Nous devions rester deux jours ici. C’est très joli, mais finalement, nous préférons continuer à rouler.
Demain, cap vers la Méditerranée.
Les journées sont difficiles, mais tellement agréables. Je ne m'attendais pas à découvrir des paysages aussi magnifiques.
Aujourd'hui, j'ai vécu une aventure inattendue.
Les dix derniers kilomètres pour atteindre Chefchaouen étaient une longue montée.
À mi-chemin, j'ai repéré un petit plateau accueillant, parfait pour faire une pause et boire un peu d’eau.
Un autobus était arrêté là, et ses occupants — sans doute une équipe de jeunes footballeurs de 16 ou 17 ans, avec leur entraîneur — profitaient de la vuepour quelques minutes.
Quand ils m'ont vu arriver, ils se sont alignés au bord de la route, tapant dans les mains en rythme et chantant pour m’encourager.
Les gens me filmaient, m'applaudissaient, criaient des mot encouragements.
Pendant quelques secondes, je me suis cru au Tour de France, en pleine ascension d’un col alpin !
Porté par leur énergie, je n'avais plus le choix : il fallait continuer, ne pas les décevoir.
Ici, nous croisons peu de cyclistes, et rarement des Marocains.
Un Berbère m’expliquait que voyager à vélo ne fait pas partie de leur culture : à la retraite, ils préfèrent s’asseoir, prendre un thé ou un café et bavarder tranquillement.
Les gens sont souvent impressionnés de nous voir, nous trois "franco québécois", grimper les cols à vélo.
Les voitures et les camions nous klaxonnent, nous saluent d’un grand sourire, comme pour nous dire "merci" de venir chez eux, et "bravo" de le faire ainsi.
Chefchaouen est une ville magnifique qui mérite vraiment d’être visitée.
Mais demain, d'autres aventures nous attendent.
La météo est parfaite ; j’espère qu’elle continuera à nous accompagner de cette manière.
Nous formons un beau trio et apprenons chaque jour à mieux nous connaître.
L’amour du cyclotourisme nous a réunis.
À demain !