Carnet de voyage

Amérique du Sud

110 étapes
352 commentaires
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Pour la saison 1 nous commençons par le Pérou qui sera suivi par la Bolivie puis par la Colombie.
Juin 2022
110 jours
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A quelques semaines du départ on prépare les sacs à dos, on termine les vaccins, on étudie les premières destinations et on commence à rêver 😊

On decollera de Paris le 6 juin en direction de Lima 🇵🇪

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Préparation des sacs... fait 👌
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Cette fois nous y sommes. Pour notre premier trajet nous quittons Haute Goulaine le dimanche 5 juin entourés comme d'habitude pour nos derniers moments nantais. Nous prenons notre Blablabus en direction de Paris.

A la capitale, nous passons une dernière soirée avec nos amies Cécile et Laetitia qui nous ont réservé un spectacle d'improvisation, Colors, au théâtre du Gymnase. Trop bien pour une dernière soirée en France (merci les filles 😘). Lundi midi direction Orly pour nous envoler vers Lima via Madrid.

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Après nos 14 heures de vol sans problème, nous arrivons à Lima. Avant le départ de Madrid, notre hostel (auberge de jeunesse) nous a adressé un message pour nous proposer de nous réserver un taxi qui nous prendra à la descente de l'avion. Nous avons accepté avec plaisir...

Après notre installation à l'hostel, nous avons découvert le quartier de Miraflores.

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Aujourd'hui, déambulation dans le centre de Lima. Quelques sites intéressants à voir : Plaza Mayor avec la cathédrale et le palais présidentiel et ses bâtiments avec leurs avancées en bois, la maison de la littérature... Ensuite direction le sud de la ville vers le quartier Baranco, lieu à ne pas manquer avec ses belles vues sur le Pacifique.

La ville est très plate mais très haut perchée. Seule la route qui longe l'océan pacifique est située en contrebas du flanc de montagne très pentu et aride.

Plaza Mayor
Plaza Mayor, palais présidentiel
Vue océan depuis le quartier Baranco
Casa de la literatura
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Journée de transition. Après avoir quitté l'hostel, nous avons rejoint la gare routière pour prendre le bus très grand confort (Cruz del sur) vers Paracas. La route est très surprenante avec des paysages très arides et des montagnes sans végétation. Les habitations sont très modestes, parfois sans toit.

Arrivés à Paracas, à la descente du bus, nous attendait Juan avec sa voiture pour nous éviter de marcher. C'est le mari de Lourdes qui nous héberge. Nous avons eu un accueil très chaleureux, en espagnol, mais avec un coup de main de jeunes toulousains en "résidence" chez Lourdes, dans le cadre d'un stage de fin de cursus pour être infirmières.

Pour finir la journée, balade au coucher du soleil et petit restau en bord de mer...

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Nous apprecions le calme de la ville où nous decouvrons les habitants, leurs lieux de vie et leurs activités. Tout est très calme dans les ruelles. Sur le port, les activités touristiques sont plus nombreuses.

Nous sommes logés chez Juan et Lourdes avec qui nous essayons d'apprendre quelques mots d'espagnol. Leur maison est très vivante avec l'équipe des étudiants français.

A quelques kilomètres de la ville se trouve la réserve naturelle de Paracas. Nous l'avons découverte en scooter. Le paysage est très spectaculaire et composé exclusivement par un désert de sable. Au milieu de la réserve se trouve Lagunillas, un petit port de pêche avec quelques restaurants. Plusieurs dauphins nous y ont offert un superbe spectacle au large.

Le Pérou est une zone très sensible aux seismes. De très nombreux panneaux dans les rues et dans les lieux publics indiquent les consignes à respecter en cas d'alerte.

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Prêts pour le départ vers les îles, Camille, Lisa, Léonie, Carla et Bastien étaient avec nous en début de matinée sur le bateau. Nous étions encore ensemble en fin de journée dans un bar de Paracas pour partager une dernière soirée avant de reprendre la route vers Nazca.

Le chandelier, figure incas visible de la mer
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Journée de bus pour rejoindre Nazca. Demain le programme sera plus exceptionnel...

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Waouhh... ce matin vol au dessus des célèbres lignes incas de Nazca en compagnie de Léa (française) et de Claudia (Colombienne) que nous avons rencontrées à l'hostel. Après le vol nous reprenons des forces autour d'un lunch...

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRkr6OXGxDqbo6bEv5PitIza

Le lézard traversé par la Panaméricaine
Le condor
La baleine
L'astronaute
L'aqueduc de Cantalloc
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Journée foot à Nasca. Le Pérou affronte l'Australie en qualification pour la coupe du monde. Des sonos diffusent la retransmission à la radio et un écran géant est installé devant la mairie. Certains regardent le match sur leur smartphone. Le Pérou perd aux tirs au but, chacun rentre chez soi, pas de de chaude ambiance dans les rues 😕.

A l'hostel, le confort est très satisfaisant, l'eau chaude pour la douche est au rdv (un peu d'électricité dans le pommeau de la douche et c'est gagné 🤔).

Ce matin nous avons pris le petit déjeuner avec un couple polonais.

Le café est un peu spécial, nous allons essayer de nous habituer au goût de clou de girofle 😲.

En ville, les lignes de Nazca sont très présentes et on rend hommage à Maria Reiche Neumann qui a consacré sa vie à des recherches et à la préservation des sites de Nazca. Il est possible de séjourner dans l'hôtel qui lui a offert gracieusement l'hospitalité jusqu'à ses derniers jours.

Ici les chiens sont habillés pour l'hiver 😉.

Il y a des débouchés pour les constructeurs ossature bois. Plusieurs enseignes proposent des maisons en panneaux de bois fabriqués en 24h00 à partir de la commande !

Les maisons en ville sont souvent construites en briques. Parfois la façade a été soigneusement terminée. Les autres côtés de la maison restent bruts.

Les longs des axes principaux, on retrouve des commerces et de nombreux services (menuisier, garagiste, chaudronnier,...). Pour les matériaux de construction, le bambou est très présent.

Les rio (rivières) qui traversent la ville sont complètement asséchés. Inutile de faire un détour pour aller jusqu'au pont, les passages à gué improvisés sont possibles.

Avant de quitter Nazca nous repassons à l'hotel pour prendre nos sacs. Un couple lituanien et leurs 2 filles dégustent une énorme pastèque, ils nous offrent deux parts et nous échangeons sur nos programmes respectifs. Le taxi nous attend pour nous conduire à notre bus de nuit qui va nous conduire à Arequipa après 11h00 de route 😴💤.

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Nous sommes arrivés à Arequipa après avoir passé une bonne nuit dans le bus (c'est très confortable avec la compagnie Cruz del Sur).

La ville est très agréable pour déambuler et riche en patrimoine. Nous avons prévu d'y passer 3 jours avant de faire un trek de 3 jours en autonomie dans le Canyon de Colca.

Comme dans toutes les villes il y a beaucoup de colectivos. Ce sont des bus utilisés par les péruviens, il est difficile pour nous de comprendre le fonctionnement. Il "suffit" de faire un signe au chauffeur pour qu'il s'arrête n'importe où en ville.

Pour manger on aime beaucoup flâner dans les marchés où on trouve facilement des fruits ou légumes et du pain. On peut aussi déguster un succulent (et copieux) Ceviche au marché dans une petite échoppe.

En ville on peut voir de nombreux édifices religieux (église, cathédrale, couvent,...) et des maisons très anciennes.

Le couvent de Santa Catalina est une sorte de village clos de 2 hectares au cœur de la ville. Les nombreux anciens lieux de vie sont en grande partie meublés. On y retrouve des cellules qui étaient occupées par des religieuses plutôt fortunées. Chaque cellule possède une dépendance où vivait la servante de la religieuse qui était son esclave. Il y avait aussi des parties communes telles que le lavoir, les bains, le réfectoire, la salle dédiée au commerce,...

De très nombreuses cours et patios colorés sont reliés par des ruelles qui fait ressembler ce couvent à une petite ville. Toutes les constructions ont été réalisées en pierre de lave provenant des volcans situés à proximité de la ville, dont le Chachani situé à 22 km d'Arequipa qui culmine à 6057 mètres.

Une cuisine
Le lavoir

Ce soir devant la cathédrale se prépare la fête religieuse "Corpus Christi". Le sol de la place est orné de fresques faites avec des sables colorés et des fleurs. En soirée, une cérémonie est organisée.

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Aujourd'hui nous avons continué d'explorer Arequipa. On ne s'en lasse pas. A chaque fois que c'est possible nous entrons dans une cour et très souvent nous y decouvrons des lieux splendide. Cela a encore été le cas avec le centre culturel de l'université San Augustin où nous avons eu le plaisir d'écouter deux groupes de musique.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRmPML2XDf0AuasrrxcZb04D

A l'hostel nous avons le plaisir de rencontrer Alex et Jib, qui font un périple de 6 mois en Amérique du Sud. Ils reviennent de Bolivie où nous irons dans quelques semaines.

On a décidé d'aller se balader ensemble, puis d'aller déjeuner dans un comedor. C'est un lieu fréquenté plutôt par les péruviens et qui ressemble un peu à une cantine où on peut manger des spécialités, à l'intérieur du marché. On a terminé par un succulent cocktail de jus de fruits frais où chacun a pu choisir sa recette (mangue, fraise, banane, lucuma,...).

Nous nous sommes quittés et ils ont repris la route vers le nord avant de rejoindre leur dernière destination, la Colombie. De notre côté, nous avons préparé nos sacs pour le trek de 3 jours au Canyon de Colca. Le bus passe nous prendre à l'hostel à 3h00 du matin car nous avons 6h00 de route pour rejoindre le départ de la balade dont la première étape sera le village de Lahuarr.


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Comme prévu, le bus est arrivé à l'hostel un peu avant 3h00 ce matin 😭.

Les 3 premières heures on a roulé de nuit et en altitude. Les rideaux du bus étaient fermés pour essayer de garder la chaleur, il y avait de la glace à l'intérieur des vitres. Le trajet pour rejoindre Arequipa à Cabanaconde passe un col à 5000 m !

Deux arrêts sont prévus avant d'arriver, un mirador pour voir des condors puis le petit déjeuner à Chivay.

Dans le bus on rencontre un couple français qui vit au Canada, mais ils ont choisi une autre formule on ne fera pas le trek avec eux. On devrait les retrouver le dernier soir à l'hôtel et peut être faire la dernière journée avec eux.

A la descente du bus on fait la connaissance de 5 français qui se connaissent depuis la veille et avec qui on avait échangé la veille sur un groupe Facebook. On decide de faire la 1ère journée ensemble. Après quelques kilomètres on se rend compte qu'il y a deux nantais, Clément et Eden qui est même en réalité de Haute Goulaine... Jeanne et Chloë viennent de Toulouse et Augustin est de Châteauroux.

Les paysages de la journée sont splendides, c'est notre récompense pour les efforts accomplis avec un dénivelé (négatif) de 1000m sous un soleil de plomb.

On termine la journée autour d'un bon repas tous ensemble après un apéro bien mérité.

El condor passa...
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Aujourd'hui nous avons pu partir très tôt après un succulent petit déjeuner (avec des crêpes), vers 7h15 pour éviter de faire la première partie au soleil.

Nous avions une ascension de 700 m sur 5,5 km puis la redescente vers notre hébergement. Au début nous avons traversé deux villages, Paclla et Belem. Nous sommes très loin de notre confort habituel, ici les maisons sont constituées de 4 murs et de toits en tôles pour une surface totale qui ne doit pas dépasser les 15 mètres carrés. Le terrain de foot est en terre et dans la pente de la montagne. Nous avons échangé quelques instants avec les habitants avant de reprendre notre route.

Arrivés à mi parcours, au mirador Apacheta qui correspondait au point culminant, le , nous avons rencontré 4 ouvriers qui avaient beaucoup souffert du froid très tôt le matin.

Au cours de la descente, nous avons rencontré Carina et sa maman avec qui nous avons rejoint le village avec une superbe vue sur les chutes de Sangalle.

A l'arrivée, encore une belle récompense ! Un lieu magique au milieu de nulle part (il n'y a aucune route pour y venir ici). L'endroit porte bien son nom "Oasis lodge". Le cadre est fabuleux, les cabanes où nous dormons très jolie et avec de l'eau chaude, une piscine, un bar,...

Et comme d'habitude, de nouvelles rencontres. Cette fois nous avons discuté avec des hollandais, avec Jemma et Daniel qui sont anglais et viennent d'Oxford et d'autres français originaires de Dijon (un médecin et une kiné, ça peut toujours être utile 😉) qui nous ont donné l'envie d'aller faire un tour à la Réunion.

Après la découverte de la bière Corse l'été dernier, Marie vient de goûter avec un certain intérêt l'Arequipena... Nous prenons un verre à côté de Jemma et Daniel avec qui nous avons dîner ensuite.

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Ce matin, petit déjeuner à 4h30 pour un départ 20 minutes plus tard. La journée s'annonçait difficile car le programme du jour est une montée continue de 1089 mètres sur une distance de 6 km. La lampe frontale a été nécessaire la première heure jusqu'au lever du soleil.

Encore une fois nous avons le plaisir d'avoir des points de vue incroyables sur le canyon.

Pendant la montée on retrouve de nombreuses personnes rencontrées la veille ainsi que plusieurs guides péruviens. Il y a aussi deux chiens qui nous accompagnent tout au long de la montée.

Après quatre heures d'ascension, nous arrivons... Quel plaisir, partagé avec nos complices anglais de la veille, quand on arrive au sommet.

Encore une demi-heure de marche et nous sommes arrivés dans le village. On se retrouve entre français avec nos cinq supers jeunes.

Après l'effort le réconfort. Sur la route du retour vers Arequipa, quelques pauses sur le trajet. Tout d'abord à Maca avec une petite danse péruvienne puis un peu de détente sur le site de Yanque avec des bains d'eau chaude naturelle. L'eau sort du sol à 72 degrés !

Un peu plus loin, on fait une nouvel arrêt pour voir un élevage de lamas et d'alpagas, et comme toujours on admire les paysages...

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Aujourd'hui, c'est le repos des guerriers. Une dernière balade dans la ville dont on ne se lasse pas.

La place des armes
Centre culturel San Augustin
Le cireur de chaussures
La cathédrale

On retourne au marché San Camillo pour déjeuner dans un comedor où nous rejoignent Eden et Clément.

Pour dessert nous prenons un "jugos con leche" préparé par Rosario avec qui nous restons discuter.

Pour finir la journée on refait les sacs avant d'aller rejoindre Eden et Clément à leur hostel. Nous prenons un taxi tous les quatre pour rejoindre la gare routière d'où nous repartons pour dix heures de bus de nuit vers Cusco.

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Le bus nous a offert un supplément gratuit dont on se serait passé. Le trajet qui devait durer dix heures a été de douze heures quarante. A la descente on retrouve Eden et Clément avec qui nous reprenons un taxi vers le centre ville avant de nous séparer. On ne se reverra probablement pas au Pérou car ils vont au Macchu Pichu puis descendent en Bolivie.

Après nous être installés dans notre hostel, nous commencons la découverte à pied de Cuzco. Les ruelles sont très agréables et très différentes de celles d'Arequipa. Il y a de nombreuses constructions très anciennes, souvent à vocation religieuse.

Il y a beaucoup de monde dans les rues avec déjà un avant goût de l'Inti Raymi, la fête du soleil. C'est une cérémonie religieuse Inca en l’honneur de l'Inti, père soleil qui marque le solstice d'hiver dans les pays andins de l’hémisphère Sud. Deux jours avant la date officielle qui est le 24 juin, il y a déjà des défilés dans les rues avec des costumes propres à chaque groupe et certains chars sont prêts.

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On vient de passer le cap des 1000 vues sur notre MyAtlas par vous, la famille,les amis, les collègues.

Jusqu'à présent nous avons mis 1 article par jour. Il est possible que certains jours nous ne soyons pas en mesure d'alimenter le blog (pas de réseau, activités de la journée,...).

Merci à toutes et tous pour vos petits mots, c'est très sympa de garder le contact avec vous.

A bientôt,

Philippe et Marie


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Aujourd'hui, veille de l'Inti Raymi, ce sont les processions de fin du Corpus Christi. Chaque saint est porté à travers la ville, accompagné par sa propre banda qui rythme les mouvements de chaque groupe religieux en direction de la cathédrale.

La fête bat son plein mais pour certains la vie continue et le travail aussi. Les couleurs sont souvent rafraîchies par les peintres, sue ce soit pour les façades des bâtiments ou pour les publicités peintes.

Les éboueurs
Un fabricant de cercueils
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Nous y sommes, le 24 juin c'est le grand jour de la fête de l'Inti Raymi.

La population de la région et au delà est au rendez-vous, les places et rues empruntées par le cortège sont bondées.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRkbLF5zew9hxaGrnvi_VRu_


La voiture de police sert de marche pied pour mieux voir le spectacle

Toute la journée le lent défilé parcours la ville pour terminer au sommet de la ville. Les costumes très colorés et la musique des Andes caractérisent cette cérémonie.

Pendent cette fête pour certains la vie continue presque normalement, les ouvriers sur les toits, les péruviennes et leurs lamas,...

Les fêtes ne doivent pas faire oublier la beauté de la ville, de ses ruelles, de ses cours et ses places très animées.

La place des armes avec en arrière plan les quartiers hauts de Cuzco

Comme souvent cette journée a été marquée par des rencontres. Tout d'abord nous avons entendu une personne nous appeler dans la rue. Il s'agissait de Léa que nous avions quittée à Arequipa.

Peu de temps après nous avons fait la connaissance de Chrystelle, de Laurent et de leur fille Lou. Nous étudions un programme commun pour les prochains jours...

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Nous sommes toujours basés à Cuzco mais après la ville nous commençons à explorer les sites incas de la Vallée Sacrée. Aujourd'hui nous sommes allés à Pisac. Pour s'y rendre il faut prendre un colectivo (bus économique très utilisé par les péruviens, en ville ou entre les villages), puis arrivés à Pisac il faut aller en taxi jusqu'au point le plus haut.

On y retrouve plusieurs dizaines de bus affrétés par des agences qui ne proposent que l'accès aux premières ruines.

Nous avons préféré faire la redescente vers Pisac à pied en 3 heures car cela permet de passer dans plusieurs autres sites incas très rarement visités.

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Aujourd'hui pas de visite ni de programme défini. On déambule et on organise les prochaines journées avec une incertitude liée à un mouvement de grève des professionnels du transport.

En fin de journée, finalement les négociations ont abouti à un report du mouvement au 18 juillet. Cela doit nous permettre de maintenir nos prévisions avec en point de mire le Macchu Pichu dans quelques jours.

Depuis plusieurs jours nous sommes baignés dans une ambiance festive et colorée. Aujourd'hui aucune fête traditionnelle ou religieuse, mais la place des armes se retrouve une nouvelle fois le lieu d'un événement haut en couleurs, un rassemblement de Coccinelles. Ici il s'agit très certainement de véhicules de collection, mais c'est un modèle qui est encore très présent dans la circulation de tous les jours. La limousine décapotable n'est pas passée inaperçue.

Un intrus
Dans son jus

En fin de journée nous retrouvons Chrystelle, Laurent et Lou à leur hostel pour finaliser notre programme des jours à venir. Demain nous repartons découvrir plusieurs sites de la Vallée Sacrée puis nous continuerons en direction du Macchu Pichu dans quelques jours.

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Aujourd'hui, départ ce matin pour plusieurs sites. Le premier, Chinchero est à environ 45 minutes de Cuzco. Samuel, notre chauffeur de taxi, est passé nous chercher comme convenu vers 8h30. Sur le trajet nous nous arrêtons dans un village pour rencontrer des artisans qui utilisent la laine d'Alpaga qu'ils filent puis colorent à partir d'éléments naturels. Pour le rouge c'est la cochenille, le vert l'eucalyptus,... Quelques lamas et alpagas sont présents dans le village.

Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Chinchero. Sur l'herbe, des pommes de terre sont à sécher au soleil. Après environ 2 semaines, elles sont complètement sèches et peuvent se conserver ainsi pendant 2 ans.

Peu de temps après, nous rejoignons le site de Moray. Le système de terrasses circulaires a été conçu pour permettre de faire différentes cultures qui nécessitent des conditions de température très différentes. Ces cercles concentriques presentaient l'avantage d'avoir jusqu'à 15 degrés d'écart entre les terrasses les plus hautes et les plus basses.

A seulement quelques kilomètres, on retrouve les extraordinaires salines de Maras qui sont constituées de 3600 bassins et qui sont en permanence alimentées par une source qui se recharge en sel en traversant le sous sol.

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Dernière étape avant de rejoindre demain Aguas Callientes, la ville au pied du Macchu Pichu. Ollantaytambo est une ville est très agréable. C'est la seule du pays à avoir conservé la structure d'origine inca avec ses ruelles et leur rigole pour l'évacuation des eaux. Le site archéologique domine la ville et le marché des artisans.

Ce matin cours de SVT pour Lou, le sujet du jour, les muscles

La visite du site archéologique pré-inca est est une nouvelle fois impressionnante avec des parois abruptes, les énormes blocs de pierre taillés à la perfection et un état de conservation remarquable.

Dans la partie basse, des musiciens et acteurs répètent pour la fête inca Ollay Raymi qui aura lieu demain, sous le regard d'étudiants en visite du site archéologique.

Dans l'après-midi nous traversons la ville pour aller escalader le second site d'Ollantaytambo, Pinkuylluna situé sur l'autre versant de la montagne. La pente à gravir est encore plus impressionnante...

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Nous avons choisi de rejoindre le site du Macchu Pichu par un itinéraire qui commence par 4 heures de bus que nous faisons assis à côté de deux québécois de Montréal. Le trajet est très spectaculaire le bord de la route edt souvent très près. Les péruviens appellent cette route la "ruta de la muerte" 😕 qui va jusqu'à hidroeletrica.

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Arrivés un peu avant la gare d'hidroelectrica, nous empruntons le chemin de 13 km qui longe la voie de chemin de fer qui est peu fréquentée. Le décor est très différent de ce que nous avions vu jusque là. Nous sommes à la lisière de l'Amazonie, dans une végétation luxuriante. Après une pause déjeuner puis 2 heures et demi de marche, nous rejoignons notre hotel, puis nos compagnons de route, Laurent, Chrystelle et Lou. Ils ont choisi de faire le trajet en train depuis Cuzco.

C'est bon tu peux y aller
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Depuis que nous sommes arrivés au Pérou, tout le monde parle du Machu Picchu. Ce site fait rêver et aujourd'hui nous y sommes.

Pour y accéder il y a deux options : un bus qui monte de la ville à l'entrée du site, et un sentier "escalier" . Nous faisons deux équipes, celle qui prend le bus et l'autre composé d'un seul équipier (Philou) qui part à pied. Nous avons un impératif, être à 6h00 à l'entrée du site où nous attend notre guide, Juan Carlos. Pour la montée à pied, il faut prendre la lampe frontale et quitter l'hôtel à 4h30 puis rejoindre le point de contrôle bas à 2km. Ensuite il faut gravir les 1900 "marches" qui permettent de gagner 400 mètres d'altitude. On nous annonce entre 45 minutes et 1h30 de montée, finalement 50 minutes après avoir entamé l'ascension le point de contrôle haut est atteint et le bus arrive peu après avec le reste de la troupe. On retrouve Juan Carlos et c'est parti pour la visite.

Juan Carlos parle français, ses commentaires sont passionnants. Il nous propose de rejoindre une terrasse qui domine le site. Difficile de qualifier ce moment tellement il est magique. Nous y restons un long moment pour attendre que le soleil caché derrière la montagne vienne arroser de lumière toutes les constructions. Ensuite, nous quittons cette terrasse pour aller découvrir les différentes parties du site.

C'est un vrai village perché comme dans un écrin au milieu des montagnes. Environ 170 habitations, un secteur agricole avec ses terrasses exposées au soleil dès le matin, son observatoire perché au sommet et la résidence (secondaire) de l'Inca. Au milieu la petite tour ronde est le temple du soleil avec une fenêtre où le soleil entre à une heure précise le jour du solstice (d'hiver ici) et éclaire un autel où étaient faits... les sacrifices au dieu soleil.

Entre deux explications Juan Carlos fait quelques photos de nous.. .

Après avoir parcouru et dégusté tout le site, nous redescendons tous ensemble par le sentier jusqu'à Aguas Calientes pour récupérer nos sacs à dos, puis reprenons le chemin qui longe la voie ferrée en sens inverse. Après 3 heures de marche, nous atteignons Hydroelectrica ou nous attend Alexis notre chauffeur du jour. Il nous conduit notre prochaine étape. C'est reparti pour 2 heures sur la "ruta de la muerte" que nous avons empruntée hier, puis encore 1 heure pour arriver chez Lionel, Paloma et Liam à Quillabamba.

Nous arrivons dans un petit coin de paradis, chez cette famille qui nous accueille pour les 3 prochaines nuits. La pièce de vie (cuisine, salle à manger et salon) est grande ouverte sur l'extérieur. Autour de nous, dans le jardin, on trouve des caféiers, des avocatiers, des citronniers,...).

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La journée commence par une matinée au calme. Paloma et Lionel nous ont préparé un petit déjeuner avec fruits et café du jardin. Liam nous apprend quelques mots et expressions en espagnol, puis tout le monde s'est mis à faire de l'origami et des tours de magie.

A midi, nous partons avec nos guides Liam et Lionel pour une balade dans la forêt primaire. Machette en main, Lionel nous ouvre la voie en direction de cascades enfouies au milieu de nulle part. Autour de nous il y a des fougères géantes de plus de 10 mètres de haut. Arrivés à la cinquième et dernière cascade, nous faisons une pause déjeuner où nous dégustons le pic nic avec comme déssert les bananes rouges du jardin.

Sur le retour, nous arrivons dans une zone de la forêt où chaque soir reviennent pour passer la nuit les gallitos. Il s'agit de l'oiseau symbole du Pérou.

Psammisia ramiflora Klotzsch
La face inférieure des fougères, recouvertes de spores

On termine la journée avec une démonstration de préparation du Pisco Sour par Lionel, puis la dégustation pour l'apéritif.

Paloma nous prépare la soupe pour le dîner
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Ce matin on se réveille en même temps que le soleil, vers 6h15 pour descendre à la rivière pour aller voir les oiseaux. En traversant la plantation de café nous ramassons des avocats et des citrons tombés au sol pendant la nuit. On y reste un peu plus d'une heure puis on remonte à la "comedor" pour prendre le petit déjeuner. Maritza, la grand mère de Liam arrive et se joint à nous. Nous décidons de tous parler en espagnol... Liam nous apprend quelques mots et corrige nos erreurs.

Liam corrige mon cahier d'espagnol
Maritza

En fin de matinée nous repartons avec Lionel et Liam pour faire le tour de l'exploitation. Nous traversons les champs de caféiers dans les nous trouvons des fleurs et degustons de nombreuses variétés de fruits et légumes (avocats, citrons, ananas, orange, maracuya, lime, bananes, pommes de terre aériennes).

Euphorbia pulcherrima Willd. ex Klotzsch
Bougainvillea glabra Choisy
Abutilon pictum (Gillies ex Hook.) Walp.
Citron
Lionel nous donne des explications sur la région
Marie descend à la rivière
Bananier
Fleur du bananier avec des fruits non fécondés
Pomme de terre aérienne
Ananas

En revenant nous allons voir la transformation du café avec les explications pour chaque étape : cueillette, décantation, dépulpage, fermentation, lavage, essorage et enfin séchage au soleil qui dure environ 10 à 14 jours. La famille qui vit ici produit environ 250 sacs de 60 kg par an qu'elle vend à la coopérative. Les dernières étapes y sont réalisées, ôter la pergamine, polissage puis torréfaction.

Broyeur pour le dépulpage
Circuit de lavage
Séchage au soleil
Cerises de café à différents stades de maturité

On termine la journée en mode grande famille car Sacha et Clara viennent d'arriver. Nous nous étions croisés avec Sacha après notre trek au canyon de Colca dans les bains chauds de Yankee. On s'échange des informations pour la suite, ils nous donnent envie d'aller à Puerto Maldonado en Amazonie.

Après le repas Lionel, Paloma et Liam nous ont réservés une surprise, ils prennent leurs guitare et ukulele pour s'accompagner sur quelques chansons. La soirée se poursuit et chacun propose et interprète ses chansons préférées.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRko2TRsclXPg-YvTHG_H-1I

Carla et Sacha
Lionel à la guitare et Liam au ukulele
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Ce matin on repart de chez Paloma, Lionel et Liam. En attendant que notre colectivo arrive, on refait des pliages avec Liam et Rony le fils des voisins, quelques enfants du village se joignent à nous. L'heure du départ approche, on se dit au revoir en rêvant de nous revoir, pourquoi pas du côté de Nantes (la famille vient parfois en Europe car Lionel vient de Suisse où ses parents habitent).

Rony et les 3 bambins
Marie Cielo
Lionel, Liam et Paloma
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De retour de Quillabamba, on se pose. Il y a deux sites archéologiques accessibles à pied, on profite de la matinée pour nous y rendre à travers les ruelles. Ce midi nous faisons une pause déjeuner au marché San Blas, le "menu del dia" est comme d'habitude économique et bien servi avec la traditionnelle soupe suivie du "secundo", le plat principal. La chica morada (boisson préparée à partir de maïs noir) est excellente et pour une fois servie chaude.

Marie ne quitte pas son meilleur ami, le Routard Pérou/Bolivie. On étudie le programme des jours et semaines à venir. Pour demain nous partons à la journée pour voir "l'autre" montagne aux 7 couleurs, Palcoyo. Quelques heures de marche en haute altitude seront au menu !

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Pour cette journée nous sommes une équipe de 9 personnes : Mireille et Agathe qui viennent du Québec, Loic et Audrey qui viennent de Suisse, Christophe et Romane qui viennent de Haute Savoie, Sandhya qui est allemande ainsi que Kenny notre guide péruvien.

Une nouvelle fois nous partons de bonne heure ce matin. Nous avons rendez-vous à 4h30 car il y a 3 heures de route pour attendre le départ de la randonnée du jour. Sur le trajet nous faisons une pause pour observer la réplique d'un pont incas qui à l'époque était construit avec seulement de l'herbe tressée. Il est construit à côté d'un pont en pierre et d'un pont contemporain.

Lors de la randonnée et pendant les trajets en minibus, nous croisons quelques habitants et de très nombreux lamas et alpagas, ainsi qu'un renard qui nous regarde passer.

Après 3 heures de route, on entame l'ascension de Palcoyo. Aujourd'hui le dénivelé n'est pas très important, mais le sommet à atteindre est à 5000 m (4 980 mètres pour être précis). Dès les premiers pas on sent que l'oxygène se fait rare. Notre guide, Kenny a pris une bouteille d'oxygène en cas de défaillance d'un participant. On découvre une première fleur en forme de chausson de bébé, elle est réputée pour ses vertues contraceptives.

Arrivés au sommet, le souffle court et les yeux grands écarquillés, le spectacle des 3 montagnes aux 7 couleurs commence ! La densité et la variété des minéraux créent ces effets très spectaculaires dans le paysage.

Mon premier 5000 !
Un balcon... derrière c'est le vide à la verticale

Encore quelques heures de marche avant de découvrir le canyon d'Ananiso. En chemin on découvre encore de nouvelles espèces de fleurs, donc le plus petit cactus au monde qui ne mesure que quelques millimètres et une plante composée de poils blancs très soyeux. Les lamas en font leurs repas malgré les épines très agressives qu'elles contiennent.

Les versants des montagnes sont recouverts de stries. Il s'agit des cultures de pommes de terre qui sont très présentes dans cette région et à cette altitude.

Lorsqu'on arrive au canyon, on a l'illustration parfaite du mot vertigineux !

Le plus petit cactus au monde
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Aujourd'hui on fête notre premier mois de voyage. Nous sommes arrivés à Lima le 7 juin... nous sommes le 7 juillet.

Pour cette grande occasion 🤣 on vous propose un petit jeu avec récompense :

1er prix - Recevez chez vous une vraie carte postale dans votre boîte aux lettres avec une photo de votre choix dans notre carnet de voyage.

2ème prix - un mini lama

3ème prix - un bracelet péruvien

Le jeu sera ouvert dès que les questions seront postées sur notre blog MyAtlas, aujourd'hui jeudi 7 juillet à 19h00. Si vous êtes abonnés, vous recevrez un email dès la publication des questions.



PS : Si on constate une participation importante ce mois ci, on recommencera le mois prochain avec d'autres récompenses (apero à la maison en septembre par exemple,...)

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Dès le petit déjeuner nous retrouvons Anouk et Elena qui sont deux jeunes suisses que nous avions rencontrées une première fois en prenant un café en ville, puis en allant visiter le Machu Picchu. On se raconte nos dernières journées, on échange des contacts et des astuces pour la suite de nos voyages respectifs. On leur dit que nous irons bientôt en Bolivie à Cochabamba, et Elena nous répond qu'elle y a de la famille. Finalement on se rend compte qu'on y sera en même temps. On va donc réussir à se revoir là bas.

On profite de la matinée pour se balader et faire quelques achats en prévision de certains lieux à venir en altitude et donc très froid.

Ce midi déjeuner avec Jeanne et Chloë au marché San Blas. Nous nous étions quittés à Arequipa, elles partaient en Bolivie. Là aussi on se raconte nos dernières journées et on s'echange des bons plans.

On termine la journée avec Sacha et Clara avec qui nous avions passé une soirée à Quillabamba chez Lionel et Paloma. Ils sont avec leurs amis Valentine et Ulysse avec qui nous dînons.

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Ne transmettre vos réponses exclusivement sur le Wathsapp de Philippe (+33616467285) ou par mail à [email protected] (on ne reçoit ni sms ni message téléphonique) et pas en commentaire sur ce blog sinon vous communiquerez vos réponses à vos concurrents 🤔.

Le jeu est ouvert jusqu'au 8 minuit. Classement par nombre de bonnes réponses et par ordre d'arrivée en cas d'égalité.

Pour jouer, adresser vos réponses avec le numéro de la question suivi de votre réponse.

Exemple : 1 Vrai, 2 Fusée, 3 Jaune,...


Coup de pouce... certaines photos ont une légende (les 3 points en bas à droite)


C'est parti 🚀


Question 1 : Vrai ou faux. Nos sacs à dos sont vert et rouge.

Question 2 : Quel moyen de locomotion avons nous utilisé pour visiter le parc de Paracas ?

Question 3 : Quelle ligne de Nazca a un rapport avec Thomas Pesquet ?

Question 4 : Quelle est l'immatriculation de la coccinelle limousine ?

Question 5 : Quel site est cousin des marais salants de Guérande ?

Question 6 : Combien de Pisco Sour Lionel a t'il préparé ?

Question 7 : Quel est le prénom de la grand-mère de Liam ?

Question 8 : Sur quoi le café est-il mis à sécher ?

Question 9 : De quel instrument joue Lionel ?

Question 10 : Comment se prénomme la petite fille souriante vêtue en rose fuchsia chez Lionel et Paloma ?

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Tout peut encore se jouer. Jusqu'à minuit ce soir, il est possible de participer. Il suffit de remonter au niveau de la page avec les questions et de mener l'enquête dans les pages du blog...

Encore quelques dizaines de minutes ⏲️

Bonne chance 🤞🍀

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Merci à tous les participants, les résultats sont très serrés. Mamina remporte la partie avec l'unique sans faute 👏.

1ère Mamina Bedel - La carte postale personnalisée

2ème Louise Pradel - le mini lama

3ème Marie Claude Della-Vedove : le bracelet péruvien


Pour les 2ème et 3ème lots, il va falloir attendre notre retour en France au mois de septembre 😕


Il fallait répondre :

1 Faux (nous avons un sac bleu et un marron)

2 Nous avons loué un scooter à Paracas

3 La figure inca est l'astronaute

4 L'immatriculation de la coccinelle P1A 359

5 Les salines de Maras

6 Lionel a préparé 5 Pisco sour

7 La grand mère de Liam s'appelle Maritza

8 Le café sèche sur une bâche au soleil

9 Une guitare

10 Marie Cielo

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Vous avez reçu hier soir les résultats du quizz (voir article précédent).

Lorsque vous lirez cet article, nous serons à Puerto Maldonado en Amazonie.

Notre trajet durera environ 11h00 et se fera en bus puis en pirogue. Nous y resterons 3 jours, sans connexion internet. Notre carnet de voyage va donc faire une petite pause.

Dès notre retour on reprendra notre rythme quotidien, et vous pourrez découvrir ce que nous avons fait et vu pendant ce laps de temps...

A très vite

Aujourd'hui, au cours d'une petite déambulation dans Cuzco, Fredy un cireur de chaussures a proposé de reparer ma chaussure de trail. Elle est repartie pour quelques semaines, mois,...

Pour la première fois depuis notre arrivée au Pérou le ciel était chargé, la température en journée habituellement agréable s'en est ressentie. Les chiens n'oublient pas que c'est l'hiver ici.

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Une nouvelle fois nous venons de passer une nuit dans un bus Cruz del sur. Arrivés au terminal terrestre de Puerto Maldonado un moto taxi conduit par Pacsi nous dépose Plaza de Armas où nous prenons un desayunar (petit déjeuner) en attendant de repartir en bateau sur le "Madré de Dios" jusqu'à notre hébergement. Nous nous installons pour 2 nuits sur les rives du rio "Madré de Dios". Ici le climat est est chaud et humide idéal pour les moustiques. Nous devons conserver pantalons et manches longues pour nous protéger des piqûres.

Notre unique moyen de locomotion

A peine installés, nous devons repartir en direction d'une île pour aller voir plantes et animaux. Cette fois nous devons y aller en kayak ! Avec le guide on se sent en sécurité malgré la non transparence de l'eau. On se dit que s'il nous propose cette sortie, il ne doit pas y avoir d'habitants inhospitaliers sous la surface. Sur les berges on entend ronronner des pompes, il s'agit de chercheurs d'or clandestins qui sont installés tout près de la forêt où nous allons.

Après le déjeuner, un autre guide nous donne rendez-vous pour aller pêcher dans le "Madré de dios". C'est reparti, mais cette fois nous sommes dans le bateau. On remonte le fleuve pendant 10 minutes, puis on s'arrête. A cet endroit on voit sur la berge un caïman de taille moyenne et quelques mètres plus loin un autre individu beaucoup plus impressionnant. Quelques minutes plus tard, ils rentrent dans l'eau, seuls leurs yeux sont encore visibles, avant de disparaître complètement. On repense à notre trajet en kayak de ce matin, les pieds dans l'eau ! On attrape quelques poissons que nous remettons à l'eau aussitôt.

A nouveau nous sommes de retour à notre hébergement pour une petite pause avant une nouvelle sortie en forêt. Cette fois la sortie se fait nuit pour essayer de voir des animaux. Très rapidement, notre guide trouve un nid de tarentule. On peut la voir au fond, mais elle refuse de sortir. Un peu plus pard, plus loin dans la forêt, une seconde est au sol. On voit aussi un oiseau jaune et bleu qui dort sur une branche et un escargot géant. En revenant, près du premier nid, deux tarentules sont sorties et sont visibles sur le tronc.

Au lodge, vit un olingo (sorte de bébé lémurien). Il aime venir voir les résidents le soir. Dans la journée il est caché, il dort. Après le dîner, au moment de reprendre nos chaussures, on découvre une tarentule sur le mur extérieur !

Guiru Guiru

Nous sommes correctement installés, mais le modernisme n'est pas encore arrivé complètement jusqu'ici. Les murs sont faits en partie de moustiquaires, et chaque lit est lui-même protégé par une seconde moustiquaire. Pour l'électricité, un groupe électrogène fonctionne seulement en soirée pour la lumière. Il y a l'eau courante (froide). Sa couleur ne laisse aucun doute sur sa provenance ...

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Ce matin au petit déjeuner nous retrouvons les 4 personnes avec qui nous avons dîner hier soir. Il y a Andrea, Fiorela et Dorice qui sont péruviennes et Juan Francisco qui est espagnol, nous sommes donc obligés de parler en espagnol... Ils partent faire la sortie en kayak, de notre côté nous retournons en forêt avec Luis. Autour de nous il y a beaucoup de végétaux mais peu de fruits car ce n'est pas la bonne saison, à l'exception des papayes.

Luis espère voir des paresseux mais ce matin aucun n'est en vue. On retrouve sur le sol plusieurs trous de tarentule. Lorsque Luis approche une brindille, elles sortent en pensant que c'est une proie, puis elles retournent se cacher aussitôt.

Les arbres sont extraordinaires de part leur taille ou leurs particularités. Il y a celui qui est gigantesque dont l'âge est estimé à 200 ans.

Il y a aussi "l'arbre qui marche" dont la cime se déplace pour capter au mieux le soleil, puis il fabrique de nouveaux pieds de façon à retrouver son équilibre. Ses anciens pieds finissent par mourir, créant ainsi un déplacement très lent à travers la forêt.

On observe un peu partout des termites sur les troncs des arbres. Elles construisent des sortes de passages fermés pour être à l'abri de la lumière jusqu'à leur termitières situées en hauteur. Luis nous explique que pour se protéger des moustiques on peu se frotter la peau avec des termites et qu'on peut en manger pour survivre.

Finalement, nous ne croisons ce matin que peu d'animaux et nous avons surtout la chance de ne pas croiser le vus master, selon Luis l'animal le plus dangereux de la forêt. Il s'agit d'un serpent d'environ 2 mètres de long, roi du camouflage et dont le venin est mortel en 10 minutes en cas de morsure.

Luis a ouvert le passage des termites

Dans l'après-midi, nous repartons en bateau pour aller rencontrer une communauté qui vit le long du rio. Le chef nous accueille avec les femmes et les enfants, les hommes travaillent à l'extérieur du village. Une des femmes nous montre le filage du coton et l'allumage du feu. Le chef nous initie au tir à l'arc.

Nous rentrons avant le coucher du soleil, des pêcheurs sont à l'action sur le rio.

A la nuit tombée, dernière sortie de la journée, nous partons à la rencontre des caïmans.

Un caïman negro
Un capibara
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La journée commence aujourd'hui à 5h00 ce matin. Nous partons avec Louise et Vinciane qui sont deux étudiantes qui viennent de St Étienne et une famille péruvienne. Après avoir remonté le rio, nous marchons 3 km pour atteindre une barque qui nous permet de rejoindre le lac de Sandovale, au sein de la réserve de Tambopata.

Sur le chemin d'accès, nous apercevons des singes capucins et de nombreux oiseaux.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRm3-IGIeuWbsFzACLbcYtCx

La flore est au moins aussi passionnante que la faune. On retrouve des "arbres qui marchent", un arbre nu qui pour se protéger de l'invasion d'autres espèces perd son écorce chaque année, comme une mue de serpent. Il y a aussi des ficus étrangleurs qui commencent à pousser en hauteur sur un arbre ancien. Ensuite ils atteignent le sol pour y implanter des racines avant de se développer autour de l'arbre qui leur a servi de support jusqu'à l'envelopper complètement.

Nous avons la chance d'observer de nombreuses espèces d'animaux : singes, tarentules, oiseaux, caïmans, tortues,...

Un paresseux perché au sommet d'un arbre
Les singes capuucins

La fin de notre séjour en Amazonie approche. Nous faisons un dernier tour dans la forêt avec Dorice, Andréa et Juan Francisco. Luis à l'aide de sa machette, extrait des larves de coques trouvées sur le sol. Andréa et Dorice les "dégustent". Peu de temps après, une liane qui descend d''un arbre immense nous tend les bras, difficile de résister. Nous montons sur un arbre mort pour nous élancer plusieurs mètres plus loin. Imiter tarzan dans la jungle, un rêve d' enfant, même à 55 ans 😁. Notre bateau arrive, nous devons rejoindre Puerto Maldonado via le rio pour prendre un bus ce soir en direction de Puno où nous arriverons demain matin. Nous allons passer en quelques heures de l'ambiance chaude et humide au grand froid. La ville de Puno est située sur la rive du lac Titicaca, à 3827 m d'altitude !

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Après avoir quitté l'Amazonie, notre bus nous a déposé ce matin à Puno. Aussitôt nous repartons en colectivo en direction de Llachon avec un changement devant le marché de Capachica .

En arrivant, Juana coiffée de son montera nous accueille de façon très sympathique et on retrouve une nouvelle fois des français qui nous expliquent le fonctionnement de la maison. Il y a Elise et sa sœur Laurianne, Quentin et Sarha, Martin et Tracy. Nous retrouvons une douche chaude et du wifi pour mettre à jour le blog.

Après le déjeuner avec Marie nous faisons la vaisselle dans la cour.


Les femmes au marché
Les colectivos
Juana
Le montera est le chapeau traditionnel des femmes de la presqu'île de Capachica

Après le repas, Juana nous a organisé avec sa sœur Jesica et une femme du village, un atelier pour découvrir les techniques de tissage, de filage et de tricot. Chacun essaie de reproduire les gestes observés avec un succès très relatif mais dans la bonne humeur.

Juana explique à Marie sa technique de tricot

On termine l'après midi en aidant Juana à faire de la farine de maïs en respectant chaque étape : dépoussiérage des grains, broyage à l'aide d'une meule manuelle puis tamisage.

Pour commencer la soirée, on se retrouve autour d'un verre avec Juana et Jesica qui nous prépare le dîner. Le repas se deroule comme souvent dans la bonne humeur et se poursuit en musique puis en chansons avant d'entamer une partie de cartes. Comme chaque soir, Juana prépare pour chacun d'entre nous une bouillote qui va nous permettre d'avoir un lit agréable malgré le froid de la soirée qui pénètre dans les chambres.

Jesica et Juana boivent une bière avec nous
Coucher de soleil sur le lac Titicaca
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Ce matin nous partons avec Juana rendre visite à une des communautés des îles Uros sur le lac Titicaca.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRkaGuFdCcEG7D3qN_6ZScWi

Le "presidente" de l'île nous accueille et nous explique la méthode de construction et d'entretien des îles flottantes. Ils utilisent un support constitué de blocs de terre et de racines prélevées dans la partie marécageuse du lac qui sont assemblés entre eux sur le lieu d'installation. En général les îles flottantes sont positionnées où le lac a une profondeur d'environ 8 mètres. Cela permet de planter des perches d'eucalyptus d'une dizaine de mètres jusqu'au fond afin d'empêcher les îles de dériver. Il peut y avoir jusqu'à 100 mètres de profondeur à certains endroits.

Les femmes nous font visiter leur "casa" d'une quinzaine de mètres carrés où vivent 6 personnes. Ensuite elles nous présentent et nous proposent leurs broderies.

La broderie est la principale activité artisanale des femmes
Les toits sont renouvelés tous les 6 mois, les murs tous les 18 mois
Liam est assis sur la totora

Nous faisons tour de l'île sur une embarcation en totora avec un des hommes de l'île et Juan un des enfants.

Juan mange une tige de totora

Cet après midi, nous faisons une petite balade dans le village puis sur les bords du lac. On aperçoit quelques briques de terre crue qui sèchent au soleil, c'est l'adobe, le matériau le plus utilisé pour construire les maisons. Ici les animaux vivent un peu partout, le long des routes, dans les jardins, sur la plage,... Tout ce petit monde cohabite, vaches, chiens, cochons, alpagas, moutons,...

L'après midi est souvent consacrée aux travaux agricoles. On s'installe au sol pour accomplir notre tâche, une bonne occasion de discuter avec Juana et Jesica de nos modes de vie respectifs.

Juana nous guide vers le champ
Les épis sont séparés et prêts pour la coopérative
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Ce matin nous quittons Juana et Jesica en compagnie de Martin et de Tracy. On enchaîne quelques colectivos, taxi et tuktuk pour rejoindre Copacabana sur la rive sud du lac Titicaca. On change de pays (la Bolivie), de fuseau horaire (+1 heure) , de monnaie (le Bob) ,....

L'enchaînement des transports est parfait ainsi que le passage des deux frontières. Le temps de changer quelques Soles en Bobs et nous devenons boliviens pour quelques semaines...

La porte qui marque la séparation entre le Pérou et la Bolivie

Nous nous installons dans notre nouvelle "habitacion *" qui offre une superbe vue sur le la Titicaca. On a l'impression d'être au bord d'un océan alors que nous sommes à 3800 mètres d'altitude. Ensuite nous allons faire un tour de Copacabana, puis nous escaladons le mont "Cerro Santa Barbara" qui domine la ville au moment où le soleil se couche. On termine la soirée en dînant avec Martin et Tracy car nos routes se séparent ici, jusqu'à une prochaine rencontre improbable.


* qui signifie "chambre"

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Copacabana

Direction la Paz

Nous sommes seulement de passage à Copacabana car nous y reviendrons dans un mois environ. Notre hostel est situé au bord du lac avec un jardin sympa, on en profite pour traîner un peu au soleil avant de refaire nos sacs à dos.

Notre objectif est de rejoindre la Paz pour ensuite atteindre Cochabamba. C'est donc reparti pour un tour de colectivo ou de bus. Sac sur le dos on traverse Copacabana pour aller à la place Sucré, notre lieu de départ.

Serge nous regarde prendre notre petit déjeuner 😂

Finalement on trouve un bus au prix d'un colectivo, c'est plus confortable pour les 4 heures de route. C'est parti sur la route qui longe la partie sud du lac Titicaca. Après une heure de route, il faut passer le détroit de Tiquina. Les passagers descendent du bus pour emprunter un petit bateau, les véhicules (bus, camions, voitures,...) utilisent des traversiers pour rejoindre l'autre rive.

https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRk5-1R9jImGoYtHkT7wnC7r

On arrive à la Paz avec un peu de retard, la circulation en ville est très dense. Le temps de rejoindre notre hostel à pied, nous commençons à découvrir la ville et son dénivelé impressionnant (entre 3 200 mètres et 4 000 mètres). Les téléphériques nous survolent, nous les utiliserons demain pour arpenter les différents quartiers.

Les colectivos sont omniprésents
Un "micro", le transport urbain le plus économique
Le chapeau melon des femmes boliviennes
Deux télécabines de la ligne violette
Le Mont Illimani (6 462 m)

Ce soir c'est la fête du 16 juillet qui est l'anniversaire de la révolution de la Paz. Des rues sont interdites à la circulation, des chaises sont à louer sur le parcours du défilé. Il y a beaucoup de monde, ambiance musicale et bon enfant.

Petite nouveauté du jour, une vidéo de la soirée https://youtube.com/playlist?list=PLLjhm5uo0KRm5gfNAUSCFOeh65i7AVu9v

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La journée commence bien avec au petit déjeuner notre premier pain "comme chez nous" depuis notre départ et aussi pour la première fois du lait non lyophilisé. Quel bonheur !

Au hasard des rues, nous croisons le cortège d'un mariage et nous passons près du marché aux sorcières où à chaque étal on trouve des fœtus de lama, des bébés lamas empaillés, des grenouilles, des plantes magiques et autres produits aux vertus formidables.

Aujourd'hui, notre but est de survoler la ville au sens propre et au sens figuré. La Paz est équipée d'un réseau très performant de transport en commun constitué de 10 lignes de téléphérique interconnectées. Chaque ligne est identifiée par une couleur, très simple et très efficace. Bien sûr il n'y a jamais de bouchons et les temps de trajet sont ultra-rapides malgré des dénivelés complètement fous. Comme souvent, un habitant de la ville nous propose spontanément son aide pour nous aider à nous orienter et nous profitons des quelques minutes de trajet pour discuter avec lui.

Notre itinérance dans les airs nous a permis de découvrir les différents quartiers de la ville. Tout en haut, on trouve un immense plateau où vivent 1 million de personnes, il s'agit du fameux El Alto qui est situé à plus de 4 000 mètres !

Entre deux survols nous avons arpenté ce quartier où la fête battait son plein, probablement la suite des festivités commencées hier soir. Les fanfares et groupes de danseuses et danseurs animaient les rues principales. La bière coulait à flot, et nombre de musiciens paraissaient déjà très "fatigués" en début d'après-midi. Nous marchons lentement à la fois pour profiter de cette ambiance, mais aussi parce que nous ressentons à chaque pas les effets de l'altitude et le manque d'oxygène.

La vue de certains quartiers est très impressionnante, comme ces constructions accrochées au bord du précipice, dont certaines terrasses donnent directement sur le vide.

Les escaliers qui longent les immeubles semblent interminables. En empruntant la ligne rouge du téléphérique, on survole le cimetière, véritable parc au cœur de la ville.

Les ouvriers qui travaillent sur les toits sont eux aussi très proches d'aplombs vertigineux !

Le cimetière
Des maçons avec une vue privilégiée sur la ville
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Balade vers la place Murillo. On observe les "restes" de la fête du 16 juillet avec des tableaux de fleurs, le palais du gouverneur et l'assemblée nationale et sa célèbre horloge. Une plaque est fixée face à l'assemblée nationale, elle représente le kilomére zéro pour déterminer les distances entre les villes du pays.

Dans les rues, on découvre de nombreuses fresques peintes.

Dans un quartier sont regroupés plusieurs dizaines de commerces par spécialité (les produits d'hygiène, les téléphones, les sous vêtements,...)

Sur les pare brise des colectivos, qui sont des véhicules assez récents, sont affichées les destinations au détriment de la visibilité pour le chauffeur.

Les "micros" qui sont de très vieux minibus, parcourent la ville défiant les pentes les plus folles. C'est le moyen de transport le plus économique ici.

Une fois de plus la journée se termine au terminal des bus. Ce soir nous embarquons à 22h30 en direction de Cochabamba. Le terminal est très animé avec des départs pour toutes les grandes villes du pays. On devrait arriver demain matin vers 7h00, assez tôt pour être à l'heure à l'école 😉.

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Nous arrivons comme prévu au petit matin au terminal de bus. Il est 6h00 et déjà le terminal est bondé et en effervescence entre les bus qui arrivent et les départs de la matinée. Nous trouvons un taxi pour rejoindre l'école Carmen Vega. Après quelques discussions entre chauffeurs, un d'entre eux accepte de nous y emmener même s'il ne sait pas vraiment où cela se trouve. Finalement on lui fera le guidage grâce à Mapsme et on arrivera à bon port dans un trafic sans aucune règle (nous n'avions rien à craindre puisque notre chauffeur faisait son signe de croix avant de traverser les carrefours 🤔).

Nous arrivons un peu trop tôt devant l'école, il est 7h00. Heureusement, le soleil se lève et il fait plutôt bon pour attendre l'ouverture en lisant un livre.

Peu après 8h00, Jacques nous accueille et nous nous installons dans le jardin où nous suivrons les cours. Julia, une jeune élève autrichienne arrive ainsi que Daniel un des professeurs.

La matinée commence, Carmen est la professeure de Marie, Jacques est celui de Philou et Daniel est avec Julia. Il y a aussi deux coréennes que nous ne croisons pas. C'est parti pour la première matinée d'apprentissage.

Vers 12h30, les cours sont terminés pour aujourd'hui. Jacques nous accompagne dans notre famille d'accueil où nous attendent Francisca et son fils Rodrigo pour le déjeuner. Nous ne voyons pas Miguel, le père de famille qui est à l'isolement car il a le COVID.

Ici on ne parle qu'espagnol, la journée de cours n'est donc pas terminée 😉.

On fait un tour du quartier dans l'après midi, nous n'avons pas le courage d'aller au centre ville situé à 4 km après la nuit passée dans le bus.

En rentrant on se remet au travail pour réviser ce que nous avons vu ce matin et pour faire nos devoirs.

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Après avoir pris le petit déjeuner avec Francisca nous retournons à l'école qui se trouve à deux minutes à pied de la maison. On retrouve les professeurs de la veille à ainsi que Dany qui est aujourd'hui en face à face avec Philou alors que Marie est avec Jacques. On se retrouve à dix autour de la table pour prendre le café à la pause.

On revient vers 12h30 pour le déjeuner préparé par Francisca.

Cet après midi, Rodrigo nous propose de nous accompagner dans le centre de la ville situé à 4 kilomètres de la maison et de nous faire découvrir les principaux lieux. Nous partons tous les trois en taxi trufi puis nous marchons à travers les différents quartiers. Les places sont très agréables et nous rappellent un peu Arequipa au Pérou. Nous traversons le marché San Antonio qui est un véritable labyrinthe, organisé par secteurs : les tissus avec couturières et les vendeuses d'épaulettes, les herboristes, les vendeurs de chaussures, les poissonniers,...

Nous prenons un verre tous les trois avant de rentrer à la "casa", il nous reste des devoirs à faire pour demain matin...

Rodrigo et Marie
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Aujourd'hui on entame notre 3ème jour de cours. Marie travaille avec Nilda et Philou avec Carmen.

Le changement de professeur chaque jour permet de varier les échanges informels. La méthode utilisée permet malgré tout une continuité pour chaque élève. Tout se passe sous l'œil interrogatif de la tortue, des 2 chiens et du chat qui est perché dans l'arbre.

Cet après midi, nouvelle sortie dans le centre ville, cette fois sans Rodrigo. Nous suivons un boulevard où se trouve une bibliothèque originale car elle est installée dans un avion ! Passage obligé par la place du 14 septembre.

Dans les rues on aperçoit des travailleurs et des marchands d'aliments en vrac.

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Aujourd'hui on vous présente "la famille" qui nous accueille tous les matins à l'école : il y a bien sûr Carmen, Jacques et leur fils Mateo, mais il y a aussi la chienne Preciosa, le chat Minina, l'autre chienne Perlita, la tortue Alba et le colibri. A la pause tout le monde est réuni, les professeurs, les élèves et les animaux.

Comme chaque midi nous rentrons pour le déjeuner, et en ouvrant la porte d'entrée une bonne surprise nous attend. Nous sommes accueilli par Miguel qui peut enfin sortir de son isolément car son dernier test covid est négatif. Nous prenons notre premier repas avec toute la famille.

Cet après midi nous restons au calme à la maison, dans le jardin. Nous étudions les différentes possibilités pour la suite de notre voyage. Normalement nous avons notre dernière matinée de cours demain matin, mais nous aimerions prolonger notre séjour jusqu'au milieu de la semaine prochaine. En attendant, comme chaque soir après le dîner, nous devons faire nos devoirs 🤔.

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Ce matin, c'est le dernier jour de cours de la semaine. Pour notre dernière pause matinale, nos professeurs nous ont proposé et organisé une dégustation d'une spécialité culinaire de la ville, les saltenas. Il s'agit d'une sorte de chausson en pâte brisée fourré avec des légumes cuisinés, épicés ou non. C'est délicieux.

Après ces 20h00 de cours d'espagnol, nous pouvons un peu discuter avec les locaux, et surtout avec la famille qui nous accueille. Nous trouvons que la méthode de l'école est à la fois efficace et agréable. Nous avons décidé de prolonger un peu notre séjour à Cochabamba et de continuer les cours jusqu'à mercredi prochain. Francisca et Miguel sont d'accord pour que nous restions chez eux pour notre plus grand plaisir.

Dans l'après-midi, nous retournons dans le centre ville, et plus précisément dans la Cancha qui est le plus grand marché d'Amérique du sud. Certains vendeurs s'y perdent parfois !

Pour la soirée, Miguel nous a proposé d'aller à la foire internationale de Cochabamba avec lui. On s'y rend à pied de la maison et nous y passons une bonne partie de la soirée à faire le tour des stands de producteurs du pays et à écouter un groupe de musique bolivienne.

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Aujourd'hui pas d'école. On profite de notre matinée libre pour reprendre la course à pied. Jusqu'à maintenant nous étions à des altitudes qui ne nous permettaient pas de courir, entre 3 800 m et 4 100 mètres. Lorsque nous marchions, nous étions essoufflés !

A Cochabamba nous sommes un peu moins haut (quand même à 2 850 mètres !) et il y a un lac avec un parcours plat. Une heure pendant laquelle nous avons été obligé d'alterner course et marche, car après un mois et demi sans courir la reprise est difficile.

Ce midi nous avons la chance de déguster un super Pique Macho préparé par Francisca, c'est la spécialité de Cochabamba.

Cet après midi, nous allons au point de la ville ou est installé le Christo Blanco, haut de 34 mètres (auxquels il faut ajouter 6 mètres pour le piédestal), c'est le plus grand du monde il dépasse celui de Rio ! C'est un lieu prisé des cochabambinos le week-end. On s'y rend en téléphérique. Du pied de la statue on domine tous les quartiers, l'aéroport et la laguna où nous avons couru ce matin.

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Aujourd'hui on termine la semaine au calme chez Francisca et Miguel. Ce matin on révise un peu notre espanol, on trie les photos, on écrit nos récits de voyage.

Ce midi à nous avons le droit à nouveau un nouveau plat bolivien excellent avec du poulet, des pommes de terre au four et du riz au fromage accompagné d'une salade de crudités.

Après le repas Miguel nous propose de faire un jeu de société, le "6 qui prend". Nous allons donc jouer à un jeu français avec une explication des règles en espagnol 😉.

Ensuite on se fait un petit tour du quartier tous les deux pour marcher un peu. C''est l'occasion de voir les "tanks" sur les toits, où l' eau du réseau est stockée. En effet, dans le quartier le service d'eau (non potable) ne fonctionne que deux jours par semaine. Il faut donc avoir des réserves pour les autres jours. L'eau potable est achetée en bonbonnes de 10 litres. Il n'y a de l'eau chaude que pour les douches et sans doute pas depuis très longtemps car les installations ne comportent qu'une arrivée, à l'origine de la maison pour l'eau froide. Afin d'avoir de l'eau chaude, le système est le même qu'au Pérou avec une résistance électrique ajoutée dans le pommeau.

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On recommence une nouvelle (petite) semaine de cours. Ce matin Marie est avec Carmen et Philou avec Nilda.

Ce midi, nous mangeons en famille comme chaque jour, mais il y a aussi Matias le fils de Rodrigo.

Cet après midi, nous allons en ville car nous devons aller au bureau de l'immigration. En effet, en franchissant la frontière entre le Pérou et la Bolivie nous n'avons pu obtenir un visa que pour 30 jours. Cela ne sera pas suffisant car nous quitterons la Bolivie vers le 20 août. Hélas nous ne réussissons pas à prolonger notre visa, cela ne sera possible qu'à partir du 8 août lorsque nous serons à Sucre.

Nous revenons à la maison en marchant à travers les quartiers pour y dîner puis faire nos devoirs pour demain. Nous croisons un chat, c'est rare en Bolivie, par contre les chiens sont partout !

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C'est presque la fin de notre séjour ici. On garde le rythme, école le matin avec Carmen comme professeure pour Philou (avec Preciosa qui dort en écoutant le cours), et Nilda comme professeure pour Marie avec pour salle de classe le jardin. Au programme du jour nous avons les verbes irréguliers !

On profite de notre dernièr après-midi pour attraper un trufy (il suffit de faire signe dans la rue pour qu'il s'arrête à la manière d'un taxi). Pour descendre c'est la même chose, il n'y a aucun arrêt déterminé, les passagers demandent à descendre où ils veulent.

Nous nous dirigerons vers la partie nord de la ville, à l'opposé du quartier où se trouve la maison de Francisca et Miguel. L'environnement est très différent avec beaucoup de constructions récentes et des d'immeubles.

Nous visitons le palacio Portales qui a été construit par un riche industriel de l'activité minière de Potosi. Il s'agit de Simon Patino qui n'a jamais pu l'habiter car il est décédé en Argentine d'une crise cardiaque. Tous les matériaux pour agencer l'intérieur ont été importés d'Europe, dont beaucoup de marbre et de bois venant de France ou d'Italie. La décoration intérieure est splendide, le parc contient de nombreuses variétés d'arbres boliviens ou d'origines diverses.

En rentrant on en profite pour acheter quelques petits présents (gâteaux français et jeux de société) pour remercier notre famille d'accueil ainsi que quelques gâteaux pour notre dernière pause matinale de demain à l'école.

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Après notre dernière matinée de cours c'est reparti ! Après une longue pause à Cochabamba dans la famille de Francisca et de Miguel et à la Escuela Carmen Vega, nous reprenons la route. Après avoir déjeuné et dit au revoir, nous rejoignons le terminal d'où partent les colectivos pour Torotoro.

Philou avec Daniel

Nos sacs à dos rejoignent la galerie du minibus et nous nous installons à nos places jusqu'au départ (les colectivos ne partent que lorsqu'ils sont pleins).

Chargement de nos sacs à dos sur le colectivo

C'est parti pour 3 à 4h00 de voyage (environ 130 km). La première partie se fait sur une très belle route bitumée. Pour les 20 derniers kilomètres nous nous retrouvons sur une piste qui nous rappelle certains passages au Pérou dans la région d'Ollantaytambo. Les derniers kilomètres se font en alternant une route pavée qui est encore plus inconfortable que la piste et une zone de travaux. Peu avant d'arriver, nous sommes bloqués car il y a des pierres tombées sur la route, notre chauffeur fait demi tour pour trouver un autre passage. Nous y sommes presque, mais il y a une pente trop ardue pour le colectivo. Cette fois le chauffeur décide de faire marche arrière afin de prendre de l'élan et cela fonctionne. Nous arrivons enfin à Torotoro où nous nous installons dans notre hostel.

La piste
Notre chambre
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Nous sommes depuis hier soir dans ce petit village accessible seulement par une route à plus de 3 heures de Cochabamba. Nous y resterons a priori 3 jours, le temps de visiter différents sites aux alentours dans la réserve naturelle.

Il n'est pas possible de s'aventurer autour du village sans guide. Ce matin après le petit-déjeuner, nous avons rencontré 3 jeunes espagnols et une bolivienne avec qui nous avons décidé de passer la journée. Paola, Alina et Jesica sont étudiantes en 5ème année de médecine à Palma de Mayorque en Espagne et Christian se prépare à être professeur d'anglais et de philosophie.

Après un court trajet en 4x4 nous entamons la descente dans le canyon avec Téofilo notre guide que tout le monde ici appelle Téléfono 😂.

Avec Christian, Paola, Alina et Jesica

Après seulement quelques centaines de mètres, nous faisons une première pause pour observer le résultat de l'érosion des pierres avec des formes spectaculaires (un amphithéâtre naturel, des ponts de pierre,...)

Au même endroit, Téléfono nous montre une forme originale au sol. Il s'agit d'une emprunte de dinosaure. Il y en a 3 à quelques mètres de distance, elles appartenaient à un individu qui faisait 12 mètres de haut (du pied à la cuisse) et 30 mètres de long. Juste à côté on trouve un arbre aux racines invisibles qui a poussé dans une minuscule faille d'un bloc de pierre, et qui en grandissant a coupé la pierre en deux puis a éloigné les deux blocs de plus de 50 centimètres.

On continue la randonnée par le sentier qui nous conduit 250 mètres plus bas au fond du canyon.

Téofilo dit Téléfono

On arrive enfin au fond du canyon, puis on longe le rio jusqu'à des cascades qui sortent de la paroi. Les plus courageux mettent les pieds dans l'eau bien fraîche du rio.

Un vetres (de la famille des condors)

Maintenant il faut remonter pour rejoindre le village où la fête foraine bat son plein avec la "grande roue", les baby-foot et les 2 trempolines 😉.

On finit l'après midi par un petit tour du village, comme partout en Bolivie, les chiens sont partout dans les rues. Ici il y a aussi des ânes.

Les dinosaures ont laissé des traces très anciennes sur le sol autour du village, et plus récemment sur la mairie, la salle municipale et sur un hostel.

La salle municipale
La mairie de Toro Toro

Ce soir on va boire un verre et on croise 3 hollandais à qui on propose de former un groupe pour aller demain visiter le "village" de Ita et le grotte de Umajalanta. On échange nos Wathsapp pour s'organiser dans la soirée.

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Ce matin on se réveille tôt pour être à l'heure au rendez vous avec nos nouveaux amis. Après la journée d'hier en espagnol, il faut passer à l'anglais pour échanger avec nos compagnons de route.

Une famille dort chaque soir dans la cabine d'un camion. Le village se réveille tranquillement, le coq s'étire, les chiens dorment encore et les femmes réinstallent leur commerce de rue.

Nos compères arrivent, Anne est hollandaise et étudie la médecine. Daniel est suédois il travaille dans la logistique et son amie Madaleine est néo-zélandaise, elle est enseignante en école maternelle à Auckland.

Au petit jour les rues sont encore désertes

Sur le trajet on fait une première pause pour observer le paysage très spectaculaire. Nous sommes à 2 800 mètres. Ici il y a très longtemps la mer recouvrait tout la plaine. Il y a de nombreux fossiles marins. La forme très particulière des montagnes est due à la rencontre des plaques tectoniques qui ont formé la Cordillère des Andes.

Nous commençons la journée par rejoindre la "cité" de Ita qui est en réalité un site entièrement naturel formé par l'érosion liée à la pluie. On traverse la chapelle, la cathédrale, la salle des sacrifices,... Tous ces lieux sont fantastiques, créés seulement par le ruissellement de l'eau pendant des millénaires !

Eugenio

Cette balade nous a ouvert l'appétit et notre guide nous propose de nous arrêter pour déjeuner ensemble dans un restaurant qu'il connaît. Nous acceptons volontiers en pensant qu'il faut reprendre des forces car il reste encore quelques heures d'efforts à fournir. Peu après le repas nous repartons en voiture en direction de la grotte de Umajalanta. On commence par une petite marche facile avant de rejoindre le vrai départ. C'est là que nous récupérons nos casques et lampes frontales qui ne vont pas être là pour de la décoration. On commence à descendre dans la grotte et très vite on se retrouve dans l'obscurité totale. Eugenio nous ouvre la voie, très rapidement on se rend compte que sans lui l'exploration serait impossible. Plusieurs passages nécessitent de descendre en rappel, puis nous devons franchir un boyau de 8 mètres en rampant sur une paroi humide. A cet endroit il est impossible de relever la tête, il doit y avoir moins de 40 centimètres entre le sol et le plafond. Parfois il faut escalader mais avec l'eau qui ruisselle c'est très glissant. Quelques cordes accrochées nous permettent de franchir les passages au dessus du vide. Lors d'une descente en rappel, Marie glisse et laisse sur place une demie côte 😏. Eugenio avec sa lampe torche nous fait découvrir des stalactites, des stalagmites, ainsi que des formes remarquables. On se prend au jeu et on s'amuse comme des gamins en restant vigilants car il y a quelques aplombs impressionnants.

L'entrée de la grotte
Madalaine et Daniel sont prêts pour l'aventure
Marie ouvre la voie pour Anne
La vierge et l'enfant

On finit par retrouver la sortie, presque déçus de quitter déjà ce lieu magique. Nous remontons tranquillement vers la voiture et Daniel en profite pour aller voir un cochon qui passe par là.

Nous arrivons au village vers 17h30, Anne trouve aussitôt un colectivo car elle repart à Cochabamba ce soir. Daniel et Madalaine restent à Toro Toro et repartent demain matin, comme nous probablement. On se pose au calme pour récupérer des efforts de la journée et pour faire un peu de lessive car les vêtements et chaussures ont beaucoup souffert aujourd'hui.

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Ce matin on prend notre temps, on a trouvé un spot wifi pour transférer les photos sur le drive et pour mettre à jour le blog. On en profite pour lire sur la place du village.

Ensuite on se dirige vers le marché pour acheter quelques fruits et pour prendre nos billets pour le colectivo. On attend plus d'une heure car ils n'ont pas encore vendu toutes les places. Finalement Daniel et Madaleine arrivent et vont faire le trajet vers Cochabamba avec nous. En attendant le départ on observe les habitants qui passent en utilisant toutes sortes de moyens de transport : la benne d'un tractopelle, l'arrière d'un pick up, la moto avec 2 ou 3 passagers, à pied avec une brouette,...

Une fratrie de porcelets que nous avions croisée vient nous saluer avant notre départ 😉.

On arrive un peu plus tôt que prévu car notre chauffeur a revêtu sa tenue de pilote ! On rejoint à pied le terminal de bus avec Daniel et Madaleine et nous réservons nos places en Cama* dans un bus de nuit pour Sucre. On laisse nos sacs à la consigne et on part faire un tour en ville. On n'a pas vraiment mangé ce midi, on craque pour un goûter "à la française".

*siège lit

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Ce matin notre bus de nuit est arrivé très en avance, nous nous sommes retrouvés devant la porte de notre hostel à 5h30. Il était fermé ! Malgré nos tentatives en utilisant les différentes sonnettes, aucune réponse. Après quelques minutes un taxi s'arrête devant nous et arrive un hollandais qui se retrouve dans notre situation et avec qui nous attendons de trouver une solution. Finalement, peu après 7h00 on vient enfin nous ouvrir et nous pouvons nous installer un peu plus confortablement pour attendre que notre chambre soit prête vers 10h30. Aujourd'hui journée calme dans le centre de Sucre pour une première découverte de la ville blanche.

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Aujourd'hui mauvaise nouvelle pour les souvenirs et pour le blog. Mon fidèle appel photo ne répond plus, zoom bloqué ! Après quelques recherches en demandant à des commerçants du centre, on finit par trouver un magasin d'informatique dont le propriétaire connaît un réparateur spécialiste des appareils photos numériques. Il nous dit qu'il faut un peu de temps, si tout va bien mercredi soir cela pourrait être bon... On va croiser les doigts. En attendant on se dépanne avec les téléphones.

On continue de découvrir la ville, nous rentrons dans les cours intérieures à chaque fois que cela est possible, (c'est-à-dire presque toujours). A chaque fois des bâtiments superbes, que ce soit une université, une banque ou un hôtel.

Faculté de sciences
Un centre culturel
Un poème sur céramiques murales

Nous avons fais une petite évolution du blog. Maintenant sur la carte qui est au début du blog vous pouvez visualiser les lieux où nous avons fait une étape (les points de couleur) et les itinéraires que nous avons empruntés en bleu.

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D'ici peu nous allons publier notre deuxième jeu concours. Alors soyez prêts !

Comme au mois de juillet il y aura 3 lots à gagner :

1er prix : la carte postale envoyée à votre domicile avec une photo du blog de votre choix

2ème prix : un porte-clés avec une flûte bolivienne

3ème prix : un porte-clés avec un bonnet bolivien

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Ce matin nous croisons notre compère hollandais au petit déjeuner. Il repart en bus vers Potosi puis il ira faire le Salar de Uyuni. Il nous indique une adresse sympa, le Café Mirador avec une terrasse en hauteur qui permet de voir la ville.

Nous commençons par aller visiter la Casa de la Libertade où a été signée la déclaration d'indépendance de la Bolivie en 1825.


Chaque président a son portrait peint dans cette salle

Après le déjeuner nous décidons d'aller à ce fameux Café Mirador. Effectivement il est installé dans un clocher et à chaque étage on y trouve quelques tables. Au dernier étage au niveau des cloches, une terrasse permet d'avoir une vue panoramique sur la ville.

Nous trouvons un nouveau point de vue en hauteur sur la ville, devant le couvent Recoleta. Sur la place devant le couvent une fête foraine est installée avec une mini "Grande roue", des dizaines de baby-foot, des jeux de hasard dont celui du lancer de pièces de 50cts. Si la pièce tombe au milieu d'une case c'est gagné, si elle touche le cadre d'une case, c'est perdu ! Pour nous, quelques succès avant de tout perdre. Cette dame pourra manger ce soir.

La journée se termine. Nous faisons quelques courses pour demain midi et nous dînons à notre hostel. Au rez-de-chaussée il y a un bar qui propose des plats à partager. Avant de rejoindre notre chambre nous faisons un petit tour de la place du 25 mai, la cathédrale a revêtu sa tenue de soirée.

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Ce matin nous décidons de retourner visiter le Couvent Recoleta qui était fermé hier soir. Lorsque nous arrivons sur la place, la fête foraine se réveille à peine.

Lorsque nous entrons dans le couvent il n'y a personne. Finalement la dame de l'accueil et la guide finissent par revenir et nous permettent de faire la visite. Le couvent est encore en activité, plusieurs religieuses y vivent aujourd'hui. Il a été construit en 3 parties, chacune avec un cloître. A l'intérieur on retrouve un mélange étrange d'objets qui vont des tenues de religieux à une collection de billets de banque boliviens en passant par d'anciennes armes à feu ou encore des objets incas. Plusieurs salles sont ornées de peintures religieuses.

Dans le jardin se trouve un immense cèdre dont l'âge est estimé à plus de 1000 ans.

On revient manger à l'hostel après être passé par le marché pour trouver quelques légumes.

Après le déjeuner on continue sur le thème des couvents. Cette fois il s'agit de celui de San Felipe. Il est situé à deux pas de la place du 25 mai. C'est un ancien monastère devenu aujourd'hui un collège de jeunes filles. On peut se promener sur les toits d'où la vue est fabuleuse.

Pour notre dernière étape de la journée nous traversons la ville pour retourner chez le réparateur pour l'appareil photo déposé lundi. Cela nous paraît impossible une telle réparation en si peu de temps. Arrivé chez lui il nous reconnaît et nous remet l'appareil qui refonctionne à merveille. Un engrenage à l'intérieur du zoom était cassé. C'est reparti pour nos reportages quotidiens 😊. En revenant vers le centre ville, on commence à voir les frémissements des préparatifs pour la fête nationale du 6 août. Les employés municipaux nettoient la place principale, on entend les fanfares répéter dans les cours des lycées, des groupes de danseuses s'entraînent.

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Comme le mois dernier, on vous propose un petit jeu (avec récompenses bien sûr).

Cette fois ce sera très simple, il suffit de nous dire quelle a été votre étape préférée. Facile non ?

Votre réponse doit nous parvenir dans le commentaire ci dessous. Nous ferons un tirage au sort entre celles et ceux qui auront voté pour l'étape qui aura obtenue le plus grand nombre de votes.

Le jeu est ouvert jusqu'au 7 août à minuit heure de Paris.

1er prix : la carte postale envoyée à votre domicile avec une photo du blog de votre choix

2ème prix : un porte-clés avec une flûte bolivienne

3ème prix : un porte-clés avec un bonnet bolivien


Bien entendu le règlement du jeu est déposé chez maître Bolivar, et le tirage au sort aura lieu en présence d'une huissiere de justice, madame Gépadbole.

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Ce matin nous traversons la ville de Sucre en direction du terminal des bus. En marchant dans les rues, on voit des peintres qui refont une beauté à une façade, on croise des jeunes prêts pour la fête nationale du 6 août. A Potosi c'est la même chose, dans les cours des collèges tout le monde répète à moins de 48 heures du grand jour.

Lorsque notre bus arrive, on découvre Potosi de la route qui surplombe la ville. On est loin de la beauté de Sucre, ici tout est plus brut. Sur les flancs des montagnes on aperçoit les traces de l'industrie minière qui est encore aujourd'hui l'activité principale de la région. Le terminal de bus est loin du centre, on rencontre un américain et une luxembourgeoise avec qui nous partageons un taxi vers le centre ville.

Quelques façades et quelques édifices éclairent un peu la ville, la rendant moins triste.

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Nous sommes déjà à plus de 4 000 mètres d'altitude mais nous décidons de commencer la journée en grimpant encore un peu pour atteindre le sommet de la tour de la compania de Jésus. L'accès se fait par un escalier en pierre en colimaçon qui est très étroit. Du haut de la tour on observe les différents quartiers perchés sur le flanc des montagnes, et les principaux édifices de la ville.

Un des lieux importants de la ville, est la "casa de la moneda" où a longtemps été fabriquée la monnaie bolivienne. Ce très grand bâtiment est situé à proximité de la place centrale "du 10 novembre". A l'intérieur quelques salles sont consacrées à une pinacothèque avec des peintures religieuses. La majorité des espaces sont encore équipés d'anciens matériels utilisés pour fabriquer la monnaie et dans certains espaces des scènes de travail sont reconstituées. On peut aussi observer des pièces très anciennes frappées avec les symboles de leur époque (nom du président, symbole de Potosi,...). Aujourd'hui les pièces sont frappées au Venezuela et les billets boliviens sont imprimés en France.

Le cadran solaire indique l'heure avec un décalage constant de 1 heure
L'intérieur d'une cheminée de 20 mètres de hauteur
Le masque symbole de la ville de Potosi

On fait un dernier tour près de la place du 10 novembre. Les festivités nationales auront lieu demain mais certains ont déjà commencé à mettre de l'ambiance. Sur certaines façades on remarque l'importance du travail à la mine.

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La journée commence bien, on reçoit un message de Valentin et Marina qui sont arrivés hier soir en Bolivie à Santa Cruz. D'ici quelques jours on sera tous les quatre pour passer une semaine ensemble... Cool.

Aujourd'hui ça y est, c'est la fête nationale. Les façades des bâtiments publics mais aussi certains colectivos sont décorés aux couleurs de la Bolivie. Sur la place du 15 mai les institutions défilent en musique devant les spectateurs de tous âges. Les hôpitaux représentés par les médecins, les infirmières et les personnels administratifs, les associations et les artistes sont à l'honneur. Les médias sont présents pour couvrir l'événement.

Ce midi on retourne au marché pour faire quelques courses et on en profite pour boire un jus de fruits frais.

Ce soir il y a un concert devant l'église San Augustin où se succèdent des groupes de danse et de musique.

Pendant qu'on écoute les groupes on reçoit un message de Chrystele, Laurent et Lou qui viennent d'arriver à Sucre. Nous nous étions quittés au Pérou il y a un mois à Cuzco après avoir passé une semaine ensemble.

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Malgré un jeu plus facile ce mois ci, nous avons eu des réponses un peu plus approximatives. Cependant, nous avons décidé d'appliquer la doctrine de Pierre de Coubertin, "l'essentiel est de participer".

Pour faire le classement ce mois ci, nous avons pris en compte toutes les personnes qui ont commenté l'étape du jeu du mois ainsi que celles qui ont répondu via Wathsapp et nous avons fait un tirage au sort. Voici donc les 3 gagnants :

1er lot (la carte postale) : Valérie et Raphaël

2ème lot (le porte clés flûte bolivienne) : Albert

3ème lot (le porte clés bonnet péruvien) : Jean Paul

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Au petit matin nous partons pour le marché de Tarabuco à environ 1h30 de Sucre. Le marché dominical de Tarabuco est réputé dans la région car les habitants des villages y viennent le dimanche pour vendre leurs productions agricoles.

Astrid qui a voyagé avec nous dans le colectivo

Comme dans les autres marchés boliviens on trouve toutes sortes de produits et services : laine, articles de bricolage, vêtements, productions artisanales, produits d'hygiène, fruits, légumes, feuilles de coca, pommes de terre, riz et farine en sacs de 45 kg, offrandes pour la Pachama, réparateur électronique, cordonnier,...

Stand de vente de produits miracles pour la santé
Vendeur de pommes de terre
Plateau d'offrande à brûler pour la Pachama
Réparateur électronique
Vendeur de feuilles de coca

On termine la journée avec Chrystele, Laurent et Lou ainsi que leurs deux amis, Julien et Marie. On boit un verre sur une terrasse qui surplombe la ville pour voir le coucher de soleil en échangeant sur nos semaines passées et à venir.

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Ce matin nous retrouvons Valou et Marina après le petit déjeuner. Ils sont arrivés en bus de Samaipata à 2h00 cette la nuit. C'est sympa de se retrouver en famille.

On fait un petit tour dans le centre, la place du 25 mai, le marché,... Devant les banques, comme souvent il y a de longues files, les boliviens viennent chercher leur salaire et payer des factures.

Ce midi on déguste les saltenas de chez "El patio" puis nous allons au marché pour finir le déjeuner par un jus de fruits frais. On va prendre un café au sommet d'un clocher, au Mirador. On achète quelque légumes et des avocats pour ce soir.

Cet après-midi on prend un colectivo pour aller réserver notre bus de nuit de demain soir, puis on se dirige ves le mirador de Recoleta. On finit la journée à notre hostel où on se prépare pour le dîner un guacamole.

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Pour notre dernière journée à Sucre, nous profitons du soleil et du climat doux.

A partir de demain nous serons pour 5 jours dans le sud Lipez en direction du Salar de Uyuni. Dans cette région on nous a prévenu que les températures seront très basses pendant la nuit, largement en dessous de zéro. On utilise nos dernières heures avant de prendre le bus de nuit pour acheter quelques compléments de vêtements chauds.

Au terminal des bus c'est un peu confus, nos sacs à dos sont chargés dans un bus qui part une demi-heure avant le notre. Finalement tout rentre dans l'ordre, on récupère nos sacs qui sont mis dans la soute de notre bus, bien calés entre quelques cercueils !

Nous sommes installés confortablent dans nos sièges cama (lit). C'est parti pour une petite nuit...

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Nous sommes depuis hier et pour 5 jours dans le désert du sud Lipez. Nous n'avons pas de réseau, pas d'électricité (et pas d'eau chaude 🚿😭).

Nous ne pourrons sans doute pas vous envoyer nos récits quotidiens. Promis vous aurez le tout dès qu'on revient en ville 😃..

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Ce matin le bus est arrivé à 4h30 comme prévu à Tupiza. Ici il fait -4 degrés, on se rend au lieu de rdv indiqué par notre guide. Il s'agit d'un hôtel, par chance un veilleur est présent et nous installe dans un dortoir pour attendre jusqu'à 7h30. Il y fait à peine plus chaud qu'à l'extérieur mais c'est plus confortable.

A 7h30 Milton qui va être notre guide et notre chauffeur arrive puis Noemie notre cuisinière descend d'un moto taxi. Nous chargeons la nourriture, la bouteille de gaz gaz et nos sacs sur le toit, puis nous passons au marché prendre un petit déjeuner.

A 8h30 nous partons pour 5 jours d''aventure.

Nous faisons une première pause d'où nous surplombons la vallée de la lune où se trouve une mine d'or encore en activité. Noemie en profite pour nous offrir un premier encas, un tamal à base de maïs et de viande de Lama.

On continue de s'enfoncer dans le désert et de monter pour atteindre 4 300 mètres. A cette altitude les lamas, les alpagas et les vigognes sont présents par centaines.

Après 3h30 de route, ce midi nous nous arrêtons dans le village de Cerillos pour déjeuner. Noemie avait préparé le repas très tôt ce matin, nous mangeons dans une petite pièce prévue pour accueillir les groupes qui passent. Dans une dépendance de la viande de lama sèche sur un fil.

En début d'après-midi nous repartons vers Polulos. Sur ce site tout a été sculpté par le vent et l'eau.

On fait une petite pause dans le village fantôme de San Antonio de nuevo mundo, vestige d'un village espagnol. Ici les seuls habitants sont les lapins des montagnes, les viscachas.

Soudain Milton s'arrête car nous passons au point le plus haut de notre journée, à 4 855 mètres d'altitude ! Marie observe au loin le sommet de l'Uturunku qui culmine a 6 008 mètres et la lagune gelée en contre bas. Sommes nous capables d'y monter ?

Nous venons de faire 280 km de piste, nous arrivons au village où nous allons dormir. Ici comme ailleurs au Pérou ou en Bolivie il n'y a ni chauffage ni isolation, nous allons devoir lutter contre le froid avec nos vêtements, des couvertures,... On nous annonce des températures de -4 à -5 degrés cette nuit !


PS : on a eu exceptionnellement un peu de réseau ce midi...

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Ce matin nous partons avec un peu d'inquiétude pour gravir le volcan Uturunku. Nous serons accompagnés par Marcos qui sera notre guide spécifiquement pour l'ascension. Notre objectif de la journée est à plus de 6 000 m. Nous ne savons pas comment nous allons réagir car nous allons cumuler les efforts de la marche avec le manque d'oxygène (dont nous n'avons pas eu besoin). Nous mettons 1h30 en voiture pour rejoindre notre point de départ. Marcos a prévu de l'oxygène, une boisson à base de plantes et des barres chocolatées.

C'est parti pour une marche très lente, Marcos en tête. On ressent la difficulté à respirer, mais avec quelques pauses nous parvenons à avancer sur le sentier tracé à travers un pierrier.

Au dessus de nous nous voyons un névé qui marque la fin de la paroi, ensuite il nous restera 1/2 heure sur une pente plus faible pour atteindre le sommet.

On franchit prudemment le névé qui est verglacé, encore quelques pas et nous y sommes.

C'est incroyable, difficile de réaliser, nous venons d'atteindre 6 030 mètres ! La vue tout autour de nous est époustouflante. Nous profitons de ce moment exceptionnel, en espérant qu'il dure le plus longtemps possible malgré le vent glacial.

Nous devons repartir pour rejoindre Milton qui nous attend au pied du volcan. La descente est moins éprouvante mais les pierres roulent sous nos pas. Nous arrivons tous les 5 à la voiture avec une joie indescriptible d'avoir réussi.

On rentre tranquillement à notre hébergement pour nous reposer et reprendre des forces. Avant le coucher du soleil on fait un rapide tour du village.

On partage le dîner avec Milton et Noemie. En début de soirée un groupe arrive. On a la surprise de retrouver Julien et Marie avec qui nous avons pris un pot à Sucre. On termine la journée par une partie de belote avant de rejoindre les bras de Morphée.

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Aujourd'hui la journée va être moins sportive. Nous repartons après avoir replié notre "campement" et rechargé le 4x4. Noemie a replié sa cuisine, nous sommes prêts pour de nouvelles découvertes.

Après quelques kilomètres, nous faisons une première halte dans un hameau où vivent quelques habitants et de nombreux lamas. Ils se laissent facilement approcher à seulement quelques mètres.


Peu de temps après, nous decouvrons une première lagune, Hedionda qui contient du souffre. Le matin il n'y a pas d'odeur car tout est gelé. Nous sommes toujours à 4 500 mètres.

La deuxième lagune de la journée est Colpa où vit une colonie de flamants roses.

Ensuite nous traversons le désert de Dali. Il doit son nom à l'artiste en raison de formations naturelles de pierres et aux couleurs des montagnes.

On continue avec les lagunes, cette fois c'est la "Verde". Elle doit sa couleur à la présence du cuivre et de l'arsenic. Le paysage est une fois de plus à couper le souffle. Au fond se dresse le Licancabur qui culmine à 5 950 mètres mais dont l'ascension est réputée très difficile. Nous ne la ferons pas.

On reprend la route pour rejoindre le lieu où nous allons déjeuner. Il y a un bassin extérieur alimenté grâce à une source d'eau chaude. Avec Marie et Milton on se laisse tenter, cela fait du bien malgré la température extérieure glaciale et le vent.

C'est reparti pour l'après midi, on commence par des geysers à proximité d'in captage d'une source d'eau chaude utilisée pour produire de l'électricité. Dans les cratères on observe la boue en ébullition. Dans un des geysers la vapeur sort entre 250 et 300 degrés.

Le spectacle continue avec la Laguna Colorada, rouge cette fois, et a nouveau des flamants roses. La couleur du lac est due à la présence d'algues microscopiques qui sont l'alimentation principale des flamants.

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On repart pour l'avant dernière journée de notre periple dans le sud Lipez. La soirée et la nuit à 4 500 m ont été les plus froides depuis le début. Hier soir Noemie nous a préparé 4 bouteilles d'eau très chaude pour mettre dans les lits. Nous avons dormi à côté de la Laguna Colorada. Ce matin en partant on a la chance de pouvoir l'admirer à nouveau avec quelques flamants à peine réveillés.

Valou aide Milton à charger la bouteille de gaz

On commence par le désert de Siroli et un premier arrêt pour voir l'Arbole de Piedra et un ensemble de pierres volcaniques.

On progresse dans le désert jusqu'à la Laguna Honda.

Milton se prend pour un flamant rose

Nous arrivons peu de temps après à la Laguna Hedionda norte avec une population très importante de flamants roses.

La Laguna Canapa sera la dernière que nous verrons. Comme beaucoup de lagunes de la région, elle contient beaucoup de borax qui entre dans la composition de la porcelaine.

C'est l'heure de la pause déjeuner. On en profite pour regarder le volcan Ollague situé à quelques kilomètres de nous au Chili. Il est en activité, mais il ne représente pas de danger.

Avant de rejoindre notre prochaine étape nous passons au village de San Juan. Pour l'atteindre nous traversons un salar de plusieurs dizaines de kilomètres de long. Avec la chaleur on peut voir des mirages, certaines montagnes semblent manquer à l'horizon

En fin d'après-midi nous arrivons à notre hébergement, l'hostel del Sal. De loin le plus confortable depuis notre départ de Tupiza. Comme son nom l'indique, il est en sel ! Les mur, le sol... Le cadre est superbe, et en plus il devrait y faire moins froid car nous sommes redescendus à 3 700 m d'altitude.

Après avoir pris possession de nos chambres, nous repartons pour voir le coucher de soleil sur le Salar de Uyuni à quelques minutes d'ici.

Notre dernière soirée dans le Salar se déroule dans la bonne humeur autour d'un super repas préparé par Noemie. Au menu il y a de la soupe, des pains grillés à l'ail, des lasagnes et une "pêche chantilly" accompagnés d'un vin rouge bolivien. A la fin du repas Milton nous raconte des histoires (son premier repas dans sa belle famille, un tour qui commence en cauchemar mais qui se termine en rêve).

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Le Salar d'Uyuni est le salar le plus grand du monde. Il s'étend sur 100 kilomètres de large et 120 kilomètres de long. Il est constitué de sel sur 120 mètres d'épaisseur.

Ce matin nous nous réveillons de bonheur, Milton nous a dit hier soir que nous partons à 5h00. A l'heure prévue nous sommes dehors avec nos sacs, pas de Milton... Il arrive peu après et Noemie nous dit en éclatant de rire qu'il a raté son réveil. On se met tous à faire le chargement sur la galerie et à 5h20 nous sommes en route.

Il fait nuit et nous roulons à 90 km/h sur ce désert de sel sans aucun repère ! Seul Milton sait où on va et comment se repérer. Après quelques dizaines de kilomètres nous arrivons à l'île aux Cactus (Inca Huasil). Il fait encore nuit lorsque nous empruntons le sentier qui monte jusqu'au sommet. On s'installe pour observer le lever du soleil...

Désormais le jour se lève, on découvre peu à peu tous les cactus qui nous entourent.

Maintenant il fait jour, on redescend pour rejoindre Noemie et Milton qui nous ont installé le petit déjeuner sur une table et des tabourets en sel bien sûr. Il fait encore très froid mais le plaisir d'être là est immense. Cette nuit Noemie nous a fait un gâteau !

On dit au revoir à Julien et Marie dont le groupe est à une centaine de mètres de nous car ce soir ils partent vers l'Argentine.

On fait une petite pause au milieu de nulle part pour observer les "ojos de sal". Ce sont des trous dans le sol qui contiennent de l'eau et dans lesquels on trouve des cristaux.

Noemie plonge les mains dans l'eau glacée pour trouver des cristaux

L'étape suivante est ludique, on se prête au jeu des photos dans le désert.

Valou photographie des liliputiens
Milton est vraiment un flamant

On fait un nouvel arrêt pour visiter le célèbre "Hostel del Sal" qui n'est plus en activité depuis 1992. A une centaine de mètres se trouve un monument qui marque le passage du Dakar de 2014 à 2018.

Ces 5 jours ont été fabuleux. Bien sûr il y avait le plaisir de retrouver Valou et Marina, mais Milton et Noemie y sont aussi pour beaucoup. Nous n'oublions pas Marcos qui nous a permis de faire cette ascension à plus de 6 000 m. Un dernier remerciement pour dame nature qui dans cette région du monde est plus que généreuse.

Voilà, notre séjour dans le sud Lipez se termine par un dernier déjeuner préparé par Noemie. Nous repartons tous les 4 en colectivo vers Oruro puis de Oruro vers la Paz. Nous y passons notre dernière soirée ensemble. Demain nous retournerons vers le lac Titicaca pour aller à l'Isla del Sol avant de remonter à Arequipa pour nous envoler vers la Colombie. Valou et Marina se dirigeront vers Rurenabaque en Amazonie pour aller découvrir la selva et la pampa.

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Nous venons de passer une nuit "normale" à la Paz (température clémente, douche chaude...). Cela fait du bien après nos 5 jours dans des conditions un peu plus extrêmes dans le dud Lipez. Nous avons quitté Valentin et Marina hier soir.

Le départ de notre bus est situé à côté du cimetière de la Paz, un immense parc que nous avions déjà "survolé" en téléphérique. Nous sommes en avance, on en profite pour y faire un tour. Chaque sépulture est ornée d'objets qui rappellent la vie de la personne (métier, sport, boissons,...). Parfois des messages administratifs destinés à la famille y sont apposés car en Bolivie le courrier postal ne fonctionne pas ou très mal. Une lettre peut mette plusieurs semaines voire plusieurs mois pour arriver à son destinataire,ou ne jamais arriver !

C'est l'heure de partir. Dans le bus, notre voisin engage la conversation et nous demande d'où nous venons. Nous lui montrons où cela se situe sur une carte et quelques photos de notre région, il semble émerveillé. Il sait que comme beaucoup de boliviens, il ne pourra jamais voyager en l'Europe.

Nous avons quelques heures de route vers le nord pour rejoindre Copacabana. Comme à l'aller nous traversons un détroit sur le lac Titicaca, notre bus sur une barge, et nous sur un minuscule bateau..


Dès notre arrivée à Copacabana, nous nous dirigerons vers le port et embarquons sur un bateau qui nous emmène à l'Isla del Sol. Le trajet dure 1h30 ce qui laisse du temps à Marie pour continuer de remplir son deuxième carnet de voyage.

Arrivés sur l'île nous devons monter au village situé à 150 mètres d'altitude au dessus du niveau du lac Titicaca (la surface du lac est à 3 800 mètres d'altitude). Avec nos sacs à dos nous progressons très lentement car la pente est très prononcée. Nos efforts sont récompensés par la vue splendide en arrivant en haut. Arrivés à notre hostel, il faut encore monter quelques marches pour arriver à notre chambre qui a une vue panoramique sur le lac et sur l'Isla de la Luna.

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Elle est située au sud du lac Titicaca en Bolivie. En nous réveillant, nous avons eu le bonheur de découvrir le lever du soleil depuis notre lit.

Ce matin nous décidons de faire la traversée du sud au nord puis de revenir au sud. Cela nous permet de laisser nos sacs à dos à notre hostel, car on nous déconseille de les prendre avec nous pour parcourir le sentier. Nous partons un peu après 8h00, après avoir englouti un super petit déjeuner. Sur le trajet aller nous ne rencontrons que 2 personnes, des français qui ont campé au bord du chemin. Ils nous avouent avoir eu un peu froid. On croise quand même quelques ânes et quelques moutons qui rentrent au village.


Tout au long du parcours on observe sur notre gauche la rive opposée, c'est le Pérou. De temps en temps sur notre droite on aperçoit la rive opposée côté Bolivie, et au loin les sommets enneigés de l'Illimani. Quelques bâtiments abandonnés sont encore présents sur le parcours.

En arrivant à la pointe nord, nous découvrons un ancien site Incas. Quelques habitants de l'île sont installés et attendent les touristes avec des bibelots ou des produits artisanaux.

Après une petite pause, on refait le chemin en sens inverse pour revenir au village. Au total nous aurons fait 18 km. Malgré l'altitude, pour une fois nous étions plutôt à l'aise. Le chemin était plutôt facile, et nous avons peut-être un peu bénéficié de nos semaines précédentes d'acclimatation à plus de 4 000 mètres.

Nous récupérons nos sacs à l'hôtel, avant d'entamer la descente vers le port. Nous avons le temps de déjeuner au bord du lac avant d'embarquer vers Copacabana où nous passerons notre dernière nuit en Bolivie. Les mules vont boire avant d'être chargées pour remonter des produits au village.

Pendant la traversée vers Copacabana nous discutons avec une jeune française originaire de Lyon. On lui propose de lui donner notre guide du Routard "Bolivie/Pérou". Elle accepte et est ravie car elle n'en avait pas emmené avec elle.

Pour la Colombie nous avons trouvé sur le groupe FB "les français en Colombie" une famille qui donne son Routard. Nous avons convenu d'un rendez-vous à Bogota le 21.

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Ce matin on est à nouveau en mode "déplacement" vers 8h00.

Nous marchons de l'hostel à la place centrale en passant devant le sanctuaire national de la vierge de Copacabana


Un colectivo nous conduit à la frontière bolivienne à Kasani. Comme souvent le pare brise est très encombré entre la bannière du club de foot, le ruban aux couleurs du pays, les panneaux indiquants la destination,...

Nous franchissons la frontière à pied avec passage des bureaux de migration bolivien puis péruvien (contrôle sanitaire, vérification du Pass Covid, mesures de température, fréquence cardiaque et taux d'oxygène).

Nous changeons quelques euros en boliviens (bobs), nos montres changent d'heure et nous remettons la carte sim péruvienne dans le téléphone. Un moto taxi nous emmène au village péruvien de Yunguyo d'où partent les colectivos.

Nous prenons un second colectivo jusqu'à Puno. C'est parti pour 3 heures de route entassés à 15 avec nos sacs sur les genoux.

Arrivés à Puno un bus de la compagnie Transzela nous permet de rejoindre Arequipa. Avant le départ les colis qui arrivent par triporteur sont chargés dans les soutes.

Nous arrivons à Arequipa. La circulation est très dense la nuit est tombée. A 19h00 nous arrivons au terminal des bus. Nous prenons un dernier colectivo pour rejoindre la place des armes, et pour trouver un endroit où dîner et pour profiter de la wifi afin de trouver un hostel pour les 3 prochaines nuits.

Cette ville est superbe et très agréable, nous y avons déjà passé quelques jours au mois de juin. Nous y resterons avant de nous envoler vers la Colombie. Les 5 jours dans le sud Lipez ont eu raison de notre garde robe, demain nous irons à la lavanderia.

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Aujourd'hui on déambule dans la ville. On aime vraiment l'ambiance, la place des armes, les cours et les patios,...

On regarde des artistes de rue qui s'installent, puis on fini par les aider à se mettre en place.

On a trouvé une lavanderia, on va pouvoir partir en Colombie avec tous nos vêtements propres 😊. Ce midi on se pose dans un restaurant qui propose des salades de crudités. C'est très rare ici, tous les plats sont composés de viande (en général du poulet) accompagnée de riz et de pommes de terre...

En rentrant on traverse la "Plaza de Armas" où des musiciens et des danseurs répètent pour demain. Sur la place centrale il y aura un événement culturel autour des danses et musiques traditionnelles.

De la terrasse de l'hôtel, on profite du coucher du soleil sur la ville.




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Aujourd'hui nous n'avons prévu aucun programme. On commence à bien connaître Arequipa, on profite encore un peu des places, des rues et des patios et on prend du bon temps. On va voir les expositions de photos et de peintures au centre culturel proche de la Plaza des Armas.

Sur la place centrale on assiste au festival de danses traditionnelles d'Arequipa, haut en couleurs.

Dans l'après-midi on étudie le programme de nos 3 prochaines semaines en Colombie. En parallèle on commence à envisager les vols vers la Nouvelle Zélande et la Nouvelle Calédonie prévus vers la fin du mois de septembre.

La journée se termine. Après 2 mois sur le continent sud américain, nous avons envie d'un peu de gastronomie bretonne, cela tombe bien car il y a une crêperie à côté de l'alliance française.

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Notre 3ème pays sera la Colombie. Le choix de nos prochaines destinations se fait principalement en fonction des rencontres et des échanges que nous avons avec d'autres voyageurs ou avec les habitants des pays que nous visitons.

Aujourd'hui, atelier couture pour mettre sur nos sacs les drapeaux de nos premiers pays.

Le chien de l'hostel nous salue avec son nouveau t-shirt. Après avoir dégusté un dernier empanada dans le patio du centre culturel San Augustin, nous quittons notre hostel en fin de matinée. Nous avons réorganisé nos sacs pour respecter les contraintes liées aux déplacements en avion. Un colectivo nous conduit à l'aéroport en début d'après-midi.

Arrivés à l'aéroport, nous attachons ensemble nos deux sacs à dos pour ne faire qu'un bagage en soute. On le pèse, c'est parfait il fait 19,6 kg et nous avons acheté un supplément bagage de 20 kg. Soudain, notre bagage atypique devient la principale préoccupation des personnels chargés de nous enregistrer. Ils nous expliquent quu'on ne peut pas faire cela. On leur demande pourquoi car nous respectons la limite de poids. Très vite à court d'arguments ils finissent par accepter. Ouf, c'est passé ! Pas encore, au moment d'embarquer on nous appelle au micro pour nous dire que si l'assemblage des deux sacs ne tient pas, c'est de notre responsabilité. Pas de problème, on embarque.

On décolle à 17h00 à l'heure prévue, tout va bien. Ou presque, environ une demi-heure après le décollage, tout le personnel s'agite subitement et une annonce est faite pour demander s'il y a un médecin parmi les passagers. Une personne se lève et vient voir le passager souffrant. Après quelques dizaines de minutes tout semble rentrer dans l'ordre, le médecin retourne à sa place.

Notre sac à dos "bizarre" arrive sans problème sur le tapis, la compagnie Sky a même pris le soin de nous emballer notre paquet avec du film transparent. Le voyage peut continuer, prochain vol dans 2h00 pour Bogota. Le cirque recommence. Cette fois on nous dit qu'on voit m qu'il y a deux sacs à dos a travers le plastique. Il faut donc payer pour le second sac (75 $) ou sinon on peut les faire emballer avec un plastique rouge pour ne pas qu'on puisse voir à travers, donc ce sera considéré comme un bagage unique ! Il ne nous reste que 20 minutes, on traverse le hall pour trouver un système d'emballage et revenir, cette fois c'est bon 😊.

Nous atterrissons à Bogota en avance, il est minuit moins le quart. Presque deux heures pour passer le contrôle de la migration, puis on récupère notre "boule rouge", une demi-heure de taxi jusqu'à l'hôtel et nous pouvons aller dormir... Il est 2h30 😴.

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Après une courte nuit nous nous rendons à un rendez-vous avec des français "rencontrés" via le groupe FB "les français en Colombie". Aude a posté un message où elle propose de donner son Routard sur la Colombie. On se rencontre pour récupérer notre "bible", Marie est sauvée. Aude et sa famille repartent vers la Polynésie puis la Nouvelle Zélande, on se retrouvera peut être là bas.

Nous avons un peu de temps avant de retourner à l'aéroport, on en profite pour commencer la découverte de la ville (nous avons prévu d'y revenir dans quelques semaines). Dans les rues il y a une bonne ambiance, on entend de la musique au loin. On nous explique que la ville est en fête pour son anniversaire. Il s'agit d'un immense vide grenier et d'un défilé de groupes déjantés avec des costumes extraordinaires, de superbes maquillages et des bandas pour animer le tout.

Nous avons trouvé un hébergement pour notre retour à Bogota dans quelques semaines, ils ont accepté que nous laissions un sac avec ce qui ne devrait plus nous servir (le climat est plus doux en Colombie). En début d'après-midi on retourne à l'aéroport, plus léger et on réorganise à nouveau nos sacs pour l'avion...

Nous avons trouvé un hébergement à Cartagène un peu excentré, à 3 km du centre ville. Nous sommes avec 2 canadiens de Vancouver, une avocate franco anglaise et sa collègue qui vivent à Londres et une sud américaine.

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Ce matin nous partons à pied vers le centre historique. Ici il fait chaud et très humide, cela nous rappelle notre séjour en Amazonie au Pérou. La vieille ville est composée de 3 secteurs, notre préféré est celui de Getsemani qui semble plus animé, et plus flamboyant au niveau des rues et des façades.

Dans la partie du centre historique de la ville qui est très touristique, on trouve entre autres une statue du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero.

On rentre dans l'après-midi à notre hostel et en finissant le dîner nous faisons connaissance avec trois jeunes français (Blanche, Pablo et Léo) qui sont depuis plusieurs mois en Colombie et une jeune anglaise qui étudie l'espagnol. Nous passons la soirée à échanger (en espagnol car c'est la langue "commune" à notre petit groupe) sur nos vies respectives, nos voyages en cours,...