Oulala, qu'est ce que le retard dans la rédaction du blog continue de s'accumuler....
Kampot
On arrive après 150 km et trois heures de très mauvaise route à Kampot. Tout de suite la ville semble beaucoup plus calme, la circulation est faible et on peut se balader agréablement à pieds. On loge au "bouddha bleu", simple, sans petit déjeuner mais d'un très bon rapport qualité prix et un accueil très sympa. Le soir même on va faire un tour sur la rivière pour admirer: le coucher de soleil, quelques lucioles et les étoiles. Attention la tête ! Pour admirer les paysages, tout le monde s'installe sur le toit du bateau mais lors des passages sous les ponts il faut complètement s'allonger, c'est tellement juste qu'en levant le bras on touche le pont (cf. Vidéo dans l'album Google, lien en bas). La fin de la balade, allongés à la belle étoile et voguant sur la rivière, fut un moment zen des plus agréables et donc légèrement ennuyeux pour les enfants. Enfin au début, jusqu'à ce qu'ils s'intéressent à la chasse aux étoiles filantes et aux souhaits les accompagnant.
Retour à quai, il y a beaucoup d'Européens en terrasse (dont nous) et l'on voit quelques "couples typiques", un occidental d'un âge certain et une (très) jeune cambodgienne, parfois enceinte. (Gloups, oui ça existe encore)
Le matin à l'hôtel, on croise une famille française sur le départ, avec deux petites filles....
Cooking class
Le lendemain nous avons un cours de cuisine à "La Plantation". Le poivre de Kampot est connu dans le monde entier. Le matin on commence par le marché avec le chef "one two" (prononciation phonétique de son prénom : van tu) et comme il parle français, il est surnommé "un deux". Il prend le temps de nous expliquer et de nous faire goûter, on découvre par exemple que l'on mange les fruits du lotus en extrayant les graines qui ressemblent à des pistaches.
En arrivant à la plantation, on commence par une dégustation de poivre, du rouge, du blanc, du noir... À ce moment, on se promène tous la langue pendante en essayant de retrouver quelques sensations. Dans les poivres "rigolos", il y a le "poivre oiseau", récolté dans les fientes qui ont dissous l'écorce du grain pour faire du poivre blanc, mais il est trop rare pour être dégusté. Il y a aussi le poivre fermenté dans du sel qui est excellent et qui s'utilise sans moulin, directement sur une salade, viande...
Au menu "Amok de poisson" et "Lok lak de bœuf", les recettes sont à la fin de l'album Google.
On apprend que le lait de coco n'a rien à voir avec l'eau de coco (eh oui, on ne le savait pas !) Pour le préparer :
1. Casser la noix avec dextérité
2. Jeter le "jus" (l'eau de coco)
3. Gratter la pulpe (ce que fera Oscar avec beaucoup de persévérance)
4.Mélanger la pulpe avec de l'eau (en bouteille) et malaxer
5. Jeter la pulpe, le lait est prêt.
On utilise un mortier pour écraser un peu tout et on découvrira que ce n'est pas une lubie de "un deux" (le chef) mais que tout le monde l'utilise, même le plus petit étal de street food est équipé d'un "énorme" mortier en bois.
Après la cuisine, on déguste et, oh surprise ! On revoit la même famille avec les deux petites filles ....
Après le repas on visite le plantation et on goute du poivre vert à même les branches (ça pique toujours autant)
Pour se rafraîchir, balade en buffle jusqu'au lac secret où les buffles piquent une tête, la carriole à leur suite avec nous dedans. Le lac est "secret" car il s'agit d'une étendue d'eau artificielle creusée à la main par les prisonniers des Khmers rouges dans des conditions atroces. Il n'est plus si secret, il est indiqué sur Google Map. Par contre il est très propre et la nature environnante est très préservée, ce qui est très très rare. Pas un seul sac plastique en vue.
Après un beau coucher de soleil sur la plantation, retour à l'hôtel par le même chemin complètement défoncé par les camions "chinois" (c.a.d provenant de la mine exploitée par des chinois). Les ornières sont énormes et comme pour beaucoup de "biens publics" dans le pays, personne ne s'en préoccupe. Le ressentiment contre "les chinois envahisseurs et le gouvernement corrompu" (je cite) semblent grand.
Kep
Départ pour Kep. On utilise les bus locaux très économiques. On est d'abord ramassé par un premier bus puis emmené par un second qui oubliera de s'arrêter à notre hôtel. Un petit coup de tuk-tuk en arrière nous permettra d'arriver à bon port. Bel hôtel de bungalow avec une grande piscine, nous sommes ravis de pouvoir nous rafraîchir. On déjeune sur place et on peut voir la fameuse pêche de Kep en espérant y trouver un petit restau sympa. La mer est belle et d'huile mais la plage est d'une propreté douteuse et sans ombre. Il y a pas mal de locaux qui se baignent tout habillés. Ils vident leurs poches et s'enfoncent dans l'eau. Les abords de la plage semblent un peu abandonnés, il y a des nattes à terre et des mini stands de street food peu engageants proposant entre autre le fameux crabe bleu de Kep (que l'on ne goûtera pas, un de nos échecs). Finalement, retour hôtel.
Et oh re surprise, qui voit on arriver ? La famille française avec les deux petites filles ! On sympathise et les garçons sont ravis d'avoir des copines, on organise une table adultes (avec des bières) et une table enfants. Aurélie, Nicolas, Gaëlle (5 ans) et Valentine (3 ans), rendez-vous est pris pour se revoir à Siem Reap.
Le lendemain, randonnée dans le parc naturel à proximité. On espère traverser par des petits sentiers mais on apprend que la personne s'en occupant étant décédée, ils ont été laissé à l'abandon et sont impraticables. On se contentera d'en faire le tour, 3h tout de même pendant lesquelles on verra des singes et un ancien bar à l'abandon, orné d'un graffiti étonnant (cf. Photo)
Retour à l'hôtel, piscine piscine et piscine !
Et on repart pour Siem Reap. On fait une première pose à Phnom Penh pour la nuit puis à mi-chemin on s'arrête voir "un temple" ... Cf. Plus bas.
Sambor Prei Kuk
Plus qu'un temple, c'est un site de plusieurs km dans la foret. Il regroupe des dizaines de constructions plus ou moins en bon état. N'Ayant été classé que récemment (2017) au patrimoine mondial de l'UNESCO et sa position au centre du pays, éloignée des centres d'intérêts touristiques biens établis font que l'on a pu le visiter quasiment seuls. Les quelques autres touristes croisés furent des moines, smartphone à la main, et un groupe de cambodgiens très accueillants et qui nous ont remercié de nous intéresser à leur histoire.
C'était notre premier "temple archéologique" nous plongeant dans l'histoire de cités disparues et un moment très agréable à se balader dans les bois ombragés permettant de supporter la chaleur.
Sambor Prei Kuk (en khmer « le temple dans la forêt luxuriante ») est un site archéologique préangkorien situé au Cambodge. Le site archéologique, identifié comme Içanapura, l'ancienne capitale du royaume de Chenla (fin du VIe siècle - IXesiècle), est classé en 2017 comme patrimoine mondial de l'UNESCO. [Extrait wikipédia]
Après cette pause de mi journée en plein cagnard on repart direction Siem Reap.
La suite au prochaine épisode.
Les photos : https://photos.app.goo.gl/DeQXcDMGNArBzKSK6