3:45 - Nous arrivons à Surabaya, nous avons un peu dormi dans le train. Le train est à l’heure. Nous ressortons de la gare pour s’enregistrer sur le prochain train qui part à 4:25
6:25 - Arrivée gare de Probolinggo. C’est la guerre mon général ! J’ai lu tout un tas de trucs concernant des arnaques pour se rendre au Bromo. Tous les javanais rencontrés jusqu’à présent nous ont mis en garde et qu’une sorte de mafia s’est installée. Je me répète mon plan dans ma tête. En sortant de la gare, comme d’habitude plein de taxis et rabatteurs, l’un d’eux m’interpelle
- Where you go ? Bromo ?
- No Bromo ! Banyu Angga Depot, Jalaan Merapi
- No Jalaan Merapi
- Yes ! Yes ! Banyu Angga Depot ! Public bus, no agency ! Yellow Bemo
Le mec gromelle et s’en va.. Il a vu que je savais parfaitement ou aller et qu’il pourrait pas me la faire a l’envers.
On voit, un bemo jaune (petit van qui sert de bus de ville). On demande la gare routière et combien. 30cts, c’est good. Le chauffeur attends d’autre passagers. Un couple de francais sort de la gare et se font interpeller par notre chauffeur, ils hésitent, Valérie va les voir et leur explique que c’est réglo. Ils montent avec nous et le van démarre. On arrive a la gare routière (qui n’a que de nom) on voit des echoppes et quelques vans de cambrousse. Un gus nous interpelle. Bromo ? Yes Yes, how much ? 2€ ! Ok ! Il y a déjà 3 personnes qui attendent. Le van ne partira pas tant qu’il ne sera pas plein soit 15 passagers ou que tous les passagers paient un total de 30€. Sachant qu’il fait la taille d’un Master Renaut, je me demande comment c’est possible ! Au bout d’une heure, ce qui nous laisse le temps de nous degourdir et papoter, nous sommes 17 !! Tous les touristes se regardent un peu comment on va pouvoir rentrer et qui va rester sur le carreaux ! Le chauffeur amène des petits tabourets en bois et les place dans l’intervalle entre les sièges. Nous sommes pleins a craquer mais la bonne humeur s’installe et on discute tous entre nous.
7:50 - Départ. La route pour accéder devient de plus en plus étroite. Nous sommes secoués comme dans un manège. A certains endroit le bus peine à nous monter et nous stagnons à 5-6 km/h. Il faudra 1h30 pour faire 35km.
Chantent les sardines !9:30 - On arrive à Cemoro Lawang, petit hameau à proximité du volcan. Personne nous a réclamé la taxe d’entrée du village à 60cts. Il fait soleil mais le vent est frais. Les températures ont bien chuté. Le chauffeur nous débarque et nous donne 2-3 conseils pour visiter le volcan. 8 touristes veulent repartir le soir, le chauffeur leur propose un discount et de payer 3€ chacun pour le retour ce qui me semble honnête pour chartériser le bus à 8 personnes.
D’autres veulent rester mais n’ont pas de chambre, le chauffeur leur propose une chambre à 9€ avec douche chaude et wifi. Après renseignements celle ci s’averera bien mieux que celle que nous avions reservé sur Booking a 13€.
Quand à nous le chauffeur nous fait une proposition pour 18€/pers il nous prends en charge demain matin et nous emmène directement à notre prochaine étape, une chambre sur place, un guide, location masques a gaz, et transport jusqu’au ferry. En faisant les comptes, on est pas loin de son prix en se débrouillant par nous même. C’est très tentant car du coup on serait tranquille jusqu’à Bali sans avoir à négocier et chercher. Après reflexion on va décliner son offre car nous avions notre plan déjà établi, la liberté de nos mouvement et aussi parce l’aventure on aime ca ! Dernier point qui a fait pencher la balance, le risque de se retrouver en grappe de 40 a visiter un spot sans trop pouvoir prendre son temps.
Le chauffeur nous emmene en bus dans notre guesthouse qui se trouve à ... 50m.
Bilan de l’histoire, je m’attendais à vivre un cauchemard vu tout ce qui m’avais été dit et comme d’habitude, je suis toujours aussi surpris de l’attitude des Javanais malgré la horde de touristes qui arrivent sur l’ile. Je me dis que si t’en-t-est qu’on ne les prennes pas pour des cons et que tu prépares ton voyage un minimum pour éviter les pièges, les mecs sont vraiments adorables et respectueux. Contrairement à certains moments vécus en Thailande ou t’es considéré comme un paquet de fric sur patte, traité comme du bétail et qu’en plus on se fout ouvertement de ta gueule.
10:00 - Nous arrivons à notre guesthouse, les chambres seront prêtes à 13H. Nous déposons nos sacs et nous mettons en route pour le cratère. Nous avions lu que certains accès sont soumis à un droit d’entrée de 15€/pers mais qu’il était facile de les contourner en empruntant un chemin a travers champ. Nous passons par le passage « normal » de l’hotel Indah, il était gardé mais on ne nous a rien demandé. Cool !
Un magnifique point de vue s’offre à nous avec le majestueux Mont Batok planté au milieu d’un désert de sable et de cendres. D’ailleurs nous l’avions confondu avec le Bromo juste a coté et qui ressemble à une falaise de calcaire vu de loin. Des les premiers pas dans la foret pour entamer la descente, nos pieds s’enfoncent jusqu’au chevilles dans le sable et la poussière. Le chemin est très pentu. Une fois arrivés en bas, nous regardons tout autour de nous. Le désert est entouré d’un cirque naturel. Des motos et des chevaux circulent. Le désert est balayé par des tornades de sables plus ou moins grosses. C’est magnifique. Il faut y être pour s’en rendre compte et je ne pensais pas être autant impressionné.
Nous traversons le désert en foulant une couche de cendres qui s’ecarte sous nos pas dans un nuage de poussière. A certains endroits le sable rends la marche assez difficile. Nous nous couvrons le visage pour les nuage de poussière. Des scooters viennent à notre rencontre pour nous emmener. Nous refusons car nous voulons contempler le plus possible la beauté du site.
Tornade de sable Nous entamons la montée du Bromo. Tres vite, on fatigue avec les pas dans le sable. Mon masque m’empeche de bien respirer et je suis vite essoufflé. La dernière étape consiste à gravir un escalier. Les marches sont couvertes de sable et les jambes brulent.
Nous arrivons en haut. Le cratère est assez vertigineux. Il emmet un grondement sourd et on peu apercevoir au fond, de l’eau acide qui degage des fumerolles . Nous sentons une odeur d’oeuf pourri a cause du souffre present dans les fumées. C’est vraiment beau. Nous empruntons le sentier qui fait le tour du cratere mais nous rebroussons chemin car à certains endroits il fait 40cm de large avec le vide de part et d’autre. Pas besoin de prendre de risques !
Si tu tombe c'est la chute, si tu chute c'est la tombe ! (Marius)Nous revenons en direction du village par le même chemin que nous sommes venu. Nous faisons des haltes pour profiter du paysage qui s’offre à nous.
Quand t'es dans le désert .... depuis trop longtemps ! Nous faisons le tour du village. Des guesthouses donc certaines en constructions. Les villageois sont affairés a batir et rénover les batiments. Normal vu le potentiel financier et le flux grandissant de touristes. Sinon des boui-boui et des echopes qui vendent de tout. On s’arrete boire un coup.
13:00 - Notre palais royal nous attends. Nous nous dirigeons vers la réception qui est une cabane ou vivent les proprios. Unique pièce de 15m2 avec cuisine, matelas, TV cathodique.
La chambre est rudimentaire , murs tachés et draps tachés mais en inspectant on voit que c’est propre. Enfin ça l’était car en étant couverts de poussière on a tout degueulassé ! La salle de bain est partagée avec une autre chambre. Au même endroit il y a une douche eau chaude et un chiotte à la turque qui emmet une lègere odeure d’urine. Vétuste mais pareil la propreté est acceptable.
Après un décrassage en règle sous la douche. On va déjeuner dans un warung-boui-boui. Je commande en indonesien un riz (nasi) sauté poulet (ayam) et des nouilles (mie) sautées poulet (ayam). Finalement on nous sert riz blanc avec une maigre cuisse de poulet et des nouilles a l’eau et un morceau de poulet décorés de quelques légumes crus. En fait j’ai oublié de préciser sauté (goreng=frit). Ca sera pour une prochaine fois !
14:30 - Un coup de barre phénoménal me tombe dessus et les lanières de mon sac a dos me brûlent. J’ai la sensation que la journée est interminable. On décide de revenir à la chambre. Verdict : quasi nuit blanche + marche + coup de soleil + légère insolation. Je m’écroule sur le lit et Val me passe de l’aloé vera. Dans un dernier effort je met le reveil a 3h du mat et je m’endort comme une masse. Ca tombe bien ya que ça à faire.
20:00 - Je me réveille, plus envie de dormir. Je rédige la journée qu’on vient de vivre sur le blog avec le téléphone vu qu’il y a pas de wifi. Arrivé a la fin du récit, manipulation hasardeuse, je perd la moitier de ce que j’ai écrit ! Rebelote !
00:00 - Je me recouche et je tente de me rendormir.