plein la tête, des photos incroyables et des bijoux que nous avons confectionnés nous même.

Dorénavant nous prenons la route vers la Paz en bus (oui encore) afin de pouvoir regagner le lac Titicaca, notre dernière étape bolivienne.

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C'est parti pour notre dernière étape bolivienne et pas des moindres, le lac Titicaca.


Ce lac perché à 4000m d'altitude sera notre lieu de repos bien mérité après l'Amazonie et avant l'arrivée au Pérou.


Nous choisissons de loger sur Isla del Sol, une île réputée très ensoleillée avec une vue époustouflante et de nombreux chemins de randonnée.


Alors sans tarder nous embarquons depuis Copacabana vers Isla del Sol après avoir pris nos comprimés contre le mal de mer. Car même s'il ne s'agit que d'un lac, l'eau est très agitée entraînant des nausées pour nous deux.


Une fois sur notre bateau nous menant à notre petit coin de paradis, nous nous rendons compte qu'il ne va pas du tout au bon endroit. Il nous emmène au nord de l'île alors que nous logeons au sud. Il y a la possibilité de relier le nord au sud à pied par 3h de randonnée. Cependant, nous portons nos backpacks de 15kg chacun et cette randonnée est tout simplement impossible pour nous.


Après plus d'une heure de négociation, d'énervement, de diplomatie et tout ce que nous pouvions utiliser pour nous faire entendre, le capitaine accepte de nous amener jusqu'au sud de l'île. Mais quelle fût donc notre surprise lorsqu'il nous arrête au milieu de l'île, nous disant que c'est plus rapide si on remonte les falaises. Nous acceptons péniblement et nous voilà partis armés de nos sacs à dos pour une ascension de plus de 700m de dénivelé.


Aucun sentier de randonnée ne se dessine, seuls des petits chemins de terre peuvent se deviner à travers les fourrés , certainement les chemins empruntés par les ânes, moutons ou alpagas résidant sur cette île. Car en effet, il s'agit d'une île où aucun véhicule motorisé n'est autorisé. Tout se fait à dos d'âne ou d'alpagas. Après 30mn de montée, Andrea montre des signes de faiblesse pile au moment où un âne décide de la charger. Heureusement, il s'arrête in extremis, car sans cela, la chute de la falaise aurait pu causer quelques dégâts.


Nous continuons de monter péniblement encore 20mn et arrivons enfin au village. Cependant nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le logement choisi se situe tout en haut de l'île, ce qui permettra d'avoir une vue imprenable sur le lac. Mais sur le moment, ce n'était absolument pas notre priorité. Andréa craque, elle a les jambes qui tremblent et décide de s'arrêter à 15mn du logement. Heureusement, Mathias prend son courage à deux mains ou plutôt à deux sacs puisqu'il décide de porter son propre sac puis celui d'Andrea jusqu'à l'hôtel.


Alleluia nous voici enfin arrivés dans ce sublime hôtel qui nous offre une merveilleuse vue sur le lac depuis notre lit, chose importante car nous ne nous déplacerons plus pour aujourd'hui. Au programme repos repos repos, et notre corps nous en demande énormément car nous nous endormons à 19h30.


Le lendemain, forcément nous sommes réveillés à 8h et prêts à attaquer la grande randonnée de l'île. Après un bon petit déjeuner avec vue sur le lac, nous voici partis pour 20km de randonnée. Au programme, des vues incroyables, des rencontres avec des troupeaux de moutons, d'alpagas mais aussi des bergers. Nous finissons notre matinée sur une des plages de l'île. Le temps de grignoter quelques petites choses que nous voici repartis de plus belle vers notre hôtel. Car nous souhaitons également monter à un mirador afin d'observer le coucher de soleil.


Alors après notre petite pause, c'est reparti pour une montée de 700m de nouveau qui s'apparente à de l'escalade et enfin les 2h de randonnée jusqu'à notre logement. Nous sommes bien usés de cette journée mais nous savons que le coucher de soleil en vaut la peine. Ni une ni deux, on se remotive pour de nouveau grimper afin d'admirer ce spectacle. Et les couleurs sont magnifiques. On ne regrettera pas notre effort et puis c'est un entraînement pour le Pérou.


Après cette journée de randonnée, il est temps pour nous de nous reposer un peu car le lendemain nous partons vers Cuzco où nous rejoindrons nos amis afin d'effectuer le premier gros trek de notre voyage.

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Publié le 11 décembre 2023

Salut la compagnie !

C'est armés d'une bonne dose d'excitation que nous traversons la frontière terrestre entre Bolivie et Pérou. Nous avons réalisé pas moins de 13 heures de bus afin d'arriver à Cuzco, première étape de notre périple. Au programme : rejoindre nos amis normands-bretons, Chloé et Martin rencontrés à Rio et compagnons de route en Bolivie notamment au Salar.

Mais c'est également à Cuzco que nous retrouvons nos amis de Paris, Tonio et Eléna.

A peine arrivés et en ce beau samedi matin, nous rencontrons Percy notre taxi qui nous accompagne à l'auberge. Son prénom sera à retenir pour la suite de cette aventure. Il nous dépose à notre logement et, surprise, la poisse de certains périples boliviens nous a suivis au Pérou. Notre chauffeur roule dans un caniveau et sa voiture se retrouve bloquée pile-poil en face de notre auberge. Nous voici donc à 6 heures du matin à tenter de faire ressortir la voiture de la crevasse, accompagnés des gens de l'auberge ainsi que des passants qui croisent notre chemin. Tous les moyens sont bons pour y arriver, l'usage de planches, de parpaings et pierres sont autorisés. Après presque une heure (et d'innombrables stratégies) nous parvenons à sortir la voiture. Percy échange son numéro avec Mathias sans se douter que leurs chemins se recroiseront plus tôt que prévu.


Après cette péripétie, quelques heures de repos seront nécessaires avant de retrouver nos petits potes. Nous retrouvons d'abord nos copains de voyage avant de retrouver nos copains de toujours à la crêperie française de Cuzco. Que voulez-vous, après 4 mois de voyage, il est important de se reconnecter avec ses racines. ces belles retrouvailles, nous nous donnons rendez-vous le lendemain et sommes confrontés à un dilemme. Nous voulons partir le lendemain pour le Salkantay, le trek du Machu Picchu de 75 kilomètres. Néanmoins, nous sommes en pleine semaine de bloco et les transports sont censés être arrêtés pendant plusieurs jours, ce qui risque de nous empêcher de partir. Après mûres réflexions (et de nombreuses tentatives pour trouver une solution), nous rappelons notre chauffeur préféré qui nous propose de nous conduire directement à la première étape le soir-même. C'est le branlebas de combat. En à peine une heure, nos sacs sont prêts pour le trek et nous sommes tous réunis pour partir.

Après 3 heures de route (et quelques bosses pour certains), nous arrivons à notre première étape de Sayllapata où nous logerons afin de commencer le trek le lendemain.

Notre premier jour consistera en un échauffement autour d'une superbe Lagune. Percy nous dépose en voiture à Soraypampa. Nous le remercions et trouvons notre premier logement. Nous aurons un lit chacun en tout et pour tout. Pas de wi-fi, ni eau chaude ou alors il faudrait payer mais nous n'avons retiré de l'argent qu'en quantité limitée. Nous décidons du minimum pour pouvoir payer les autres logements par la suite. Au programme, rendez-vous en plein extérieur pour faire notre casse-dalle à la marmite et premiers fous rires au vu de notre situation précaire et des premiers jeux de cartes. Un premier moment inoubliable pour tous les 6.

Après une première nuit plutôt très très fraîche nous prenons notre petit déjeuner à l'auberge et départ pour notre prochaine destination : chawllay.

Cette première journée sera riche en événements. 8 heures de marche, les premiers dénivelés à plus de 4000 m, des paysages de glace laissant par la suite place à des panoramas plus arides, des portefeuilles trouvés dans la nature (et aussi restitués, grands seigneurs que nous sommes) mais également les premières blessures. Hormis la peau des oreilles de Chloé qui part en lambeaux, Andréa nous signale une douleur au niveau du talon. Nous terminons cette première journée à destination avant de nous rendre compte que la douleur est une cloque de sang qui va devoir être percée... et qui laissera la peau à vif pour la fin du trajet. Premier coup dur, la demoiselle va finir le salkantay en claquettes, sans poser le pied à terre. Un nouveau concept pour être sûr que ce moment reste gravé dans les mémoires. Le logement du soir présente un peu plus de confort que la veille. En effet dans celui-ci, on a le choix entre eau glacée et bouillante (pas si simple que ça quand on y réfléchit) mais ce qu'on retiendra principalement, c'est qu'il y faisait plus chaud.

Nous partons donc à l'aube de ce second jour pour une étape au sommet de la montagne avant Llactapata. Au programme, la base de 25 kms quotidiens auxquels il faudra ajouter le dénivelé de 800 m sur les 7 derniers kilomètres. Entre les blessés et le poids des sacs, cette journée aura été de loin la plus difficile. Les paysages auront eu le mérite d'être variés lorsqu'on entame le dénivelé, nous rappelant par moments l'ambiance tropicale brésilienne. Cependant, la vue de cette montagne que l'on devait monter pour passer de l'autre côté n'en finissait pas. Nous aurons finalement réussi à l'atteindre vers 5h du soir sans être certains au départ que nous étions arrivés au bon endroit (Holà ! Hay alguien ?). Au sommet de cette montagne, nous dormirons dans des éco- lodges nous donnant une première vue sur le Machu Picchu. Cette nuit là sera la plus longue de toutes, le trajet étant déjà en grande partie fait. Nous décidons donc de dormir plus longtemps que les autres nuits à ce point et de nous réveiller en douceur pour la dernière journée.

Pour ce dernier point, nous allons devoir descendre la montagne et rejoindre la ville d'Hydroelectrica, lieu où les gens prennent le train les emmenant jusqu'à Agua Calientes, ville du Machu Picchu. Nous arrivons à Hydroelectrica pour 13h afin d'y entamer la pause déjeuner. Première impression, après 4 jours d'isolement, c'est la confrontation avec la foule que nous avions décidé d'éviter en entamant ce trek.

Le retour à la réalité est étrange. Nous nous armons de courage avant d'entamer nos 10 derniers kilomètres, le long des rails qui nos offriront ici encore de multiples paysages divers et variés. Marcher le long des rails est très atypique mais agréable et c'est à ce moment là que nous croisons le plus de monde depuis le début du trek. L'état des chaussures des gens nous renseigne sur le point où ils ont commencé leur circuit. Le chemin est bien plus fréquenté que tout ce que nous avons vu depuis ces 4 derniers jours et nous mène finalement en toute logique à cette ville très touristique qui abrite l'une des visites les plus attendues du voyage : Agua Calientes et son monument ancestral, le Machu Picchu.


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Publié le 11 décembre 2023

Après une bonne nuit de repos, nous voici réveillés à 6h afin d'être en forme pour visiter une des 7 merveilles du monde moderne.


Ce village Inca se trouve à 30mn de bus d'Agua calientes ou 2h de montée de marches. Autant vous dire qu'après 80km, nous avons bien mérité notre montée en bus.


D'autant que nous n'avons pas choisi de prendre le billet classique de visite du Machu. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?


Notre visite du Machu Picchu comprend également la montée de la montagne Raichu afin d'avoir une meilleure vue sur l'ensemble de montagnes et des vestiges alentours.


Ni une ni deux, 30mn plus tard nous voici au pied de la montagne Raichu. Une ascension de 2400 marches nous attend et nous l'effectuons avec Tonio & Lena. Mais cela ne s'avère pas aussi simple que nous l'aurions imaginé. Les marches sont extrêmement étroites et hautes. Il faut croire que les Incas avec leur petite taille, devaient monter avec les mains et chausser du 30. Seule la pointe des pieds rentre sur la marche ce qui rend l'exercice encore plus difficile.


À mi chemin, nous croisons notre premier stop pour une merveilleuse vue sur le Machu Picchu. C'est à ce niveau là qu'Andrea décide de se poser pour lire et écrire pendant que Tonio, Lena & Mathias continuent leur ascension. Effectivement le spot choisi pour la pause n'est pas désagréable et elle profitera ainsi d'une belle vue sur le Machu Picchu.


Pendant ce temps, le groupe continue sa montée en rencontrant d'autres grimpeurs aguerris. Une rencontre nous aura particulièrement émue. La rencontre d'un monsieur portant des prothèses aux jambes et pour qui la montée est un véritable défi. En effet, il devait effectuer cette visite avec son épouse avant la pandémie. Malheureusement le voyage a été annulé et leur rêve presque brisé lorsque monsieur est victime d'un accident de la circulation lui faisant presque perdre ses jambes. Et pourtant le voilà, 2 ans plus tard, montant les marches armé de ses cannes et ses prothèses. Voilà qui nous redonne un coup de boost pour aborder les dernières marches. Et pas des moindres. Le chemin se trouve en bord de précipice et il est nécessaire de se coller à la paroi afin de s'assurer de ne pas basculer. Mais après ces efforts, nous arrivons à notre point final qui nous offre un merveilleux panorama sur l'ensemble des montagnes et plus loin le Machu Picchu.


Il est assez impressionnant de se dire que le Machu ait pu être construit au milieu de toute cette végétation et à une telle altitude. Alors afin d'en savoir un peu plus, nous redescendons rapidement rejoindre Andrea pour commencer notre visite guidée.


Nous faisons connaissance avec notre guide francophone qui va nous emmener arpenter une partie du Machu et nous raconter son histoire. Ça y est, nous y sommes et nous sommes prêts à entrer en plein dans l'histoire Inca qui caractérise tant le Pérou.


Le Machu Picchu est en réalité une cité sacrée définie comme un lieu de villégiature pour l'empereur Inca, Pachacutec, durant le 15eme siècle. Cependant n'oublions pas que le Machu est perché à 2430m d'altitude et encerclé de montagnes. Et pourtant, il n'est pas si isolé de la civilisation. Il est relié à Cuzco, nombril de la civilisation Inca, par ce qu'on appelle le chemin de l'Inca long de 80km. Il était donc aisé pour la population de rejoindre ce village où résidaient plus de 1000 personnes dont essentiellement des nobles.


Bien que très mystérieux pour le moment, puisqu'il n'a été découvert qu'en 1911, la visite nous permet de nous projeter dans la culture Inca. En effet, le Machu Picchu nous présente certains symboles forts de cette époque. Parmi les plus importants, le Chakana. Cette croix schématisée par 3 marches formant un cercle, est un symbole millénaire au Pérou. Elle regroupe les saisons, les grandes valeurs (travailler, savoir, vouloir), les représentations des 3 mondes (condor, puma, serpents) et les 3 niveaux de consciences. Ce lien si important avec la nature, la terre, le ciel et l'espace nous laisse sans voix. Imaginez simplement que l'orientation des étoiles permettait aux agriculteurs de savoir exactement à quel moment ils devaient planter ou recueillir leurs récoltes.


Et la construction des différents temples n'en finit pas de nous éblouir. Sur le Machu Picchu, vous trouverez plusieurs temples et notamment le temple dédié au condor ainsi que le temple du soleil. Tout deux sont des constructions épatantes. Le condor est l'un des animaux emblématique de la culture Inca par sa capacité à voler à plus de 7000m d'altitude. Il est considéré comme animal sacré et représente le lien entre la terre des vivants et le ciel. Le condor était considéré comme un messager pour le peuple Inca. Et c'est pour cela que la cité du Machu Picchu possède un temple dédié à ce merveilleux rapace.


Le temple du soleil, quant à lui, nous a impressionné par l'exactitude de sa construction. La pierre tombale d'un des empereurs Inca est disposée à l'intérieur. Et celle ci n'est éclairée par le biais d'un rayon direct du soleil, que le 21 Juin de chaque année. Les rayons du soleil au solstice d'été traversent la fenêtre et viennent frapper cette pierre. Cet événement ne se reproduit pas à un autre moment de l'année. Comment un peuple vivant dans les montagnes en 1450, pouvait construire de telles cités tout en incluant des calculs si précis.


Voilà qui nous fait davantage rentrer dans notre voyage péruvien et qui nous garantit de belles surprises pour la suite. Une chose est sûre, en arpentant les multiples terrasses du Machu, nous ne pouvant qu'être reconnaissants de pouvoir effectuer ce voyage et prêts à absorber toute la culture Inca y compris le respect si important qu'ils ont envers notre chère planète.

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Publié le 11 décembre 2023

Après cette belle découverte et notamment première visite d'un vestige Inca, nous retournons à Cuzco où nous retrouvons nos amis Vanlifeurs avec qui nous avions fait l'Amazonie, Anaïs & Charles.

Mais malheureusement c'est aussi le moment des au-revoir pour Chloé & Martin. Quelle déchirure de quitter ce couple avec qui nous avons tant partagé. Une rencontre au Brésil qui s'est poursuivie par le Salar d'Uyuni et le Salkantay trek avec le sublime Machu Picchu. Mais pas d'inquiétude, nous ferons tout pour retrouver notre couple normand-breton favori en France.

Et afin de rester dans la même dynamique, nous décidons de partir à l'attaque de la Rainbow mountain le jour suivant. Cependant, nous préférons le faire en autonomie et faisons donc appel à Percy ( rappelez-vous, notre chauffeur de taxi préféré qui nous a emmené au départ du salkantay) afin de nous conduire à l'entrée du parc où nous trouverons la montagne aux 1000 couleurs.

Après 3h de route où nous traversons des paysages vallonnés où les alpagas broutent tranquillement, nous arrivons enfin au parc en compagnie d'Elena, Tonio, Anaïs & Charles.

C'est parti pour 1h30 de marche et un dénivelé positif de 11000m. Au moins on ne peut pas dire qu'on ne s'était pas entraîné avant. Après 45mn de marche, les premières couleurs se dessinent et nous rebooste jusqu'à la fin.

Les quelques derniers pas nous demandent un peu plus d'efforts mais nous voici arrivés à 5200m d'altitude (plus que le Mont-Blanc) pour contempler cette merveilleuse montagne colorée qui se dresse devant nous.

Juste le temps de faire quelques photos avec nos amis et nous quittons l'endroit car le vent s'est levé et à 5200m d'altitude, il est assez frais.

Ni une ni deux, nous redescendons notre randonnée direction Cuzco où de nouvelles aventures nous attendent.


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Publié le 11 décembre 2023


À peine remis de notre excursion à la Montaña Colorada, nous décidons de partir le lendemain afin de visiter un gros morceau proche de Cuzco : La Vallée Sacrée.

La journée sera riche en visites. Nous entamons notre tour par le village de Chinchero, connu pour son marché artisanal où notre comparse de voyage, Eléna, aura la chance d'y trouver son premier lama.. en peluche. Le manque de rencontres avec cet animal providentiel lui donnera l'occasion de le baptiser "Yapa" le lama. Pour le reste, des explications sont données par les habitants sur la fabrication de la laine d'alpaga et sa coloration. S'ensuit une visite du village avec la première partie de l'histoire du Pérou et de la conquête espagnole. L'histoire raconte la vie de Huayna Capac, souverain inca, et la guerre de succession entre deux de ses fils Atahualpa et Huáscar.

Par la suite, nous partons sur Moray afin de visiter les terrasses et d'en apprendre plus sur l'agriculture. Les différentes terrasses sont vues comme un laboratoire permettant de cultiver tout type de légumes et céréales au même moment en fonction des différences de température que l'on peut y trouver.

La suite de la journée nous emmène aux Salinas de Maras afin d'observer des salines sur plusieurs étages (très impressionnantes) et d'y goûter (mais aussi acheter) le chocolat local (noir au goût de sel bien sûr). Tout ceci constitue l'apéro avant ce qui va suivre : Ollantaytambo.

Avant d'arriver sur ce lieu tellement impressionnant, la guide nous en narre l'histoire. Jadis, un soldat du nom de Ollantay tomba amoureux d'une princesse qui se révélait être la fille de l'empereur de Cuzco. L'empereur ne souhaitant pas donner sa fille en mariage à un simple soldat, il décide de l'emprisonner pendant 10 ans et d'envoyer sa fille dans un couvent. Par la suite, avec le8 décès de l'empereur, le soldat demande de l'aide aux gens du village afin de se libérer et souhaite savoir où se trouve sa bien aimée. La population lui conseillant de se renseigner auprès du couvent, il s'y rend et se fait accueillir par une fillette de 10 ans lui demandant d'aider sa mère. En s'y rendant, il découvre alors que cette fillette est sa fille qui l'emmène auprès de sa mère, la princesse. L'empereur étant décédé, ils partent alors ensemble dans un village où ils passeront leur vie et leur mort.

Arrivés sur place, nous pouvons voir que le "village" est à la hauteur de la merveilleuse histoire qui nous est contée. Ollantaytambo propose deux montagnes rocheuses impressionnantes dans lesquelles nous trouvons plusieurs granges qui y sont construites ainsi que plusieurs visages taillés dans la pierre. Ils seraient selon la légende une réincarnation de figures emblématiques du village. La visite de ce lieu est accompagnée de l'histoire de sa construction non achevée et montre encore une fois l'avant-gardisme de la civilisation inca sur ce domaine.

La journée s'achèvera par la visite de Pisac et de son cimetière inca avant de rentrer sur notre bonne vieille Cuzco.

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Publié le 11 décembre 2023

C'est après ces belles visites et une semaine de repos à Cuzco, que nous prenons la direction d'Arequipa.


Arequipa est la 2eme ville du Pérou, nommée également la ville blanche car elle est construite en majorité en sillar. Le sillar n'est autre qu'une pierre volcanique et pour cause, Arequipa est entourée de volcans impressionnants. Située à 2300m d'altitude, elle est magnifique par son architecture coloniale.


Outre cette architecture particulière, elle est également connue pour sa gastronomie, les picanterias, son couvent et son canyon de Colca. Située plus au sud du Pérou et plus proche de la mer, elle jouit d'un climat très agréable. Il est temps pour nous de retrouver les shorts et tee-shirts délaissés depuis le Brésil.


Quittons-nous enfin l'hiver?


Nous arrivons dans cette ville à 6h du matin. Autant vous dire qu'il n'y a pas un chaton dans la rue et que tout est fermé. Les Péruviens n'ouvrent leur bars qu'à 8h du matin. Pendant ce temps là, il faut s'occuper. Nous commençons par la visite de la cathédrale de la place centrale d'Arequipa pour enchaîner par son magnifique couvent aux couleurs ocres.


Ce couvent est toujours en activité et il est apaisant de déambuler dans ses claustres où nous croisons quelques nonnes.


Mais Arequipa c'est aussi pleins de petites ruelles avec des commerçants et des petits cafés tout le long. Une ville dans laquelle il fait bon de se promener et s'installer à une terrasse pour observer les scènes de vie des arequipeños.


C'est dans cette ville que notre estomac jette son dévolu pour son plus grand bonheur. Nous goûtons à toutes les spécialités de la région, des pimientos rellenos au fameux cuy en passant par le lechón à la brasa. Un véritable régal après plus d'un mois sans réelle gastronomie élaborée. Nous en profitons pour effectuer un petit cours de cuisine afin de savoir préparer le fameux lomo saltado.


Nous retrouvons également nos amis voyageurs pour des soirées tournées vers les restaurants et bars de la ville.


Non loin d'Arequipa se trouve le canyon de Colca, 2ème canyon le plus profond du monde. Et pour cause, avec ses 3270m de profondeur, il représente le lieu de prédilection pour l'observation des condors.


Comme on l'a expliqué précédemment, les condors font parti des rapaces les plus grands du monde. Certains atteignent plus de 3m d'envergure et peuvent voler à plus de 7000m d'altitude. C'est grâce à cette capacité qu'il est considéré comme animal sacré pour les Inca. Alors autant vous dire qu'il nous était impossible de quitter l'Amérique du Sud sans en voir.


C'est donc parti pour une journée au coeur du canyon de Colca. Cette énorme vallée nous impressionne tant par sa largeur que par sa profondeur. Certains villages sont construits au coeur du canyon et l'agriculture y prospère par le biais des terrasses agricoles.


Lors de notre arrivée sur le point de vue des condors nommé "Cruz del cóndor" nous sommes immédiatement éblouis par l'envergure de ces oiseaux. Beaucoup passent très près et se laissent planer dans les colonnes d'air qui leurs permettent de se déplacer sans le moindre effort.


Après 1h d'observation des condors, nous continuons notre visite à travers différents petits villages ayant pour panorama, les nombreux volcans constituant la vallée.


C'est après cette visite que nous nous préparons à nous diriger vers la capitale péruvienne, Lima. Notre trajet passera par la côte avec un petit stop à Huacachina, une oasis au milieu du désert.


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Publié le 11 décembre 2023

Après le petit crochet sur Huacachina et ses dunes de sable, nous arrivons enfin sur la capitale de notre périple péruvien. L'objectif : s'y poser et décompresser une semaine entière (le rêve). Beaucoup nous ont conseillé d'y rester moins longtemps, que Lima n'était pas spécialement attractive ... Allô Allô Allô, c'est notre voyage, nous verrons bien 🤷‍♂️

En arrivant, nous découvrons ... une ville ! Oui pas de chute incroyable sur ce point de l'histoire mais en traversant son périphérique, nous réalisons ce que c'est de se retrouver de nouveau dans une grande ville très occidentale ( la dernière devait sûrement remonter à Rio, 3 mois avant finalement), un mauvais réflexe de français originaires de banlieue parisienne sûrement 😅

Nous logeons dans le quartier de Miraflores, quartier très touristique mais très paisible et à ce stade, ça nous va bien. La fatigue s'était fait sentir plus que nous le pensions. Nous allons de nouveau cuisiner, préparer nos repas et avoir notre propre appartement. Un peu de routine sur la fin de ce pays.

Au programme : visite de Miraflores et de sa vie nocturne, de son jardin des amoureux, balades sur la plage en attendant nos petits potes qui remonteront par la suite. Le Pérou aura vraiment été le pays propice aux retrouvailles en tous genres et ça nous a fait beaucoup de bien.

Miraflores, c'est également le quartier qui nous aura accueillis pour fêter nos 2 ans avec une incroyable cevicheria (Miam) et qui aura permis à Mathias de fêter sa journée d'anniversaire, une journée dont il se souviendra assurément. Au programme, initiation au surf et cours pour apprendre à faire le pisco sour (rien que ça je vous prie). Quitte à rester sur l'eau, nous décidons également de visiter les îles Palomino pour un rattrapage marin de la côte Est argentine qui nous avait manqué.

Nous aurons la chance d'y voir des manchots et de nager avec des lions de mer présents au large. Une seule recommandation : prendre un médicament parce que le Pacifique, c'est agité (RIP à la moitié de notre équipage qui y a laissé son déjeuner d'ailleurs).

Par la suite, nous aurons également la possibilité de visiter le centre historique en tour. Une merveille ! Le guide nous y apprend toute l'histoire de la ville avec un supplément sur l'histoire globale du Pérou traitant de la guerre du pacifique avec le Chili !

Ajoutez à cela, Baranco et son quartier Bohême plein de charme et Lima est élue dans nos cœurs comme ville où l'on pourrait parfaitement s'expatrier (non non, pas d'inquiétude, la Colombie nous attend).

Alors pour ce dernier spot du Pérou, Merci Lima ! Merci à Tonio et Eléna (nos voisins surprises de Miraflores et plus grands compagnons du Pérou), Merci Anaïs et Charles d'avoir prolongé nos retrouvailles jusqu'ici alors qu'on s'est rencontrés si bas, Merci à Daniela pour ses conseils avisés et même si vous n'étiez pas sur Lima avec nous, merci à Chloé et Martin qui nous ont accompagnés encore une fois sur le début de cette belle aventure !

À très vite pour de nouvelles aventures direction.... Bogotá !

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Publié le 11 décembre 2023

Après un petit vol rapide depuis Lima, nous voici arrivés sur le territoire colombien et plus précisément à Bogota.

Bogota, capitale colombienne située à 3000m d'altitude, nous donne un petit aperçu de ce que sera la Colombie par la suite. En effet, en arpentant les rues, nous tombons sur de beaux street-art et autres créations colorées. D'autant que nous arrivons sur le weekend d'investiture du nouveau président, Petro.

Et pour l'occasion, la ville est en fête et les monuments se parent du drapeau tricolore colombien. Du jaune, du rouge et du bleu viennent décorer chaque coin de rue.

Après avoir pris connaissance du centre ville nommé la Candeleria, nous nous dirigeons vers une des places principales de Bogotá d'où l'investiture sera diffusée. Et quel événement. Nous nous retrouvons au milieu d'une foule brandissant des milliers de drapeaux. Ils applaudissent, crient, pleurent et chantent l'hymne colombien avec tant d'émotions que ça nous fait frissonner.

Par la suite, nous montons au Montserrat afin d'avoir une vue panoramique sur la ville par le biais d'un téléphérique. Puis nous découvrons d'autres quartiers de Bogotá, un quartier bohème, l'Usaquen et un quartier chic, la Zona T.

Bogotá a surtout représenté pour nous le retour à une gastronomie variée et délicieuse ainsi qu'une météo chaude et agréable. Exit les pulls et autres vêtements chauds. C'est parti pour les shorts et mojitos!



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Publié le 11 décembre 2023

Après la découverte de la capitale, nous voici arrivés à Medellin. Connue autrefois comme ville la plus dangereuse du monde, Medellin est aujourd'hui en plein essor. Nous y arrivons de nuit et notre localisation géographique oblige notre chauffeur à nous attendre devant la porte pour être sûr que nous soyons bien entrés avant de partir (comme quoi certaines habitudes subsistent).

A peine arrivés dans notre petite auberge avec une petite dame trop mignonne que dès le lendemain, nous retrouvons une vieille connaissance, Arthur. Rencontrés lors d'une soirée en Bolivie, nous nous sommes donnés rendez-vous pour visiter une finca, les célèbres plantations de café, ensemble.

Nous allons donc passer une journée réunis entre récolte de café, cours d'histoire sur sa provenance et comment le préparer au mieux. Le soir, nous nous retrouvons pour un cours de salsa locale et plusieurs bons cocktails.

Le lendemain, la première grosse attente prend fin avec la visite de la ville. On en apprend notamment plus sur la période de terreur qu'a connu la ville (et le pays) à l'époque de Pablo Escobar. Très peu nommé par les locaux, le dirigeant narco-trafiquant a semé la peur chez les habitants, enrôlant énormément de monde pour travailler pour lui. Sur ce point, nous avons également eu l'occasion d'en parler lors de notre changement de logement avec notre seconde hôte, Beatriz. L'une des histoires qu'elle nous racontera lors de notre passage chez elle, sera qu'à cette époque, elle ne savait pas si elle allait retrouver ses enfants vivants le soir lorsqu'elle savait qu'ils prenaient le bus pour rentrer de l'école. L'anecdote n'est pas commune et peu anodine. Nous sommes également obligés de vous parler plus en détail de cette personne.

Ah Beatriz, elle qui s'est comportée comme une maman avec nous à Medellin. D'abord peu encline à recevoir encore du monde chez elle après le covid (merci les buggs d'application), elle s'est vite révélée absolument charmante avec nous : petite coupe de cheveux dans son salon personnel pour Andréa, petits cafés préparés avec amour dans son garage utilisé comme café cosy, meilleures recommandations pour continuer notre séjour à Medellin et prêt de sa carte de transports pour que nous ne soyons pas embêtés.

L'autre moment impressionnant de ce passage à Medellin sera la visite de la fameuse comuna 13. Il est à noter que pour chaque quartier à Medellin, une strate est attribuée de 1 à 6 pour déterminer sa richesse et son développement. Quartier encore aujourd'hui très populaire, la comuna 13 se distingue en premier lieu par son Street Art impressionnant des habitants du quartier (qui peuvent même vendre les créations faites sur les maisons). Quartier le plus pauvre de Medellin, les narco-trafiquants l'ont jadis investi afin de fournir des armes aux enfants et dicter leur loi dans la ville. Suite à 3 operations militaires de grande envergure, le quartier a été repensé et développé pour y permettre le tourisme et améliorer la sécurité en son sein. Aujourd'hui, le quartier est de plus en plus visité et habité et offre même une fête tous les dimanches avec une ambiance très particulière.

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Publié le 11 décembre 2023

Après ces quelques jours à Medellín, nous laissons nos gros sacs à dos à Beatriz qui nous a proposé de les garder et nous partons vers une petite ville bien connue dans l'Antioquia : Guatapé.

Guatapé était anciennement une ville regroupant les personnes les plus influentes de Medellín. En effet, cette petite ville est construite aux abords d'un lac artificiel sur lequel se trouve plusieurs îles privées.

La ville de Guatapé est essentiellement connue pour ses façades colorées aux soubassements décorés. Alors après 3h de trajet, on ne perds pas une minute pour aller parcourir ses jolies ruelles. Et pour être colorée, effectivement ça l'est. Au fur et à mesure de notre balade, nous sommes stupéfait par l'intensité et la diversité des couleurs. Du bleu, du jaune, du orange et du rouge viennent illuminer les façades.

De petits dessins sculptés mains sont également gravés sur le bas des murs appelés "zocalos"

Ces petits dessins ont été initialement crées afin de protéger les murs, des poules du village ainsi que des tirs de ballons des enfants sur les façades.

Devenus signature de Guatapé, de nombreux artistes se prêtent au jeu et cela a valu à cette petite ville d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Nous profiterons aussi de cette ville pour faire un tour en bateau sur le célèbre lac artificiel. Nous y découvrirons de nombreuses villas cachées notamment certaines ayant appartenues au célèbre Pablo Escobar. Des discothèques, des héliports et des villas plus impressionnantes les unes que les autres, constituaient a l'époque le lieu de villégiature de nombreux narcotraficants.

Après 2j de flanage dans les nombreuses ruelles de Guatapé, nous regagnons Medellín et Beatriz avant de poursuivre nos aventures vers Buenaventura et la découverte des baleines.

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Après un passage rapide du côté de Cali et plus precisément du côté de Buenaventura pour aller voir nos amies les baleines, nous partons en direction de Santa Marta. L'objectif est simple : repos pendant 4 jours pour Andréa quand Mathias partira pour la ciudad perdida.

Au programme : une soixantaine de kilomètres pendant 4 jours dont 2 jours pour y aller et 2 jours pour revenir. Lors de cette aventure, plusieurs thématiques ont été abordées. Dans un premier temps, le guide José Luis y a présenté sa communauté, lui qui est natif de cette partie de la Colombie. Ainsi , les deux premiers jours permettront de faire plusieurs arrêts, accompagné d'un groupe incroyable en grande majorité franco-neerlandais.

Notre guide nous explique dans un premier temps la cérémonie permettant de devenir un homme en ces lieux. Il s'agit d'un rite initiatique de 3 jours et 3 nuits durant lesquelles il lui est impossible de dormir. Lors de cette cérémonie, un objet specifique lui est attribué, faisant office de document d'identité au sein de sa communauté. Cet objet semblable à un hochet se retrouve régulièrement changé au fil des années. Explications.

L'homme se voit également recevoir une baguette qu'il trempe dans l'objet afin d'en extraire de la poudre de coquillage. Il mélange cette poudre à sa salive et en recouvre l'objet plusieurs fois par jour, le faisant grossir de plus en plus jusqu'à le changer quand il n'est plus transportable.

Après nos deux jours de marche, nous arrivons à la tant attendue ciudad perdida. Même si le trekk n'aura pas été forcément le plus agréable de ceux realisés jusqu'alors en raison du peu de paysages visibles pendant la marche et les nombreux chemins se situant entre vase et gadoue, la ciudad perdida en elle-même se révèle époustouflante. Plusieurs terrasses réamenagées et retravaillées lors de la réouverture du site aux touristes dans les années 70. Pour information , ce site où étaient enseignées les traditions indigènes propres à cette partie de la Colombie avant la colonisation, s'est vu déserter en raison des nombreuses épidemies de l'époque qu'ont amené les locaux en contact avec les colons. Ainsi, le site aura été non-investi pendant plusieurs siecles alors même que tout le monde savait qu'il existait. Il aura finalement été décidé il y a 50 ans de le réouvrir pour y permettre le tourisme ainsi que le retour des populations indigènes en son sein pour notre plus grand plaisir.

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Après avoir retrouvé Mathias, on file direction Carthagène des Indes. Cette ville nous a été beaucoup présentée comme étant un des incontournables de Colombie. C'est la ville de prédestination pour les vacances des familles aisées de Colombie.


En effet, elle donne sur la mer des Caraïbes et est entourée d'iles plus paradisiaques les unes que les autres. Nous retrouvons donc un bel air de vacances avec un beau soleil et des cocktails plus délicieux les uns que les autres. Ici, la nourriture est constituée essentiellement de poissons et autres fruits de mers. Bienvenus sur le versant Caraïbes de la Colombie.


Nous arrivons donc sur une petite ville aux allures coloniales et encore une fois, extrêmement colorée. Son clocher, ses places principales et ses murailles nous font immédiatement tomber sous son charme. Et pourtant, l'histoire de cette ville n'est pas si joyeuse. Autrefois il s'agissait du point d'entrée des bateaux transportant les esclaves africains. Ils entraient par les grandes arches de la ville et étaient exposés sur la place principale. Là, les acheteurs influants des alentours venaient faire leur marché. Heureusement, c'est une époque qui est aujourd'hui révolue. Cependant, comme au Brésil et plus précisément à Salvador, l'empreinte africaine est très présente. La culture afro-caribéenne se fait ressentir dans la cuisine typique de Carthagène ainsi que dans les vêtements traditionnels. Les femmes arpentent les rues vêtues de longues robes aux couleurs du drapeau colombien et coiffent des foulards sur lesquels elles disposent des corbeilles de fruits et autres aliments. Les rues sont un enchaînement de petites boutiques de créateurs et restaurants aux allures raffinées ou modernes. Plusieurs yatchs sont amarrés sur le port principal de Carthagène. Sans aucun doute, nous sommes bien dans une ville où la jeunesse dorée vient passer du bon temps.


Carthagène se distingue également par ses espaces verts et notamment son grand parc centenaire. Au sein de ce parc, vous pouvez observer des iguanes, des écureuils, des singes et des paresseux sauvés du trafic illégal d'animaux.


Et afin de rester dans la culture caribéenne, à chaque coin de rues, vous trouverez un bar à salsa où déguster de délicieux mojitos et admirer la vue sur le port, la baie et la ville. Alors après avoir passé une journée à visiter cette belle cité, nous retrouvons deux français pour une soirée endiablée au son de la salsa. Direction le quartier le plus animé de Carthagène : Getsemani. Les bars et restaurants se succèdent et la vie nocturne bat son plein. Entre petits stands de grillades et groupes de danses de rues, la salsa est omniprésente. Sans plus tarder, nous nous dirigeons vers un des bars préférés des locaux. Ici,peu de touristes et essentiellement des habitués qui dansent la salsa colombienne.


Assez différente de la salsa portoricaine ou cubaine, les locaux s'empressent de nous amener sur la piste afin de nous montrer quelques pas. Alors nous voici à discuter avec un beau couple de soixantenaires dansant divinement bien la salsa, avant d'être abordés par un jeune souhaitant nous apprendre à nous déhancher comme lui. Il n'y a aucun doute, les colombiens sont les personnes les plus accueillantes et aimables que nous ayons rencontré en Amérique du sud.

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Publié le 11 décembre 2023

Après cette petite pause à Carthagène, nous avions envie de terminer le voyage en Amérique du Sud par une semaine de détente, playa, soleil et sable chaud.

Alors après de nombreuses recommandations de nos amis voyageurs, direction Rincón del mar.

Rincón del mar est un petit village de pêcheurs où les trottoirs n'existent pas, où la route est en sable et où les hôtels de luxes et autres bâtiments n'ont pas encore pointé le bout de leur nez.

Pour nous, un véritable lieu de relaxation après plus de 5 mois de vadrouille. Notre maison donne sur la plage, avec une mer à 27°C. Que demander de plus?

On y est restés 5 jours tant le lieu nous plaisait. Nous en avons profité pour bronzer, se baigner, observer la vie quotidienne et manger des fruits de mers.

Les pêcheurs arrivent quotidiennement sur la plage à bord de leurs petites barques colorées afin de proposer aux restaurants, leur pêche du jour. Des langoustines, des crevettes, des huîtres et autres poissons sont disponibles quotidiennement.

Les enfants ne vont à l'école que le matin et profitent de la mer l'après-midi. Au programme pour eux, construction de cerf-volants avec des bouts de bois et un sac plastique, bataille de sable et plongeons depuis les barques.

De notre côté, on prend un petit bateau pour aller découvrir les planctons luminescents, une île aux oiseaux et de belles petites méduses qui se feront plaisir sur les jambes d'Andréa.

Après 3-4 couchers de soleils, autant de guacamoles maison et d'apéro sur la plage, nous prenons la direction de la France afin de retrouver nos proches!



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Publié le 11 décembre 2023

C'est après 8h depuis Bangkok et avec un trajet dans notre premier train que nous débarquons à Vientiane.

Faisons un rapide résumé des derniers événements. Après être repassés en France et être arrivés au Népal, nous avons eu notre trek annulé et nous devrons revenir en janvier. De ce fait, cap sur le Laos.

En arrivant, nous avons la surprise de trouver une ville très calme pour une capitale. Outre ses temples que nous visitons le premier jour, nous profitons également d'y faire aussi une étape reposante avant de partir vers le sud. C'est aussi l'occasion de découvrir enfin nos premiers plats propres à la gastronomie asiatique et il faut le dire, on avait hâte !!

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Publié le 11 décembre 2023

Après 2 jours de visite et de détente à Vientiane, nous voici partis pour louer une voiture pendant 4 jours afin d'effectuer la fameuse boucle de Thakhek.


La boucle de Thakhek est connue pour ses paysages grandioses et ses grottes. Et pour une arrivée au Laos, nous avons hâte de découvrir ces paysages typiques de l'Asie du sud-est.


En temps normal, il est plus courant d'aller en van jusqu'à Takkhek et de louer le scooter là-bas pour faire la boucle à l'est du pays. Mais nous faisons le choix de faire le transfert nous même à bord de notre petit bolide rouge.


Nous voici donc partis en voiture découvrir les fameuses routes du Laos, fameuses par les nombreux trous, (Andrea appellera celà des nids d'autruche) qui les caractérisent. Mieux vaut être armé au niveau de l'estomac avant de prendre la route.


Le premier jour sera celui du trajet de Ventiane au début de la boucle. Nous traversons de nombreux villages où les poules et chèvres s'amusent à traverser quand nous passons. Ajoutez a cela que le soleil n'est pas au rendez-vous, ce qui ralentit notre trajet. Nous sommes donc forcés de nous arrêter dans un "village" chez un habitant pour y passer la nuit.


Dès le lendemain, nous allons entamer notre première journée par la grotte de Khong Lor. Nous arrivons donc au milieu d'une énorme forêt où nous devinons un bungalow. En raison du COVID, le tourisme n'a pas pleinement repris et les commerces, bars et restaurants sont fermés, ce qui donne une impression étrange a l'arrivée dans ce lieu, d'ordinaire très animé.


Au programme, 3 heures de promenade en pirogue sur la rivière jusqu'à un petit village de tissage. Pour y aller nous traversons une grotte plongée dans le noir le plus total. La sortie de la grotte nous permet de découvrir un paysage fabuleux décoré par ses énormes monolithes. Voilà un paysage digne d'un documentaire télévisé. Et surtout avec absolument P-E-R-S-O-N-N-E. L'accueil dans le petit village est chaleureux. Plusieurs femmes tissent des vêtements, des étoles et d'autres créations pendant qu'elles nous offrent une petite boisson. Nous les observons créer leurs bobines de fils et passer d'un côté à l'autre les différents fils dont elles ont besoin pour créer les motifs. Après 3h de navigation et échange avec les locaux, nous récupérons notre bolide pour nous diriger vers des piscines naturelles afin d'observer le soleil couchant.


Sur le trajet, nous passerons au milieu de rizières où la période de récolte a commencé et où l'on peut observer les laotiens effectuant leur labeur. Imaginez simplement qu'un hectare de rizière peut produire jusqu'à 2 tonnes de riz. Et tout ce travail se fait à la main avec l'aide de buffles qui permettront de tracter les remorques pleines.


Après une nuit dans une auberge trouvée en chemin, nous partons vers notre journée grottes. La région est connue pour ses nombreuses grottes au sein des monolithes, certaines plus aménagées que d'autres. Certaines plus cachées que d'autres. Sur la route nous croiserons un étang où sont présents des centaines d'arbres morts encore dressés, des enfants nous faisant des coucous avec un petit "hello" pour nous saluer. Durant cette journée nous visiterons 2 grottes dont une très colorée et très aménagée.


Le soir, nous dormirons chez Nana. Une charmante femme qui a profité du COVID pour construire dans son jardin, plusieurs bungalows donnant sur une marre et les rizières en arrière plan. Autant vous dire qu'il s'agit de là un petit coin de paradis permettant de finaliser en beauté notre boucle de Thakhek.


Le lendemain nous reprendrons la route vers Vientiane afin de prendre le train vers notre prochaine destination : Luang Prabang.


La boucle de Thakhek nous a donné un avant-goût de ce que sont les paysages sauvages d'Asie du sud-est. Le calme et l'apaisement ressenti pendant ce petit roadtrip vient confirmer l'arrivée en territoire asiatique. Alors c'est avec excitation que nous rejoindrons Luang Prabang pour la suite du voyage laotien.



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Publié le 11 décembre 2023

Après notre petit roadtrip dans le sud, direction Luang Prabang. Après un rapide vol à bord d'un petit coucou (les bus et tgv étaient pris d'assaut), nous voici à Luang Prabang en un claquement de doigts.

Beaucoup de voyageurs nous l'ont recommandée et nous ont dit de rester un petit moment afin d'en profiter vraiment. Parfait ! Nous avions bien besoin d'une petite pause.

Tout de suite, la ville nous plaît. Elle se caractérise par de nombreuses cabanes en bois et une succession de petits commerces, plus charmants les uns que les autres.

La ville est bordée par le Mékong et le Nam Kham, ce qui rend les quais très romantiques. Malheureusement avec le COVID, de nombreux restaurants avec vue sur le fleuve sont fermés.

Ce n'est pas un problème pour nous, la principale attraction de ville étant le marché nocturne, nous y dînerons tous les soirs. Et pour cause! Le marché nocturne s'étend le long de la principale avenue de Luang Prabang et installe ses food trucks sur la place principale. Ainsi, vous êtes libres de prendre un plat par food truck et de vous installer sur le food court. Autant vous dire que les repas sont goûteux et la nourriture asiatique nous permet de varier aisément.

Pendant ces quelques jours nous arpentrons la ville pour découvrir ses nombreux temples et son principal point de vue. Mais nous en profitons également pour louer un scooter afin de visiter les alentours. Et nous ne serons pas déçus. Encore une fois, notre trajet passe entre de nombreuses rizières, fleuves, cascades et petits villages.


Au programme :

- Visite d'un sanctuaire d'éléphants : ici les éléphants sont recueillis et sauvés de l'exploitation de masse. Exit les cirques, promenades touristiques et autres maltraitances. Maintenant, ils se la coulent douce au bord du Mékong entourés de leurs soigneurs. Ils restent néanmoins très domestiqués ce qui nous permet de rentrer en contact avec eux.

- Parc Kuangsi waterfalls : ce parc est connu pour ses nombreuses cascades aux eaux cristallines dues à la présence de cristaux de calcium. C'est également dans ce parc que le gouvernement lutte pour la préservation des ours noirs. En effet, ces animaux sont prisés et braconnés par la Chine pour l'extraction de bile ayant des vertus aphrodisiaques.

- Villages alentours : nous consacrerons notre 2eme journée de roadtrip à la visite des villages alentours. Chaque village a sa spécificité : alcool de riz, tissages, papiers faits main, nous découvrons une culture manuelle très présente. Ici l'essentiel des travaux sont effectués par les femmes. Nous prenons plaisir à observer toute cette minutie que ce soit dans la fabrication des tissus ou dans la fabrication des papiers.

Les alentours de Luang Prabang nous aurons scotchés par leur diversité et leurs beaux paysages. On comprend bien les coups de coeur des voyageurs. Et afin de finir cette ville en beauté, on s'octroie une petite croisière au coucher de soleil sur le Mékong. Après ça, je pense que nous sommes prêts pour notre changement de pays!

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Publié le 11 décembre 2023

Après quelques jours à Vang Vieng marqués essentiellement par l'ascension d'un point de vue (non sans difficulté) avec un premier contact d'amis rampants, appelés serpents lianes, nous prenons la direction du Vietnam.

Pour ce faire, il a fallu remplir notre e-visa à l'avance et s'armer de patience avant de rejoindre ce nouveau pays. Et oui, le trajet ne dure pas moins de 24h mais les bus dépassent toutes nos espérances. Aux allures de discothèque ambulante, nous sommes confortablement installés dans des couchettes individuelles avec notre propre couverture et même un petit oreiller. Tout semble se dérouler à merveille à un détail près, Mathias n'a toujours pas reçu son e-visa tandis qu'Andréa a déjà le sien. Peut-être arrivera t'il pendant les 24h de trajet. Et puis peut-être est il enregistré dans les systèmes à la frontière.

Grossière erreur, pas de visa à la frontière, aucun moyen de négocier avec les douaniers, nous ne passerons pas la frontière aujourd'hui. Les chauffeurs de bus nous sortent nos sacs et nous les laissent sur le bord du trottoir. Le temps de nous retourner, nous sommes seuls au bord d'une route au milieu de nulle part. Nous trouvons un couchage pour le soir même dans un hôtel qui semble abandonné. Tant pis, il nous faut bien une solution et nous nous rattraperons au Vietnam. Nous retournons donc ciel et terre pour trouver une solution et moyennant finances supplémentaires (quelle surprise), Mathias reçoit son visa. Le lendemain nous passerons la frontière vers la première ville vietnamienne ayant un aéroport d'où nous achèterons notre billet au comptoir pour Hô-Chi-Minh Ville.


Après tous ces rebondissements, nous voici arrivés à Hô-Chi-Minh Ville où le programme sera repos, promenades et musées. Autrefois nommée Saïgon, cette grosse ville porte dorénavant le nom d'une personne influente au Vietnam : Hô-Chi-Minh. Et pour en savoir plus, nous prenons la direction du musée de la guerre du Vietnam. Un musée très fort en émotions qui retrace les principaux éléments ayant mené à une guerre atroce et sanglante.

• 1946 - 1954 : Guerre d'Indochine

Il s'agit de la guerre d'indépendance entre l'armée française et les viet'minh notamment lancée par Hô-Chi-Minh qui fatigué de l'oppression française sur le territoire, a monté un groupe prêt à se battre pour l'indépendance vietnamienne.

• Juillet 1954 : Accords de Genève

Ces accords mettent fin aux conflits entre le Vietnam du Sud et le Vietnam du Nord. Le Vietnam devient indépendant et est dirigé (suite a un référendum) par Ngo Dinh Diem allié des Etats Unis. Compte tenu de cette nouvelle organisation et des évènements passés, la colère du peuple explose allant jusqu'au suicide par immolation sur place publique de moines. Le début de la guerre est lancé.

• Novembre 1955 : Guerre du Vietnam

La révolte grandissant, les Etats Unis arment le Vietnam du sud et envoient leurs troupes sur le territoire. Aucune déclaration de guerre n'a été effectuée cependant la guerre commence. L'objectif est simple et cruel, éliminer toute opposition (famille, villages, enfants...). Pour ce faire, tous les moyens sont bons. Incendier des villages entiers, lancer des mines au dessus du territoire touchant ainsi le Cambodge et le Laos par la même occasion ou encore asperger d'acide le territoire par canadair. La connaissance des reliefs, de la jungle et des tunnels construits par les Vietnamiens pour résister, leur permet de gagner cette guerre contre les Etats Unis. Les Etats Unis auront envoyé plus de 8 millions de soldats pour se battre sur le territoire vietnamien et près de 14 millions de bombes et autres artilleries. La guerre a été d'une violence extrême et a été la première guerre diffusée mondialement et ouvertement.

Les mouvements de manifestations ont été très importants et ont participé à l'arrêt de cette guerre. Les séquelles sont énormes. Beaucoup d'enfants naissent encore aujourd'hui avec des malformations importantes, les territoires vietnamiens, cambodgiens et laotiens sont encore emprunts aux mines qui subsistent dans leurs sols, causant des blessés très régulièrement.


Hô-Chi-Minh Ville est également le point de vue du delta du Mékong. Alors on enfile nos baskets et on part voir cela de plus près. C'est après une petite croisière sur le Mékong que l'on arrive au coeur des petits villages. Ici chaque village a sa spécialité. Entre alcool de riz, miel, chants traditionnels et bonbons à la coco, il y a de quoi être servi. Le charme du delta du Mékong c'est également la balade en pirogue traditionnelle au coeur des petits affluents.

PS : On y a même rencontré nos alterego italiens, une diététicienne et une orthophoniste qui sont soeurs !

Voilà de quoi clôturer sympathiquement notre visite d'Ho-chi-Minh Ville avant de nous rendre dans le nord. Prochaine étape : Hanoï.

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Publié le 11 décembre 2023

Après une entrée en matière tout en douceur du côté sud Vietnam, nous nous décidons à partir pour le nord et sa capitale, Hanoï. Notre arrivée coïncidera avec l'anniversaire d'Andréa qui y fêtera ses 31 bougies. Alors, en sortant de l'aéroport, c'est tout naturellement que l'on se dirige vers notre hôtel réservé pour l'occasion, un peu à l'écart du centre-ville (et avec piscine je vous prie).

Après une première journée de détente, une visite de la capitale s'impose même si sur le tard. L'occasion pour nous de nous familiariser en "douceur" avec la vieille ville et là ... c'est le choc. Si Hô-Chi-Minh a laissé entrevoir de belles promesses sur ce point, Hanoï se révèle inégalable. On se retrouve à marcher dans des rues très étroites où le seul espace disponible est la route. Et là, vigilance constante ! Les rues sont parsemées de scooters roulant dans les deux sens de circulation et passant à quelques millimètres de vous. Vous les entendez klaxonner si le besoin s'en fait sentir ce qui semble être le cas ... à chaque seconde. Entendons-nous bien sur ce point. Hanoï c'est ce qu'on pourrait appeler vulgairement une cacophonie ambiante doublée d'un bordel organisé. Pour autant, la ville a son charme et il est indéniable. Elle mérite d'être visitée car elle nous sort forcément de notre zone de confort. A titre plus personnel, Mathias dirait peut être qu'on n'en sort pas indemne et qu'on pourrait même y laisser son cœur.

Hanoï permet de visiter de très belles choses : Le temple de la littérature, le lac Hoan Kiem, Le Dōng Xuán market entre autres.

Hanoï permet de nous sensibiliser à la culture vietnamienne et à ses traditions. Ici, on y fête l'arrivée de l'automne dans toute la ville et apprêtés comme il se doit. A certains moments, on avait l'impression de voir toute la ville qui se mariait tant les gens étaient élégants.

Se retrouver ici, cela permet également de s'essayer aux pratiques culinaires locales. Alors le jour du 5 Novembre, après être passés dans une boulangerie française en guise de petit déjeuner, il est temps pour Andréa de souffler ses bougies en même temps qu'elle confectionne phô, springs rolls, bun cha, salade de papaya ou encore café vietnamien à l'œuf. Après cet atelier cuisine, une chose est sûre: nous ne sommes pas morts de faim. Et pour autant, il faudra de nouveau manger quelques heures après dans un restaurant de style plus européen spécialisé dans le saumon. Il faut dire que ne serait-ce que pour y arriver, cela ne s'est pas fait sans mal. Notre bus initial n'étant jamais venu nous chercher, il nous aura fallu quelque peu improviser au vu de la distance lointaine du restaurant. C'est alors que nous croisons un petit monsieur d'une soixantaine d'années sur sa mobylette. Après quelques négociations particulièrement ardues, il est d'accord pour nous emmener à bon port, lui devant, Andréa au milieu et Mathias derrière. Si la douche venait tout juste d'être prise, elle sera vite oubliée tant la sueur reprendra ses droits au court de cet épique moment. Le voyage, c'est aussi ça il faut croire !

Dès demain, nous quittons Hanoï pour un incontournable que nous attendons depuis un moment : Cat Ba et sa baie de Lang Ha.

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Afin de finaliser l'anniversaire d'Andréa comme il se doit, nous prenons la direction de la baie de Lan Ha. Cette baie se partage avec la baie d'Halong.

Alors après 4h de transfert depuis Hanoï, nous voici arrivés dans la petite ville de Cat Ba d'où partira notre croisière le lendemain.

Sur les conseils d'amis voyageurs nous avons préféré opter pour une excursion à la journée avec une petite compagnie : Cat Ba Smile. Exit les gros bateaux de luxe transportant plus de 40 personnes à bord et bonjour le petit bateau local pour 8 personnes.

C'est pour des expériences authentiques que nous avons décidé de voyager alors continuons sur cette lancée.

Et ce ne fût pas un mauvais choix. L'expérience a été tellement agréable qu'Andréa y reviendra une deuxième fois avec Juliette (et avec la même compagnie, pourquoi changer une équipe qui gagne).

Après une petite nuit en ville, nous embarquons sur notre bateau pour la journée. C'est parti pour une journée de navigation à travers des paysages plus impressionnants les uns que les autres. La découverte de la baie est magique. De très nombreux monolithes recouverts d'une forêt verdoyantes dessinent de la baie. Certains ont des formes particulières : grenouille, stylo, pont... D'autres laissent découvrir de belles petites plages où il ferait bon d'y siroter un cocktail.

L'avantage de la baie de Lan Ha repose également sur sa faible fréquentation. Elle est essentiellement caractérisée par les villages flottants. Ces villages construits dans la baie flottent par le moyen de gros bidons bleus. Là on devine d'énormes cases permettant aux villageois de pêcher depuis leurs pontons. Nombreux d'entre eux sont des pêcheurs et garantissent l'approvisionnement des restaurants de Cat Ba. Alors pendant cette croisière, nous croiserons quelques bateaux de pêcheurs traditionnels et dont certains vivent directement sur leurs bateaux. Le plus étonnant repose sur le fait que ces villages soient alimentés en eau, électricité et même internet. Les enfants vont à l'école sur la terre ferme et les courses sont livrées par bateau market.

Après une longue période de navigation, nous faisons le premier arrêt kayak. La balade durera 1h30 en kayak à travers de sublimes grottes. La plus impressionnante restera la secret cave qui tient son nom du fait de sa disparition lors de la marée haute.

Une fois le kayak terminé il est temps de se baigner et de déguster un somptueux repas préparé par la femme du capitaine. L'eau est bonne et le spot de baignade est paradisiaque. Vous pouvez même escalader pour y découvrir une grotte. Chose qu'Andréa n'aura pas fait car elle aura croisé un serpent lors de sa tentative avec Juliette. Finalement, la pêche aux coquillages c'est bien aussi. Et ça pour le plus grand malheur du téléphone d'Andrea qui en a profité pour apprendre à nager lors de l'escapade en compagnie de Juliette.

Le déjeuner passé, on se prépare à accoster afin de prendre un autre moyen de locomotion : le vélo. Et oui, notre journée de bateau comprends également une balade-rando en vélo. Cette balade permettra de découvrir un des spots de prise de vue de King Kong. Apparemment dans ce film, King Kong saute entre deux montagnes qui sont celles de Cat Ba (amis connaisseurs bonjour, Mathias était très avisé, Andrea & Juliette beaucoup moins).

La promenade en vélo nous réserve des petites surprises. Outre les pentes à 10% à gravir, nous découvrirons la fabrication de l'alcool de riz et auront même le droit au fish massage.

Après cette petite parenthèse enchantée sur la terre ferme il est temps de regagner notre bateau afin de rejoindre Cat Ba en profitant d'une navigation sous le coucher de soleil. De quoi terminer cette journée en beauté. RIP tout de même au téléphone d'Andrea qui aura passé sa journée dans un bidon de riz mais qui nécessite tout de même un changement d'écran total. Heureusement un passage par Hanoï règle le problème et les aventures peuvent continuer!

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Au retour de la baie de Lan Ha, nous passons par l'aéroport. Pourquoi faire ? Pour récupérer la binôme féminine d'Andréa, Juliette. Et oui, Juliette a fait la belle surprise de nous rejoindre afin de parcourir le Vietnam ensemble.

Andrea est aux anges et cela se voit lors de leurs retrouvailles à l'aéroport. Ça saute, ça crie, ça court. Après toutes ces émotions, nous prenons la direction de la gare de Hanoï. Et oui le programme des 15 prochains jours sera chargé mais fort intéressant. Donc pas de temps à perdre, le temps de grignoter quelque chose, nous voici dans le train en direction de Ninh Binh.

Ninh Binh est également surnommée la Baie d'Ha Long terrestre. Et pour cause, le paysage est composé d'énormes monolithes au milieu de rizières entre lesquels passe une rivière. Une fois installés et après une bonne nuit de sommeil, nous prenons la direction du point de départ des barques afin de parcourir ces beaux paysages guidés par une petite dame qui conduira la barque.

Le fait étonnant de cette balade est que cette fameuse petite dame ne pagaie pas avec ses mains. Pourquoi faire simple quand l'on peut faire compliqué ? Elle pagaie avec ses pieds... Voilà de quoi nous surprendre. Alors pendant 1h30 elle nous emmènera à travers les rochers en pagayant avec ses pieds. Le paysage défile et il est somptueux. Ces énormes monolithes sont recouverts d'une forêt très dense et semblent si près. La rivière passe au milieu des rizières, dans des grottes et longe de nombreux stūpas. Malheureusement l'expérience étant très touristique, nous sommes abordés par des boat market qui nous forçent à acheter des boissons ou autres gâteaux. Et oui, voyager après le COVID c'est ça aussi. Le moindre touriste se fait alpaguer pour acheter énormément de choses quitte à vous faire culpabiliser.

Dorénavant nous sommes habitués et passons outre afin de profiter pleinement des paysages. Une fois la balade en barque terminée, c'est une tout autre balade qui nous attend. Et cette fois-ci elle se fera en vélo. L'objectif est de se rendre sur un des points de vue les plus réputés : le Mua viewpoint. Il est situé au sommet d'un monolithe qui permet de surplomber la vallée. De là la vue est sublime. Mais le chemin pour s'y rendre n'est pas de tout repos. Après 20mn de trajet en vélo à travers les rizières, nous arrivons au point de départ. Le point de départ de 500 marches, aucune de la même taille ni de la même hauteur afin de nous rendre au sommet. Et cela sous une température avoisinant les 30°C. Nul besoin de souligner qu'une fois au sommet, nous sommes tous les trois complètement et littéralement trempés.

Mais le jeu en vaut la chandelle ! Le paysage est magnifique, digne d'une carte postale. Quelques clichés plus tard, nous décidons d'y faire voler le drone. Cet outil magique permettant de se déplacer dans les airs et de capturer des images qu'aucun appareil photo ne peut capturer. Et bien, ce jour là cet outil aura essayé de mettre fin à son existence en se déconnectant du wifi de la télécommande pendant le vol. Mathias le pilote, avait décidé de le faire passer au dessus de nous afin d'explorer l'autre partie de la montagne. Et c'est à ce moment-là qu'il s'est déconnecté. A quelques mètres de nous, mais au-dessus du vide et à plusieurs mètres de hauteur. Lorsqu'un drone se déconnecte, toute commande est impossible. Il reste stationnaire attendant qu'il se décharge complètement. De là c'est la chute libre. Heureusement le nôtre a chuté par paliers, ce qui a laissé le temps à Mathias d'essayer d'escalader quelques rochers afin de le récupérer. Sans succès malgré les encouragements de Juliette (Andréa étant en déni complet et préférant ne pas regarder la scène). Par chance, il a atterri en biais sur un rocher attendant tranquillement que Mathias vienne le chercher.

Après cette frayeur, nous reprenons la direction de l'auberge car une petite soirée nous attend. La veille nous avons rencontré un couple de voyageurs, Lola & Clément et nous avons donc convenu d'un dîner tous ensemble. Encore une fois une belle soirée en belle compagnie.

Après cette belle journée, nous nous préparons à quitter Ninh Binh le lendemain. Mais avant nous enfourchons de nouveau nos vélos et cette fois-ci nous partons à la découverte d'une pagode. Malheureusement le trajet se fera sous la pluie mais sera marqué par une jolie rencontre. Juliette partagera un petit moment avec un vieux monsieur qui vend des cartes postales pendant qu'Andréa se fera lécher par une vache. Chacun ses centres d'intérêts, que voulez-vous. Par la suite, nous visiterons cette petite pagode et prendrons la direction de la gare où nous prendrons le train de nuit jusqu'à Hué.


Hué est la ville où siège la citadelle impériale. Et c'est pour cette raison que nous ferons un stop d'une journée. La visite de cette citadelle nous permet de nous plonger dans l'histoire vietnamienne et surtout d'observer l'architecture très bien conservée de ce palais. Entre maisons aux plafonds sublimement taillés et jardins de bonsaïs, la citadelle reste pour nous une belle découverte. Une petite pause historique dans le trajet vers Hoï An.

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Publié le 11 décembre 2023

C'est après un court passage sur Hué que nous prenons un van direction la très estimée Hoï An. La ville dont tout le monde parle, celle décrite comme y faisant bon vivre. Nous allons avoir l'occasion de nous en rendre compte par nous-mêmes.

Premier jour, découverte de la piscine, séance photo des filles et recherche du premier restau (libanais je vous prie). On prend ses marques avant de passer deux journées rythmées par la suite.

Au programme, visite de la ville le premier jour. Un brunch de qualité pour commencer au Rosie Café avant d'enfourcher nos meilleurs vélos. Sur cette première matinée, nous payons les tickets de la ville qui nous permettent d'avoir accès à ses temples principaux. Nous faisons également un détour par l'exposition photo de Rehahn, photographe français installé dans la ville depuis plusieurs années dont les photos sont absolument somptueuses. Par la suite, nous visitons le temple de Hoi Quan Phuoc Kien ainsi que le marché de jour. L'après-midi, nous aurons même la possibilité d'assister à un superbe spectacle de danse également disponible avec le ticket de la ville. Puis nous nous postons au bord de la rivière Thu Bon afin de prendre l'apéro en toute tranquillité. Nous observons les différentes pirogues qui promènent leurs touristes et les lanternes déposées sur la rivière en signe de tradition.

Un petit repas au night market, une photo souvenir au milieu des lanternes pour copier les copains backpackers et puis on rentre. La journée du lendemain se révélera encore plus rythmée. Nous décidons de partir autour de Hoï An en vélo. Sur cette journée, nous allons parcourir une cinquantaine de kilomètres avant de trouver la plage.

On découvre donc le travail d'agriculteur avec la récolte des radis à la main. On passe à travers de nombreux petits villages de pêcheurs où l'on voit les fishermans envoyer leurs filets depuis leurs petites barques. Sans oublier d'être accostés pour faire un tour dans les bateaux typiques en demi-sphère, les fameux coconut boat. Et là imaginez une femme sur son scooter vous coller au point de vous faire presque tomber en disant "coconut boat coconut coconut boat coconut". Voilà de quoi déclencher de beaux fous rires.

Même si l'exercice était compliqué sous un soleil de plomb il était également apaisant au vu des différents spots découverts. Alors oui, par moments, cette journée a pu paraître interminable lorsque l'on écoute notre Andréa préférée répéter cette même phrase " On arrive bientôt" qui aura provoqué pas mal de fous rires tant le bientôt était parfois exagéré mais qu'importe.

Hoi An ça aura été la pause fraîcheur de cette descente de la côte vietnamienne et c'est bien ça qu'il faut retenir.Il est temps maintenant pour les filles de regagner Hanoï pendant que Mathias part rejoindre ses parents au Cambodge. Andrea & Mathias se retrouveront pour les temples d'Angkor sur un tout nouveau territoire.

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Publié le 11 décembre 2023

Quoi de plus beau lorsqu'on voyage depuis un moment que de savoir qu'on va retrouver ses proches. Andréa y a eu droit au Vietnam avec Juliette. Mathias retrouve ses parents à Phnom Penh.

L'arrivée se fait par avion, petit passage par l'immigration pour le visa, les bagages, la douane. Le tout avec une efficacité redoutable, le Cambodge, ça ne rigole pas.

Le temps de choper un tuk tuk à l'aéroport et les retrouvailles ont lieu avec Louis et Frédérique en centre-ville. De l'émotion, du plaisir et ... de la faim. Pas de panique !

L'itinéraire gustatif est déjà trouvé, direction le restaurant libanais.

Dès le lendemain, nous partons nous promener sur le Russian Market. Au programme, un jus de fruit et une omelette très légère pour un prix exorbitant ! Merci bien ! Et à bientôt j'espère.

Dès l'après-midi, nous commençons tout de suite par ce qui sera, pour Mathias, le musée le plus marquant jamais effectué, le S21 dit Tuol Seng. Ce musée met en lumière comment en 4 ans, de 1975 à 1979, 20 à 25 % de la population a été décimée au service des khmers rouges avec à leur tête le frère numéro 1, Pol Pot, porteur d'idées absolument abominables. On nous y raconte que les khmers rouges ont en premier lieu vidé les grandes villes du Cambodge afin d'exploiter les habitants en leur faisant travailler la terre car de ce fait, personne ne serait menaçant pour leur projet : toute la population devait être remise à zéro. Tous les intellectuels, savants, lettrés ou même encore porteurs de simples lunettes jugés comme menace étaient enfermés à S21. Des touristes qui ont par mégarde franchi les eaux territoriales à cette époque ont également été enfermés et ont écrit plus de 1000 pages d'aveux n'ayant pas le moindre sens.


Expliquons plus précisément : cette prison a accueillie près de 20000 personnes dont on compte seulement 12 survivants.

L´exercice était simple. Les prisonniers devaient avouer des crimes et méfaits inexistants afin d´être capable de tenir une journée de plus et ce dans des conditions désastreuses. Les aveux pouvaient même aller jusqu'à prétendre que votre chef est le colonnel KFC et que vous récoltiez des informations pour Walt Disney. La torture reposait sur des actes physiques plus violents les uns que les autres : lacérations, noyades dans les urines des prisonniers, suspension à une potence jusqu'à évanouissement et autres barbaries. Ce musée sera également visité par Andréa lors d'un retour éclair à Phnom Penh avant de changer de pays. Cette visite nous a fortement marqués de part sa violence mais également par la récence des événements. Sans oublier que ce type de châtiment est toujours effectués aujourd'hui sur Terre.


Par la suite, les autres visites comme celles du marché de la ville et du musée des arts mettant en relief les fabrications des différentes dynasties pré-angkoriennes se révéleront plus légères.

Un passage traditionnel à la poste de la ville afin d'y trouver des timbres pour Louis et nous sommes prêts pour de nouvelles aventures. Il est temps d'aller retrouver Andréa après 4 jours de voyage séparés, direction Siem Reap.


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Publié le 11 décembre 2023

Après quelques heures de trajet de part et d'autre, c'est l'heure des retrouvailles. Et pas des moindres. Car nous nous retrouvons tous les 4 avec les parents de Mathias afin de parcourir une bonne partie du Cambodge ensemble.

Et comme première étape, nous visiterons ce qui fait la réputation mondiale du Cambodge : les temples d'Angkor.

La visite est prévue sur 4 jours avec un guide français trouvé par les soins de Frédérique & Louis. Ce qui nous permettra de nous imprégner de l'histoire khmer et Thaï.

Les temples d'Angkor ce n'est pas moins de 200 temples repartis sur un périmètre de 400km carrés et classés par l'UNESCO en 1992.Les recherches ont permis de montrer que l'histoire de cet ensemble de temples remontait au IXe siècle.

Après sa fondation, Angkor est devenue la capitale de l'empire khmer et a connu des années fastes, abritant plus de 500.000 habitants ainsi que des centaines de temples.

La cité aurait perduré jusqu'au XVe siècle durant lequel elle aurait connu un effondrement ou un abandon dont les causes exactes demeurent floues. Un mystère entretenu par la redécouverte et les explorations tardives d'Angkor. Ce n'est en effet qu'au XIXe siècle que des excursions menées par des Français ont exposé le lieu au grand jour.

La cité aurait été édifiée par le roi Suryavarman II. Cet endroit a été à l'origine un temple hindou et converti au culte bouddhiste vers le XIVe siècle. Aujourd'hui, il est essentiellement fréquenté par des moines bouddhistes.


Alors le 1er jour, nous prenons la direction des temples Bayon et Ta Prohm :

• Bayon

Ce temple est caractérisé par sa tour aux 4 visages qui symbolisent la compassion, la joie, l'amour et la justice. Ils incarnent le génie créateur et le temple a servi de temple d’État au plus célèbre roi du Cambodge, Jayavarman VII. Le temple Bayon était dédié au bouddhisme Mahayana (bouddhisme grand véhicule).

Sous le règne du roi Jayavarman VIII, l’Empire khmer est brièvement revenu à l’hindouisme. Par conséquent, le temple Bayon a été transformé en style hindou avant d’être modifié par les rois bouddhistes Theravada (petit véhicule) suivants. C'est pourquoi certaines statues bouddhistes ont été détruites à l'intérieur du temple et sur les décorations extérieures.


• Temple Ta Prohm ou le temple de la jungle ou Tomb raider

Ce temple fait partie de nos temples préférés d’Angkor. Il a été bâti sous le règne de Jayavarman VII au XIIe siècle, et a d’abord servi de monastère et d’université pour le courant bouddhiste Mahāyāna.

Ce magnifique temple de la jungle est entouré d'une végétation épaisse qui lui donne un aspect intemporel. Les fromagers (arbres) reprennent le dessus sur les murs du temple et donnent une apparence sauvage au lieu. C'est ici qu'a été tourné le premier Tomb Raider qui lui vaudra ce surnom.


Le 2eme jour nous nous dirigeons vers le temple Koh Ker et le lac Tonlé Sap :

• Temple Koh Ker

Ancienne capitale Khmer sous le règne de Jayavarman IV, ce temple nous a marqué par sa forme. Ce n'est autre qu'une énorme pyramide de 30m de haut au milieu d'une végétation luxuriante. Aux alentours nous trouverons également de nombreux petits temples envahis par des fromagers une nouvelle fois.


• Lac Tonlé Sap

Après une belle journée de visite, nous prenons la direction du village flottant sur le lac Tonlé Sap. Ce lac est l'un des plus grands lacs d'eau douce d'Asie et pour cause, il mesure 2700km carrés et permet d'alimenter en eau, la majorité du Cambodge. Une petite parenthèse apaisante sur une pirogue au milieu de ces nombreux villages flottants. L'activité principale sur ce lac est la pêche. Le retour se fera sous une pluie torrentielle où des éclairs déchirent le ciel, ce qui n'empêchera pas à notre guide de nous proposer de goûter une spécialité cambodgienne : les grenouilles farcies. Un vrai délice car le corps est constitué d'une farce à base de citronnelle et de viande de grenouille. Nous avons accompagné cela de quelques crudités trempées dans une vinaigrette de fourmis rouges.


Le 3ème jour se consacrera à la montagne kulen, la montagne sacrée du Cambodge. Située à plus de 50km de Siem Reap, nous y découvrirons la rivière aux milles lingam ainsi qu'un énorme bouddha couché. Nous profiterons aussi d'un passage par la cascade pour nous baigner car les températures ici avoisinent les 35°C. Pour information, un lingam est un objet dressé d'apparence phallique posé sur un cadran creusé. Les deux représentent la reproduction et donc la fertilité. C'est pourquoi dans le lit de la rivière, des tailleurs de pierre viennent tailler des lingams. Sur la route, nous nous arrêtons au temple Bantaey Srei surnommé la citadelle des femmes. Ce temple aux pierres roses nous laisse bouche-bée par la finesse des sculptures murales. Après cette belle journée, nous prenons la direction du marché local pour déguster ce qui est consommé ici comme apéro : des insectes. C'est donc parti pour une dégustation de criquets, de sauterelles, de verre à soie et pour finir d'une tarentule. La tarentule aura provoqué un rejet immédiat par Andréa qui se sera par la suite jetée sur les criquets et sauterelles afin de faire passer le goût. Le voyage ça sert également à faire des expériences culinaires.


Le 4eme jour est celui que nous attendions depuis le début, le jour de la découverte de Angkor Wat. Mais avant nous visiterons quelques temples du site et nous irons à la rencontre d'artisans du cuir où la taille du cuir est enseignée de père en fils.

• Angkor Wat

Après le déjeuner, nous prenons la direction de la merveille du site. Grâce à notre guide, nous arrivons par l'arrière ce qui nous permet de découvrir ces belles tours sans personne. Le temple Angkor Wat se dessine face à nous avec ses 5 tours. Ce n'est pas pour rien qu'il est le grand monument religieux du monde. Il a été érigé au XII ème siècle par Suryavarman II. C'est le temple le mieux conservé et il est une fierté nationale. C'est d'ailleurs pour cela qu'il figure sur le drapeau du Cambodge.

Le temple est constitué d'énormes galeries sur lesquelles sont gravées des scènes mythologiques hindouistes ou bouddhistes. Le site est impressionnant et peu fréquenté en cette année post-covid. Une véritable chance pour nous de parcourir ces galeries sans trop de monde. Nous prenons le temps de nous balader et d'arpenter les couloirs ornés d'Apsaras et d'animaux gravés.

Après plus d'une heure à arpenter ce magnifique temple, nous prenons la direction de notre hôtel, ce qui marquera la fin des visites d'Angkor qui restera marqué dans les mémoires. Ce lieu est impressionnant par la conservation des ruines mais surtout par l'importance religieuse qu'il représente. Il est dingue de se dire qu'au Xème siècle, les hommes construisaient des temples pour leurs dieux et que 10 siècles plus tard, ils sont toujours présents. Nous sommes chanceux de pouvoir admirer ces monuments et de voyager comme nous le faisons.

Il est désormais temps pour Andréa de prendre la direction de Battambang pendant que Mathias restera à Siem Reap encore quelques jours. Il en profitera pour visiter Apopo, le musée des rats démineurs. En effet, suite à la guerre du Vietnam, de nombreuses mines ont été déversées sur le Cambodge et sont toujours présentes aujourd'hui dans les sols. Afin de pouvoir déminer efficacement sans causer d'accidents corporels, le Cambodge a décidé de dresser des rats qui détectent les mines sans les faire exploser. Après cette visite, Mathias continuera la visite du Cambodge avec ses parents jusqu'à retrouver Andréa à Kep.


Bayon
Cascade kulen
Angkor Wat
Lingam
Angkor Wat
Bayon
Bayon
Ta Prohm
Angkor Wat
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Publié le 11 décembre 2023

Après quelques heures de taxi depuis Siem Reap, en compagnie d'une poule pour Andréa, nous arrivons à Battambang.

Cette petite ville est surtout connue pour son bamboo train et sa campagne verdoyante. Alors c'est en compagnie d'un guide local et de son tuktuk que la visite se fera sur une journée.

Pour commencer la journée, nous découvrons les rizières et apprenons que Battambang est le premier fournisseur de riz au Cambodge. Cependant le prix d'achat étant très faible, les agriculteurs sont obligés de faire 2 voire 3 jobs. Vient donc la question de l'éducation. En effet, l'éducation n'est pas une priorité au Cambodge car l'école même si elle est gratuite, reste chère. Les familles doivent acheter les uniformes, les cahiers de cours et payer la cantine. Et cela avec un salaire moyen avoisinant les 250€/mois. Alors ils sont obligés de faire un choix dans la fratrie. Seuls quelques enfants de la famille auront accès à l'éducation scolaire. Les autres apprendront des métiers manuels afin de pouvoir aider leurs parents à subvenir aux besoins familiaux. C'est ainsi que nous verrons énormément d'enfants dans la rue en train de travailler.

Après avoir arpenté la campagne cambodgienne, nous nous dirigeons vers le train fait de bamboo. Le bamboo train servait originellement à fournir les villages alentours en denrées alimentaires. Aujourd'hui c'est surtout une attraction touristique vouée à disparaître due à l'exploitation des rails par une compagnie ferroviaire chinoise. L'expérience est sympathique d'autant que de nombreux enfants se joignent à nous afin de partager le trajet.

Par la suite nous découvrirons essentiellement l'artisanat alimentaire cambodgien. Et cela passe bien entendu par des dégustations. Nous apprendrons donc le mode de fabrication des feuilles de riz, essentielles pour la confection des nems et Spring rolls ; le bamboo sticky rice qui est un riz au lait de coco cuit dans une canne de bamboo au feu de bois ; les bananes séchées ainsi que les crêpes cambodgiennes. Après ce merveilleux tour culinaire, nous avons le ventre bien rempli afin d'aller explorer le point culminant de la journée.

La campagne de Battambang, c'est aussi ce qui permet de faire une pause panne lorsque Louis, Frédérique et Mathias entendent le pneu de leur tuk tuk éclater sur la route à pleine vitesse. Pas de panique ! Le guide les dépose sur le bas-côté et reviendra les chercher 45 minutes plus tard. Une vraie machine de guerre.

Direction une randonnée de 1h30 dans les hauteurs de Battambang afin de prendre connaissance de différents temples et caves servant préalablement aux tortures sous les ordres de Pol Pot. Les enfants nous accompagnent, ce qui rend le moment encore plus authentique.

Après cette belle petite randonnée, il est temps de se poster devant une énorme fissure dans la falaise et attendre tranquillement 17h25. C'est à cette heure-ci que plus de 3 millions de chauve-souris prennent leur envol pour la chasse nocturne. Ce qui donne un paysage digne d'un film de Batman avec une énorme vague de chauve-souris passant juste au dessus de nos têtes et cela pendant 45mn.

De quoi conclure magnifiquement la visite de Battambang avant de se diriger vers le sud du Cambodge, direction Kampot - Kep. C'est dans cette ville qu'Andréa & Mathias pourront repartager le voyage ensemble en compagnie des parents de Mathias.

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Publié le 11 décembre 2023

Après ces quelques jours séparés, il est grand temps des retrouvailles pour les voyageurs.

Andréa rejoint donc Mathias à l'hôtel où il séjourne avec ses parents. Un hôtel français quel bonheur ! De la baguette-nutella au petit déjeuner et du Ricard à l'apéritif pour le grand bonheur de Mathias & Louis.

L'étape Kep - Kampot est l'étape en l'honneur de la gastronomie cambodgienne. En effet, Kep est connue pour son fameux crabe bleu et Kampot pour son poivre à la renommée mondiale!

Alors c'est tout naturellement que nos quelques jours ici tournerons autour de nombreuses dégustations.

Afin de mieux arpenter les environs, nous louons tous un scooter, Louis et Mathias seront les pilotes tandis qu'Andréa et Frédérique seront les co-pilotes passagères.

C'est parti direction La Plantation. La plantation est une plantation de poivre de Kampot tenue par un couple franco-belge. Ils y organisent des visites guidées en français afin de mieux comprendre la culture de ce poivre et ce qui en fait sa renommée. Il faut savoir que les plants de poivre sous forme de lianes autours d'un poteau, ont besoin d'énormément d'eau de pluie. Et oui une eau calcaire viendrait abîmer le poivre . Ce qui rend la culture assez rigoureuse. De plus, une atmosphère humide est préconisée. Pas trop de soleil, pas trop de pluie, pas de basses températures. C'est pourquoi les plantations de poivre de Kampot sont proches de la mer. Ainsi elles bénéficient de l'humidité océanique proche.

Après ces explications, place à la dégustation. Ce n'est pas moins de 10 poivres que nous dégusterons autant vous dire que nous aurons la langue bien en feu. Mais il n'y a rien à dire, le poivre de Kampot a un arôme exceptionnel. Et afin d'en apprécier toutes les utilisations, c'est naturellement que le lendemain nous prendrons la direction du marché aux crabes de Kep.

La spécialité culinaire du secteur est bien entendu un subtil mélange du crabe bleu de Kep avec le poivre vert de Kampot. Le marché aux crabes est impressionnant. De nombreuses dames avec leurs casiers en bois vendent leurs crabes à tous les coins du marché. Vous pouvez également y trouver de nombreux crustacés tels que poulpes, calmars et coquillages. Au centre de ce marché, de nombreux stands de cuisson prennent place. Les odeurs de marinades affluent tout en offrant un beau spectacle culinaire pour les yeux. Quel bonheur de retrouver tout cela après autant de temps de voyage. Ni une ni deux, nous nous dirigeons vers un restaurant très bien noté de Kep. Avec sa terrasse sur la mer et sa carte diversifiée, c'est à coup sûr un lieu idéal pour les vacanciers. Au menu, plateau de fruits de mers. Et le soir nous testerons le restaurant voisin qui est réputé pour son crabe sauce citron décortiqué. Un véritable délice.

Nous profiterons également des jours suivants pour arpenter les environs où se mêlent marais salants, plages et authenticité. Nous nous octroyons également une journée sur une île au large de Kep afin de faire le plein de vitamine D. C'est après ces belles aventures et un dernier repas riche en crustacés, que Frédérique et Louis nous quittent afin de retrouver leur foyer théobaldien.

De notre côté, nous resterons encore quelques jours dans ce bel hôtel à profiter des rayons du soleil au bord de la piscine avant de basculer en Thaïlande. C'est pendant ce transfert, qu'Andréa fera connaissance avec le musée le plus marquant de tout notre voyage. Le soleil est au rendez-vous alors autant en profiter car la suite sera certainement plus fraîche !

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Publié le 11 décembre 2023

Afin de boucler l'Asie du sud-est, nous décidons de nous diriger vers un pays initialement non prévu au programme (pour changer), la Thaïlande.

Cependant, après ces nombreux mois de vadrouille, nous ressentons les effets du voyage sur notre organisme et avons besoin de nous reposer. Ce qui oriente tout naturellement notre choix sur l'île de Koh Lanta où nous nous poserons pendant 15 jours.

La belle surprise de cette étape, en plus d'être notre 10eme pays, est que nous rejoignons notre couple de voyageurs rencontré en Argentine, Pauline & Tevyn.

Les liens créés en voyage sont exceptionnels et marquants et c'est donc avec une grande excitation que nous nous retrouvons sur l'île de Koh Lanta.

Ici le programme ne sera pas bien rempli. Détente dans le hamac de notre bungalow, sieste à la plage, baignade par 29°C et petit tour en bateau sur les îles environnantes. Le but étant de se reposer au maximum avant de nous diriger vers notre trek dans l'Himalaya. Et bien entendu de profiter de nos amis que nous retrouverons très vite en France. Nous passerons Noël en couple sur cette petite île et profiterons des dernières chaleurs avant de prendre l'avion vers la destination la plus fraîche de notre voyage : le Népal.

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Publié le 11 décembre 2023

Après cette parenthèse ensoleillée, nous voici en direction du Népal pour la deuxième fois de notre tour du monde.


Nous avions commencé par le Népal espérant pouvoir effectuer le trek qui malheureusement a été annulé en raison des conditions climatiques (éboulements, avalanches etc). Ce n'était que partie remise.


Lors du 1er séjour, nous avons pris le temps de découvrir de long en large la ville de Katmandou. L'ambiance y est similaire aux films Bollywood où une circulation effrénée se mêle aux odeurs d'encens. Ici, la religion bouddhiste est omniprésente. Des statues à l'effigie de bouddha décorent les vitrines, des mandalas géants et des oeillets d'Inde se présentent dans les rues.

Au niveau des intersections, nous découvrons régulièrement des stuppa où les habitants prennent le temps d'allumer les bougies et les bâtons d'encens.


Très vite, malgré une circulation piétonne et routière pouvant être stressante, on y prend nos marques. Alors ces 2 semaines de découvertes nous permettent d'arpenter les rues et d'aller visiter les nombreux temples présents dans Katmandou.


Deux temples nous ont particulièrement marqué : le temple des singes ou Swayambhunath ainsi que le temple de crémation ou Pashupatinath.


Le temple des singes surplombe la ville et présente de nombreux stuppa et salles de prières. Pour y accéder ce ne sont pas moins de 300 marches qu'il faut gravir en compagnie des singes. Son nom n'est pas donné par hasard, ici le singe est roi. Alors des règles s'imposent : pas de sourire (afin de ne pas montrer les dents), pas de nourriture, éviter de sortir les téléphones et bien entendu ne pas toucher les singes. Malgré cela leur présence rend le lieu d'autant plus authentique. On prend alors le temps de déambuler en faisant tourner les rouleaux de prière, porteur de chance, et observer les nombreuses sculptures qui ornent ce lieu. Nous découvrons nos premiers mantra népalais ce qui nous plonge immédiatement dans cette culture si différente de la nôtre.


Le deuxième temple, le temple de Pashupatinath a quant à lui été plus impressionnant. Et pour cause, la crémation se produit dans ce temple et l'accès est libre. Ici, la religion est hindouiste et se base sur le respect de l'univers en lien avec les 4 éléments : la terre, le feu, l'air et l'eau. Ici, la crémation au sein de ce temple est un honneur et coûte une somme assez importante. Le défunt y est dévêtu, préparé, béni et enfin décoré. Le corps est transporté par la famille (les fils) par le biais d'un brancard en bois. Il est recouvert d'un drap blanc sur lequel est disposé de nombreuses fleurs, poudres colorées et encens. Une procession est alors effectuée jusqu'au lieu de crémation aux abords du Gange.


Pendant ce temps, l'aîné des fils, se rase la tête au bord de l'eau et enterre ses bijoux dans les berges du fleuve afin d'honorer son parent en rendant à la terre ce qui lui a été donné à la naissance. Il devra également se vêtir de blanc pendant 3 ans en mémoire de son parent décédé.


La crémation est symbole de pureté dans la religion hindou. En effet, elle relie les 4 éléments en une seule cérémonie. Les plateformes de crémation sont disposées au bord de l'eau et à l'air libre. Le feu émis lors de la crémation vient produire de la fumée s'élevant dans les airs. Lors de la préparation du fils ainé, les biens ont été enterrés dans les berges du temple et en fin de crémation, les cendres seront poussées dans le fleuve. Ainsi le cycle des 4 éléments est respecté et d'après la religion, la réincarnation peut avoir lieu dans les niveaux supérieurs.


Il faut savoir que la réincarnation doit avoir lieu 6 fois avant de pouvoir accéder au nirvana. Alors l'Homme doit passer par plusieurs stades dont 3 sont apparentés au stade inférieur. Le processus de crémation notamment au temple Pashupatinath permet d'accéder aux 3 stades les plus élevés comprenant notamment la réincarnation humaine.


Afin de s'imprégner davantage de la spiritualité qui se dégage dans ce pays, nous avons effectué une retraite spirituelle de 5 jours.


La retraite spirituelle consiste en une reconnexion de son soi intérieur avec le monde extérieur par le biais de méditations, discussions, yoga et une journée de silence. L'expérience fut très riche et très intéressante pour nous.


Toutes ces expériences et découvertes nous permettent d'appréhender au mieux le plus grand effort physique de notre tour du monde auquel nous nous préparons psychologiquement depuis des mois : le tour des Annapurna.

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Publié le 11 décembre 2023

Qu'est ce que le trek des Annapurnas ?


Le tour des Annapurnas est connu dans le monde entier, et pour cause. D’une durée moyenne de 12 à 18 jours, ce trek népalais nous fera parcourir plus de 200 kilomètres et franchir les 5 000 m d'altitude.

L'Annapurna est un massif de montagnes au centre de l'Himalaya et du Népal. Il est éloigné d'un peu plus de 100 km de la capitale népalaise, Katmandou. On trouve plusieurs montagnes dans le massif des Annapurnas, dont les 6 principales sont :

L'Annapurna I (8 091 m), qui est le 10ème plus haut sommet du monde

L'Annapurna II (7 937 m)

L'Annapurna III (7 555 m)

L'Annapurna IV (7 525 m)

Le Gangapurna (7 455 m)

L'Annapurna Sud (7 219 m)


Nous partons donc motivés pour notre plus gros défi physique de notre existence. En effet, 20km de marche par jour avec 1000m de dénivelé positif quotidien. Cela sera effectué sous une température de 0°C à -2°C en journée et des nuits à -5°C à -15°C.


Sur le dos nous partons avec nos 2 sacs à dos bien remplis de barres de céréales, de lingettes, de papier toilette, de trousse de secours et de notre duvet supportant les -20°C. Mathias porte pas loin de 10kg et Andrea porte 8kg à peu près.


C'est avec notre guide Deepak et une jeune fille française Johanna rencontrée le premier jour du trek que nous effectuerons ce trek.


Jour 1 : Journée de transport Katmandou - Beshisahar -> Dharapani


En ce premier jour de trek, nous devrons rejoindre notre première étape. Pour cela le départ se fera à 6h du matin pour 8h de transport jusqu'au point de transfert vers une Jeep. Une jeep? Le grand luxe n'est ce pas. Et bien c'était sans compter sur les routes népalaises dignes d'un rallye. Ajoutez à cela que nous étions 8 (4 devant/ 4 derrière) dans la Jeep dont 1 enfant sur le toit ou accroché à la porte afin de maintenir la cargaison en place.

Après plus de 10h de transport, nous arrivons enfin à notre premier petit village du nom de Dharapani avec des douleurs musculaires déjà présentes. Il est sûr que nous sommes bel et bien partis pour un trek de haute montagne ! C'est aussi à ce moment là que nous prenons connaissance des conditions du trek qui nous attendent. Les températures négatives gèlent les canalisations et l'eau courante est complètement indisponible. Et cela pendant tout le trek. Alors adieu le traditionnel lavage de mains. Tout se fera à la lingette y compris les shampoings.


Jour 2 : Dharapani - Chame : 19km de marche / dénivelé 1000m + soit l'équivalent de 278 étages


Nous débutons cette journée après une nuit difficile d'acclimatation au froid. En effet, il a fait -5° C cette nuit mais le temps au réveil est sublime. Un grand soleil nous accueille pour cette première journée de trek. Alors sans plus tarder, on enfile notre sac à dos et on part pour nos 19km journaliers. La matinée sera difficile avec une montée importante dans la forêt par le biais de nombreuses marches. Ce qui nous permettra d'atteindre déjà un dénivelé positif de 800m. L'après-midi sera plus simple, cependant Andréa a déjà créé une grosse ampoule sur l'arrière de son pied ce qui rend la marche plus douloureuse. Mais nous serons bien contents d'arriver à notre logement de Chame.


Jour 3 : Chame - Upper Pisang : 19.5km de marche / dénivelé +600m


Aujourd'hui nous passerons la barre de 3000m puisque Pisang se situe à 3200m d'altitude. La randonnée est magnifique, les paysages montagneux se dévoilent et nous pouvons contempler l'Annapurna II tout au long de cette journée. Nous passons par des ponts de singes (ponts suspendus), des trajets de treks sous les montagnes et des cascades impressionnantes. Nous traversons divers paysages et plusieurs petits villages. L'arrivée à Pisang se fera relativement tôt nous permettant de se reposer. Mathias et Johanna profiteront de cette arrivée (tôt) pour aller voir un monastère plus haut tandis qu'Andréa se reposera car l'ampoule commence à bien tirer sur les pieds. Malheureusement, nous nous rendons vite compte que le fait d'arriver tôt dans les logements n'est pas forcément le meilleur plan. En effet, les températures en journée sont de -5°C et le soleil se couche à 15h. À partir de cette heure-ci, les températures baissent rapidement et malheureusement le poêle n'est allumé qu'à partir de 17h, faute de bois. Bien entendu, nous passerons toutes nos soirées autour du poêle à bois qui sert a nous réchauffer ainsi qu'à sécher nos vêtements mouillés par notre transpiration.


Jour 4 : Pisang - Manang : 25km / dénivelé +500m


La journée débute de façon peu évidente. Après une première nuit en vraie altitude, les couvertures deviennent des pancartes complètement mouillées. Nous retrouvons également nos vêtements entièrement gelés dans notre sac à dos. Voilà une bien belle erreur, l'altitude aura eu raison de nos vêtements maintenant humides, ce qui nous permettra d'apprendre à les emporter avec nous dans nos duvets afin d'être bien chauds le lendemain. Aujourd'hui, nous devons rejoindre Braka qui se situe à 4000m d'altitude. Cela nous annonce donc un dénivelé positif de 800m sur une durée de 1h. La montée est extrêmement rude et Andréa aura d'importantes difficultés en raison du poids du sac et surtout des douleurs ressenties par les ampoules. Doucement mais sûrement nous arrivons à Braka où se dresse un magnifique monastère avec vue sur les Annapurna II & III. Le temps de quelques photos, il est temps de repartir car la journée s'annonce très longue. Le chemin présente de nombreuses montées et descentes ce qui rends ce trajet interminable pour Andréa. C'était sans compter sur des vertiges qu'elle présente certainement dûs à l'altitude et qui l'empêchent d'avancer à un rythme élevé. Afin de ne pas ralentir davantage le groupe et de respecter l'état de santé d'Andréa, il est décidé qu'elle finira la journée par un trajet moto. La respiration difficile et la fatigue s'accumulant, il est plus sage pour elle de se reposer tandis que le reste du groupe continue à pied sa journée.

C'est en début de soirée que Mathias rejoindra Andréa dans leur logement de Manang ou il est prévu de passer une journée entière de repos afin de s'acclimater à l'altitude. Le trajet du jour est passé par des champs occupés par de nombreux yacks, animaux représentatifs des montagnes népalaises.

La journée de repos ne sera pas de trop car elle permettra à Andréa de se rendre au dispensaire afin de se faire soigner ses ampoules et sa forte toux. Elle en ressortira avec de beaux bandages sur chaque pied et des médicaments à prendre afin de continuer le trek.


Jour 6 : Manang - Tilicho Base Camp : 15km / dénivelé + 700m


Après une bonne journée de repos, c'est en pleine forme que le groupe démarre son trajet. Andréa effectuera cette journée en tongs car il sera obligatoire qu'elle porte ses chaussures de randonnées pour l'ascension du lendemain. En effet, le but du jour est de parcourir 15km à travers un paysage rocheux où se produisent de nombreux éboulements afin de se rendre au camp de base du lac Tilicho. Cette étape est facultative mais permet de s'adapter à l'effort physique important que sera le passage du Thorung pass. Alors avec énormément d'optimisme, nous attaquons tous cette journée sous un beau soleil. Tout va bien jusqu'à l'arrivée au niveau des terrains à risque d'éboulements. Cette parcelle du trajet est tellement sujete aux glissements de terrains que les chemins de randonnées sont complètement ensevelis sous des milliers de petits gravillons. Le guide qui nous accompagne nous construit un chemin à travers les gravillons. Ce qui n'est pas sans nous effrayer. Le gouffre qui se dessine à notre gauche et les graviers qui s'effondre lorsque nous marchons dessus ne nous donnent absolument plus envie de rigoler. Andréa a les larmes aux yeux de peur, rien n'est stable et le poids des sacs à dos n'aide pas. Après 30mn de traversée de ce paysage dangereux, nous devinons le Pic du Tilicho qui culmine à 7134m d'altitude. En bas de ce pic se dessine le camp de base du Tilicho lake. Alors après 5h de marche et beaucoup de frayeurs, nous sommes ravis d'arriver à ce camp de base afin de nous préparer à l'ascension du lendemain. Au programme, repos au max car le lendemain le lever sera à 5h30 par -17°C. Bien entendu, les crampons feront partis de l'expédition.

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Publié le 11 décembre 2023

Jour 6 : Tilicho Base Camp - Tilicho lake : 17km dénivelé +1000m


Aujourd'hui est arrivé le jour de l'étape la plus difficile du trek. En effet, notée difficulté noire sur les guides, nombreux sont les trekkeurs qui sautent cette étape.

Pour nous, il nous semblait important de s'y confronter afin d'être préparé au mieux pour la suite.

Aujourd'hui, nous allons monter à 5000m d'altitude soit plus haut que le Mont Blanc. Cette montée doit s'effectuer avant 8h du matin car sans celà, le vent se lèverait et les températures seraient insupportables.

Alors, dès 4h30 du matin, nous nous armons de nos lampes frontales, de crampons et d'un équipement de compétition pour affronter les 1000m qui se dressent devant nous sous -17°C. La règle est simple, il ne fait pas s'arrêter. Car sans celà, nos extrémités gèleront trop rapidement ce qui rendra impossible la continuité de l'étape.

Malheureusement, ce qui devait arriver, arriva. L'altitude commence à se faire lourdement ressentir avec des difficultés respiratoires pour Andréa et des maux de tête violents pour Johanna, l'autre française qui nous accompagne. Une pause de 5mn s'impose mais celà fût une bien mauvaise idée. Nos cils étant déjà recouverts de glace, c'est au tour de nos doigts de changer de couleur. Le temps de prendre une photo, et nous devons repartir malgré les difficultés ressenties.

Une fois en haut, le soulagement se fait ressentir. Nous chaussons nos crampons pour ce qui va être la première expérience de marche sur la glace. 3km de marche sur ce désert glacé nous séparent du lac Tilicho qui est le lac le plus haut du monde. Et c'est après 45mn de marche, qu'apparaît ce beau lac, d'un bleu profond au milieu d'un paysage enneigé. Nous profitons quelques instants de cette beauté qui se dresse devant nous. Juste le temps d'immortaliser le moment, nous entamons notre descente vers le refuge afin de se réchauffer et de se reposer. L'après midi sera dédiée au repos et à l'apprentissage de danses népalaises accompagnée de notre guide. Ce n'est pas peu fiers d'avoir accompli cette étape que nous pensons déjà à la prochaine : le Thorung pass à 5410m d'altitude.

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Publié le 11 décembre 2023

Après ce petit repos bien mérité, nous repartons en direction du col du Thorung pass. Pour l'atteindre, nous parcourons 4j de marche avec 12-15km par jour sur une surface plutôt plane.

De quoi bien reposer nos jambes avant l'ascension à 5400m. Nous restons à une altitude de 3500m guidés par de petits compagnons de route à chaque étape.

Les nuits sont toujours aussi fraîches et nous sommes toujours aussi ravis d'arriver aux refuges près des poêles afin de nous réchauffer. C'est le jeu si nous souhaitons faire ce trek en plein mois de décembre. Mais la chandelle est très proche. Les paysages défilent et se ressemblent. Nous naviguons entre le massif des Annapurnas et le massif Tilicho. Les montagnes se dessinent et nous commençons à nous familiariser avec le nom de certaines. Entre Annapurna 3 et Annapurna 6, nous nous sentons bien au centre de ce massif montagneux.

Chaque jour nous rapproche du point culminant. Après 4j de marche, nous arrivons enfin au base camp du Thorung pass situé à 4100m d'altitude. Là le dilemme se pose. Avons-nous suffisamment de force pour monter 800m de dénivelé en 1h30 afin d'arriver au High camp du Thorung pass situé à 4900m? Cela nous permettrait d'économiser un peu de temps et de fatigue pour l'ascension du lendemain.

Le temps de boire un petit thé gingembre - miel - citron et nous voilà repartis pour cette dernière montée de la journée.

La montée est assez difficile car assez pentue mais le soulagement est ultime une fois arrivés en haut.

Malheureusement le poêle n'est toujours pas allumé et il fait très très froid (-18°C) puisque nous sommes à une altitude supérieure à l'altitude du Mont Blanc. Nous voilà enveloppés dans nos plaids et couvertures en attendant la nuit tombée.

Une petite soupe et nous devrons nous coucher tôt. Le lever du lendemain est prévu à 4h du matin pour démarrer notre journée d'ascension au plus tôt armés comme à notre habitude, de nos lampes frontales.



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Publié le 11 décembre 2023

Le jour J est arrivé ! Nous voilà partis à 4h du matin, un porridge dans le ventre et les lampes frontales sur la tête. Voici arrivé le dernier jour où nous porterons nos sacs à dos de minimum 8kg, le dernier jour où Andréa devra bander ses ampoules et Mathias appliquer son baume du tigre, le dernier jour où nous aurons froid pendant la nuit, le dernier jour où nous n'aurons pas d'eau courante, le dernier jour d'un long périple représentant notre plus gros défi physique du voyage.

Tout celà nous motive davantage à gravir les 600 derniers mètres de dénivelés par -18°C.

Pas de photos au programme, il fait trop froid pour sortir nos mains des manteaux et des gants. Les seules photos seront celles lors de notre arrivée au sommet.

Nous montons assez simplement avant de chausser nos crampons afin de franchir le dernier terrain de glace. Cela vaudra une chute pénible pour Andréa qui lui fera un beau bleu sur le tibia. Les crampons ce n'est pas si naturel à chausser.

Après 4h de marche, nous voyons notre ligne d'arrivée au loin avec ses nombreux drapeaux. L'arrivée se fait dans la joie accompagnée d'une belle danse népalaise.

Nous l'avons fait ! Nous avons atteint les 5450m des Annapurna ! Quelle joie d'avoir réussi à grimper ce massif montagneux nous qui sommes partis de 1900m d'altitude il y a 13j en arrière.

Nous savourons la chance que nous avons d'être là, au milieu de l'Himalaya, à une altitude élevée et ensemble.

La fin de la journée sera dédiée à la descente car 1800m de dénivelé négatif ce n'est pas rien pour nos petits genoux qui nous ont déjà bien portés.

La journée est assez longue mais nous arrivons enfin à la fin de ce trek à 17h à Muktinath.

L'heure est arrivée pour nous de nous reposer sur cette dernière étape car demain nous partirons pour 22h de transport jusqu'à Katmandou.



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Publié le 11 décembre 2023

Le retour depuis Muktinath s'est effectué non pas sans mal avec un bus de nuit dont la porte ne se fermait pas alors qu'il fait à peine 0°C.

Après une bonne nuit de sommeil accompagnée de 10 douches chacun, nous préparons nos affaires pour notre dernier vol qui nous ramènera dans notre pays natal.

Direction l'aéroport en pleine nuit avec déjà pas mal de nostalgie. Katmandou est la dernière ville de ce beau voyage et c'est avec une émotion assez importante que nous nous apprêtons à monter dans l'avion. D'autant que cette ville a également été la première de notre voyage asiatique. Elle nous a apporté beaucoup d'épreuves par la semaine de méditation mais aussi le trek au Népal et les loooongs trajets entre les éboulements.

Personne ne sait que nous rentrons en France car nous avons fait le choix de gérer nous même la vitesse de nos retrouvailles. Alors nous voici déjà embarqués dans notre vol de 11h qui nous déposera à Charles de Gaulle.


La page d'une belle aventure se tourne mais le livre n'est certainement pas refermé ♥️