Par Od_ile
Ma dernière destination en Asie du Sud-Est sera l'Indonésie : les îles de Java et de Bali. Pour la suite de l'aventure ce sera sur mon nouveau blog : https://od10le.wixsite.com/onedayillflyaway
Août 2018
30 jours
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Afin d'éviter de passer à Jakarta, dont je n'ai pas lu que des éloges, je décide de prendre directement un avion en direction du centre du pays. Me voilà fraîchement débarquée à Yogyakarta à la tombée du jour. Mon taxi me dépose dans une petite rue calme et silencieuse et me signale qu'il ne sait pas exactement où se trouve mon auberge mais qu'elle se trouve dans le coin. Me voilà seule, mon gros sac sur le dos, le petit à la main gauche et mon téléphone dans la main droit afin de tenter de comprendre comment me rendre à "Bilik Bamboo hostel". Je m'aventure alors dans une petite ruelle, pousse une porte en fer forgé et arrive dans une toute petite cour faisant également office de cuisine et salle à manger. Une dame m'accueille chaleureusement et m'indique mon lit. Initialement j'avais prévu de ne passer que deux nuits à Yogyakarta, mais la fantastique atmosphère régnant dans cette auberge, l'accueil d'Ati la propriétaire et les gens merveilleux que j'y ai rencontré m'ont finalement poussé à rester 5 jours, entrecoupés d'une nuit passée près du temple de Borobudur.

Fantastique Bilik Bamboo hostel

Ce qu'il y avait de magique dans cette auberge c'est que j'ai pu faire la connaissance de voyageurs venant du monde entier (Allemagne, Kenya, USA, Iran, Israël, Chine, Russie, Equateur). Par moment la composition autour de la table semblait un peu surréaliste avec des gens venant parfois de pays en conflits. De plus, ce qui est plus rare dans ce type d'auberge est d'y rencontrer des jeunes voyageurs locaux, provenant d'autres villes ou îles d’Indonésie. Les discussions avec les uns et les autres m'ont permis de mieux comprendre la culture locale et d'orienter un peu mieux la suite de mon voyage.

C'est accompagnée de ces différents voyageurs que j'ai découvert Yogyakarta (appelée également Jogja, à prononcer "Jogy-ja") et ses alentours.

Dans la ville, on peut visiter le Kraton (résidence du sultan...super épurée, ne vous attendez pas à quelque chose de grandiose!), le Taman Sari comprenant le Water Palace (résidence secondaire qui était réservée aux maîtresses de la cour et résidence de vacance des sultans...très joli!) et une mosquée souterraine.

Il est également agréable de simplement déambuler dans les petites rues, s'arrêter dans les divers petits restaurants de rues et faire de nouvelles expériences gustatives, ou encore entrer dans les nombreuses boutiques d'artisanat local, en particulier dans la rue "Malioboro". Si comme moi, par la suite vous vous rendez sur l'île de Bali, ne faites pas la même erreur en vous disant que vous ferez vos achats là-bas. Sachez que les prix sont vraiment moins cher sur l'île de Java et que ce que vous voyez à Yogyakarta vous ne le verrez que là (et qu'à Bali, chaque sac sera orné d'une moche étiquette "Bali").

Nous avons également eu la chance de nous trouver dans le centre de Yogyakarta au moment du carnaval local.

L'ensemble des temples de Prambanan se trouve en dehors de la ville, mais est très facilement accessible par bus. Il fut construit au Vème siècle et constitue le plus grand ensemble shivaïte d'Indonésie. Il m'a rappelé l'architecture de certains temples que j'ai pu voir à Siem Reap, au Cambodge, ou encore à Ayutthaya, en Thaïlande. Nous nous y sommes rendus en petite bande afin d'y voir le coucher de soleil. Un conseil, prévoyez du temps car le site est grand!

Prambanan 

Après quelques jours passés à Yogyakarta, J'ai eu l'envie de visiter le célèbre temple Borobudur. Le trajet pour me rendre jusque là fut une vraie épopée! A priori cela ne devait prendre que deux heures environ, je devais juste prendre un bus depuis le centre de Yogyakarta pour me rendre à la gare des bus située à la sortie de la ville et ensuite prendre un second bus m'amenant jusqu'à Borobudur. Le souci, c'est que j'ai quitté la ville vers 15h30 et une fois arrivée à la gare des bus, plus aucun bus ne se rendait jusqu'à ma destination finale. Après discussion avec plusieurs personnes sur place (chacun ayant sa propre opinion sur ce que je devais faire), je monte dans un bus local à destination d'une autre ville, d'où je pourrai prendre un taxi direction Borobudur. Etant la seule étrangère dans ce bus surpeuplé, tout le monde me regarde d'un air amusé et la dame assise à côté de moi s'occupe de traduire en anglais les questions des personnes nous entourant. Tout se passait bien jusqu'à ce que, tout à coup, j'entende des cris et que je reçoive quelque chose de brûlant sur ma jambe. Je comprends petit à petit qu'un tuyaux relié au moteur a sauté et que du liquide brûlant est arrivé droit sur les personnes se trouvant au devant du bus. Une panique général s'empare des gens et tout le monde se précipite à l'arrière du bus et tente de sortir par les fenêtres. Finalement après quelques dizaines de minutes à attendre en dehors du bus, on nous fait remonter un à un dans le bus et on repart dans un silence de mort. Je me rends compte ensuite que la dame avec qui je discutais depuis le début du trajet n'est pas remonté dans le bus. Je me retrouve alors sans traductrice et tente d'expliquer au chauffeur où je dois me rendre afin qu'il me signale quand descendre. La nuit commence tomber et mon inquiétude grandit, me demandant si je parviendrai à ma destination. A un moment donné le chauffeur du bus commence à me crier dessus et je comprends qu'il faut que je descende. Je me retrouve débarquée sur le bas côté de la route et le bus repars. N'ayant aucune idée d'où je me situe et ne voyant rien qui puisse ressembler à un taxi, j'interpelle les deux autres personnes descendues avec moi (un vieux monsieur et un jeune adolescent). Ceux-ci ne parlent pas anglais et font mine de partir, je leur cours alors derrière en leur montrant mon inquiétude et répétant sans cesse "Borobudur", finalement ils m'indiquent de les suivre et m’emmènent près de trois hommes papotant à côté de motos. Le vieux monsieur me montre du doigt le panneau se trouvant à côté d'eux faisant mention de prix. Je trouve ces prix fort élevés mais il fait nuit et je n'ai pas vraiment d'autre choix. Je monte donc à l'arrière de la moto direction mon auberge à Borodbudur. Finalement je serai arrivée vers 23h, mais le principal c'est d'y être arrivée!

Mon objectif était de visiter le temple au lèver du soleil. Pour ce faire, je suis passée par l’hôtel Manohara afin d'avoir l'autorisation de pénétrer sur le site avant l'ouverture officielle des portes (à 4h30 au lieu de 6h du matin). Cet hôtel est le seul situé à l'intérieur du site et de ce fait bénéficie d'une autorisation spéciale pour l'organisation d'un "sunrise tour". Il faut se rendre aux petites heures du jour à l'hôtel et payer directement sur place l'entrée au temple. Attention qu'à cette heure là, on ne peut pas accéder à l’hôtel via l'entrée principale du site, donc prévoyez le coup! De mon côté, ayant opté pour une accommodation vraiment pas cher et donc située de l'autre côté de la ville, j'ai eu la chance de croiser le chemin d'un travailleur du site, en mobylette, qui m'a proposé de m'amener gratuitement (car beaucoup vous le propose moyennant payement) jusqu'à l'entrée de l’hôtel afin que je ne manque pas le lever de soleil.

Avec le recul, je ne suis pas certaine que cette option soit la meilleure. Certes le lever de soleil était magnifique, mais moi qui pensais avoir payé plus cher (près du double) pour faire partie des quelques privilégiés à bénéficier de ce spectacle je me suis bien trompée. Au moment du lever de soleil, le site était rempli de touristes, ce qui, in fine, rendait difficile la prise de belles photos. Ayant du temps devant moi, je suis donc restée plus longtemps en haut du temple et j'ai pu constater que 8h30/9h du matin est le meilleur moment pour prendre des clichés sans trop de touristes dessus.

La réalité : le site rempli de touristes
Une fois qu'on trouve des endroits sans touristes, les photos sont magnifiques. Il faut donc se montrer patient.

Dernières informations pratico-pratiques, il est possible d'acheter, pour moins cher, un billet combiné pour visiter les sites de Borobudur et Prambanan (ticket valable 24h, ce qui n'est pas toujours confortable si on veut visiter en prenant son temps). De plus, si vous êtes étudiant, n'oubliez pas votre carte d'étudiant afin de bénéficier de réductions.

En discutant avec des amis voyageurs, j'ai entendu parler d'une drôle d'église "Chicken Church" se trouvant dans les environs de Borobudur. J'ai donc décidé de m'y rendre et de commander une mototaxi via l’application Grap (très utile lorsqu'on voyage en Indonésie, tout comme l'application Go-jek). Il ne s'agit pas vraiment d'une église, ni vraiment d'un poulet. Selon l'explication reçue sur place, il s'agit plutôt d'une colombe, symbole de paix et d'un lieu ouvert à tous les cultes. A l'intérieur on peut admirer toutes sortes de dessins peints sur les murs et la vue depuis le haut de la tête de l'animal est assez impressionnante.

"Chicken Churck" 
Photo trouvée sur internet, mais qui permet de mieux visualiser cette oeuvre surréaliste.
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Après Yogyakarta et ses environs, je décide, conseillée par Dian, une indonésienne rencontrée dans mon auberge, de me rendre sur la petite île de Karimunjawa située au nord de l'île de Java. Pour m'y rendre je prend un minivan de nuit (compagnie Daytrans) qui me dépose au port de Jepara à 3h40. nous sommes un petit groupe de touristes à attendre l'ouverture du guichet à 5h pour acheter notre ticket de bateau. Nous attendons en compagnie de locaux venus acheter des billets pour des touristes plus fortunés😅. En plus du payement du ticket de bateau on nous impose le payement de taxes (de port et pour l'entrée dans un parc national. Evidemment c'est 5 fois plus cher pour les touristes internationaux...moi qui pensais que c'était une spécialité des Philippines 😉).

Cette petit île est juste paradisiaque! C'est l'endroit idéal pour se reposer. Il est vraiment agréable de louer une mobylette et d'en faire le tour. Il est également possible de faire des sorties snorkeling et de voir de magnifiques poissons.

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Après avoir passé 4 jours sur Karimunjawa, je décide de profiter du bateau reliant l'île à la ville Semarang pour retourner sur l'île de Java (bateau faisant la traversée toutes les deux semaines seulement). Me voilà donc arrivée en fin de journée à Semarang. La route pour rejoindre mon hôtel ne m'inspirera rien de bien sympathique, me voilà déjà en train de regretter mon choix d'avoir réservé deux nuits ici. Finalement, après une bonne nuit de repos et quelques recherches sur la ville, je décide le lendemain de partir explorer les alentours. La ville en elle même n'est, en effet, pas terrible et il n'est pas très agréable de s'y balader. Heureusement ma nouvelle application préférée (Go-Jek) me permettra de relier facilement les différents points d'intérêts de la ville.

Comme abordé précédemment, si vous voyagez en Indonésie deux applications sont utiles à télécharger sur vos portables: Go-Jeck et Grap. Je connaissais déjà l'application Grap pour l'avoir pas mal utilisée dans les pays précédemment traversés, mais Go-Jeck état nouveau pour moi et est encore plus sympa quand on voyage seul car il permet de commander des moto-taxis. Et la cerise sur le gâteau est que le prix de la course est connu dès le départ, ce qui empêche les arnaques et surtout ce qui facilite la communication lorsque le conducteur ne parle pas un mot d'anglais.

À ce propos, une chose qui m'a frappé depuis que je suis à Seramang, c'est que tous les indonésiens qui m'interpellent me demande si je parle indonésien..."ben, heuuuu...en fait.. non!"😂.

J'ai finalement apprécié visiter cette ville, mais je ne regrette pas de n'y être restée qu'un jour.

  • J'ai commencé ma journée en me rendant à la Grande mosquée de Java central. Il est possible de monter en haut de la tour se trouvant juste à coté, afin de bénéficier d'une impressionnante vue à 360°, à 99 mètres du sol.
  • Ensuite, je me suis rendue à Kampung Pelangi, alias le village arc-en-ciel. Il s'agit d'un quartier de la ville qui a été complètement repeint (obligation d'avoir au moins trois couleurs par maison). Cette initiative vient du gouvernement local qui espérait grâce à cela augmenter l'affluence de touristes dans la ville, ce qui semble fonctionner à merveille grâce aux réseaux sociaux. À tel point que le gouvernement envisagerait d'étendre ceci à d'autres quartiers de la ville.
 Kampung Pelangi 
  • J'ai ensuite marché jusqu'à l'ancienne gare des trains, Lawang Sewu. Il s'agit du lieu qui fut construit pour abriter le siège de la compagnie néerlandaise des chemins de fer des Indes orientales.
Lawang Sewu 
  • Pour manger, je me suis rendue dans la vieille ville où j'ai d'abord été au Spiegel (bar au style coloniale, établi en 1895). Mais étant donné les prix de cet établissement branché, j'ai décidé de migrer vers un petit restaurant local dont la spécialité est le lumpia, un délice !
"Lumpia Gang Lombok"

Au soir, je prends le bus pour me rendre à Surakarta, également appelée Solo. Ici je me suis retrouvée dans une ville nettement moins touristique. Enfin ce n'est pas tout à fait correct, j'ai pu croiser de nombreux touristes locaux mais pas plus de 10 touristes étrangers. Je souhaitais me rendre à Solo principalement pour voir deux temples (Candi Sukuh et Candi Cetho) situés dans les montages environnantes. Ces temples se trouvant en dehors de la ville, je m'y suis rendue accompagnée d'un des travailleurs de ma guesthouse qui a joué le rôle de conducteur et de guide. Ce fut très sympa de pouvoir passer la journée en sa compagnie et de pouvoir échanger sur nos différences culturelles (jeune saoudien arrivé en Indonésie à l'âge de 10 ans).

Candi Sukuh 
Candi Cetho 

Le souci quand on sort des circuits habituels de touristes est qu'on peut parfois se retrouver dans l'embarras pour rejoindre sa destination suivante. J'avais en effet l'idée de réserver un tour comprenant le trajet jusqu'au centre de Bali en passant auparavant par le Mont Bromo. Mais bien évidemment lorsque j'ai fait part de cette idée au propriétaire de ma guesthouse il m'a signalé qu'il ne connaissait aucune agence sur Surakarta organisant ce type d'expédition et mes recherches sur internet n'ont pas porté leurs fruits non plus. Je souhaitais intégrer un tour organisé car j'avais lu que ça pouvait être vraiment rude moralement de tout faire seul étant donné le nombres d'arnaques en cours autour du Mont Bromo (ceci me fut confirmé par la suite par des amis rencontrés sur la route).

Donc me voilà contrainte de retourner sur Yogyakarta où je savais que de nombreuses agences proposaient cela. Ce petit retour en arrière m'aura permis d'expérimenter le train local (très local...j'étais la seule touriste dans mon wagon et comme c'est souvent le cas dans des situations similaires, je me suis fait prendre en photos à maintes reprises).

Gare de Yogyakarta 

À mon arrivée, je me lance donc à la recherche d'une agence...et tout à coup, j'entends quelqu'un crier mon nom. Il s'agissait de Magalie et Matthieu, un couple d'ami en tour du monde en vélo depuis près d'un an. Nous décidons alors de nous retrouver au soir autour d'un bon repas.

Matthieu, Magalie, les sœurs de Magalie et moi 
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Le lendemain, à 6 heures du matin, on vient me chercher à mon auberge pour m'emmener à la gare. Me voilà embarquée dans un trajet en train de 9 heures. Contrairement au train que j'avais pris la veille, ici, étant donné qu'il s'agit d'un train longue distance, environ touts les quarts d'heure quelqu'un vient vous proposer d'acheter à manger (snack ou repas complet) et boisson (eau, coca, café). Du coup, j'ai extrêmement bien mangé dans ce train 😀.

Une fois arrivée à la gare de Probolinggo, je suis accueillie par un homme tenant une pancarte avec plusieurs noms, dont le mien. Nous serons six à embarquer dans une camionnette en direction de notre maison d'hôtes située à environ une heure de route. Nous y passerons une courte nuit. Le lendemain, avec mes comparses de la veilles (deux espagnoles et une canadienne) nous nous réveillons très tôt afin d'être prête pour 3h30 du matin. Là, une jeep nous embarque direction du point de vue. Il s'agit ici d'observer le lever du soleil du haut d'une montage située en face du Mont Bromo (le Mont Penanjakan) . Le lever de soleil était magnifique avec toutes ses nuances de jaune, orange, rouge et rose. Mais j'aime autant vous dire qu'à cette heure là, on s'est vraiment gelé les miches en regardant ce lever de soleil. Ce qui est marrant c'est que ce n'est qu'une fois le soleil levé qu'on a compris qu'on était loin d'être les seuls sur la montagne à contempler ce magnifique spectacle.

Ensuite vers 6 heures nous remontons dans la Jeep pour nous rendre au pied du Mont Bromo. Le mont Bromo est un volcan toujours en activité qui culmine à 2330 mètres.

Pour l'ascension deux options d'offrent à vous : monter à pieds (vraiment pas très compliqué, ça prend environ 40 minutes), ou alors faire une partie du chemin à dos de cheval et ensuite gravir les 250 marches qui permettent d'arriver en haut du cratère. Une fois arrivée au sommet, j'ai été subjuguée par la beauté des lieux. (Un peu moins par l’odeur de souffre se dégageant du cratère, mais avec un masque sur le nez c'est tout à fait supportable 😀).

Mont Bromo 

Après la descente nous rejoignons notre auberge. Mes compagnes de route s'en iront ensuite pour le Mont Ijen qu'elles graviront le lendemain, mais pour moi l'étape suivant sera Bali (ce deuxième mont nécessitant de grimper plusieurs heures, je n'ai pas osé solliciter davantage mon tendon d'Achille qui se remet doucement).

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Après 12 heures de voyages (bus, bateau et taxi) me voilà arrivée à 1 heure du matin à Ubud.

Mon arrivée à Ubud fut dans un premier temps une véritable douche froide. En effet, j'avais souhaité débuter par cette ville suite à des conseils reçus de plusieurs voyageurs rencontrés au cours de mon itinéraire. De plus, j'avais revu le films "prie, mange, aime" afin de visualiser au mieux les paysages que j'allais pouvoir observer sur Bali. La surprise pour moi fut d'être débarquée dans une ville ultra animée et touristique. J'avais été prévenue que le centre ville d'Ubud n'était pas terrible et était extrêmement bruyant, mais j'avais sous estimé la réalité (embouteillages presque constants, difficulté de se déplacer à pieds, contacts avec les locaux ne tournant qu'autour de l'argent et des prix exorbitants qu'ils se permettent d'imposer...exorbitants surtout en comparaison avec ce que j'avais connu sur l'île de Java).

Je n'étais,de prime abord, pas de très désireuse de découvrir la ville. Mais mal m'en a pris, dès que j'ai commencé à quitter les routes principales et à suivre les petits sentiers en pointillés sur la carte de l'application "MapsMe", je me suis retrouvée devant de superbes paysages de rizières. Quelle soulagement! Ma décision est donc prise : dès le lendemain je change d'auberge pour sortir du centre- ville et je loue un scooter pour découvrir les environs d'Ubud. En tout, je serai restée 4 jours à visiter Ubud et ses environs.

Au soir, j'ai eu l'occasion d'assister au palais d'Ubud à un spectacle de danse balinaise qui était assez sympathique.

A Ubud, on peut visiter différents temples et palais, la forêt des singes et découvrir des paysages de rizières une fois qu'on s'aventure sur les petits sentiers :

En louant une mobylette, j'ai pu découvrir les superbes paysages situés dans les alentours d'Ubud : rizières, cascades et temples :

Sur la route 
Rizières de Tagalalang 
Temple Goa Gajah 
Temple Gunung Kawi 
Pura Tirtha Empul 
Tegenungan Waterfall 
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Je décide ensuite de garder mon scooter pour 8 jours supplémentaires afin de faire un tour de l'île en toute liberté. Quel plaisir ce fut de circuler ainsi parmi les merveilleux paysages qu'offre cette île.

Voici l'itinéraire que j'ai parcouru en 8 jours :

 Environ 400 km parcourus en mobylette
  • Jour 1: Ubud - Jatiluwih

J'ai eu la chance de partager les trois premiers jours en compagnie de Léa (une française rencontrée précédemment aux Philippines lors de la croisière entre El Nido et Coron) et Lawrence (un britano-philippin qui voyageait en compagnie de Léa). Après une après-midi sur la route, nous arrivons juste avant la tombée de la nuit aux rizières de Jatiluwih (UNESCO). Nous logerons dans une maison d'hôte (Jatiluwih 259 Homestay) trouvée par hasard sur la route juste à côté des rizières. Arrivant trop tard pour les visiter nous attendrons le lendemain pour nous y balader durant 2 heures. Le soir de notre arrivée nous avons mangé dans un petit Warung voisin (petit restaurant local) en compagnie de deux couples de français rencontrés dans notre maison d'hôte. Nous avons eu l'occasion d'y goûter le thé au riz rouge qui s'est avéré pas mauvais du tout !

Arrivée à Jatiluwih et Thé de riz rouge
Vue depuis notre chambre 
  • Jour 2 : Jatiluwih - Bedugul

Sur notre route vers les lacs... nous faisons halte au temple Ulun Danu (où nous avons croisé des touristes Javanaises qui ont souhaité faire une séance photo avec nous 😀).

Temple de Ulun Danu 

Nous logerons au Bukit Kembar Ecotourism, petite maison d'hôtes située juste à côté des Twin Lakes, au centre de l'île de Bali.

Bali Twin Lakes 

C'est ici que nos chemins se sépareront, Lawrence et Léa devant reprendre un avion, je continuerai seule la suite de mon roadtrip.

  • Jour 3 : Bedugul - Pantai Lovina

Le lendemain, avant ne nous quitter, nous décidons de passer à la cascade Banyumala située non loin de notre guesthouse.

Banyumala Waterfall 

Suite à notre petite baignade, je continue seule en direction de la côte nord de l'île. La route fut assez éprouvante étant donné qu'il s'agissait principalement de routes de montagne, mais je suis arrivée saine et sauve à Lovina Beach. En chemin, je me suis arrêtée au temple Brahmavihara-Arama, également connu sous le nom de Vihara Buddha Banjar (temple bouddhiste qui me rappelle Borobudur sur l'île de Java, mais en beaucoup plus petit). Lovina beach n'a pas laissé une grande impression, mais la maison d'hôtes (summer guesthouse) où j'ai logé m'a permis de bien me relaxer après la tension ressentie durant le trajet.

Brahmavihara-Arama temple 
Lovina beach 
  • Jours 4 et 5 : Pantai Lovina - Amed

Je me remets en route en direction de Amed en décidant de passer par l’intérieur des terres. La route sera longue mais les paysages traversés en valaient vraiment le détour. Par contre je suis montée bien haut en altitude et je n'avais pas prévu le froid qui m'y attendait (ayant laissé mon gros sac à Ubud, je n'avais pas pris ma veste avec moi..)du coup j'ai mis sur moi tout ce que j'ai pu pour ne pas "mourir" de froid en route.

Sur le chemin je me suis arrêtée aux temples Besakih (86 temples situées aux pieds du Mont Agung). Quand je suis arrivée les temples étaient entourées de nuages générant une atmosphère un peu mystique, ce qui a été accentué par l'arrivée d'une cérémonie funéraire.

Besakih Temples
Arrivée à Amed 

Fatiguée par le trajet parcouru durant la journée et surtout par ces 4 premiers jours en mobylette, je décide de rester deux nuits à Amed. Ce qui me permettra de faire un peu de snorkeling (j'ai été très étonnée de voir de très beaux fonds marins à 2 mètres à peine de la plage!) et retrouver mes amis belges Matthieu et Magalie qui se retrouvaient par hasard au même moment que moi dans ce petit patelin.

Amed 
  • Jours 6 et 7 : Amed - île de Nusa Penida

Après deux nuits à Amed me voilà en route vers la côte sud de Bali afin de rejoindre l’île de Nusa Penida située au Sud de Bali. En chemin je m'arrête au temple Taman Tirta Gangga, également appelé Water Palace.

Taman Tirta Gangga 

Un conseil, comme c'est le cas pour la plupart des temples de Bali, si vous souhaitez des photos sans touristes, venez tôt (les cars débarquent dès 9h/10h).

Avant de me diriger vers le lieu où je devrai prendre un bateau en direction de Nusa Penida, je décide de faire une seconde halte dans un autre Water Palace, mais bien plus impressionnant celui-ci! Le palais de l'eau d'Ujung est un ancien palais également connu comme le parc Ujung ou le parc Sukasada.

Ujung Water Palace 

Suite à ces deux visites je continue ma route pour rejoindre la côte sud du pays. La lecture de nombreux blogs ne m'a pas permis de comprendre clairement où je devais prendre le bateau et que faire de ma mobylette. Je décidai donc d'y aller à l'aveugle. En arrivant à l’embarcadère principal situé à Padangbai, on m'informe qu'aucun bateau ne partira ce jour et les informations reçues ne me permettent pas de comprendre clairement quand sera le prochain bateau, ni même s'il y aura un prochain bateau. Finalement après plusieurs minutes de discussion je suis envoyée dans un autre lieu "Kusamba beach". Après avoir demandé mon chemin plusieurs fois, j'arrive enfin face à un petit cabanon donnant des informations sur les navettes vers Nusa Penida. Je comprends alors qu'il me sera impossible de faire la traversée avec ma mobylette et décide de la laisser en sécurité dans le garage prévu à cet effet à côté de "l'embarcadère".

Traversée via la compagnie SekarJaya 

Me voici enfin arrivée à Nusa Penida. Je logerai deux nuit au Nusa Garden Bungalow. Via l'auberge de jeunesse je réserverai une sortie en mer afin de voir les raies manta. Malheureusement pour moi la mer était déchaînée ce jour là de telle sorte qu'on n'a pas pu nager partout et donc nous n'avons pas pu voir de Mantas. Cependant les fonds marins et les points de vues au différents coins de l’île sont très beaux à voir. L'idéal pour se déplacer sur l’île est de louer une mobylette à côté de l'embarcadère sur Nusa Penida (à savoir : les prix sont plus chers que sur Bali). Par contre, il s'agit d'être bon conducteur car certaines routes sont quasi impraticables. J'ai d'ailleurs renoncé à me rendre à certains points de vue à cause de cela...ne voulant pas faire une mauvaise chute. Le nombre de touristes blessés qu'on peut croiser sur l’île fait en effet réfléchir.

  • Jour 8 : île de Nusa Penida - Canggu

Après avoir quitté Nusa Penida et récupéré ma mobylette, je suis partie en direction de Canggu. En chemin j'ai traversé une région qui semblait réputée pour le célèbre Durian (surtout connu pour sa terrible odeur). J'ai également fait une halte au Tanah Lot Temple (où une cérémonie avait lieu), avant d'arriver aux plages de Canggu et assisté à un coucher de soleil très original.

  • Jour 9 : Canggu - Ubud

Dernier jour de ce périple : retour Ubud et à ses horribles embouteillages .

Mais cerise sur le gâteau, je retrouverai à Ubud, Sandrine (mon ancienne collègue) et son mari, David, avec qui nous partagerons mon dernier repas en Indonésie.

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Avant de revenir en Belgique, j'ai encore fait deux haltes :

  • Bangkok (principalement pour récupérer un colis qui n'a jamais été envoyé en Belgique et qui allait être détruit si je ne le récupérais pas). Ayant déjà été à plusieurs reprises à Bangkok j'ai décidé d'aller voir les marchés que je n'avais pas encore eu le temps de visiter : Asiatique et Train night market Ratchada (ou Talad Rod Fad).
  • Dubaï : car pourquoi faire un vol direct quand on peut faire un stop de 12 heures à Dubaï et faire une visite express? Par contre il n'a pas été évident de visiter tout ce que je souhaitais visiter en si peu de temps étant donné que les distances entre les stations de métro et les attractions sont assez grandes...cette ville n'est définitivement pas prévue pour les "simples gens". J'ai eu le temps de voir la Burj Khalifa (plus grande tour du monde : 830 mètres), le Dubaï Mall (dont j'ai failli ne jamais trouver la sortie, et où j'ai enfin pu voir des raies manta dans l'aquarium géant qui se trouve à son rez-de-chaussée) et le quartier historique de Al Fahidi (où on peut découvrir des oeuvres d'art contemporaires).

A présent, il est temps de quitter l'Asie pour revenir en Belgique, jusqu'au prochain départ en Israël😀

Si vous souhaitez des infos sur Israël : https://od10le.wixsite.com/onedayillflyaway