Carnet de voyage

Cambodge en 7 semaines

13 étapes
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Par Od_ile
La première étape de mon périple sera donc le Cambodge, arrivée à Phonm Penh. Que le voyage commence !
Février 2018
50 jours
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Après plus de 12 heures de vol et une halte à Bangkok me voilà enfin à Phnom Penh. Le premier jour a surtout servi à me remettre du décalage horaire, à faire connaissance avec les filles de mon dortoir et à découvrir les environs de ma guesthouse. Celle-ci se trouvait juste à côté de la "Mekong Promenade".

Le jour suivant m'a permis de mieux comprendre la lourde histoire du pays : visite de Tuol Sleng, aussi appelée la prison S-21 (ancien lycée devenu prison sous les Khmers rouges) et de Choeung Ek, aussi appelé the Killing Field (là où beaucoup de prisonniers de la S-21 ont fini leurs jours). Deux visites très intéressantes mais qui m'ont donné froid dans le dos! En voici pour preuve deux citations du régime Khmer rouge qui montre toute l'horreur de cette période : " vous garder en vie ne nous rapporte rien, vous supprimer ne nous coûte rien" , " mieux vaut exécuter un innocent que d'épargner un ennemi".

Et par le plus grand des hasards, au milieu de ma visite au killing field, je suis tombée nez à nez avec Gégé, qui était à Phnom Penh pour le boulot !! Comme le Monde est petit 😆

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Après trois jours au milieu de l'effervescence de la capitale je décide de parcourir le pays en commençant par le nord-est qui me paraît être beaucoup plus sauvage et moins touristique. La première étape sera Kampong Cham. En attendant mon bus à Phnom Penh je rencontre plusieurs occidentaux qui attendent comme moi le bus. Une de ces personnes, une française prénommée Laurence, deviendra ma comparse de voyage pour les 7 jours qui suivront.

À Kampong Cham, le plus attrayant pour moi fut la petite île sur laquelle nous avons logé. On y accède via un pont en bambou. Ce que je retiens ce sont la tranquillité de cette île, ses paysages, la gentillesse de ses habitants et les voyageurs rencontrés au Mekong Bambu Hut (guesthouse où nous avons dormi dans des hamacs). Nous y sommes restées deux nuits.

Petite vidéo faite lors de notre balade en moto sur l'île de Koh Paen 
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Nous faisons ensuite route vers Kratie, empaquetés à 22 dans un minivan. Kratie est une petite ville connue principalement pour ses dauphins d'eau douce. Finalement après discussion avec des locaux et des touristes nous décidons de ne pas faire cette excursion pour voir ces dauphins en voie d'extinction. Il apparaît en effet que les petits bateaux à moteurs utilisés pour s'approcher des dauphins nuisent à leur environnement. À la place nous décidons de nous balader dans la ville de Kratie et nous découvrons une très chouette balade au bord du Mékong. Je pense que peu de touristes se promènent dans ce coin car les locaux que nous croisons semblent à la fois étonnés et amusés de nous voir. Nous échangeons des sourires (les cambodgiens sont super accueillants), des " soo-a s'day" (se prononçant "sousdaï", qui signifie bonjour en cambodgien), nous sommes invitées à boire un verre dans une maison qui semble être un petit bar car nous découvrons dans un tout petit deux pièces avec terrasse un billard et un karaoké (les cambodgiens raffolent des karaokés ...). Nous décidons également de passer de l'autre côté des maisons en taule pour voir ce qui ci trouve. Nous découvrons des potagers, les grands parents qui y travaillent, accompagnés de petits enfants et assistons à un merveilleux coucher de soleil. Ce fut une très belle journée.

Le lendemain nous décidons de nous rendre sur la petit île située en face de Kratie, Koh Trong. Cette petite île n'est accessible que via une "bac" (petite embarcation qui fait la navette entre les deux rives du Mékong). Les voitures ne peuvent pas s'y rendre ce qui en fait un vrai petit coin de paradis. Nous avons loué des vélos sur place afin de faire tranquillement le tour de l'île et à nouveau nous nous sommes retrouvées avec des gens tout sourire. Nous décidons de tenter de dormir sur l'île, chez l'habitant. Le loueur de vélo nous renseigne une "homestay". Ce fut une très chouette expérience et nous avons merveilleusement bien mangé 😋.

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Nous nous dirigeons ensuite vers le Ratanakiri, région du nord est de Cambodge. Après quelques péripéties avec notre minivan (me rappelant celles vécues à Madagascar...) nous arrivons à Ban Lung. Dans un premier temps nous souhaitons rester sur notre lancée et loger encore chez l'habitant. À nouveau la soirée fut très sympathique et s'est terminée...à faire un karaoké chez le voisin ! Cependant nous ne sommes restées qu'une seule nuit chez Vuthy et Ney car leur voisin élève des coqs de combat qui "chantent" non stop dès 3h du matin! Nous nous sommes alors rabattues sur une jolie guesthouse : Tree top. Ce séjour dans le Ratanakiri aura été l'occasion de faire pas mal de scooter au milieu de paysages de terre rouge, de voir une belle nature (qui tend à disparaître à cause de la déforestation), de belles cascades, de découvrir des villages de minorités et de faire de belles rencontres autour d'un karaoké perdu au milieu de nulle part (nous traversions des plantations d'hévéas, arbres à caoutchouc, quand nous avons été interpellées par des gens qui faisait la fête pour le Têt, nouvel an chinois..nous avons donc chanté avec eux autour d'une bière).

Et c'est ici que nos routes se séparent avec Laurence😭, elle part au Laos tandis que moi je continue au Cambodge et me dirige vers Siem Reap, où se trouvent les temples d'Angkor.

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Après avoir fait route durant 6 bonnes heures en minivan j'arrive à Siem Reap : à moi les temples d'Angkor!

Afin de bien profiter du lieu je décide de prendre le pass 3 jours pour les temples d'Angkor. J'ai adoré parcourir ces lieux mythiques : Angkor Wat (celui qui se trouve sur le drapeau du Cambodge), Angkok Thom et Bayon (avec ses 216 visages), Ta Prohm (rendu célèbre grace au film Lara Croft : Tomb Raider, où on peut observer comment la nature a petit à petit repris ses droits : l'un de mes temples préférés), Preah Khan, East Mebon et tant d'autres! Ce qui est incroyable lorsqu'on visite ces lieux c'est de se dire que tous ces temples ont été construits entre les IXème et XVème siècles et qu'on a la chance de pouvoir encore observer une multitude de détails qui laissent imaginer ce que ça a pu être à cette époque. Tous ces temples faisaient partie d'une citée rassemblant, à son apogée, plus d'un million d'habitants alors qu'à la même époque Londres n'en comptait que 50000 (voilà pour le côté historique... si vous voulez en connaître d'avantage je vous invite à regarder l'un des nombreux documentaires qu'on peut trouver sur youtube et qui sont pas mal fait 😉).

Côté anecdote, si un jour vous allez là-bas, sachez qu'il est possible de louer un vélo (2$/journée) et de faire les visites à votre aise, mais attention aux raccourcis!! J'avais lu sur des blogs de voyage que via l'application Maps.Me (super application, que je recommence à tous les voyageurs!!) il était possible de relier les différents temples via les petits chemins traversant la jungle qui entoure les temples. Du coup, en quittant mon dernier temple de la journée à 17h30 et voyant le chemin qu'il me restait à parcourir jusqu'à la ville de Siem Reap (14km), sachant que le soleil se couche par ici vers 18h/18h15, je me suis dit que j'irais plus vite en prenant les raccourcis. Initialement cette idée le semblait super bonne, mais j'ai vite déchanté! En effet, après 30 minutes de vélo à travers la jungle j'ai réalisé que j'étais sur un sentier qui n'apparaissait pas sur la carte de MapsMe, que mon gsm n'avait plus que 13% de batterie, que la nuit commençait à tomber et que le chemin devenait vraiment étroit, donnant sur une jungle de plus en plus dense. Au début ça m'a fait rire (j'ai même pris des photos de ma galère), puis j' ai commencé à paniquer (me voyant déjà dormir en forêt, faire une chute m'empêchant d'avancer ou pire) mais finalement j'ai réussi à me raisonner et à m'orienter avec la boussole de mon gsm. Après 1h de conduite dans la jungle j'ai enfin retrouvé une route et après quelques coups de pédale supplémentaires, j'ai arrêté un tuk-tuk négociant pour qu'il me ramène avec mon vélo. Je peux vous dire que le lendemain j'ai renoncé au vélo et j'ai gentiment pris un tuk-tuk pour la journée! 😅


Après mes trois jours aux temples d'Angkor j'ai décidé de rester un jour de plus dans la région afin de visiter les temples de Koh Ker et de Beng Mealea (respectivement à 130km et 42 km de Siem Reap) qui ont été moins rénovés et sont donc davantage dominés par la jungle.

Angkor Wat au levé du soleil  
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Après l'effervescence de Siem Reap je débarque dans une petite ville beaucoup plus calme, que la plupart des touristes semblent délaisser, ce qui m'arrange bien car Siem Reap était beaucoup trop touristique à mon goût. Initialement je ne comptais pas m'arrêter plus de deux jours à Battambang et finalement j'y suis restée 4 jours tant j'ai aimé l'ambiance de cette ville où on peut voir l'art s'exprimer dans la rue. À cela il faut ajouter la bonne ambiance qui règnait dans la guesthouse où j'étais (Ganesha guesthouse) et les chouettes personnes que j'y ai rencontrées. Ces quatre jours se sont passés entre balade dans la ville et dans ses environs, visite de la "killing cave" (les khmers rouges jetaient leurs victimes du haut de grotte pour les tuer) et de la Bat cave ( d'où on peut observer à la tombée de la nuit plusieurs millions de chauves-souris sortir se nourrir), cirque "Phare Ponleu Selpak" (spectacle animé par des élèves d'une école d'art de la région), quizz musical (qu'on a gagné 🎉) et tournois de billard ...

À la fin de ces quatre jours ma décision est prise, je vais prolonger mon visa pour le Cambodge. J'ai en effet envie de prendre davantage mon temps pour explorer les différentes parties du pays. Je retourne donc à Phnom Penh pour les formalités administratives. J'ai la chance de faire ces démarches avec Mathilde une française rencontrée à Battambang. À Phnom Penh nous décidons de nous faire plaisir et de prendre un hôtel avec piscine. La mauvaise surprise sera d'apprendre qu'il faut une semaine pour refaire un visa. Du coup je prends la décision de rester à Phnom Penh trois jours et ensuite de partir dans la région du Mondolkiri (à l'est du pays) pour y faire un trek. Je reviendrai ensuite à Phnom Penh pour mieux repartir dans le sud.

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Étant donné que je devais attendre 7 jours pour récupérer mon passeport contenant mon nouveau visa, j'ai décidé de quitter Phnom Penh pour me rendre quelques jours dans le Mondolkiri, région reculée à l'est du Cambodge. J'avais en effet envie de retrouver la nature et les paysages sans touristes. Et j'ai été servie! Entre jungle, paysages vallonnés, terre ocre et minorités ethniques il se dégage de cette région une atmosphère particulière.

Le Cambodge est surnommé "le pays du sourire", chose que j'ai déjà pu constater depuis le début de mon voyage, mais au Mondolkiri on passe encore un cap avec une population que j'ai trouvée hyper accueillante et bienveillante, et des contacts qui semblaient plus authentiques. Ceci est peut-être lié au fait que peu de touristes s'aventurent dans cette région, ou pas...

Une fois arrivée, après avoir déposé mes bagages dans ma guesthouse, j'ai décidé d'aller explorer à pied les environs. Contrairement à beaucoup de touristes qui préfèrent découvrir une région à moto, je préfère la marche, le vélo et les bus locaux. Moyens éprouvants à cause de la chaleur (il fait environ 35°C et un taux d'humidité qui tourne autour des 70%), mais j'apprécie d'avancer au même rythme que la population locale, voire plus lentement qu'eux. Cela permet de voir des curiosités à côté desquelles on aurait pu passer et ça facilite la rencontre avec la population locale. Quel bonheur de voir sur les visages que l'on croise l'étonnement de voir une touriste à pieds, suivi de leur sourire, de rires et de quelques échanges de mots. Cet après-midi-là j'ai fait une balade d'une dizaine de kilomètres, de quoi se mettre en jambe pour ce qui m'attendait le lendemain.

Guesthouse et alentours de Sen Monorom

Le lendemain je suis donc partie pour deux jours de trek dans la jungle, accompagnée de deux français qui voyagent également seuls : Marine et Thomas, et notre guide "Loon". Loon fait partie d'une minorité ethnique, les Phnongs, et connaît la forêt comme sa poche. Il a trente ans et se débrouille en anglais (ce qui n'est pas courant chez les Phnongs). Il fut un excellent guide, nous décrivant les différences existantes entre son ethnie et les Khmers, nous faisant découvrir la nature environnante et nous offrant plein de petits cadeaux qu'il a fabriqué en bambou tout au long du chemin. Nous avons marché 15 km le premier jours, tout en montée, pour dormir en hamac dans un campement de fortune en haut de la montagne. Le lendemain nous avons encore parcouru 9 km. Nous en avons pris plein les yeux : superbe végétation (mise à part les parties où la déforestation à lieu..heureusement pour le moment c'est moins présent qu'au Ratanakiri), des plantations d'arbres à noix de cajou, de nombreux animaux (oiseaux, papillons, sauterelles avec des cris stridents, singes, éléphants, ...), des repas de fou (cuisine au bambou..meilleur repas que j'ai eu depuis le début du voyage, accompagné du célèbre alcool de riz !), chasse à la grenouille pour le petit dej. 😅, on a également passé du temps dans le village de notre guide où on a pu rencontrer sa famille.

Durant ces quelques jours au Mondolkiri j'ai beaucoup pensé à mes amis Marie et Francois dont je lis le livre relatant leur traversée de l'Afrique de l'Ouest : 3500km parcourus à pied (petite pub pour eux : le livre s'intitule "traversée intime de l'Afrique de l'Ouest. 3500 km à pied de Banjul à Cotonou").

Après 4 jours dans le Mondolkiri, je suis de retour, pour la 3eme fois, à Phnom Penh pour récupérer mon passeport au bureau d'immigration et retrouver Mathilde (avec qui, je vous promets, je ne fais pas que boire des verres..ce que les photos pourraient laisser entendre 😇). J'ai profité de ce moment à Phnom Penh pour ma balader dans des quartiers où je n'avais pas encore été et déambuler dans les nombreux marchés qui envahissent la capitale. Les marchés ressemblent pour certains à des hyper marchés où on peut tout trouver : vêtements (y compris des culottes rembourrées 😂) , bijoux, nourriture et ustensiles en tout genre, faux billets, etc. On peut également y manger, y faire réparer ses vêtements, s'y faire coiffer ou pédicurer, ... quel régal de s'y perdre pendant plusieurs heures...sauf quand on se retrouve dans les allées de poissons séchés et qu'en voulant s'enfuir de là on tombe sur les poissons "frais" et la viande "fraîche", merci les odeurs! 😅.

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Mon nouveau visa en poche me voilà partie à la découverte du sud du pays. J'ai décidé de parcourir cette région d'est en ouest pour rejoindre doucement la Thaïlande. Je débute donc cette traversée du sud cambodgien par la petite ville de Kep où je loge dans une toute nouvelle guesthouse tenue par des français, ouverte depuis 2 semaines seulement. Chez Marine et Laurent je me suis sentie comme à la maison et alors que je ne comptais y rester qu'une nuit, j'en passerai finalement trois. Kep est une charmante petite ville, anciennement nommée "Kep-sur-mer" lors du protectorat français. J'y ai découvert :

- une nature luxuriante en allant randonner dans le parc naturel,

- une ferme de poivre "Sothy pepper farm" où j'ai pu bénéficier d'une visite gratuite et goûter le délicieux poivre de Kampot (célèbre poivre qui est produit à Kampot et à Kep),

- naviguer jusqu'à Rabbit Island, qui tiendrait son nom de sa forme...???🤔 Jolie petite île dont il est possible de faire le tour en 2h à pieds. La seule chose regrettable c'est que comme partout au Cambodge, il n'y a aucun traitement des déchets...du coup dès qu'on quitte les belles plages on se retrouve au milieu des immondices (cf. la photo d'une des plages).

- déguster du crabe et des calamars au marché au crabes de Kep (les crabes sont bleus 😂..avant la cuisson),

- expérimenter la conduite de scooter (merci à Marine qui m'a appris à conduire le scooter et m'a prêté le sien...car même si j'aime le vélo et marcher, parfois les distances sont trop longues et le scooter facilite les choses) et la moto "à la Khmer" (c'est à dire à trois sur le scooter)

En gros, Kep vaut le détour !


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Mon séjour à Kampot fut assez tranquille. J'y ai passé quatre jours et me suis baladée, à pied, en vélo et en scooter. Kampot est une ville toute tranquille où il fait bon vivre. On y voit des rizières, des marais salants, des grottes, des chutes d'eau et on peut naviguer en canoë sur la rivière Preaek Tuek Chhu et parcourir la mangrove. Après deux nuits dans une guesthouse pas géniale j'ai décidé de changer et je suis tombée sur un petit paradis (Daom Django Spirit) où j'ai pu glander à ma guise et bouquiner tranquillement sur une magnifique terrasse offrant un superbe coucher de soleil.

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Pas grand chose à dire sur ces 9 derniers jours si ce n'est que j'ai pu voir de magnifiques plages, des couchers de soleil à tomber, une jungle luxuriante et rencontrer de très chouettes personnes 😆

J'avais pu lire et entendre d'autres voyageurs affirmant que la ville de Sihanoukville n'était vraiment pas top et qu'il valait mieux aller directement sur Otres Beach 2 située à quelques kilomètres de là. Du coup, fraîchement arrivée, j'ai sauté dans un tuk-tuk direction Otres Beach, après l'étape négociation du prix (genre ils annoncent 12$ pour finalement en arriver à payer 4$...il faut dire que maintenant je commence à mieux pouvoir évaluer le prix que cela devrait coûter😉). Sur Otres Beach j'ai pu découvrir de belles plages nettoyées, un peu moins de touristes qu'à Sihanoukville et un peu moins de vendeurs ambulants. Cependant je n'ai pas vraiment succombé aux charmes de cette partie du Cambodge, mais ce lieu a l'avantage d'être le point de départ pour les îles 🤗.

Du coup après deux jours à Otres j'ai pris le bateau pour l'île de Koh Rong Sanloem. Cette île est superbe! Propre, calme, sable fin, paysages de fou. Il est possible de passer d'une rive à l'autre via des petits sentiers traversants la jungle qui occupe le centre de l'île (pour les fans de Koh Lanta les deux éditions qui ont été tournées au Cambodge se sont faites sur l'île voisine😉).

Je me suis ensuite rendue sur la petite île de Koh Ta Kiev où j'ai logé au Kactus qui ne possède pas de wifi et où seule la partie restaurant bénéficie d'électricité. J'ai adoré mon séjour sur cette île, si bien que je suis restée une nuit supplémentaire. J'ai eu la chance d'y vivre un moment magique : nager à la nuit tombée, à la seule lumière des étoiles, au milieu du plancton phosphorescent. Ce fut une expérience digne d'un conte de fée. je n'ai pas filmé (ben oui, retourner à mon logement pour récupérer ma gopro aurait gâché la magie du moment) mais si vous voulez mieux comprendre mon émerveillement vous pouvez regarder les vidéos qui existent sur youtube. Seul petit bémol de cette île paradisiaque, les puces de sable...ce qui fait qu'on ne peut se permettre de s'allonger sur le sable de peur de se faire dévorer par ces fichues bestioles!

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Après ce séjour à la côte, j'avais bien envie de retrouver la nature. Je suis donc partie pour l'ouest du pays, tout près de la frontière thaïlandaise pour me rendre dans la ville de Koh Kong. Là-bas j'ai pu faire un tour sur la rivière Stoeng Atac pour observer les lucioles qui brillent la nuit. Avec un néerlandais rencontré dans mon auberge, nous sommes montés à la nuit tombée dans une pirogue afin d'arpenter la mangrove à la recherche de ces petites bêtes (vraiment toutes petites, cf. photo). Nous avancions lentement, en silence, dans le noir absolu lorsque tout à coup nous nous sommes retrouvés face à une lumière clignotante. Nous nous sommes mis à rire car cela ressemblait fort à des guirlandes lumineuses placées dans des arbres, on se croyait presque à Noël. Mais en approchant davantage de la mangrove, on a pu observer ces minuscules lucioles de tout près. J'ai bien tenté de filmer ou de prendre en photo ce spectacle mais cela ne rendait pas bien du tout (on pourrait croire que j'ai pris les étoiles en photos : cf. la photo ci-dessous).

Le lendemain je suis partie pour une journée de trek dans la jungle avoisinante. Nous étions un groupe de 8 accompagnés de deux guides. Ce fut une très chouette journée entre randonnée, panorama de fou, baignades dans des cascades, araignées jaunes, traces de tigres (heureusement on n'en a pas croisé!) et visite d'un village de pêcheurs.

J'ai ensuite décidé de retourner pour quelques jours à Kampot, je n'étais pas encore prête à quitter le Cambodge! 😆 De plus, ça m'a permis de faire un trajet très à l'étroit dans un minivan. Ça aurait été dommage de rater ça 😁

À Kampot, j'ai pu découvrir des coins que je n'avais pas encore vu comme la montagne Bokor et la magnifique route pour y arriver. Au sommet, on trouve des vestiges de l'époque coloniale. Avec tous ces nuages on se serait crus en route vers le paradis..

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Après ce petit détour il a bien fallu que je me décide à quitter le pays puisque je devais prendre un avion à Bangkok le 1er avril. J'ai d'abord fait halte sur l'île de Koh chang. Le contraste entre la Cambodge et la Thaïlande n'a pas été évident a appréhender. En effet dès qu'on passe la frontière, on remarque directement la richesse de la Thaïlande. C'était manifeste une fois sur Koh Chang : belles routes, hôtels à gogo, beaucoup de touristes et de tourisme sexuel. Tout ceci m'a un peut désarçonné. À cela, ajoutez une météo pas au top (j'ai eu droit à 3/4 de journée de pluies diluviennes et une autre journée nuageuse) vous imaginerez mon état d'esprit une fois là-bas. Pourtant Koh Chang est une très belle île et les îles avoisinantes plus préservées, semblent magnifiques, mais compte tenu de la météo je n'ai pas vraiment pu en profiter. Si j'en ai l'occasion je repasserai par ici au cours de mon voyage!

Après Koh chang il était temps de me rendre à Bangkok. Étant donné que j'y avais déjà passé du temps lors de mon premier voyage en Thaïlande, j'ai décidé de loger dans un quartier moins touristique, ce qui était très sympa. J'en ai profité pour me rendre dans un club de blues/jazz, me rendre à l'exposition d'un artiste thaïlandais : Vasan, au Bangkok art & culture centre, faire du shopping (mes pantalons étant troués et des vêtements ayant disparu après leur passage à la laverie) et découvrir le gigantesque marché de Chatuchak qui vaut vraiment le détour.

À présent direction le Myanmar où je vais retrouver ma très chère amie Stéphanie 😁

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Ce que j'ai aimé au Cambodge :

- la gentillesse des gens, leur générosité et leur humour

- discuter avec les gens de l'histoire de leur pays et de leur vision de la situation actuelle

- les différents paysages parcourus

- nager au milieu du plancton luminescent

- manger dans la rue et les marchés locaux

- la facilité de circulation dans le pays


Choses que j'ai moins apprécié :

- l'absence de gestion des déchets, ce qui fait que régulièrement on slalom entre les immondices

- la déforestation massive

- les grosses constructions chinoises, principalement dans le sud du pays, qui dénaturent le paysage.


Petites anecdotes sur le pays :

- à plusieurs reprise j'ai croisé des gens qui semblaient sortir de l'hôpital, circulant à moto en portant un grand bâton sur lequel tenait une perfusion!

- déjà vu dans d'autres pays, mais qui m'impressionne toujours, les motos ayant des chargements démesurés.

-les hommes relèvent leur t- shirt quand ils ont chaud de manière à ce qu'on voit leur ventre bedonnant ressortir.

- les Cambodgiens sont le plus souvent habillés en long. Pour se protéger du soleil (et ne pas avoir la peau trop foncée) ils mettent parfois des bonnets, gants et chaussettes (avec leur tongs)..sous une chaleur de plus de 30°C.

- Quand on commande à manger les serveurs répètent systématiquement la commande...s'ils répondent "oui" c'est sans doute qu'ils n'ont pas compris.

- une partie des Cambodgiens sont animistes, on retrouve dès lors devant les magasins, les champs, les marchés, etc. des petits hôtels où ils déposent des offrandes (eau et nourriture)

- la phrase la plus entendue (dans certains endroits, à tous les coins de rue!) : "tuk-tuk (madam) ?".


Vocabulaire appris :

Sou sdey: bonjour

Lear hery: au revoir Orkun: merci som beer moy: une bière svp (On est belge ou on ne l'est pas!)

Soy moy teat : one more please (idem😂)

Jol moy: santé (faut bien trinquer avec les locaux!)

Tik tik : un peu

Sok sabey? : cmt ça va?

Si vous souhaitez davantage de trucs et astuces pour voyager au Cambodge, rendez-vous sur mon autre blog : https://od10le.wixsite.com/onedayillflyaway.