9h du matin, mon guide vient me chercher à l'hôtel. On s'arrête prendre les vélos et nous voilà partis pour un tour du centre historique et ses graffitis.
Il y en a partout et je dois dire que ça embellit bien la ville. Plusieurs graffeurs principaux (Toxicomano, Guache, Djlul, Carlos Trilleras). La mairie finance quelques projets. On peut taguer un peu partout en toute légalité tant que c'est sur des murs publics. Il y a des graffeurs de toute nationalité qui colorent la ville. Les sujets principaux sont la dénonciation de l'exploitation de l'or noir et de la guerre, la protection animale et végétale, la paix.
J'en apprends pas mal sur l'histoire de la Colombie au travers des graffitis. Mon guide est colombien mais parle Français donc ça aide bien. Il est très sympa et m'indique aussi les quartiers à ne pas fréquenter, surtout la nuit.
Pendant notre tour, on assite à un incendie dans un immeuble. Assez impressionant. Au niveau de la circulation, c'est un peu l'anarchie ! (Du coup ça ne me change pas trop de PNR sauf qu'ici c'est plus grand et qu'il y a donc plus de véhicules). Pas mal de rue en briques, à l'ancienne. Ça tape un peu les fesses sur le vélo !
On s'arrête au marché des fruits. Je goûte plein de choses, sucrées, acides, tellement bon. Leurs avocats moyens font à peu près le double des nôtres. Et ils sont vraiment délicieux !
Giovany (mon guide), m'emmène dans un bar pour me montrer le Tejo, jeu/sport ancestral colombien. Le but étant de jeter un poids (1,5kg environ) sur une cible en glaise où on été disposées 4 petites charges explosives (oui oui vous avez bien lu !) Et bien sûr la bière fait partie de tout ça !
Nous reprenons ensuite le circuit et on s'arrête dans une Finca de café. J'ai alors un aperçu de la machine utilisée (four/refroidisseur/extracteur d'air). Bien que je ne boive pas de café, l'odeur est fort sympathique. Mais il fait assez chaud à côté du four !
Giovany me propose alors d'aller faire un petit graffiti. Il utilise principalement des pochoirs qu'il confectionne lui-même. J'en ai plein les doigts, mais heureusement ça sèche vite et ça part assez facilement.
Le graff représente l'Amerique du Sud et le premier nom de Bogotá, Mhuykyta.
Le tour se termine, nous ramenons les vélos et je rentre à l'hôtel. Ce que je retiens principalement c'est que Bogotá est assez sale comme ville... Dommage parce que ça contraste vachement avec toutes les couleurs des graffs. Et bien sûr c'est pauvre... Mais je ne m'attendais pas à ça. On sent le lourd passé, qui est toujours présent au final, peser sur la ville.
Demain est un autre jour, départ pour Salento.