Carnet de voyage

Nord de l'Australie

Dernière étape postée il y a 140 jours
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En road trip au pays des kangourous
Juin 2023
20 jours
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Publié le 28 juin 2023

C'est notre premier jour en Australie depuis notre bref séjour à Sydney en Mars. Cette fois nous sommes dans le Nord du pays. Celà n'a rien à voir, à commencer par le climat, ici nous sommes dans une région tropicale, c'est la saison sèche en opposition à la saison des pluies, tandis que dans le Sud de l'Australie c'est l'hiver. Ce n'est pas surprenant d'observer de telles différences car l'Australie fait la taille d'un continent, 7.7 millions de km2, 14 fois la France.

Nous commençons la journée par un petit déjeuner qu'on n'a pas mangé depuis une éternité : céréales, yaourt, tartines de confiture et jus de pomme. Le ventre plein nous partons visiter Cairns à pied. Nous allons marcher sur la promenade en bord de plage, il y a une grande piscine nommée lagon qui donne sur l'océan. On ne peut pas se baigner dans l'océan à cause des crocodiles de mer (entre autres), la ville a donc aménagé des alternatives. A marée basse la plage est le paradis des oiseaux, il y a de nombreux échassiers dont le plus grand : le jabiru, de la famille des cigognes. Toutefois la palme du grand oiseau de la plage revient au pélican d'Australie qui a élu domicile sur son rocher. C'est la plus grosse espèce de pélican du monde, il fait près de 2m de haut.

Sacred kingfisher
Sacred kingfisher
Jabiru d'Asie
Jabiru d'Asie
Jabiru d'Asie
Jabiru d'Asie

Nous continuons de longer la plage, la promenade fait plusieurs kilomètres de long. A nouveau il y a une grande variété d'oiseaux, dont le vanneau soldat qui nous fait rire avec son "heaume" jaune dont son long bec dépasse. Il y a des fleurs très étranges au sol, elles viennent d'un arbre surnommé Fish poison tree car ses graines contiennent une toxine particulière. Traditionnellement les aborigènes les faisaient macérer dans l'eau puis les utilisaient pour pêcher car elle immobilise les poissons qui la mange et facilite donc la pêche. Nous passons ensuite devantla piste d'atterrissage de l'hélicoptère de l'hôpital, puis nous voyons une DS volant à droite, enfin Yassine trouve un ado qui veut jouer au tennis avec lui, le tout sous l'œil de cacatoès très bruyants.

Drongo pailleté
Drongo pailleté
Fish poison tree
Fish poison tree
Vanneau soldat
Vanneau soldat

Nous continuons notre visite de Cairns avec la découverte du jardin botanique. La végétation et les animaux (oiseaux et araignées) sont pour la plupart propres à la zone tropicale australienne. Nous prenons en photo chaque gros poulet (megapode de Reinwardt) qu'on croise tandis que les Australiens, habitués n'y font même plus attention. Ils y a aussi de drôles d'araignées, celles ci ne sont pas dangereuses apparemment.

Mégapode de Reinwardt
Mégapode de Reinwardt
Guêpier Arc-en-ciel
Guêpier Arc-en-ciel
Northern jewelled spider
Northern jewelled spider

Il se met à pleuvoir un peu, c'est la saison sèche sauf le jour où on arrive apparemment. On se réfugie dans la serre du jardin pour manger notre sandwich à l'abri. La serre est un endroit incroyable, rempli de fleurs exotiques et de papillons.

Cethosia biblis

La pluie se calme, nous ressortons du jardin botanique pour une dernière balade dans le parc du mont Whitfield. Le circuit nous permet d'avoir une vue sur Cairns et de voir des nouveaux animaux : l'araignée de la croix de saint André (car elle tisse une croix sur sa toile), des Bush turkey, et les plus mignons de tous les Walibis (pademelons à pattes rouges).

Nous rentrons à l'auberge bien fatigués après tout ça.

Saint Andrews cross spider
Black butcherbird
Talégalle de Latham
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juin
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juin
Publié le 29 juin 2023

Ce matin nous récupérons notre voiture pour les 2 prochaines semaines, une Volkswagen golf. Nous prenons la route vers le Nord avec un premier arrêt dans la petite ville de Palm Cove. C'est très mignon, comme à Cairns il y a une grande promenade aménagée le long de la plage. Les filets anti méduses sont rangés, il n'est pas censé y en avoir à cette période car l'eau est trop froide. Le risque des crocodiles de mer subsiste mais les gens qui le souhaitent peuvent se baigner entre les deux drapeaux dans une zone surveillée. Entre le moment où nous arrivons et quand nous repartons, presque tous les nuages se sont dissipés, bonne nouvelle.

Palm Cove

Nous reprenons la voiture pour aller jusqu'à l'entrée d'une randonnée de 7km aller retour jusqu'à une cascade. Le chemin est joli et facile. Nous marchons à l'ombre des arbres, il y a beaucoup d'oiseaux et d'énormes termitières. Au bout du chemin nous arrivons à la cascade. Ça ne donne pas forcément envie de se baigner mais c'est un très bon endroit pour faire un pique nique.

Rhipidure à ventre chamois
Hartley’s Creek Waterfall

Après manger nous faisons le même chemin dans l'autre sens, mais étrangement nous ne voyons pas les mêmes choses. Nous repérons moins d'oiseaux, mais plus d'insectes. A la fin du trajet il y a notamment une grosse fourmilière avec des fourmis vertes. Elles construisent leur fourmilière dans les arbres à partir de feuilles qu'elles collent entre elle, on n'a jamais vu ça. Pour ça elles utilisent le fil de soie que les larves produisent, d'où leur surnom de fourmis tisserandes. Apparemment ça se mange, ça a un goût acidulé et c'est riche en vitamine C, on n'a pas tenté.

Assassin bug, élevé pour tuer les parasites des champs de coton
Fourmilière

Nous continuons à avancer vers le Nord, la route longe la côte par endroit, offrant de somptueux panoramas. Les paysages changent un peu, les champs de canne à sucre s'enchaînent à perte de vue. Un peu avant d'arriver à Port Douglas où nous dormons, on nous conseille de nous arrêter à la Mowbray river pour tenter d'apercevoir des crocodiles. Ils ne sont pas là quand on y arrive mais ce n'est pas grave, on aura d'autres opportunités pour tenter d'en voir.

On profite de la piscine de la résidence du Airbnb puis on va dans Port Douglas à la fin de la journée. A la pointe Nord de la ville il y a une grande esplanade où les gens se regroupent pour profiter du coucher du soleil. C'est vrai que les couleurs sont très belles et c'est sympa d'observer les voiliers qui rentrent au port.

Rex Lookout
Canne à sucre
Mowbray River Foot Bridge
Port Douglas
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juin
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Aujourd'hui nous partons tôt car nous faisons un tour de bateau sur la Daintree River. On espère y voir des crocodiles, il y en a 70 qui vivent ici. Il s'agit des crocodiles saltwater (aussi appelés crocodiles marins). Ils vivent dans l'océan et remontent les rivières, ils n'ont pas besoin d'eau salée pour vivre. Nous partons à 9h30 avec un petit groupe dans une embarcation électrique sur la rivière. Nous voyons rapidement un premier crocodile, d'après le guide il a 17 mois, il a environ doublé de taille depuis sa naissance. Nous voyons ensuite un crocodile mâle. D'après notre guide c'est le plus grand de la rivière, 5.7m! Ils l'ont nommé scarface. Il a plein de cicatrices jaunes sur le visage car il s'est régulièrement battu avec d'autres crocodiles mâles. Il aurait 7 femelles et au moins 70-80 ans. On sait qu'il est âgé car il a perdu ses dents et elles ne repoussent plus. Un crocodile a jusqu'à 80 dents et elles sont remplacées à peu près 50 fois pendant son existence. Nous continuons à longer la rivière, tous les crocodiles du même côté l'hiver, car c'est un peu plus abrité et ensoleillé. Nous voyons plusieurs jeunes crocodiles mais ils sont compliqués à repérer au milieu de la végétation. Les jeunes sont des bébés de l'année dernière. Il n'y a pas eu de naissance cette année car tous les nids ont été détruits par une inondation. Les femelles pondent une fois par an proche de la rivière, elles retournent tous les ans au même endroit, c'est pas de chance cette année.

Sur la berge nous observons ensuite un femelle, parfaitement immobile elle aussi. Elle mesure 3.5m, la taille adulte maximale des femelles. Enfin nous apercevons un crocodile en train de nager, qui fini par plonger à l'approche du bateau. Nous ne le reverrons plus car il peut retenir sa respiration pendant 7h.

Le crocodile marin est le plus dangereux, c'est le plus gros et le plus agressif. Nous ne sommes pas très rassuré de savoir le crocodile juste à côté du bateau mais d'après le guide pas de danger. Il est interdit de les nourrir depuis les années 70, ils n'associent donc pas le bateau à de la nourriture. Ils ont au contraire tendance à plonger s'il y a des bateaux pour être tranquilles.

Crocodile de 17mois
Crocodile mâle
Crocodile femelle
Bihoreau cannelle
Scarface
Daintree river

Après en avoir pris plein les yeux avec tous ces crocodiles nous traversons la Daintree River avec la voiture et partons à la découverte de la Daintree Rainforest. Cette forêt a environ 180 millions d'années, c'est la plus ancienne forêt humide du monde. Elle s'étend de manière continue sur 1200km2. Auparavant, elle était bien plus vaste mais une grande partie a été détruite pour planter des cannes à sucre. Elle représente seulement 0,1% de la surface de l'Australie mais concentre une population incroyable d'animaux (insectes, grenouilles, chauve-souris, oiseaux, reptiles, marsupiaux...). Nous sommes frappés par la densité de la forêt, on n'arrive presque pas à voir le ciel. Nous ne voyons qu'une infime partie des animaux mais nous sentons que la forêt grouille. Les oiseaux chantent, on entend des craquements, des feuilles bougent, dès qu'on prend le temps d'observer un endroit on découvre des insectes, c'est impressionnant.

Une autre particularité de la forêt est qu'elle se situe au bord de l'océan. En quelques mètres on passe d'une forêt luxuriante à une plage de sable fin. La proximité de l'eau crée de larges zones avec des mangroves.

Monarque luisant
Cairns birdwing
Dubuji Boardwalk

Motivés, nous nous lançons ensuite dans une randonnée que nous allons un peu regretter. Il s'agit d'une randonnée 7km aller retour jusqu'au mont Sorrow, 720m de dénivelé. La montée est longue, très longue, trop longue. C'est beau mais au bout d'un moment ça devient un peu répétitif, et c'est crevant. On n'abandonne pas car on se dit que la vue en haut en vaut le coup, mais pas de chance quand on arrive enfin en haut il y a des nuages. On voit l'immensité de la forêt apparaître entre les nuages, ainsi que la belle plage. On a l'impression d'apercevoir la grande barrière de corail au fond. Au sommet on tombe sur une grosse fourmi (2.5cm) qui n'a pas l'air gentille. En effet il faut faire attention à cette Myrmecia forficata et ses deux mandibules, cette fourmi est carnivore et sa morsure est similaire à une piqûre de guêpe. Après avoir profité du sommet on se dépêche de redescendre car on sait tout le chemin qui nous attend. On fera la randonnée en 3h45. On fait une petite balade plate après avoir fini la redescente pour souffler un peu (Madja Boardwalk).

Myrmecia forficata

Nous nous dépêchons de regagner notre logement pour arriver avant la tombée de la nuit. Nous dormons dans une lodge au milieu de la forêt. C'est assez sommaire mais nous sommes excités à l'idée de passer la nuit dans la forêt.

On s'inscrit à la balade nocturne organisée par l'hôtel, c'est donc parti pour 2h de marche dans la forêt à la lumière des lampes torches. C'est mi fascinant mi effrayant. La nuit les insectes et les araignées sortent de leur cachette. Il y a des araignées qui font peur comme les araignées loup. Yassine se fait adopter par un papillon de nuit qui ne le lâche pas de la balade. Pas de mammifères ce soir mais à la fin de la balade on tombe sur un crapeau buffle. Le crapeau a deux glandes sur les joues qui contiennent du poison. Il peut tuer 90% de ce qui vit dans la forêt, il a été introduit en Australie pour se débarrasser des nuisibles et c'est lui qui est devenu le nuisible. Il y a un projet dans la rainforest auquel notre guide participe qui consiste à prélever le poison dans ses glandes et le mettre dans des saucisses qui sont ensuite larguées par hélicoptère dans la forêt. Le dosage dans les saucisses ne tue pas mais c'est pour apprendre aux animaux à ne pas s'en approcher.

Après avoir vu toutes ces petites bêtes nous rentrons dormir dans notre lodge au milieu de la forêt pas rassurés, bonne nuit.

Nephile
Pygospila tyres
Araignées loup
Crapeau Buffle
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juin
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Publié le 1er juillet 2023

La nuit a été un peu mouvementée, on a entendu des cris d'animaux, des grattements autour de la chambre, des choses qui tombaient sur le toit en toile. Au petit jour quand le soleil perce, la forêt redevient un peu plus calme.

Nous faisons une balade dans les environs de notre lodge. On commence par aller faire coucou à la grosse araignée Nephila qui vit proche de la cuisine. Elle tisse une immense toile très solide où certains fils collent d'autres non et elle seule connait le modèle pour passer au bon endroit. Sa toile est en fils de soie aux reflets dorés. Elle est capable de capturer des grosses proies pouvant aller jusqu'à un petit oiseau ou chauve souris. Nous avançons sur le chemin dans la forêt, il y a des prunes violettes au sol. Ce fruit est toxique pour les hommes mais est consommé en grande quantité par les cassowary, sorte de grosses autruches au cou bleu et plumes noires existant seulement en Australie. Ils en raffolent et ont un rôle dans le développement de la plante. Les graines de pruniers qui ont séjourné dans l'estomac acides des cassowary ont 97% de chance de germer tandis que les autres en ont seulement 5%. Nous espérons croiser un cassowary mais pour l'instant ils sont bien cachés. A la place nous apercevons un sanglier qui détale en nous voyant. Nous voyons aussi un serpent dans l'eau mais cela restera les seuls animaux que nous croiserons pendant la balade.

Ils y a beaucoup de variétés de champignons qui poussent et des sortes de haricots dans des cosses. Ils ne sont pas comestibles mais les aborigènes arrivaient à les manger en les faisant tremper longtemps dans l'eau pour extraire la substance toxique. Pour eux c'était un aliment important car ils n'avaient pas beaucoup de sources de glucides.

Nephila
Cassowary plum

Au bout de la route de notre lodge nous débouchons sur Cow bay, une jolie plage déserte que nous longeons à pied. Évidemment hors de question d'aller dans l'eau, il peut y avoir des crocodiles.

Nous faisons une dernière promenade dans la forêt tropicale et c'est l'heure de repartir. On met la voiture sur la barge qui traverse la Daintree River et on repart au Sud. On s'arrête à plusieurs points de vue et à la rivière à côté de Port Douglas. Cette fois il y a un crocodile, on le voit nager doucement à la surface de l'eau.

Skink

On fait ensuite une pause à Trinity beach. C'est paisible si on fait abstraction des cacatoès et perruches. On peut monter sur la colline en bord de plage.

Nous reprenons finalement la route pour aller passer la nuit à Kuranda avec un dernier arrêt à un point de vue d'où l'on peut voir jusqu'à Cairns au loin. Arrivés à Kuranda les cacatoès sont remplacés par les Kookaburra.

Kookaburra
Trinity beach
26
juin
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juin
Publié le 2 juillet 2023

Nous nous réveillons à Kuranda. Nous partons pour 8km de trail qui débutent de l'autre côté des rails, puis le long de la rivière et dans la forêt tropicale jusqu'à une chute d'eau. Nous passons par la gare puis croisons le train un peu plus loin dans la balade. La végétation ressemble à la Daintree Rainforest, en un peu moins dense, c'est une zone de transition vers une forêt plus sèche. Il y a toujours beaucoup de lianes. Il y a des palmiers qui ont des tiges avec des crochets pour s'accrocher aux autres arbres et pousser plus vite. Il y a des papillons, des oeufs de papillons et des grenouilles.

Northern barred frogs
Oeufs de papillons

Nous arrivons aux chutes de Barron. Il s'agit d'un ensemble de cascades et bassins sur une hauteur totale de 250m. Il n'y a pas beaucoup d'eau car c'est la saison sèche mais cela reste très beau. Nous ne le voyons pas mais une partie de l'eau est déviée dans une pipeline pour produire de l'électricité.

Phasme
Barron falls

Nous décidons d'aller visiter un parc animalier de Kuranda (rainforestation nature Park) pour découvrir les animaux de la région. A l'exception du diable de Tasmanie, ils sont tous présents à l'état naturel dans l'état de Queensland où nous nous trouvons. Il y a d'abord les dingos qui ressemblent à de gentils chiens, mais ces chiens sauvages sont dangereux comme des loups ou des coyotes. Il y a des crocodiles marins et d'eau douce, on peut bien voir leurs différences (taille, forme de la bouche, dents, pics sur le corps...). Nous passons ensuite aux marsupiaux : kangourous, kangourous arboricoles, wallabies. Nous avons un peu de mal à différencier les kangourous des wallabies. Nous retenons que les kangourous sont en moyenne plus grands et ont de plus longues jambes, les wallabies ont les oreilles plus rondes. Il y a les reptiles, principalement des pythons dans la région, ceux là on n'espère pas les croiser dans la nature. Enfin il y a 4 koalas dont certains sont réveillés. C'est rare sachant qu'ils dorment 20h par jour.

Le dernier animal que nous souhaitions voir et qui ne vit que dans l'état de Queensland en Australie est le casoar (cassowary en anglais). Il est très grand, on dirait un dinosaure. On espère vraiment réussir à en voir un dans la nature (mais de pas trop près car ils peuvent être dangereux il ont des doigts avec de très longues griffes).

Diable de Tasmanie
Dingo
Crocodile d'eau douce
Crocodile marin
Tree kangaroo

Nous prenons la voiture et sortons de Kuranda. D'un coup la forêt laisse place aux grandes plaines vertes et aux troupeaux de vaches. Il reste quelques zones de forêts protégées comme le Yungaburra national Park où nous admirons le Curtain fig tree, un (ou 4?) arbres exceptionnels.

Nous arrivons à notre Airbnb vers 16h pour profiter de son cadre bucolique au bord de la rivière. Il y a une canne à pêche à disposition mais heureusement que nous ne comptons pas dessus pour dîner. Nous tentons de voir un ornithorynque car les propriétaires nous disent qu'il y en a dans la rivière mais malgré notre persévérance nous ne verrons que des tortues.

A la nuit tombée nous sommes plus chanceux car Yassine entend du bruit en faisant le barbecue et repère un kangourou arboricole dans l'arbre juste à côté. Impossible d'immortalité le moment car à 19h30 il fait déjà nuit noire mais nous avons bien pu l'observer à la lampe frontale. Le fait d'en avoir vu un dans le parc animalier un peu plus tôt nous a aidé à le trouver.

Entre Yungaburra et Malanda
27
juin
27
juin
Publié le 3 juillet 2023

Ce matin après avoir pris un bon petit déjeuner et à nouveau tenté de voir un ornithorynque, en vain, nous quittons notre charmant logement à Malanda. Nous empruntons un itinéraire nommé le circuit des cascades. Au programme les cascades de Millaa Millaa, Zillie et Ellinjaa. Chacune est différente, mais toutes ont le point commun de couler au milieu d'une végétation dense, sur des roches sombres avec des strates horizontales.

Nous avons un incident à la cascade d'Ellinjaa, le cordon de l'appareil photo, déjà réparé plusieurs fois lâche et l'appareil tombe dans l'eau. Tout de suite nous retirons la batterie et l'essuyons. Il n'a séjourné qu'une seconde dans l'eau mais des gouttes s'y sont malheureusement introduites. Jusqu'à nouvel ordre les photos seront faites avec nos téléphones, en espérant que l'appareil survive...

Millaa Millaa waterfall
Zillie falls
Ellinjaa falls
Circuit des cascades

Nous continuons la tournée des cascades. Les paysages le long de la route sont grandioses, ce sont de grands plateaux de prairies avec des vaches, et des montagnes en arrière plan. Nous faisons une petite randonnée pour arriver aux chutes de Nandroya à l'heure du déjeuner. Il y a quelques personnes qui se baignent mais on ne se lance pas. On ne voit pas très bien le fond et pour être honnêtes, nous avons peur des sangsues. Oriane en a eu deux petites sur la jambe sans même se baigner il y a quelques jours à la Daintree Rainforest. Nous finissons la balade et reprenons la voiture pour quelques kilomètres afin de voir deux dernières cascades. Il y a une petite marche de 2km pour aller les voir, nous ne sommes pas déçus. Nous arrivons d'abord aux chutes de Wallacha, où le soleil fait des arcs en ciel dans l'eau. Puis nous terminons par les chutes de Tchupala. Ce sont nos deux cascades préférées de la journée, et le chemin pour y accéder est très sympa. Il y a une plante qu'on avait déjà vue lors de la balade de nuit à la Daintree Rainforest avec un guide. Nous n'avons pas le nom de la plante mais d'après lui c'est une des plus anciennes variétés de plantes de la forêt. Elle pousse très doucement et ses feuilles ont la particularité d'avoir des nervures verticales uniquement et toutes identiques. D'après lui c'est une forme primitive, maintenant les nervures qui sont les réseaux par lesquelles la plante véhicule sève eau etc se sont améliorées en créant des ramifications.

Nandroya falls
Tchupala falls
Tchupala falls
Wallacha falls
Tchupala falls

Nous quittons la région des grands plateaux verts d'Atherton pour rejoindre la côte. Nous allons à Etty Bay une plage très paisible en fin de journée. En y arrivant une sur la route qui nous y conduit, un cassowary !! Il est en contrebas en train de se balader dans l'herbe. Nous sommes super content d'en voir un ailleurs qu'en captivité. Même de loin nous voyons qu'il est très grand. Cet animal cousin des autruches et emeus peut mesurer jusqu'à 1m80 pour 60kg. On n'aimerait pas se retrouver face à lui, d'autant plus que ses griffes font plus de 20cm et sont aussi aiguisées que des rasoirs. Un peut plus loin, il y a un jeune cassowary qui avance tranquillement au bord de la route sans se soucier des voitures, il doit avoir entre 6 mois et 1 an.

Etty Bay
28
juin
28
juin
Publié le 4 juillet 2023

Nous nous réveillons sous le soleil à deux pas de la plage de Cardwell. Il y a une jetée où les pêcheurs commencent à affluer dès le matin. Apparemment en bas on peut voir des tortues qui remontent à la surface pour respirer et parfois un crocodile qui habite ici. C'est frustrant de ne pas pouvoir aller dans l'eau sur une plage si belle mais c'est comme ça sur toute la côte.

Nous montons découvrir Attie creek dans les hauteurs de Cardwell. Ici on est bien loin de la jungle tropicale, on se retrouve dans une forêt de conifères qui sent bon le sud de la France. On est vite rappelé au fait qu'on est en Australie, un kangourou traverse la route quelques dizaines de mètres devant la voiture. Nous roulons lentement sur la route en graviers, pas de risque. Attie creek est une succession de bassins auxquels nous accédons par un chemin à pied qui serpente entre les pins. Au bout le chemin débouche sur la cascade qui alimente l'ensemble. C'est joli mais il n'y a pas beaucoup d'eau.

Toujours dans cette zone il y a un autre chemin qui nous conduit à 3 points de vue sur l'océan et l'île de Hinchinbrook en face. On voit même un serpent se faufiler entre 2 pierres, effrayé à notre vue.

Attie creek

Nous roulons direction le Sud. Sur la route nous faisons un stop au Panjoo Lookout depuis lequel on voit la très belle rivière Seymour se jeter dans l'océan. Il y a l'île vallonnée de Hinchinbrook juste en face. Un peu plus loin nous nous arrêtons aux Tyto Wetlands, une zone marécageuse réputée pour l'observation des oiseaux. Dès le parking il y a déjà des oiseaux que nous n'avons jamais vu. La balade est super bien aménagée, comme toujours en Australie et l'endroit est très joli. Nous regrettons seulement de ne pas avoir d'appareil photo car impossible d'obtenir une photo correcte avec le zoom du téléphone. Nous parcourons les chemins entre les mares en veillant à rester à au moins 5m de l'eau car évidemment il y a des crocodiles. On a du mal à imaginer qu'il y ait des crocodiles dans un endroit si calme rempli d'oiseaux qui ont les pattes dans l'eau mais on en aperçoit un en repartant. Comme quoi, il faut toujours être sur ses gardes.

Œdicnème bridé
Crocodile

Ce soir nous dormons dans la ville de Townsville. C'est l'occasion ou jamais de racheter un appareil photo. Même si l'appareil qui a plongé dans la cascade s'allume mais il y a de l'eau entre les lentilles qui pour l'instant ne part pas vraiment et là où elle est partie il y a des impuretés.

Nous n'avons pas trop le choix du modèle mais ça tombe bien il y a un Panasonic Lumix qui ressemble à notre appareil actuel, mais en mieux et en promo. C'est parti ! Et on achète un nouveau tour de cou pour l'attacher évidemment.

En route pour les hauteurs de Townsville sur la colline pour tester l'appareil. Nous commençons par monter les 1350 marches, qui nous semblent interminables car on voit les numéros écrits dessus défiler. Une fois en haut nous sommes récompensés par la vue. On voit tout Townsville et Magnetic island (l'île où on va demain) en face. On profite du coucher du soleil (celà permet d'essayer le mode coucher de soleil de l'appareil).

On teste aussi le zoom, x30 en optique qu'on peut pousser à x60 en numérique. Ça fait peur. On arrive par exemple à voir les gens jouer au tennis sur un terrain en bas, où encore plus flippant, à distinguer un panneau sur Magnetic island à peut être 13km.

Après ça on se dépêche de redescendre avant qu'il ne fasse trop noir. On file faire les courses (pour faire un barbecue comme un jour sur deux environ) et on rentre à notre auberge de jeunesse.

Polochion casqué
Rock Wallabies, Magnetic island
Castle Hill
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juin
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juin
Publié le 8 juillet 2023

Aujourd'hui nous prenons le ferry pour aller sur Magnetic island, une île que les locaux appellent affectueusement Maggie. En nous éloignant de Townsville on voit bien la colline (Castle Hill) qui domine la ville. Arrivés à Magnetic island nous attendons le bus pour qu'il nous avance de 5km jusqu'au chemin de randonnée. On aurait pu le faire à pied mais on préfère gagner du temps car on a prévu beaucoup de choses. Après avoir eu du mal à rentrer dans le bus car il y avait trop de monde et pas assez de bus, il nous dépose à l'entrée de la balade du fort. Nous sommes impatient de commencer à marcher car nous sommes susceptibles de voir des koalas sur ce chemin. Il y a 800 koalas sur l'île, mais en général ils sont bien cachés dans les eucalyptus à l'écart des chemins. 20 koalas ont été introduits dans les années 1930 comme un effort de conservation car ils étaient chassés en Australie et étaient en voie d'extinction. Ils étaient prisés pour leur fourrure douce et imperméable avec laquelle ils faisaient par exemple des chapeaux et des gants. Nous ne tardons pas à apercevoir les koalas. Ils sont en train de dormir dans les eucalyptus, leur occupation 20h par jour. Ils sont tellement mignons, et si proches du chemin ! Même dans un zoo on ne les verrait pas si bien. Leurs pattes avant ont la particularité d'avoir deux pouces, pour mieux aggriper les branches.

Au delà des koalas, la balade en elle même est magnifique, elle monte jusqu'à des ruines de bâtiments militaires désaffectés. Il reste des dalles et des tours de ce qui était autrefois utilisé comme position défensive contre les attaques japonaises pendant la seconde guerre mondiale. Depuis la plus haute tour on voit toute l'île, c'est un petit paradis.

Nous redescendons jusqu'à Florence bay. La plage est abritée et il y a pas mal de gens dans l'eau. Yassine se lance pour sa première véritable baignade Australienne car ça donne vraiment envie. Alors qu'il avance et a l'eau un peu au dessus du genou il voit une raie jaune au sol. Il questionnent les australiens juste à côté de lui qui lui disent de faire attention à ne surtout pas marcher dessus car elle peut piquer si elle se sent attaqué. C'est sa piqûre qui a notamment tué Steeve Irwin. Yassine ressort de l'eau, décidément dans ce pays il y a toujours quelque chose de dangereux.

Nous finissons la boucle de la randonnée avec un arrêt à une seconde plage. Puis le chemin remonte là où le bus nous a laissé. Plutôt que de rentrer en bus nous prenons un chemin qui va nous ramener à la côte puis au ferry, mais en commençant par une petite assencion pour aller à un dernier point de vue. La végétation est un peu différente, nous ne croisons pas grand monde, mais nous apercevons des wallabies, notamment une maman avec son bébé dans sa poche.

Florence bay
Kookaburra
Arthur bay

Nous redescendons au bord de l'eau. Nous avons déjà vu quelques wallabies mais nous comptons en voir plus en allant au rocher des wallabies. Il est nommé ainsi car il y a des wallabies qui ont l'habitude d'être nourris et habitent dans cette zone. On croise une brésilienne qui nous donne la fin du sachet de granulés qu'elle a acheté pour les nourrir. Il y a beaucoup de wallabies, surtout des jeunes. Ils ne sont pas peureux mais ne s'approchent pas car il n'ont pas faim, ils ont déjà bien eu à manger depuis ce matin. Le premier wallabie que nous voyons en arrivant est tapis dans l'ombre derrière les rochers, il observe le lézard à côté de lui. Ça pourrait être le début d'une fable de la Fontaine 😉

Nous repartons pour prendre le bateau, le long de la plage les wallabies laissent place aux oiseaux. Ça chante de tous les côtés dans les arbres. Notre préféré est le joli guêpier Arc-en-ciel aux couleurs vives.

Guêpier Arc-en-ciel
Polochion casqué

Nous quittons Magnetic island en fin de journée pour retourner à Townsville. La traversée est rapide, à peine 25min. Au coucher du soleil les perruches s'agitent et se regroupent dans les arbres du centre ville dans un gros brouhaha.

30
juin
30
juin
Publié le 9 juillet 2023

Nous quittons Townsville rapidement car nous avons beaucoup de route (280km). Nous faisons une petite pause pour couper le trajet au pied du Mont Elliot à Alligator creek. Nous nous arrêtons à 12h pétante pour déjeuner. Nous avons trouvé un point de vue sur toute la vallée avec des tables de pique-nique, et des wallabies. Il y a des champs de canne à sucre à perte de vue. Apparemment c'est aussi joli d'y monter à la nuit tombée car les agriculteurs brûlent des parcelles et on peut voir les feux se déplacer. Ils font ça pour tuer les mauvaises herbes et éliminer tous les nuisibles. C'est une pratique ancienne, car à l'époque où ils coupaient les cannes à la main ils se faisaient mordre par des rats.

Alligator creek
Mount Inkerman lookout

A 13h30 nous arrivons finalement à l'aérodrome des Whitsundays pour un survol de la grande barrière de corail en avion, un moment qu'on attendait depuis le début du voyage. On nous explique les consignes de sécurité puis nous embarquons dans un petit avion à 5 personnes + le pilote pour 70min de vol.

Il y a du vent, ça secoue un peu mais ça va. On commence à survoler quelques unes des 70 îles de l'archipel des Whitsundays, parmi lesquelles Long island et Hamilton island. Du ciel, on découvre les îles autrement, on voit leur forme, toute la forêt qui les recouvre, les bancs de sable.

On survole ensuite la plage la plus emblématique des Whitsundays, pas de chance elle est sous les nuages mais ça reste incroyable. C'est l'immense plage de Whitehaven, une des plus blanches du monde. Son sable est très pur, composé à 99% de silice. Les dégradés de couleur sont très beaux et comme nous sommes à marée basse le sable est bien découvert.

Long island
Hamilton island
Whitehaven beach

Nous sommes un peu stressés d'avoir des nuages au dessus de la grande barrière mais en partant au large le ciel se dégage. La grande barrière de corail est à environ 70km de la côte. Nous avons dépassé la dernière île depuis plusieurs minutes quand nous apercevons la grande barrière. Le liseré blanc des vagues qui viennent se casser dessus est à perte de vue. Les récifs forment d'énormes plaques. Sur les coraux l'eau est turquoise, puis bleue et enfin bleue foncée. Entre deux récifs il y a comme une rivière d'un bleu profond qui marque la séparation. Certaines plaques de coraux ont des formes, le plus beau étant le récif en coeur. Le survol de la grande barrière de corail restera un souvenir inoubliable.

Heart reef
Grande barrière de corail

Nous retournons en direction de l'aérodrome. L'autre avion qui a décollé juste après nous nous suit. On voit notre pilote qui le cherche du regard parfois avant de tourner. Nous survolons d'autres îles de l'archipel avant de rentrer, Hook island et Hayman island sur laquelle s'est implantée un grand hôtel intercontinental. Finalement nous arrivons au dessus de la petite ville d'Airlie et atterrissons. Pour nous le vol s'est bien passé mais on sent que les autres passagers sont soulagés d'atterrir, personne n'a vomi mais c'était moins une.

Hook island
Hayman island
Airlie beach

De retour sur la terre ferme nous finissons la journée à Airlie beach. La ville est très agréable et la côte est bien aménagée. Il y a un lagon artificiel pour la baignade, et une longue promenade au bord de l'eau.

Airlie beach
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Publié le 10 juillet 2023

Ce matin le ciel est très bleu, les prévisions météo avaient tout faux, tant mieux. Nous nous baladons à Coral bay. En arrivant sur la plage nous sommes parmi les premiers, il y a un varan qui bronze mais en nous voyant il s'éloigne. Le chemin est ombragé, il nous permet d'avoir plusieurs points de vue sur les îles en face. Évidemment, personne ne se baigne alors on ne se baigne pas.

Nous retournons une dernière fois dans le centre de Airlie beach puis prenons la route.

Sand goana

Nous nous arrêtons à Bowen, à Horseshoe bay. C'est très joli, il y a des tables pour pique niquer. On fait des pique-niques tous les jours sans exception depuis notre arrivée en Australie, on est organisé maintenant, on alterne les sandwichs et les salades de pâtes ou riz. On mange aussi beaucoup d'avocat car l'Australie est producteur et ils sont délicieux. Il y a des gens qui vont nager, ils nous disent qu'il y a des coraux et des poissons. On se lance mais la visibilité n'est pas très bonne et on a trop peur qu'il y ait un animal dangereux dans l'eau alors on reste toujours à côté d'autres nageurs et on sort rapidement. L'eau est froide, ça nous change de l'océan en Asie, nous ne sommes plus habitués à avoir de l'eau en dessous de 25°C. L'avantage est que l'eau est trop froide pour les méduses.

Horseshoe bay

En fin d'après midi quand le soleil commence à descendre, nous nous lançons dans une boucle de 5km qui nous permet de faire le tour de la pointe et d'avoir une vue sur toutes les plages. Le chemin est très sympa, on slalome entre les rochers et les buissons. Il y a quelques beaux oiseaux. Avant le coucher du soleil de petits nuages s'installent, ils ont un drôle d'aspect, ils hachurent le ciel.

Nous roulons pendant une dernière heure pour arriver à notre Airbnb. Les champs de canne à sucre brûlent autour de la route. Les flammes sont impressionnantes. Normalement les gens qui brûlent savent ce qu'ils font, ils allument les feux en fonction du sens du vent pour que ça brûle uniquement la parcelle souhaitée. Mais on ne sait pas trop comment ils gèrent quand le vent tourne. Nous arrivons à notre Airbnb sans encombres, la dame qui nous accueille a même rapproché le barbecue devant notre porte. En Australie il y a des barbecues (gaz) partout. On n'a pas toujours accès à une cuisine mais il y a toujours un barbecue.

Méliphage à oreillons bleus
Mother beddock loop
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Publié le 10 juillet 2023

Nous nous réveillons dans la petite ville d'Ayr. Nous prenons le petit déjeuner en compagnie des deux gros chiens de la propriétaire qui nous guettent à la fenêtre. Nous ne restons pas à Ayr et continue à remonter petit à petit direction Cairns sur la Bruce Highway. Nous sommes entourés des choses les plus communes sur cet autoroute : cannes à sucre, rapaces, drapeaux de l'Australie et kangourous (même si malheureusement une grande partie sont écrasés au bord de la route).

Ayr

Nous nous arrêtons sur le parking de la James Cook university pour monter en haut du petit sommet adjacent. C'est la balade des wallabies, à la fin on ne les compte même plus. Quand ils nous repèrent ils s'arrêtent et nous fixent avec un air surpris et leurs oreilles rondes dressées. Arrivés en haut on surplombe Townsville.

JCU summit

Nous allons ensuite aux chutes de Jourama. Pour y accéder il faut traverser deux petites rivières avec la voiture. Pas besoin de 4x4 mais il faut faire attention. On finit à pied sur un chemin aménagé. C'est ce qui est agréable en Australie, il y a des tonnes de randonnées très bien balisées et sécurisées. La cascade est très haute mais en cette saison sèche, le débit n'est pas très important. Pas de chutes vertigineuses mais l'eau coule sur une dizaine de niveaux en se séparant puis se regroupant dans des bassins intermédiaires.

Jourama Falls

Avant d'arriver à notre Airbnb à côté de Mission beach nous faisons un dernier arrêt à Cardwell. Il y a plein d'hirondelles qui volent autour de la jetée. Ce sont des hirondelles messagères, l'espèce d'hirondelles d'Océanie. Il y a des pêcheurs au bout de la jetée. Ça ne mord pas beaucoup mais l'enfant a côté de nous attrape une petite murène. Elle s'enroule dans tous les sens comme un serpent, un peu effrayant. Le père arrive à retirer le hameçon et la relâcher sans la toucher, on ne sait pas trop si c'est dangereux.

En fin de journée il fait bien gris. Nous allons quand même voir la plage de Mission beach avant d'aller au Airbnb. Nous espérons voir des Cassowary car sur cette partie de la côte il y en a, la zone est même surnommée Cassowary bay. Malheureusement ils n'y en a pas ce soir, ils sont peut être rentrés s'abriter car la pluie commence à tomber. Nous faisons de même.

Hirondelle messagère
Mission beach
Cardwell
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Publié le 11 juillet 2023

Ce matin, la météo a malheureusement (enfin) raison, il pleut. Après un petit déjeuner à l'abri, nous ne nous démotivons pas et gardons en tête notre objectif: repérer un cassowary. La propriétaire du Airbnb nous indique que c'est en réalité un temps propice à leur observation, car ils sortent souvent sur les routes lorsque la pluie se calme, pour boire dans les flaques. Pleins d'espoir, nous prenons la route et nous dirigeons vers une petite plage où leur présence est fréquente. Au bout d'une dizaine de minute, nous apercevons au loin la gigantesque silhouette d'un cassowary, qui traverse la route. Après l'autruche, c'est le deuxième plus gros oiseaux sur terre, et sa démarche gracieuse n'enlève rien à son aspect menaçant, de part ses griffes acérées et sa longue crête en os qu'il porte sur la tête.

En nous rapprochant, nous nous rendons compte qu'il s'agit d'un couple. Le mâle est plus petit chez les cassowaries, et s'occupe des jeunes après l'éclosion des oeufs. Après quelques minutes, ils se dissimulent dans la forêt, et nous continuons notre chemin, en nous arrêtant sur la petite plage.


Enchantés par cette rencontre matinale qui nous fait oublier la pluie, nous nous dirigeons vers notre principale destination de la journée, les Josephine Falls. En cette saison sèche, le débit est habituellement faible, mais avec les averses qui continuent de nous tomber dessus, vous avons de l'espoir quant à la puissance des cascades.

En arrivant, nous longeons un chemin bien aménagé (comme toujours en Australie), où différents arrêts nous permettent d'avoir un aperçu sur la rivière, qui s'écoule à un rythme effréné. Il est également curieux de croiser de nombreux australiens en maillots de bain, qui viennent se baigner dans les piscines formées naturellement par la rivière. Le contraste avec nos k-way et notre style tout emmitouflé est saisissant. Lorsque nous arrivons au Josephine Falls, le débit est impressionnant, et nous constatons que de nombreux panneaux indiquent un danger quant au risque de baignade.

Josephine falls

Nous poursuivons notre périple toujours en quête de rivière et de cascades déchaînées, mais la pluie redouble d'intensité, et nous décidons de notre mettre à l'abri quelques instants dans un petit café. L'ambiance sous la pluie est très différente de ce que nous avons connu jusqu'à présent, et les gens semblent se regrouper beaucoup plus autour des petits centres de villages que les derniers jours ensoleillés. Nous croisons même des français qui traversent toutes l'Australie en caravane, et qui nous donnent de nombreux conseils sur nos prochaines destinations.

Nous arrivons aux Babinda Boulders, qui tirent leur nom des formes arrondies que l'eau a créée au cours des millions d'années sur les parois rocheuses du lit de la rivière. Tout comme les cascades présentes, le débit est très important, et le spectacle de l'écume qui s'engouffre dans les trous est magnifique.

Babinda boulders

Il reste encore de nombreux kilomètres avant d'atteindre Cairns, notre dernière destination de la journée, et nous nous accordons un moment de pause dans une petite ville à proximité de la route principale pour déjeuner. Comme toujours dans le Queensland, les terrains de rugby et de foot sont accompagnées de petites tables de pique-nique fort pratiques. Nous savourons nos rillettes de thon en compagnie des oiseaux qui nous accompagnent depuis le début du voyage, cacatoès et ibis, qui ont l'air d'être très heureux d'une journée plus fraîche qu'à l'habitude.

Les nuages forment de nouveau d'épaisses couvertures qui viennent recouvrir les collines avoisinantes, et nous nous dépêchons de reprendre la route jusqu'à Cairns.

Au fur et à mesure que nous approchons de la ville, nous reconnaissons certaines routes, certains bâtiments. Nous nous arrêtons à la tombée de la nuit pour refaire la ballade proche du litoral. L'ambiance est méconnaissable par rapport à notre premier jour. Il fait sombre, il y a beaucoup moins de gens, et l'eau est beaucoup plus haute que lorsque nous avions fait la ballade la première fois. Pourtant, notre ami le Pélican est toujours là imperturbable après l'avoir quitté il y a bientôt 10 jours.

Il est l'heure de rendre la voiture, passage obligatoire au lavo-machine où une bataille nous attend. Non pas contre la mousse ou les jets d'eau, mais contre une gigantesque araignée Loup que nous découvrons à l'ouverture du coffre de la voiture. Après plus de 15minutes de cache cache, nous arrivons enfin à la sortir de la voiture grâce à un joli revers brossé de Yassine, armé d'un chiffon. C'est tout de même terrifiant d'imaginer que cette araignée nous a accompagné une partie du voyage, cachée sous nos valises ou sous la banquette arrière.

Notre aventure dans l'état du Queensland se termine, et demain matin tôt, nous prendrons l'avion pour le Northern Territory, dernière grande étape de notre voyage en Australie.

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Publié le 11 juillet 2023

Ce matin réveil à 4h, ça pique. On a un vol qui décolle à 6h pour Darwin dans le Territoire du Nord. Nous quittons donc Cairns dans la nuit noire, sous la pluie. Nous profitons des 2h30 de vol pour prolonger notre nuit mais c'est sans compter sur les australiens qui sont déjà tous réveillés et en forme. Il y a même des gens qui partent travailler. Nous passons au dessus des nuages, le jour se lève et à l'approche de Darwin nous sommes au dessus d'immenses étendues désertiques. Quand nous atterrissons nous notons que l'herbe de l'aéroport est complètement sèche. Ici la saison sèche est vraiment sèche, et chaude, il fait 30-35°C tous les jours. Mais nous nous rendrons vite compte que la chaleur sèche est plus facile à supporter qu'un air humide.

Avant de quitter l'aéroport nous changeons l'heure de nos montre. Ici il y a un décalage de 30min par rapport à la côte Est. Nous ne sommes pas habitués à changer d'heure pour seulement 30min.

Après avoir pris le bus puis déposé nos sacs à dos nous partons à pied au jardin botanique de la ville. C'est une très bonne surprise, il est joliment aménagé et regorge d'oiseaux et papillons. Il y a de nombreuses variétés d'arbres et de plantes réparties entre des zones plus sèches et plus humides. Nous apprécions la fraîcheur apportée par les ruisseaux et les jets d'eau.

Méliphage brunâtre
Sphecothère de vieillot
Jardin botanique de Darwin

Nous sortons du jardin et continuons à marcher jusqu'à la plage. Nous ne sommes pas trop fatigués bien que nous nous soyons réveillés à 4h. La plage de Mindil est incroyable. Bien sûr personne dans l'eau mais il y a tout de même quelques pêcheurs à pied qui profitent de la marée basse au bord de l'eau. Nous poursuivons ensuite jusqu'à la marina de Cullen Bay. Nous pensions y déjeuner mais il est 14h30, tous les restaurants sont fermés. On est obligé de se rabattre sur un supermarché à 30min de marche. La balade pour y arriver est sympa, ça nous fait un peu oublier notre faim. On passe par le centre ville de Darwin. Il y a des rues jolies, ils ont fait des fresques. Par contre dans certains endroits il y a des aborigènes qui zonent, alcoolisés, on est un peu choqué.

Grande aigrette
Mindil beach

Nous nous asseyons sur la promenade le long de l'eau pour déjeuner pendant que les oiseaux du coin nous tournent autour, très intéressés par le repas. Puis nous finissons notre tour de Darwin, avec un passage devant l'ancienne maison du gouverneur et un arrêt à la zone de baignade et volleyball.

30 000 pas plus tard nous nous posons un peu à notre logement puis ressortons dîner juste à côté dans un restaurant qui fête son ouverture : Guzman & Gomez. Pour la soirée de lancement tous les burritos et bowls sont à 5$ (3€), un très bon plan. Alors que nous nous asseyons pour dîner nous repérons des visages familiers : c'est un couple de belges qu'on avait rencontré à Port Barton aux Philippines en avril! Ils sont en Australie avec un working- holiday visa et sont installés à Darwin pour travailler pendant 3mois, quelle coïncidence.

Megapode de Reinwardt
Diamant phaéton (finch)
Langrayen à ventre blanc
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Publié le 12 juillet 2023

Ce matin notre mission est de récupérer le 4x4 qu'on a loué pour la semaine. Une fois dans la voiture nous faisons un halte obligée à un supermarché car là où nous allons il vaut mieux prévoir un minimum. Maintenant que le coffre est rempli nous prenons la route. Nous allons passer une bonne partie de la journée dans la réserve de Fogg dam. Nous imaginions le Territoire du Nord de l'Australie très sec mais en réalité pas du tout, il y a des marécages et des rivières. Il doit beaucoup pleuvoir à la saison des pluies. Il y a plusieurs sentiers de balade dans la réserve, nous commençons par suivre un chemin qui nous emmène à une passerelle dans les marais. Nous sommes entourés d'oiseaux, de libellules et de papillons. Dans la plaine centrale il y a des lotus à perte de vue. Malheureusement il y a aussi des moustiques, le répulsif n'est pas suffisant nous nous faisons un peu piquer.

Martin chasseur à ailes bleues
Jacana

Nous revenons à l'entrée de la réserve, il y a un endroit avec des tables où nous déjeunons. Ensuite nous prenons un second chemin de balade qui serpente majoritairement dans la forêt mais débouche à la fin dans des marécages. Il y a d'autres espèces d'oiseaux de ce côté. Alors qu'on marche pour retourner à la voiture on se retrouve face à un serpent sur la passerelle. Heureusement il a peur de nous et prend la fuite. On nous avait dit qu'il y avait un peu moins d'araignées dans le Nord mais plus de serpents, celà semble se vérifier.

Siffleur sobre
Canaroie semipalmée (magpie goose)

La dernière partie du parc est accessible uniquement en voiture. Il faut passer par une route étroite avec de l'eau de chaque côté. Il est interdit de l'emprunter à pied car il peut y avoir des crocodiles. Avant d'arriver au bout, la route est déjà un spectacle. Il y a une tour d'observation. Ça vaut le détour, il y a des milliers d'oiseaux, principalement des canards et oies mais également des cormorans, des martins pêcheurs, des aigrettes, des hérons et des jabirus. Il y a des buffles sauvages au milieu des oiseaux, c'est un beau tableau.

Anhinga d'Australie
Héron à tête blanche

Dans la quiétude du marais nous voyons soudain une forme sortir de l'eau, un crocodile ! Il se déplace lentement mais est de plus en plus hors de l'eau. Tous les oiseaux autour ne semblent pas le remarquer et continuent comme si de rien n'était, c'est fou qu'ils ne le voient pas. Quand tout à coup le crocodile bondi, attrape un oiseau. On ne voit pas très bien car il y a de grandes éclaboussures mais il marche ensuite avant de faire demi tour et replonger. Le marais retrouve son calme, comme s'il ne s'était rien passé, quel spectacle.

Jabiru devant un crocodile

Nous finissons la journée au parc de Mary River. Nous avons repéré une petite boucle de quelques kilomètres. En arrivant la route est fermée car ils brûlent la forêt autour. On se rabat sur une autre courte boucle, nommée Mary River Billabong. Sitôt garés un motard néerlandais nous fait signe. Il nous dit de ne pas nous approcher de la rivière car il y a un crocodile. Il a sorti son drone et nous le montre. Il est à quelques mètres de la table de pique-nique. Nous faisons quand même la balade mais en veillant à rester à minimum 5m de l'eau. Nous n'en profitons pas tellement car nous sommes stressés. Nous verrons un second crocodile mais sur un tronc d'arbre au milieu de l'eau, suffisamment loin de nous.

Nous rentrons à notre Lodge pour la nuit. Les rangers brûlent juste à côté de la route.

L'hôtel est au bord de la route, il n'y rien autour mis à part de nombreux kangourous. Ils sont partout autour des bâtiments, jusque devant notre chambre, c'est trop mignon. L'hôtel a un crocodile en guise d'animal de compagnie.

Bon par contre il n'y a pas de cuisine. On avait acheté des choses facile à cuisiner mais on n'avait pas anticipé qu'il n'y avait même pas une casserole. Yassine improvise donc la cuisson des raviolis au barbecue muni d'une spatule et d'une lampe frontale. Il s'en sort très bien, c'est une réussite.

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Publié le 13 juillet 2023

Ce matin nous entrons dans le parc national de Kakadu où nous allons rester 3 jours. Nous sommes accueillis par des feux. C'est une pratique mise en place par les aborigènes il y a très longtemps, le gouvernement a réfléchi à l'interdire avant de finalement l'approuver. Les feux encadrés permettent de brûler les herbes et plantes sèches et régénérer les sols. Et celà permet surtout de contrôler les risques d'incendie dans le parc. Si un feu involontaire se déclenche il aura plus de mal à se propager.

Nous traversons ensuite une rivière, il y a un crocodile au bord de l'eau, ça donne le ton de la journée. Nous faisons une courte pause pour un petit tour des Mamukala Wetlands. Il y a un observatoire sur pilotis qui nous permet de voir le marais.

Anserelle élégante
Jacana
Mamukala Wetlands

A proximité de l'eau les animaux pullulent. On croise des kangourous, des insectes dont la carapace donne l'impression d'avoir été peinte et beaucoup d'oiseaux. Parfois on arrive à les photographier mais souvent ils sont trop rapides. Il y a des rapaces (milans?) qui tournent au dessus de nos têtes. Certains arbres sont couverts de fleurs alors qu'ils n'ont même pas de feuilles. Cette promenade est un bon avant goût du parc de Kakadu.

Termites
Coucal faisan

Nous entrons dans le coeur de Kakadu et nous rendons à la rivière Cahills, une des rivières les plus dangereuses à traverser du monde, car elle est infestée de crocodiles. Il y a une route pour la traverser mais personne ne se risque à l'emprunter. Elle est censée être ouverte mais on a du mal à imaginer qu'un 4x4 puisse passer. Il y a une dizaine de pêcheurs au bord de l'eau, nous nous approchons. Nous ne tardons pas à repérer un crocodile, puis deux, puis trois. Ils sont partout, on n'en a jamais vu autant au même endroit. Certains plongent quand d'autres ressortent de l'eau. Ils remontent le courant, les pattes avant écartées et la bouche ouverte, c'est amusant à observer. D'autres le redescendent en se retournant à moitié au moment où ils passent sur les rochers et tombent sur la route.

En plus des crocodiles les abords de la rivière sont animés par des vols répétés de cacatoès et de rapaces.

Milan siffleur
Cahills crossing

Nous déjeunons à l'entrée d'Ubirr. C'est une zone rocheuse où il y a beaucoup de peintures aborigènes. Les peintures ont entre 10 ans et 15 000 ans. Souvent les peintures plus anciennes sont recouvertes par des plus récentes. C'est la tradition d'aller dessiner à côté de ses ancêtres pour se connecter. Le geste est plus important que le dessin en lui même.

Les légendes associées à certaines peintures sont transmises oralement depuis des millénaires. Il y a par exemple l'histoire de Mabuyu, un pêcheur qui s'est fait volé son poisson. Il a laissé le voleur manger tout le poisson sur son camp dans une grotte, puis a fermé l'entrée de la grotte avec une grosse pierre. Le voleur est mort emprisonné dans la grotte, c'est une leçon pour apprendre aux enfants à ne pas voler. Ce type de représentation de figure est estimé à 2000 ans.

Il y a aussi des représentations d'animaux qu'on trouve dans la région comme les tortues à long cou et différentes espèces de poissons. Les poissons sont dessinés dans un style appelé X ray car on voit l'intérieur de l'animal (squelette et entrailles).

Dans des endroits jugés inaccessibles (en haut des cavités), il arrive qu'il y ait des peintures. Les aborigènes disent qu'elles ont été dessinées par les esprits Mimih, ils sont très grands, fins et invisibles. Les aborigènes disent que les Mimih avaient une forme humaine, que ce sont les premiers habitants des cavernes australiennes. Ils auraient appris aux premiers aborigènes comment peindre, chasser et cuisiner le kangourou. Ce sont des esprits espiègles mais globalement sans danger, certains vivraient encore entre les rochers, il ne faut surtout pas les déranger.

Histoire de Mabuyu
Tortue à long cou
Figures de sorcellerie peintes par les esprits Mimih
Poissons, wallaby et homme blanc anglais

Ces peintures sont considérées comme une librairie du passé. On y voit les croyances, les animaux qui étaient les plus chassés/péchés, l'arrivée des Européens etc. Elle sont faites en ocre et sang d'animaux, les archéologues arrivent à les dater et ainsi à mieux connaître les pratiques et les préoccupations des gens à différentes époques. Celà leur a par exemple permis de savoir que le thylacine (tigre de Tasmanie) a vécu à Kakadu il y a au moins 1000 ans (date estimée de la peinture) et qu'il devait être courant d'en voir. Il est appelé tigre de Tasmanie à cause de son comportement de chasseur très agressif et parce que dans des temps plus récent on le trouvait seulement en Tasmanie. Le thylacine a été déclaré comme une espèce éteinte en 1936.

En montant sur d'autres rochers un peu plus loin on découvre un beau panorama sur la plaine nord du parc. Dès que nos yeux scrutent une pierre un peu près verticale ils y trouvent une peinture. La plus remarquable est celle des soeurs Narmarrkkanj qui se sont changées en crocodile pour pouvoir tuer tout ceux qu'elles rencontreraient dans la rivière, peu importe leur tribu. Cette histoire apprend aux enfants à se méfier des crocodiles dans l'eau.

Après tout ça nous regagnons notre hôtel à Jabiru avant la tombée de la nuit. Nous profitons d'être dans la seule ville où il y a un supermarché à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde pour acheter une pièce de boeuf et la faire cuire au barbecue le soir.

Tigre de Tasmanie
Mullet à la tête coupée
Européen avec un fusil
Soeurs Narmarrkkanj
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7
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Publié le 14 juillet 2023

Nous nous réveillons ce matin avec pour objectif de nous rendre sur l'un des lieux les plus prisés du parc national de Kakadu, les cascades de Jim Jim et de Twins. Ces cascades sont réputées pour leur beauté, et accompagnées d'une rivière qui a creusée une gorge de plusieurs millions d'années. Mais leur beauté se mérite. Elles sont particulièrement inaccessibles, et pour s'y rendre, un vrai 4x4 (4 roues motrices) est essentiel pour passer les sentiers qui mêlent terres, boues, rochers et parfois même petits ruisseaux.

C'est donc dans cette aventure que nous nous lançons munis de notre "petit" Mitsu Pajero. Il faut tout d'abord parcourir presque 60kms sur une route en terre très peu entretenue, où les sillons créés par les années de passage font trembler toute la voiture. A l'issue de cette route, nous traversons un chemin de sable, des ruisseaux, des rochers pour enfin atteindre la gorge de Jim Jim.

Une petite randonnée parsemée de cailloux nous mène finalement au bout de la gorge, et la superbe cascade Jim Jim. Même si en cette saison sèche, le débit n'est pas très fort, la couleur de la roche, et sa hauteur vertigineuse de plus de 150m nous coupe le souffle. Yassine se tente même à une baignade dans l'eau froide (ça lui rappelle la Bretagne), mais pas loin et pas longtemps car c'est sans oublier sa crainte des crocodiles.

Jim Jim falls

Nous continuons le chemin à 4x4 pour nous rendre ensuite aux Twins Falls. Situées plus loin dans les gorges du Kakadu, Twin falls se mérite également. Contrairement à JimJim, peu de 4x4 tentent la route, et nous sommes très étonnés de n'en voir que 2 garés sur le parking. Ainsi, nous déjeunons au calme et à l'ombre sur une petite table de pique-nique avant de nous rendre au cascade. Nous débutons par une jolie ascension sous le soleil qui nous fatigue, mais bientôt nous arrivons sur un plateau magnifique. Le chant des oiseaux, les fleurs luxuriantes et le contraste entre l'ocre des pierres et le vert végétal est enchanteur. Enfin, nous arrivons à la fin de la randonnée au sommet du plateau, de là où l'eau encore en altitude, se jette dans la gorge en contrebas. Les pierres du plateau sont polies par le passage de l'eau, et la vue jusqu'à la gorge est époustouflante.

C'est idéal d'avoir pu profiter de la vue de Jim Jim depuis la gorge en bas de la cascade, et à l'inverse d'avoir grimpé au sommet du plateau à Twin falls.

Twin falls

Le retour avec le soleil rasant donne une tout autre atmosphère à la route que nous avions emprunté le matin. Avec la température qui a un peu baissée, les animaux sont plus actifs, et viennent notamment boire dans les flaques. Nous avons la chance d'apercevoir un Brown Snake qui traverse la route, et de magnifiques oiseaux, dont le Cacatoès de Banks, connu pour ses plumes noires et sa queue et son bec rouge.

Le ciel étant particulièrement dégagé, nous décidons de finir la journée en tentant un couché de soleil au Nawurlandja rock, proche des peintures aborigènes observées la veille.

Cacatoès blanc
Cacatoès de Banks

La journée étant passée très vite, les derniers rayons sont sur le point de s'éteindre, et nous nous dépêchons d'arriver au point indiqué, mais là, pas de soleil, uniquement une très jolie vue sur les plateaux ocres avoisinants.

Frustrés, nous décidons de continuer (malgré l'absence de marquage), et tombons comme par hasard sur 3 français tout aussi déçus, et donc aussi motivés que nous. À 5, nous continuons dans les fourrages, gravissant les roches, se hissant sur les parois, pour finalement arriver vers le sommet du plateau. Quel spectacle, nous sommes récompensés de notre effort, le couché est sublime. Une vue à 360° sur tout le Kakadu. Les couleurs rouges des pierres sont encore plus étincelantes. Le soleil couché, il nous faut nous dépêcher de revenir à la voiture avant la nuit noire. Dans notre descente, nous tombons sur des peintures aborigènes particulièrement détaillées, et nous rêvons à être les premiers à les découvrir, comme de véritables explorateurs.

Anxieux du retour, nous sommes particulièrement vigilants sur la route, car tous les animaux (notamment les kangourous) traversent la nuit. Enfin arrivés à notre hôtel, nous cuisinons une fois de plus au BBQ, et allons nous coucher de bonne heure, épuisée de nos aventures de la journée, et impatients de la journée de demain.

Nawurlandja rock
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9
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Publié le 19 juillet 2023

Aujourd'hui, nous nous réveillons sous un magnifique ciel bleu, comme toujours en cette période sèche dans le Territoire du Nord. Nous décidons de trouver une belle randonnée et un endroit pour nous rafraîchir, et nous entamons notre route vers les fameuses Edith Falls. Malgré notre arrivée matinale, le parking est déjà plein, mais la majorité des personnes arrivant en même temps que nous s'engage directement vers les cascades en contre bas. Téméraires, nous partons sur le chemin de randonnée nous permettant d'accéder aux bassins et aux cascades supérieures. Après quelques kilomètres d'ascension au milieu de la végétation, nous pénétrons dans la gorge où les cascades supérieures sont situées. Nous sommes quasiment seuls, et en profitons pour nous baigner et nous rafraîchir dans l'eau (fraîche). Sur le chemin du retour, le chemin nous amène vers des points de vue nous permettant d'admirer la gorge dans son intégralité, et notamment ses 2 belles cascades, l'une au dessus de l'autre, séparées par des grands bassins reflétant la lumière du soleil. Presque arrivés au parking, un grand serpent noir nous rappelle que nous sommes toujours au milieu de la nature Australienne. Il passe d'ailleurs sur les serviettes de plusieurs personnes comme si de rien n'était. C'est assez terrifiant.

Black whip snake
Edith falls

Nous suivons ensuite en voiture les multiples rivières pour déboucher vers les Katherine Gorges.

Après s'être autorisés une pause bien méritée pour déjeuner à l'ombre, nous suivons le sentier très bien aménagé pour atteindre le point de vue sur la rivière. La Katherine Gorge héberge l'une des rivières les plus larges, mais également ayant le plus creusée la roche. Ainsi, la gorge dans laquelle la rivière coule est profonde, et nous permet d'admirer l'accumulation des sédiments sur plusieurs millions d'années. Il nous est notamment possible d'admirer des concrétions de pierres emprisonnées dans la roche. Ça nous rappelle d'une certaine façon les couches ocres du grand canyon. Sur le retour, de nombreux cris que nous pensions provenir d'oiseaux s'avèrent venir d'arbres à proximité du parking. En regardant de plus prêt, nous nous rendons compte qu'il s'agit de milliers de chauves-souris à tête rousse, toutes pendues par les pieds dans les arbres. Elles agitent leurs gigantesques ailes pouvant aller jusqu'à 1m d'envergure, et essayent tant bien que mal de rester protégées du soleil.

Katherine gorge

Ayant goûtés aux quelques sentiers de balade longeant les cascades, nous décidons de nous lancer sur une véritable randonnée de 11km en plein milieu du Nitmiluk National Park. Nous entamons la marche avec quelques montées avec un joli degré, mais rapidement nous sommes plongés au coeur de la végétation caractéristique de la zone. Une sensation de flore très aride, mais qui regorge tout de même de couleurs, avec des fleurs sur des arbres sans feuille, et l'ocre et le sable se mêlant au vert des buissons et arbustes. Et ce n'est sans parler de la vie qui pullule grâce aux rivières à proximité apportant l'eau nécessaire. Des oiseaux aux couleurs chatoyantes, et des insectes de formes très peu communes. Il parfois presque difficile de distinguer des grosses fourmis de petits scarabées. La randonnée nous permet d'accéder à deux magnifiques points de vue, dont le Jedda's Rock sur la rivière. Le ruissellement se fond dans le chant des oiseaux. C'est magnifique.

Pat's lookout & Jedda's rock

Les derniers kilomètres sont tout de même difficiles, et nous rentrons fatigués avant le coucher du soleil dans notre hôtel situé au sud de la ville de Katherine, où nous longeons dans un petit conteneur aménagé. Pour détendre nos muscles, nous nous rendons aux hot springs en contrebas de l'hôtel. Ces sources naturelles chaudes (plutôt tièdes), sont très agréables, et de nombreux Australiens du coin s'y baignent en fin de journée après le travail. Les conversations tournent très souvent autour des crocodiles qui auraient été aperçus non loin.

Katherine hot springs
10
juil

Ce matin nous rangeons vite nos affaires et partons au volant de notre Mitsubishi Pajero pour regagner le parc de Litchfield, dernière étape de notre voyage en Australie. Nous faisons plusieurs pauses sur le chemin dont une première à Pine Creek. Nous y avons dormi une nuit mais nous n'avions pas eu le temps de visiter. Il y a une ancienne mine d'or. Le filon a été découvert en 1871. Elle a été exploitée de 1930 à 1995, creusée à ciel ouvert jusqu'à 250m de profondeur. Quand la mine s'est arrêtée le trou a été reconverti en réservoir d'eau de 6 800 000m3. On peut longer les anciennes installations ferroviaires, maintenant les lieux ont été investis par les animaux : chauve souris et cacatoès roses.

Cacatoès rosalbin
Pine Creek

Un peu plus loin direction Litchfield park nous nous arrêtons aux Robin falls, un enchaînement de 3 cascades charmantes. Après la balade il faut déjà reprendre la voiture pour pouvoir arriver à Litchfield et profitez de l'après midi là bas. Sur la route nous sommes surpris par la taille des camions, ce sont de mini trains, ils ont 3 remorques presque à chaque fois.

Nous faisons tout de même une pause à Adélaïde river pour déjeuner et voir le cimetière militaire de la ville. Il y a un australien qui joue de la cornemuse, ça donne une atmosphère solennelle. Ce sont les tombes d'australiens morts pendant la seconde guerre mondiale, pratiquement tous lors du bombardement de Darwin le 19 février 1943 où plus de 230 personnes ont été tuées par un raid aérien japonais. Des militaires et aussi des civils comme par exemple 9 agents de la poste, une infirmière. Après les bombardements beaucoup de civils et militaires se sont repliés à Adélaïde river, qui est devenue un grand centre d'approvisionnement de munitions et de nourritures (beaucoup de fermes autour). Il y avait 2 hôpitaux.

Robin falls & Adélaïde River

Nous arrivons finalement au parc de Litchfield. Nous sommes impatient de découvrir la curiosité du parc : les alignements de termitières. Pour le moment nous avons déjà vu les termitières cathédrales, ici il y a aussi des termites magnétiques. Elles font des termitières plates orientées selon le soleil pour être les plus au frais possible. Elles occupent 30% de la termitière en suivant le soleil. Les chercheurs ont cherché à comprendre comment elles savaient se repérer pour construire sachant qu'elles sont aveugles. Elles utilisent le champ magnétique de la terre pour se repérer, comme si elles avaient une boussole intégrée. Pour vérifier leur théorie ils ont généré un champ magnétique et les termites ont construit dans une autre direction. Toutes les termitières sont alignées comme des stèles, on croirait que c'est le travail de l'homme, comme les alignements de Carnac, mais pas du tout.

Les termites ont un rôle dans l'écosystème local, au moment de la période de reproduction les mâles (qui volent) sortent de la termitière pour chercher une reine mais 99% se font manger par les oiseaux et reptiles. C'est une période de nourriture abondante, les espèces ont donc calé l'éclosion de leurs oeufs avec la période d'accouplement des termites.

A côté les termitières cathédrales ont une cinquantaine d'années. Elles font plusieurs mètres de haut, c'est impressionnant sachant que tout à été fabriqué par des termites de 5mm. En comparaison c'est comme si l'homme construisait des bâtiments de 1-1.5km de haut.

Termitières magnetiques
Termitière cathédrale
Termitières

Nous finissons la journée au Litchfield park par la visite de Buley Rockhole & Florence falls. C'est une rivière avec plein de petites chutes et bassins où les gens se baignent. À la fin la rivière tombe d'une plus grande hauteur, cette double cascade a été nommée Florence. Lors de cette balade le contraste du changement de végétation est saisissant. Sur le plateau la végétation est sèche, ils appellent ça la savane. Dans la gorge là où il y a de l'eau tout le temps c'est une forêt humide dense, la Monsoon forest. A la fin du trajet nous tombons sur un serpent un peu agité, il nous fait un spectacle digne d'un dresseur de serpent et repart. C'est l'heure pour nous de rentrer à l'hôtel.

Perruche érythroptère
Jacky dragon
Common tree snake
Buley Rockhole & Florence falls
11
juil
11
juil

Nous nous réveillons dans le parc de Litchfield. Nous commençons notre matinée par une rapide visite des termitières où nous étions hier. Le soleil donne de l'autre côté, elles nous paraissent donc bien plus claires qu'hier.

Nous allons ensuite dans une zone du parc nommée Lost City, accessible uniquement en 4x4. L'endroit est une curiosité géologique. C'était jadis une couche de grès mais qui s'est fisurée et érodée avec l'action du temps. Maintenant il reste des blocs dressés qui résistent à la météo, on a l'impression de se balader dans une ville fantôme avec des bâtiments désaffectés. La roche a pris des drôles de formes et il y a des petits éboulements au sol. C'est très amusant de s'y perdre.

Où est Yassine ?

Nous nous baladons ensuite aux chutes de Tolmer. Il y a des cyclads, ce sont d'étranges petits palmiers aux feuilles argentées. C'est une très vieille espèce, des fossiles de cyclads ont été retrouvés et datés à 280 millions d'années. L'espèce actuelle que nous voyons est une évolution, elle n'a "que" 12 millions d'années. Nous arrivons ensuite au niveau du cours d'eau en haut des chutes, nous entendons un grand bruit dans l'eau : c'est un varan qui vient d'attraper un poisson. En deux bouchées on ne voit plus le poisson, le varan retourne dans l'eau et tout redevient calme. Nous sommes en haut de la cascade. L'eau s'engouffre à la verticale dans un tunnel. On distingue le bassin en contrebas sous une arche naturelle. Il nous faut avancer sur le chemin pour enfin voir la chute et toute la forêt environnante. Une boucle de quelques kilomètres très sympathique.

Cycads
Varan de Mertens
Tolmer falls

Notre tour du parc de Litchfield nous conduit ensuite aux Wangi falls. Quand nous arrivons nous trouvons les lieux un peu étranges. Il y a des panneaux baignade interdite absolument partout et il y a un ranger, c'est la première fois qu'on voit quelqu'un du parc patrouiller. On apprend rapidement qu'il y a eu une attaque de crocodile hier. Tout le pourtour de l'eau a été entouré de barrière, un piège à crocodile a été placé et le personnel du parc surveille l'eau et les abords. C'est un accident rare car c'est une zone prévue pour la baignade, au début de la saison tous les crocodiles ont été retirés de l'eau et il y a des grillages sous les ponts proches de la rivière. Les crocodiles montent ici à la saison humide quand il y a de l'eau partout mais les autorités ne comprennent pas bien comment il a pu arriver là à la saison sèche. Le baigneur qui a été victime de l'attaque s'en est sorti, il a été transporté à l'hôpital en hélicoptère pour une blessure au bras. Quand on écoute les locaux on entend qu'il a eu de la chance, le crocodile ne faisait que 2.5m. Le risque zéro n'existe pas mais ce genre d'attaque reste impressionnante (et extrêmement rare, en général les attaques surviennent quand les personnes outrepassent les règles).

Nous faisons tout de même le tour de la cascade à pied. A nouveau il y a des milliers de chauve souris à tête rousse qui s'agitent dans les arbres. On ne comprend toujours pas ce qu'elles font à l'extérieur en plein soleil. En tout cas elles sont très bruyantes.

Wangi falls

Nous déjeunons à l'entrée d'un ensemble de cascades sans vraiment de nom, juste upper et lower. La lower fall est interdite d'accès suite à l'incident avec le crocodile hier. C'est une peu frustrant car de base il y a une boucle qui fait le tour des deux cascades mais à présent un petit tronçon est fermé. On commence par la cascade du haut et quand on aperçoit la partie basse on doit rebrousser chemin et tout remonter. Mais pas question d'emprunter le chemin en bas, s'ils l'ont fermé c'est qu'il y a une bonne raison, ils craignent peut-être que le crocodile de Wangi (ou un autre) se soit réfugié ici.

Nous prenons la direction de Darwin et nous nous accordons une dernière visite en Australie, à Berry Spring. C'est un endroit avec des sources chaudes. Nous rendons ensuite le 4x4 à Darwin, et passons une dernière soirée dans la ville.

l'Australie c'est fini, nous décollons demain à 6h45, c'est passé vite.

Upper cascade
Berry Springs
12
juil
12
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Publié le 21 juillet 2023


C'est l'heure pour nous de dire définitivement au revoir à l'Australie. Ces trois semaines ici nous ont fait retrouver la vie occidentale, que ce soit la nourriture, l'organisation du pays, la simplicité pour se déplacer et communiquer.


Top 5 de nos endroits favoris :

1. Magnetic island qui réunit tout : randonnées, points de vue impressionnants, plages, faune incroyable

2. Survol de la grande barrière de corail, un spectacle irréel

3. Jim Jim & Twin falls, à commencer par le périple pour y accéder

4. La nuit à la Daintree Rainforest, une sacrée expérience bien qu'un peu effrayante

5. Les barbecues & la manière de vivre à l'australienne


Nous avons aussi particulièrement apprécié :

- la diversité de la faune : dans un seul pays on a pu voir des crocodiles, varans, serpents, araignées, koalas, wallabies, kangourous, cacatoès, cassowary... La majorité des espèces sont uniques à certaines régions de l'Australie et la Papouasie.

- les infrastructures et les aménagements : tables de partout, toilettes, chemins balisés. C'est très facile de visiter le pays, de trouver les informations. Il y a pleins de randonnées disponibles et c'est toujours bien indiqué. C'est reposant d'être dans un pays où tout est facile.

- la facilité de discuter avec les australiens. Pendant le séjour on a rencontré beaucoup d'australiens en vacances. Ils sont très ouverts et nous racontent toujours volontiers leurs aventures, nous donnent des conseils pour les visites. On peut aussi discuter facilement avec eux de leur quotidien, de football, politique...


Les principales surprises :

- les aborigènes (que les australiens appellent indigenous). Cette petite partie de la population vit en marge de la société. Bien sûr ce n'est pas le cas de tous les aborigènes mais pour être transparents, nous avons vraiment été choqués. Dans le Nord principalement, nous croisons des dizaines de personnes alcoolisées dès le matin. Ils prennent le bus d'un terminus à l'autre, se regroupent dans certaines rues et dorment ou bien discutent en criant. On ne leur adresse pas la parole car ceux qui viennent vers nous sont assez agressifs. Bien sûr on ne fait pas des généralités mais les aborigènes qu'on a croisé étaient dans un état second. Ils ne font pas la manche car s'ils ne travaillent pas l'état leur verse une pension.

- les distances. Il y a plein de choses à visiter mais pour avoir une diversité de paysages et un bon aperçu de l'Australie il faut beaucoup rouler. Nous faisions plusieurs centaines de kilomètres tous les jours et nous n'avons vu qu'une toute petite partie du pays. Les routes sont belles mais c'est 100km/h en général, 110 dans certaines zones et il n'y a pas de 4 voies, ni de terre plein central, seulement des files pour doubler à certains endroits. Il vaut mieux éviter de conduire la nuit car il y a des kangourous qui traversent.


Ce séjour en Australie est passé à une vitesse folle, nous repartons comblés par tout ce que nous avons vu. Nous reviendrons on l'espère un jour pour visiter d'autres endroits, notamment le centre du pays autour d'Alice Springs dont tout le monde nous a dit du bien. En attendant l'Australie a déjà été au delà de nos attentes et a constitué une coupure agréable dans notre périple asiatique.