Et c'est sous une chaleur encore pire qu'a Medellin que j’atterris à Santa Marta, vous savez ces chaleurs tropicales et humides... Bienvenida sur la Côte Caraibe...
Un chauffeur de taxi envoyé par l'hostal que j'ai réservé m'attend à la sortie et c'est avec un magnifique coucher de soleil que je sors de l'aéroport...
Je discute un peu avec le chauffeur qui m'informe que la journée, la température peut grimper jusqu'à 38 degrés et que en fin de journée comme ce jour, elle descend à 35 degrés... Ah d'accord !
Nous traversons Santa Marta et je n'arrive pas a savoir si je vais me sentir a l'aise ici ou le contraire...
Après m'avoir déposé devant l'hostal Miramar d'une façade bleue turquoise a ne faire que rêver, je suis accueillie chaleureusement et le réceptionniste me propose pour le même prix qu'un dortoir, une chambre privée, je ne peux qu'accepter...
Je me dirige tout au fond de la cour et je ne peux qu'admirer cette belle chambre avec un lit double avec une couette de couleur rose et 2 serviettes de toilettes en forme de cygnes... Une petite douche avec qu'un seul robinet d'eau fraîche et je comprends pourquoi car seul hic, il n'y a ni fenêtre, ni air conditionné, qu'un ventilo qui brasse de l'air plus qu'il ne rafraîchit...
Pour 2 nuits, je survis en mouillant les serviettes posées sur les oreillers... Mais une semaine est ce que j'aurais supporté ?
Mais sinon l'hostal est plutôt calme, disons un peu moins bruyant que celui que j'ai laissé à Medellin...
C'est donc après une nuit bien « fraîche » (et c'est ironique ») que je me réveille le lendemain pour aller découvrir la plus ancienne ville du pays !
Comme j'ai droit au petit déjeuner compris dans le prix de la chambre, autant en profiter mais je ne sais pas pourquoi, je me dis que je devrais le commander en avance, le temps qu'il soit préparé et que j'ai le temps de le déguster...
C'est donc bien en avance sur l'heure de mon rendez vous avec ma prochaine guide que je prends place sur la terrasse. Lorsque une petite « mama colombienne » vient prendre ma commande, j'ose demander si ils ont du thé ! Et que non me répond t'on ! Oh la la cela va me manquer...
Et la je découvre la « mentalité colombienne » de la côte Caraibe, on a le temps, on est pas pressé... Et même si j'ai un profond respect pour cette mentalité la, lorsque trois bons quarts d'heure après, je ne suis toujours pas servie et que le réceptionniste de l'hostal vient me chercher pour me dire que je suis attendue à l'accueil, je suis contente d'avoir pris des madeleines avec moi qui remplaceront ce petit déjeuner que finalement je n'aurais pas eu le temps de prendre.
A la réception, je suis surprise de découvrir autant de monde, et un chauffeur me demande de le suivre en s'étonnant de me voir qu'avec un petit sac a dos... Ben en même temps, je ne vais visiter que Santa Marta, je ne vais pas trekker, donc oui, je n'ai que cela... Mais je trouve un peu bizarre d'ailleurs que ce soit un chauffeur qui me fais signe de le suivre alors que j'ai rendez vous avec Marine... Mais bon, je me dis que peut être je vais la retrouver un peu plus loin...
Et lorsqu'il ouvre la porte d'une camionnette avec déjà un groupe à l'intérieur, je trouve cela encore plus louche et c'est à ce moment la que j'entends quelqu'un m'appeler... C'est Marine qui m'a vu partir avec eux et qui m'avait reconnu ! Et heureusement car j'allais partir pour le fameux trek de la Cité Perdue ! Il y avait tellement de monde à la réception que le réceptionniste s'était trompé de personne ! Après s'être présentée, elle m'explique que dans la réception, il y a également une agence de voyage qui organise ce fameux trek dans la Cité Perdue, ce qui a permis de redonner une image positive à l'hostal qui en avait une plutôt médiocre...
Je n'ose imaginer ce qu'il se serait passé si j'étais montée dans cette fameuse camionnette avec tout le groupe !
Du coup, pour me remettre de mes émotions, elle m'emmène boire un thé dans une chaîne de café colombienne le temps de faire plus ample connaissance... (et enfin je bois un vrai thé!)
Marine installée à Santa Marta depuis 5 ans a quitté le sud de la France et sa vie dans la restauration pour venir s'installer en Colombie avec son mari et ne reviendrait pour rien au monde en France ! Après avoir racheté et tenu pendant plusieurs années un petit restaurant, ils sont dorénavant guide en Free lance ; Marine fera partie de mes plus belles rencontres !
Sous une chaleur moite et humide, elle me fait découvrir dans un premier temps le petit centre de Santa Marta, car, il faut bien dire, qu'elle a beau être la 1e ville colombienne et la plus ancienne, elle est toute petite... et le tour en est vite fait !
Santa Marta est la capitale du département de Magdalena en Colombie et le troisième grand centre urbain de la région Caraïbeaprès Barranquilla et Carthagène des Indes. Elle fut fondée le 29 juillet 1525 (fête de sainte Marthe) par Rodrigo Galván de las Bastidas. C'est la première ville construite par les Espagnols en Amérique du Sud.
Nous nous rendons donc au Musée de L'Or, Tairona gratuit, qui se trouve être l'ancienne douane du port de la ville d'ou son surnom « maison de la douane ».
L’édifice sur le côté nord du Parc Bolívar, a été le premier construit dans la ville en 1530, et il a d’abord fait office de maison du gouvernement. Dans le Musée qui cherche à faire revivre le patrimoine historique et culturel de la région, on peut apprécier les différentes techniques d’orfèvrerie des autochtones. On l’appelle aussi maison de la Douane.
Quasiment toutes les villes colombiennes ont leur musée de L'Or et même si au début, je me suis dit » j'ai déjà fait celui de Bogota, le plus grand de Colombie, est ce que cela vaut le coup de découvrir celui de Santa Marta et ben oui ! Je le recommande fortement tellement il est différent de celui de Bogota !
Par la suite, nous prenons le taxi pour nous rendre à la Quinta de San Pedro Alejandrino, est une hacienda ou quintaconstruite au xviie siècle, célèbre pour être le lieu de décès de Simón Bolívar le 17 décembre 1830. À cette époque, on y produisait du rhum, du miel et de la panela
Vous avez sûrement entendu parler du Libertador Simon Bolivar qui a participé à L'Indépendance de la Colombie. Premier Président Post Indépendance, il nomma la Colombie en hommage à Christophe Colomb !
Parfait endroit ou se rendre par une journée caniculaire, dans un havre de paix, afin découvrir le lieu d'habitation et de vie de ce « mythique personnage », c'est juste merveilleux et enrichissant...
Puis, avant de prendre le bus pour Palomino, Marine m'emmène découvrir le Centre Commercial colombien à la mode « américaine » ! les colombiens sont très influencés par leurs « cousins du Nord » et les centre commerciaux sont dignes des leurs ! C'est la journée dominicale parfaite des habitants !
Je découvre donc le « Mcdo local » et étonnant (enfin pour ma part, c'est la 1e fois que je vois cela, pour chaque jour de la semaine, un menu différent ! Par contre la aussi, ne soyez pas affamés car entre le moment ou vous passez commande et ou vous l'avez, il faut un peu de patience...
Après avoir bien savouré ce délicieux repas,2 options s'offrent à moi pour me rendre à Palomino :
Soit retourner à Santa Marta et en ville prendre un petit bus local, soit me rendre à la gare routière et pour quelques pesos de plus, faire le trajet dans un bus moderne et climatisé... Le choix est vite fait !
Marine m'aide a prendre un ticket ( ici pas de guichet, vous achetez directement votre ticket aux personnes au milieu de la gare et m'accompagne jusqu'au bus ! Nous nous quittons après s'être échangées nos coordonnées pour que je lui raconte ma virée à Palomino après mon retour.
Le bus allant en direction du Venezuela, je demande bien au chauffeur si ils annoncent les arrêts ! Car j'imagine qu'ils ne sont pas affichés et qu'il n'y a pas de sonnette pour s'arrêter !
Je me pose donc dans le bus, au 2e rang et évite de m'endormir, de peur de me retrouver de l'autre côté de la frontière !
Mais normalement pas de raisons de se retrouver de l'autre côté, on m'a bien dit en point de repère que l'arrêt de Palomino c'est la station essence !
Et heureusement ! Car a peine 30minutes après, nous nous arrêtons à ce point ! Et lorsque je vois les gens descendre, je demande si nous sommes a Palomino ? Ce qui est bien le cas !Et dire qu'ils étaient sensés annoncer les arrêts !
Même si avec Marine, nous avons repéré que l'hostal que j'avais réservé n'était pas très loin, pour éviter de perdre mon temps a chercher, je préfère prendre une moto taxi et après avoir vérifié l'adresse, en 5minutes a peine, j'y suis ! Effectivement ce n'était vraiment pas loin mais avec mon sens de l'orientation, je me connais j'aurais pu marcher des heures et des heures avant d'y parvenir !
Et quel formidable petit cocon familial je découvre ! Accueillie par une mère et sa fille, à 2 rues de la route principale et loin de l'agitation touristique du bord de mer ! Elles m'emmènent dans mon dortoir, de 6 lits sur un étage avec les douches et toilettes en bas ! Mais cela ne me dérange absolument pas ! Et j'ai l'impression de me doucher à la belle étoile avec les cloisons en bambous ! Et cela aurait été le plus chouette hébergement de mon séjour !
Avant la tombée de la nuit, je m'en vais donc découvrir la plage de Palomino, en parcourant un long chemin jalonné d'hostals tous plus « bling bling « les uns que les autres... En bref, tout ce qui ne me fait pas rêver et ne me fais pas regretter mon choix éloigné de tout cela ! Pour arriver sur une plage, loin d'être paradisiaque... avec une mer tellement agitée qu'elle n'incite pas à la baignade ! Mais cela ne m'empêche pas de siroter un délicieux jus de fruits posée face a la mer ! Et de terminer cette journée tranquillement car demain, une journée merveilleuse m'attend !
Il y a un endroit caché et merveilleux appelé SEYDUKWA situé dans les montagnes boisées de la Sierra Nevada de Santa Marta. C'est un lieu spirituel pour le bassin de la rivière Palomino des Indiens Arhuacos.
Peu de gens ont le privilège d'atteindre cet endroit protégé par les « Mamos » eet les indiens. Seuls, ceux qui veulent découvrir une culture différente peuvent approcher cette communauté. Je vais en faire partie ;
La Sierra Nevada de Santa Marta est un territoire où vivent quatre peuples autochtones descendant des Tayronas. Les quatre peuples sont les Wiwas, les Kankuamos, les Koguis, et les Arhuacos.
Les indigènes ont dû d’abord survivre à la colonisation espagnole, puis à la spoliation de leurs terres, puis au conflit armé entre la guérilla et les paramilitaires, puis à l’exploitation industrielle de leur territoire. Dans les années 1970, une loi a délimité un territoire considéré comme réserve indigène protégée. Depuis, le combat est quotidien pour récupérer par petits bouts des terres issues d’un territoire originel beaucoup plus vaste.
C'est Adrian, leader du projet Sierraventur Travel qui organise cette découverte en collaboration avec des agences respectueuses.
Sierraventur Travel est un projet de tourisme rural et communautaire porté par une communauté indigène Arhuaca.
Ce projet a vu le jour en réponse aux effets négatifs de l’explosion du tourisme à Palomino depuis 2010 sur les communautés indigènes de la zone. Pendant de nombreuses années les indigènes se sont vus exploités par certains guides qui amenaient des groupes assez nombreux dans les villages de la montagne sans réelle compensation, et qui racontaient également leur histoire à leur façon véhiculant des informations fausses sur ces peuples et leur culture.
Tous ces constats ont permis à la communauté de voir que le problème résidait dans le format de tourisme existant. Pour montrer que si on lui propose un tourisme différent, le voyageur peut comprendre et accepter de découvrir la culture indigène de façon respectueuse, ils ont donc décidé de créer une initiative propre à la communauté, impliquant ses membres pour assurer la prestation des services
Venir à Seydukwa avec Sierraventur Travel c'est appuyer à un projet de tourisme responsable où les membres de cette communauté sont les acteurs. Il s’agit d’une expérience directe entre le voyageur et la communauté, sans intermédiaires. Tous les bénéfices servent donc au projet et à la communauté.
L’idée de Sierraventur est d’offrir une expérience de partage et d’échange culturel et par ce biais, transmettre leur message de préservation de l’environnement.
Il s’agit d’un projet de tourisme raisonné, seulement 7 personnes par semaine sont admises dans la communauté afin de ne pas trop altérer leur équilibre.
Ce samedi matin je retrouve donc à la station service, Maxi, argentin, qui sera notre traducteur, Adrian et le chef du village que je reconnais à sa tenue traditionnelle...
2 bouteilles d'eau et demi, crème solaire...On me demande si j'ai pensé a prendre de l'anti moustique... ce que je n'ai pas fait ! Mais comme mon hostal n'est qu'a 5 minutes et que je suis arrivée en avance, je retourne vite le chercher...
Puis nous commençons à partir par un chemin derrière la station service et nous prenons au passage 2 jeunes françaises plus jeunes que moi... Ce jour la , nous sommes donc que 3 à avoir cet immense privilège de vivre cette journée.
Le chemin comportera 5 montées, dont deux, assez importantes, pour une marche d’environ 2h. Dans les faits, on est en montagne, donc ça grimpe fort, ça descend, rien de bien étrange jusque là. Ce qui diffère ici, c’est la chaleur. Il fait chaud, très chaud. Et il fait humide, très humide.
La marche est intense, mais le spectacle est au rendez-vous. De beaux points de vue sur le Rio Palomino viennent ponctuer des passages introspectifs dans une forêt dense et luxuriante
Nous arrivons finalement au but, Seydukwa, situé sur les rives du Rio Palomino.
Plus que la rivière à traverser, nous avons également droit à la baignade, le temps de reprendre nos esprits, laisser retomber l’effort de la marche et nous préparer à l’entrée dans le hameau, à la rencontre de cette tribu, en totale connexion avec la nature.
Des poules, des cochons noirs, quelques arbres abritant un banc de bois, et des maisons traditionnelles au toit de palme. Une des maisons est réservée à l’accueil des invités. Une pièce au sol en terre, des hamacs, même un lit et des couvertures pour ceux qui voudraient garder un semblant de confort à l’occidentale.
Au centre du hameau, la cuisine et la salle à manger. Nous n’aurons pas le droit d’entrer dans la cuisine. Nous nous présentons rapidement, avec timidité, et patientons aux côtés d’Adrian. Nous comprenons très vite l’incroyable chance que nous avons d’être là, mais également l’étrangeté de la situation tant la figure du touriste ne semble pas avoir sa place dans un tel environnement. Nous ressentons un mélange de curiosité, de volonté de savoir, de comprendre, d’entendre, associé à un sentiment « de ne pas vouloir déranger », une distance respectueuse.
Nous découvrons ce qui fait le quotidien des indigènes Arhuacos de la Sierra Nevada, proche de ce que peuvent vivre également les autres communautés Koguis, Wiwas, ou Kankuamos. Il s’agira de culture vivrière, de culture du cacao pour le commerce, de culture traditionnelle de l’Ayu (feuille de coca) et de sa signification, de travaux de constructions de maisons traditionnelles, de découverte du trapiche et de la fabrication de la panela, de l’utilisation du maguey pour fabriquer les mochilas, de baignades dans le Rio Palomino, de lieux de cérémonies et de travail spirituel, du rôle du Mamo et du fonctionnement du village, du nettoyage de l’âme dans une cascade sacrée, d’une vue inoubliable sur les sommets enneigés de la Sierra Nevada…
Les indigènes Arhuacos, comme les autres communautés de la Sierra Nevada, ont une « cosmovision » unique en son genre, une croyance totalement tournée vers la nature et un mode de vie en lien et en respect total avec l’environnement qui les entourent.
Enfants de la Sierra Nevada, elle est pour eux l’origine du monde, le lieu d’où l’humanité est née. Ils sont nés pour être les gardiens de la Sierra Nevada et plus largement du monde. En ce sens ils sont les grands frères de l’humanité (Guia Jina) et nous sommes les petits frères (Juga Jina). Aujourd’hui ils en appellent à nous, les petits frères, l’humanité tout entière, car eux seuls ne peuvent pas protéger la planète si tous les hommes ne font pas le même effort.
Leur message est simple et limpide : « arrêtez de détruire notre terre », que ce soit la leur, mais plus largement la planète dans son ensemble.
De nombreux combats sont en cours pour récupérer des terres et agrandir la réserve indigène, lutter contre les projets de mines et d’industries polluantes dans la région, lutter pour la démilitarisation de leur territoire…
Sierraventur Travel fait sa part du travail de réappropriation de leur territoire en proposant un tourisme communautaire pensé, voulu et dirigé par les indigènes eux-mêmes et dont les bénéfices servent directement à la communauté.
Il est déjà l'heure de repartir pour moi, mon périple ne me laissant pas assez de temps pour passer la soirée et la nuit avec eux, mais, ce que j'espère faire la prochaine fois que je reviendrai et de nouveau, 2 options s'offraient à moi pour le retour :
Soit a pied, en sens inverse, ou alors redescendre le long de la rivière sur une grosse bouée accompagnée d'un guide !
Expérience que je n'aurais jamais imaginé vivre un jour et sûrement la seule fois ou je le vivrais !
Mon sac a dos et mon appareil photo emballés dans au moins 3 gros sacs plastiques, je prends place un peu difficilement sur la bouée ! Car il faut reconnaître que je ne suis pas très dégourdie et à l'aise !
Le guide m'explique tant bien que mal la position a adopter lorsque nous approcherons des rapides, en se relevant légèrement et en montant ses fesses ! Et des rapides ? Comment cela des rapides ? Je ne risque pas de chavirer ? Et de partir à la dérive ? Mais il me rassure, les rapides ne sont pas si violents et que dans tous les cas, il est la pour me pousser et me tenir, je n'ai aucune crainte a avoir ! Et son fils nous accompagne également..
Sauf que peu de temps après être partie, nous franchissons déjà des rapides ! J'adopte la position préconisée pour les franchir.. et j'ai l'impression de chavirer avec une frousse tellement c'est impressionnant ! (enfin pour moi qui ne suis pas fan des sensations fortes ! )
J'apprécie beaucoup mieux le calme retrouvé une fois « ces obstacles franchis » ! ) me reste qu'à me laisser porter par le courant, à admirer les variétés d'oiseaux qui passent au dessus de ma tête ! D'autres rapides sont sur notre chemin mais beaucoup plus gentillets ! Au final, il n'y avait que les 1ers qui étaient les plus impressionnants !
2 bonnes heures après, nous arrivons à Palomino, au pont juste avant la station service, nous sortons de la rivière et j'aide à tout ramener ou le guide et son fils s'arrêtent un peu avant la Station. Toute flageolante, et bouleversée je me rends à mon hostal et j'ai l'impression de vivre un choc en retrouvant le bruit, et l'agitation de cette cité balnéaire, loin de ce que je viens de vivre, l'impression d'avoir vécu un rêve, sensation qui ne me quittera pas de la nuit...
Le lendemain, dimanche, il me faut rentrer à Santa Marta, et Palomino ne me donnant pas plus envie de rester que cela, je quitte ce délicieux hostal de bonne heure … Et vous imaginez bien qu'il n'y a pas d'arrêts de bus, il me faut donc me poser au bord de la route et arrêter les bus !
La chance étant avec moi, il y a justement un petit bus local stationné sur le bas côté qui s'en va à Santa Marta , je monte dedans, afin de vivre l’expérience locale comme les colombiens ! Et comme il n'y a quasi personne, je peux choisir de m'installer tout devant !
Le bus se remplit doucement, et nous partons, fenêtres grandes ouvertes ainsi que la porte ou un assistant du chauffeur restera debout tout le long du trajet pour arrêter le chauffeur lorsqu'il voit des personnes sur le bas côté de la route. Le bus se remplit de plus en plus, les personnes s'agglutinant debout jusqu'au fond du bus ! Je me demande même des fois, si des personnes ne pourraient pas monter sur le toit ! Une maman et sa petite fille prennent place à côté de moi égayant ce retour qui est un peu long que celui de l'aller mais comme je suis pas trop mal installée, le trajet n'est pas trop inconfortable.
Je reconnais lorsque nous arrivons à Santa Marta, puis le bus achève son circuit en plein centre ville ou je ne me repère pas du tout ! Mais en demandant mon chemin, je retrouve mon hostal sans trop de difficultés !
Puis je profite de ce dernier après midi, pour flâner et déambuler, je découvre un petit marché couvert ou je fais quasi toutes mes emplettes, car après à Carthagène je pense que les prix ne seront pas les mêmes !
Mais par contre, je suis déçue par les plages qui n'ont rien d' exceptionnelles et situées le long du port, elles ne font pas envie de se baigner !
Et je ne peux que terminer cette journée ici par un délicieux coucher de soleil sur le port...
Demain de bon matin, je m'en vais pour la dernière étape de mon séjour qui prendra fin à Carthagène !
Au début, je devais me rendre à Carthagène en mini bus collectif, finalement ce sera avec chauffeur privé mais avec un changement à Barranquilla, durée estimée du trajet : 5h de route
C'est donc avec un premier chauffeur que je prends la route ce lundi matin, un peu plus âgé que celui qui m'avait amené à Medellin et avec qui je galère un peu plus à faire la conversation.
Environ 2h après, nous arrivons à Barranquilla, la ville ou a lieu le fameux carnaval a voir au moins une fois dans sa vie ! Presque aussi grandiose que celui de Rio.
Ici je change de chauffeur, et je monte avec un autre plus âgé d'une soixantaine d'années, dans sa voiture qui doit avoir le même âge que lui ! D'un fort accent colombien, avec une conduite un peu bourrue, que je ne serais pas prête d'oublier ! Ce chauffeur n'a ni GPS, ni smartphone et je suis épatée de voir qu'avec juste l'adresse de mon hostal, il trouve sans galère !
Je ne pouvais que partager en 2 mon pourboire pour ces 2 chauffeurs !