Carnet de voyage

Vietnam

Dernière étape postée il y a 484 jours
7
mai
15 jours dans le Nord du Vietnam
Du 24 avril au 7 mai 2023
2 semaines
Partager ce carnet de voyage
24
avr
24
avr
Publié le 29 avril 2023

Nous atterrissons à Hanoï vers 8h, il y a 1h de moins qu'aux Philippines. Nous cherchons le bus pour Sapa, la ville dans les montagnes du Nord Ouest, notre première destination.

On nous indique que le bus est dans l'autre terminal. Nous prenons donc une navette pour passer du terminal international au domestique. Le bus est censé passer à 9h, il ne passe pas. Finalement nous réservons avec le comptoir touristique de l'aéroport. À 10h un van vient nous chercher, nous repassons par le terminal international où d'autres personnes montent. Puis le van s'arrête au bord d'une route à 10min de l'aéroport. Il y a le bureau d'une agence de bus. Nous attendons un quart d'heure à l'intérieur, puis notre bus arrive. C'est un bus cabine, on nous fait retirer nos chaussures en entrant et on nous donne un sac pour les mettre, puis on nous attribue un numéro de cabine. C'est relativement confortable mais pas très grand. On peut s'allonger mais le matelas doit faire 1,70cm, compliqué de tendre les jambes.

On s'arrête à plusieurs reprises sur le trajet dans des aires, si on veut descendre du bus des claquettes sont à disposition.

Nous mettrons 6h pour arriver à Sapa. A l'approche de la ville la région devient montagneuse et nous voyons de premières rizières en terrasses. La ville de Sapa constitue l'entrée de la vallée de Sapa, une zone où des minorités ethniques vietnamiennes vivent et cultivent le riz. Sapa était autrefois une région isolée jusqu'à ce que les français y fondent un poste militaire au XIXe siècle. S'en sont suivies des missions catholiques et la fondation d'une station d'altitude (lieu de villégiature pour préserver les coloniaux européens de la chaleur l'été). Maintenant Sapa est devenue très touristique, nous le constatons dès notre arrivée. La ville est étendue, il y a beaucoup d'immeubles, de restaurants et autres commerces. Nous remarquons aussi rapidement l'empreinte communiste : panneaux, entraînement militaire sur le stade.

Sapa

Nous ressortons de l'hôtel pour dîner à la nuit tombée. Nous mangeons des rouleaux de printemps frits aux légumes et du bœuf sauté avec des légumes. La nourriture est délicieuse, et les fruits et légumes ne manquent pas.

Nous nous baladons dans la ville qui prend des airs de Las Vegas la nuit. Pas pour les casinos mais pour les éclairages partout.

Sur la place il y a beaucoup de personnes rassemblées en cercle. Ils jouent au plumfoot, un sport qui consiste à garder un volant en l'air en le faisant rebondir sur ses pieds, ou ailleurs.

Nous nous laissons tenter par des petits pains fourrés aux marrons pour le dessert.

25
avr
25
avr
Publié le 30 avril 2023

Nous nous réveillons vers 7h, déjeunons rapidement une omelette et des crêpes à l'hôtel et notre guide vient nous chercher. C'est parti pour une randonnée dans les rizières avec deux nuits dans les villages de la vallée. Rapidement nous sortons à pied de la ville de Sapa et apercevons des premières rizières. Pour le moment nous ne sommes pas dedans mais nous traversons d'autres cultures en terrasse (choux, maïs, soja...) Le ciel est voilé mais on sent le soleil taper. Des femmes d'un village de la vallée nous accompagnent. Elles arrachent des tiges sur le chemin et nous fabriquent de petites décos.

Nous arrivons aux premières rizières, c'est le moment de faire une pause. Les cigales chantent, un enfant surveille des buffles, on se sent plongés dans un autre temps. Ça y est on arrive en plein milieu des terrasses, les montagnes sont ciselées à perte de vue.

Nous arrivons au village de Lao Chai. Nous prenons un déjeuner copieux : omelette, poulet aux oignons, tofu à la tomate, choux, salade de concombres, rouleaux de printemps aux légumes, riz, pastèque. Peut-être que notre repas vient d'un des étals adjacents, nous espérons que le ventilateur est efficace pour chasser les mouches au dessus de la viande et garantir la fraîcheur.

Lao Chai

Nous marchons pendant encore 1h pour arriver à notre homestay du soir. Nous avons droit à un petit bungalow, c'est mignon mais heureusement qu'il y a la moustiquaire !

Cultures de maïs

Nous partons nous balader sans guide dans les rizières autour du Homestay.

Nous sommes dans la phase de préparation des rizières. L'hiver les rizières sont vides. En Avril les paysans commencent à nettoyer un ou 2 étages de leur terrain et planter du riz. Le riz germe, les pousses grandissent pendant environ 1 mois. Ensuite ils viendront les déterrer et les planter plus espacés dans l'ensemble de la rizière. Pendant ce temps les paysans nettoient le reste de la rizières. Il faut retirer l'herbe qui a poussé, retourner et tasser la terre, consolider le muret (en terre généralement) de chaque niveau, enfin remplir d'eau la terrasse. L'eau vient de la montagne, des systèmes d'irrigation sont installés un peu partout. Nous suivons l'un d'eux, il y a un chemin. Mais le chemin fini par s'arrêter, nous passons dans les cours des maisons, dans les rizières. C'est un vrai labyrinthe, mais on fini toujours par retrouver un moyen de redescendre.

Au détour d'une maison on tombe sur deux petits chiots qui nous lèchent les mollets et nous suivent un moment. On passe entre les rizières, devant les enclos des porcs, des buffles, on rencontre un monsieur qui taille des bambous pour servir de base aux bobines des métiers à tisser. Les gens se regroupent dans les rizières, c'est courant que la famille et les amis viennent aider à nettoyer les parcelles pour aller plus vite, et le propriétaire les aidera en retour plus tard.

Nous tombons par hasard sur un café qui surplombe la vallée. C'est l'occasion de se rafraîchir et d'observer les buffles dans la vallée. Les buffles sont beaucoup utilisés, il y a peu d'engins agricoles. Ils retournent la terre et mangent les plantes. Le problème c'est qu'ils mangent aussi les plants de maïs, de riz etc. Quand ils vont au mauvais endroit la personne qui les surveille leur lance des cailloux pour les rediriger.

Tá Van Village

Nous rentrons à l'hôtel pour le cours de cuisine, atelier rouleaux de printemps.

26
avr
26
avr
Publié le 1er mai 2023

Nous nous réveillons avec la vue sur la vallée. Il a beaucoup plu cette nuit, c'est très humide. Ce matin encore les nuages sont bas et il y a des averses.

Hier nous étions un petit groupe, aujourd'hui tout le monde repart, nous restons tous les deux avec notre guide Mou. On se retrouve rapidement à marcher sur les chemins boueux au milieu des rizières. Nous avons l'impression que les pluies ont remplies certains terrains, ça ne va pas simplifier la tâche de désherbage et préparation.

Nous traversons une forêt de bambous. Les petits bambous sont marrons, ils ressemblent à des asperges.

Les bambous sont utilisés pour construire les habitations des familles modestes. Ils les coupent et les laissent 3 mois dans l'eau pour les durcir avant de les utiliser pour la construction . Les petits bambous sont brûlés pour le chauffage et la cuisine.

Bambou forest

Nous arrivons dans un endroit où tout à brûlé. Mou nous explique que c'est volontaire, ils font de nouvelles cultures. Ils brulent, nettoient font des terrasses. Autour de la route c'est pour faire pousser du maïs, ils ont déjà un peu planté on voit des pousses vertes. Pour les terrasses que nous voyons sur la seconde photo elles ont été façonnées cet hiver. Il a fallu 15 personnes pendant 3 jours pour chaque niveau, en tout ça a pris 4 mois. Ils laissent le champ sécher, l'année prochaine ils mettront de l'eau sans planter. D'ici là ils doivent installer le système d'irrigation. Et seulement dans deux ans ils pourront utiliser ce nouveau champ.

Pour terrasser et faire la route ils ont des engins, par contre les étages sont dessinés à la main.

Nous montons en suivant les tranchées d'irrigation. On arrive dans la brume, on ne voit plus rien.

On voit des femmes habillées différemment et avec des chapeaux rouges. Elles sont d'une autre ethnie (Re Zao). Jusqu'à maintenant nous avions rencontré uniquement des personnes de l'ethnie des Hmong (celle de notre guide). Notre guide et cette dame au sommet ne parlent pas la même langue, elles se comprennent en vietnamien mais chacune a sa langue locale, hmong et zao. D'après elles la langue hmong est plus simple à apprendre.

Nous redescendons dans la vallée, la visibilité est meilleure.

Nous passons par une autre cascade. Ils prennent l'eau de la cascade, chaque famille a son tuyau, l'eau est gratuite. Par contre s'il y a un problème il faut suivre son tuyau et réparer soit même.

Yassine éternue, Mou lui conseille un remède local qui d'après elle est très efficace : quand ils sont malades ils font des ventouses sur le front avec une corne de buffle. Ils laissent 50min, retirent, et ça va mieux. On retient pour une prochaine fois...

Nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous sommes au bord d'un balcon avec la vue sur le champ en dessous. Ici les buffles ne peuvent pas passer car ils s'enfoncent trop, tout est donc manuel. Il y a une femme qui pulvérise du désherbant en bas de la rizières.

Un peu plus loin 2 femmes travaillent la terre, probablement la mère et la fille. Elles ont de la boue jusqu'au genou. Elles bechent puis piétinent pour tasser et égaliser. Une peu plus tard elles sont rejointes par deux autres femmes.

Les femmes ne travaillent pas pieds nus contrairement aux hommes, elles montent leurs grands bas pour ne pas abîmer leurs jambes.

Nous repartons dans les rizières, nous avons le droit à un nouveau cours de Mou.

Les pousses que nous voyons ont 15 jours. Dans 15 jours ils vont les repiquer.

Sur ce terrain dans l'étage en haut ce sont des pousses de riz gluant (sticky rice), les feuilles sont plus larges et tombantes. En bas c'est le riz blanc classique, les feuilles sont droites et plus fines.

Le sticky rice est utilisé dans les préparations sucrées et pour faire de l'alcool de riz que les locaux appellent happy water.

Il y a 3 types de riz dans la vallée de Sapa, le blanc, le gluant et le sec. Le riz sec pousse sur des terrains plats non inondés. Il n'est presque pas cultivé dans cette zone. La culture du riz sec a besoin de périodes de jachère, tandis que dans les terrasses pas besoin.

Quand ils repiqueront les pousses après 1 mois ils les planteront à environ 10cm d'écart. Un peu plus pour le sticky rice qui prend plus d'espace, mais ici ils n'en plantent pas tant que ça.

Sticky rice
White rice

Nous continuons la balade jusqu'à un nouveau village où nous passerons la nuit (Hầu Thào). Il y a des plantations de maïs et soja. On prête rapidement main forte mais ce n'est pas facile. Il faut arracher toutes les mauvaises herbes pour favoriser la croissance des cultures.

Nous posons nos affaires aux Homestay du soir. Nous grattons un moment le buffle de la famille qui semble apprécier.

Plan de soja avec les fleurs violettes

Nous repartons pour une dernière balade. Dans cette zone une bonne partie des rizières sont déjà prêtes à être plantées. Il y a des canards dans certaines parcelles. Ils mangent les larves et autres insectes pour s'assurer qu'il n'y ait plus de parasites avant de mettre le riz. Au milieu des cultures on trouve de temps en temps des plants de cannabis, c'est courant dans les villages. Ils fument les feuilles et utilisent les tiges pour tisser des vêtements.

27
avr
27
avr
Publié le 2 mai 2023

Ce matin nous avons la bonne surprise en nous réveillant de voir du ciel bleu. Il y a quelques nuages mais c'est le jour le plus dégagé. La météo s'est trompée mais à notre avantage cette fois. Nous partons pour une dernière ballade dans les rizières avant qu'on nous ramène en 4x4 à Sapa.

Nous passons dans le village de la famille de notre guide Mou (Sú' Pán). Nous nous arrêtons chez ses parents, sa mère est très occupée sur le métier à tisser. Elle fait un tissu avec les fibres de cannabis, qu'elle va ensuite teindre et elle fabriquera des vêtements pour le mariage du petit frère de Mou. Dans une autre maison on voit une fille qui prépare les fibres, elle les déroule sur un grand étendoir rotatif. Derrière sa mère s'occupe de les mettre sur des bobines pour le métier à tisser.

Mou nous parle de sa famille et de sa vie ici. Elle s'est mariée à 19 ans avec un homme d'un autre village qui a deux ans de moins. C'est un mariage choisi et c'est plutôt tard pour la vallée où la moyenne est à 17-18 ans. Elle a une fille de 2 ans qui s'appelle Wiwi.

Dans sa culture, c'est toujours la femme qui va dans la famille du mari. Elle habite chez ses beaux parents. Pour l'instant son mari et elle économisent pour construire leur maison. Son mari travaille dans le restaurant d'un hôtel, c'est donc sa belle mère qui garde la petite. Ce n'est pas toujours bien vu de travailler hors des rizières, quand elle a un peu de temps Mou aide dans les rizières ou dans la maison.

Elle a aussi dû changer de religion en ce mariant, pour prendre celle de son mari. De bouddhiste à chrétienne, elle dit que le changement n'a pas été très dur, que maintenant elle va à la messe tous les dimanches.

Quand le buffle passe, elle nous explique que quand elle était petite elle dormait sur le dos des buffles.

Nous profitons des derniers panoramas au milieu de la vallée avant de rentrer à Sapa.

Nous profitons du beau temps pour monter au mont Fansipan, point le plus haut du pays à 3143m. C'est à 10km de Sapa. Malheureusement le mont est dans le nuage, nous ne le voyons pas, et la météo n'est pas bonne en haut. Nous nous décidons quand-même à monter.

On y accède par un téléphérique vertigineux de près de 7km. C'est le plus long télécabine à 3 câbles du monde. Comme d'habitude en Asie il faut que ce soit le record de quelques chose, en trouvant les bonnes spécificités on y arrive. En tout cas record ou pas, il est très impressionnant. Le télécabine traverse la vallée, offrant un joli point de vue sur les rizières.

Puis nous sommes au dessus de la forêt. Nous montons encore, nous entrons dans le nuage. L'accueil en haut nous fait nous sentir sur une autre planète. Nous sommes en plein milieu du nuage, il pénètre même dans les bâtiments.

Nous commençons à monter, il y a des temples bouddhistes sur tout le sommet du Mont Fansipan. Le brouillard donne une atmosphère particulière, des enceintes diffusent une petite musique en boucle.

Nous arrivons au sommet. Le drapeau du Vietnam se découvre entre les nuages.

Nous redescendons et finissons de visiter les derniers temples. Les déshumidificateurs n'arrivent pas à suivre. Nous retrouvons enfin le soleil et la chaleur.

Nous déjeunons puis essayons d'aller au village de Cat Cat. C'est un échec car c'est payant et nous voyons les cars de touristes descendre la route, toutes les boutiques de robes et souvenirs autour. Nous renonçons.

Nous profitons de notre dernier soir à Sapa, la ville illuminée.

28
avr
28
avr
Publié le 3 mai 2023

Nous quittons Sapa à 7h30 pour Hanoï, à 330km. Nous partons dans le brouillard, heureusement une fois de l'autre côté de la vallée il y en a moins et le bus a une meilleure visibilité. Après même pas 1h de route nous nous arrêtons à un café/magasin. Les chauffeurs prennent leur petit déjeuner, des nouilles. 45min après nous repartons mais malheureusement pas pour longtemps. Il y a un accident sur la route, tout le monde est à l'arrêt. Les gens sont sortis de leur voiture et attendent. On ne sait pas ce qu'il se passe, à quel niveau commence le bouchon. La route est bloquée dans les 2 sens, personne n'arrive en face. De nombreux véhicules avancent jusqu'à la fin du terre plein central et font demi tour pour aller prendre une route parallèle. Nous voyons des bus d'autres compagnies qui le font mais notre chauffeur refuse. C'est très frustrant car il ne parle pas anglais, il refuse de chercher une solution et il n'y a personne pour nous donner la moindre information. A la place le personnel du bus sort, prend son thé, fume dans leur énorme calumet en bois et discute. Finalement nous repartons après 1h30 stoppés.

Sur le chemin nous faisons un ou deux autres arrêts. Le chauffeur en profite pour aller nourrir ses oiseaux qui voyagent avec nous.

Finalement après 8h de route nous arrivons à Hanoï. La conduite est difficile, il y a des milliers de scooters, tout le monde klaxonne dans tous les sens.

Nous posons nos affaires et partons visiter la vieille ville d'Hanoï. Il y a de nombreuses boutiques, chacune a sa spécialité très spécifique : horloges, fils de fers, moules à gâteaux, passoires, gaines de ventilation, autocuiseurs, miroirs, poignées de porte...

Old Quarter

Nous traversons Train street, une des rues les plus connues de la ville. Un train passe encore plusieurs fois par jour, la police bloque la rue 30min avant. Pour voir le train passer il faut arriver tôt, mais ça ne nous intéresse pas, nous sommes déjà bien occupés à traverser les routes au milieu de tous les scooters. Pas une seconde sans un klaxon, c'est un brouhaha incessant.

Nous faisons une boucle en passant par les grands édifices religieux de la ville : la cathédrale Saint Joseph, le temple Ngoc Son.

La religion au Vietnam est très complexe à comprendre pour des étrangers. Parmi les croyants il y a des bouddhistes, des chrétiens, et une majorité d'une religion traditionnelle Vietnamienne qui selon notre compréhension mêle bouddhisme, confucianisme et des croyances ancestrales. Les religions et l'histoire du pays sont intimement liées.

Les croyances de l'ancien peuple sont basées sur la nature, les animaux, les éléments, le riz est particulièrement sacré. Ils sont polythéistes, croient notamment en des déesses mères (Mau). Le bouddhisme est arrivé par l'Inde, probablement au IIe siècle après Jésus-Christ (Therevada Buddhism), puis le Maharayana Buddhism est venu de Chine. Puis le Confucianisme et Taoïsme sont aussi venus de Chine. Les 3 religions cohabitaient au Vietnam, avec le bouddhisme en tête, jusqu'à ce que le Confucianisme soit déclaré religion nationale sous la dynastie Lê (1427). La chrétienté a été apportée par les occidentaux aux XVIIe siècle.

La nuit tombe sur la ville. Les éclairages mettent joliment en valeur la ville. Nous nous arrêtons devant la grande statue en bronze de l'empereur Ly Thái Tô' (1010, empereur qui a fondé l'actuelle Hanoï). Nous admirons l'opéra, construit par les français et le lac Hoan Khiem.

Nous dînons un repas copieux, car nous n'avons mangé qu'un banh mi (sandwich vietnamien) depuis que nous avons quitté Sapa. Au menu Bo bun, beignet à la noix de coco et fruit du dragon.

29
avr
29
avr
Publié le 4 mai 2023

Nous commençons par visiter les endroits de la vieille ville qui étaient fermés hier après midi. D'abord le temple Bach Ma, le plus ancien de la ville, originellement édifié au XIe siècle mais dont une partie a été ajouté en 1839. A l'intérieur on trouve une statue du légendaire cheval blanc qui aurait guidé Ly Thai Tô (fondateur de Hanoï) jusqu'au site propice à la construction des remparts.

Nous nous dirigeons ensuite à quelques rue de là au marché Dong Xuan, construit en 1889 par les français, détruit par un incendie en 1994 et reconstruit.

Nous sortons sous la pluie du vieux quartier, à l'ouest de la ville. Nous arrivons aux abords du Palais présidentiel (photos interdites) et du mausolé de Hô Chi Minh. Il y a beaucoup de militaires. Toute la zone avec la pelouse est interdite d'accès, nous devons faire le tour pendant 10-15min jusqu'à trouver un accès avec un portique de sécurité. Nous pouvons rentrer dans la mausolée de Hô Chi Minh, un lieu grandiose et déroutant. Il a été bâti entre 1973 et 1975 avec des matériaux de tout le pays. Dedans on peut voir la dépouille du fondateur de la République Vietnamienne dans un sarcophage en verre. On le voit allongé, son visage et ses mains sont découvertes, on croirait presque une statue de cire. L'intérieur est solennel, 4 hommes gardent en permanence sa dépouille, interdit aux visiteurs de parler, photographier, ou mettre ses mains dans ses poches. Le mausolée n'est ouvert que le matin et il est fermé 2 mois par an car la dépouille de Hô Chi Minh est envoyée en Russie pour y recevoir des soins conservatoires.

Mausolée de Hô Chi Minh

Nous enchaînons avec la visite de la citadelle impériale de Thang Long, siège du pouvoir militaire vietnamien pendant un millénaire. On peut voir les portes d'entrées et une partie du mur de la citadelle. A l'intérieur il y a des salles d'expositions qui présentent les objets retrouvés et expliquent à quelle dynastie ils appartiennent. Les expositions racontent aussi l'organisation de la cour et les coutumes. Par exemple sur l'avant dernière photo on voit une reconstitution d'une audience à la cour, cérémonie la plus importante du nouvel an lunaire pendant la dynastie Lê. Les courtisans présentent écrits sur des rouleaux leurs vœux de prospérité pour le pays, des messages de félicitations au roi. En échange le roi organise un grand banquet et offre des cadeaux aux membres de la cour.

Cherchez l'intrus
Citadelle impériale de Thang Long

La citadelle renferme un bunker, le D67 construit en 1967. Il a servi de quartier général à l'armée vietnamienne jusqu'à la fin de la guerre contre les États-Unis en 1975.

Le temps de remonter du bunker, nous constatons que le ciel se dégage, c'est une bonne nouvelle.

Nous fonçons visiter un dernier endroit avant de quitter Hanoï, le temple de la littérature. Il s'agit d'un ensemble de temples dédiés à Confucius. Ce lieu a accueilli la première université du Vietnam en 1076. On trouve encore les noms des étudiants méritants sur les stèles dressées sur des carapaces de tortues (symbole de sagesse). Aujourd'hui des étudiants viennent sur le site pour prier pour la réussite de leurs études. Le temple figure sur le billet de 100 000 dongs (~3,90€).

Nous rentrons à l'hôtel et prenons le bus pour l'île de Cat Ba, en bas de la baie d'Halong, dans l'après midi. C'est un transport combiné, nous avons un premier bus qui nous emmène à environ 3h de Hanoï, puis un speedboat de quelques minutes (on voit d'ailleurs que le conducteur tient le volant sans trop se soucier d'où il va...), puis un second bus qui nous dépose dans la ville de l'île. L'autre option aurait pu être de prendre le télécabine de 4km inauguré il y a 3 ans, mais ce n'est pas une solution que nous pouvons combiner aux bus. Le trajet se passe très bien, aucun retard malgré les changements de transports, nous avons du mal à y croire.

Nous ne nous aventurons pas dans les fruits de mer et dînons des classiques nouilles sautées au boeuf. Puis nous restons un peu au bord du port, pas de feux d'artifices mais une ambiance très festives pour fêter les 30 avril et 1er mai, respectivement jour de la Libération et jour de la Réunification.

30
avr
30
avr
Publié le 5 mai 2023

Aujourd'hui nous partons faire la journée en bateau, dans la baie Vinh Lan Ha. C'est une baie juste en dessous de la baie d'Halong. Originellement il n'y avait que la baie d'Halong et Cat Ba en était la plus grosse île. En 1976 quand le pays a été redécoupé la baie s'est retrouvée à cheval sur deux provinces (équivalent des départements en France), dans 2 régions différentes (Northeast pour Halong, Red River Delta pour Cat Ba), la baie autour de Cat Ba a été nommée Vinh Lan Ha pour marquer la séparation. Géologiquement les baies sont similaires, nous choisissons la baie autour de Cat Ba car elle est moins fréquentée.

Nous quittons l'île de Cat Ba un peu avant 9h. Dès le bateau parti, après un premier virage nous débarquons dans un village de pêcheurs flottant, abrité entre les montagnes.

Les locaux habitent dans leurs maisons flottantes, certains ne vont jamais sur la terre ferme. Autour des maisons, il y a pleins de carrés entourés de filets pour élever des poissons. Tout flotte grâce à des bidons bleus.

Cai Beo fishing village

Nous quittons le village, il y a des bateaux de pêche dont un bateau pour la pêche aux calamars. Il y a une multitude de lampes car ils pêchent la nuit avec des grandes lignes, les calamars sont attirés par la lumière.

Nous arrivons dans la baie, nous sommes surpris de voir des plages de sable doré sous les formations rocheuses noires, c'est magnifique.

Nous avançons dans la baie jusqu'à l'île de Ba Trai Dao, il y a une belle plage et une arche sous laquelle on peut passer. C'est marée basse, la plage est bien visible mais il faut faire attention en avançant car il y a du corail à certains endroits et l'eau est trop basse pour qu'on puisse nager au dessus. Ça a des airs de l'archipel de Bacuit aux Philippines.

Il y a beaucoup de crabes et de fruits de mer dans les rochers. On comprend pourquoi c'est très consommé dans la région (moules, huitres, escargots, coques etc), il y en a à profusion.

Pendant la baignade on observe un halo solaire, c'est la première fois qu'on voit ce phénomène, un arc en ciel autour du soleil.

Nous déjeunons sur le bateau, puis nous avons un peu de temps pour profiter des paysages de l'île avant de lever l'encre. Il y a des rapaces qui tournent autour des rochers.

Milan noir
Ba trai dao beach

C'est parti pour 1h30 de kayak, de quoi éliminer le déjeuner avant même de l'avoir digéré. A bord de notre kayak double, nous avançons dans les lagons, et les tunnels sous les rochers. La mer est calme mais il faut savoir un minimum manœuvrer pour éviter les cailloux dans les tunnels étroits. Cela peut vite créer des embouteillages. Le 1er tunnel plus large s'appelle bat cave, en effet elles doivent être des centaines nichées dessous, on les entend et on en voit quelques unes voler.

KA cave and Bats cave

Nous remontons dans le bateau, il nous emmène faire le tour de la baie avant de rentrer. Nous contournons l'île de Hang Trai, nous sommes seuls. Nous avions peur du monde car c'est férié et l'île de Cat Ba est bondée mais finalement nous sommes le seul bateau à perte de vue.

Nous passons au milieu des pics rocheux, c'est très beau, tout est calme.

A la fin du trajet nous avons la surprise de découvrir deux singes sur l'une des montagnes. Ce sont deux langurs de Cat Ba (aussi appelés semnopithèque). Il s'agit d'une des espèces de singes les plus menacés au monde, ils vivent seulement sur l'île de Cat Ba, le dernier recensement de 2017 en a compté 60 spécimens.

Nous repassons par le village de pêcheurs que nous avions traversé ce matin. L'effervescence est passée, l'ambiance est paisible en fin de journée.

Nous regagnons la ville de Cat Ba, le soleil tombe vite, nous nous dépêchons de monter pour profiter du coucher du soleil. C'est raté, il y a un nuage, mais le panorama reste très beau.

Quand nous rentrons à l'hôtel le hall a été métamorphosé en salle de restaurant ! Ils servent un repas pour les clients qui ont réservé, à l'occasion du férié.

De notre côté on a préféré jouer la sécurité et manger une pizza.

Le repas de l'hôtel est un hotpot, ils font cuire poissons, viandes, fruits de mer dans le bouillon. On ne vous raconte pas l'odeur en rentrant dormir à l'hôtel... Heureusement qu'on est au 3ème, mais ça sent un peu dans tout l'hôtel.

1
mai
1
mai
Publié le 6 mai 2023

Il nous faut une vingtaine de minutes en scooter pour atteindre l'entrée du Parc National de Cat Ba. Ce parc correspond à la jungle de Cat Ba, qui recouvre tout le centre de l'île.

Après avoir visité les salles d'expositions à l'entrée du parc qui nous laissent perplexes (des animaux empaillés et en bocaux), nous nous enfonçons dans la jungle.

A l'intérieur ça grouille de petites bêtes. Nous apprécions les papillons, chenilles, escargots, scarabées. Par contre nous sommes moins rassurés à la vue des araignées et milles pattes.

Le chemin est bien aménagé, ce sont principalement des marches. Nous montons doucement car même à l'ombre des arbres il fait très chaud. L'air est très humide.

Ngu Lam Peak

Nous atteignons le premier observatoire dégoulinants, mais ça en valait la peine. Nous sommes cernés par les pics verdoyants, nous entendons le chant des oiseaux et par moments les cris des singes.

Nous continuons jusqu'au sommet du mont Ngu Lam quelques dizaines de mètres plus haut, c'est encore plus beau. On a une vue à 360°, on voit la tour d'observation où nous étions juste avant. Une multitude de papillons volent autour de nous.

Après avoir bu 1 ou 2 litres d'eaux nous redescendons via un chemin alternatif, un peu plus escarpé.

Il est environ 11h, le moment parfait pour visiter les grottes de l'île, au frais.

Nous allons à Trung Trang Cave, comprise dans l'entrée du parc. L'accès à la grotte se fait par un escalier, elle se visite sans guide. Ils y a certains passages étroits, il faut se baisser, mais c'est bien indiqué. Nous sommes agréablement surpris, il y a de beaux drapés, bien mis en valeur par l'éclairage. Certaines formations ressemblent à des humains, on les repère car en général il y a un petit autel à côté avec de l'encens et des offrandes.

Dans une des salles nous nous retrouvons sous une nuée de chauve-souris, c'est amusant de les voir remuer mais nous préférons qu'elles ne s'envolent pas trop.

Nous déjeunons à côté de la grotte. Nous sommes punis nous n'avons pas le droit à la nappe, le serveur nous a fait changer de table, nous n'avons pas compris pourquoi. Il est également venu nous chiper nos serviettes pour les donner à la table de derrière, nous avons du réclamer pour qu'ils nous en ramène un autre paquet. La communication n'est pas toujours simple avec les vietnamiens, il y a une grosse barrière de la langue. A nouveau nous subissons leurs méthodes sans pouvoir trop se plaindre. Nous sommes quand même servis, tout fini bien.

Nous enchaînons avec une deuxième grotte totalement différente : la grotte hôpital. Elle a servi d'hôpital clandestin pendant la guerre du Vietnam et d'abri pour les dirigeants Viet-cong. Aménagée entre 1963 et 1965 elle a été utilisée jusqu'en 1975.

Il y avait 100 voir 200 personnes en permanence entre médicaux, personnels de sécurité et patients. Cela pouvait monter à 2000 personnes lors de bombardements. Les américains savaient qu'il y avait quelque chose dans la zone, ils ont envoyé des bateaux, ont bombardé toute la région mais n'ont jamais trouvé la grotte.

Dans la grotte il y avait l'électricité avec un générateur manuel, on voit les culots de l'ancien système d'éclairage au plafond. Il y avait l'eau, avec deux reservoirs pour tenir pendant la saison sèche.

Grotte Hôpital

Nous quittons l'intérieur de l'île pour revenir en bordure d'eau. Nous faisons un arrêt au grand marché de Cat Ba. Ici les produits sont frais, tellement frais qu'ils sont encore vivants. Les poules crient dans leurs cages à côté des anguilles qui tentent de sortir de la table pour traverser l'allée, il y a de l'ambiance.

Nous finissons notre tour de Cat Ba par les plages. Nous allons à Cat Co 3 puis Cat Co 1 accessible par un chemin côtier. Les noms ne rendent pas justice à ses deux belles anses avec leurs étendues de sable blanc.

Cat co 3
Cat co 1

A 16h nous quittons Cat Ba pour la prochaine étape (Ninh Binh). C'est la fin du grand weekend férié, nous nous retrouvons pris dans le trafic, nous resterons 3h bloqués avant de pouvoir embarquer dans le ferry à 20h. Quand nous partons la file de voitures est encore plus longue qu'à notre arrivée, les ferrys ont dû tourner toute la nuit.

Il est 23h30 quand nous arrivons enfin à Ninh Binh. Nous fonçons au lit, demain le programme est chargé.

2
mai
2
mai
Publié le 8 mai 2023

Ce matin l'hôtel nous prête des vélos pour découvrir la région. Nous partons du village de Tam Coc, rapidement nous nous retrouvons au bord de la rivière. Nous faisons quelques pauses pour aller dans les rizières, regonfler les pneus, visiter des petits temples ou encore s'interroger si c'est vraiment une chèvre grillée sur le chariot en bord de route.

Après 8km à pédaler nous nous arrêtons à la grotte de Tran An, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2014. Nous embarquons sur un petit bateau à 3 + la rameuse. C'est parti pour une promenade de 3h sur la rivière (route 3).

Nous faisons une halte à un premier temple. Ce qui nous plaît le plus dedans ce sont les vases en porcelaine de près de 2m de haut. Sur le côté du temple, nous voyons des bateaux s'engouffrer sous la falaise, c'est ce qui nous attend juste après.

Trinh temple

Nous entrons dans la grotte. Elle fait 1km de long. Nous ressortons, à peine le temps d'admirer le paysage, nous enchaînons avec une seconde grotte. Nous avons l'impression d'avancer dans les entrailles des falaises de la vallée.

Dot cave & May cave

Nous débouchons sur un temple. Nous le visitons puis cherchons l'autre temple indiqué sur le plan. Personne ne nous aide, nous trouvons finalement une grotte avec un chemin, personne ne s'aventure à l'intérieur, on ne sait pas si c'est ouvert. Nous pénétrons à l'intérieur, après 2min de marche nous arrivons de l'autre côté de la montagne. Nous sommes seuls, c'est calme, il y a un petit temple. Il est d'un style très différent des autres, pas de colonnes en bois, pas de dorures, mais un plafond peint très coloré.

Suoi Tien temple

Nous retournons à la barque, notre rameuse a du courage, nous prenons les rames pour l'aider un peu et faire la course avec les autres barques.

La région de Ninh Binh porte bien son nom de baie d'Halong terrestre.

Nous visitons un dernier temple puis rentrons. Nous faisons un rapide atelier qui explique la fabrication du papier dans la région, et les techniques d'utilisation de tampons et collage. Ensuite nous déjeunons au bord de la rivière.

Nous reprenons le vélo. Notre prochaine destination est Hoa Lu, ce fut la capitale du Vietnam entre 968 et 1010 avant que Ly Thai Tô ne la transfère à Hanoï.

Aujourd'hui il ne reste pas grand chose, des objets retrouvés, des restes de construction. Des temples ont été reconduits à différentes époques, toujours sur les emplacements initiaux.

Hoa Lu

Dernier arrêt de la journée, l'ensemble bouddhique de Chua Bai Dinh, achevé en 2014. Le complexe est impressionnant : pagode de 13 étages, bouddhas géants, temples ornés de bronze et le passage couvert abritant 500 arhat en pierre (fidèles ayant atteint le plus haut degré de la perfection bouddhiste).

Nous rentrons à vélo, le retour est un peu long. On aura fait presque 50km à vélo dans la journée !

Chua Bai Dinh
3
mai
3
mai
Publié le 8 mai 2023

Ce matin, nous démarrons la journée doucement, avec le petit déjeuner à l'hôtel au bord de la piscine. Le programme est moins chargé qu'hier.

Nous partons de nouveau à vélo mais à seulement 2km de la ville. Nous visitons un ensemble de temples troglodytes. On y accède par un pont au dessus du lac. La pagode inférieure est au pied du rocher. On accède au 2ème niveau par un escalier, la pagode supérieure est partiellement encastrée dans la montagne. Au 3ème niveau, un dernier temple, plus petit.

Pagode de Bich Dong

A côté de la pagode nous trouvons un chemin qui nous permet de nous balader dans les environs.

L'après midi nous repartons pour une nouvelle balade en barque. Nous avançons paisiblement sur la rivière Ngo Dong, au départ de Tam Coc ("trois grottes"). Les rameurs se servent de leurs pieds pour propulser les embarcations. Ils sont très agiles, chacun à sa technique, les 2 jambes en inversion ou en même temps. Les rames sous la plante de pieds ou proche des doigts de pieds, pieds nus ou en chaussettes...

Les paysages sont un peu différents d'hier, la zone n'est pas protégée, il y a donc des cultures de riz en bordure de rivière. Il y a un temple au bout de la balade, mais c'est tout, sinon nous croisons des gens qui travaillent. Ils accèdent aux rizières par bateau. La rivière n'est pas très profonde, sur le côté dans leurs champs, les paysans ont de l'eau jusqu'aux mollets environ.

Ici le riz est déjà bien haut, la récolte devrait peut être commencer à la fin du mois, ce n'est pas le même climat que dans la vallée de Sapa.

Nous débarquons du bateau et nous retrouvons immédiatement plongés dans la foule. Il y a un concours de tir à la corde. Nous restons pour voir, les jaunes battent les rouges en quelques secondes. La préparation aura malheureusement été plus longue que le duel.

Nous dînons des nouilles très rapidement et montons dans un bus de nuit pour Hué, à 11h de route au Sud. Il est 19h, la nuit va être longue.

4
mai
4
mai
Publié le 8 mai 2023

En plein sommeil dans le bus couchette entre Ninh Binh et Hué, nous sommes réveillés à 5h30 par les cris du chauffeur "Hué hué hué". Nous avons presque 2h d'avance sur l'horaire annoncé, pour une fois que ça nous aurait arrangé d'être à l'heure, voir en retard.

Nous prenons nos affaires et débarquons à l'hôtel. Ils sont gentils et nous proposent de nous reposer dans la salle de spa car la chambre n'est pas prête. Nous finissons notre nuit sur les tables de massage, après s'être assurés que l'araignée soit partie. Nous restons à l'hôtel jusqu'à 9h, prenons un café et partons à pied visiter la ville.

Hué est principalement connue pour ça citadelle de 10km² au coeur de la ville. Construite entre 1804 et 1833 elle a été la résidence des empereurs jusqu'au 30 août 1945, date à laquelle Bao Dai, dernier souverain de la dynastie des Nguyen a abdiqué devant une délégation du gouvernement révolutionnaire de Hô Chi Minh.

Aujourd'hui seule une petite partie du site subsiste, l'enceinte a subi des bombardements intensifs pendant les guerres d'Indochine et du Vietnam. Il reste 20 des 148 bâtiments d'origine.

La cité est vaste, nous y passerons presque toute la journée. Nous entrons par la porte Ngo Mon au Sud, elle fait face à la tour du drapeau. C'est du balcon de cette porte qu'à abdiqué Bao Dai.

Nous avançons tout droit jusqu'au palais Thai Hao qui accueillait à l'époque les réceptions officielles et cérémonies. Malheureusement il est en travaux nous ne pouvons pas le visiter.

Nous continuons d'avancer dans le même alignement et arrivons aux salles des Mandarins. Un Mandarin est l'équivalent d'un haut fonctionnaire. Il est éduqué dans la tradition de Confucius, puis est recruté à l'issu d'un examen très sélectif, et mis au service de l'empereur.

Il ne reste pas de mobilier du bureau des Mandarins mais on peut voir d'anciennes photographies des empereurs et de la cour.

Derrière nous débarquons dans un champ de tournesol, c'est l'emplacement d'un ancien palais détruit. Sur les côtés nous traversons deux belles galeries en bois laqué rouge reconstruites.

Nous parcourons les jardins et quelques bâtiments annexes dans la zone. Il y a un café climatisé, nous nous y refugions un moment car il fait 40°C dehors.

Nous continuons à parcourir l'enceinte de la citadelle, en passant par les jardins de l'ancien palais Co Ha. Ils nous conduisent à la salle de lecture de l'empereur, dernier vestige de l'ancienne cité pourpre interdite.

La dernière zone que nous visitons au sud ouest de l'enceinte abrite la résidence Dien Tho et le temple To Mieu. La résidence Dien Tho est le lieu de résidence des reines mères. On peut y voir leurs appartements et la salle d'audience où l'on voit la tenue de cérémonie des reines de la dynastie Ngugen entre 1802 et 1945.

Le temple To Mieu est dédié aux 9 empereurs de la dynastie Ngugen avec un sanctuaire pour chacun. Dans la cour il y a 9 urnes dynastiques, chacune pesant entre 1900 et 2600kg. Elles symbolisent la puissance et stabilité de la dynastie.

Nous avons fini de faire le tour de la citadelle, la journée est déjà bien entamée. Nous marchons au bord de la rivière jusqu'à la pagode Thien Mu à 4km. Sa première construction remonte à 1601. Depuis les années 1960 c'est aussi un lieu de contestation politique. En fin de journée l'atmosphère est paisible.

Nous dînons dans dans un restaurant de spécialités de Hué. En entrée nous prenons des Banh Loc et Ban Nam. Ce sont des crevettes dans une pâte de riz ou de tapioca. Puis nous mangeons des aubergines grillées et un bun bo (soupe de nouilles très bien assaisonnée).

5
mai

Ce matin nous allons à quelques kilomètres de Hué, sur les berges de la rivière des Parfums où les empereurs de la dynastie Nguyen ont fait construire leurs mausolées.

Nous visiterons 3 mausolées. Le premier est celui de l'empereur Tu Duc. Le tombeau a été érigé entre 1864 et 1867. Le premier bâtiment est un temple pour les concubines de l'empereur, afin qu'elles soient près de lui après sa mort. Ensuite, avant d'arriver dans la zone des tombeaux nous passons au milieu des statuts des Mandarins les plus fidèles à l'empereur, puis une grande stèle. Derrière, la première enceinte est celle du tombeau de l'empereur. Le mausolée est composé d'une double enceinte avec 2 murs. Le tombeau de l'impératrice (sa femme principale) est à quelques dizaines de mètres, entouré d'une double enceinte sur le même principe. Un peu plus loin on visite un temple et tombeau de son fils adoptif.

Tombeau de Tu duc
Tombeau de l'impératrice
Tombeau du fils adoptif

Nous reprenons le scooter quelques kilomètres au milieu des champs de riz qui jaunissent, la récolte est proche. Nous arrivons au tombeau de Minh Mang, un des plus majestueux de la vallée. Il a été conçu du vivant de Minh Mang (1820-1840) et érigé par la suite.

On ne peut pas voir le tombeau mais on peut visiter l'alignement de pavillons, temples et cours carrées. Le tout est dans un immense parc, les bâtiments se mêlent à la nature. Il y a des lacs artificiels, des allées ombragées...

Enceinte du tombeau à l'arrière plan

Nous finissons notre circuit par le tombeau de Khai Dinh qui fût l'avant dernier empereur du Vietnam et régna entre 1916 et 1925. Il était considéré par bon nombre de vietnamiens comme la marionnette des français. La construction de son tombeau dura onze ans et les français y contribuèrent grandement. Ce mausolée est le plus finement décoré. L'extérieur des bâtiments est enduit de noir, celà leur donne un petit air gothique.

En début d'après midi nous prenons notre dernier bus du voyage pour nous rendre à Hoi An à 4h au Sud. Le trajet se passe sans encombres. Nous arrivons à notre hôtel à Hoi An, le réceptionniste nous précise qu'on a réservé une chambre sans balcon, pas de soucis pour nous. Sauf qu'en arrivant dans la chambre on se rend compte que la fenêtre s'ouvre sur le mur d'en face à moins de 10cm. Les photos sur Booking ne montraient pas du tout ça, nous nous énervons. En ajoutant 3€ on est surclassé dans une "vraie" chambre. On voit même le coucher de soleil depuis le balcon.

L'espace entre la fenêtre et le mur

Nous ressortons pour visiter Hoi An de nuit, à commencé par le pont couvert japonais, symbole de la ville. Il figure sur le billet de 20 000 Dong. Pas de chance le pont est en restauration, l'extérieur est masqué par de grands panneaux métalliques. Le 1er pont à cet emplacement date de 1590. Il a été bâti par les japonais pour faire le lien avec le quartier chinois. Hoi An est un important port de commerce depuis le IIe siècle.

Nous dînons dans un restaurant tenu par des français : burger au camembert et escalope milanaise, avec des pommes de terre sautées et un diabolo grenadine. On est content le temps d'un soir de retrouver le goût des produits français, le tout servi avec l'accent chantant du Sud.

Nous faisons le tour de la ville. Elle est magnifique avec tous les lampions colorés.

Nous achetons une mangue pour le dessert, elles sont vraiment délicieuses au Vietnam.

6
mai
6
mai
Publié le 11 mai 2023


Aujourd'hui nous arpentons les rues de Hoi an et en visitons les principaux bâtiments. La ville, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO compte pas moins de 800 bâtiments historiques. Hoi An fut un important port d'Asie du Sud-est. Chinois, Japonais, Hollandais, Portugais, Espagnols, Indiens, Thaïlandais... vinrent tous s'y approvisionner en soie, tissus, porcelaine, poivre, ivoire, cire d'abeille...

On trouve dans la ville de nombreuses maisons de marchands et la trace de toutes les richesses qui transitaient par Hoi an.


Nous commençons notre marathon de visites par la maison Tan Ky. Construite il y a deux siècles elle a été remarquablement conservée par les 7 générations qui l'ont occupée. Deux éléments retiennent notre attention :

- les poèmes chinois sur les piliers écrits en marqueterie et en nacre vieux de 150 ans

- les dates sur le mur qui marquent la montée des eaux. Tous les ans à la saison des pluies Hoi An subit des innondations, la rivière Hoai sort de son lit. Les habitants ont l'habitude, ils montent les meubles à l'étage et se déplacent en barque dans les rues.

Pont couvert japonais
Maison Tan Ky

Nous sommes ensuite accueillis dans la maison de la famille Ngo Thiểu par le fils qui nous raconte l'histoire de la soupe de sésame noir. Pendant 70 ans son père a tous les jours préparé cette soupe et l'a vendu à travers la ville portant ses grosses marmites sur son dos. Aujourd'hui son père est décédé, à plus de cent ans. Après avoir eu toutes les explications sur les ingrédients (poudre de sésame noir, patate douce, sucre de canne, herbes et kudzu) et la fabrication, on nous sert un bol de soupe. Ça a une texture crémeuse, c'est très bon. Le goût ressemble un peu à un yaourt au lait végétal.

Nous repartons pour nous rendre à quelques rues de là dans une maison communale. Les chinois venus nombreux pour le commerce avaient installé des colonies. Ils ont construit des maisons communales, c'était le lieu où les gens d'une même province de Chine se retrouvaient. Nous commençons par la visite de la maison commune de la congrégation chinoise du Fujian. A l'origine salle de réunion, l'endroit fut transformé en temple dédié à Thien Hau, divinité de la province de Fujian. La légende raconte que la déesse de la mer fend les eaux lanterne à la main pour sauver les bateaux en détresse. Les encens en spirale pendus au plafond brûlent pendant 3 mois.

Maison commune du Fujian

Nous continuons avec la maison communale de Hainan. Datant de 1851 cette maison est dédié aux 108 marchands de Hainan accusés à tort de piraterie et exécutés dans la province de Quang Nam (Hoi An). Puis nous déjeunons des Cao Lau, plat de nouilles spécialité de Hoi an.

Nous allons ensuite dans un petit musée qui raconte l'histoire et les coutumes de Hoi an. Les principales activités de la ville sont :

- le travail du bois. C'est familial par exemple la famille Kim Bong est spécialiste depuis 8 générations. Au début ils faisaient les bateaux, maintenant ce sont eux qui restaurent les structures en bois de la ville

- la fabrique de vêtements et lanterne, depuis le tissage à la couture

- la broderie

Hoi an n'a pas connu l'essor de la soie car les vers ne survivaient pas à la météo, c'est pour ça qu'ils se sont tournés sur autre chose. Ils recevaient les cocons de chine et étaient spécialisés dans le tissage.

Nous entrons dans la maison communale Cantonaise. A l'époque les chinois venaient ici pour signer les contrats car la statue du dieu de la vérité y est installée, ils n'ont pas le droit de mentir devant.

Nous allons dans une maison à côté, réputée pour son autel suspendu. En dessous les trois statues matérialisent : bonheur, prospérité, longévité.

Cantonese Assembly Hall

Nous faisons une pause dans le petit théâtre climatisé du centre. Il y a un spectacle de 30min avec des musiques, chants et danses traditionnels. A la fin il y a un bingo, avec une lanterne en tissu à gagner, ce n'est pas notre jour de chance tant pis.

Nous apprécions la musique, le reste nous laisse plutôt perplexe, on trouve ça cliché.

Nous continuons à nous balader dans la ville. On rentre dans un temple avec derrière une école qui enseigne le chinois, on visite la maison japonaise, une chapelle de famille...

Nous dînons dans la ville. On nous sert du durian pour le dessert, c'est une bonne surprise. Ce n'est pas gluant comme dans nos souvenirs, et il n'y a pas l'odeur de la peau nauséabonde car il a été coupé loin de nous. Nous rentrons à l'hôtel vers 22h, on quitte rapidement les rues centrales, tout est désert, pas un bruit.

7
mai
7
mai

Nous prenons la route vers 9h avec notre chauffeur du jour Mr Ku. Nous allons à une bonne heure de route de Hoi An au sanctuaire My Son.

C'est le grand centre intellectuel, religieux et spirituel du royaume hindouiste du Champa, qui règne sur le centre du Vietnam à partir de la fin du IIème siècle. Le royaume s'inspire fortement de la culture et de l'art indien, le sanskrit est la langue officielle. Les Chams sont en guerre perpétuelle contre les Vietnamiens au nord et les Khmers au sud. Ils finissent par tomber au début du XVème siècle quand les Chinois prennent le contrôle du Vietnam.

My Son se développe énormément sous le règne du roi Bhadravarman au IVème siècle et sera habité sans interruption jusqu'au XIIIème siècle. Le site a été redécouvert par les français à la fin du XIXème, ils ont entrepris de grands travaux de restauration mais le site fût plus tard endommagé par des bombardements américains.

Nous commençons la visite par le petit musée à l'entrée qui expose des statues originales et raconte l'histoire du site. Les ruines visibles datent du VIIème au XIIIème siècle. Il y a une reconstitution de l'architecture des premiers temples en bois, ils ont été détruits par un incendie et tout à été reconstruit en briques au VIIème siècle. Les Chams utilisaient les briques, ils en fabriquaient de différentes longueurs et formes puis les assemblaient pour que tout sous bien serré et tienne.

Nous arrivons à une première zone de temple.

Les archéologues français ont amené une méthode pour désigner les temples par des lettres correspondant chacune à un groupe spécifique de temples, d'une période et architecture spécifique.

Après un rapide passage devant le groupe H nous arrivons à la zone B-C-D qui est la mieux conservée.

Le bâtiment B1 est le plus impressionnant, il s'agit du sanctuaire dédié à Bradesvara (contraction du roi Bhadravarman qui a édifié le 1er temple et de Shiva). Le temple d'origine en bois a disparu, on voit maintenant une construction du XIème siècle.

A côté de la la zone B on trouve la zone C vouée au culte de Shiva. Elle est représentée sous sa forme humaine sur des sculptures. Nous pouvons rentrer dans les temples, mais sur les autels il n'y a plus de statues, elles ont été déplacées.

La zone D regroupe d'anciennes salles de méditation. Maintenant on peut voir des sculptures exposées à l'intérieur, et des obus...

Groupe H
Groupe C
Groupe C
Cratère de bombardement au premier plan
Groupe C
Groupe C
Groupe D
Groupe D
Groupe B
Groupe D
Groupe D
Bâtiment B1
Groupes B-C-D

Nous marchons jusqu'au groupe A, de l'autre côté de la petite rivière. Selon la population locale le groupe A est le plus important de My Sonais malheureusement il a été complètement détruit par des bombardements d'un hélicoptère américain qui s'est placé juste au dessus. Le groupe vient d'être restauré. Il date du Xème siècle, ce sont les derniers gros travaux effectués sur le site. Ensuite My Son a petit à petit perdu son rôle central avec l'introduction du bouddhisme mahayana.

Groupe A

Nous terminons notre boucle par les groupe G puis E. Le groupe E est le plus vieux visible de My Son, les bâtiments datent du VIIIème siècle. Malheureusement ils sont en mauvais état et ont été fortement bombardés.

Groupe G
Groupe E
Groupe E
Groupe E
Groupes G et E

Depuis My Son Mr Ku nous emmène directement à Danang, dernière étape de notre tour du Vietnam. La ville est très moderne, elle est bien mieux organisée que tout ce qu'on avait vu jusqu'à présent, ça nous permet de souffler un peu. Nous arrivons dans l'après midi, déjeunons un plat de nouilles gluantes dont on ne se souviendra pas (compliqué de trouver un restaurant à 15h) puis filons à la plage. Nous observons le pêcheur de fruits de mer, dès qu'il sort de l'eau un attroupement se forme autour de lui. Plus la journée avance plus la plage devient bondée. On est dimanche, il y a principalement des familles.

Danang

Pour le dîner nous sommes invités chez la mère de la collègue d'Oriane, Oanh. C'est un restaurant spécialisé dans le poisson et les fruits de mer. Nous sommes reçus comme des rois, tout est délicieux. Elle nous sert des Saint-Jacques, des Huîtres chaudes, du portunus frit avec une sauce au tamarin (de la famille des crabes) et des écrevisses. Tout est délicieux et servi avec le sourire. Nous passons un super moment.

Hải sản Eo Biển

Nous ne voyons pas l'heure tourner, nous quittons le restaurant dans la précipitation pour nous rendre au pied du pont du dragon. Tous les week end à 21h il crache du feu et de l'eau. C'est impressionnant, la chaleur des flammes vient jusqu'à nous.

Nous rentrons à l'hôtel, demain matin ça sera le moment du départ, prochaine destination : la Thaïlande.

7
mai

Ces quinze jours au Vietnam sont passés très vite. Le Vietnam est un pays que nous connaissions car nous avons déjà eu l'occasion de voyager dans le sud du pays fin 2016. Nous avions en mémoire des paysages magnifiques mais une population difficile à appréhender.


Top 5 de nos endroits favoris :

1. Sapa pour son dépaysement et sa plongée dans le quotidien de la minorité Hmong

2. L'excursion en bateau à Cat Ba très diversifiée : sportive en kayak, culturelle dans le village flottant et naturelle au milieu des falaises

3. Hoi An, ville au charme atypique où nous avons pris plaisir à déambuler, rentrer dans des bâtiments au hasard et les trouver tous plus beaux les uns que les autres

4. Ninh Binh, en particulier le paisible tour en barque des grottes Trang An

5. La citadelle impériale de Hué, dont on a ressenti tout la puissance passée bien qu'elle soit en ruines maintenant


Nous avons aussi particulièrement apprécié :

- le sanctuaire de My Son. Nous en avons appris plus du le royaume Champa que nous ne connaissions pas. My Son a une architecture singulière, et est un très vieux site

- Da Nang. Ça nous a fait un bien fou en fin de voyage d'être dans une ville moderne et en plus avec une belle plage, des gens gentils


Les principales surprises :

- les prix : la moindre activité est payante, la plupart des temples sont payants, et en plus de payer l'entrée il faut ajouter pour payer le parking devant. Même pour garer son vélo il faut payer. A un certain moment ça devient pénible surtout à des endroits où les prix ne sont pas clairement indiqués, on a le sentiment de se faire arnaquer. De plus les personnes en charge de collecter l'argent ne parlent pas anglais et nous répètent "money money, pay". Les transports représentent aussi un budget.

- les paiements : peu d'endroits acceptent la carte, pas même les hôtels où alors ils nous facturent 3% de commission. La monnaie est compliquée, 1 euro = 25 800 Dong, on doit jongler avec beaucoup de 0, avec 9 billets en permanence. A certains endroits on nous donne des prix en dollars, mais pour nous ça complique encore plus les choses, d'autant plus que le taux de change Dollar Dong qui est ensuite appliqué est toujours une (mauvaise) surprise

- la communication : nous avons passé l'essentiel de notre séjour dans des petites villes, mais toujours dans des lieux touristiques. Nous nous sommes heurtés à une grosse barrière de la langue. Même les personnes qui travaillent dans le tourisme n'ont pas obligatoirement des bases en anglais. On a eu beaucoup de mal à se faire comprendre, à être compris. Les gens nous évitaient car on ne pouvait pas communiquer, parfois on avait l'impression qu'ils se moquaient de nous en vietnamien mais on ne pouvait pas comprendre. Ça a été deux semaines frustrantes.


Nous gardons un souvenir en demi teinte. Il y a eu du très bon mais gâché par des sentiments d'arnaques et de moqueries. Passé la frustration, nous ne retiendrons que les paysages époustouflants, la richesse historique et la gentillesse de certaines personnes.