Carnet de voyage

Vietnam

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Par OLJVB
Après la Chine nos aventures se poursuivent vers le sud.
Octobre 2018
26 jours
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Nous arrivons le 02 octobre à Hanoï et nous en repartirons le 12. Pendant cette dizaine de jours nous faisons des courtes excursions dans la région que nous partagerons dans des billets dédiés.

Pour le moment concentrons nous sur cette nouvelle ville et nouvelle expérience.

En l'absence de métro (et parce que c'est tellement plus simple) nous acceptons l'offre de l'hôtel de nous récupérer à l'aéroport. Pour éviter les arnaques, les recommandations sont assez strictes, le panneau doit afficher exactement le nom de l'hôtel et nous avons avons une phrase secrète digne de James Bond à échanger avec le chauffeur... C'est pas hyper rassurant. On sort de l'aéroport dans une chaleur moite étouffante, on trouve une personne avec un panneau arborant le nom approximatif de l'hôtel et pour ce qui est de la phrase secrète, aucune chance, il ne parle pas un mot d'anglais. C'est plus OSS 117 que James Bond cette histoire. Bon, c'est le seul et il finit par nous montrer un SMS, alors on embarque et on aura beaucoup de mal à arriver. Il ne maîtrise pas vraiment le quartier et les rues fermées. On finit par le guider avec nos téléphones. On arrive, on monte sur le toit de l'hôtel pour la vue puis dodo direct !

Apres un bon petit déjeuner de "crêpes" (plus jaunes, plus épaisses, moelleuses et délicieuses) on part découvrir les alentours que l'on avait aperçu par les vitres du taxi.

Première impression, la ville est grouillante et odoriférante. Les rues du vieux quartier sont minuscules, encombrées de scooters (en mouvement ou pas), de piétons, de rares voitures ou bus, de déchets, de trous et de "Street food". N'imaginez pas un camion à pizza, ce sont essentiellement des femmes qui portent des minis réchauds ou grills et des aliments dans leurs paniers pendants aux extrémités d'une grande perche en bambou et qu'elles posent dans un recoin. Cela nous semble un peu rustique (sale) mais les locaux de tous âges sont nombreux à y manger.

Qui dit rues et circulation dit "devoir traverser" et là, c'est la 4e dimension. Heureusement notre Jiminy Cricket (Olivier) nous avait envoyé une vidéo* explicative. Il n'y a aucune règle à respecter, il faut avancer doucement, régulièrement et de façon prévisible pour être évité. C'est assez peu naturel pour nous mais finalement on s'y fait. (La vidéo est complètement réaliste)

* https://youtu.be/nKPbl3tRf_U

L'autre nom de Hanoï est "la ville aux motocyclettes", il y en a en moyenne, 2,4 par famille. Le vieux quartier est saturé ... sauf les soirs de WE où les rues et le tour du lac sont piétonnes. Un marché nocturne s'installe, les trottoirs sont (encore plus) envahis de tables et chaises en plastique pour lilliputiens*. La température est clémente, l'ambiance est à la balade et à la fête, c'est vraiment un moment agréable, les trois "sac à dos" du guide du routard sont justifiés.

*Pour les chaises/tables, on comprendra la choix du mobilier lorsque la police arrivera et qu'il disparaîtra comme par magie.



Le quartier des 36 corporations

Sans le savoir, on y était en plein cœur. Si les 36 corporations ne sont plus d'actualité, l'organisation des rues par thème est encore bien présente et facile à deviner. la rue des lunettes, des tissus, des cadres, des habits et celle des habits pour enfants...

Lac Hoàn Kiêm, le temple Ngoc Son et le pont rouge

Le temple est en réfection et ne présente pas beaucoup d'intérêt, le pont rouge est un pont de couleur rouge pour rejoindre le temple. Le lac est un lac de couleur verte qui coule sous le pont rouge. l'intérêt réside dans ses berges aménagées, seul espace un peu libre et arboré, les habitants s'y retrouvent pour se balader, faire du sport ou jouer au "volant" avec les pieds, surtout les soirs de WE où les routes autour deviennent piétonnes


Le mausolée de Ho Chi Minh

Il était pas là, il avait piscine. En octobre le mausolée est fermé pour cause de ré embaumement. Mais cela a été l'occasion d'une grande balade dans des quartiers d'ambassades avec des vielles villas coloniales et plein de panneaux interdisant la prise de photos.

Le temple de la littérature

Première université du Vietnam, le symbole de la ville en est tiré. De taille (très) raisonnable, les bâtiments sont chargés d'histoire et les jardins sont très harmonieux, les garçons s'ennuient rapidement. La contemplation ne semble pas une des priorités entre 5 et 12 ans. Nous tombons sur une cérémonie de remise de diplômes avec jeté de chapeaux et grandes robes, mais avec leur habitude de se déguiser pour un oui ou pour un non, on ne sait pas si c'est une vraie.



Le parc Thong Nhat

On a un peu de temps avant de prendre le train pour rejoindre Hué et on cherche un endroit où aller faire courir et jouer les enfants. On repère un grand parc sur le plan, un saut de taxi plus tard on y arrive. Bonne nouvelle, de loin on voit plein d'aires de jeu pour tous les âges. Mauvaise nouvelle, en se rapprochant elles sont toutes cassées ou en ruines. On profitera de l'espace pour se perfectionner au volant dont j'ignore toujours le nom. Retour à pieds pour user les enfants et qu'ils dorment bien dans le train de 22:20 pour Hué... si on avait su...

La suite plus tard, avant il y aura la baie d'Halong, Sapa et Tam Coc.

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Première escapade dans les alentours de Hanoï, on part pour deux jours.

Ha Long signifie Fly Down Dragon, on va dans la partie plus au nord pour essayer d'éviter la foule flottante.

Départ en car à 9h qui fait le tour du quartier pour ramasser tous les participants, vu l'étroitesse des ruelles et leur encombrement face à la masse du car, cela prend un certain temps, voire un temps certain. Mais pourquoi ils ne donnent pas un point de rdv unique ? Nous sommes tous dans un mouchoir de poche. Il semblerait que marcher dans la culture locale cela fasse " pauvre", ajouté à la chaleur, les vietnamiens ne sont pas des grands marcheurs [ dixit le guide du routard ].

Midi, on arrive au port, on prend un petit bateau rapide. Ils conduisent sur l'eau comme sur la route, en zigzagant entre les îles "pain de sucre", impressionnantes par leur nombre, leurs abords abruptes et leur nature sauvage préservée. Il y en a, selon le guide, 3000 dont seulement 300 auraient un nom. Toute la baie est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

En une demi heure on rejoint notre "gros" bateau de 6 cabines. On enchaine directement sur le déjeuner qui est copieux, fin, délicieux et gargantuesque avec au moins 6 plats. (Viande, poisson, grosses crevettes...)

Juste après on passe les maillots de bain, on repart avec une sorte de barge pour rejoindre le spot des kayaks. Zone avec trois ou quatre baraques sur bidons, des filets de pisciculture contenant des "monstres" (~80kg) et quelques étrons flottants, autant dire que l'on a pas du tout envie de tomber dans l'eau. On part vaillamment, Vanessa et Jules dans le premier kayak, Léonard, Oscar et moi dans le second. On tente de rejoindre maladroitement le guide qui vogue déjà assez loin à grand renfort de jurons et d'éclaboussures.

On se retrouve tous un peu plus loin, l'eau est beaucoup plus accueillante, on s'engage dans une première grotte très basse et obscure pour ressortir dans un bassin protégé, calme, verdoyant animé des cris des animaux. C'est ..ouaaaouuuu. On maîtrise mieux nos embarcations, on continue dans d'autres grottes, d'autres bassins, les bras commencent à tirer et on retourne au spot de départ.

On reprend la barge qui jette l'ancre et s'immobilise après une dizaine de minutes dans un recoin plus calme et PLOUF ! Le moment de sauter et nager dans la baie est arrivé. L'eau est chaude et rafraîchissante (oui oui les deux), elle détend nos bras douloureux. Après le moment sur la Grande Muraille, c'est le second moment de prise de conscience, ON NAGE DANS LA BAIE D'HALONG. Les ploufs depuis la barge, les cris et les rires s'enchaînent et il est temps de retourner à nos cabines. (L'appareil étant mal réglé, les photos sont malheureusement de mauvaise qualité mais les souvenirs n'en sont pas moins beaux)

Une fois douché, on monte sur le toit du bateau pour un verre au soleil couché (il nous a pas attendu) et un cour de fabrication de Spring Roll (on mélange tout, on garnit une feuille de riz posée sur une serviette humide. On roule, on fait frire et on mange). Dîner à l'image du déjeuner. On s'essaye ensuite à la pêche au poulpe (squid) à la canne à pêche, mais ce n'est pas la saison. Il y a d'autres activités proposées mais après une telle journée une seule est envisageable, dormir !

5:30 : réveil. On a raté le couché, on ne va pas rater le levé ! Et c'est juste splendide. Les photos sont belles mais c'est tellement plus intense à vivre.

Petit déjeuner buffet et on fait une dernière halte pour aller visiter l'hospital cave, grande grotte qui servait d'hôpital militaire pendant la guerre. Elle se trouve sur la plus grande île, Cat Ba, qui signifie "only women". Les hommes sont partis faire la guerre par la mer, les femmes sont restées se battre sur terre.

Bateau, dejeuner, speed boat, car et nous revoilà à l'hôtel à 15h. On ressort visiter le marché nocturne dans le rues piétonnes et on se glisse rapidement dans nos lits.

La prochaine escapade sera à Sapa.




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[08 et 09 oct.]

Départ à 07h pour un trajet de 6h en sleeping car, à chaque rangée, 2+1 sièges qui s’inclinent et équipés d’un repose jambe qui se relève. Donc assez confortable, les quelques passagers « culturellement bruyants » finissent par se calmer et le trajet se passe plutôt bien avec quelques frayeurs dans la dernière partie en montagne (dépassement de camions sans visibilité dans des virages). La conduite de ville est aussi de rigueur à des altitudes plus élevées, mais avec en plus des camions et des cars. On arrive vers 13h30 à notre hôtel et le départ pour le premier trek est prévu à 14h30. On gobe le repas, on monte les sacs dans la chambre, on s’équipe et c’est parti ! dans le brouillard et sous la bruine. Notre guide, une femme de la minorité des Hmongs noirs nous attend devant l'hôtel. On commence par traverser la ville de Sapa qui est en fait assez grande et moderne, contrairement à ce que j’imaginais vu la complexité pour y arriver.

Le temps n’est pas vraiment au rendez-vous, on aperçoit les rizières à travers le brouillard. En descendant, on devine sur notre droite les formes fantomatiques d’un pont ferroviaire qui nous surplombe et qui semble se diriger vers le néant. On continue à descendre par un chemin aménagé et encadré d’échoppes sur lequel on croise des chiens, chats, canards, poussins (jusque-là, ok) et des gros cochons noirs qui se baladent et nous ignorent. Nous sommes dans le village de Cat cat. On arrive en bas du village, dans une zone aménagée autour des cascades avec des passerelles en bois, c’est touristique mais assez sympa à contempler. Notre guide nous mène dans une petite sale ou on assiste à un spectacle traditionnel hmong : des danses et des chants traditionnels et on repart. Après avoir descendu descendu descendu …. Il faut remonter remonter remonter, et là c’est une autre paire de manches. La guide nous propose rapidement de prendre un taxi mais courageusement on continue à pieds. On finit par arriver dégoulinants à Sapa et dans une purée de pois impressionnante, il y a un grand écran sur la place principale qui est à peine visible à 50 mètres, des enfants jouent au foot, on n’arrive pas à voir après le premier défenseur. Il semblerait que cela soit tout à fait habituel au moins trois jours sur cinq à cette période de l’année, oups… on se demande ce que l’on arrivera à voir lors de la balade du lendemain. Dîner à l’hôtel et, fatigué par le car et la marche, dodo de (très) bonne heure.

Départ à 8h30 pour un trek de 10 km, le temps semble finalement clément. On commence par marcher le long de la route en travaux et boueuse à souhait. On apercevra notamment un ouvrier entrain de faire du marteau piqueur debout sur une aspérité de la paroi rocheuse, à 5m du sol, en tongs. On continue et on s’engage dans un petit chemin entre les rizières. Nous sommes accompagnées par quelques sympathiques villageoises qui nous aident à franchir les obstacles (et essayeront de nous vendre des babioles à l’arrivée). On fait une halte dans une école primaire où on fait la connaissance des enfants de la guide et où les garçons joueront au « volant à pieds » (on ne connait toujours pas le nom). En chemin on rencontre de nouveau des cochons mais aussi des chèvres et, beaucoup plus impressionnant, des buffles. Toute cette ménagerie vie sa vie peinard sans trop s’occuper de nous. Les chiens n’ont pas le même rapport aux humains qu’en France (les autres animaux certainement aussi mais j’ai eu moins d’expérience avec des buffles). Ils ne cherchent jamais à jouer, ne quémandent pas de nourriture, ils sont beaucoup plus « autonomes ». La balade se poursuit entre rizières et chemins de cailloux défoncés qui sont en fait des axes de circulations. On y croisera des scooters maîtrisant la caillasse dans une forte pente, dignes des meilleurs VTTistes. Le trek se conclut par un déjeuner dans un hangar plein de touristes comme nous, en fait le seul restaurant de ce village hmong (Lao Chai), plus ou moins harcelés par des vendeuses ambulantes. Nous avions déjà acheté des bracelets tressés locaux, ils nous servent de médaillons magiques pour repousser les offres, on les montre en disant « already buy, already buy ». On repart en minibus pour retourner à l’hotel, on voit à peine à 10 mètres, les routes sont défoncées et à moitié inondées, tout va bien pour le chauffeur qui fonce, le trouillomètre est à zéro. On arrive sain et sauf, on se change et on repart avec le même car confortable. Notre chauffeur à dû apprendre à la même école que le conducteur du mini bus. C’est un grand malade !! à fond, à fond, il double sans visibilité, et quand malheureusement il y a un camion en face (une fois sur deux), il se rabat violemment et pousse plus ou moins celui qui était doublé dans le décor, à lui de freiner. On découvrira par la suite que cela semble « normal », il doit y avoir une ligne dans leur code de la route qui précise que celui qui commence à doubler devient prioritaire ou un truc comme cela. Un peu avant l’arrivée, le chauffeur pile sur l’autoroute, juste après avoir franchi un pont, et s’immobilise sur la bande d’arrêt d’urgence, dans le noir, sous la pluie, avec une forte circulation. Il bondit hors du bus et commence à ouvrir un coffre latéral (léger stress supplémentaire à ce moment) il sort un sac plastique et une ombre surgit de sous le pont pour le récupérer. Le chauffeur remonte et on repart … on se demande si on n'a pas rêvé, en fait il a juste « livré » un paquet en cours de route. Quand on connait la probabilité de se faire tamponner sur une bande d'arrêt d’urgence, surtout dans un pays où pour doubler on pousse les gens sur cette dite bande .. on est content d’arriver à l’hôtel, vers 21 :30, les jambes légèrement flageolantes et les nerfs à vif.

Finalement on a eu de la chance pour la météo et on a réussi à voir des splendides paysages. On regrette que le riz ait été ramassé quelques semaines auparavant, les rizières étaient moins colorées. Cela fait du bien de marcher dans la nature même s’il existe certainement des cheminements moins touristiques mais plus compliqués avec des enfants. Bilan très positif malgré des trajets un peu flippants.

Toutes Les photos

https://photos.app.goo.gl/JtJhfWqDKVA3Ki397

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[11 oct.]


Dernière excursion autour de Hanoï. On part sur la journée à Tam Coc avec au programme : ancienne cité impériale, vélo et barque sur les " canaux".

Après 2 heures de route on commence par visiter l'ancienne cité impériale Hoa Lu*, capitale du Vietnam de 968 à 1010. Il n'en reste en fait que deux modestes temples. Bon, notre vision est peut être un peu biaisée après avoir vu la cité interdite chinoise.

Les cinq couleurs du drapeau représentent les cinq "éléments vietnamiens" : la terre, le bois, le feu, le métal et l'eau.

*Hoa Lu est une ancienne capitale du Viêt Nam située à 90 km au sud de Hanoï. Entre 968 et 1010, elle fut la capitale de trois dynasties féodales du Viêt Nam : Dinh, Tien Le et Lý. En 1010, le roi Ly Thai To transféra la capitale à Hanoï. Le roi fit construire plus tard à Hoa Lu de nombreux temples et pagodes.

On part ensuite rejoindre un charmant petit restaurant (un hangar plein de touristes) pour un déjeuner buffet finalement assez bon avec du choix.



On enchaine ensuite par une balade en vélo (un cadre tordu avec des roues voilées pas alignées et un vague souvenir de frein) sur des chemins de terre et de pierres entre les canaux et les étendues d'eau. C'est "un peu" casse-g.... mais l'aventure laisse de beaux souvenirs, et pour aider à s'en souvenir des paparazzis en tongs nous immortalisent. Le temps que l'on finisse le tour ils nous attendent avec les photos imprimées à vendre et comme elles sont sympas, on les prend ! ( Des photos des clichés ci-dessous)

Les paysages pendant la balade sont étonnants, on sort de la ville touristique et très vite on ne la voit plus, en fait on ne voit "plus rien". Les blocs rocheux, comme ceux de la baie d'Halong, créé des dédales alternant les paysages.



Dernière activité de la journée, balade en barque dans les canaux. Une flotille grouillante embarque à la chaîne les touristes, cela ne fait pas trop envie.

On se sépare en deux groupes et on monte sur des coquilles de noix équipées de deux rames rudimentaires classiques mais étonnement manipulées avec les pieds (et les orteils). Cela permet aux rameurs.euses d'être de face et de se propulser en poussant sur les jambes, c'est super efficace mais ça doit demander quelques années d'expérience.

Très vite, les méandres de la rivière entre les "pains de sucre" rocheux font disparaître toutes les autres barques, on passe dans des grottes et on se retrouve seul, jusqu'à ce que l'on arrive au bout où des vendeurs flottants essayent de nous vendre des souvenirs et des "tips" pour nos bateliers (passage un peu désagréable).

Chemin inverse sur l'eau et la route pour le retour.

C'était notre dernière escapade autour de Hanoï, prochaine étape Hué.


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On quitte Hanoï pour rejoindre Hué en train de nuit. Après avoir essayé de "fatiguer" les enfants pour qu'ils dorment bien (et par la même occasion nous fatiguer nous même ) on essaie de rejoindre la gare mais notre taxi à du mal à arriver .. qu'elle idée de partir un vendredi soir, souvenez vous, le quartier devient piéton. Escorté de deux "grooms" de l'hôtel on rejoint le bout de la rue fermée aux voitures et c'est un gigantesque embouteillage qui nous attend, des voitures, scooters, camions, cars dans tous les sens sans aucune logique apparente. Notre taxi finira par arriver avec une demi heure de retard mais on arrive dans les temps à la gare. On monte dans le train couchette qui ressemble vraiment à ce que l'on avait vu en Chine, peut être un poil moins moderne et avec quelques (beaucoup) cafards en plus. La VRAI différence est quand il démarre, il cahote, bringbale, secoue dans tous les sens et est hyper bruyant. On fait des bons de +/- 20cm selon tous les axes. On imagine que c'est juste pour le démarrage mais que nenni, on est parti pour 12h de secouage intense. C'est là que l'on regrette d'être arrivé fatigué car on se reposera pas beaucoup. Le paysage est joli, des rizières à perte de vue, des cimetières familiaux colorés le long des voies et quelque mini montagnes.

[13 oct.] On arrive à Hué vers 11h fatigué, sous la pluie battante. L'hôtel est relativement grand mais dans une ruelle. Il est très sympa avec un bon restaurant, le personnel est très accueillent et aidant (Hué Serene Palace). On déjeune sur place, sieste et on sort se balader (la pluie s'est calmée). Ce que l'on voit de la ville fait un peu penser à une ville provinciale par rapport à Hanoï. Le centre avec les restaurants et les boutiques est piéton le soir, comme à Hanoï, mais les rues sont larges, des enfants jouent au foot, c'est vraiment plus agréable. Sur le chemin du retour on se prend notre première averse tropicale... On était pas loin de l'hôtel, on a décidé de presser le pas. Erreur, on aurait du s'abriter. C'est soudain, bref et intense, il ne faut pas lutter. On se séche et on dine à l'hôtel.

Dimanche matin, on prend un bateau dragon (cf. Photo) pour aller voir LA pagode de Hué qui est à l'image de la ville, "provinciale". Pour y aller on passe sous quatre ponts cités par le guide du routard, certainement à défaut d'autre chose, ils sont modernes, avec peu d'intérêt historique (où il nous a échappé). Retour avec le même bateau, on croisera un buffle se baignant, un oiseau sur la tête. Déjeuner dans un petit restaurant avec notamment des brochettes de bœuf haché sur des tiges de citronnelle grillées au BBQ. Elles se mangent roulées dans de la salade avec des herbes, délicieux !

Lundi matin, visite de la cité impériale qui est aussi "modeste" mais qui a une atmosphère zen surprenante. Elle est partiellement restaurée et mérite le détour, notamment le plan d'eau au nord-est de la cité. Avant de sortir par la porte des femmes à l'est (celle des garçons à l'ouest est de toutes les manières fermée) on visite des ateliers de lanternes, d'encens et de chapeaux où l'on découvrira que certains chapeaux ont des poèmes et des illustrations entre les couches de paille, visibles en transparence.

Retour à l'hôtel, on profite du quartier et de ses boutiques, demain, départ pour Hoï An.


Les photos : https://photos.app.goo.gl/xmwttuPogybLEHgX9

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Désolé désolé, on traine pour raconter nos aventures. Que c'est compliqué de faire les devoirs, gérer le quotidien et la suite du voyage, faire le blog et surtout profiter de chaque minute, il y a tant à découvrir.


Dans les lignes qui suivent on vous raconte notre trajet de Hué à Hoï An, nos quelques jours sur place puis notre halte à Da Nang.


[16 oct. 2018] De Hué à Hoï An

Quatre étapes sont prévues :

1. Le lagon de Dam Lap An (selon Google). Grande étendue d'eau avec quelques installations de pêcheurs où l'on s'arrêtera quelques minutes le temps d'une photo sous un soleil cuisant. C'est beau mais il fait vraiment trop chaud et sans possibilité de s'abriter bien à l'ombre.

2. La plage de Bai Bien Lang à quelques centaines de mètres du lagon. Première plage de sable blanc, première tête dans une mer chaude et première noix de coco sirotée. On y reste une heure et en repartant tout le monde n'a qu'une envie, recommencer ! La suite de l'itinéraire sera "légèrement" influencée par cette expérience.

3. Le col des nuages. On emprunte une route sinueuse et au sommet on pourra voir un paysage légèrement brumeux et des ruines d'anciens bastions militaires qui contrôlaient la route. On découvrira par la suite que ce col est une frontière météorologique qui bloque les nuages au nord, de là où on venait, et qui explique la pluie que l'on ne reverra plus au Vietnam.

4. Marble Montain, dans la région de Da Nang. Quand le chauffeur nous en avait parlé, on avait imaginé une énième étape dans un atelier de sculpture de marbre avec passage obligatoire à la boutique. Il s'agit en fait d'un énorme bloc rocheux, ancienne carrière de marbre, troué d'une dizaine de grottes abritant des bouddhas. Certaines sont impressionnantes et ce fut finalement une très bonne surprise ! Et pour les moins courageux (nous) il y a même un ascenseur pour monter, même s'il reste encore beaucoup de marches une fois en haut.


[ 16 au 19 oct.] Hoï An

Ville basse et relativement ancienne, elle nous fait un peu penser à Pingyao (cf. Chine). Son attrait réside dans les balades autour du marché et le long du port. Elle est particulièrement jolie le soir, elle se pare de lumières et lampions et les rues deviennent partiellement piétonnes. La rivière s'illumine aussi de lampions flottants, surtout vendus aux touristes.

Le premier soir on dine dans l'excellent restaurant le Co Mai avec un chef français et on à la chance de rencontrer son fils franco-vietnamien, François, qui nous parle du Vietnam,de la ville, des saisons des pluies pendant lesquelles tout le monde est en barque, le RDC du restaurant est alors sous l'eau, ce qui explique que les prises électriques soient à 2m de haut.

On est logé dans un hôtel (Rural Scene Villa) situé sur une des îles de la ville, un peu excentré. Il met à disposition des vélos la journée et le soir une voiturette électrique fait l'aller retour. Et il a une piscine !! Les garçons sont fous de joie, on a à peine le temps de poser nos sacs qu'ils sont en maillot de bain.

Le jeudi matin à l'aube on va visiter la ville maraichère de Tra Que à quelques kilomètres où l'on découvrira les traditionnelles doubles arrosoirs portés sur les épaules. L'après midi on va à la plage de An Bang, on commande une crêpe banane pour pouvoir utiliser les transats à l'ombre. On profite du moment, la nuit tombe vite et les maîtres nageurs font sortir tout le monde de l'eau. On remonte quelques mètres et on s'installe au restaurant pour continuer à profiter du moment.

Dans nos promenades autour et dans le marché on finira pas trouver les fameuses "boîtes en bois de cannelle" que personne ne connaissait jusque là, même pas notre ami François... Et en fait, une fois que l'on sait à quoi ça ressemble, on voit qu'il y en a sur tous les étals, des boîtes cylindriques sculptées (cf. Photos)

Ces quelques jours au calme, entre baignade, vélo et crêpe banane nous font beaucoup de bien.


[20 au 23 oct. ] Da Nang

Les enfants (et nous ) ayant envie de plage, on se rend à Da Nang un peu plus tôt que prévu. C'est une grande ville moderne avec un front de mer qui se bétonne rapidement à coup de grandes tours lumineuses, à la mode chinoise.

Notre hôtel (Halina) est quasi en front de mer, très "classe" et n'autorisant pas le Durian (il faut vraiment que l'on goûte). Il est doté d'une piscine sur le toit avec vue sur la mer, on est loin des auberges de jeunesse en Chine ... Il va falloir que l'on fasse attention au dérapage de budget !

Les plages sont immenses mais les zones de baignades surveillées sont limitées et on se fait rappeler à l'ordre si l'on en sort. Et tant mieux, la mer est très "vive", il faut bien serrer son maillot, les zones autorisées sont entourées de flotteurs permettant de revenir. Mais qu'est ce que l'on s'amuse !! La plage est plutôt propre mais manque d'ombre naturelle, on se réfugie sous les parasols payants où l'on grignote quelques chips en guise de déjeuner, on n'a vraiment pas envie de bouger.

Dans les bonnes adresses, on a trouvé juste à côté de l'hôtel une super pizzeria tenue par un Italien, marié à une cambodgienne, parlant français et ultra gentil et plein de bons conseils. Il nous conseille notamment l'application Grab, le Uber local, qui nous sera très utile par la suite. Bon et en plus les pizzas sont délicieuses ! L'Italiano An Thượng 30, Bắc Mỹ Phú, Ngũ Hành Sơn, Đà Nẵng 550000, Vietnam

Le samedi soir, le dragon du pont s'anime à 21h. On apprendra plus tard (c'est fou le nombre de choses que l'on comprend à posteriori) qu'il crache du feu pour les touristes et de l'eau selon la tradition locale où les dragons sont des serpents de mer et non pas des genres de gros dinosaures. On déambule ensuite dans le marché nocturne juste à côté où Jules trouvera une banana pancake.

Le lundi matin on trouve un bureau de poste moderne pour renvoyer nos souvenirs. Ils emballent eux même tous les articles, refusent le couteau "cadeau d'anniversaire" (désolé Nico) et une fois tout scotché nous demandent de remplir un formulaire détaillant le contenu du colis .... Oups, on essaie de faire ça de mémoire, et ça part en avion. En fait, au moment de la rédaction de ces lignes, il est déjà arrivé. Soit ça a été très rapide, soit on est sérieusement à la bourre.... J'hésite.

On enchaine sur le musée Cham, ethnie du centre du Vietnam qui viendrait de Polynésie et qui sera "intégrée" par l'ethnie vietnamienne originaire du nord (baie d'Halong) dans leur conquête vers le sud.

Mardi : on part aussi conquérir le sud, avion direction Ho Chi Min / Saïgon !




Ces photos et d'autres en bonne qualité :

https://photos.app.goo.gl/xS86tqfnJdCc4F2m6

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[23 oct.] Arrivée à Ho Chi Minh

Atterrissage en retard et très mouvementé pour cause de météo capricieuse. On fait deux mètres à pieds pour rejoindre l'aéroport et on est trempé, une vraie douche ! Et régulièrement pendant notre séjour ici il y aura des pluies intenses de quelques minutes, pas de problème, il suffit de patienter. (Pas la peine d'essayer le K-Way, on a testé pour vous. Avec la chaleur et l'humidité, on est immédiatement aussi humide dedans que dehors)

L'adresse de l'hôtel indiqué dans Google, correspond à un chantier, la ville continuant son expansion, les rues se déplacent au gré des travaux. Heureusement on avait joué la sécurité avec un transport affrété par l'hôtel .. enfin hôtel, c'est une gestion d'appartements dans d'immenses tours partiellement habitées et pas complétement terminées. L'appartement était ultra moderne avec une console centralisée pour les lumières, la clim, la musique, l'interphone etc ... Mais pas grand chose de raccordé. La lumière dans les (oui il y en a deux) salles de bain est automatique, tout le temps. Des spots ultra puissants qui font pleurer la nuit et qui se coupent pendant la douche. De même pour la lumière de l'entrée, ultra puissante, automatique et qui pour le coup ne s'éteint jamais. Oscar a pu dormir dans le canapé après que l'on ait retiré des fusibles. Appartement avec deux chambres doubles, mais que deux assiettes.. Mais bon, la piscine est géniale avec des jeux d'eau et on est équipé pour camper alors on se débrouille, ça se passe très bien et ça nous empêchera pas de découvrir les environs !


[24 oct.] Le petit déjeuner est livré à l'appartement, de quoi faire des sandwichs aux œufs (8 œufs au plat, pain, crudités).

On part visiter les "champs Elysées", grande avenue avec un terre plein très large au centre et des boutiques le long. Au bout on tombe sur les flots de la circulation avant de pouvoir atteindre les flots du Mékong. Il n'y a pas de feu piéton, pas de passerelle, il faut se lancer comme les locaux, on a un peu l'impression de traverser le périphérique sauf que là les véhicules nous évitent (enfin on espère).

On continue à se promener le long du Mékong, les enfants s'arrêtent dans une aire de jeux, il y a plein de "truc" pour faire du sport et beaucoup de locaux de tout âge viennent faire des exercices, certains déjà en pyjama, mais ils ne se parlent pas beaucoup, c'est étrangement silencieux.


[25 oct.] Le petit dej' n'est pas livré ... heureusement on avait beurre & confiture, Jules descend acheter du pain de mie à la supérette. Ils s'excusent platement et nous livrent un déjeuner à la place, on en profite pour demander un peu moins d'oeuf pour le lendemain matin, surtout du pain.

On part visiter Ho Chi Minh :

- Ben Thanh Market, grand marché à l'asiatique, des fringues, de la nourriture, des chaussures .. et beaucoup d'odeurs

- goûter dans une boulangerie tenue par un français, "une journée à Paris", Jules trouve enfin un pain au chocolat.

- "Notre dame de Saïgon", jolie mais partiellement en rénovation. On y croise des touristes et des rats qui sortent à la nuit tombante.

- La poste centrale, immense bâtiment colonial avec encore beaucoup de belles boiseries, on en profite pour acheter des timbres...

- La rue des bouquinistes, beaucoup de livres et très peu de monde, agréable d'y flâner.

- Le Mc Do, les sauces sont en libre service, sinon c'est pareil, gras, dégoulinant et les enfants adorent.

- "Turtle lake", rond point doté d'une sculpture avec de l'eau en dessous, des gens au dessus et des vendeurs de nourriture autour. Pourquoi Turtle ? Parceque la sculpture d'avant était une tortue .. mais pourquoi le guide du routard la met en avant ??


[26 oct.] Le petit dej est livré ! On avait demandé moins d'oeufs, plus de pain .. on a des soupes de nouilles au bœuf.. c'est un peu raide. On part pour le Delta du Mékong. Cf. Paragraphe et photos à la fin.


[27 oct.] Le petit dej est livré ! Et c'est bien des œufs (pour le bonheur de Oscar) et du pain, des petites baguettes (c'est leur nom local, héritage du colonialisme français) de 20/30 cm. Visite du War museum, anciennement nommé, "musée des crimes de guerre américains", autant dire que c'est un peu orienté. Les enfants s'attardent beaucoup à l'extérieur sur les avions/tanks/hélicoptères malgré le soleil de plomb. L'intérieur est beaucoup plus dur, avec des salles dédiés aux atrocités commises par les US, avec des photos des effets des gaz déversés, des fœtus dans du formol ... Bref gloups. C'est moche la guerre pour ceux qui en doutaient. On en aura appris beaucoup plus sur l'histoire avec notre guide pour le Mékong. (Cf. Plus loin)


[28 oct.] Départ pour Phnom Penh au Cambodge et fin de la découverte du Vietnam.


Bon et bien sûr, tous les jours un peu (beaucoup) de piscine où l'on étale nos serviettes SURAKI, merci les copains !!



Delta du Mékong

Départ 8h, nous avons réservé un guide francophone pour que les garçons puissent suivre, c'est un monsieur d'un certain âge qui nous raconte l'histoire de son pays pendant le trajet, enfin SA perception de l'histoire qui est assez différente de ce que l'on avait pu entendre jusque là.

Un peu d'histoire.

Initialement les vietnamiens étaient une petite ethnie de la Baie d'Halong. Ils ont conquis le centre en "intégrant" le peuple Cham que le guide décrit comme des pirates polynésiens barbares. Et depuis les guerres s'enchaînent avec les voisins (Chine, Cambodge..) et leurs alliés (URSS, USA,France,...) pour des raisons, plus ou moins claires. Exemple, selon le guide, les US auraient eu un surplus d'armes à utiliser.

Le pays est coupé en deux, nord/sud, jusqu'à la "réunification" et c'est là que l'histoire diverge. Pour les nordistes (dont Mr Ho Chi Minh) cette époque est présentée comme la paix et l'harmonie nationale retrouvée. Pour les sudistes d'un certain âge, notre guide donc, le sud abandonné par ses alliés américains, a été envahi par le nord avec toutes les exactions qui vont bien et notamment l'exécution horrible de leur roi/président (j'ai un doute) et que aujourd'hui encore ils subiraient les brimades du Nord, il n'est pas question de parler de réunification. Pour lui, la ville s'appelle Saïgon, pas Ho Chi Minh, et d'ailleurs pas une seule fois il ne parle du personnage, il faut que l'on pose la question pour savoir quand il intervient, et on n'a pas trop de réponse à part "il est mort rapidement de maladie".

En complément, il précise que les chinois envahissent maintenant le pays à coup de dollars et qu'ils ne s'entendent pas très bien avec les Cambodgiens, mais que c'est normal vu que le sud du Vietnam à été piqué au Cambodge. Mais ils aiment bien les Français (ouf)


Nous arrivons vers 10h à My Tho où nous embarquons sur un petit bateau rudimentaire pour rejoindre l'île de la licorne (une île par animal mythique : tortue, licorne, dragon, phoenix), déguster quelques fruits

Dans le sens des aiguilles : Ananas, Jacquier (chaire ferme, bon goût), Sapotille (un peu trop sirupeux), papaye (un peu trop farineuse), bananes impériales (délicieuses). Le fruit du Jacquier, gros œuf hérissé de piques, est le plus gros fruit poussant sur une branche, il peut atteindre 40kg. On verra aussi des noix de palmier, il y en a vraiment partout et du cacao (les fèves blanches)

Ensuite, rapide balade sur l'île, visite d'une serre à orchidées, mais ce n'est pas la saison, et bisous à un python, espèce qui pullule dans la région. Dégustation de thé au miel et au kumquat (très bon) au milieu des ruches, ça bourdonne et les abeilles sont très curieuses, on ne reste pas longtemps.

On reprend la bateau pour rejoindre une barque et faire un rapide tour dans la mangrove. Un peu succint comme expérience, on débarque à un ponton après 10 minutes pour aller visiter une fabrique de bonbon à la noix de coco.

Déjeuner d'un poisson grillé entier sur

lequel on arrache de la chair pour faire des rouleaux de printemps et on reprend la route.

Le bilan de la journée est mitigé. Globalement on a vu et appris plein de choses mais nous avons à peine effleuré le delta. Il est impossible de le faire correctement en une journée depuis Saïgon, la prochaine fois on planifiera mieux.

Les photos sont ici :

https://photos.app.goo.gl/XXfUzGYPUmnzN1ze9