Carnet de voyage

Chine

O
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9 étapes
19 commentaires
Par OLJVB
L'aventure a commencé mais nous cherchons désespérément du "bon" réseau pour la partager en images.... Finalement avec un VPN sur smartphone on va réussir à poster nos premières impressions.
Septembre 2018
4 semaines
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1

[ 4 au 6 sept.]

Nos premiers pas de tourdumondiste.

Bientôt deux semaines que nous sommes arrivés en Chine, après quelques jours compliqués nous commençons à être plus à l'aise, nous rencontrons moins d'inconnues au quotidien...

Les premiers contacts furent "dépaysants", les raclements de gorge et projection de glavios, le bruit permanent que cela soit des hauts parleurs devant les boutiques, les conversations en visio dans le train ou écouter sa musique sans casque n'importe où, les bousculades et doublements intempestifs.... Ce qui attirerait des regards noirs et des remarques en moins de deux minutes dans le métro parisien est ici la norme. C'est horrible... les premières heures puis finalement on s'habitue à tout, on se fond dans la masse en jouant des coudes, on voit que ce n'est pas agressif, ils ne supportent juste pas le vide et l'immobilisme, il faut aller vite. La circulation respecte le même principe, tout le monde se pousse, mini scooter électrique contre bus, piétons contre voiture, et finalement ça semble bien se passer, personne ne s'insulte ou ne se bat.

Revenons au commencement, le vol fut fatigant avec quelques heures de retard à Helsinki (un pneu à changer) en débarquant à l'aéroport il faut commencer par prendre un premier métro pour aller chercher les bagages, c'est assez déroutant.

En arrivant à l'hôtel ils n'avaient plus qu'une chambre sans fenêtre dans un recoin avec trois lits simples, autant dire que la première nuit n'a pas été très bonne.

Premier jour de visite on se dirige vers la citée interdite, mais le centre de la ville est bouclé ( place Tiananmen et beaucoup plus large) alors on visite le quartier. Notre hôtel est dans une mini ruelle hors du temps avec des ouvriers qui mangent de la soupe aux nouilles livrée dans une grande marmite sur une cariole. Notre ruelle donne sur une grande avenue piétonne, ultra commerçante et touristique, les Champs Elysées locaux. Au bout de cette avenue il y a la tour des archers et dans les plus grandes rues perpendiculaires des myriades de restaurants où l'on a goûté le fameux canard Pékinois.

Nouvelle journée, nouvelle tentative pour aller à la citée interdite, nouvel échec. Après un immense détour on y arrive..trop tard. Alors on visite le temple de l'empereur à droite de la citée interdite. Il y a cinq portes, celle du milieu pour le boss (l'empereur donc) de chaque côté une plus petite pour sa famille et aux extrémités les portes pour les autres.

Après la longue marche pour arriver, on décide de rentrer en métro.Bonne surprise, il est hyper bien indiqué et extrêmement simple à utiliser, même s'il faut se faire contrôler comme a l'aéroport à chaque entrée.

Le lendemain c'est "Grande Muraille"


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[07 sept]

En route pour notre première visite des "choses à voir dans une vie".

Nous avons réservé à l'hôtel une visite organisée dans un petit groupe d'une dizaine de personnes.

Départ matinal le temps de récupérer tous les participants aux quatres coins de la ville et en route pour ... une fabrique de jade. Les arrêts dans les magasins d'États sont plus ou moins obligatoires dans les tours organisées. Quelques explications rapides relativement incompréhensibles, on passe devant deux personnes travaillant des pièces de jade et on est lâché dans une gigantesque boutique en jade sous toutes ses formes. En fait c'est assez beau, souvent kitch, mais vraiment sympa. Il y a des pièces impressionnantes.

On repart pour le tombeau Ming. Pas beaucoup d'intérêt, des reproductions des cercueils, sorte d'énormes boîtes rouges.

Nous arrivons finalement au pied de la grande muraille ou un repas convivial est organisé.

Fin du repas, deux options s'offrent à nous, monter et redescendre en funiculaire ou monter en télésiège et redescendre avec des simili bobsleigh... Bien sûr on opte pour la seconde option.

Télésiège, on monte, on monte, on monte, c'est haut. On se demande comment ils ont pu construire un tel édifice aussi haut. Enfin dessus, on se promène un peu, c'est vraiment impressionnant. De traviole et pourtant dégageant une aura d'éternité. Là, il y a une petite poussée d'émotions. Nous - sommes - sur - la - grande - muraille. On a du mal à réaliser.

Devinette rigolote : en quoi était fait le mortier pour joindre les pierres ? (Réponse en bas)

Redescente en bobsleigh finalement assez tranquille, leurs engins se maîtrisent très facilement.

Et on rentre avec un arrêt en chemin pour une présentation de la cérémonie chinoise du thé. Rien a voir avec la japonaise, ils n'ont toujours pas le temps et tout va toujours très vite. On goûte des bons thés et on découvre le "baby tea" qui est en fait une infusion de fruits confits que l'on peut manger à la fin, c'est étonnant (et on en achète une petite boîte)


Mortier : avec du sucre et du riz, ce qui explique la couleur blanche des joints d'origine


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[08 sept.]

La place Tiananmen est réouverte et nous pouvons enfin rejoindre à pieds la Cité Interdite. Il y a toujours 5 portes qui une fois franchies laissent place à des cours immenses, des coursives ombragées, des rembardes ouvragées et une multitude de temples dédiés à des déités ou thèmes très variés (palais de l'éternel printemps, de la faveur céleste, de la grande suprématie ...)

Nous prenons le temps de faire le tour de la salle des horloges dont certaines sont assez impressionnantes, cela va de la gigantesque pendule à eau en bois à des mécaniques dorées complexes animant de délicats et minuscules automates.

Chaque recoin présente des détails, des sculptures ou des décorations d'une richesse incroyable. (Plafond, cascade, sculpture d'éléphant se prosternant,...)

Rentrés par la porte du Sud, on ressort par le nord deux heures plus tard et quelques kilomètres dans les jambes, les enfants n'en peuvent plus. A la sortie une foule de bus incompréhensibles, et le métro le plus proche est encore à 1,7 km .... on repart courageusement pour arriver exténués en début d'après midi.

Pause devoirs scolaires mais Oscar s'effondre sur son cahier.

On sort faire notre premier dîner dans un restaurant local, on commande en pointant du doigt des images et on voit arriver une succession de plats gargantuesques et notamment le fameux canard Pékinois. Les petits raviolis sur la photos étaient gros comme des croissants, le bol de soupe était en fait une soupière.. tout très bon et étonnant.


4

[10/09 au 12/09]

Très ancienne ville fortifiée datant de 2800 ans et origine de la première banque chinoise. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle est conservée dans son jus avec des maisons typiques et très basses dans des dédales de ruelles (parfois poussiéreuses)

Nous logeons dans un hôtel familial super sympa où nous sommes très chaleureusement accueillis avec plein de conseils à grand renfort de gribouillis sur un plan, notamment un super restaurant qui deviendra notre cantine et les choses vraiment à voir. (Hôtel : Dechang Folks Inn, restaurant : Tian Yuan Kui). On a même eu le droit a un petit déjeuner typique (brioche, soupe à la patate douce, pomme de terre, œufs durs, salade de quelque chose, ....)

Les garçons dormaient sur un immense Kang. Lit local, plus large que long, en briques qui pouvait se chauffer par dessous pour faire un lieu familial pour l'hiver.

Nous visitons les remparts, les maisons locales dont celle de la famille "Cheval", 97 pièces rien que ça, et on goûte un hot pot de bœuf local, sorte de soupière avec une cheminée au centre pleine de braises. Délicieux, bien qu'ils soient un peu trop friand du gras de viande pour nos habitudes culinaires.

Les garçons sont régulièrement arrêtés pour être pris en photo, ils n'adorent pas mais se prêtent au jeu.

Vient le moment de partir, impossible de prendre du cash dans Pingyao et l'hôtel ne prend pas la carte, tout se paye avec un smartphone en Chine, même les sur les étals de rue. Qu'à cela ne tienne, notre hôte prend Benoît sur son fidèle destrier, sorte de mobilette électrique avec un siège à l'arrière à 30cm du sol et l'emmène chercher de l'argent à l'extérieur. Il conduit tout en téléphonant et mangeant des fruits, récupérés d'un marchand ambulant, qu'il lui fait aussi passer : des dattes chinoises que Benoît nettoie discrètement dans son t-shirt. Tout se passe bien avec quelques billets de plus et quelques vertèbres de moins il rentre à bon port et on peut repartir pour Xi'an.


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[12 - 16 sept.]


Après Pingyao (mini citée antique), nous arrivons à Xi'an (mégalopole ultra moderne ), la Chine continue à nous surprendre par ses contrastes.

Première leçon, après avoir traîné nos bagages sur ce qui nous semble être un semi marathon, nous arrivons à la mauvaise auberge de jeunesse... En fait,il y a deux auberges de jeunesse avec quasiment le même nom, pas du tout au même endroit... Mais la nana super sympa appelle l'autre auberge pour confirmer notre arrivée et nous commande un genre de Uber avec son compte perso et nous avance le coût de la course.

Nous arrivons finalement à bon port avec là encore un super accueil. On nous recommande un restaurant en face qui était pas mal mais infesté de moustiques. Pour les repas suivants nous y retournerons mais prendrons à emporter et mangerons dans la salle commune très chaleureuse de l'auberge.

Le premier jour nous visitons les remparts de Xi'an, à peu de chose prêt identiques à ceux de Pingyao mais en complètement refaits, modernisés par endroit avec des pistes cyclables et noyés de chaque côté dans l'urbanisme galopant. Direction la Bell Tower, grande pagode au centre d'un rond point qui n'a rien à envier à la place de l'étoile. Elle a l'intérêt de donner un point de vue sympa sur les grandes avenues, mais ne dépassant pas les méga immeubles autour, c'est à peu prêt tout.

Second jour, nous allons voir L'armée de terre cuite qui a motivé notre venue à Xi'an. On s'y rend en bus relativement tôt (pas encore assez) qui part de la gare. En fait il y en a plein, on fait la queue sur le parking, des genres de contrôleurs remplissent les bus à la chaîne et les expédient... Cela nous inquiète un peu sur la foule que nous allons retrouver sur place.... Promis on partira plus tôt les prochaines fois.

Finalement notre bus se vide au fur et à mesure et arrive presque vide... Bref moment d'espoir calmé à la vue de la ribambelle de cars garés devant. On se dépêche pour arriver à la salle principale avant le gros des troupes et à grand renfort de politesses chinoises (c.a.d coups de coudes et faufilages) nous arrivons au bord de la "fosse" où se dressent plusieurs centaines de guerriers alignés. Les dimensions sont impressionnantes, la salle ressemble à un grand hangar à avions. Il faut quelques instants pour prendre la mesure de la chose, de remettre en perspective avec les époques auxquelles tout cela à été réalisé, d'imaginer tous ceux encore enterrés... C'est démesuré.

Visite du musée sur place où Léonard et Oscar s'arrêtent dans le hall d'entrée pour faire un petit personnage collé dans un cadre et bien sûr les touristes locaux s'arrêtent en masse pour les photographier. (Par manque de place les cadres resteront à l'auberge, seuls les personnages nous accompagnent pour la suite)

Troisième jour, il pleut. Matinée devoirs et carnets de voyage. Expédition au restaurant pour aller chercher notre pitance (on progresse dans les commandes, on test même des trucs), temps calme et nous partons armés de nos K-Way vers le quartier musulman. Il commence à la Drum Tower, copie quasiment conforme de la Bell Tower (éloignée seulement de quelques centaines de mètres) sauf qu'elle est sur une place piétonne et que l'on peut en faire le tour, s'il ne faut en choisir qu'une ... Bref, nous arrivons au bout d'une rue grouillante de piétons, de camelots, d'échoppes de nourriture étonnante (piles de pieds de cochons, fruits gigantesques, nouilles faites en live...) et illuminé par une infinité de néons. On s'y engage notamment pour rejoindre la plus grande mosquée de Chine qui s'avère en fait être d'une taille tout à fait raisonnable au regard de la démesure du pays. Nous espérions manger sur place mais le temps de faire le tour le quartier est bondé, certainement car c'est Samedi soir, on se replie vers l'auberge et notre fournisseur attitré de nourriture.

Le jour suivant, départ pour Chengdu.



6

[16 - 20 sept ]

Arrivé en train dans lequel on a osé essayer la nourriture (un plateau complet et un bol de nouilles) qui s'est avérée pas si pire que cela.

On arrive a l'auberge de jeunesse, la bonne cette fois, celle que l'on voulait, pour s'apercevoir que l'on s'est trompé dans la réservation ... Il ne faut pas confondre Mr Panda et Mrs Panda (nom des deux auberges). Toujours super serviable à l'accueil ils se chargent d'annuler l'autre, d'appeler le service client Agoda pour le remboursement et nous trouvent une chambre [bon faudrait pas que ça devienne une habitude de se planter]

Pour la nourriture, bonne nouvelle il y a de la cuisine sur place et même des pizza pour Jules. Au lit de bonne heure, demain réveil à 6h.


Jour 2 : drrriiiiiinnnng réveil matinal pour aller voir les pandas. Premier métro dans l'optique de prendre ensuite les "navettes panda". Ces dernières ne commençant leur rotation qu'à 7:50 on accepte de prendre un taxi sauvage : pas vraiment une bonne idée, Jules en ressortira imbibé d'urine (de quoi ? Nul ne le sait). On arrive à l'accueil pour acheter les billets à 7:24 pour 7:30 où quelques européens font la queue. Dés que les stores ouvrent les locaux remontent les files et glissent leurs billets dans l'ouverture vers le gichetier en tendant le bras, on s'arrangera entre européens pour bloquer les accès et on finit par réussir à avoir nos tickets. On rentre rapidement, une queue se forme pour prendre la voiturette / mini bus électrique, on esquive, on fera la balade à pieds, et c'est très bien. On commence par entrevoir des pandas derrière une grille, puis cinq de taille moyenne derrière une vitre, puis deux qui jouent extérieur, puis une tripoté de bébés dans la nurserie, puis puis puis ... Bref on en voit plein (il y en a 146 en tout) , des petits, des gros, leur nourriture, leur déjections, des noir et blanc, des roux et quelques moustiques (conseil : prévoir du répulsif).

Après cette matinée Panda, on se rend dans le quartier piéton Chunxi Road, plein de boutiques de luxe et d'électronique, on en profite pour trouver un câble de rechange pour le téléphone de Léonard. On repart par Tianfu Square, grande place un peu vide. On emprunte un escalier pour descendre dans le métro, en fait le mauvais escalier et on se retrouve dans une gigantesque galerie marchande enterrée. Les garçons en profitent pour faire une partie dans une salle de jeu vidéo ultra méga bruyante, beaucoup plus qu'en France, ils ont un rapport au bruit vraiment différent du nôtre.

Jour 3 : Quartier tibétain et Jinli Street, petites ruelles "zen"à l'architecture typique, avec des échoppes de bibelots et de nourriture, des petits cours d'eau et toujours beaucoup de gens. Retour de bonne heure : la journée suivante sera longue.

Jour 4: réveil à 5:30, mini bus à 7:00 juste à côté de l'auberge pour se rendre après 2:30 de route à Leshan pour voir le Big Buddha (BB). On nous dépose un peu avant l'entrée, 2km de chemins et d'escaliers pour atteindre la chevelure spiralée de BB à 71m de hauteur. Il est vraiment impressionnant en soit et par le travail qu'il a représenté. Il y a un petit escalier pour descendre lui caresser les orteils mais il est surchargé alors on va plutôt se balader au pifomètre dans le parc. On trouve des coins vides avec des temples à moitié recouverts de végétation luxuriante, c'est féerique. On se pose sous une petite halle pour un déjeuner frugal de chips et gâteaux.

A la vue des barrières (fermées) à la façon Disneyland pour approcher du Bouddha on se dit que l'on a eu de la chance, qu'il n'y a pas trop de monde, que l'on aurait eu mal à patienter des heures dans des files sinueuses.

En arrivant en mini-bus on a pu voir que l'entrée de l'autoroute dans l'autre sens était fermée alors on tente un retour par le train. Bus K1 (bus antique en bois retapé très sympa) -> railway station. On arrive a prendre les billets grâce au petit mot que l'on s'était fait rédiger à l'accueil de l'auberge, on patiente un peu, et hop, retour. Dans ce train, comme dans tous les autres, il n'y a jamais une place libre. Si quelqu'un descend à un arret, un autre monte le remplacer.

Jour 4 : transfert de Chengdu à Chongqing pour la croisière.



7

[20 au 23 sept.]


Jour 1: Nous arrivons à Chongqing en début d'après-midi et le guide du routard indiquant qu'il n'y a rien de particulier à voir nous prenons un taxi directement pour le port. Notre découverte de la ville se limitera donc à cette traversée embouteillée qui suffira à entre apercevoir la taille de cette méga ville, l'une des plus grandes de Chine avec ses 32M d'habitants, et surtout l'une des plus denses. Jusque là les villes visitées étaient coupées d'immenses artères (2x4 voies) qu'il fallait traverser par des souterrains ou des passerelles, là, cela ressemble plus à Monaco avec des enchevêtrements de petites rues étagées, bref la galère pour circuler et heureusement c'était en heure creuse. Cette ville à flanc de colline est une immense forêt de tours, dont certaines d'un goût particulier (cf. Photos). Il semblerait que le choix de construire des tours ne soit pas lié au manque de place mais soit le seul moyen de rentabiliser des fondations hyper coûteuses à -60m sur des sols très instables.

Nous arrivons au port vers 14:30 pour un embarquement prévu vers 18:00. Nous découvrons un immense chantier boueux alors que nous espérions y faire quelques courses et patienter au calme.. on se dit que cela pourrait être pire, il pourrait pleuvoir ... Plic ploc plic ploc ... Ah Bein voilà, plus que 3h45 à patienter à l'abri devant les grilles d'un ancien centre commercial condamné. Nous gardons le sourire et un œil de loin sur notre bateau amaré à un quai temporaire rejoignable par une passerelle flottante sur des gros caissons, de loin c'est pas rassurant (de près ça sera pire). On aperçoit des groupes de touristes qui embarquement en avance grâce à leur tour opérateur, on en profite et on arrive finalement à se glisser dans le bateau vers 16h30. Un thé d'accueil et on récupère nos cabines, le moral remonte en flèche et on est prêt pour ces quelques jours à voguer.

Vers 21h le bateau prend le large et nous pouvons découvrir l'étendue de la modération lumineuse de la ville que nous contempleront avec des lunettes de soleil force 12 et de la crème solaire indice 74.




Jour 2 : le petit déjeuner étant servi à 7:00, réveil à 6:30 après une bonne nuit, bercés par les flots, les portes qui claquent au grès des vagues et les crachotemments électro statiques des hauts parleurs du système d'annonce. Le matin une sortie optionnelle est proposée, nous en profitons pour avancer dans les devoirs et les carnets de voyage. Déjeuner avec de sympathiques compagnons que nous garderons pour la croisière, les tablées étant prédéfinies (et heureusement). Un couple d'américains et un couple de japonais. A noter que la moitié des participants ont dû connaître le Crétacé et que l'autre moitié a certainement côtoyé leurs grands parents. On dénote quelque peu avec nos "charmants bambins".

L'après-midi, visite de la grande pagode de Shibao accrochée à flanc de caillou et qui était entourée d'une ville, mais ça c'était avant le grand barrage, maintenant elle a régulièrement les pieds dans l'eau. Ce avant/après la montée des eaux sera un thème récurrent de la croisière. Pagode de 10 étages quasiment intégralement d'origine, ça branle un peu mais ça tient le coup et on arrive en haut après une centaine de marches. On y croisera le "Harry Potter local qui est né après 3 ans de gestation" (seules informations disponibles à ce jour données par la guide, si quelqu'un reconnaît la photo et compléter, on est preneur).


Jour 3 : cours de Mahjong le matin, puis on entre dans les trois gorges que l'on contemplera du pont avant. On aperçoit sur les falaises des grottes semblant inatteignables qui contiennent des cercueils de pierre (la hauteur pour se rapprocher des cieux et la pierre comme matériau résistant au temps).

En début d'après-midi arret au Goddess Peak, pic rocheux en forme de femme qu'il faut saluer en chinois sous peine sinon des pires maux. Après un "Ni Hao" de circonstances, on part visiter un bras étroit de la rivière dans des petits bateaux, c'est beau, c'est calme, c'est majestueux, c'est Zen... Certainement trop calme pour les locaux qui nous font une démonstration de danses et chants locaux sur un pont flottant en braillant dans une enceinte nasillarde. Les falaises ont tenues le coup, nous aussi, et ça partait d'une bonne intention. Retour au bateau, on a une lumière superbe avec le soleil qui descend. Encore une belle journée alors que c'est la saison des pluies, je ne sais pas quelle divinité locale on doit remercier, mais merci.


Jour 4 : fin de croisière, réveil à 6:00, petit déj rapide et on débarque pour rejoindre en car le fameux barrage des trois gorges qui a causé l'engloutissement de milliers de villes et le déplacement de millions de personnes, mais globalement les chinois ont l'air fier de leur construction et ne semblent pas attristés par ces effets de bord, le guide guilleret nous montre même des photos d'une espèce de dauphins qui n'a pas survécu aux changements.

Bon, c'est vrai qu'il est quand même balaise avec son "plus gros ascenseur à bateaux du monde" et son écluse à cinq niveaux capable de contenir plusieurs paquebots dans chaque section. Mais on le voit de loin et c'est un méga bloc de béton, l'histoire du projet est plus intéressante.

On se dépêche, un chauffeur nous attends pour prendre le train pour Shanghai, 8h de transports qui s'annoncent un peu fatigantes.

8

[24 sept. - 28 sept.]

8h de train plus tard, à subir une escalade sonore entre les iPad pour regarder des films, les musiques traditionnelles, les dessins animés pour occuper les enfants et les locaux qui parlent (hurlent), le tout dans les volutes et fumets des soupes et autre nourriture ... nous arrivons enfin, sans erreur cette fois.

La chambre s'avère vraiment familiale, il est minuit, tout le monde s'écroule.

Jour 1 (24 sept.) : on se remet de nos émotions, linge, devoirs, tour dans le quartier et plus particulièrement au centre commercial tout proche. On aperçoit nos premières tours au loin et on rentre dîner à l’hôtel (très bof)

Shanghai City Central Youth Hotel  

jour 2 : réveil à 8h, petit gâteau dans la chambre et on file au Bund ( "rive boueuse") qui est devenu une promenade moderne où beaucoup de locaux se retrouvent pour le taï-chi matinal. Elle offre un beau panorama sur les tours de Pudong, le quartier d'affaires : visite prévue pour le lendemain. "Clic Clac Kodak", quelques photos et on s'engage dans Nanjing Ave, grande artère piétonne ultra commerçante & fashion. On ne résistera pas sur le chemin à la tentation de rentrer dans un magasin dédié aux .... M&M's. Plein d'objets aux personnages ronds mais surtout un immense mur de M&M's de toutes les sortes en libre service. On continue jusqu'au People's Parc, déjeuner au Burger King et on rejoint le musée de Shanghai. Il est très intéressant avec des salles dédiées à différents volet de la culture locale (le jade, la calligraphie, les sculptures, la peinture... ) et en plus il est gratuit. Les garçons fatiguent, alors on se pose dans une salle pour visionner un film sur le jade, Oscar s'endort sur mes genoux. Finalement je visionnerai un bonne dizaine de fois le film, je suis hyper calé en jade, de mémoire ;

"il peut être vert, rouge, noir ou blanc, ce dernier est appelé jade dur. Il provient de montagnes d'où s'écoulent deux rivières et était d'abord ramassé dans les cours d'eau sous l’œil des gardes impériaux. Ensuite des mineurs sont allés le chercher directement au plus haut, mais seul un sur dix revenait. Il est traditionnellement travaillé à l'aide de disques en métal rotatif activés au pied et d'une mixture boueuse contenant des grains suffisamment durs pour attaquer le minerai....et avec les dérives, le terme jade désigne aujourd’hui un peu n'importe quel joli caillou"

On rentre à l'auberge, puis on va dîner au centre commercial qui accueille des étages de restaurants. On commande encore et toujours en pointant des photos du doigts et une fois chose faite, le serveur revient se mettre au garde à vous et déclame solennellement un discours (auquel on ne comprends rien), un sablier à la main qu'il abattra sur la table avant de repartir. Après enquête il nous a promis de nous servir en moins de 25 minutes sinon ... on en sait rien, il a tenu les délais. très bon restaurant avec des spécialités de pâtes d'avoine.

Jour 3 : On essaie de se rendre à Pudong, le quartier d'affaires, de relativement bonne heure, métro à 7h30. Mais c'était encore trop tard, premier changement impossible à faire (pour nous) les quais sont saturés, on rebrousse chemin pour essayer un autre itinéraire qui contourne mais au changement suivant, même constat. Heureusement on est plus trop loin et on finit les 3 derniers km à pied sur des grands trottoirs relativement ombragés. On y croisera un monsieur d'un certain age, assit sur un siège pliant et jouant avec une énorme bobine d'où s’échappe une ficelle tendue vers le ciel entre deux arbres. Il nous faudra quelques instants pour réussir à apercevoir loin entre les nuages un petit point rouge, un cerf-volant virevoltant entre les tours, au dessus de la circulation et de la ville... on se demande vraiment comment il arrive à le contrôler et comment il a réussi à lui faire prendre son envol. On continue et on arrive à la Shanghai Tower suffisamment tôt pour ne pas à avoir faire la queue, tickets (mega cher), ascenseur (un des plus rapides au monde, il atteint quasiment les 80 km/h) et là, panorama éblouissant vue sur la ville qui est encore plus étonnante vue d'ici. A l'entrée de la tour, un petit film montre le début des travaux du quartier vers les années 2000 (?), presque toutes les tours en même temps, et le voir ainsi moins de 20 ans après c'est vraiment impressionnant, bon et la hauteur donne un peu le tournis, la Shanghai Tower est la seconde plus haute tour du monde et sera la plus haute de notre voyage.

On redescend pour aller faire un tour au jardin YU, déambuler dans les puces chinoises, succession de petites échoppes vendant quasiment toutes la même chose, puis on file à l'extrémité de l'ancien quartier français pour aller chercher de la soie à la "Maison de la soie" qui s'étage sur plusieurs niveaux.

jour 4 : après la journée hyper active d'hier, celle ci sera plus tranquille. Un tour au Décathlon pour racheter quelques affaires et mission "poste" pour essayer de renvoyer un colis vers la France avec nos premiers souvenirs et quelques affaires pour nous alléger. On avait réussi à récupérer un carton dans la boutique de souvenirs de la Shanghai Tower. Le bilan pondéral est pas fameux, on remplace en gros deux T-shirts par un jeu de Mah-jong hyper lourd (mais très sympa à jouer). On arrive au bureau à 17h28 alors qu'il ferme à 17h30 ... raté,on reviendra le lendemain matin. On retourne dîner au restaurant ou les serveurs font le "serment au sablier".

Jour 5 : On retourne à la poste à l'ouverture (8h) et on "envoie" le colis (enfin on pense que l'on a réussi, la barrière de la langue restant compliquée), coût 170 Yuan pour 2,750 Kg. Le train de nuit est prévu pour 17h45, arrivé le lendemain à 13h. On fait les bagages, on déjeune, on fait des courses pour le trajet et on se rend à la gare largement en avance le train n'est pas encore affiché. Dés que l'on a l'information, on se rend dans la salle d'attente correspondante et on re-patiente, quarante-cinq minutes avant le départ on fait la queue au portillon et on commence à avancer. Arrive notre tour de faire contrôler notre billet ... et ils refusent que nous passions en disant " one one right right right .." alors on prend la file de droite numéro une, et là ils nous bloquent encore avec les mêmes mots, et on finit par comprendre qu'il faut se rendre en salle 1 qui s'avère être le passage de frontière, on part en courant en tractant nos bagages et on passe un contrôle où les douaniers prennent bien leur temps de tout contrôler pendant que nous trépignons en souriant et en jetant des coups d'oeil discrets à nos montres. C'est bon, on repart à toute vitesse et on arrive largement dans les temps (à quatre minutes) dans notre petite cabine tout confort, quatre couchettes, des couettes, un thermos et un crachoir. RDV à Hong-Kong pour notre dernière étape chinoise.

9

[29 sept. - 02 oct.]

La nuit en train se passe très bien malgré une petite inquiétude, les billets reçus ne vont pas à HK mais indiquent autre chose (on ne sait plus quoi et on a jeté les billets) On n'arrive pas à se faire confirmer que l'on arrivera à la bonne gare, à chaque arrêt on cherche les noms par la fenêtre et on s'attend à se faire sortir du train .... L'arrivée est prévue à 13h mais à 10h on se fait sortir de la cabine .. gloups... Ah non c'est bon, c'est l'équipe de nettoyage qui refait les banquettes supérieures. On arrive à 13h, gare moderne, on change nos derniers Yuans et on part en métro rejoindre notre hôtel.

Enfin, hôtel est un bien grand mot pour une si petite pièce (12m2) perdue dans un ensemble de tours vetustes aux installations pendouillantes et accessibles depuis un marché couvert sinistre mélangeant échoppes de nourriture indienne, de téléphonie et de sex shop. Chaque étage de chaque tour semble contenir au moins deux auberges aux noms rassurants. On monte par un ascenseur poussif et odorant au 11e étage, on redescend vite, un peu déprimé, pour aller voir la passerelle des stars (fermée suite au Typhon de la semaine précédente), on voit tout de même la baie. On rejoint le port ou on repère notre croisière pour le lendemain soir. On rentre un peu par hasard dans un office du tourisme et un jeune femme super sympa nous désigne plein de choses à voir, à faire, nous apprend que nous aurons la chance de voir le feu d'artifice de la fête nationale et nous indique où nous rendre pour éviter la trop grande foule. Dîner dans un centre commercial pendant lequel on réservera un hôtel bien plus classe pour les nuits suivantes, le moral remonte. On dormira tout habillé, entassés les uns sur les autres dans deux lits de 120x175, mais pas si mal que cela finalement.

Conseil pour réserver un hôtel : regarder le nombre de lits ne suffit pas, il faut vérifier la superficie de la chambre et trouver une photo de la façade.


Après cette nuit, grignotage des quelques gâteaux qu'il nous restait et on file au port réserver des places pour la balade en bateau avec spectacle son et lumière dans la baie. Retour à l'hôtel, récupération de nos bagages qui n'ont pas été ouverts (et oui on marine dans les même habits depuis notre départ de Shanghai) et on file en métro vers cet oasis de confort. Il n'est pas tout proche de la station et nous semble méga loin sous le poids de nos bagages et la chaleur harassante. On finit par arriver et nos rêves sont comblés, deux supers chambres tout confort et équipées notamment de smartphones 4G que nous allons pouvoir promener avec nous ... Les garçons sont aux anges. Pour le déjeuner on se rabat sur le restau chinois de l'hôtel de luxe juste à côté. La nourriture continue de nous surprendre.

Petit repos et on repart vers le port. Grâce à la 4G de l'hôtel qui nous accompagne, la chasse aux "invaders" peut commencer (des mosaïques d'un artiste, un peu partout dans le monde, qu'il faut prendre en photo dans une application ).

On embarque à 19:15, toujours dans la cohue typiquement locale et on trouve des places prêt d'un bord les yeux grands ouverts ... pour finalement pas grand chose. Quelques laser sur les toits des buildings, des hauts parleurs crachotants à bord, une boisson et un gâteau... On débarque et on essaie de dîner ... Raté, il est trop tard (21:40) on achètera de quoi faire des sandwichs (une fortune) que l'on dégustera dans la chambre.

Pour les transports on a pris des cartes Octopus, sorte de porte monnaie électronique qui permettent de payer un peu n'importe où. Hyper pratique !


Petit dej' buffet à l'hôtel, du café, du pain grillé et du beurre .. l'extase ! On va visiter le quartier "shopping" indiqué par l'Office du tourisme. Il s'agit d'un genre de marché grouillant avec des zones dédiées (nourriture, électronique, mercerie ...) Je cherchais un smartphone par cher, mais ils n'ont que des iPhone et Samsung.. mais où sont tous ces appareils "chinois" disponibles sur Amazon ? Tant pis. Déjeuner au Mac Do et on se dirige vers le Victoria Peak. 2h d'attente, on essayera demain matin. On passe dans un centre commercial pour remplacer le pull d'Oscar qui a disparu. On ne trouvera pas mais on dégustera une Häagen-Dazs au prix d'un repas complet et les enfants passeront un bout de temps dans un magasin Lego. Retour à l'hôtel et petite sieste. On repart en transport, on maîtrise le métro, les bus et le tramway : héritage colonial qui ressemble à celui dans Harry Potter. Nous sommes équipés d'une couverture de survie pour s'assoir, de quelques chips et de la 4G pour patienter. On rejoint le parc indiqué vers 19h pour le feu d'artifice prévu à 21h et on se pose dans l'herbe. La foule arrive régulièrement mais l'ambiance reste très familiale. Des messages défilent sur les immeubles et à 21h, sans aucun préambule, BOUM !! Ça commence, c'est parti pour 1/2h intense avec un final époustouflant. Quelques autochtones sont tellement pressés qu'ils partent avant le final ... Nous, on patiente un peu et en repartant on tombe sur un Mac Do de "luxe" avec hamburgers sur mesure ! Retour avec le bus 10 qui nous dépose devant l'hôtel, on maîtrise grave ! On s'endort tard , mais on se réveillera de bonne heure.




Dernier jour, il nous reste le Victoria Peak à voir avant de prendre l'avion cet après midi. Réveil aux aurores, petit dej au buffet (mmmm encore du pain grillé) et on file en tramway. On arrive vers 8h, il n'y a personne, on grimpe dans le tramway à crémaillère qui grrimpera avec nous dedans jusqu'en haut. La pente est impressionnante, le sol est "alvéolé" pour permettre de se déplacer aux arrêts ponctuant la montée, nous sommes plaqués aux dossiers. C'est impressionnant et ça vaut le coup (contrairement à ce que disent beaucoup de commentaires en ligne), mais il faut arriver tôt. Une fois en haut la vue est superbe, même si le belvédère n'ouvre qu'à 10h. Café et pain au chocolat (pour Jules) et on redescend. Arrivé en bas, on attend le tramway qui n'arrivera pas, qu'à cela ne tienne, le bus 10 est à 50m. On se dirige vers l'arrêt mais si on maîtrise les lignes, on maîtrise pas encore complètement la ville. La circulation est hyper intense et le plancher des vaches est réservé aux voitures (dont beaucoup de Tesla, 10%) pour les piétons c'est par dessus, via des passerelles, des halls, des centres commerciaux ou par dessous via des couloirs de métro, des passages, des centres commerciaux (oui oui aussi) .. c'est un véritable enchevêtrement de dédale de labyrinthes, bref c'est compliqué. On parcourt les 50m en une petite heure, bus 10 et retour à l'hôtel. Le concierge nous arrête un taxi qui empile nos bagages dans son coffre vaguement rabaissé et tenu par de la ficelle. Le chauffeur met le pied au plancher et l'y laissera jusqu'à à l'aéroport ... Gloups.. des coups d'oeils inquiets vers l'avant à l'approche des autres véhicules et vers l'arrière en espérant ne pas perdre des bagages. On arrive a l'aéroport, on rend nos cartes Octopus et on récupére la caution, on passe les contrôles de sécurité enfin on essaie, les portes clefs mitraillettes des garçons font tiquer les douaniers qui nous retiennent un peu (il semblerait qu'à ce moment nous perdions le pull de Léonard).

Bye bye la Chine, Vietnam nous voilà.