Carnet de voyage

Malaisie

Dernière étape postée il y a 376 jours
Août 2023
19 jours
Partager ce carnet de voyage
9
août
9
août
Publié le 15 août 2023

Nous avons le petit déjeuner dans l'hôtel. Il ouvre à 6h, nous y sommes donc à 6h pile car notre vol décolle à 8h30 il ne faut pas trainer. Juste le temps pour quelques tartines et céréales et on file. Il y a aussi des nouilles, du riz et plusieurs sortes de soupes mais on ne peut pas manger ça au petit déjeuner. Le jour se lève, nous partons. Nous entrons dans l'aéroport, c'est la pagaille devant le guichet pour déposer les valises. Une autre passagère du vol nous explique que le vol est décalé, il part à 14h30 soit 6h plus tard. Yassine part négocier au guichet de la compagnie, il n'y a pas d'autre vol mais il obtient qu'on nous paye l'aller retour à notre hôtel en taxi. On s'empresse donc de téléphoner à l'hôtel pour le dire qu'on revient et qu'ils ne fassent pas le ménage dans la chambre.

Vers 9h on est donc de retour à l'hôtel. Le petit déjeuner ferme à 10h, c'est une aubaine. Ils n'ont pas noté notre numéro de chambre à 6h car c'était en train d'ouvrir, à 10h nous sommes donc de retour pour un second petit dej qui prend des allures de déjeuner : frites, nouilles, omelettes, patates douces, gaufres, gâteaux et fruits. On en ressort bien calés. A 12h30 le taxi vient nous récupérer, cette fois ci l'avion est bien là, on décolle à l'heure prévue.

Le vol se passe bien jusqu'à une annonce étrange, on nous demande de nous couvrir la bouche, le nez et les yeux. Nous ne comprenons pas ce qu'il se passe jusqu'à ce que nous voyons un stewart débarquer avec une bombe d'insecticide à la main. C'est probablement une procédure classique car il y a beaucoup d'insectes à Sumatra, cependant l'air devient presque irrespirable pendant 1min, tout le monde se met à tousser.

Nous atterrissons à Penang, au nord-ouest de la Malaisie sous le soleil. Nous prenons le bus pour rejoindre la ville. Nous sommes ravis de trouver des bus et de bonnes infrastructures, cela simplifie la vie.

De l'arrêt de bus nous regagnons notre hôtel à pied. Il est dans le quartier chinois. L'intérieur de l'hôtel est très charmant. L'entrée est un peu vieillotte, il y a un chat qui dort dans le fauteuil. On a l'impression d'être accueilli chez quelqu'un. Puis on passe le premier bâtiment et on entre dans une cour, c'est comme si on était dans une rue avec de petites maisons traditionnelles. L'une d'elle est notre chambre.

Nous ressortons visiter la ville de Penang, dont l'autre nom est George Town. Elle a été fondée en 1786 par la Compagnie des Indes et nommée en l'honneur du roi George III. Sa situation géographique à l'entrée du détroit de Malacca en fait une plateforme de commerce incontournable. Il y a eu beaucoup d'immigration, notamment chinoise à partir du XIXeme ce qui fait de Penang le seul état de Malaisie sans majorité malaise. Nous commençons par visiter le vieux centre ville avec les bâtiments coloniaux puis nous irons dans les quartiers chinois et indien. La ville est agréable pour se balader à pied, c'est suffisamment rare en Asie pour être mentionné. Nous passons devant des églises anglicanes, puis devant l'hôtel de ville. Nous longeons ensuite la promenade côtière jusqu'à l'ancien fort. Tout fait très européen.

Au coucher du soleil nous nous enfonçons dans les quartiers plus vivants de la ville. Le ciel prend une teinte rose magnifique. Dans le centre de Penang (entièrement classé au patrimoine mondial de l'UNESCO) tout se mêle : les styles architecturaux, les gens, les religions, les cuisines... En quelques rues nous passons d'un temple taoïste à une mosquée, puis à un temple hindou. Il règne une effervescence, cela nous frappe après le calme de Sumatra.

Nous ne nous risquons pas à manger dans un restaurant de rue, finalement nous dînerons des falafel dans un restaurant syrien. C'est aussi ça l'avantage d'être dans une ville aussi cosmopolite, on peut manger de tout.

10
août
10
août
Botanical garden Penang

Street art & Penang hill

Publié le 16 août 2023

Nous partons à la découverte de Penang. Nous voulons explorer un peu mieux le centre ville que nous avons traversé rapidement hier. Il y a énormément de street art. Les fresques ne sont pas entretenues mais on voit que c'est en mouvement, des nouvelles sont peintes pendant que d'autres sont abandonnées. Nous visitons les temples sur notre chemin qui sont ouverts. C'est calme au temple hindou, par contre au temple confucioniste il y a foule. Il doit y avoir une fête spéciale, il y a énormément d'offrandes dont un gros cochon grillé, les gens sont à la queue leu leu pour aller prier. Devant le temple ils brûlent d'énormes bougies, toute la rue est enfumée. Nous continuons notre tour en nous rendant à la demeure Pinang Peranakan. Reconnaissable à ses murs vert vif, c'était la maison de Chung Keng Quee, un des marchands les plus riches de la ville au XIXeme. En effet ce n'est pas une maison lambda : décors recouverts à la feuille d'or, objets anciens, meubles en bois incrustés de nacre... tout montre la richesse du marchand.

Yap Kongsi
Sri Mahamariamman Temple
Nin Yang Temple
Pinang Peranakan Mansion
Pinang Peranakan Mansion

Nous allons à présent à la Chew jetty. C'est une "jetée des clans", zone d'habitation qui s'est développée au XIXeme autour des docks. Les chinois venus travailler au port de Penang se regroupaient par clan et se construisaient des maisons flottantes sur pilotis, reliées par des passerelles en bois. Chew jetty est la mieux préservée, il y a 75 maisons, plusieurs temples chinois et une salle commune.

En face de la jetée il y a un food court, parfait c'est l'heure de manger. On fait simple, 2 riz et poulet en sauce.

Chew jetty

Nous finissons le tour du centre avec encore plus de street art. Nous visitons aussi plusieurs maisons de clan. Elles ont occupé une place importante à Georgetown entre 1850 et 1950. A cette période la ville a connu une grande immigration, en majorité des chinois du Fujian. Les maisons de clan sont des associations créées afin de loger les nouveaux venus, les accueillir et développer un esprit de communauté et d'entraide.

Carpes se métamorphosant en dragon
Han Jiang Ancestral Temple
Temple Kuan Yin Teng

Nous quittons la ville en bus pour découvrir le jardin botanique. Ce n'est pas un incontournable de Penang, cependant il est très agréable pour se promener. Il y a des serres regroupant chacune un certain type de plantes, comme des cactus ou des bromélias. Les habitants de la ville viennent pour y faire du sport, les couples pour faire des photos. Il y aussi des animaux en tout genre. Les petites grenouilles sont mignonnes, par contre les varans les surveillent de près, c'est risqué de rester sur les nénuphars. Nous croisons beaucoup de macaques sur les chemins. Nous trouvons qu'ils sont très ingénieux et ont des comportements proches des humains, notamment la manière dont la maman tient son bébé.

Jardin botanique de Penang

Depuis le jardin botanique il y a plusieurs chemins de randonnée qui montent sur la colline de Penang. Nous n'irons pas tout en haut car il y a plus de 800m de dénivelé positif mais on se lance tout de même dans une montée de quelques centaines de mètres pour avoir une vue sur l'île de Penang. La randonnée s'enfonce immédiatement dans la jungle. C'est très joli, nous voyons plein d'insectes, de papillons colorés. A plusieurs reprises nous entendons de gros bruits dans les arbres, nous cherchons d'où ça vient et finissons par repérer deux singes. Nous n'en avons jamais vu des comme ça, on dirait qu'ils ont des lunettes. Ce sont des dusky leaf monkeys ou semnopithèques obscurs en français. Ils vivent en Malaisie péninsulaire et dans le sud de la Thaïlande. C'est une espèce menacée. Ils vivent en groupe, en général entre 5 et 20 individus, il y en a donc probablement d'autres dans les arbres qu'on n'a pas vus.

Nous montons, malheureusement pas de vue en haut, seulement un refuge pour se reposer. Nous redescendons un peu plus bas jusqu'à un point de vue. Nous surplombons la baie, c'est très beau.

Nous redescendons dîner dans le quartier indien. Nous choisissons un restaurant végétarien et sélectionnons à la carte les plats non piquants d'après le serveur. Autant dire que dans notre référentiel à nous c'était déjà bien piquant.

Penang hill
11
août
11
août
Publié le 18 août 2023

Les deux derniers jours ont principalement été consacrés à la visite du centre ville de Penang. Mais la découverte la veille du jardin botanique et la promesse d'encore plus de nature nous pousse à aller aujourd'hui jusqu'au parc national de Penang. Nous sortons confiants de réussir à prendre le même bus que la veille. Mais après une trentaine de minutes, le fameux numéro 101 n'est toujours pas passé... Nous prenons la décision de nous rendre à pieds jusqu'à Komtar, la principale station de bus de Penang. Le numéro 101 est enfin annoncé, et nous réussissons à grimper dedans parmi la foule. Nous voilà partis vers l'ouest, direction le parc National. Nous passons devant de jolis monuments, notamment la mosquée Masjid Dareah, reconnaissable par l'impression qu'elle donne de "flotter" sur l'eau. En longeant le bord de mer, nous passons devant Batu Ferringhi, une très jolie plage, et depuis laquelle il est possible d'apercevoir au loin la côte de la péninsule.

L'atmosphère change radicalement au fur et à mesure que le bus s'éloigne du centre ville. On sent de plus en plus la moiteur ambiante, et la végétation est de plus en plus dense autour de nous. Enfin, après un long périple, nous arrivons devant l'entrée du parc. Nous longeons une première plage avec des singes.

Rapidement, on s'enfonce dans une véritable jungle luxuriante, bordée par la mer et le clapotis des vagues qui viennent taper contre les quelques arbres en bord de falaise. Le parc national est très bien aménagé, et de nombreux ponts nous permettent de traverser les différents bras de rivière qui se jettent dans la mer. 2 itinéraires en aller-retour à s'offrent à nous, tous deux aboutissants sur une plage. Nous choisissons d'aller au sud, là où la jungle est la plus dense.

Quelques panneaux explicatifs nous permettent de prendre conscience de l'importance de ce parc pour la ville de Penang. Lors des nombreuses vagues d'immigration (notamment chinoise), la démographie de la ville a explosé. Afin de loger tous ces nouveaux venus, la forêt est très vite devenue une source de bois. Il fallait s'enfoncer loin dans la forêt pour trouver les troncs les plus épais, mais surtout les variétés les plus résistantes à l'eau. Des canaux au milieu de la terre ont été creusés à la force des bras pour acheminer tous les rondins jusqu'à l'extérieur de la jungle. Après plus d'une heure de marche, nous atteignons Turtle beach. Comme son nom l'indique, il arrive que des tortues viennent, notamment pour y pondre leurs oeufs. Nous nous baladons quelques minutes, et, sur le point de faire demi-tour par le même chemin, nous apercevons un petit bateau qui fait un arrêt sur la plage. Nous demandons si par hasard il n'irait pas sur l'autre plage. Coup de chance, les chinois qui ont loué le bateau acceptent de nous y amener, s'y rendant également. Le charme des quelques mots de chinois de Yassine opère encore à merveille. C'est une aubaine car la traversée en bateau nous permet de faire le retour par l'autre itinéraire, longeant la côte Nord du parc.

En arrivant sur Monkey beach, c'est une tout autre ambiance. La plage est parsemée de petits restaurants de plage, et contraste radicalement avec le côté sauvage de la précédente plage. Tant qu'à faire, nous en profitons pour manger deux plats de nouilles, de quoi nous redonner quelques forces pour le retour. Et belle surprise, parmi les innombrables touristes, nous croisons deux magnifiques maillots de l'Olympique Lyonnais portés par deux fiers français. Ça donne du baume au coeur à Yassine, qui passera le reste de la journée à regretter de ne pas avoir pris un maillot de Lyon pour ce voyage. Nous tentons une petite tête dans l'eau, mais par crainte de nous faire piquer par les méduses, nous ne restons pas longtemps.

Monkey beach

Après nous être bien rassasiés, nous entamons le chemin du retour. Celui ci est bien différent de l'aller, car il longe directement la côte nord du parc. L'air est chargé en humidité, mais la brise marine nous rafraichit. Les infrastructures sont très bonnes dans le parc, et à de nombreuses reprises, nous empruntons des petits ponts ou passerelles nous permettant de passer d'un rocher à un autre, ou de nous hisser plus haut le long d'une falaise. La végétation est également moins dense qu'à l'intérieur du parc, et les arbres plus clairsemés. Entre les bruissement des feuilles par le vent, nous entendons des cris. Soudain, toute une famille de singes Dusky leaf apparaît. Comme la veille, ils sont facilement reconnaissable avec leurs grandes tâches blanches autour des yeux. Mais cette fois-ci, le pelage très roux des bébés est inratable. Ils sont très mignons, et nous observent presque comme si c'était la première fois qu'ils voyaient des humains. Nous assistons à un bal incessant entre les femelles qui se passent les bébés entre elles pour aller cueillir des fruits. Elles se répartissent les tâches et les bébés sont élevés par le groupe.

À l'approche de l'entrée du parc, le chemin passe directement sur les plages, et de nombreux varans s'écartent apeurés en entendant nos pas. Nous croisons même certains malais qui s'adonnent à la pêche à la palourde, ils ont réussi à remplir un seau entier. Ça nous met un petit coup de nostalgie de notre Bretagne et des délicieux spaghetti vôngole que l'on avait l'habitude de cuisiner après une pêche fructueuse. De nombreux superbes papillons colorés viennent nous dire au-revoir avant de franchir les portes du parc.

Après quelques minutes de marche, nous apercevons au loin notre bus à l'arrêt. Nous nous lançons dans un sprint qui finit de nous achever pour la journée, et arrivons à y monter in extremis. Le retour en bus se passe sans encombre.

Le soir, nous nous permettons un dîner "fusion", l'une des spécialités de Georgetown. Un mélange de saveur malaise et italienne, avec du poulet frit malais sauce tomate et des spaghettis sauce sucrée salée aux épices.

12
août
12
août

Nous disons au revoir à Penang au petit matin. Nous montons dans un bus en direction des montagnes de Cameron Highlands. Pour quitter l'île de Penang il faut emprunter l'un des deux ponts qui la relie au continent, à 15km de là. Le matin il n'y a pas beaucoup de circulation, nous avançons bien. Rapidement après être arrivés sur le continent nous nous retrouvons dans la forêt. Le bus est confortable, ça nous change des transports en Indonésie. Le chauffeur a une décoration un peu spéciale. A l'entrée des Cameron Highlands la forêt est remplacée par les cultures maraichères. Il y a un peu de tout mais la région vante particulièrement sa production de fraises. Tout pousse sous des serres, en hors sol ou dans la terre selon les cas. Les serres ne sont pas fermées, ce sont juste des toits pour maintenir le niveau d'humidité.

Nous arrivons dans la ville de Tanah Rata au coeur des Cameron Highlands. Ce n'est pas ce à quoi nous nous attendions, c'est beaucoup plus développé. La ville n'a pas de charme mais nous sommes contents d'avoir un large choix de restaurants et supermarchés. Certains restaurants proposent de la cuisine européenne, à des prix presque européens, cependant en mangeant la cuisine locale on s'en sort. Nous nous lançons dans une randonnée rapidement après. Cameron Highlands est réputé pour les plantations de thé mais rapidement nous commençons à monter dans la jungle et comprenons qu'il n'y a pas de thé dans cette zone. Nous sommes un peu déçus mais continuons la balade, il y a de jolis oiseaux et papillons. Le chemin est de plus en plus pentu, il y a des parties boueuses glissantes et des passages où il faut se hisser à l'aide d'une corde. Après 1h de marche nous arrivons à une bifurcation, nous avons le choix de redescendre ou alors de monter au Gunung Berembun où il y a un point de vue. Au vu de tout ce qu'on a déjà monté on décide de continuer jusqu'en haut, en espérant être récompensés par la vue.

Une fois en haut, seconde déception, nous sommes dans un nuage nous ne voyons rien. Les nuages arrivent très vite dans la vallée, on ne pouvait pas prévoir. Nous ne nous attardons pas au sommet et redescendons prudemment pour éviter les chutes. Nous faisons un arrêt dans la descente pour suivre la fin du match de football féminin France - Australie. C'est extrêmement serré mais les françaises finissent par s'incliner aux tirs au but. Décidément, il y a des jours où tout ne se passe pas comme on aurait aimé.

Il nous faut attendre d'être presque en bas pour passer sous le nuage et revoir la ville. Nous longeons plusieurs serres avant d'arriver. Ils cultivent des fraises dans de grandes jardinières sur plusieurs étages.

Nous sommes de retour dans la ville de Tanah Rata. En fin de journée il y a des dizaines d'habitants qui se retrouvent sur le terrain de sport. Ils jouent au football, au cricket, au badminton ou au Sepak Takraw. Ce dernier sport est très populaire en Thaïlande, Indonésie, Malaisie mais n'existe pas en Europe. Ça ressemble à du volley ball mais joué avec les pieds. La balle est petite et ajourée, traditionnellement elle était faite en rotin mais maintenant c'est en plastique. Les joueurs sont très forts, Yassine s'essaye à quelques jongles mais la balle rebondit mal, elle est difficile à manier.

Nous rentrons dîner dans un petit restaurant à côté de l'hôtel qui ne propose que des satays. Ils ont un barbecue au charbon et cuisent les brochettes de poulet à la chaîne. C'est très bon, bien cuit et à un prix imbattable, 0,20€ la brochette.

13
août
13
août
Publié le 19 août 2023

Après une énorme pluie pendant la nuit, nous nous réveillons avec un peu de ciel bleu. Ils annoncent de la pluie dans l'après midi, espérons que ça tienne jusque là car nous partons marcher dans les plantations de thé, nous sommes venus pour ça. Le début de la randonnée est aux portes de la ville. Il y a quelques arbres fruitiers, puis nous contournons la dernière habitation et le trail débute immédiatement avec une montée entre les arbres. On ne s'attendait pas à une pente aussi raide dès le début mais on est vite en haut, on s'aide des marches sculptées entre les racines pour progresser rapidement. Nous marchons sur la crête de la colline, en essayant d'éviter les flaques d'eau boueuse. Nous apprécions la vue en haut du Gunung Jasar quelques minutes avant que les nuages ne remplissent totalement la vallée. Nous voyons les plantations de thé au loin, c'est notre destination.

Gunung Jasar

Nous redescendons progressivement dans la vallée. Entre la végétation et les orchidées sauvages nous rencontrons des animaux peu sympathiques, araignées et vipères. Progressivement les plantations de thé se rapprochent. La descente est moins technique que celle d'hier, malgré la pluie pendant la nuit. Nous assistons à la transition progressive de la forêt aux cultures. Le chemin est beaucoup plus reposant dans les cultures car il est aménagé pour que des 4x4 puissent l'emprunter afin de venir chercher les récoltes. On peut regarder le paysage plutôt de constamment regarder où on met les pieds.

Mock viper
Courgettes d'hiver
Barbu à collier

La vallée est largement cultivée. Il y a des oignons, aubergines, haricots verts et "courgettes d'hiver". C'est un endroit de rêve pour les papillons et autres pollinisateurs. Nous croisons quelques ouvriers, il y a toujours du travail dans les cultures. Aujourd'hui certains désherbaient à la main avant de planter, d'autres cueillaient des courgettes. Nous arrivons finalement dans un village qui constitue l'entrée des plantations de thé.

Le thé est cultivé depuis le début du XXeme siècle. Les Cameron Highlands sont devenues à cette période un lieu de villégiature pour les colons britanniques. Ils venaient dans ces montagnes à 1500m d'altitude pour trouver de la fraîcheur. Ils ont d'abord construit des petits bungalows et un golf. En 1929 Russell et Milne, deux entrepreneurs britanniques ont vu le potentiel des Cameron Highlands pour la culture du thé, plante fragile qui requiert des conditions particulières. Aujourd'hui leur entreprise Boh tea est leader en Malaisie et produit 4 millions de kilos de thé par an. Nous visitons les plantations de leur concurrent Bharat Group, car elles sont accessibles à pied depuis la ville de Tanah Rata.

C'est la première fois que nous visitons des cultures de thé, c'est très joli. Ce sont des milliers d'arbustes bien taillés, alignés sur le flanc des collines. Il y a plusieurs nuances de vert, il doit y avoir différentes variétés. L'âge des arbres joue peut-être aussi. Nous ne savons pas quel âge ont ceux là mais certains théiers peuvent être centenaires. Apparemment plus l'arbre est vieux, plus ses feuilles dégagent des arômes complexes. La production est uniquement du thé noir. En nous promenant entre les cultures nous sommes surpris, nous pensions que ça sentirait le thé mais pas du tout, ça ne sent absolument rien. En frottant les feuilles il y a une légère odeur.

A la fin de la randonnée nous arrivons aux maisons de thé du Bharat Group. Nous découvrirons une autre facette des Cameron Highlands, un tourisme de masse. Pendant toute la balade, depuis ce matin, nous avions croisé 4 personnes, ici il y en a plusieurs centaines. Les gens descendent en voiturettes électriques, font quelques photos à l'entrée des plantations plus remontent en voiture au restaurant panoramique. Nous nous prêtons au jeu et prenons nous aussi des photos de touristes, après tout nous sommes des touristes. Nous achetons aussi deux thés glacés.

Pie grièche
Bharat tea plantation

Depuis la plantation c'est trop long de refaire toute la randonnée en sens inverse, il est conseillé de rentrer par la route. Il y a 3 gros kilomètres, c'est pénible de marcher le long de la route car elle est passante, il n'y a pas de trottoir et pas grand chose à voir. Nous tentons de faire du stop, un habitant de la ville d'à côté qui rentre chez lui s'arrête. Il accepte gentiment de nous déposer à Tanah Lot.

Nous arrivons vers 14h, affamés. Nous nous laissons tenter par 2 pizzas. Ce ne sont pas les pizzas du siècle mais elles sont étonnamment bonnes pour l'endroit. Nous rentrons à l'hôtel vers 15h, la pluie commence à tomber. Il pleuvra toute l'après midi jusqu'au soir. Nous restons à l'hôtel à l'abri, content de nous être levés tôt ce matin pour bien en profiter.

14
août

Ce matin il pleut, décidément les Cameron Highlands sont particulièrement humides. 6h de bus nous attendent pour rejoindre la jungle de Taman Negara, le premier parc national créé en Malaisie. D'ailleurs Taman Negara signifie littéralement "parc national" en malais. Nous regardons le paysage à travers la vitre du bus. Nous quittons d'abord les collines vertes. Sur certaines nous trouvons que les maisons ont un style alsacien. Puis la pluie s'arrête mais les nuages bas restent bloquées entre les collines, c'est joli.

Le chauffeur est d'origine indienne, il choisit donc un restaurant indien pour qu'on fasse une pause. Certains touristes du bus achètent des pakoras (beignets de légumes) mais sont un peu perplexes quant au goût et à ce qu'il y a dedans. Nous n'achetons rien. Le bus repart puis s'arrête de nouveau un peu plus loin, au bord de la rivière Tembeling. Ici 2 choix s'offrent à nous, prendre un autre bus ou bien aller à Taman Negara en bateau sur la rivière. Nous choisissons le bus car c'est moins long et moins cher. On a lu que la rivière c'est sympa mais que ce n'est pas très comfortable et qu'il n'y a pas grand chose avoir. Pour 1h la rivière aurait été bien mais ça dure 3h!

On charge nos affaires dans un van et à 14h nous sommes à Taman Negara, nous avons toute l'après midi pour profiter du parc. Avant de partir à la découverte du parc une halte s'impose à notre guesthouse pour déposer nos affaires. La propriétaire nous accueille chaleureusement avec du jus de fruit.

Les hébergements se situent tous dans le village de Kuala Tahan. Pour accéder aux randonnées dans le parc national de Taman Negara il faut aller de l'autre côté de la rivière. De petits bateaux à moteur font traverser les touristes pour 1RMB (0,20€). Nous montons dans la petite embarcation qui nous conduit de l'autre côté. La traversée est rapide mais il y a du courant et le conducteur doit éviter les troncs d'arbres qui dévalent la rivière à vive allure.

Nous achetons notre permis pour accéder au parc. La jungle de Taman Negara est une des plus anciennes forêts tropicales au monde (130 millions d'années). La Daintree Rainforest où nous étions en Australie est estimée à 135 millions d'années, à titre de comparaison. Nous commençons à nous enfoncer dans la jungle. Elle est dense, la majorité du temps on ne voit pas le ciel, c'est une des caractéristiques des forêts primaires tropicales. Malgré tout nous savons où nous allons et nous baladons sereinement grâce aux sentiers aménagés. Partout cela grouille d'insectes, ce n'est pas pour nous déplaire, sauf les moustiques contre lesquels nous tentons de nous protéger au maximum en nous aspergeant de répulsif. Le produit ne repousse pas les papillons qui viennent se poser sur nous.

Nous continuons notre balade en restant attentifs à la faune et la flore autour de nous. Il y a énormément de bruits mais c'est compliqué de repérer de quoi il s'agit et d'où ça vient. Est-ce le vent ou un animal, parfois c'est dur à dire. Il y a énormément d'oiseaux mais les arbres sont trop hauts et denses pour qu'on puisse les voir dans la majorité des cas.

Notre chemin nous mène à l'entrée de la Canopy walkway. C'est une balade sur des passerelles suspendues à plusieurs dizaines de mètres du sol. Les passerelles sont fermées aujourd'hui car il y aurait eu des grosses pluies la veille. Pas de chance, nous sommes un peu déçus mais nous croisons les doigts pour qu'il ne pleuve pas trop ce soir et que ça réouvre demain. En attendant nous nous contentons de les observer d'en bas.

A nouveau le chemin nous emmène au bord de la rivière. Nous apercevons quelques courageux (ou fous) qui se baignent. Pour nous hors de question d'aller dans l'eau, elle ne donne vraiment pas envie. En plus du courant, sa couleur boueuse nous effraie, on a aucune idée de la profondeur ou de ce qui peut se trouver sous l'eau. Nous préférons rester sur la terre ferme et suivre le sentier. Bien que de nombreux efforts aient été fait pour aménager des chemins et faciliter leur accès par des passerelles, dès que possible la nature reprend ses droits. Il y a plusieurs endroits où des arbres sont tombés sur les passerelles. Dans ce cas il faut contourner, c'est probablement comme ça depuis longtemps et ça n'a pas été réparé. Nous revenons progressivement vers l'entrée du parc. En chemin nous nous arrêtons au Tahan hide, une tour d'observation. Nous ne verrons pas d'animaux ici mais elle donne sur une clairière aux herbes hautes vertes avec un unique arbre au milieu. Ce paysage dénote tellement avec le reste du parc que ça le rend encore plus beau. Sur les passerelles nous faisons attention de ne pas écraser les termites. Il y en a des milliers, elles contribuent probablement à fragiliser les passerelles. Nous voyons quelques écureuils noirs qui se déplacent rapidement sur les arbres. Pas de singe jusqu'à ce que nous retournions à l'entrée. L'endroit où on achète le permis pour pouvoir rentrer dans la jungle est fermé, malheureusement ils n'ont pas vidé les poubelles, ce sont donc les singes qui s'en chargent... Ce qu'ils préfèrent : lécher le papier des cornets de glace.

Tahan hide

Nous retraversons la rivière et reprenons une des 3 routes du village pour rejoindre notre hôtel à 5min. Dans l'hôtel juste avant le notre nous voyons tous les clients observer une boîte, il y a un scorpion dedans. C'est la propriétaire qui vient de l'attraper avec une sorte de balai, ici dans le hall, et de l'enfermer. Nous ne savions même pas qu'il y avait des scorpions dans le parc, mais visiblement oui, et de plusieurs espèces. Nous passons ensuite devant le commissariat, où il y a plus de poules que de poulets 😉.

Nous ne ressortons que pour dîner. Les coqs sont déjà perchés devant le bâtiment. Ils dorment mais on sent qu'ils se préparent pour nous faire un concert dès le lever du soleil. Nous dînons dans un petit restaurant, des nouilles et du boeuf au poivre. Pendant le dîner un hibou vient se poser sur l'arbre juste en face, quel dommage que nous n'ayons pas l'appareil avec nous. Moralité, ne jamais sortir sans.

Hôtel de police
Notre guesthouse
15
août
15
août
Publié le 22 août 2023

Ce matin, nous sommes évidemment réveillés aux aurores par les 3 coqs de la guesthouse. Nous nous levons vers 7h30 pour petit déjeuner, il y a déjà des animaux autour de nous : des écureuils et un bel oiseau au bec bleu.

Fort de notre repérage de la veille, nous fonçons au parc dès 8h30. Après avoir croisé un mille pattes de plus de 20cm et être passés devant l'aquarium qui montre le type de poissons qu'on trouve dans la rivière, nous achetons nos tickets pour la Canopy walkway. Nous sommes passés en dessous hier mais c'était fermé, aujourd'hui c'est ouvert, nous nous empressons d'y aller avant qu'il n'y ait trop de monde, ou que ça ferme.

La canopy walkway est un ensemble de passerelles suspendues à maximum 45m de haut, sur une longueur totale de 550m. A 9h il n'y a pas trop de monde, nous entrons sans attendre. Les passerelles bougent un peu, nous marchons sur des échelles recouvertes de planches. Bien sûr il y a des filets et de nombreuses cordes. Pas d'oiseau ni de singe visible aux abords de la passerelle mais c'est quand même intéressant car on peut observer les arbres sous un autre angle.

Eurylaime rouge et noir
Gourami géant

Après cette petite balade dans les arbres nous entamons la vraie randonnée du jour. Nous commençons à monter dans la jungle, rapidement nous nous arrêtons, intrigués par 2 touristes avec des appareils photos et un grand zoom braqué sur les arbres. Nous allons à leur rencontre, ils nous montrent du doigts un singe dans un arbre. C'est loin et il y a beaucoup de branches, mais en effet nous voyons les feuilles bouger et des singes apparaître. Il y a tout un groupe, avec un peu de patience on fini par en voir quelques uns, notamment une maman et son bébé. Ils ressemblent aux gibbons noirs de Sumatra mais ce sont une autre espèce : ils ont un cercle blanc sur le visage et des pattes blanches, d'ailleurs ils s'appellent gibbons à mains blanches. Ils se déplacent très vites, ils changent d'arbres en quelques secondes et nous les perdons de vue.

Gibbons à mains blanches

Nous continuons le trek. Nous n'avons pas le temps de nous ennuyer car il y a tout le temps des animaux. Et il y a beaucoup de bruits : les cigales, les oiseaux, les singes, tout se mélange on ne sait plus d'où ça vient. Nous commençons à connaître un peu mieux la faune de la péninsule malaisienne, nous reconnaissons par exemple deux espèces de singes, les dusky leaf monkeys et les macaques gris à longues queues.

La végétation est aussi magnifique, il y a toutes sortes d'arbres, des lianes qui s'emmêlent et des racines impressionnantes. Le chemin passe à plusieurs reprises proche de la rivière. Elle ne nous donne toujours pas envie de nous baigner mais elle est belle à observer. Les varans par contre nagent sans soucis dedans. Ils ne font pas la taille des crocodiles australiens mais ça reste impressionnant.

En parlant de rivière, ses abords sont agréables pour marcher mais extrêmement humides. Cela entraîne de petits désagréments : les sangsues. Elles montent sur nos chaussures et se glissent dans nos chaussettes, autour de la cheville. Nous sommes extrêmement vigilants et contrôlons régulièrement que nous n'en avons pas. A certains moments l'un de nous arrive à en repérer une sur ses chaussures, de là nous nous arrêtons et vérifions. Malgré tout nous aurons deux ou trois morsures chacun, car on a vu les sangsues trop tard. Sur le coup ce n'est pas douloureux mais les jours suivants ça gratte.

Nous nous éloignons de la rivière et commençons à monter jusqu'à un panorama. La montée est épuisante car l'humidité est suffocante. Nous sommes trempés de sueur et nous essoufflons plus rapidement. Là aussi les arbres ont détruit les passerelles, il est plus prudent de les contourner et de monter entre les racines.

Babouk
Sangsue

Ça y est nous sommes en haut du Bukit Teresek. La vue est pas mal, ici on mesure bien l'immensité de la jungle. Des deux côtés ce sont des arbres à perte de vue. D'en haut nous contastons que le ciel commence à se couvrir, les nuages progressent vites. Nous nous remettons en route sans attendre car nous aimerions éviter la pluie dans la jungle. La descente est bien plus reposante que la montée haha. La jungle est très belle, il y a une grande diversité d'arbres et plantes. Les fougères bicolores retiennent notre attention. Il y a aussi un magnifique papillon avec de faux yeux très réalistes pour effrayer les prédateurs.

Nous repassons à la clairière où nous étions hier en fin de journée. L'ambiance est totalement différente, elle est éclairée mais les nuages en arrière plan sont menaçants. Le tonnerre commence à gronder, on accélère le pas. Les singes sont en train de se rassembler sur les arbres. On retraverse la rivière, nous sommes comme poursuivis par de gros nuages noirs. Quelques minutes après avoir regagnés l'hôtel la pluie s'abat, bon timing. Nous attendons que ça s'arrête pour aller dîner. Nous allons manger sur un des restaurants flottants. Le cadre est très joli, il y a de l'animation et quelques petits bateaux qui continuent à faire les allers retours sur la rivière.

16
août
16
août
Publié le 23 août 2023

De nouveau un trajet en bus nous attend aujourd'hui. Les transports sont bien organisés mais tous les sites touristiques sont à plusieurs heures de bus l'un de l'autre. Nous prenons un premier bus à 10h, qui nous dépose à la fin de la rivière. Ici on récupère les gens qui ont pris le bateau et tout le monde est redispatché selon sa destination finale. Pour nous, retour dans le même bus 30min plus tard. Le gérant de la compétition de bus fait l'appel, il manque quelqu'un. Finalement la personne a changé d'avis et prend un autre bus, on refait l'appel et on part. Après 20min le chauffeur s'arrête, il est au téléphone, il a l'air de chercher quelque chose. On se demande si on n'est pas en train d'attendre la personne manquante mais non, après 10min il redémarre. Une heure plus tard le chauffeur s'arrête de nouveau au bord de la route, un autre bus s'arrête derrière nous, le conducteur nous annonce qu'on doit changer de bus. Tout le monde est surpris, se dépêche de ranger ses affaires. Chacun doit ensuite récupérer son sac dans la soute pour changer de bus. Puis on remonte dans le nouveau bus, chacun reprend sa place. Il nous faut au total 6h pour arriver à Kuala Lumpur, et évidemment nous débarquons en fin de journée en plein milieu d'un orage. Nous récupérons nos affaires et partons nous abriter, quelques mètres suffisent pour être trempés. Nous nous équipons, mettons les sacs à l'abri et avançons jusqu'à un marché couvert où nous trouvons refuge.

En fin de journée l'orage est passé, la température est agréable, nous sortons nous balader. Nous étions à Kuala Lumpur fin Mars, nous allons essayer de visiter des endroits différents. Cette fois on ne reste que 2 nuits. Nous partons à pied, il y a énormément de traffic, et la pluie a dû accentuer le problème. Nous prenons le métro pour rejoindre Little India. A la sortie du métro le plus simple est de traverser un énorme centre commercial et emprunter des passerelles pour atteindre le quartier indien. Dans tous les supermarchés de Malaisie on retrouve le visage de Neymar affiché sur tous les paquets de chips. C'est l'emblème de Mister Potato, ça fait beaucoup rire Yassine. Sur certains paquets il a même un poncho et un sombrero. Après quelques détours le temps de trouver la bonne passerelle nous débouchons sur la rue principale de Little India. C'est la surprise, il n'y a pas grand monde, les boutiques font défraîchies pour la plupart. On a plutôt l'impression que les gros immeubles sont petit à petit en train d'avaler Little India et que le quartier est amené à disparaitre. Finalement proche de notre hôtel on se sent plus dans un quartier indien, c'est beaucoup plus animé.

Nous marchons une trentaine de minutes jusqu'à un temple chinois. Nous passons au dessus d'un des grands axes de Kuala Lumpur, à cette heure ci mieux vaut vouloir rentrer dans la ville qu'en sortir. Nous marchons une éternité jusqu'au temple de Thean Hou. Nous comprenons qu'il est à l'écart car il se veut être un des plus vastes temples chinois bouddhiste d'Asie du Sud-est, il a fallu avoir de l'espace pour le construire. Il est dédié à la déesse du Paradis. Construit sur 6 niveaux, il a été inauguré en 1989. La tombée de la nuit, quand toutes les lumières s'allument, est le meilleur moment. On imagine le brouhaha au pied des immeubles qu'on aperçoit au loin, mais ici tout est calme.

Nous reprenons le métro pour deux arrêts à nouveau. Nous profitons d'être dans une grande ville pour aller dîner dans un restaurant brésilien. Viande à volonté, importée d'Australie, et buffet pour 20€ par personne. On avait presque rien déjeuné ce midi, alors autant dire que ce soir on en a eu pour notre argent. Les serveurs ont dû nous prendre pour des ogres. Ils ont quand même insisté pour qu'on fasse une photo avec le chef à la fin, alors ça va.

Nous rentrons ensuite à l'hôtel pour profiter un peu de la magnifique vue depuis la baie vitrée de notre chambre. Toutes les 30min la tour de télécommunications bleue fait un petit spectacle lumineux pendant 3min. On ne se lasse pas de la regarder.

17
août
17
août
Publié le 23 août 2023

Nous commençons notre journée à Kuala Lumpur par une visite du musée du textile. Il y a une salle sur la fabrication du tissu batik (comme en Indonésie, notamment Yogyakarta, c'était le même peuple). Il y a une collection de bijoux et objets, comme des boîtes à tabac richement décorées. Enfin un soin particulier est apporté pour que toutes les ethnies malaisiennes soient représentées, il y a donc les habits traditionnels de chacune. Le bâtiment du musée est très joli, de style islamo moghol (le Taj Mahal est un bel exemple d'architecture moghol). Il a été construit dans les années 1900 pour héberger le siège de la société des chemins de fer, puis a été cédé au gouvernement et est devenu un bâtiment administratif puis un musée. Il est au bord du square Merdeka, la grande place de l'indépendance.

Sur cette place il y a un autre petit musée dans lequel on trouve des maquettes de la ville. Il y a des maquettes amusantes, des miniatures des principaux bâtiments de la ville, et à l'étage une gigantesque maquette des quartiers centraux de Kuala Lumpur. Nous essayons de localiser la tour de notre hôtel mais nous ne sommes pas sûrs, il y a tellement d'immeubles.

Square Merdeka
Sultan Abdul Samad Building

Nous ressortons du musée et traversons le square Merdeka, comme toujours l'énorme drapeau de la Malaisie flotte au dessus. Nous prenons ensuite la direction du jardin botanique. Sur le chemin nous nous arrêtons déjeuner à une sorte de food court. Il n'est pas très grand mais il propose de la cuisine malaise. Et il y a du monde, ce sont principalement des collègues en pause déjeuner. Nous dénotons un peu dans le décor, parce que nous sommes les seuls touristes, et surtout parce qu'il n'y a que nous qui mangeons avec une fourchette, tout le monde utilise ses doigts. Nous nous servons au buffet et faisons la queue au stand de poulet frit qui a beaucoup de succès. Une fois servi, un membre du personnel avec un t-shirt orange passe à notre table pour noter ce qu'on a pris, il nous donne un numéro pour payer à la caisse avant de partir.

A deux pas du food court, il y a le monument national, Tugu Negara. Il commémore tous ceux qui sont décédés pendant l'occupation japonaise durant la Seconde Guerre mondiale et pendant les combats jusqu'à l'indépendance de la Malaisie en 1957.

Nous continuons la journée au jardin botanique. Nous y sommes déjà allé mais c'est un super endroit pour se balader et comme la période est différente on verra peut être des choses différentes. Et en effet, il y a plein d'oiseaux que nous n'avions pas vus il y a quelques mois. En l'espace de 20min on a trouvé 5 espèces différentes. A la fin de la balade il y a plein de tantales (oiseaux ressemblant à des cigognes), nous ne sommes pas sur sûrs s'ils sont censés être à l'intérieur ou à l'extérieur du filet. On a l'impression qu'ils sont tous rentrés dedans pour manger les fruits sur les arbres.

Stourne bronzé
Martin chasseur à gorge blanche
Merle des Indes
Bulbul goiavier et Shama dayal
Tantale indien
Jardin botanique de Kuala Lumpur

Nous regagnons à pied le quartier de Bukit Bintang où nous longeons. C'est possible de se balader à pied à Kuala Lumpur, pas contre il faut toujours essayer d'avoir un ou deux coups d'avance en repérant les passerelles car c'est un labyrinthe. On ne sait jamais jusqu'à quel étage monter pour trouver l'entrée.

Nous avons rendez vous à 16h30 avec le cousin du père de Yassine. Et oui, il a de la famille en Malaisie. Nous retrouvons Jalal, le neveu du grand père de Yassine. Il est très sympa, prend des nouvelles et nous raconte sa vie en Malaisie, ce que font ses enfants. On parle un peu de tout, de politique, de voyages...

Après ça nous allons rapidement faire un plouf dans la piscine au coucher du soleil et ressortons dans la zone de Jalan Alor. C'est une rue animée où il y a beaucoup d'options pour manger.

18
août
18
août
Publié le 24 août 2023

Aujourd'hui nous quittons Kuala Lumpur pour Malacca, à deux grosses heures au Sud sur la côte. Nous attrapons un bus à l'immense terminal TBS, au Sud de Kuala Lumpur. Nous arrivons un peu avant l'heure du déjeuner et commençons à découvrir la ville, en même temps que nous cherchons un restaurant.

Le centre de Malacca est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Malacca est le plus ancien port de Malaisie (1400), peuplé à l'origine par une majorité de malais, quelques tamouls, chinois et javanais. La ville a été colonisée par les Portugais en 1511, puis les Hollandais ont remplacé les Portugais en 1641. Finalement elle est devenue une colonie britannique en 1824, les anglais ayant profité que les Pays Bas soient en guerre contre Napoléon et donc affaiblis. La ville est restée sous domination britannique jusqu'en 1957, date de l'indépendance de la Malaisie. Son passé fait d'elle un incontournable à visiter.

Nous flanons dans le centre, le premier endroit qui atire notre attention est le temple de Cheng Hoon Teng, plus ancien temple chinois (bouddhiste et taoïste) en activité de Malaisie. Il a été construit en 1673, mais restauré récemment, dans le respect des traditions.

Temple de Cheng Hoon Teng

A quelques rues de là, cette fois nous passons devant la plus vieille mosquée de Malaisie encore en activité, décidément Malacca est une ville d'histoire. La mosquée a été érigée en 1728 à la demande des hollandais, elle est dans un style javanais. Pas de minarets et le dôme est remplacé par un toit à étage, comme ça se faisait à l'époque.

Nous déjeunons dans une petite rue de Chinatown. Nous prenons un plat classique : des nouilles végétariennes. Cependant nous prenons tous les risques à commander un dessert en Asie. Nous sommes intrigués par le "cendol", dessert typique malais. C'est servi dans un bol, avec plusieurs couches successives : au fond une grosse couche de glace pilée aromatisée au lait de coco avec un peu de sucre, au dessus de la gelée verte à la farine de riz sucrée et modelée en forme de vers, enfin des haricots rouges. Nous sommes franchement inquiets en voyant arriver le bol, mais c'est très bon.

Mosquée Kampung Hulu
Cendol

A présent nous sommes aux abords de la rivière où tous les bâtiments sont recouverts de fresques. Nous la traversons pour découvrir le quartier hollandais, concentré autour du Dutch square. Mis à part la fontaine qui date de 1904, en l'honneur de la reine Victoria, tous les autres édifices sont d'époque. L'église par exemple a été édifiée en 1753 avec des briques importées de Hollande, et avec à l'intérieur des poutres de 15m taillées chacune dans un seul arbre.

Dans le centre ville il y a des dizaines de trishaws qui attendent les touristes. C'est trois roues typiques de Malacca depuis des décennies se livrent maintenant à un concours d'excentricité : Hello Kitty, Spiderman Man, Pikachu... Et ils s'illuminent et diffusent de la musique quand ils roulent !

Depuis le quartier hollandais il n'y a qu'une rue à traverser pour être dans Little India. C'est petit, nous retraversons un pont et retombons dans le quartier chinois. A Malacca il n'y a pas vraiment de séparation entre les habitants issus de différentes vagues d'immigration. Nous parcourons une rue qui illustre bien ça, les habitants la surnomme Harmony street. Dans cette rue de l'harmonie, à quelques mètres l'un de l'autre il y a le temple chinois où nous étions ce matin, un temple hindou fermé que nous visiterons demain, et une mosquée, dans laquelle nous nous rendons. La mosquée Kampung Kling mélange les styles : toit de style balinais, tour de guet/minaret de Sumatra et à l'intérieur carreaux de céramique britanniques et hollandais.

Nous allons ensuite visiter ce qu'il reste de l'ancienne ville portugaise. Ce sont les plus vieux vestiges de Malacca. Il y a en premier lieu l'église Saint Paul, perchée en haut de la colline (Bukit) qui porte son nom. Les murs de cette église construite en 1521 tiennent encore debout, mais c'est tout ce qu'il en reste. A l'intérieur on peut trouver quelques pierres tombales portugaises et néerlandaises. Devant l'église ce n'est pas la statue de Saint Paul, mais de Saint François Xavier. Le prêtre François Xavier était missionnaire au Moyen-Orient pour évangéliser la population. Il a passé plusieurs années à Malacca entre 1545 et 1547. Il est très important pour la ville, une autre église a d'ailleurs été nommée en son honneur.

Nous redescendons la colline Saint Paul de l'autre côté et arrivons à la Porta de Santiago. C'est le dernier vestige de la forteresse construite par les Portugais en 1511. La forteresse a été détruite en 1806 par les britanniques, c'est tout ce qui a pu être sauvé.

Porta de Santiago

Nous poursuivons notre balade direction l'île artificielle de Malacca. Ici la seule chose à voir, mais pas des moindres, est la mosquée flottante. Elle a été achevée en 2006, on dirait qu'elle sort d'un conte des mille et une nuits. Le meilleur moment pour s'y rendre est juste avant le coucher du soleil. Le ciel est nuageux mais ce soir nous avons de la chance, le soleil passe sous le nuage avant de toucher l'horizon. Quand le soleil se couche l'appel à la prière commence à retentir dans les hauts parleurs de la mosquée, c'est un beau spectacle. La mosquée s'éclaire pendant que les nuages se tintent de jaune et de rose. Quand les dernières couleurs partent, nous partons aussi. Nous rentrons en taxi car c'est plus de 45min à pied et la première partie de la route n'est pas agréable.

Masjid Sela Melaka

Le vendredi et samedi il y a un marché de nuit dans la grande rue. Nous sommes vendredi alors même si nous ne sommes pas venus à Malacca exprès un weekend, nous en profitons. Il y a de tout dans le marché, essentiellement de la nourriture. Toutefois rien ne nous tente vraiment, nous choisissons de manger dans un restaurant de la rue, et sans riz pour cette fois. Pour digérer ce gros burger, nous marchons au bord de la rivière. Elle est mise en valeur avec des éclairages, l'ambiance est différente de la journée.

19
août
19
août
Publié le 25 août 2023

Ce matin nous finissons le tour de Malacca. Nous nous rebaladons dans le centre ville et allons aux endroits où nous n'avons pas pu aller hier. Nous commençons par le temple hindou de Harmony street. Le Sri Poyatha Venayagar Moorthi est un peu décevant. Il nous faut presque autant de temps pour prononcer son nom que pour le visiter. Il a été construit en 1781 puis reconstruit par la suite, mais reste très simple dans ses décorations. Il est dédié au dieu éléphant Ganesh. Nous repassons ensuite devant quelques fresques pour aller petit déjeuner au Dutch square.

Nous redescendons du côté du musée maritime. Même sans visiter l'intérieur, on peut admirer quelques bateaux et surtout une reconstitution du vaisseau portugais Flora de la Mar qui a sombré au large de Malacca.

Melaka Sultanate Palace

Vers midi, nous nous rendons au terminal de bus pour quitter Malacca et la côte Ouest. Ce soir nous serons sur la côte Est, en espérant que la météo soit meilleure. En théorie le temps est censé être mieux sur la façade Est en août. En tout cas le timing est bon, il se met à pleuvoir au moment où nous partons. Rien de particulier à dire sur le trajet, le meilleur moment est quand on s'est acheté des bretzels. Ils n'avaient pas vraiment le goût des bretzels alsaciens, plutôt d'une brioche trempée dans le beurre avec des cristaux de sel, mais c'était quand même très bon.

Nous arrivons à Kota Bharu à la nuit tombée. C'est la capitale de l'état du Kelantan, dont elle est la plus grande ville. Kota Bharu signifie "nouvelle ville". Ce n'est qu'une escale pour nous, demain nous prenons le ferry pour aller sur les îles. Nous avons à peine le temps de nous poser à l'hôtel qu'un orage s'abat sur la ville. Décidément pour le moment, Ouest ou Est, aucun côté ne nous réussit.

L'orage passe et nous sortons. Nous marchons dans les alentours de l'hôtel, il y a d'abord l'entrée du quartier chinois. Nous profitons de trouver un primeur pour faire le plein de fruits pour pas cher, nous savons que sur les îles ça sera plus compliqué à trouver. Nous allons ensuite manger dans un restaurant arabe. C'est toujours du riz mais le goût est très différent, on retrouve des saveurs méditerranéennes. Nous finissons la soirée au night market.

Kota Bharu
20
août
20
août

Juste après le petit déjeuner nous allons découvrir le marché (pasar) de Kota Bharu. Depuis notre hôtel nous n'avons qu'à traverser la rue et nous sommes plongés dans le tourbillon de couleurs et d'odeurs. C'est un peu fort pour nous à une heure si matinale mais on apprécie son authenticité. A 8h seule la partie alimentaire est ouverte. Les stands de fruits, poissons et viande sont en train de finir de s'installer tandis que pour les restaurants et les stands de beignets l'activité bat déjà son plein.

Tout autour du marché les gens déchargent des marchandises. Il y a des cartons, des caisses en polystyrène avec des poissons qui gigotent encore. Le plus impressionnant c'est la carcasse de vache que 2 personnes sont en train de décharger de l'arrière d'un pick-up. Pas de chaine du froid ici, tout est conservé à température ambiante, et l'air est chaud. On se questionne sur ce qu'on a mangé hier, mais bon c'est partout pareil. Les pratiques en matière d'hygiène sont un peu douteuses, comme couper la viande à même le sol.

A l'étage du marché nous passons entre les restaurants. Le menu est le même que ce soit le petit déjeuner ou le dîner. Tout le monde prend du riz et de la viande en sauce. A certains endroits l'air est presque irrespirable tellement il est chargé en épices. Il est 8h du matin mais l'air est déjà réchauffé par toutes les cuisinières au gaz. Ça sent très fort l'huile de friture.

Après un dépaysement matinal au marché, nous quittons Kota Bharu, contents de cette escale, courte mais intéressante. Nous faisons une heure de taxi avec deux français rencontrés hier. C'est toujours sympa de pouvoir discuter avec des français, le trajet passe beaucoup plus vite. Nous arrivons au terminal de ferry de Kuala Besut. Nous montons dans le bateau et nous éloignons rapidement du continent, en 30min nous sommes aux îles Perhentian. Ce sont deux îles, Besar et Kecil qui signifient respectivement grande et petite île. Nous sommes sur la petite île, Kecil. Le ferry dépose tout le monde à son hôtel, il y a donc des arrêts sur les deux îles. Nous sommes lâchés en dernier, nous avons donc le droit à une visite découverte des deux îles. Le ciel est voilé mais malgré tout les îles sont magnifiques, et l'eau turquoise. Besar est un peu plus sauvage que Kecil, c'est plus familial, les touristes choisissent de bons hôtels et n'en bougent pas trop. Notre choix s'est porté sur Kecil pour ces 3 prochains jours, nous allons dormir dans un centre de plongé. L'hébergement est sommaire mais propre. Nous avons un petit cabanon dans les hauteurs de Long beach. Et en prime nous sommes accueillis par la mascotte du centre de plongée, le chat (kucing en malais) le plus mignon de l'île.

Perhentian Besar
Perhentian Besar

Rapidement nous nous inscrivons pour une première plongée. Nous voulons faire 4 plongées en 3 jours. Il n'y a que 3 départs par jour, les places sont limitées, il faut s'organiser.

Notre guide pour la plongée de cet après midi nous briefe sur le lieu et nous rappelle les signes pour communiquer sous l'eau. C'est la procédure classique pour la sécurité avant de plonger, nous sommes rassurés. Il nous montre aussi quelques signes pour désigner les poissons et indiquer la présence de méduses.

Nous plongeons à Terumbu Tiga, surnommé T3. C'est un bloc de rochers, il y a certains endroits où on peut se faufiler entre eux, dans de petits tunnels, c'est amusant. Avant d'emprunter les tunnels notre guide Ewan (E1) passe devant pour s'assurer qu'il n'y a pas de danger, le principal risque étant des méduses ou bien des raies ou poissons dangereux tapis au sol. L'endroit est différent des jardins de coraux où nous étions plus habitués à plonger. Toutefois il est magnifique et regorge de vie. Nous croisons, pour en citer quelques uns, une tortue, un banc de barracudas, des poissons anges, des poissons porc épic. Il y a énormément de corail mou, en bâtons et en plaques. Nager en rasant les coraux en bâton et une des choses que nous préférons pendant la plongée, on a l'impression d'être minuscules dans un jardin d'herbes hautes. Tous les petits poissons vont dans le sens inverse de nous et nous contournent au dernier moment. Nous commençons à acquérir un peu d'expérience et gérons mieux notre air, ce qui fait que maintenant nous arrivons à rester environ une heure sous l'eau, nous avons bien le temps d'en profiter.

Banc de barracudas
Poisson ange annelé
Poisson porc épic à tâches auréolées
Poisson ange à 6 bandes
Terumbu Tiga

Après la plongée nous nous reposons quelques instants mais pas longtemps car on nous a dit qu'il y a des bébés requins de récif qui nagent au bout de la plage de Long beach, nous avons envie d'aller voir. Nous parcourons donc la plage et entrons dans l'eau tout au Sud, derrière les rochers. Les petits requins sont là, ils nagent tranquillement au raz du sol. Si nous ne bougeons pas trop ils font des cercles autour de nous. L'un des requins se balade avec son poisson de compagnie, c'est très drôle.

A la nuit tombée nous découvrons que nous partageons notre cabane avec une famille de geckos, c'est une super nouvelle, on espère qu'ils vont se faire un festin de moustiques pour le dîner. Pour notre part, nous choisissons un petit restaurant de Long beach pour le repas. C'est la plage principale de Kecil où se concentrent les bars et restaurants. Le soir nous profitons du spectacle des jongleurs et cracheurs de feux sur la plage.

Long beach
21
août
21
août
Publié le 27 août 2023

Ce matin, nous avons pour objectif de partir tôt afin de pouvoir faire une randonnée jusqu'à la plage située le plus au nord de l'île de Kecil : Turtle beach. Nous sommes inscrits à la plongée de 13h00, il ne faut donc pas trainer. Nous découvrons en arrivant dans les zones communes du centre de plongée que des oeufs sont mis à disposition pour les plongeurs. La randonnée attendra un peu, nous cuisinons une superbe omelette, digne des brunchs du week-end parisiens. Rassasiés et plein d'énergie, nous attaquons l'ascension qui part directement de notre plage. Rapidement, nous grimpons et traversons la végétation luxuriante de l'île, jusqu'à atteindre le sommet. Deux éoliennes trônent, mais sont à l'abandon. Elles n'ont apparemment jamais fonctionné, et tous les hôtels sur l'île sont contraints de faire marcher d'énormes générateurs au fuel. L'écologie ça ne marche pas tout le temps. La vue depuis le sommet est très belle, et nous voyons les autres plages de l'île.

Nous redescendons, et passons par plusieurs plages, désertes, et paradisiaques. Nous posons nos affaires finalement à Turtle beach, et partons snorkeler. Les coraux sont très jolis, et comme partout, la multitude de poissons nous enchante. Nous ne voyons pas de tortues mais à la place un requin assez gros qui passe à quelques mètres de nous. Nous continuons notre périple jusqu'à D'Lagoon, une autre plage qui donne sur le côté Est. Ici, un hôtel a investit l'endroit, et quelques touristes se prélassent sur des hamacs. C'est très beau, mais peut-être un peu trop isolé pour des super actifs comme nous. Les coraux ne sont cependant pas aussi beaux qu'à Turtle beach. Nous tombons tout de même sur deux très beaux poissons papillons citron.

Poisson perroquet à gorge verte
Poisson lapin tacheté
Poissons pincettes jaunes

Nous rentrons par le même sentier pour arriver un peu en avance au centre de plongée. Cette fois ci, c'est Michele, la seule femme dive master qui sera notre guide. À proximité de notre site de plongée, il existe 3 grandes catégories de sites de plongée : les rochers, les coraux et les épaves. On nous conseille de réussir à faire au moins un de chaque parmi nos 4 plongées. Nous plongeons à Batu Layar, un spot de corail, pour changer du site rocailleux de T3 de la veille. Le ciel se dégage au fur et à mesure de notre approche en bateau, et c'est une chance car les coraux paraissent plus ou moins rouges en fonction de la lumière du soleil.

Comme à chaque plongée, des poissons de toutes les couleurs nous accompagnent. Mais le site est surtout connu pour ses superbes anémones, ou comme toujours des poissons clowns y vivent. Après quelques minutes, nous croisons un très grosse méduse, dont les longs filaments ne laissent aucun doute quant à la douleur qu'ils sont capables d'infliger. Michele nous indique ensuite de lever la tête, et nous nous retrouvons à quelques mètres d'un immense barracuda. Nous sommes tellement proches que nous voyons ses dents scintiller avec les reflets du soleil. La dive master nous indique d'attendre qu'il passe, car ceux qui sont seuls peuvent quelques fois être dangereux. De façon générale, nous avons compris que sous la mer, tout ce qui ne fuit pas à notre approche, est suffisamment fort pour se défendre. Nous faisons donc attention. Nous apercevons une vielle à ligne bleue qui nage tranquillement, et une très jolie tortue verte qui remonte pour respirer. Avant de remonter, un joli poisson chauve souris nous dit au-revoir, et nous voyons une autre tortue qui farfouille les fonds coralliens à la recherche de quelques petits mollusques à se mettre sous la dent.

Concombre de mer
Barracuda et carangue
Vielle lignes bleues

En remontant, on réalise que le ciel s'est bien dégagé. Nous décidons après une pause bien méritée d'explorer la côte sud ouest de l'île. Cette partie est également réputée pour le snorkeling, et la balade nous permettant d'y aller à l'avantage d'être relativement plate. Nous arrivons sur Coral bay, et constatons que c'est un peu plus calme que côté Est où nous logeons, mais que de nombreux hôtels ont tout de même investi les lieux. Nous allons toujours plus au sud en longeant le bord de mer, et voyons que les hôtels ne sont pas fameux. Nous avions eu beaucoup de mal à trouver un endroit où loger sur Perhentian, et constatons que finalement, nous ne sommes pas si mal dans notre centre de plongée ! Sur le chemin, de nombreux varans nous observent et fuient à notre passage. Il fait très chaud, alors nous plongeons pour nous rafraîchir, et toujours munis de nos masques et tubas, nous tombons sur des raies a points bleus. Nous les avions observées de loin lors de la plongée, et s'est très rigolo de les voir avaler et recracher le sable à la recherche de petit crustacés.

Sur notre retour, nous profitons d'être sur la côte ouest pour observer un joli coucher de soleil, quelque peu perturbé par les nuages. Les écureuils se mêlent au varans pour nous dire au-revoir, et nous rentrons côté est pour dîner. Ce soir, nous avons la chance de recroiser des français avec qui nous étions à Java, au Bromo. Nous invitons également d'autres plongeurs et faisons une grande tablée. C'est toujours sympa de discuter avec d'autres français, et c'est très souvent comme cela que nous glanons les quelques conseils qui font la différence sur notre voyage.

22
août
22
août
Publié le 27 août 2023

C'est notre dernier jour aux Perhentians. Encore une fois nous voulons profiter au maximum, nous avons réservé nos deux dernières plongées à 9h30 et 13h. Beaucoup de plongeurs rencontrés sur l'île nous ont dit que c'étaient leur deux sites de plongée préférés.

Nous écoutons les explications sur notre premier site, Temple of the sea. C'est une sorte de pyramide souterraine entourée de coraux et d'une multitude de poissons. La visite s'effectue depuis une ligne que nous suivons pour descendre, ensuite selon le courant notre guide nous indiquera une fois en bas dans quel sens nous ferons le tour. Le site est à l'ouest de Kecil, au large, il nous faut 25min de bateau pour l'atteindre.

Ce matin nous sommes 5 plongeurs + notre guide Ewan (abrievé E1), le même que le premier jour. Le début de la plongée est un peu chaotique car un des plongeurs a du mal à équilibrer la pression dans ses oreilles, il reste plusieurs minutes autour des 5m, puis fini par nous dire que c'est bon. Ensuite la sangle de la bouteille d'Oriane s'ouvre, la bouteille commence à se balader et à sortir également de la sangle de sécurité. E1 s'empresse de venir la rattacher mais sous l'eau ce n'est pas aisé. Il finit par la refixer et l'exploration peut enfin commencer. Nous suivons le guide de près, il a de bons yeux et l'habitude de l'endroit. Régulièrement il repère des poissons particuliers. Nous voyons notamment une murène en train de se déplacer, des poissons anges, plusieurs espèces de poissons ballons, un poisson scorpion et le plus rare : l'Indian ocean walkman, poisson démon en français, un poisson qui marche. Ce poisson est compliqué à repérer car il s'enfuit partiellement dans le sol où il vit, il a des excroissances pour mimer les aspérités du sol. Il possède un certain nombre d'épines, extrêmement venimeuses.

Nous remontons après 1h sous l'eau, et repartons en bateau au centre de plongée. Le retour est compliqué, le moteur s'arrête au milieu du trajet. Le capitaine écope pendant que notre guide a temporairement pris les commandes du bateau. Le moteur redémarre puis s'arrête de nouveau après une minute. Le capitaine fini par trouver une solution avec un bout de tuyau qu'il tient en continu, on rentre tranquillement. Ils ont 1h30 à quai pour réparer avant que nous ne repartions.

Poissons lapin tacheté
Poisson ballon étoilé
Poisson ange annelé
Poisson ballon griffonné
Poisson démon
Poisson démon
Poisson-cocher grégaire
Poisson scorpion
Palier de sécurité à 5m

Nous profitons de la pause entre les deux plongées pour ranger nos affaires et grignoter. Puis nous nous lançons dans la deuxième plongée. Le site est petit mais réputé pour la multitude de poissons. C'est un ensemble de 3 bateaux de pêcheurs qui ont coulé. Nous plongeons avec le même instructeur que ce matin car nous n'avons pas de montre de plongée, nous allons donc suivre les instructions de la sienne pour les paliers de sécurité lors de la remontée.

Aussitôt dans l'eau nous sommes émerveillés par les bancs de poissons. On nous avait annoncé des poissons mais on n'imaginait pas autant. On distingue à peine l'épave au fond de l'eau tellement il y a de poissons au dessus. Nous descendons et sommes entourés par les poissons. Ils passent au dessus de notre tête et cachent la lumière. On se sent presque désorientés. Les poissons ne se mélangent pas, c'est très drôle de s'immobiliser dans les bancs et d'observer les différentes espèces de poissons se succéder devant nos yeux.

Sigan ondulé

Nous explorons ensuite le sol et la surface du bateau. Il y a des requins bambous qui dorment sous la coque, avec la lumière on les aperçoit. Au sol nous trouvons quelques raies, d'énormes mérous qui chassent et un poisson scorpion qu'on voit à peine tellement il se fond dans la pierre à côté. On pourrait croire à un poisson pierre, c'est la même famille mais il est reconnaissable à la position de ses nageoires et à sa bosse sur la tête. Au bord des épaves on trouve de plus petits poissons qui se réfugient à l'intérieur quand ils ont peur. Il y a des poissons anges au stade juvénile et un joli poisson coffre jaune.

Petit à petit nous commençons notre remontée. Comme nous avons déjà plongé ce matin nous devons rester un peu plus longtemps au palier des 5 mètres. Le rôle de ce palier est d'éliminer le maximum d'azote sous pression dans les tissus. A notre niveau il n'y a pas trop de risque mais notre guide qui plonge tous les jours 3 ou 4 fois doit être vigilant. Nous apprécions rester à 5m, nous sommes dans les bancs de poissons. Attention à ne pas perdre le groupe car les poissons nous cachent la vue. Un poisson porc épic vient nous tenir compagnie. Ils ne sont pas méchants mais en général sont très intrigués par les plongeurs et viennent nager avec nous.

Requin bambou
Mérou rouge
Blue spotted stingray
Mérou tacheté orange
Pipe fish
Poisson scorpion diable
Poisson coffre jaune
Poisson ange juvénile
Yassine derrière un banc de poissons

La fin de journée arrive trop vite. A 16h nous prenons le ferry pour quitter l'île de Kecil Perhentian et rejoindre le continent. Du terminal de ferry nous partageons une voiture avec 2 françaises jusqu'au terminal de bus à 30min, à Jerteh.

Une fois à Jerteh nous buvons un jus dans la halle accolée au terminal. Puis nous trouvons un supermarché climatisé avec une petite cafétéria pour patienter jusqu'à 21h30 avant de prendre un bus de nuit direction l'île de Tioman au Sud. Nous ne sommes pas les seuls touristes dans le supermarché, venus nous mettre au frais. Nous dînons au supermarché, et en profitons pour faire le plein de fruits et gâteaux pour les petits déjeuners des jours à venir. Nous montons dans le bus de nuit à 22h. Ce sont des sièges inclinés mais il y a de l'espace, c'est comfortable. Par contre l'odeur est horrible, on ne sait pas d'où ça vient. Le chauffeur l'a senti aussi, il a l'habitude, il passe dans les rangs avec une lampe torche et inspecte les semelles. Oriane a marché dans du vomi de chat, vu tous les chats qui tournent dans le terminal de bus ça doit arriver régulièrement. On met les chaussures dans un sac plastique puis dans un coffre, l'odeur passe. On les nettoiera plus tard, bonne nuit.

23
août
23
août
Publié le 27 août 2023

Nous nous réveillons dans le bus de nuit à 5h, nous avons étonnamment bien dormi. C'était calme et la route n'était pas trop sinueuse ni cabossée. Le chauffeur nous dépose au bord de la route à Endau. Nous avons 1h30 à patienter avant le ferry qui nous emmènera à Tioman. Nous ne sommes pas les seuls touristes à attendre, nous trouvons refuge dans le hall d'un hôtel avec des fauteuils et la climatisation. Même la nuit la température ne retombe pas vraiment. Le soleil se lève quand nous embarquons, nous avons 2h30 de ferry jusqu'à la jetée ABC de Tioman où nous avons réservé notre hôtel pour 4 nuits. Le trajet passe en un clin d'œil, nous dormons pendant tout le bateau.

Arrivés à la jetée ABC nous avons la bonne surprise de trouver le gérant de l'hôtel qui nous attend en scooter avec une sorte de chariot en side car. Nous y mettons nos valises et nous montons, il nous emmène directement à l'hôtel, et cerise sur le gâteau notre chambre est déjà prête. Nous posons nos affaires, nous nous reposons un peu mais ne tardons pas à ressortir car nous voulons aller à la plage. Depuis la jetée nous avons vus à quelle point l'eau est transparente et il y avait des poissons visibles depuis la surface, c'est prometteur.

Nous avançons le long de la côte vers le Sud. Il y a une promenade aménagée et une petite passerelle pour contourner les rochers sans avoir à passer par la jungle. C'est très agréable, et beaucoup plus calme que Long beach aux Perhentians. Nous nous arrêtons pour déjeuner à l'entrée du village de Tekek, puis reprenons la balade. Nous marchons sur le chemin au bord de l'eau quand nous entendons un brouhaha, plein de cris stridents. Les arbres sont couverts de chauve-souris, il y en a des centaines. Ce sont les mêmes qu'en Australie, elles agitent leurs ailes pour se refroidir. En malais ils les appellent petits renards volants. Il y a un panneau en anglais et en malais qui explique qu'elles sont protégées depuis 2010, qu'il est interdit de les toucher, capturer ou tuer. Il est probable que les habitants de Tioman n'apprécient pas la compagnie des chauves-souris. Il y a un message de sensibilisation disant que ces animaux sont utiles pour la politisation des figues et des durians, et qu'il est possible de vivre en harmonie avec eux sans attraper de maladie.

Souimanga à dos vert

Tekek est le plus gros village de l'île, cependant cela reste petit, et à deux pas il y a de magnifiques plages. Les plages de l'île de Tioman sont magnifiques, et nous commençons à peine à les découvrir. On nous recommande de rester sur la façade Nord et Ouest de l'île pour le snorkeling et les baignades dans une mer calme. Nous n'aurons pas l'occasion d'y aller mais apparemment le Sud et l'Est de l'île sont très venteux en ce moment, l'eau est trouble et agitée. La côte Est autour du village de Juara est appréciée des surfeurs. Nous arrivons à une première plage au sud de Tekek, nous nous jetons dans l'eau pour nous rafraîchir car le soleil est brûlant. L'eau est claire et le sable doux, pas de coraux en vue.

Nous continuons jusqu'à la plage devant le Berjaya Tioman resort, une des plus belles de l'île. La plage est presque déserte, nous nous asseyons sur un transat sous un parasol pour profiter du paysage. La plage est en face de la petite île de Renggis. C'est un des meilleurs endroits de Tioman pour le snorkeling et la plongée apparemment. Nous profitons des plages de Tekek puis faisons demi tour pour rentrer à notre hôtel dans le village d'Air Batang Kampung (abrevié ABC) en fin de journée. Tioman est l'île des varans, nous en croisons une vingtaine durant notre trajet. Le plus gros est dans la rivière juste avant notre hôtel. Ce n'est pas le plus gros varan qu'on ait vu, mais de cette espèce clairement si.

Nous dînons sur la plage d'ABC, la fatigue liée à la nuit dernière commence à se faire sentir.

24
août
24
août
Publié le 28 août 2023

Nous n'avions pas prévu de plonger à Tioman mais finalement nous nous laissons tenter par deux dernières plongées. L'île est réputée en Malaisie pour ses beaux sites de plongée, nous avons envie de comparer avec Perhentian. Nous avançons à pied jusqu'à l'entrée de Tekek où Mimie, la gérante du centre de plongée vient nous récupérer en 4x4. Aujourd'hui nous sommes seulement 2 à plonger avec un dive master et un second en formation, nous sommes chouchoutés. Nous plongeons autour de Renggis Island, le petit îlot qu'on voyait depuis la plage hier. La plongée est incroyable, tout est réuni en un seul site. Il y a une multitude de poissons de toutes races, de beaux coraux en éventail, une tortue, une seiche, une épave, des objets dans l'eau, des requins et plusieurs sortes de nudibranches (limaces de mer colorées). Les nudibranches sont de petits invertébrés très intéressants, c'est une catégorie qui regroupent tous ceux sans coquille, d'où leur nom nudibranche= branchie nue. Ils sont petits donc compliqués à repérer mais leurs formes et leurs couleurs variées nous étonnent toujours. Durant les plongées on cherche les gros poissons, c'est aussi bien de s'intéresser aux tout petits organismes.

Poisson perroquet à bosse
Tortue verte
Coradion à grandes nageoires
Poissons chirurgiens clown
Nudibranche
Seiche
Renggis island

Nous revenons 1h au centre de plongée, il faut toujours laisser un temps entre deux descentes, puis nous remontons dans le bateau. Le second site est juste à côté, en même pas 5min nous sommes arrivés. Nous nous rééquipons et descendons. Cette fois il s'agit de 2 épaves l'une derrière l'autre. Ce sont des bateaux de pêche vietnamiens qui pêchaient dans les eaux de Malaisie de manière illégale. Ils se sont fait rattraper par les gardes maritimes et ont refusé de payer l'amende et les taxes qu'on leur réclamait. Les militaires ont coulé les bateaux.

Cette fois nous ne prenons presque aucun cliché en bas car le dive master en formation a emmené une go pro et nous filme. Il est équipé d'une lampe, cela change beaucoup l'exploration car la lumière nous permet de voir le rouge qu'on ne peut pas voir avec la lumière du soleil à cette profondeur. Tout est plus coloré, et on voit que les épaves qui nous paraissent grises/marron sont en réalité couleur rouille. Le rouge du drapeau de Malaisie apparaît également à la lumière.

Les deux guides nous laissent rentrer dans les épaves, nous sommes contents car c'est la première fois. Nous ne sommes pas qualifiés pour rentrer dans des épaves mais celles-ci ne sont pas fermées, si l'on ne veut/peut pas passer par les ouvertures on peut sortir par le dessus, il n'y a pas de "plafond". Il y a moins de poissons qu'à Renggis island mais il y a tout de même de gros poissons porc épic, des mérous, un magnifique poisson lion et des crevettes à bandes. En remontant nous levons les yeux vers la surface et réalisons qu'il pleut. C'est joli de voir les gouttes tomber depuis le dessous. Avant d'atteindre la surface nous admirons l'immense méduse en train de se faire manger par un banc de poissons.

Poisson lion
Poisson lapin reticulé
Crevettes à bandes rouges
Cam Tu 4 wreck

Nous rentrons à l'hôtel, nous avons un petit bungalow à proximité de la plage. Nous faisons un peu de snorkeling juste devant, il y a de beaux récifs avec des coraux. En sortant de la mer nous utilisons la douche extérieure, pour le plus grand bonheur d'une famille de grenouilles. Quand l'eau se met à couler elles sortent de leur cachette et se mettent autour de la douche pour profiter de l'eau fraîche. Elles n'ont pas peur de nous grimper dessus si ça leur permet d'être sous l'eau. Nous nous changeons et allons déjeuner dans un des restaurants d'ABC.

Il est presque 15h quand nous entamons la randonnée de la journée. Nous nous lançons sur un chemin d'environ 1h, en bord de mer et dans la jungle. Dès que nous croisons une habitation ou un hôtel il y a toujours des chats. Il doit y avoir plus de chats que d'habitants sur l'île mais tout le monde s'en occupe. Les chats sont toujours en bonne santé et bien nourris. Dès que la forêt est moins dense, la vue se dégage sur la côte de l'île.

Le sentier est facile à suivre, la moitié du temps nous longeons des gaines en PVC dans lesquelles passent les fils électriques. On pense qu'avant les fils étaient aériens mais qu'il y avait trop de coupures d'électricités à cause d'arbres qui tombent. On trouve 2 ou 3 poteaux avec des fils arrachés noyés dans la végétation.

Nous arrivons à Monkey beach. La plage est particulière avec son sable très orange. Elle ne ressemble pas aux autres plages de l'île. Nous sommes seuls sur la plage, ou presque car un singe nous observe dans les arbres. Cela ne s'appelle pas Monkey beach pour rien. Avant d'aller nous baigner nous prenons le temps de bien emballer nos affaires, au cas où le singe vienne inspecter. Cela ne manque pas, sitôt que nous nous enfonçons dans leau il saute de l'arbre et s'installe sur notre serviette. Il cherche à ouvrir le sac, heureusement que nous avons entortillé les cordons des fermetures. Nous le faisons fuire mais quelques minutes plusieurs tard ce sont 6 singes + des bébés qui débarquent. Il est temps de partir car nous ne voulons pas prendre le risque que d'autres mâles arrivent et soient agressifs. Nous commençons à ranger nos affaires pendant que certains singes partent explorer les rochers au bord de l'eau. Ils cherchent les crustacés, l'autre nom de ce singe gris à longue queue est macaque crabiers, car il se nourrit de crabes.

Monkey beach

Nous rentrons tranquillement au village d'ABC pour profiter d'un magnifique coucher de soleil. Les chats aussi profitent du spectacle. Nous nous installons à la terrasse d'un café fermé, mais qui accepte quand même de nous servir deux 7up et assistons au coucher du soleil jusqu'aux dernières lueurs colorées.

Nous dînons ensuite à un restaurant à côté, mais pas de photos des plats car nous les avons attendu presque une heure, nous nous sommes jetés dessus.

ABC beach
25
août
25
août

Le programme de la journée est un tour en bateau organisé, avec 6 arrêts. Nous sommes passés par notre hôtel pour l'organiser, nous sommes 13 à bord, 11 de l'hôtel et 2 de l'hôtel d'à côté. L'avantage est que le bateau vient nous récupérer juste devant l'hôtel. Une partie des participants est en retard, nous embarquons vers 10h20 avec l'équipement indispensable pour la journée : palmes, tuba et masque. C'est une bonne chose de partir en retard, ainsi nous serons en décalé avec les autres bateaux.

Une partie du circuit organisé nous emmène sur une petite île protégée à côté de Tioman, Coral Island. Pour y arriver nous nous éloignons de la côte et partons en pleine mer. Nous repérons un groupe de dauphins qui s'amuse à suivre le bateau. C'est une bonne surprise pour commencer la journée.

Le capitaine nous arrête au premier point. C'est une zone de snorkeling juste à côté de Coral Island, au pied des rochers de Malang. Sous l'eau les rochers sont recouverts de coraux colorés. Il y en a à différentes profondeurs, à certains endroits nous pouvons passer entre les blocs. Les poissons aussi sont tout autour des rochers mais en général ils préfèrent les crevasses abritées.

Nous croisons le chemin d'une tortue verte qui se déplace au fond, à la recherche de nourriture entre les coraux.

Batu Malang

Le bateau nous dépose ensuite sur la plage juste en face, la plus belle plage de Coral Island. Elle est paradisiaque et nous l'avons presque pour nous tout seul car les quelques autres bateaux sont progressivement en train de repartir. Juste devant la plage il y a des dizaines de bébés requins à pointe noire (requins de récifs). Nous n'en avons jamais vu autant au même endroit. Même pas besoin de les chercher, il viennent à nous, et nous en avons parfois 5 ou 6 dans notre champ de vision.

Avant de rentrer sur l'île de Tioman pour déjeuner nous faisons un dernier stop à Coral Island, dans la baie de Genting. Là aussi les coraux et poissons sont magnifiques. Il y a énormément de poissons perroquets, de toutes les couleurs. Le plus gros de tous est le poisson perroquet à bosse.

Nous remontons sur le bateau, il pleut à Tioman... Nous mettons immédiatement nos affaires à l'abri. Pas le choix, il faut aller sur l'île car il est 13h30, c'est l'heure de déjeuner, et nous sommes en retard sur le planning. Le bateau accoste sur la plage du village de Sabang, le plus au Nord de l'île. Nous courons nous mettre à l'abri dans le restaurant. Nous sommes toujours en train d'attendre nos plats que le soleil est déjà en train de revenir. Pour passer le temps, Yassine apprend les règles du Truco, jeu de carte brésilien, aux deux italiens qui déjeunent avec nous. Une petite partie de volley pour digérer puis nous continuons le tour, il reste encore deux étapes. D'ailleurs nous apercevons depuis Sabang notre prochaine destination, la petite île de Soyak, juste en face de l'extrémité de la baie.

Genting bay
Poisson perroquet à bosse
Sabang village

Soyak island est un spot réputé pour le snorkeling et la plongée, un peu comme Renggis island. Nous avons la chance d'y rencontrer quelques tortues, les dernières qu'on verra du voyage. La dernière est encore toute petite, elle doit avoir seulement quelques années. Pendant notre tour à la nage de Soyak island nous voyons aussi un requin et une murène en train de nager, mais elle doit être à environ 15m. C'est trop profond pour le snorkeling mais on devine que la plongée ici doit être jolie.

Notre capitaine est sympa car nous avons plus d'une heure de retard sur le timing prévu mais il ne nous met pas la pression pour rentrer et nous laisse profiter autant qu'on veut. Il nous arrête au 6ème et dernier endroit prévu, Monkey bay. C'est juste à côté de Monkey beach, mais le sable n'est pas de la même couleur, à Monkey bay il est plus blanc. Ici aussi il y a des singes sur la plage mais nous n'y allons pas, nous restons dans l'eau. Le capitaine surnomme l'endroit la piscine géante, car l'eau est claire, chaude, le fond est en sable sans corail ni rocher, et à l'heure où nous y sommes la profondeur est idéale.

Nous rentrons en fin de journée à ABC. Le coucher de soleil est gâché par un gros nuage mais nous profitons des dernières lumières pour dîner en bord de mer. On se laisse tenter par une des seules pizzas de l'île.

Soyak island
Monkey bay
Monkey bay