Carnet de voyage

Tour du monde Mathias & Andrea

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Dernière étape postée il y a 407 jours
17 mars 2022 : Début du voyage de notre vie ❤️
Mars 2022
365 jours
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Publié le 11 décembre 2023

Nous y voilà, armés de nos sacs à dos à orly, accompagnés de nos merveilleux parents pour le départ vers ce qui promet d'être une magnifique aventure.

Après avoir acheté un billet d'avion factice (oui oui, premier rebondissement) pour obtenir notre VISA, l'arrivée d'une petite boule d'énergie, Juliette, vient magnifiquement enjouer ce départ.

Petites larmichettes passées, nous voilà partis vers cette nouvelle aventure !

Destination Madrid et son panorama magnifique de l'aéroport avant.. Buenos Aires et le début del viaje!

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18 Mars 2022 : Arrivée et Quartier de Palermo

La capitale argentine est prête à nous accueillir en cette heure matinale (8h30 c'est pas si tard pour des gens qui ont arrêté de bosser 🙈)

Après une première discussion animée avec notre premier chauffeur socio du club de River Plate (ou riverdale pour Andréa) et un court passage à l'hôtel, nous partons pour la découverte de la ville !


Destination le quartier de Palermo, un endroit plutôt bon chic bon genre pour commencer ! Ce quartier se divise lui-même en plusieurs petits quartiers :

- Palermo Soho avec ses petites boutiques de créateurs, ses restaurants lounges ainsi que ses murs de couleur version Street Art !

Petite pause Helado Dulce de leche, spécialité de Buenos aires, en plein milieu. Le fait de ne rien faire ça creuse 🤤

- Palermo Hollywood qui regroupe la plupart des sociétés audiovisuelles et des stations de radio locales

- Palermo Chico et ses jardins botaniques du coin et surtout le jardin japonaaaais ❤❤


Petit bus à prendre avant d'aller savourer un bon apéro bien mérité et d'aller consommer notre premier restau local... péruvien 😁


19 Mars 2022 : Quartier de la Boca - San Telmo

En chemin, on notera que la Saint Patrick n'est pas si anodine en Argentine et qu'une fête mettant en avant les deux pays est célébrée chaque année. Au programme : rencontre imprévue avec la première ambassadrice Irlandaise, défilés, concerts puis direction ==> LA BOCA !!!

Cet autre quartier est situé au sud de la ville. Le milieu est plus populaire et le quartier habite l'un des deux clubs légendaires de Buenos Aires : le Boca Juniors.

Petite anecdote sur le quartier : les maisons y sont très colorées et ce pour une bonne raison. A l'époque, les propriétaires ayant peu de moyens récupéraient les pots de peinture diverses qu'ils pouvaient trouver au port pour repeindre leurs maisons.

A la différence de la veille, on note une préférence pour ce quartier plus vivant et plus authentique. De plus, les petites aventures du jour resteront une surdité ponctuelle et un lavage maison à la sauce argentine venant des toits ! Franchement les premiers fous rires ont déjà commencé 😅


La suite se passe du côté de San Telmo et de son marché alimentaire très diversifié avant d'aller manger à Puerto Madero, quartier plus chic mais sur lequel nous n'avons pas montré beaucoup d'intérêt.


20 Mars 2022 : Quartier de la Recoleta

Visite express du quartier suivie d'une dégustation de viande de boeuf dans une Parilla. Restaurant typique argentin ou les viandes sont grillées au feu de bois. On se teste aux chichulines (intestins grillés), mais ce n'est pas un succès culinaire pour nous.

Surtout aujourd'hui on est sur un jour de match et plus précisément de Derby : le légendaire Boca-River ! Un bel exemple de la passion argentine pour le football !! Donc direction notre petit bar, le Killer Beer, pour regarder ce match sur grand écran avec les locaux dans une ambiance enflammée.

C'est aussi le jour où nous avons pris notre billet d'avion pour Ushuaia et ses glaciers. En dernière minute, oui oui on est comme ça 😅. Et la réservation du petit Airbnb a 23h pour continuer la lancée des dernières minutes.


21 Mars 2022 : Départ pour Ushuaia !!! Gi nous attend en Patagonie 😃


Palermo soho
Palermo soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Palermo Soho
Jardin japonais
Jardin japonais
Jardin japonais
Jardin japonais
Palermo Soho
Palermo Soho
La boca
La boca
El Caminito
El Caminito
Micro Centro
Micro Centro
St Patricio
St Patricio
Buenos Aires
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Publié le 11 décembre 2023

Après un accueil incroyable chez Gi, départ por El parque nacional tierra del fuego ! 4 petites heures de marche dans une forêt verdoyante. Un avant goût de ce qui nous attend en Patagonie !

Du côté d'Ushuaia même, pas grand chose à faire en particulier. C'est une petite ville portuaire similaire aux stations de ski. Cette étape nous a tout de même apporté son lot d'anecdotes. Par exemple, s'asseoir sur des buissons épineux entraînant une chasse aux épines en public (devinez qui?). Ajouté à cela, notre première aggression canine ayant entraîné l'abandon de notre si dévoué plat de pâtes bolognaises (des gnocchis en plus) afin de nous en sortir sains et saufs. Après ces aventures, nous sommes prêts pour affronter la Patagonie Nord et ses paysages.


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Départ de nuit pour El Calafate, toujours en Patagonie, dans la province de Santa Cruz.

Après plusieurs descentes de bus pour le passage des frontières et 20 petites heures de bus, nous voici arrivés a El Calafate.

Direction le premier spot "increible" de notre parcours : El Perito Moreno.

Au sein du parc national Los Glaciares, nous avons pu voir le 3eme glacier du monde après le Groenland et l'Antarctique.

Petite anecdote : À la différence des deux autres, celui-ci ne cesse d'avancer chaque jour de 7 mètres. Les nuages venant de l'océan pacifique tapent contre la cordillère des andes, déposent leurs premières pluies qui gèlent immédiatement en raison de l'altitude et créant un glacier couche par couche. Le reste se déverse en pluies, participant à la végétation luxuriante.

Une vraie claque visuelle qu'on vous laisse admirer.

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Publié le 11 décembre 2023

Après une journée à El Calafate, nous voici en direction d'El Chalten. Petit village de montagne connu pour être la ville de trekking par excellence, El Chalten n'a commencé à se développer que depuis les années 70.

Ce petit village est le lieu de départ de nombreuses randonnées aux difficultés variées mais permettant toujours l'observation de 2 pics culminants de la Cordillère des Andes.

Arrivés sur les lieux, nous nous rendons rapidement compte de l'immensité de la chaîne de montagne qui nous entoure. Par chance, nous arrivons le weekend de la fête du trekking en Argentine. Des animations sont prévues telles que courses en montagne, concerts, animations gratuites etc..

Après un rapide petit tour du centre ville, nous nous dirigeons vers notre Airbnb afin de se poser enfin depuis le début du voyage et surtout se reposer pour les prochaines randonnées.


Samedi, nous voilà partis pour notre première randonnée, la Laguna Capri. Randonnée de 6km aller-retour, nous attaquons cette marche d'un pas décidé afin d'aller observer le Fitz Roy. 1er pic culminant du village, il culmine à 3402m. Bien entendu, il est prévu de s'arrêter à 1000m afin d'avoir une belle vue sur ce pic. Après 1h de marche, le temps n'est absolument pas au rendez-vous. Une pluie diluvienne s'abat sur nous, nous trempant de la tête au pied. Le vent soufflant jusqu'à 50km/h vient nous rappeler que nous sommes en plein milieu de montagnes enneigées avec une température avoisinant les 4°C. Une fois arrivés à notre point d'observation, les nuages ont englouti le Fitz Roy, première désillusion, nous ne voyons strictement rien après 2h de montée.


Voilà ce qu'il se passe lorsque l'on ne regarde pas la météo avant de se lancer sur une randonnée. Erreur que nous ne reproduiront pas le lendemain puisque la météo étant toujours capricieuse, il nous est impossible de quitter notre logement avant 17h. Juste le temps d'aller se balader dans le village, boire une petite bière et se préparer un bon repas maison dorénavant nommé "le Chalten". Savoureux plat composé de pâtes, saucisses, poivrons, olives, tomates et sauce tomate sorti tout droit de notre imagination. C'est aussi ça les vacances.


Lundi, le soleil est de retour après une petite averse de neige, on attaque notre grosse randonnée du weekend. Cette fois ci c'est parti pour 20km de randonnée, 7h de marche aller-retour afin d'aller en direction de la Laguna Torre, point de vue des 2 fameux pics culminants, el Cerro Torre (3100m) et le Fitz Roy (3402m). Et quelle randonnée, la plus belle que l'on ait jamais faite jusqu'à présent. Passage de paysages désertiques, aux forêts verdoyantes et aux plaines multicolores, cette marche nous a apporté énormément de surprises et de diversité tout en maintenant en arrière plan la merveilleuse Cordillère des Andes. Après 4h de marche , nous voici arrivés à la Lagune. Une merveille de la nature, un lac d'eau glaciaire où flottent des blocs de glaces, entouré par les deux magnifiques montagnes dont on vous parlait précédemment. Le temps de prendre quelques photos, vidéos, et déguster nos sandwichs nous voilà repartis armés de nos bâtons de bergers afin de rentrer avant que la nuit ne tombe. Sur la fin de la randonnée, nous retrouvons Christelle, une française précédemment rencontrée dans le bus, et José son compagnon de randonnée ponctuel. Nous voici partis pour partager un dîner dans un petit restaurant du village.


Mardi, jour de départ. Le bus étant tard le soir, nous faisons tout de même le choix d'ajouter une 3eme petite randonnée à notre carnet de bord. Après un bon brunch, nous retrouvons Christelle pour notre marche de 6km en direction de la cascade Chorillo del Salto. D'un niveau très facile puisqu'il s'agit plutôt d'une balade ,nous arrivons sur le lieu après 1h de marche. Nous voici face à une belle cascade dont le débit est assez faible mais la hauteur est suffisamment impressionnante pour nous permettre d'être satisfait de notre petite marche. Au retour et étant donné la présence bien appréciée du soleil, nous nous installons en terrasse le temps de boire un verre en attendant notre bus. Eh oui, après 4j de randonnées ressourçantes, nous prenons ce soir la direction de San Carlos de Bariloche, la petite Suisse Argentine, pour de nouvelles aventures qui s'annoncent être déjà pleines de nouvelles rencontres et de beaux paysages.

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Arrivée à 20 heures 03 !

Nous sortons de 24 heures de route et nous observons une différence de climat une fois arrivés sur le nord de la Patagonie. Sortez les claquettes et les sandales ! Une fois sortis de la station de bus, direction notre auberge, une petite douche et rdv avec tous les français d'Argentine avec qui nous sommes en contact !

On se retrouve à 8 dans un bar pour une petite soirée super sympa :) Petite surprise de la part de Christelle qui est venue avec Pauline et Tévyn nos nouveaux colocataires pour les jours à venir !


Le lendemain matin, réveil et petit dej à l'auberge avant de se faire récupérer en voiture par nos nouveaux petits potes ! Petite halte café et premiers délires dans la bonne humeur à la Villa Angostura.

Les prochains jours s'annoncent délicieux ! Direction San Martin de Los Andes en passant par la fameuse route des 7 lacs avec de superbes spots à Correntoso, Espejo, Escondido, Villano, Falkner, Machónico..

Arrivée à notre Airbnb en fin d'après-midi ! Franchement, c'est la grande classe, nous avons été surclassés ! On y dépose les affaires avant d'aller manger a 18h30 car oui nous sommes affamés 😁

Super accroche au moment du restau ! On ne regrette pas le moins du monde notre rencontre 🤗🤗 il y a de la parlotte, des fous rires et des histoires paranormales 😱


Vendredi 1er avril, pas de petit poisson en perspective ! Visite de la ville de San Martin et prise d'informations sur les randos locales ! Notre choix est fait : nous irons au mirador Bandurrias ! Après un petit itinéraire bis aménagé par les demoiselles (complétement inventé bien entendu), nous arrivons au mirador où nous rencontrons des dames brésiliennes adorables : elles nous donnent de grosses explications sur le carnaval de Rio mais ça on n'y reviendra plus tard (héé c'est dans 3 semaines déjà 😎). Par la suite, direction la plage. Petite baignade sur place (la première pour nous) rapidement rejoints par les vaches du coin qui nous tiennent compagnie 😍 on repart pour 1h30 de marche retour direction la ville ! Petit apéro dans un open air qui ressemble à un lieu éphémère ! Trop bonne ambiance, trop bonne musique, trop bonne boisson 🍻🍻 puis il est temps de maaaangeeeer ! La veille, nous étions arrivés trop tôt pour attendre l'ouverture de la meilleure parilla de la ville ! Ce soir, elle ne nous échappera pas 👊👊 on a bien fait de l'attendre : Vive le bife de chorizo, les chorizos classiques et le malbec, superbe vin de la région de Mendoza 🍷.


Après un retour sur la ville de Bariloche, nous partageons notre dernier dîner avec nos nouveaux potes à la compote, qui ont la gentillesse de nous héberger pour la nuit. Dimanche, nous reprenons notre moyen de locomotion préféré, vous l'aurez compris : nous reprenons le bus vers cette fois-ci : Mendoza.

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Publié le 11 décembre 2023

Arrivée à Mendoza, province du vin espagnol en ce lundi 4 Avril 🍷🍷 le coin est vachement ensoleillé et ça fait un bien fou après plusieurs jours de fraîcheur !

Petite étape dans un brunch pour se restaurer avant d'aller récupérer notre logement Master Class auprès de notre hôte Oscar !

Puis session courses et petite balade dans Mendoza. La ville ne propose pas grand chose d'un point de vue visites. On part pour l'après-midi afin de trouver des petites casquettes étant donné que nous avons perdu les originales à Bariloche ( Non non, on n'est pas des boulets 🤷‍♂️)

Dès le lendemain, nous partons pour une excursion en bus pour pouvoir visiter les vignes locales (mais aussi déguster du vin, cela va de soi 😁). La surprise du jour est la visite d'une fabrique d'huile afin de faire une pause niveau alcoolémie. Les explications sont très détaillées et enrichissantes. Les différents vins goûtés ont tous leur particularités et le Malbec est clairement le plus vendu.

Le mercredi se pose un dilemme. Nous sommes censés partir pour Salta le lendemain mais nous souhaitons absolument faire une excursion à l'Aconcagua, point culminant de la Cordillère des Andes.

Et oui car pour la petite histoire, il s'agit du premier reportage que nous avons regardé ensemble. Autant vous dire qu'il nous semblait impensable de passer à côté de ce colosse des Amériques, haut de 6900m. Il s'agit tout de même du 2eme sommet mondial après l'Everest.

Branle-bas de combat !! Tout le monde sur le pont !

Les billets sont impossibles à se faire rembourser. La veille, nous étions allés à l'agence de bus de la ville afin de savoir comment faire. Pour les connaisseurs des 12 travaux d'Asterix, la mission se résumait à aller chercher le laissez-passer A38. Sans plus de réponses, et en désespoir de cause, nous avons appelé notre ange argentin, la fameuse dame qui nous avait donné les meilleurs renseignements à Ushuaia. Elle a pu nous changer nos billets en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Oscar notre hôte nous a rendu visite et a accepté que nous restions une nuit supplémentaire !

À partir de là, direction le centre ville pour réserver notre excursion qui partira à 7h30 le lendemain 👊

Deux ou trois petits détours puis direction un tiers-lieu en plein air à côté de notre appartement pour retrouver nos amies Christelle et Marion et boire un coup (enfin plusieurs) ensemble.

Le lendemain matin, direction l'Aconcagua. Nous partons avec une douzaine de personnes pour la journée. La guide ainsi que les personnes sur place se révèlent adorables nous recommandant à tour de rôle des endroits à faire pour la suite de notre voyage, au Pérou, au Brésil. Après un passage à 3000 m pour admirer différents points de vue, la guide nous réserve une surprise et nous emmène à 4200 metres pour se rendre à la frontière Chilienne. Si depuis le début de la journée, les rires régnaient dans le van, ce sont de longs silences qui suivent lorsque nous empruntons une route très étroite pour nous y rendre. Pour le reste, les photos seront plus explicites que les mots pour décrire la diversité de ces somptueux paysages de montagne.

Puente de los Incas
Cordillère des Andes
Rio plata
Aconcagua
Mathias au chili
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Publié le 11 décembre 2023

Salta ! Aaah Salta !

C'est après une nuit de bus que nous arrivons à l'aube, le samedi 9 Avril ! Un temps splendide au programme là où on nous avait annoncé de la pluie. Pas de chance pour les suivants, c'est eux qui l'auront 🐵

À peine arrivés et après le petit dej de coutume, nous partons réserver notre excursion pour faire la boucle nord. Par la suite, visite de la ville accompagnés de notre (bientôt traditionnelle) glace. La ville a clairement un certain charme dans son style post-colonial. On a l'impression également de se retrouver par moments dans un petit Séville !

Visite de la place 9 de Julio et ses diverses églises colorées dont l'église San Francisco et la cathédrale de Salta. On se plaît aussi à se balader à travers les différents marchés ! Cette ville est superbe et bien plus ancestrale que la précédente Mendoza datant des années 70.

Dès le lendemain, nous décidons de rester sur la ville et de s'y poser le matin avant d'entamer la marche au cerro San Bernardo et ses 1021 marches . La balade est très sympathique, au milieu d'une forêt tropicale remplie d'araignées. La vue au sommet est magnifique. On y reste pour y admirer le superbe sunset (ah non pardon, les nuages qui se pointent et nous gâchent la vue sniff). Tant pis, le soleil couchant dégagé sera pour plus tard. Quelques petites mésaventures pointent le bout de leur nez une fois arrivés en bas entraînant un retour au sommet et une redescente par le chemin tropical, tout de suite moins sympathique de nuit. Il est temps de se reposer après avoir gravi l'équivalent de 117 étages,car le lendemain c'est l'excursion direction ...


Les Salinas Grandes ! Ce superbe désert de sel à 4200 m d'altitude. Bon en vrai, ça peut paraître bizarre mais on s'est sentis obligés de goûter le sel. Lorsqu'on marche dans la rue, on ne goûte jamais le goudron alors pourquoi pas se laisser tenter par ce nouveau type d'expérience 😅 Surprise : c'est salé ! Petite utilisation du drone qui on l'espère saura rendre l'expérience aussi fidèle qu'on l'a vécue.

Ce désert de sel est causé par l'accumulation du sel marin de l'océan pacifique. Les nuages chargés d'eau de mer se heurtent à la cordillère des andes et déposent leur sel dans cette plaine. Il s'y cristallise et forme un merveilleux tapis blanc.

On reste une petite heure, le temps de prendre des photos presque professionnelles et redescente sur le petit village de Pumamarca pour aller voir la montagne aux 7 couleurs. Nous restons manger dans ce charmant village, visitons son marché typique très coloré. Quel bonheur que de voir une merveilleuse palette de couleurs sur les montagne environnantes. Et dire que tout cela se trouvait sous l'océan il y a des milliards d'années. Apres 10h d'excursion le retour à Salta se fait attendre (enfin ça c'était avant qu'on se rende compte qu'il manquait un mec dans le van, décidément on aime bien faire deux fois les trajets).


Le mardi, on se pose histoire de se refaire une beauté. On part ensuite rencontrer un shaman qui nous aide à nous sentir mieux dans notre corps. Non en fait c'est un chiropracteur mais la technique locale mérite d'être mise en avant tellement ce monsieur était incroyable.

Passage par le centre ville pour retrouver un couple de français croisé plus bas lors de notre voyage à Bariloche. Apéro et repas afin de se retrouver puis retour à la maison pour préparer la suite du voyage vers un nouveau pays.


Ça y est nous quittons l'Argentine après 1 mois de bons et loyaux services. Des rencontres, des fous rires, des anecdotes mais nous avons hâte de continuer notre chemin.

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Après un bus de 28h et 33h sans repas (nous n'apprenons pas de nos erreurs) nous voici enfin arrivés à Puerto Iguazu du côté argentin pour vivre avec certitude un moment incroyable. Et donc tout près du Brésil ! Ce pays qui nous fait tant rêver.

Mais avant de profiter des festivités qui s'annoncent incroyables et colorées, nous avons pris le temps de visiter une des 7 merveilles du monde naturel : les chutes d'Iguazu.

Après un Subway dévoré en 3mn (vous vous doutez que nous avions extrêmement faim), direction notre petite auberge familiale pour nos 2 prochaines nuits.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voici réveillés et armés pour cette journée de visite guidée dans le parc national des chutes. Nous sommes impatients de pouvoir vivre ce qui semble être une expérience inoubliable.

L'arrivée au parc donne le ton. De magnifiques arbres d'un vert luxuriant entourent l'entrée, illuminés par un merveilleux soleil. Le parc est divisé en plusieurs circuits permettant d'être soit au dessus soit face aux chutes. Les circuits sont balisés sous forme de passerelles surélevées afin de ne pas abîmer la nature laissée pour le coup à l'état naturel.

C'est parti pour le circuit supérieur et déjà après quelques minutes de marche, nous entendons le bruit produit par les chutes d'eau. En même temps 275 cascades et 6000 tonnes d'eau par seconde qui se déversent ne peuvent que produire un énorme bruit. Et par chance, les conditions climatiques des semaines précédentes nous permettent de profiter d'un merveilleux spectacle car les cascades sont pleines à ras bord.

Nous profitons de ces merveilleux paysages qui nous éblouissent par la puissance résonnant des chutes d'eau. Après quelques heures de promenade au milieu de cette jungle avec un regard admiratif sur les chutes, nous empruntons le petit train nous menant à la Garganta del Diablo. Le nom est effrayant mais très représentatif de ce que nous nous apprêtons à voir. La Garganta del Diablo est ainsi appelée car il s'agit de la plus grande cascade du parc, 80m de hauteur mais aussi la plus puissante. Cela termine en beauté notre circuit supérieur et donc la première partie de la journée.

Car oui, tant qu'à faire que d'être dans ce merveilleux parc, nous avons décidé de pousser l'expérience au maximum et donc d'effectuer le tour dans la jungle ainsi que la croisière en pneumatique au pied des chutes.

Ni une ni deux, nous montons à bord d'un 4x4 climatisé (par l'air extérieur, blague locale du guide) au milieu de la jungle écoutant les explicationssur la végétation nous entourant. Deux toucans se joignent à nous lors de ce trajet qui nous mène vers notre luxueuse embarcation.

Après avoir enfilé notre gilet de sauvetage, nous nous laissons guider par notre bateau à travers le fleuve qui remonte jusqu'aux chutes. Déjà à ce moment, le spectacle est magnifique. Les collines qui nous entourent sont recouvertes d'une jungle impressionnante. La simple vision de toute cette végétation nous donne déjà des frissons. Et ce n'est que le début. Car 10 minutes de navigation plus tard, nous apercevons les chutes d'eau. Les mêmes chutes sur lesquelles nous marchions le matin.

Quel spectacle et quel bonheur de voir toute cette nature s'exprimer à travers ces cascades. Voilà de quoi nous laisser bouche-bée afin d'apprécier pleinement le moment. Des arcs-en-ciel longent les bateaux créés par la projection de l'eau sur les rayons du soleil. Imaginez simplement être en pneumatique au milieu de cette force de la nature, entourés d'une jungle impressionnante et de cascades plus belles les unes que les autres. Vous voilà dans notre bateau.

Le capitaine nous laisse quelques minutes afin de capturer le moment avant de nous servir le final de cette excursion. Et quel final! Le voici mettant les gaz et fonçant droit dans les chutes. Une fois bien en dessous des cascades qui se déversent sur notre nuque,nos épaules et nos jambes, il ralentit le moteur afin d'être persuadé que chaque minime parcelle de notre peau soit inondée. Il n'a pas fallu longtemps pour que nous soyons complètement mouillés.

Une fois cette douche naturelle terminée (il a dû voir que nous étions des voyageurs en sac a dos), nous nous dirigeons tranquillement vers le quai avec une certitude verbalisée simultanément entre nous : nous venons de voir la plus belle chose de notre vie.

Ce moment magique restera assurément gravé dans notre mémoire. L'expérience vécue et les sensations ressenties procurant admiration, frissons et excitation sont une des raisons pour laquelle nous sommes heureux d'effectuer ce voyage. Nous ne pouvons qu'exprimer notre gratitude et reconnaître notre chance d'avoir pu profiter de ce moment. La Terre regorge de merveilles et Iguazu reste pour le moment pour nous la plus belle que nous ayons vue.


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Bien bien bien !


Où nous étions nous arrêtés déjà ?

Ah oui c'est vrai ! Iguazu !!


L'entrée au Brésil s'est faite par la suite le samedi 16 avril ! Conseillés par nos contacts argentins de Mendoza, nous avons décidé de poser nos bagages à Florianopolis.

Bon, cette étape ne va pas donner lieu à beaucoup de digressions. Comment le décrire ? Le miami brésilien ? Plutôt loin des attentes qu'on peut en général avoir en arrivant au Brésil. 2 jours ont été suffisants et nous auront permis de nous ressourcer. Cela aura eu au moins le mérite de nous confronter à l'entrée sur ce nouveau territoire. Une seule chose nous passe par la tête ! Partir le plus rapidement possible pour vite arriver à la seule étape planifiée de notre voyage : RIO DE JANEIRO (et son carnaval).

Allez on repart pour 20 heures de bus (oui pour mériter cette ville, il faut d'abord se montrer patient).


Le mercredi 20 Avril, nous y mettons donc le pied ! À peine arrivés, nos 3 premiers contacts nous recommandent à tour de rôle la vigilance, on n'est pas à la maison et on nous le rappelle !

Nous arrivons dans notre studio trop mignon. Une petite nuit de sommeil avant d'aller explorer l'une de nos grandes attentes du voyage.


Comment la décrire cette si belle Rio ? Elle est très diversifiée avant tout. Le nombre de plages est impressionnant mais elle est surtout très tropicale avec une végétation impressionnante. Nous logeons pour notre part dans le quartier de Flamengo plutôt accessible. Le quartier touristique de Copacabana nous attend pour aller chercher nos places et rencontrer de nouveaux petits potes à la compote pour partager des caïpirinhas, Pauline et Adrien pour aller au Sambadrome.

Aaah le Sambadrome ! 80 000 places tout en longueur pour pouvoir observer le défilé des différentes écoles qui concourent ce soir là. Chaque école voit défiler ses milliers d'élèves pendant 45 minutes à tour de rôle (car oui avant d'être le carnaval c'est avant tout une compétition entre écoles). Les costumes sont magnifiques, les danses et les chars spectaculaires. Un panaché de couleurs qu'on n'est pas prêts d'oublier à coup sûr.

Une petite mention pour l'école de Flamengo qui nous aura fait vivre un moment fort en intensité. Cette soirée mémorable prendra fin dans la nuit avant le réveil à l'aube pour la visite de Rio.


Première destination ? El Famoso Corvovado ! Est-il impressionnant ? Oui, il l'est. Les détails de la statue le sont également (tout comme la foule déjà présente sur place dès 8h30 🥶). Les mains et la tête ont été fabriquées en France et transportées en bateau jusqu'au Brésil. Car une simple main pèse déjà 800kg.


La suite de la visite va nous faire découvrir le superbe quartier de San Teresa en hauteur de Rio, plein de charme et très authentique. Nous aurons également la chance de passer au cinélandia comme décrit par le guide comme le quartier du cinéma mais surtout a l'Escadaria Selaron ainsi que la vue japonaise.

Une visite plutôt bien remplie. Le pain de sucre attendra 🥱.


Cette visite nous a permis de nous imprégner de l'ambiance de Rio ainsi que des différents quartiers que nous avons hâte d'explorer par nous même.


Le samedi nous retrouvons nos petits potes, Pauline et Adrien et deux petits nouveaux, Chloé et Martin, à qui nous avions donné rendez-vous pour les blocos. Les blocos constituent des défilés de rue endroits où tout le monde se déguise et fait la fête pour le carnaval. Nous y restons quelques heures avant de rejoindre un autre guide pour un rendez-vous au prestigieux stade Maracana. Nous allons assister au match entre Fluminense (club de Rio tout comme Flamengo, Botafogo ou encore Vasco de Gama) et Internacional Porto Alegre.

Bon ils ont perdu, mais entrer dans ce stade si incroyable valait assurément le coup 👊 . Notre guide, Bruno, était un vrai passionné de football et surtout journaliste sportif. Quelle chance de partager cette expérience avec une encyclopédie footballistique vivante.


Le dimanche, place au sport. Nous rejoignons Pauline et Adrien afin d'effectuer l'une de nos plus belles randos du voyage qui nous permet d'avoir une vue merveilleuse sur Rio. Et ce n'est pas tout, le lendemain, rebelote avec une marche d'une heure pour monter juste en face du pain de sucre. Ce monument est un monolithe formé de granit de 400m d'altitude. Il indique l'entrée de la baie de Rio et fait face au fort naval. Voici la visite qui marque la fin de notre séjour à Rio.


Rio restera sûrement la ville qui jusqu'ici nous aura le plus marqué. Elle est très différente de toutes celles que nous avons visitées. Nous allons la quitter tout en restant dans la préfecture pour rejoindre notre prochain paradis : Ilha Grande

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Publié le 11 décembre 2023

Après une semaine animée a Rio, on prend le large pour une petite île paradisiaque nommée ilha grande.


Cette ile était l'ancien lieu d'exil et d'emprisonnement des pirates et des grands bandits. La prison a d'ailleurs cessé de fonctionner qu'en 1988 et les gardiens de prison demeurent encore sur l'île.


Dépourvue de véhicules motorisés, l'île est un véritable paradis d'eaux turquoises et de cocotiers.

Mais c'est également le paradis pour les randonnées. Plus de 16 randonnées composent cette île allant de 1 a 12km et traversant jungles, collines, plages et forêts.


La sérénité y est reine puisqu'il n'y a aucun problème de sécurité sur ce petit bout de terre.


Afin de se mêler au mieux à la végétation présente (Rip nos jambes ayant succombées aux moustiques, araignées et autres insectes), nous avons logé dans une petite tente en bord de cascade avec cuisine ouverte. Un petit coin de tranquillité bien différent de l'agitation citadine précédente.


Malgré des nuits parfois compliquées (quand Juan- Joaquim demande où se trouve le supermarché au dessus de notre tente), nous avons passé 6j sur ce petit bout de paradis.


Le programme des 6 jours a été assez classique finalement (avec une énorme dose d'ironie bien entendu) : plages paradisiaques avec des eaux a 30°C, sable fin d'un blanc incroyable, noix de coco par milliers, caipirinhas (par milliers également), petits singes et randonnées multiples.


Nous avons donc accumulé a notre compteur 5 randonnées, 32km de marche parfois en dénivelé dont des passages s'apparentant a des trails. En effet, certaines fois, il était nécessaire de se baigner jusqu'au cou afin de poursuivre la randonnée, traverser un pont en mauvais état (entendez par là qu'il a fallu le traverser accroupis car les planches étaient manquantes) ou escalader des rochers pour atteindre notre but. Que de rigolades, d'épuisements, de sueurs et de paysages magnifiques que nous a apporté ilha grande.


Ajoutez à cela les multiples rencontres que nous avons effectuées sur cette île, dont des retrouvailles avec nos amis de Rio et un petit nouveau couple que nous reverrons certainement pendant notre périple.


C'est après ces 6 jours de parenthèse paradisiaque qui nous apportent une nouvelle fois de multiples souvenirs et paysages magnifiques que nous quittons cette île ensoleillée vers la suite de notre aventure, direction le Nordeste.

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Après 40h de trajet dont un stop footing/match à Belo Horizonte, nous voici arrivés à Salvador de Bahia. Cette ville est connue pour son empreinte coloniale très forte, son lourd passé esclavagiste mais aussi la baie de tous les saints.

C'est ici que nous avons décidé de nous poser un peu plus longtemps afin de pouvoir profiter, retrouver nos amis rencontrés à ilha grande et en apprendre plus sur la culture afro-brésilienne.

Salvador marque rapidement une différence avec le sud du Brésil. Dépourvue de monuments, elle marque toute personne y passant par son histoire. Pour en savoir plus, nous l'avons visitée en compagnie d'un étudiant originaire de la ville. Bien entendu cette visite s'est effectuée après un repas typique consommé dans l'école de cuisine de Salvador et en compagnie d'Elliot et Alba.

Grâce à Junior, notre guide, nous avons pu parcourir les rues de Salvador tant la ville basse, très populaire, que la ville haute, plus touristique.

La ville basse détonne par ses bâtiments abandonnés et délabrés, ses petites ruelles sinueuses et son mercado. Très peu de personnes s'aventurent dans cette partie de la ville de par l'insécurité. Et pourtant, c'est par ce quartier qu'arrivaient les embarcations d'Afrique amenant les esclaves.

La ville haute quant à elle bien plus touristique marque Salvador par ses nombreuses façades colorées. Un dédale de maisonnettes jaunes, rouges, bleues nous laissent un souvenir inoubliable. Et pourtant le quartier historique nommé le pelourinho tient son nom des pylônes en bois (pelourinho) qui servaient au lynchage des esclaves sur place publique. C'est également dans ce quartier que se mêle élégamment le mélange des cultures.

En effet, on y trouve deux religions distinctes, une d'origine africaine, le Candomblé et le Catholicisme. L'une des églises principale du pelourinho permet d'assister aux messes du candomblé. Ces messes sont marquées par la présence de tambours et de chorales entonnant des chants africains.

A savoir que la ville haute n'est pas habitée par la population mais réservée au commerce et au tourisme. Nous avons eu la bonne idée de nous y promener un jour de pluie, un dimanche, ou tout était fermé. Et la différence est saisissante. L'explication de celà repose sur le classement au patrimoine mondial de l'UNESCO préférant exclure la population de ce quartier et privilégier le tourisme.

C'est pour toutes ses raisons que Salvador sera l'une des villes qui nous aura le plus marqués par son histoire. Ainsi commence notre visite du Nordeste.

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Publié le 11 décembre 2023

Afin de continuer agréablement notre visite du Nordeste brésilien, nous nous retrouvons cette fois-ci dans une petite ville proche de Recife nommée Olinda.

Elle tient son nom de Duarte Coelho qui s'est exclamé "o linda" (la belle en portugais) en voyant ce charmant petit village.

Autrefois plantation de canne a sucre, elle devint rapidement une ville très paisible et colorée. On peut y retrouver des façades d'azulejos qui marquent l'arrivée des Portugais en 1535. Elle est réputée pour son carnaval authentique et a été classée patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992.

Nous avons passé deux jours dans ce petit village afin de profiter paisiblement de ces petites ruelles et de se reposer avant la suite du programme.

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Après nous être reposés, nous sommes prêts pour l'apogée de notre voyage brésilien.

En effet, nous partons pour un trek de 2j dans le désert nommé Lencois maranhenses, situé tout au nord du Nordeste brésilien.

Les lençóis maranhenses pourtant peu connus méritent grandement le détour. Ce désert de 1550km2 est composé de sable blanc, de dunes de 5 à 15m de hauteur et de lagunes d'eau de pluie.

C'est avec notre guide, Antonio,que nous entamons notre petite virée. Tout commence par une balade sur le fleuve et une promenade en 4x4 sur le bord de mer. "Tranquilo" comme le disait très régulièrement notre guide. Et pourtant, ce n'est pas à la hauteur de ce qui nous attend.

Après avoir été déposés au milieu du désert, nous entamons notre première randonnée de 8km dans les dunes. La première surprise repose sur le fait d'effectuer cette randonnée pieds nus. Et oui, car l'usage de tongs est complètement inapproprié de par la marche dans le sable et la traversée régulière des lagunes. Ajoutez à cela que lors des descentes de dunes, nous nous enfonçons jusqu'à mi-mollet dans le sable. Étonnement, le sable n'est pas chaud du fait de la ventilation régulière de la région. Ce qui permet la création de magnifiques vaguelettes sur le sol.

C'est après cet apéritif de 8km que nous arrivons à notre point sunset du trek et repos. Nous sommes chaleureusement accueillis par des locaux chez qui nous passerons notre nuit. Et vient la deuxième surprise, nous allons dormir dans des hamacs. Une première pour nous.

Après une courte nuit de 3h (il est difficile de trouver sa position en étant suspendus), nous nous réveillons à 3h du matin pour entamer la partie la plus difficile. Nous attendent 23km de randonnée sur un sable devenu dur comme de la pierre en raison d'une forte pluie tropicale au milieu de la nuit.

Bien entendu, tout cela toujours pieds nus. Nous traversons notre première lagune qui nous mouille jusqu'au nombril et montons notre première dune sous un ciel sombre.

S'en suivent 6h30 de marche à observer des paysages toujours plus majestueux les uns que les autres. Nous passons de lagunes bleu turquoise à des lagunes vertes et d'autres marécageuses. Après chaque dune montée se dessine un nouveau paysage. Nous marchons sans un bruit, les uns éloignés des autres afin de jouir pleinement de ce que nous offre cette expérience. Notre émerveillement est tel qu'il nous semble important de nous concentrer individuellement afin de ne pas troubler ce moment qui semble hors du temps. Le silence est de mise et nous permet de profiter pleinement de ce que nous voyons.

C'est après ce long périple et une dernière baignade que nous arrivons au village où nous dégusterons notre déjeuner chez l'habitant. Les hamacs sont toujours présents pour nous accueillir et nous soulager après ce trek. En effet, il nous est impossible de poser les pieds au sol sans exprimer un soupir de douleur tant la plante des pieds est brûlée par le frottement de nos pas sur le sable.

Fort heureusement, cette douleur ne durera que quelques heures ( a peu près 12h quand même 😅). Le moins que l'on puisse dire c'est que le jeu en valait la chandelle

Nous passerons nos 4 prochains jours dans un bel établissement doté d'une piscine à nous remémorer cette fabuleuse aventure. Nous sommes enfin prêts à changer de territoire. Direction la Bolivie !!!!

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Publié le 11 décembre 2023

C'est dans ce charmant petit village que nous entamons notre tour bolivien. En effet, nous avons passé la frontière a Santa Cruz et nous sommes dirigés vers ce lieu paisible afin de s'y poser 3 jours.

Samaipata qui signifie "descanso nas alturas" est un petit village où se mêlent ruines Incas et artisanat bolivien. En effet, son mercado regroupe les fruits et légumes de la région ainsi que des poteries ou tissus typiques.

Une randonnée de 10km nous permet de nous rendre sur ces ruines Inca. Il semblerait que les Inca ne soient pas aller plus loin a l'Est que Samaipata. C'est la qu'il ont construit leur dernière forteresse qui servait également de lieu sacré.

En effet sur la pierre, vous pouvez deviner des formes d'animaux ainsi que des tranchées servant à purifier l'eau afin d'apporter fertilité aux femmes de la population.

Tout cela en l'honneur de la Pachamama, déesse de la Terre qui est très vénérée par les boliviens. Ne soyez donc pas surpris de voir les gens verser quelques gouttes de leur boisson au sol, afin de rendre à la Pachamama.

Et afin de respecter la signification de la ville, nous avons décidé de loger dans un refuge animalier.

Et quelle expérience ! Se faire réveiller par le chant des perroquets, aller câliner les biches et aguti, se faire suivre par les toutous du refuge, voir les animaux nous reconnaître lorsque nous approchons, un pur bonheur.

C'est chez Manu, au refuge de Samaipata que nous avons vécu cette belle expérience. En plus d'avoir une superbe chambre avec de l'eau chaude (ce n'est pas un détail en voyage 😂), nous avions accès à toute la réserve.

Les animaux recueillis par Manu sont des animaux abandonnés ou accidentés. Bien entendu, en quelques jours, nous avons chacun nos chouchous. Pour Andrea, Speedy, un petit aguti qui s'empressait de faire du toboggan sur ses jambes lors de son entrée dans l'enclos et pour Mathias, la petite biche qui passe son temps à demander des câlins.

Et la dernière chouchou commune est Laïla, petit singe des montagnes angora qui a été amputée par la fermeture d'un piège. Elle ne réclame que de se faire pouiller et de vous pouiller en retour.

Nous ne pouvons qu'être reconnaissant envers Manu de nous avoir permis de vivre ces moments inoubliables.

La Bolivie nous promets de très belles surprises et nous avons hâte visiter ce pays qui semble très authentique.

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Publié le 11 décembre 2023

Nous voici arrivés à Sucre, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Après un réveil à la gare centrale à 6 heures du matin, un petit repos s'impose dans notre studio loué en plein centre de la ville. À peine réveillés, nous fonçons découvrir cette ville très mignonne truffée de petites boutiques en tout genre et surtout de nombreux musées. Le tout à 2700 m d'altitude je vous prie :)


Une visite nous aura particulièrement marqués, le musée de la casa de la libertad, petit et dont la visite ne dure qu'un peu plus d'une heure mais qui retrace une très grande partie de l'histoire de la Bolivie, de l'époque pré-coloniale à aujourd'hui.

Nous aurons également eu le plaisir de visiter le musée des arts indigènes et des arts textiles collé à la Recoletta, sommet de la ville donnant une vision panoramique de Sucre.


Sucre, c'est aussi une initiation à la culture bolivienne et notamment à ses croyances comme celle de la Pachamama, déesse de la fertilité. La coutume veut que l'on donne à la Pachamama ce que l'on consomme pour qu'elle puisse nous apporter fertilité et protection. Alors forcément, lorsqu'on se balade dans un quartier espérant trouver un café lors de la sieste et que des locaux nous invitent chez eux à déguster de la chicha, un alcool fermenté de maïs, il faut d'abord le verser sur le sol en bon respect des traditions (oui la première fois ça fait bizarre).


Sucre regorge également de petits patios a l'ambiance coloniale. On remarque immédiatement l'empreinte espagnole sur cette ville.


On y trouve aussi de bonnes adresses comme une boulangerie française qui fait du VRAI bon pain (3 mois de voyage, il y a des choses qui vous manquent), le mirador san Miguel qui vous permet d'avoir une vue a 360°C sur la ville en dégustant un excellent cake fait maison et bien entendu le mercado central où vous mangez des plats typiques sans presque rien payer, notamment la traditionnelle sopa de Mani.


Nous voilà ressourcés avant d'attaquer la partie la plus froide de la Bolivie mais qui nous promet de bonnes surprises... Le salar d'Uyuni.

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Publié le 11 décembre 2023

Après une arrivée à l'aube à Tupiza (4h du matin) par -5°C, nous avons eu la surprise de trouver notre auberge fermée. Nous avons donc dû patienter 2h a l'extérieur couverts grâce à notre couverture de survie afin de sauver nos orteils.


L'hypothermie n'était pas loin car nous avons réussi à nous sentir réchauffés uniquement à partir de 15h. Et cela après plusieurs douches chaudes,des repas chauds et boissons chaudes.


Mais peu importe,nous avons retrouvé nos amis du Brésil, Chloé et Martin avec qui nous avons prévu de passer les 4 prochains jours.


Après une bonne nuit de sommeil sous maintes couvertures, nous voilà partis pour le sud lipez et le salar. Nous redoutons le froid qui nous est annoncé avec un ressenti a -10°C par endroit du fait de l'altitude. Et oui, car nous allons faire notre baptême d'altitude en passant par 5000m et en dormant a plus de 4000m d'altitude.


Nous voici armés de feuilles de coca, polaires, bonnets, écharpes et lycras.


C'est le samedi 4 juin que nous rencontrons notre guide René et notre cuisinière (s'il vous plaît) Maria, avec qui nous allons passer les 4 prochains jours. L'aventure peut démarrer.


Nous commençons par une vue panoramique de la ville de Tupiza ,de sa vallée et déjà les couleurs sont impressionnantes tout comme les formations rocheuses. Ça promet pour la suite. Quelques heures plus tard, nous visitons la ciudad encantada qui présente des formations rocheuses blanches nous faisant penser à des cathédrales notamment la sagrada familia. Ce lieu porte ce nom car nous pouvons y trouver la porte de lucifer. En effet, en plein milieu de cette multitude de roches, une porte droite et parfaitement définie se dessine. Et pourtant, elle n'est pas de fabrication humaine. Le premier jour se termine après ce paysage et nous prenons connaissance de notre premier logement de luxe afin de nous reposer avant le réveil matinal du lendemain (6h du matin).


Après la première nuit à plus de 4000m qui nous a valu un essoufflement trop rapide d'Andrea lors de l'éteignage de réveil, nous vivons une nouvelle aventure et pas des moindres. En effet, Mathias ne désirant pas nous déranger, s'est rendu aux toilettes communs de bon matin. Quelle surprise lorsque nous apprenons que Mathias est enfermé dans les toilettes avec impossibilité de se libérer sans démonter la serrure. Après 1h de bricolage, de dévissage et d'arrachage de serrure, le voici enfin libéré pour nous accompagner lors des prochaines journées, ouf! Le logement gardera néanmoins une porte dépourvue de serrure au niveau des toilettes communes (avis aux prochains visiteurs).


C'est pendant cette 2eme journée que nous allons entrer au coeur du sud Lipez et monter a 5000m d'altitude. Après la visite d'un village de mineurs abandonné et la rencontre d'un animal assez inattendu, un hybride de lapin et écureuil, nous abordons la laguna colorada. Et quelle surprise, voici une énorme lagune à la couleur rose qui se dessine devant nous. Cette couleur est due à une algue présente au fond de ce point d'eau apprécié par des milliers de flamants rose. Le spectacle est exceptionnel. Après ce moment de déconnexion, direction les geysers. D'énormes nuages de fumée accompagnés d'eau à plus de 100°C jaillissent du sol. C'est a ce moment là qu'une tempête de neige rend ce paysage encore plus impressionnant. Les geysers sont d'ailleurs créés par les mines de diamants souterraines.

Après plusieurs vidéos, photos, rires et visite de ce paysage aux fortes odeurs de souffre, nous nous rendons dans notre 2eme logement, le plus froid de tout le voyage.


Malgré le dortoir à 4 couples dans des lits simples, le réchauffement humain n'a pas été suffisant. Nous nous réveillons le 3eme jour en crachant de la fumée et sans électricité ni eau chaude (comme depuis le début de notre excursion). Cependant, par chance, il s'agissait du lieu où nous avons pu nous baigner dans des eaux thermales par -15°C .Certes, le trajet entre l'hôtel et les termes n'a pas été de tout repos, mais le jeu en valait la chandelle. Après un petit déjeuner pris à la lampe frontale, nous repartons avec René notre guide dans sa jeep pour de nouvelles aventures. Chansons, karaoké et fous rires sont de mise afin que les trajets de 5h passent plus rapidement. Même René chantonne avec nous des musiques de bachata sous un paysage enneigé. Eh oui car par -15°C, les montagnes sont ensevelies sous une épaisse couche de neige. Au programme du jour, visite de la laguna negra, du colorado bolivien où Mathias se donnera à coeur joie à escalader les roches (tout en se faisant écraser les doigts par Martin) avant nos premiers pas au Salar. Bien entendu, cela aurait été trop ennuyant si aucune mésaventure n'était venue ponctuer cette journée. Ajoutez à ce programme nos premieres pannes ainsi qu'un changement de roue de notre jeep. Mais nous serons à l'heure pour le coucher de soleil et la découverte du plus grand désert de sel du monde.


Accompagnés d'un verre de vin, nous restons ébahis par le changement de couleur qui se dessine devant nous au fur et à mesure de la descente de notre boule de feu favorite. Le ciel passe par différentes nuances de couleur, du rose au bleu puis du violet au orange feu. C'est le moment parfait pour de sublimes clichés mais également pour prendre un instant de déconnexion et de contemplation.

Après ce moment hors du temps, nous nous dirigeons vers notre hôtel fait intégralement de sel où il nous est attribué une chambre matrimoniale pour notre sacrifice de la veille. L'eau chaude n'est toujours pas présente mais l'expérience nous fait rapidement oublier cet inconvénient.


4eme et dernier jour de notre excursion, nous assistons à un lever de soleil sur une île pleine de cactus en plein milieu du salar. La température est extrêmement froide, nous perdons nos doigts de pied au fur et à mesure. Après avoir contemplé cette merveille naturelle, nous partons admirer le salar de plus haut sur les collines afin d'en apprendre plus sur l'histoire de sa création.

Petite séance photos humoristique (de touristes, cela va de soi) avant notre dernier repas dans un restaurant de sel.

Nous sommes prêts à quitter Uyuni mais bien évidemment, cela serait sans compter une énième mésaventure qui nous caractérise. Nous restons bloqués 2h30 à la suite d'une panne dans le désert. Forte température et bières rafraîchissantes sont nos meilleurs alliés. Les autres chauffeurs viendront par la suite nous aider, nous tracter avant de... Eux-mêmes tomber en pannes (quand on vous dit qu'on a la poisse).


Uyuni restera l'une de nos plus belles aventures et le salar aura bien eu raison de se faire attendre tant il est merveilleux.


Une nuit de pause avant notre prochaine étape : Torotoro (et pas Totoro comme aime si souvent le répéter Andréa).


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C'est tranquillement que nous remontons vers le nord de la Bolivie en passant par ce charmant petit village nommé ToroToro.

Entre canyons, cascades, et randonnées, ce village est également connu par les paléontologues car c'est ici que vous pouvez admirer des traces de dinosaures.

Imaginez juste que ce sol ait été foulé par des milliers de Diplodocus. Les traces sont énormes. Et on s'imagine facilement ces énormes herbivores déambuler sur ce sol rugueux.

Associez à cela le fait qu'ils logeaient dans des cavernes dans lesquelles aujourd'hui nous faisons de la spéléologie, et vous vous retrouvez dans Jurassic Park.

Bon j'avoue que ce n'est pas ça qui nous a motivés en premier lieu mais plutôt la présence d'une raclette dans le village. Après 3 mois de voyage, le manque de fromage se fait sentir.

Nous avons également profité de cette virée dans ce village pour participer à un cours de français donné par un local aux enfants boliviens. En effet, le tourisme représentant une grosse source de revenus, les enfants s'intéressent dès tout petit à acquérir cette nouvelle langue. Peut-être le moyen pour eux plus tard, de devenir guide.

Cette petite parenthèse de tranquillité nous aura permis de bien nous ressourcer afin de se diriger vers la plus haute ville du monde : LA PAZ.

A bientôt pour de nouvelles aventures en altitude.

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Publié le 11 décembre 2023

C'est après une coupure sur Torotoro (nécessaire) que nous arrivons sur La Paz totalement revigorés. À peine sortis de l'aéroport, nous prenons un petit truffy, le bus local, qui va nous faire découvrir le périphérique avec nos sacs sur le toit (non attachés à près de 90 km/h, toujours plus...)

Arrivés à notre hostel, nous savons que nous allons rester un bon moment sur place. Quoi de plus naturel lorsqu'on se retrouve dans cette fourmilière géante de plus de 2 millions d'habitants.

La Paz, La Paz ... entourée de ses montagnes, construite dans une cuvette de 4000m d'altitude tout de même, elle ne restera pas dans nos mémoires comme la ville la plus jolie mais sûrement comme la plus impressionnante depuis le début du voyage (à ce stade bien sûr, mais nous attendons la suite avec impatience).

Dès la première journée, nous empruntons le téléphérique de la ville. Un moment impressionnant où nous avons l'impression de survoler cet espace. L'occasion aussi de retrouver les petits potes Loïc et Stéph du Salar. Au programme ensemble, le réputé marché del Alto où l'on peut tout trouver, des pièces automobiles aux joggings adidouche mais aussi assister aux combats de cholitas, célèbres combats de lutte féminin de la ville. Moments de stupéfaction mais également de rire face à ces cascades réalisées par ses femmes catcheuses professionnelles.

Cette ville regorge également de nombreuses surprises. Outre le téléphérique ultra révolutionnaire alimenté par panneaux solaires, la ville nous présente ses nombreux marchés de rues qui nous font déjà pensé à l'Asie. Vous y croisez de nombreuses femmes habillées en tenues traditionnelles qui ont une valeur de plus de 500€ et un poids supérieur à 5kg, des boutiques ésotériques axées sur la sorcellerie et de nombreux restaurants gourmets. C'est dans cette ville que nous avons dégusté le meilleur restaurant du voyage pour le moment, Populare cocina, qui revisite parfaitement les classiques de la gastronomie bolivienne (empanadas, churros etc).

En effet la Paz est une ville chargée d'histoires et de croyances exposées au fameux quartier des sorcières où l'on peut trouver des médicaments capables de soigner n'importe quels maux ou de quoi faire des offrandes et autre rituels magiques. On nous explique lors d'une visite guidée les croyances en lien avec la Pachamama et les sacrifices qui y sont associés. Pour information, en Bolivie, il n'est pas rare de sacrifier des lamas en l'honneur de la déesse de la fertilité pour y trouver bonne fortune, santé ou protection. On nous explique également que se sacrifier en tant que personne pour cette déesse relève d'un véritable honneur. Ainsi, a la Paz, un lieu existe pour les personnes désœuvrées nommé le cimetière des éléphants, qui accueille les personnes souhaitant effectuer ce sacrifice. Ces personnes sont par la suite ensevelies dans les fondations des principaux bâtiments de La Paz. On compte 4 personnes pour les bâtiments de 10 étages et 1 personne pour les petits bâtiments (oui quand on nous l'explique, ça fait bizarre). De plus, une statue représentant le dieu de la richesse peut se retrouver dans certains salons pour ceux ayant la chance d'en hériter afin d'attirer la bonne fortune si on lui allume une cigarette dans la bouche tous les mardis à 12 heures tapantes.

Nous prenons également connaissance de la prison de La Paz, connue pour être le principal centre du narcotrafic du pays où l'on peut trouver la cocaïne la plus pure du pays, où les personnes influentes peuvent payer pour récupérer des informations et où certains prisonniers aisés peuvent y obtenir un quartier luxueux. Les visites sont aujourd'hui interdites après avoir représenté un gros business, mais paraîtrait-il que l'intérieur est équivalent à une ville entière ou les familles des prisonniers sont logées afin de ne pas les séparer.

Mathias profite également de cette pause dans notre voyage pour s'exposer à de nouvelles sensations, la route de la mort. Pourquoi ce nom? Tout simplement car il s'agit de la route la plus dangereuse de la planète lorsqu'elle était fréquentée par des véhicules automobiles. En effet, elle présente plus de 64km de descente dont le décor est constitué de précipices pour certains de plus de 800m de profondeur. Dorénavant seule une partie est encore empruntée par les voitures, le restant étant réservée aux vélos. C'est donc par ce moyen que Mathias a descendu cette route accompagné de nos potes Martin, Luka, Loïc et Steph. L'expérience n'étant déjà pas assez unique, il était également nécessaire d'y ajouter une traversée en tyrolienne au-dessus de la vallée.

Après toutes ces émotions, ces histoires et ces croyances, nous sommes fin prêts à affronter l'Amazonie accompagnés de Charles et Anaïs avec qui nous avions également profiter du Salar.

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Après avoir retrouvé nos potes Anaïs & Charles qui voyagent en van, nous sommes fin prêts pour l'Amazonie.

Depuis le temps que nous l'attendions, nous avons remplacé la peur par l'excitation d'y être.

Ni une ni deux, nous voici montés tous les 4 dans un bus en direction de Rurennabaque, porte du géant vert de la planète.

Le trajet est loin d'être tranquille. En effet, les 12h sont animées par des stops furtifs pendant lesquels nous n'avons pas le temps d'acheter autre chose qu'une barquette de riz pour nous alimenter, des contrôles de police à la recherche de narcotraficants (associez à cela le fouillage de sac), de musique à fond choisie par le chauffeur et surtout de passages répétés à 15cm des fossés. Comme précédemment expliqué, une partie de la route empruntée est nommée route de la mort, le long de laquelle se trouvent des fossés de 800m de profondeur. Quelle erreur pour Andrea de s'asseoir côté fenêtre, surclassé et renommé côté précipice. Le bras de Mathias s'en souvient encore.

Mais après 12h de trajet mouvementé, nous voici enfin arrivés à notre destination. Le changement de température se fait immédiatement ressentir, nous passons de 5°C a 25°C. Des blattes et autres cafards nous chatouillent les pieds pendant que nous récupérons nos bagages afin de nous rendre à notre auberge. Mais avant cela, nous sommes récupérés à la gare par le gérant de l'agence avec laquelle nous allons faire notre expédition amazonienne. Derniers réglages pour le départ du lendemain et nous nous dirigeons tranquillement vers notre auberge. Afin de fêter notre arrivée sains et saufs, nous décidons de nous octroyer un petit plaisir a la boulangerie française de la ville. Nous la trouvons sans aucune difficulté puisque le propriétaire de la boulangerie nous croise dans la ville et nous emmène à bord de son scooter-remorque. Les premiers fous rires commencent avec ce drôle de personnage. Surtout lorsque Mathias s'écrit "Génial" quand le monsieur nous explique que sa femme est partie 😂.

Trêve de rigolades, on doit se préparer pour ce qui promet d'être une des aventures les plus éprouvante de notre voyage. Le lendemain, debout à l'aube et armés de nos répulsifs à moustiques, médicaments et vêtements protecteurs, nous embarquons dans une pirogue vers l'entrée de la plus grande jungle du monde.

Très vite les premiers paysages se dessinent et on peut observer un mélange verdoyant de toute sorte d'arbres. Une fois amarrés à ce qui semble être une plage, nous nous enfonçons dans une jungle épaisse jusqu'à notre lodge. Et oui car l'aventure c'est bien, mais avec un minimum de confort. Nous avons tout juste le temps de déposer nos affaires, que notre guide, Miguel (on salue la famille d'Andréa), nous attends pour une randonnée dans la jungle. Il nous informe qu'il va falloir emmener la lampe frontale car nous reviendrons de nuit. Les premiers pas dans cette épaisse verdure sont fascinants. Nous sommes à l'écoute du moindre bruit et cherchons tous les petits animaux que nous allons pouvoir trouver. Et nous ne ressortirons pas déçus de cette première randonnée. Au programme, nous avons pu découvrir les fourmis balles de fusils (car la douleur de la morsure est comparable à un coup de fusil), les fourmis de feu (car la morsure provoque une douleur semblable à une énorme brûlure corporelle), les singes hurleurs, les chenilles urticantes mais aussi une énorme araignée qui peut nous tuer en 30mn. C'est aussi pendant cette randonnée que nous avons appris l'utilisation des plantes médicinales et que le guide s'est donné à coeur joie de déguiser Andréa en Jane de la jungle renommée Miss Madidi ou Madi pour les intimes.


De retour au lodge, nous profitons du premier repas pour prendre connaissance avec les multiples tarentules qui ont élues domicile tout près de nos cabanes. Nous ne tardons pas à aller nous coucher afin d'être en forme pour le lendemain. Malheureusement la nuit n'a pas été de tout repos. Plusieurs vomissements chez Andréa et de grosses douleurs intestinales pour Mathias ont rythmés notre nuit. Le lendemain, il est prévu de marcher toute la journée. Andréa est dans l'incapacité d'avaler quoi que ce soit sans rejeter directement derrière. La journée s'annonce compliquée. Et pourtant ce fut une journée inoubliable. Malgré des vomissements pendant la randonnée pour Andréa et des crampes intestinales importantes pour Mathias, nous avons tout de même pousser l'effort jusqu'à plusieurs miradors, aux nids de perroquets et surtout à la construction d'un radeau afin de descendre le fleuve. C'est après cette aventure sur notre embarcation de fortune qui aura provoqué d'énormes fous rires et chutes, que nous nous préparons à passer le 3eme jour vers la pampa. Ces 2 derniers jours dans la jungle ont été à la hauteur de ce que nous espérions malgré la mésaventure santé qui se remet tout doucement. Mais comment ne pas être émerveillés face à ce géant vert qui se dresse devant nous. Aucun prétexte n'aurait pu nous freiner dans cette découverte et nous avons désormais hâte de continuer vers la pampa.


La pampa c'est pour ainsi dire les mangroves. Une partie plus sèche de l'Amazonie où la forêt est peu présente et les sols sont plus boueux et arrides. Alors c'est grâce à un chauffeur que nous entamons 3h de piste ensablée afin d'arriver sur notre pirogue qui sera notre moyen de transport pendant les 2 prochains jours. À peine arrivés au lieu d'embarquement, le paysage est très différent. Nous sommes entourés d'eucalyptus où dorment des paresseux, flamants roses et toucans. On nous avait promis de la faune après la flore, nous allons être servis. En effet, à peine installés sur notre pirogue toujours avec nos amis, Charles & Anaïs, les premières formes se dessinent dans l'eau. Le fleuve est peuplé de caïmans plus impressionnants les uns que les autres. Le guide nous explique en toute tranquillité qu'ils sont végétariens et ne se nourrissent que de poissons. Ce n'est pas pour autant ce qui nous rassurera immédiatement lorsque nous voyons ces géants du fleuve, plonger tout près du bateau. Mais très rapidement, et après 3h de navigation nous nous habituons à leur présence et contemplons le paysage qui nous entoure. Des centaines d'oiseaux frôlent le fleuve sur lequel nous naviguons pendant que les castors amazoniens se font séchés au soleil à côté des caïmans. Plutôt incroyable non? Alors ajoutez à cela des dauphins roses qui nous montrent leurs dos pendant que vous entendez les cris des singes écureuils juste à quelques pas.


Bien entendu, l'aventure aurait été trop calme si nous n'avions pas orchestré le sauvetage d'un veau en train de se noyer dans le fleuve, suite à un éboulement. Adieu la pêche aux piranhas, c'est parti pour le sauvetage et armés d'une corde uniquement. On peut vous assurer que la peur d'une éventuelle attaque de crocodile nous a quittée lorsqu'il a fallu aider ce petit veau. Ni une ni deux, nous voici sur la berge à extraire le veau de l'épaisse boue qui le retenait prisonnier. Par la suite, il a fallu lui faire traverser le fleuve afin qu'il puisse regagner une rive praticable (PS : les vaches savent nager). La mission est réussie!! C'est avec un grand sourire que nous nous regardons fiers du travail accompli.


Après un coucher de soleil, c'est pour le dîner que nous regagnons notre lodge très luxueuse car il s'agit d'une suite privative. La seule remarque qui est soulevée à ce moment là est la présence de petites traces de défécation proche de celle de la souris. Mais nous passons rapidement à autre chose car nos amis nous appellent pour deux raisons. L'une, car 3 grenouilles ont élues domicile dans leur lodge et la deuxième, car nous sommes attendus pour une croisière nocturne sur le fleuve par notre guide. Et quelle croisière ! Il faut savoir que les bébés caïmans sortent exclusivement la nuit car ils sont moins emprunts à être attaqués par des prédateurs. Autre information importante, une ponte représente plus de 80 œufs. Si on mélange le tout, nous obtenons un fleuve complètement illuminé par les yeux des bébés caïmans sortis prendre leurs bains. Cette nuit là, nous avons dû voir plus de 300 bébés caïmans. Après cette escapade nocturne, il est temps de regagner notre lodge car la matinée suivante promet d'être riche avec la recherche de l'anaconda perdu.


Bien entendu, rappelons le, nous sommes en Amazonie et nous avons relevé la présence de petites selles plus tôt dans la soirée. La nuit a donc été rythmée par un apéro endiablé dont les convives étaient des chauves-souris qui se sont données à cœur joie à la chasse aux moustiques dans notre lodge. Et ce pendant toute la nuit. Les battements d'ailes et petits couinements ont animés notre sommeil avec une bonne part d'appréhension. Mais ce n'est pas grave, le lendemain nous sommes motivés pour accomplir notre mission de chasse au trésor. Armés de bottes de pluie et de bâtons, nous arrivons sur un immense marécage après une vingtaine de minutes de navigation. Ici, on s'enfonce jusqu'aux mollets. Le paysage est constitué de vase très profonde dans laquelle ressort de nombreux buissons où paraîtrait-il, l'anaconda se plaît à prendre le soleil. Vous l'avez bien compris, nous marchons exactement où l'anaconda vit. C'est à dire, qu'il peut tout simplement se déplacer sous nos pieds... Les consignes sont simples, si un anaconda est visible, il faut crier et essayer de bloquer la tête de l'anaconda avec le bâton. Tout est complètement compris et nous sommes à fond dans notre recherche. Jusqu'en oublier que nous sommes également sur le territoire des crocodiles. Mais une femelle qui vient de pondre nous le rappelle rapidement. En effet, nous tombons nez à nez avec elle et l'effet n'est pas du tout le même que sur le bateau. Car nous sommes simplement en train de marcher à côté d'elle en essayant de ne pas paraître agressif car auquel cas, la consigne est simple et toujours aussi sécuritaire, il faut mettre notre bâton dans sa gueule...

La chasse continue de bon train mais malheureusement malgré beaucoup d'engouement , une morsure de tique pour Andréa et un pantalon souillé de boue pour Mathias, aucun anaconda n'a été trouvé. Mais nous ne sommes pas déçus, car l'aventure en valait la peine.

Nous regagnons donc notre lodge afin de récupérer nos affaires et rentrer en ville après ces 4 jours d'aventure, de paysages et de découverte exceptionnelle.

Nous repartons avec des souvenirs plein la tête, des photos incroyables et des bijoux que nous avons confectionnés nous même.

Dorénavant nous prenons la route vers la Paz en bus (oui encore) afin de pouvoir regagner le lac Titicaca, notre dernière étape bolivienne.

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C'est parti pour notre dernière étape bolivienne et pas des moindres, le lac Titicaca.


Ce lac perché à 4000m d'altitude sera notre lieu de repos bien mérité après l'Amazonie et avant l'arrivée au Pérou.


Nous choisissons de loger sur Isla del Sol, une île réputée très ensoleillée avec une vue époustouflante et de nombreux chemins de randonnée.


Alors sans tarder nous embarquons depuis Copacabana vers Isla del Sol après avoir pris nos comprimés contre le mal de mer. Car même s'il ne s'agit que d'un lac, l'eau est très agitée entraînant des nausées pour nous deux.


Une fois sur notre bateau nous menant à notre petit coin de paradis, nous nous rendons compte qu'il ne va pas du tout au bon endroit. Il nous emmène au nord de l'île alors que nous logeons au sud. Il y a la possibilité de relier le nord au sud à pied par 3h de randonnée. Cependant, nous portons nos backpacks de 15kg chacun et cette randonnée est tout simplement impossible pour nous.


Après plus d'une heure de négociation, d'énervement, de diplomatie et tout ce que nous pouvions utiliser pour nous faire entendre, le capitaine accepte de nous amener jusqu'au sud de l'île. Mais quelle fût donc notre surprise lorsqu'il nous arrête au milieu de l'île, nous disant que c'est plus rapide si on remonte les falaises. Nous acceptons péniblement et nous voilà partis armés de nos sacs à dos pour une ascension de plus de 700m de dénivelé.


Aucun sentier de randonnée ne se dessine, seuls des petits chemins de terre peuvent se deviner à travers les fourrés , certainement les chemins empruntés par les ânes, moutons ou alpagas résidant sur cette île. Car en effet, il s'agit d'une île où aucun véhicule motorisé n'est autorisé. Tout se fait à dos d'âne ou d'alpagas. Après 30mn de montée, Andrea montre des signes de faiblesse pile au moment où un âne décide de la charger. Heureusement, il s'arrête in extremis, car sans cela, la chute de la falaise aurait pu causer quelques dégâts.


Nous continuons de monter péniblement encore 20mn et arrivons enfin au village. Cependant nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le logement choisi se situe tout en haut de l'île, ce qui permettra d'avoir une vue imprenable sur le lac. Mais sur le moment, ce n'était absolument pas notre priorité. Andréa craque, elle a les jambes qui tremblent et décide de s'arrêter à 15mn du logement. Heureusement, Mathias prend son courage à deux mains ou plutôt à deux sacs puisqu'il décide de porter son propre sac puis celui d'Andrea jusqu'à l'hôtel.


Alleluia nous voici enfin arrivés dans ce sublime hôtel qui nous offre une merveilleuse vue sur le lac depuis notre lit, chose importante car nous ne nous déplacerons plus pour aujourd'hui. Au programme repos repos repos, et notre corps nous en demande énormément car nous nous endormons à 19h30.


Le lendemain, forcément nous sommes réveillés à 8h et prêts à attaquer la grande randonnée de l'île. Après un bon petit déjeuner avec vue sur le lac, nous voici partis pour 20km de randonnée. Au programme, des vues incroyables, des rencontres avec des troupeaux de moutons, d'alpagas mais aussi des bergers. Nous finissons notre matinée sur une des plages de l'île. Le temps de grignoter quelques petites choses que nous voici repartis de plus belle vers notre hôtel. Car nous souhaitons également monter à un mirador afin d'observer le coucher de soleil.


Alors après notre petite pause, c'est reparti pour une montée de 700m de nouveau qui s'apparente à de l'escalade et enfin les 2h de randonnée jusqu'à notre logement. Nous sommes bien usés de cette journée mais nous savons que le coucher de soleil en vaut la peine. Ni une ni deux, on se remotive pour de nouveau grimper afin d'admirer ce spectacle. Et les couleurs sont magnifiques. On ne regrettera pas notre effort et puis c'est un entraînement pour le Pérou.


Après cette journée de randonnée, il est temps pour nous de nous reposer un peu car le lendemain nous partons vers Cuzco où nous rejoindrons nos amis afin d'effectuer le premier gros trek de notre voyage.

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Publié le 11 décembre 2023

Salut la compagnie !

C'est armés d'une bonne dose d'excitation que nous traversons la frontière terrestre entre Bolivie et Pérou. Nous avons réalisé pas moins de 13 heures de bus afin d'arriver à Cuzco, première étape de notre périple. Au programme : rejoindre nos amis normands-bretons, Chloé et Martin rencontrés à Rio et compagnons de route en Bolivie notamment au Salar.

Mais c'est également à Cuzco que nous retrouvons nos amis de Paris, Tonio et Eléna.

A peine arrivés et en ce beau samedi matin, nous rencontrons Percy notre taxi qui nous accompagne à l'auberge. Son prénom sera à retenir pour la suite de cette aventure. Il nous dépose à notre logement et, surprise, la poisse de certains périples boliviens nous a suivis au Pérou. Notre chauffeur roule dans un caniveau et sa voiture se retrouve bloquée pile-poil en face de notre auberge. Nous voici donc à 6 heures du matin à tenter de faire ressortir la voiture de la crevasse, accompagnés des gens de l'auberge ainsi que des passants qui croisent notre chemin. Tous les moyens sont bons pour y arriver, l'usage de planches, de parpaings et pierres sont autorisés. Après presque une heure (et d'innombrables stratégies) nous parvenons à sortir la voiture. Percy échange son numéro avec Mathias sans se douter que leurs chemins se recroiseront plus tôt que prévu.


Après cette péripétie, quelques heures de repos seront nécessaires avant de retrouver nos petits potes. Nous retrouvons d'abord nos copains de voyage avant de retrouver nos copains de toujours à la crêperie française de Cuzco. Que voulez-vous, après 4 mois de voyage, il est important de se reconnecter avec ses racines. ces belles retrouvailles, nous nous donnons rendez-vous le lendemain et sommes confrontés à un dilemme. Nous voulons partir le lendemain pour le Salkantay, le trek du Machu Picchu de 75 kilomètres. Néanmoins, nous sommes en pleine semaine de bloco et les transports sont censés être arrêtés pendant plusieurs jours, ce qui risque de nous empêcher de partir. Après mûres réflexions (et de nombreuses tentatives pour trouver une solution), nous rappelons notre chauffeur préféré qui nous propose de nous conduire directement à la première étape le soir-même. C'est le branlebas de combat. En à peine une heure, nos sacs sont prêts pour le trek et nous sommes tous réunis pour partir.

Après 3 heures de route (et quelques bosses pour certains), nous arrivons à notre première étape de Sayllapata où nous logerons afin de commencer le trek le lendemain.

Notre premier jour consistera en un échauffement autour d'une superbe Lagune. Percy nous dépose en voiture à Soraypampa. Nous le remercions et trouvons notre premier logement. Nous aurons un lit chacun en tout et pour tout. Pas de wi-fi, ni eau chaude ou alors il faudrait payer mais nous n'avons retiré de l'argent qu'en quantité limitée. Nous décidons du minimum pour pouvoir payer les autres logements par la suite. Au programme, rendez-vous en plein extérieur pour faire notre casse-dalle à la marmite et premiers fous rires au vu de notre situation précaire et des premiers jeux de cartes. Un premier moment inoubliable pour tous les 6.

Après une première nuit plutôt très très fraîche nous prenons notre petit déjeuner à l'auberge et départ pour notre prochaine destination : chawllay.

Cette première journée sera riche en événements. 8 heures de marche, les premiers dénivelés à plus de 4000 m, des paysages de glace laissant par la suite place à des panoramas plus arides, des portefeuilles trouvés dans la nature (et aussi restitués, grands seigneurs que nous sommes) mais également les premières blessures. Hormis la peau des oreilles de Chloé qui part en lambeaux, Andréa nous signale une douleur au niveau du talon. Nous terminons cette première journée à destination avant de nous rendre compte que la douleur est une cloque de sang qui va devoir être percée... et qui laissera la peau à vif pour la fin du trajet. Premier coup dur, la demoiselle va finir le salkantay en claquettes, sans poser le pied à terre. Un nouveau concept pour être sûr que ce moment reste gravé dans les mémoires. Le logement du soir présente un peu plus de confort que la veille. En effet dans celui-ci, on a le choix entre eau glacée et bouillante (pas si simple que ça quand on y réfléchit) mais ce qu'on retiendra principalement, c'est qu'il y faisait plus chaud.

Nous partons donc à l'aube de ce second jour pour une étape au sommet de la montagne avant Llactapata. Au programme, la base de 25 kms quotidiens auxquels il faudra ajouter le dénivelé de 800 m sur les 7 derniers kilomètres. Entre les blessés et le poids des sacs, cette journée aura été de loin la plus difficile. Les paysages auront eu le mérite d'être variés lorsqu'on entame le dénivelé, nous rappelant par moments l'ambiance tropicale brésilienne. Cependant, la vue de cette montagne que l'on devait monter pour passer de l'autre côté n'en finissait pas. Nous aurons finalement réussi à l'atteindre vers 5h du soir sans être certains au départ que nous étions arrivés au bon endroit (Holà ! Hay alguien ?). Au sommet de cette montagne, nous dormirons dans des éco- lodges nous donnant une première vue sur le Machu Picchu. Cette nuit là sera la plus longue de toutes, le trajet étant déjà en grande partie fait. Nous décidons donc de dormir plus longtemps que les autres nuits à ce point et de nous réveiller en douceur pour la dernière journée.

Pour ce dernier point, nous allons devoir descendre la montagne et rejoindre la ville d'Hydroelectrica, lieu où les gens prennent le train les emmenant jusqu'à Agua Calientes, ville du Machu Picchu. Nous arrivons à Hydroelectrica pour 13h afin d'y entamer la pause déjeuner. Première impression, après 4 jours d'isolement, c'est la confrontation avec la foule que nous avions décidé d'éviter en entamant ce trek.

Le retour à la réalité est étrange. Nous nous armons de courage avant d'entamer nos 10 derniers kilomètres, le long des rails qui nos offriront ici encore de multiples paysages divers et variés. Marcher le long des rails est très atypique mais agréable et c'est à ce moment là que nous croisons le plus de monde depuis le début du trek. L'état des chaussures des gens nous renseigne sur le point où ils ont commencé leur circuit. Le chemin est bien plus fréquenté que tout ce que nous avons vu depuis ces 4 derniers jours et nous mène finalement en toute logique à cette ville très touristique qui abrite l'une des visites les plus attendues du voyage : Agua Calientes et son monument ancestral, le Machu Picchu.


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Publié le 11 décembre 2023

Après une bonne nuit de repos, nous voici réveillés à 6h afin d'être en forme pour visiter une des 7 merveilles du monde moderne.


Ce village Inca se trouve à 30mn de bus d'Agua calientes ou 2h de montée de marches. Autant vous dire qu'après 80km, nous avons bien mérité notre montée en bus.


D'autant que nous n'avons pas choisi de prendre le billet classique de visite du Machu. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?


Notre visite du Machu Picchu comprend également la montée de la montagne Raichu afin d'avoir une meilleure vue sur l'ensemble de montagnes et des vestiges alentours.


Ni une ni deux, 30mn plus tard nous voici au pied de la montagne Raichu. Une ascension de 2400 marches nous attend et nous l'effectuons avec Tonio & Lena. Mais cela ne s'avère pas aussi simple que nous l'aurions imaginé. Les marches sont extrêmement étroites et hautes. Il faut croire que les Incas avec leur petite taille, devaient monter avec les mains et chausser du 30. Seule la pointe des pieds rentre sur la marche ce qui rend l'exercice encore plus difficile.


À mi chemin, nous croisons notre premier stop pour une merveilleuse vue sur le Machu Picchu. C'est à ce niveau là qu'Andrea décide de se poser pour lire et écrire pendant que Tonio, Lena & Mathias continuent leur ascension. Effectivement le spot choisi pour la pause n'est pas désagréable et elle profitera ainsi d'une belle vue sur le Machu Picchu.


Pendant ce temps, le groupe continue sa montée en rencontrant d'autres grimpeurs aguerris. Une rencontre nous aura particulièrement émue. La rencontre d'un monsieur portant des prothèses aux jambes et pour qui la montée est un véritable défi. En effet, il devait effectuer cette visite avec son épouse avant la pandémie. Malheureusement le voyage a été annulé et leur rêve presque brisé lorsque monsieur est victime d'un accident de la circulation lui faisant presque perdre ses jambes. Et pourtant le voilà, 2 ans plus tard, montant les marches armé de ses cannes et ses prothèses. Voilà qui nous redonne un coup de boost pour aborder les dernières marches. Et pas des moindres. Le chemin se trouve en bord de précipice et il est nécessaire de se coller à la paroi afin de s'assurer de ne pas basculer. Mais après ces efforts, nous arrivons à notre point final qui nous offre un merveilleux panorama sur l'ensemble des montagnes et plus loin le Machu Picchu.


Il est assez impressionnant de se dire que le Machu ait pu être construit au milieu de toute cette végétation et à une telle altitude. Alors afin d'en savoir un peu plus, nous redescendons rapidement rejoindre Andrea pour commencer notre visite guidée.


Nous faisons connaissance avec notre guide francophone qui va nous emmener arpenter une partie du Machu et nous raconter son histoire. Ça y est, nous y sommes et nous sommes prêts à entrer en plein dans l'histoire Inca qui caractérise tant le Pérou.


Le Machu Picchu est en réalité une cité sacrée définie comme un lieu de villégiature pour l'empereur Inca, Pachacutec, durant le 15eme siècle. Cependant n'oublions pas que le Machu est perché à 2430m d'altitude et encerclé de montagnes. Et pourtant, il n'est pas si isolé de la civilisation. Il est relié à Cuzco, nombril de la civilisation Inca, par ce qu'on appelle le chemin de l'Inca long de 80km. Il était donc aisé pour la population de rejoindre ce village où résidaient plus de 1000 personnes dont essentiellement des nobles.


Bien que très mystérieux pour le moment, puisqu'il n'a été découvert qu'en 1911, la visite nous permet de nous projeter dans la culture Inca. En effet, le Machu Picchu nous présente certains symboles forts de cette époque. Parmi les plus importants, le Chakana. Cette croix schématisée par 3 marches formant un cercle, est un symbole millénaire au Pérou. Elle regroupe les saisons, les grandes valeurs (travailler, savoir, vouloir), les représentations des 3 mondes (condor, puma, serpents) et les 3 niveaux de consciences. Ce lien si important avec la nature, la terre, le ciel et l'espace nous laisse sans voix. Imaginez simplement que l'orientation des étoiles permettait aux agriculteurs de savoir exactement à quel moment ils devaient planter ou recueillir leurs récoltes.


Et la construction des différents temples n'en finit pas de nous éblouir. Sur le Machu Picchu, vous trouverez plusieurs temples et notamment le temple dédié au condor ainsi que le temple du soleil. Tout deux sont des constructions épatantes. Le condor est l'un des animaux emblématique de la culture Inca par sa capacité à voler à plus de 7000m d'altitude. Il est considéré comme animal sacré et représente le lien entre la terre des vivants et le ciel. Le condor était considéré comme un messager pour le peuple Inca. Et c'est pour cela que la cité du Machu Picchu possède un temple dédié à ce merveilleux rapace.


Le temple du soleil, quant à lui, nous a impressionné par l'exactitude de sa construction. La pierre tombale d'un des empereurs Inca est disposée à l'intérieur. Et celle ci n'est éclairée par le biais d'un rayon direct du soleil, que le 21 Juin de chaque année. Les rayons du soleil au solstice d'été traversent la fenêtre et viennent frapper cette pierre. Cet événement ne se reproduit pas à un autre moment de l'année. Comment un peuple vivant dans les montagnes en 1450, pouvait construire de telles cités tout en incluant des calculs si précis.


Voilà qui nous fait davantage rentrer dans notre voyage péruvien et qui nous garantit de belles surprises pour la suite. Une chose est sûre, en arpentant les multiples terrasses du Machu, nous ne pouvant qu'être reconnaissants de pouvoir effectuer ce voyage et prêts à absorber toute la culture Inca y compris le respect si important qu'ils ont envers notre chère planète.

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Publié le 11 décembre 2023

Après cette belle découverte et notamment première visite d'un vestige Inca, nous retournons à Cuzco où nous retrouvons nos amis Vanlifeurs avec qui nous avions fait l'Amazonie, Anaïs & Charles.

Mais malheureusement c'est aussi le moment des au-revoir pour Chloé & Martin. Quelle déchirure de quitter ce couple avec qui nous avons tant partagé. Une rencontre au Brésil qui s'est poursuivie par le Salar d'Uyuni et le Salkantay trek avec le sublime Machu Picchu. Mais pas d'inquiétude, nous ferons tout pour retrouver notre couple normand-breton favori en France.

Et afin de rester dans la même dynamique, nous décidons de partir à l'attaque de la Rainbow mountain le jour suivant. Cependant, nous préférons le faire en autonomie et faisons donc appel à Percy ( rappelez-vous, notre chauffeur de taxi préféré qui nous a emmené au départ du salkantay) afin de nous conduire à l'entrée du parc où nous trouverons la montagne aux 1000 couleurs.

Après 3h de route où nous traversons des paysages vallonnés où les alpagas broutent tranquillement, nous arrivons enfin au parc en compagnie d'Elena, Tonio, Anaïs & Charles.

C'est parti pour 1h30 de marche et un dénivelé positif de 11000m. Au moins on ne peut pas dire qu'on ne s'était pas entraîné avant. Après 45mn de marche, les premières couleurs se dessinent et nous rebooste jusqu'à la fin.

Les quelques derniers pas nous demandent un peu plus d'efforts mais nous voici arrivés à 5200m d'altitude (plus que le Mont-Blanc) pour contempler cette merveilleuse montagne colorée qui se dresse devant nous.

Juste le temps de faire quelques photos avec nos amis et nous quittons l'endroit car le vent s'est levé et à 5200m d'altitude, il est assez frais.

Ni une ni deux, nous redescendons notre randonnée direction Cuzco où de nouvelles aventures nous attendent.


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Publié le 11 décembre 2023


À peine remis de notre excursion à la Montaña Colorada, nous décidons de partir le lendemain afin de visiter un gros morceau proche de Cuzco : La Vallée Sacrée.

La journée sera riche en visites. Nous entamons notre tour par le village de Chinchero, connu pour son marché artisanal où notre comparse de voyage, Eléna, aura la chance d'y trouver son premier lama.. en peluche. Le manque de rencontres avec cet animal providentiel lui donnera l'occasion de le baptiser "Yapa" le lama. Pour le reste, des explications sont données par les habitants sur la fabrication de la laine d'alpaga et sa coloration. S'ensuit une visite du village avec la première partie de l'histoire du Pérou et de la conquête espagnole. L'histoire raconte la vie de Huayna Capac, souverain inca, et la guerre de succession entre deux de ses fils Atahualpa et Huáscar.

Par la suite, nous partons sur Moray afin de visiter les terrasses et d'en apprendre plus sur l'agriculture. Les différentes terrasses sont vues comme un laboratoire permettant de cultiver tout type de légumes et céréales au même moment en fonction des différences de température que l'on peut y trouver.

La suite de la journée nous emmène aux Salinas de Maras afin d'observer des salines sur plusieurs étages (très impressionnantes) et d'y goûter (mais aussi acheter) le chocolat local (noir au goût de sel bien sûr). Tout ceci constitue l'apéro avant ce qui va suivre : Ollantaytambo.

Avant d'arriver sur ce lieu tellement impressionnant, la guide nous en narre l'histoire. Jadis, un soldat du nom de Ollantay tomba amoureux d'une princesse qui se révélait être la fille de l'empereur de Cuzco. L'empereur ne souhaitant pas donner sa fille en mariage à un simple soldat, il décide de l'emprisonner pendant 10 ans et d'envoyer sa fille dans un couvent. Par la suite, avec le8 décès de l'empereur, le soldat demande de l'aide aux gens du village afin de se libérer et souhaite savoir où se trouve sa bien aimée. La population lui conseillant de se renseigner auprès du couvent, il s'y rend et se fait accueillir par une fillette de 10 ans lui demandant d'aider sa mère. En s'y rendant, il découvre alors que cette fillette est sa fille qui l'emmène auprès de sa mère, la princesse. L'empereur étant décédé, ils partent alors ensemble dans un village où ils passeront leur vie et leur mort.

Arrivés sur place, nous pouvons voir que le "village" est à la hauteur de la merveilleuse histoire qui nous est contée. Ollantaytambo propose deux montagnes rocheuses impressionnantes dans lesquelles nous trouvons plusieurs granges qui y sont construites ainsi que plusieurs visages taillés dans la pierre. Ils seraient selon la légende une réincarnation de figures emblématiques du village. La visite de ce lieu est accompagnée de l'histoire de sa construction non achevée et montre encore une fois l'avant-gardisme de la civilisation inca sur ce domaine.

La journée s'achèvera par la visite de Pisac et de son cimetière inca avant de rentrer sur notre bonne vieille Cuzco.

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Publié le 11 décembre 2023

C'est après ces belles visites et une semaine de repos à Cuzco, que nous prenons la direction d'Arequipa.


Arequipa est la 2eme ville du Pérou, nommée également la ville blanche car elle est construite en majorité en sillar. Le sillar n'est autre qu'une pierre volcanique et pour cause, Arequipa est entourée de volcans impressionnants. Située à 2300m d'altitude, elle est magnifique par son architecture coloniale.


Outre cette architecture particulière, elle est également connue pour sa gastronomie, les picanterias, son couvent et son canyon de Colca. Située plus au sud du Pérou et plus proche de la mer, elle jouit d'un climat très agréable. Il est temps pour nous de retrouver les shorts et tee-shirts délaissés depuis le Brésil.


Quittons-nous enfin l'hiver?


Nous arrivons dans cette ville à 6h du matin. Autant vous dire qu'il n'y a pas un chaton dans la rue et que tout est fermé. Les Péruviens n'ouvrent leur bars qu'à 8h du matin. Pendant ce temps là, il faut s'occuper. Nous commençons par la visite de la cathédrale de la place centrale d'Arequipa pour enchaîner par son magnifique couvent aux couleurs ocres.


Ce couvent est toujours en activité et il est apaisant de déambuler dans ses claustres où nous croisons quelques nonnes.


Mais Arequipa c'est aussi pleins de petites ruelles avec des commerçants et des petits cafés tout le long. Une ville dans laquelle il fait bon de se promener et s'installer à une terrasse pour observer les scènes de vie des arequipeños.


C'est dans cette ville que notre estomac jette son dévolu pour son plus grand bonheur. Nous goûtons à toutes les spécialités de la région, des pimientos rellenos au fameux cuy en passant par le lechón à la brasa. Un véritable régal après plus d'un mois sans réelle gastronomie élaborée. Nous en profitons pour effectuer un petit cours de cuisine afin de savoir préparer le fameux lomo saltado.


Nous retrouvons également nos amis voyageurs pour des soirées tournées vers les restaurants et bars de la ville.


Non loin d'Arequipa se trouve le canyon de Colca, 2ème canyon le plus profond du monde. Et pour cause, avec ses 3270m de profondeur, il représente le lieu de prédilection pour l'observation des condors.


Comme on l'a expliqué précédemment, les condors font parti des rapaces les plus grands du monde. Certains atteignent plus de 3m d'envergure et peuvent voler à plus de 7000m d'altitude. C'est grâce à cette capacité qu'il est considéré comme animal sacré pour les Inca. Alors autant vous dire qu'il nous était impossible de quitter l'Amérique du Sud sans en voir.


C'est donc parti pour une journée au coeur du canyon de Colca. Cette énorme vallée nous impressionne tant par sa largeur que par sa profondeur. Certains villages sont construits au coeur du canyon et l'agriculture y prospère par le biais des terrasses agricoles.


Lors de notre arrivée sur le point de vue des condors nommé "Cruz del cóndor" nous sommes immédiatement éblouis par l'envergure de ces oiseaux. Beaucoup passent très près et se laissent planer dans les colonnes d'air qui leurs permettent de se déplacer sans le moindre effort.


Après 1h d'observation des condors, nous continuons notre visite à travers différents petits villages ayant pour panorama, les nombreux volcans constituant la vallée.


C'est après cette visite que nous nous préparons à nous diriger vers la capitale péruvienne, Lima. Notre trajet passera par la côte avec un petit stop à Huacachina, une oasis au milieu du désert.


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Publié le 11 décembre 2023

Après le petit crochet sur Huacachina et ses dunes de sable, nous arrivons enfin sur la capitale de notre périple péruvien. L'objectif : s'y poser et décompresser une semaine entière (le rêve). Beaucoup nous ont conseillé d'y rester moins longtemps, que Lima n'était pas spécialement attractive ... Allô Allô Allô, c'est notre voyage, nous verrons bien 🤷‍♂️

En arrivant, nous découvrons ... une ville ! Oui pas de chute incroyable sur ce point de l'histoire mais en traversant son périphérique, nous réalisons ce que c'est de se retrouver de nouveau dans une grande ville très occidentale ( la dernière devait sûrement remonter à Rio, 3 mois avant finalement), un mauvais réflexe de français originaires de banlieue parisienne sûrement 😅

Nous logeons dans le quartier de Miraflores, quartier très touristique mais très paisible et à ce stade, ça nous va bien. La fatigue s'était fait sentir plus que nous le pensions. Nous allons de nouveau cuisiner, préparer nos repas et avoir notre propre appartement. Un peu de routine sur la fin de ce pays.

Au programme : visite de Miraflores et de sa vie nocturne, de son jardin des amoureux, balades sur la plage en attendant nos petits potes qui remonteront par la suite. Le Pérou aura vraiment été le pays propice aux retrouvailles en tous genres et ça nous a fait beaucoup de bien.

Miraflores, c'est également le quartier qui nous aura accueillis pour fêter nos 2 ans avec une incroyable cevicheria (Miam) et qui aura permis à Mathias de fêter sa journée d'anniversaire, une journée dont il se souviendra assurément. Au programme, initiation au surf et cours pour apprendre à faire le pisco sour (rien que ça je vous prie). Quitte à rester sur l'eau, nous décidons également de visiter les îles Palomino pour un rattrapage marin de la côte Est argentine qui nous avait manqué.

Nous aurons la chance d'y voir des manchots et de nager avec des lions de mer présents au large. Une seule recommandation : prendre un médicament parce que le Pacifique, c'est agité (RIP à la moitié de notre équipage qui y a laissé son déjeuner d'ailleurs).

Par la suite, nous aurons également la possibilité de visiter le centre historique en tour. Une merveille ! Le guide nous y apprend toute l'histoire de la ville avec un supplément sur l'histoire globale du Pérou traitant de la guerre du pacifique avec le Chili !

Ajoutez à cela, Baranco et son quartier Bohême plein de charme et Lima est élue dans nos cœurs comme ville où l'on pourrait parfaitement s'expatrier (non non, pas d'inquiétude, la Colombie nous attend).

Alors pour ce dernier spot du Pérou, Merci Lima ! Merci à Tonio et Eléna (nos voisins surprises de Miraflores et plus grands compagnons du Pérou), Merci Anaïs et Charles d'avoir prolongé nos retrouvailles jusqu'ici alors qu'on s'est rencontrés si bas, Merci à Daniela pour ses conseils avisés et même si vous n'étiez pas sur Lima avec nous, merci à Chloé et Martin qui nous ont accompagnés encore une fois sur le début de cette belle aventure !

À très vite pour de nouvelles aventures direction.... Bogotá !

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Publié le 11 décembre 2023

Après un petit vol rapide depuis Lima, nous voici arrivés sur le territoire colombien et plus précisément à Bogota.

Bogota, capitale colombienne située à 3000m d'altitude, nous donne un petit aperçu de ce que sera la Colombie par la suite. En effet, en arpentant les rues, nous tombons sur de beaux street-art et autres créations colorées. D'autant que nous arrivons sur le weekend d'investiture du nouveau président, Petro.

Et pour l'occasion, la ville est en fête et les monuments se parent du drapeau tricolore colombien. Du jaune, du rouge et du bleu viennent décorer chaque coin de rue.

Après avoir pris connaissance du centre ville nommé la Candeleria, nous nous dirigeons vers une des places principales de Bogotá d'où l'investiture sera diffusée. Et quel événement. Nous nous retrouvons au milieu d'une foule brandissant des milliers de drapeaux. Ils applaudissent, crient, pleurent et chantent l'hymne colombien avec tant d'émotions que ça nous fait frissonner.

Par la suite, nous montons au Montserrat afin d'avoir une vue panoramique sur la ville par le biais d'un téléphérique. Puis nous découvrons d'autres quartiers de Bogotá, un quartier bohème, l'Usaquen et un quartier chic, la Zona T.

Bogotá a surtout représenté pour nous le retour à une gastronomie variée et délicieuse ainsi qu'une météo chaude et agréable. Exit les pulls et autres vêtements chauds. C'est parti pour les shorts et mojitos!



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Publié le 11 décembre 2023

Après la découverte de la capitale, nous voici arrivés à Medellin. Connue autrefois comme ville la plus dangereuse du monde, Medellin est aujourd'hui en plein essor. Nous y arrivons de nuit et notre localisation géographique oblige notre chauffeur à nous attendre devant la porte pour être sûr que nous soyons bien entrés avant de partir (comme quoi certaines habitudes subsistent).

A peine arrivés dans notre petite auberge avec une petite dame trop mignonne que dès le lendemain, nous retrouvons une vieille connaissance, Arthur. Rencontrés lors d'une soirée en Bolivie, nous nous sommes donnés rendez-vous pour visiter une finca, les célèbres plantations de café, ensemble.

Nous allons donc passer une journée réunis entre récolte de café, cours d'histoire sur sa provenance et comment le préparer au mieux. Le soir, nous nous retrouvons pour un cours de salsa locale et plusieurs bons cocktails.

Le lendemain, la première grosse attente prend fin avec la visite de la ville. On en apprend notamment plus sur la période de terreur qu'a connu la ville (et le pays) à l'époque de Pablo Escobar. Très peu nommé par les locaux, le dirigeant narco-trafiquant a semé la peur chez les habitants, enrôlant énormément de monde pour travailler pour lui. Sur ce point, nous avons également eu l'occasion d'en parler lors de notre changement de logement avec notre seconde hôte, Beatriz. L'une des histoires qu'elle nous racontera lors de notre passage chez elle, sera qu'à cette époque, elle ne savait pas si elle allait retrouver ses enfants vivants le soir lorsqu'elle savait qu'ils prenaient le bus pour rentrer de l'école. L'anecdote n'est pas commune et peu anodine. Nous sommes également obligés de vous parler plus en détail de cette personne.

Ah Beatriz, elle qui s'est comportée comme une maman avec nous à Medellin. D'abord peu encline à recevoir encore du monde chez elle après le covid (merci les buggs d'application), elle s'est vite révélée absolument charmante avec nous : petite coupe de cheveux dans son salon personnel pour Andréa, petits cafés préparés avec amour dans son garage utilisé comme café cosy, meilleures recommandations pour continuer notre séjour à Medellin et prêt de sa carte de transports pour que nous ne soyons pas embêtés.

L'autre moment impressionnant de ce passage à Medellin sera la visite de la fameuse comuna 13. Il est à noter que pour chaque quartier à Medellin, une strate est attribuée de 1 à 6 pour déterminer sa richesse et son développement. Quartier encore aujourd'hui très populaire, la comuna 13 se distingue en premier lieu par son Street Art impressionnant des habitants du quartier (qui peuvent même vendre les créations faites sur les maisons). Quartier le plus pauvre de Medellin, les narco-trafiquants l'ont jadis investi afin de fournir des armes aux enfants et dicter leur loi dans la ville. Suite à 3 operations militaires de grande envergure, le quartier a été repensé et développé pour y permettre le tourisme et améliorer la sécurité en son sein. Aujourd'hui, le quartier est de plus en plus visité et habité et offre même une fête tous les dimanches avec une ambiance très particulière.

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Publié le 11 décembre 2023

Après ces quelques jours à Medellín, nous laissons nos gros sacs à dos à Beatriz qui nous a proposé de les garder et nous partons vers une petite ville bien connue dans l'Antioquia : Guatapé.

Guatapé était anciennement une ville regroupant les personnes les plus influentes de Medellín. En effet, cette petite ville est construite aux abords d'un lac artificiel sur lequel se trouve plusieurs îles privées.

La ville de Guatapé est essentiellement connue pour ses façades colorées aux soubassements décorés. Alors après 3h de trajet, on ne perds pas une minute pour aller parcourir ses jolies ruelles. Et pour être colorée, effectivement ça l'est. Au fur et à mesure de notre balade, nous sommes stupéfait par l'intensité et la diversité des couleurs. Du bleu, du jaune, du orange et du rouge viennent illuminer les façades.

De petits dessins sculptés mains sont également gravés sur le bas des murs appelés "zocalos"

Ces petits dessins ont été initialement crées afin de protéger les murs, des poules du village ainsi que des tirs de ballons des enfants sur les façades.

Devenus signature de Guatapé, de nombreux artistes se prêtent au jeu et cela a valu à cette petite ville d'être classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Nous profiterons aussi de cette ville pour faire un tour en bateau sur le célèbre lac artificiel. Nous y découvrirons de nombreuses villas cachées notamment certaines ayant appartenues au célèbre Pablo Escobar. Des discothèques, des héliports et des villas plus impressionnantes les unes que les autres, constituaient a l'époque le lieu de villégiature de nombreux narcotraficants.

Après 2j de flanage dans les nombreuses ruelles de Guatapé, nous regagnons Medellín et Beatriz avant de poursuivre nos aventures vers Buenaventura et la découverte des baleines.

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Après un passage rapide du côté de Cali et plus precisément du côté de Buenaventura pour aller voir nos amies les baleines, nous partons en direction de Santa Marta. L'objectif est simple : repos pendant 4 jours pour Andréa quand Mathias partira pour la ciudad perdida.

Au programme : une soixantaine de kilomètres pendant 4 jours dont 2 jours pour y aller et 2 jours pour revenir. Lors de cette aventure, plusieurs thématiques ont été abordées. Dans un premier temps, le guide José Luis y a présenté sa communauté, lui qui est natif de cette partie de la Colombie. Ainsi , les deux premiers jours permettront de faire plusieurs arrêts, accompagné d'un groupe incroyable en grande majorité franco-neerlandais.

Notre guide nous explique dans un premier temps la cérémonie permettant de devenir un homme en ces lieux. Il s'agit d'un rite initiatique de 3 jours et 3 nuits durant lesquelles il lui est impossible de dormir. Lors de cette cérémonie, un objet specifique lui est attribué, faisant office de document d'identité au sein de sa communauté. Cet objet semblable à un hochet se retrouve régulièrement changé au fil des années. Explications.

L'homme se voit également recevoir une baguette qu'il trempe dans l'objet afin d'en extraire de la poudre de coquillage. Il mélange cette poudre à sa salive et en recouvre l'objet plusieurs fois par jour, le faisant grossir de plus en plus jusqu'à le changer quand il n'est plus transportable.

Après nos deux jours de marche, nous arrivons à la tant attendue ciudad perdida. Même si le trekk n'aura pas été forcément le plus agréable de ceux realisés jusqu'alors en raison du peu de paysages visibles pendant la marche et les nombreux chemins se situant entre vase et gadoue, la ciudad perdida en elle-même se révèle époustouflante. Plusieurs terrasses réamenagées et retravaillées lors de la réouverture du site aux touristes dans les années 70. Pour information , ce site où étaient enseignées les traditions indigènes propres à cette partie de la Colombie avant la colonisation, s'est vu déserter en raison des nombreuses épidemies de l'époque qu'ont amené les locaux en contact avec les colons. Ainsi, le site aura été non-investi pendant plusieurs siecles alors même que tout le monde savait qu'il existait. Il aura finalement été décidé il y a 50 ans de le réouvrir pour y permettre le tourisme ainsi que le retour des populations indigènes en son sein pour notre plus grand plaisir.

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Après avoir retrouvé Mathias, on file direction Carthagène des Indes. Cette ville nous a été beaucoup présentée comme étant un des incontournables de Colombie. C'est la ville de prédestination pour les vacances des familles aisées de Colombie.


En effet, elle donne sur la mer des Caraïbes et est entourée d'iles plus paradisiaques les unes que les autres. Nous retrouvons donc un bel air de vacances avec un beau soleil et des cocktails plus délicieux les uns que les autres. Ici, la nourriture est constituée essentiellement de poissons et autres fruits de mers. Bienvenus sur le versant Caraïbes de la Colombie.


Nous arrivons donc sur une petite ville aux allures coloniales et encore une fois, extrêmement colorée. Son clocher, ses places principales et ses murailles nous font immédiatement tomber sous son charme. Et pourtant, l'histoire de cette ville n'est pas si joyeuse. Autrefois il s'agissait du point d'entrée des bateaux transportant les esclaves africains. Ils entraient par les grandes arches de la ville et étaient exposés sur la place principale. Là, les acheteurs influants des alentours venaient faire leur marché. Heureusement, c'est une époque qui est aujourd'hui révolue. Cependant, comme au Brésil et plus précisément à Salvador, l'empreinte africaine est très présente. La culture afro-caribéenne se fait ressentir dans la cuisine typique de Carthagène ainsi que dans les vêtements traditionnels. Les femmes arpentent les rues vêtues de longues robes aux couleurs du drapeau colombien et coiffent des foulards sur lesquels elles disposent des corbeilles de fruits et autres aliments. Les rues sont un enchaînement de petites boutiques de créateurs et restaurants aux allures raffinées ou modernes. Plusieurs yatchs sont amarrés sur le port principal de Carthagène. Sans aucun doute, nous sommes bien dans une ville où la jeunesse dorée vient passer du bon temps.


Carthagène se distingue également par ses espaces verts et notamment son grand parc centenaire. Au sein de ce parc, vous pouvez observer des iguanes, des écureuils, des singes et des paresseux sauvés du trafic illégal d'animaux.


Et afin de rester dans la culture caribéenne, à chaque coin de rues, vous trouverez un bar à salsa où déguster de délicieux mojitos et admirer la vue sur le port, la baie et la ville. Alors après avoir passé une journée à visiter cette belle cité, nous retrouvons deux français pour une soirée endiablée au son de la salsa. Direction le quartier le plus animé de Carthagène : Getsemani. Les bars et restaurants se succèdent et la vie nocturne bat son plein. Entre petits stands de grillades et groupes de danses de rues, la salsa est omniprésente. Sans plus tarder, nous nous dirigeons vers un des bars préférés des locaux. Ici,peu de touristes et essentiellement des habitués qui dansent la salsa colombienne.


Assez différente de la salsa portoricaine ou cubaine, les locaux s'empressent de nous amener sur la piste afin de nous montrer quelques pas. Alors nous voici à discuter avec un beau couple de soixantenaires dansant divinement bien la salsa, avant d'être abordés par un jeune souhaitant nous apprendre à nous déhancher comme lui. Il n'y a aucun doute, les colombiens sont les personnes les plus accueillantes et aimables que nous ayons rencontré en Amérique du sud.

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Publié le 11 décembre 2023

Après cette petite pause à Carthagène, nous avions envie de terminer le voyage en Amérique du Sud par une semaine de détente, playa, soleil et sable chaud.

Alors après de nombreuses recommandations de nos amis voyageurs, direction Rincón del mar.

Rincón del mar est un petit village de pêcheurs où les trottoirs n'existent pas, où la route est en sable et où les hôtels de luxes et autres bâtiments n'ont pas encore pointé le bout de leur nez.

Pour nous, un véritable lieu de relaxation après plus de 5 mois de vadrouille. Notre maison donne sur la plage, avec une mer à 27°C. Que demander de plus?

On y est restés 5 jours tant le lieu nous plaisait. Nous en avons profité pour bronzer, se baigner, observer la vie quotidienne et manger des fruits de mers.

Les pêcheurs arrivent quotidiennement sur la plage à bord de leurs petites barques colorées afin de proposer aux restaurants, leur pêche du jour. Des langoustines, des crevettes, des huîtres et autres poissons sont disponibles quotidiennement.

Les enfants ne vont à l'école que le matin et profitent de la mer l'après-midi. Au programme pour eux, construction de cerf-volants avec des bouts de bois et un sac plastique, bataille de sable et plongeons depuis les barques.

De notre côté, on prend un petit bateau pour aller découvrir les planctons luminescents, une île aux oiseaux et de belles petites méduses qui se feront plaisir sur les jambes d'Andréa.

Après 3-4 couchers de soleils, autant de guacamoles maison et d'apéro sur la plage, nous prenons la direction de la France afin de retrouver nos proches!



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Publié le 11 décembre 2023

C'est après 8h depuis Bangkok et avec un trajet dans notre premier train que nous débarquons à Vientiane.

Faisons un rapide résumé des derniers événements. Après être repassés en France et être arrivés au Népal, nous avons eu notre trek annulé et nous devrons revenir en janvier. De ce fait, cap sur le Laos.

En arrivant, nous avons la surprise de trouver une ville très calme pour une capitale. Outre ses temples que nous visitons le premier jour, nous profitons également d'y faire aussi une étape reposante avant de partir vers le sud. C'est aussi l'occasion de découvrir enfin nos premiers plats propres à la gastronomie asiatique et il faut le dire, on avait hâte !!