Carnet de voyage

Myanmar en 1 mois

11 étapes
13 commentaires
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Par Od_ile
Apres 7 semaines au Cambodge et une en Thaïlande me voilà arrivée au Myanmar où je débuterai ma route avec mon amie Stéphanie qui m'a rejointe pour 15 jours.
Mars 2018
4 semaines
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C'est le premier avril que je retrouve Stéphanie à l'aéroport de Yangon. Elle a eu la super bonne idée de m'apporter en cadeau des œufs en chocolats de belgique, qui ont fait mon bonheur ainsi que celui des voyageurs rencontrés sur la route 😋. Nous passerons nos deux premiers jours dans cette ville. Au programme visite de pagodes, balade dans la ville et discussions à gogo pour rattraper le temps perdu.

Je constate tout de suite que Yangon est loin de ce à quoi je m'attendais. Je pensais trouver une ville ressemblant à Phnom Penh en plus bordélique et moins développé. Or ce que j'ai découvert est une ville assez moderne (on est loin de Bangkok mais on y trouve tout de même des grands boulevards et des centres commerciaux) qui semble nettement plus propres et plus calmes (sans doute aussi lié au fait qu'il y a étonnement très peu de mobylettes dans la ville, ce qui diminue le sentiment de chaos sur les routes). Une autre chose qui me saute aux yeux c'est le style vestimentaire des gens. Alors qu'au Cambodge le look des femmes laissait parfois vraiment à désirer, je trouve les femmes birmanes très élégantes. Le vêtement traditionnel que l'on voit partout est le Longyi, grand tissu que l'on noue autour de la taille. Les hommes le portent généralement avec une chemise tandis que les femmes portent des ensembles de toutes les couleurs. De plus, les jeunes semblent faire extrêmement attention à leur apparence : coiffures originales (originales pour nous, à la mode pour eux), teinture dans les cheveux (en général rouge ou "blond"), habits modernes (tout en couvrant les genoux et les épaules). La plupart des femmes apposent sur leur visage du Thanaka, poudre provenant d'un arbre, qu'on mélange avec de l'eau avant de l'appliquer sur le visage. Ce sont principalement les femmes qui en mettent mais on peut voir aussi certains hommes et enfants en porter. Cela sert de maquillage, cela serait bon pour la peau et cela protégerait du soleil. Enfin, la plupart des hommes (et certaines femmes) chiquent du Bétel, pâtes rouge (noix d'Arec) et blanche (chaux) qu'on place dans une feuille de bétel avant de la mettre en bouche, il s'agit d'un excitant naturel qui a pour autre effet de faire fortement saliver tout en donnant un sourire rouge...qui parfois rappelle le sourire des vampires. Salivation qui entraîne donc les consommateurs à cracher rouge à tout va (de préférence avec un bruit de bon vieux raclement de gorge) et à recouvrir les rues de crachats rouges...miam!

Le peuple birman m'apparaît comme extrêmement accueillant. Dans les rues de Yangon toutes les personnes que nous croisons nous sourient et nous interpellent, nous disent bonjour, tentent d'échanger quelques mots en anglais avec nous et nous sollicitent pour des photos (Stéphanie en particulier).

Pagode Shwedagon 
Ingrédients du Bétel - petite échoppe comme on en voit partout dans les rues du Myanmar 
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Après une nuit de bus et un trajet en taxi qui fut plus qu'étrange, nous arrivons à Bagan à 6 heures du matin. Dès notre arrivée à notre hostel (Ostello Bello), on nous propose de participer à une visite de Bagan qui débute deux heures plus tard. Étant donné que nous ne pouvions pas accéder à nos lits avant midi nous acceptons, ce qui fut une très bonne décision. Cette visite a tout d'abord annoncé le début du grand amour de Stéphanie pour les e-bikes (sorte de mini scooter électrique, qui se conduit très facilement et ne fait aucun bruit ce qui est vraiment agréable), de plus, cela nous a permis de sympathiser avec de nombreuses personnes, dont certaines que nous avons retrouvées plus tard durant notre voyage. Notre guide, Christopher, nous a emmené dans des endroits où nous ne serions jamais allés sans lui : école locale, monastère, village reculé où nous avons pu tester le cigare local fait maison et découvrir comment on faisait pour obtenir du thanaka.

Notre "gang" de e-bikers lors de la première journée de visite 

Nous avons également eu la chance de visiter Bagan le jour où se déroulait une procession initiant la "cérémonie de noviciat", c'est-à-dire une cérémonie au cours de laquelle les enfants (entre 5 et 15 ans) entrent au monastère comme samanera (novice). Il s'agit d'un événement très important pour les Birmans. Habituellement les novices restent au monastère quelques semaines, le temps d'apprendre les principes de base du bouddhisme (méditation, histoire, etc.). Les enfants prenant part à la procession sont vêtus d’habits princiers en satin, sont fortement maquillés (on a mis du temps à comprendre que la plupart étaient des petits garçons), sont parés de bijoux et portent sur la tête un faux chignon ainsi que des fleurs. En fonction du niveau social de la famille, l'enfant se déplacera au cours de cette procession à pieds, sur un cheval, sur un char tiré par des bœufs ou sur un éléphant.

Le lendemain, sous les conseils de Christopher, notre guide de la veille, nous nous sommes rendus à l'endroit où se déroulait la suite de la cérémonie de noviciat. Nous avons été agréablement surpris de voir combien la population était contente de nous voir, ils nous ont convié à nous asseoir près d'eux, nous ont offert du thé et de quoi grignoter et nous ont ensuite invités à assister à la cérémonie de la tonde des cheveux des garçons et du revêtement de la tenue de moine. Au moment de la tonde, les parents doivent dans un premier temps tendre un drap sous la tête de l'enfant pour récolter les premiers cheveux coupés par un des moines. Certains enfants semblaient vraiment impressionnés dans un premier temps et ensuite tout excités de toucher leur tête nue. Au moment du revêtement de la tenue de moine nous avons constaté que certains hommes s'étaient joints aux enfants. On nous a expliqué que la plupart des hommes repassaient quelques semaines au monastère avant de se marier. Nous avons été chanceux de pouvoir partager ce moment avec ces familles, ce fut une très chouette expérience.

Le reste du temps nous l'avons passé avec nos nouveaux amis provenant de tous les coins du monde (Israélien, Allemande, Américain, Néerlandaise, Française, Anglais, Japonais), à nous balader de temple en temple en e-bike, du lever au coucher du soleil, à pénétrer dans un temple où nous nous sommes faufilés tels des explorateurs en tentant d'éviter les chauves souris, à visiter le marché local, etc.

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Après trois jours à Bagan nous reprenons un bus de nuit en direction la petite ville de Kalaw, située dans les montagnes. Dès la sortie du bus la différence de température est frappante...bon ça reste chaud comparativement aux températures en Belgique, mais on a facilement perdu 10°C par rapport à Bagan où on atteignait les 35°C. Nous passerons la journée, tout d'abord à chercher une agence avec laquelle partir en trek (nous opterons pour "uncle sam") et ensuite à parcourir les alentours de la ville. Nous avons ainsi découvert une grotte remplie de bouddhas.

Le lendemain matin nous partons donc en trek pour deux jours. Nous serons accompagnées de trois autres voyageurs (deux Français : Ben et Margaux et une Suisse allemande : Pascale) et de notre guide "Humble". Nous avons ainsi traversé de beaux paysages de montagnes (assez secs, la saison des pluies n'ayant pas encore débuté), des villages de minorités ethniques et avons logé chez l'habitant pour arriver finalement au lac Inle que nous avons traversé en petite barque à moteur pour rejoindre la ville de Nyaung Schwe située au nord du lac.

Le lendemain nous nous sommes baladés en vélo autour du lac et avons posé nos vélos sur une petite embarcations afin de rejoindre l'autre rive (le lac à une surface de 12000 hectares, donc nous n'avons pas tenté d'en faire le tour complet 😆).

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Nous prenons une nouvelle fois un bus de nuit pour nous rendre à Mandalay et voyageons avec Margaux et Ben, les Français rencontrés durant le trek. Mandalay n'est pas en soi une ville que je recommanderais. C'est en effet une très grosse ville où il n'est pas très agréable de se promener. Par contre nous avons beaucoup apprécié les alentours de la ville : Inwa, Sagaing, Mingun et Ubein bridge au coucher du soleil.

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Nous voici de retour à Yangon plus tôt que prévu. En effet en cours de voyage nous avons appris que les festivités entourant le nouvel an birman auraient lieu entre le 13 et le 16 avril et que si on voulait rentrer à Yangon pour le vol de retour de Stephanie il valait mieux réserver un bus pour le 12 étant donné que tout est fermé durant la fête de l'eau et ce jusqu'au 17, jour du nouvel an birman.

Nous arrivons donc le 12 à Yangon. Apres une petite excursion à Dala, qu'on rejoint en ferry, où Steph a pu tester le tuk-tuk local, nous décidons de suivre les conseils d'un voyageur rencontré sur place en faisant le tour de Yangon en train. Ce fut une très chouette expérience et nous avons même eu l'occasion d'expérimenter les prémices du festival de l'eau en étant aspergés d'eau par des enfants attendant le passage du train aux différentes gares. Au soir, nous nous rendons sur le toit d'un hôtel (esperado hotel) pour observer un magnifique coucher de soleil sur la ville.

Le 13 avril annonce le début des festivités et également les retrouvailles avec des voyageurs croisés à Bangan et avec des voyageurs qu'ils ont eux-mêmes rencontrés sur la route. Nous formons ainsi un bon petit groupe et nous décidons de nous équiper pour affronter les festivités. Le festival de l'eau à Yangon est quelque chose d'extraordinaire à vivre. Même lorsque nous nous sommes équipés de fusils à eau, je n'aurais jamais imaginé me retrouver au milieu d'une gigantesque bataille d'eau qui durerait 3 jours, en allant crescendo. Au cours du festival nous avons eu l'occasion de grimper dans un pick-up rempli de locaux pour affronter le passage devant une des scènes du festival, passage au cours duquel nous avons été arrosés de tous les côtés. Nous sommes également passé de l'autre côté de la scène pour, à notre tour, asperger les passants ; avons pu bénéficier de la nourriture distribuée gratuitement à la population pour l'occasion ; avons dansé dans la rue avec des jeunes et moins jeunes etc. L'idée de ce festival de l'eau est de laver les mauvaises actions de l'année précédente afin de commencer la nouvelle année correctement. Les gens sont donc ravis d'asperger les autres et de se faire asperger. De nombreux Birmans nous demandaient d'ailleurs de les arroser ou de pouvoir nous arroser et puis nous remerciaient.

Parcequ'unevidéo vaut mieux que des photos 

Le 14 au soir j'ai donc dû dire au revoir à Stéphanie et le 15, aux autres membres de notre petit groupe. Ce fut très étrange de me retrouver à nouveau seule. Mais afin de ne pas me laisser abattre, j'ai décidé de prendre un avion le lendemain (aucune possibilité d'avoir un bus avant le 18 pour quitter Yangon) pour la ville de Ngapali, située à la côte. Là-bas je pourrai me reposer et prendre le temps de planifier la suite de mon séjour au Myanmar.

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Étant donné l'absence de bus pour cause de nouvel an, je décide de prendre un avion jusqu'à Thindwe. Avec 8 autres personnes nous montons dans un petit avion pour un trajet d'une heure vers l'ouest du pays. À mon arrivée à Thindwe je monte dans un tuktuk pour me rendre à Ngapali...ce que j'avais oublié c'est qu'ici aussi c'est encore la fêté de l'eau. Heureusement le chauffeur avait protégé mes sacs, mais moi je me suis fait complètement arroser tout le long du chemin...petit hic, je portais sur moi un pantalon acheté à Bangkok qui à la fâcheuse tendance de perdre de sa couleur lorsqu'on le lave...résultat des courses : je me suis retrouvée avec les jambes et les pieds tous bleus! Top quand on s'apprête à passer deux jours de repos à la plage 😂.

Mes deux jours à Ngapali ont été très calmes, ce qui m'a bien changée des deux semaines précédentes. Ce fut à la fois étrange et agréable : une transition parfaite.

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À Bagan et à Yangon nous avions passé du temps avec Itay, un Israélien très sympathique, qui m'avait parlé de son étape dans l'ouest du pays, à Mrauk U (prononcé mya oo...oui oui comme un miaulement), destination qui l'avait vraiment emballé, ce qui a éveillé ma curiosité. Je décide donc de quitter Ngapali pour Mrauk U, dans l'état Rhakine. Le trajet durera au total 18 heures en minivan. Autant vous dire que ce ne fut pas une partie de plaisir, entre les contrôles d'identité (cette région n'est pas ouverte depuis longtemps aux touristes et est surtout tristement connue pour ce qui se passe avec les rohingyas), les routes complètement abîmées qui nous secouaient dans tous les sens, les voyageurs qui ne cessaient de cracher dans des petits sacs en plastique ou dans des bouteilles vides leur salive rouge dû au Bétel, la musique tonitruante (mais étonnement je me suis surprise à apprécier la playlist du conducteur) et la fenêtre à côté de moi qui ne se fermait pas et laissait entrer toute la poussière du dehors. J'ai cru que tout se calmerait une fois la nuit tombée et les lumières éteintes, mais que nenni!! la lampe au dessus de moi s'est avérée être un néon digne des meilleures discothèques, alternant à un rythme saccadé le rouge, le vert, le jaune et le violet, tout ceci accompagné de la radio qui passait des prières bouddhiques (avec le son au maximum évidemment). Ça doit être la berceuse locale car je semblais en être la seule incommodée. 😅.

Paysages parcourus  
Les magnifiques couleurs du néon dans le minivan et un extrait des prières qui ont durées une bonne partie de la nuit 

À 4 heures du matin on me signale qu'on est arrivé à ma destination. Je descends du minivan m'attendant à être interpellée, comme c'est habituellement le cas, par une horde de chauffeurs de tuktuk et taxis. Et bien non, le minivan repart me laissant seule au milieu d'une petite ville complètement endormie. Après encore quelques péripéties (prendre le mauvais chemin, tomber, déchirer son pantalon, devoir s'infiltrer dans un hôtel ou tout le monde dort, etc.) je pénètre dans ma chambre pour continuer ma nuit. Au réveil c' est la douche froide...l'hôtel est vraiment dégueu (pour les voyageurs évitez le "Price hotel") et dehors c'est le déluge.

Finalement je deciderai de changer d'hôtel et après quelques heures, le beau temps est revenu. La ville me paraît tout de suite plus accueillante. Je pars donc à la découverte des environs qui s'avèreront aussi beau que ce qu'on m'avait dit.

Comme je le disais ci-dessus cette région n'est pas ouverte aux touristes depuis longtemps ce qui explique la surprise des gens que je croisais tant dans la rue que dans les temples. À nouveau, plein de regards étonnés et amusés, beaucoup de sourires, de bonjours et de demandes de photos.

Le soir je suis tombée par hasard sur David un Anglais rencontré à Ngapali. Il voyage avec Dan qui vit à Yangon. Ils m'expliquent qu'ils partent en trek de 2 jours le lendemain pour visiter les villages Chin et me proposent de venir avec eux. Ni une ni deux, je décide de les suivre. Ces deux jours furent vraiment très enrichissants.

Pour la petite histoire, depuis une quarantaine d'années la pratique du tatouage facial est interdite au Myanmar. Cette pratique qui existait au sein du peuple Chin (les Khyang), visait ainsi à tatouer le visage des femmes (y compris les paupières) dès l'âge de 9 ans. Il est difficile de connaitre l'origine exacte de cette tradition (les informations se contredisant) mais il semblerait que chaque groupe ait son propre tatouage et qu'auparavant les mariages inter-groupes (ou avec d'autres ethnies) étaient interdits. Il nous a également été expliqué que la plupart des petites filles attendaient ce moment avec impatience car elles trouvaient cela beau, mais toutes se souviennent de la souffrance ressentie. On nous a également expliqué que les petites filles pouvaient refuser le tatouage mais devaient alors quitter la communauté. Parmi les femmes rencontrées, certaines regrettent la disparition de cette pratique estimant que c'est un peu de leur culture qui disparaît et d'autres en son ravies, ne souhaitant plus voir les petites filles souffrir. À noter qu'elles nous ont toutes dit être fières de leur tatouage.

J'ai été ravie de pouvoir faire ce trip sur deux jours car cela nous a permis de passer un moment plus privilégié avec la famille qui nous a accueillis pour une nuit et de pouvoir échanger avec les deux tantes de notre hôte sur leur vécu. Une des deux s'est d'ailleurs révélée hyper comique, à nous raconter plein d'anecdotes.

Famille Chin chez qui nous avons logé 
Femmes Chin tatouées "d'une toile d'araignée"
Répétition de danses traditionnelles Chin en vue d'un prochain festival 
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Lorsque j'ai voulu quitter la ville de Mrauk-U je me suis retrouvée dans une situation particulière : les festivités du nouvel an étant terminées, une grande quantité de population retourne chez elle. De ce fait, tous les bus quittant Mrauk-U étaient complets pour les 5 jours à venir. Je me retrouvais dès lors coincée là. Finalement après maintes recherches je suis partie pour la ville de Sittwe qui a pour attrait principal son aéroport et j'ai pu prendre un avion deux jours plus tard pour Yangon où un bus m'attendait pour rejoindre la ville de Hpa-an dans l'est du pays (mon visa arrivant petit à petit à expiration, il est temps de se diriger petit à petit vers la frontière thailandaise).

Pour votre information Sittwe est une des villes où se sont jouées (se jouent) les troubles interethniques avec les Rohingyas. Quand on se déplace dans cette ville rien ne permet de s'en rendre compte (en même temps les Rohingyas ont été chassés de la ville), j'ai même assisté aux fins des festivités du nouvel an avec des défilés de jeunes parcourant la ville sur des camions avançant au rythme de musiques locales. Et comme partout au Myanmar les gens sont intrigués mais souriants en remarquant un étranger. Seule la vision de l'ancienne mosquée permet un peu de rappeler les troubles, ainsi que la question posée à l'aéroport sur mon éventuelle appartenance à une association de type ONU.

Barbelés devant la mosquée délabrée 
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Après avoir traversé le Myanmar d'ouest en est, ce qui m'a pris un certain temps, me voilà enfin arrivée dans la ville de Hpa-an. Tout de suite je m'y suis sentie bien. En effet, cette petite bourgade me rappelle le Cambodge : paysages montagneux avec une végétation luxuriante et des chemins de terre rouge. J'y ai passé deux jours à découvrir la région en scooter. Au programme : explorer des vallées peuplées de statues de Bouddha, traverser des rizières vertes et asséchées, découvrir des grottes superbement décorées de bouddha (oui, oui, il est tout à fait possible de faire une overdose de bouddhas dans la région 😅), visite de temples et de stoupas, observer l'envolée de chauve-souris à la tombée de la nuit (un élément de plus qui m'a rappelle le Cambodge), etc.

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Pour clôturer mon séjour au Myanmar je me suis rendue à Mawlamyine, capitale de l'état Môn, troisième ville du Myanmar en terme de population. J'ai été assez surprise par cette ville car c'est le premier endroit au Myanmar où j'ai pu observer une telle mixité de population et de culte. J'ai profité de ces deux derniers jours dans le pays pour préparer la suite de mon voyage particulièrement en me renseignant sur le passage de frontière entre le Myanmar et la Thaïlande. J'ai également pris le bus local (ultra local : sur l'équivalent des 8 premières places assises on était 18!) pour aller visiter le plus grand bouddha couché du monde...ben oui pourquoi se priver de voir encore un bouddha. Il est assez impressionnant! Et le plus fou c'est qu'ils sont en train d'en construire un autre encore plus grand juste en face 😂. À l'intérieur, on peut se promener sur trois étages et observer des sculptures qui pour certaines font froid dans le dos. Sur le chemin du retour, en traversant un monastère, je suis tombée par hasard sur un bouddha en bambou (je le souligne car ce n'est pas courant de voir ça).

Nous sommes à présent le 28 avril et il est temps pour moi de me diriger vers la frontière. Réveil à 6h30 pour prendre un taxi collectif jusqu'à la frontière que je traverserai à pied en tentant de trouver un bus pour Chiang Mai de l'autre côté. Ce qui est chouette en se levant tôt c'est que c'est l'occasion d'observer la quête des moines.

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En conclusion, je recommande à tout le monde de visiter ce magnifique pays qu'est le Myanmar. La population est charmante et ultra accueillante, les paysages sont magnifiques et les temples et pagodes sont pour la plupart fantastiques.


Ce qui ne me manquera pas, ce sera :

- Les gens qui chiquent du Bétel, leurs dents rouges et les crachats à tout-va 😅 (dans un des bus ils avaient même placé un autocollant demandant de ne pas cracher par terre)

- les voitures ayant un volant à droite alors qu'on roule à droite au Myanmar..ce qui engendre fréquemment des accidents. (J'en ai vécu un lors de mon dernier trajet en taxi collectif où notre taxi a percuté une moto..heureusement seul le taxi a été endommagé.)

Pour plus d'informations pratiques, rendez-vous sur mon autre blog :

https://od10le.wixsite.com/onedayillflyaway