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Un an après notre première étape, nous poursuivons notre chemin vers Compostelle en repartant de Cluny où nous nous sommes arrêtés l'année dernière, pour terminer cette seconde étape au Puy-en-Velay.
Du 27 août au 10 septembre 2024
15 jours
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Publié le 26 août 2024

Nous sommes à J-1 de notre départ vers Cluny, afin de pouvoir poursuivre notre chemin vers Compostelle. Nous sommes trop impatients de vivre à nouveau cette superbe aventure humaine, un an à attendre, ce fut long. Cette année notre chemin nous mènera de Cluny au Puy-en-Velay, soit 300km en 14 jours.

Nous repartons sur le même contenu de nos sacs que celui avec lequel nous avons fini le voyage l'an passé. Une excellente surprise nous attend, nos sacs ne pèsent que 7,5 kg pour moi et 9,5 kg pour Alain, pourvu qu’on ai rien oublié…

Contenu : un sac de couchage, un sac à rêve, une cape de pluie, 2 shorts, 2 tee-shirts, 1 pantalon, 1 veste polaire, 2 sous-vêtements, 2 paires de chaussette, 1 chapeau, des tongs, une serviette en microfibre, 1 popote pour la cuisine, 1 nécessaire de toilette, 1 crème solaire, 1 crème pour les pieds + huile essentielle de Gaulthérie, 1 trousse à pharmacie avec des pansements Compeed, nos crédenciales, des pinces à linge, 1 chargeur de téléphone, des lunettes de soleil, une pochette avec argent et papiers. Nous rajoutons cette année deux embouts plastiques de rechange pour mes bâtons de marche, du fil et une aiguille pour les éventuelles ampoules et des nouilles sèches pour les repas des premiers jours.

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Publié le 27 août 2024

07h15-19h00 : soleil - 27 degrés - dénivelé pos 450m et dénivelé neg 200m

Notre voyage commence à la gare de Belfort-Montbéliard TGV, afin de rejoindre Mâcon.

Merci à notre chauffeur du jour, Marc, qui nous remet sur le chemin, après nous y avoir chercher l’an passé.

J’ai un peu oublié que notre train n’est pas direct, et qu’un changement devait se faire à Châlon-sur-Saone. C’est ainsi que nous nous retrouvons à Lyon et sommes obligés de prendre un TER qui nous remonte à Mâcon.

Fort heureusement cela n’impacte pas notre planning. Nous devions prendre un bus de Mâcon à Cluny à 12h15. Notre train en provenance de Lyon arrive à 12h05, donc timing juste parfait 😂.

Il est à présent 13h30. Nous voilà au point d’arrivée de l’an denier qui sera notre point de départ cette année, l’abbaye de Cluny en Saone et Loire.

Aujourd’hui on est un peu dans le dur. Nous marchons toute l’après-midi. Pour une première journée, ça grimpe, ça grimpe et ça grimpe…

Pour enfin arriver au sommet.

Et descendre vers Tramayes notre destination du jour.

Nous sommes accueillis par Jacques, dans un accueil jacquaire. Il possède 3 couchages dans un gîte. Malgré notre réservation les 3 places sont prises. Au final, il nous héberge dans sa maison, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Notre chambre 2 couchages ou le dortoir 

Nous mangeons dans le gîte avec les 3 pèlerins et confectionnons chacun notre propre repas. Nous passons un long moment à discuter, entre pèlerins. Marguerite et Jocelyne viennent de Lyon et Paul de l’Aveyron. Ils ont tous débuté leur pèlerinage à Cluny ce matin.

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09h00-18h30 : soleil - 32 degrés - dénivelé pos 750m et dénivelé neg 570m

Après un faux départ à 08h30 (oubli d’un vêtement chez notre hôte) nous démarrons la journée à 09h00. Une belle montée nous attend d’entrée sur 4 km.

Arrivée à ce premier sommet de la journée, nous sommes bien contents de faire une pause.

Les paysages sont magnifiques et nous en profitons bien.

Fort heureusement nous alternons marche en plein soleil avec marche à l’ombre dans la forêt.

Nous nous arrêtons à midi au bord d’un étang et la popote fait son retour.

A chaque sommet ou près de chaque bourg, on trouve des panneaux traçant le chemin de Compostelle dans la région, avec des précisions sur les commodités, services et curiosités sur le chemin.

Les fermes de la région ont vraiment un très joli cachet.

On essaye de se ravitailler en fruits en chemin. Pour l’instant on a juste trouver des mûres sauvages, très bonnes.

Nous arrivons dans la village de Saint-Jacques-des-Arrêts et entrons dans le département du Rhône. Ce village, très ancien, porte ce nom car il aurait été une étape pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle entre le Xème et le XIIème siècle. Ce bourg abrite une très jolie église ou l’on peut admirer une exposition de toiles du peintre lyonnais Jean Fusaro.

Nous y retrouvons nos amis Marguerite et Jocelyne, mais également Paul. Nous faisons un petit bout de chemin avec lui. Lorsque nous le quittons, il nous prend en photo et nous l’envoie par sms, charmante attention.

L’étape suivante est le village de Ouroux avec son très joli clocher et sa mystérieuse étoile de David à six branches. Cette étoile, située à côté à l’ostensoir, visible sur une autre face du clocher, signifierait l’union entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.

Puis nous cheminons enfin vers la destination « finale ». En arrivant au col de Crie, on découvre un vélo géant et un totem en bois représentant les spécificités de la région.

Notre hôte du jour, Yvan, viens nous chercher et nous emmène à sa ferme, où il élève des chèvres de races anciennes, pour le lait et la revente de ces chèvres. C’est très intéressant de le voir évoluer dans son environnement.

Il doit lever le foin, nourrir les animaux et rentrer les chèvres pour la nuit.

Nous restons à la ferme jusqu’à 20h30, puis nous nous rendons à 20h45, chez une de ses amies, chez laquelle nous allons manger. Nous patientons sur un banc, à côté de la maison, un verre à la main.

Nous passons à table vers 21h30. Yvan nous emmène « chez lui » à 23h00, où nous pouvons enfin prendre une douche et aller se coucher. Ce fut encore une dure et longue journée pour nous. Le dénivelé important et la chaleur fatiguent plus rapidement nos organismes.

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74

08h45-18h30 : soleil - 31 degrés - dénivelé pos 810m et dénivelé neg 670m

Nouvelle grosse journée en perspective, beaucoup de km et de dénivelés.

Nous accompagnons, à nouveau, notre hôte à la ferme ce matin, puis il nous remet sur la route au col de Crie avant de partir travailler. En effet l’élevage n’est qu’un loisir pour lui…

Nous débutons la journée par l’ascension du Mont Saint-Rigaud, surnommé le "Toit du Rhône", c’est le plus haut sommet du département (1009 m).

Au sommet se trouve une tour en bois qui offre une vue à 360° sur la région.

Un peu plus bas nous pouvons nous désaltérer à la Source sacrée du Saint-Rigaud qui possèderait des vertues miraculeuses ! On dit en effet que son eau permettrait de guérir les rhumatismes, l'épilepsie, les problèmes d'yeux et de gorges et surtout d'améliorer la fertilité des femmes. Si l’on veut que son souhait se réalise, il faut grimper au sommet à pied et fabriquer une croix avec ce que l’on trouve sur place.

Nous y rencontrons une femme qui remplit de nombreux bidons. Elle nous explique qu’elle ne boit que cette eau et qu’elle ne cuisine qu’avec cette eau et qu’elle n’a aucun problème de santé.

C’est parti pour de descendre à peu près autant qu’on est monté.

Nous voyons de nombreuses zones de coupes franches de pins Douglas dans la forêt. Il s’agit d’une grosse exploitation forestière dans la région.

Première alerte physique : Alain ressent une fatigue musculaire sur tout l’avant des jambes. Il est midi, nous nous arrêtons sur un air de camping, au bord d’un étang à Propières, pour déjeuner. Repos pendant une bonne heure + pommade.

Puis nous repartons, il a moins mal. Nous sommes surpris par un tas de bois en plein milieu du chemin.

Au sommet d’un petit col nous découvrons cette statue de la vierge avec son panneau explicatif, chercher l’erreur.

Alain rajoute une toute petite pierre à l’édifice existant.

Alors que l’on espérait en avoir fini avec les montées, de nouvelles se présentent à nos yeux que nous ne pouvons qu’emprunter.

Au terme de cette étape nous logeons chez Jean-Paul et entrons dans le département de la Loire. Jean-Paul est un personnage qui mérite d’être rencontré. C’est une source intarissable d’anecdotes qu’il a vécu sur le chemin de Compostelle. Il l’a déjà parcouru de nombreuses fois. Il a le cœur sur la main et est d’une extrême gentillesse. Il parle 5 langues étrangères, en grande partie grâce à ses pèlerinages. C’est aussi est très bon cuisinier.

C’est un grand spécialiste du fait maison, il nous faut goûter ses sirops aux parfums et ingrédients surprenants et notamment son sirop aux orties. De petites énigmes sont collées sur les bouteilles pour nous aider à découvrir les parfums.

Il m’apprend également à soigner les ampoules, car oui ma première ampoule a fait son apparition ! Il faut couper un petit bout de chair au dessus de la cloque, vider la lymphe et y verser de la betadine et… ça marche 😁

Nous nous couchons bien tard, le tête remplie d’histoires.

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99

09h00-18h00 : soleil avec un léger voile nuageux - 32 degrés - dénivelé pos 430m et dénivelé neg 930m

Jean-Paul nous sert un petit déjeuner à l’anglaise, qui va nous permettre de tenir toute la matinée sans fringale. Merci Jean-Paul.

Puis il nous ramène là où il nous a chercher la veille, car son hébergement est hors chemin. Il veille à ce que nos sacs soient bien réglés.

Nous marchons sur 2,5km de descentes.

Et nous retrouvons Jean-Paul qui est venu nous rapporter notre guide du chemin de Compostelle que nous avions laissé chez lui.

Puis nous entamons une série de montées

.La descente des escaliers fait mal et nous rappelle de l’existence de certains muscles dans les jambes 😂

Nous rencontrons une charmant attention devant une maison.

Puis nous nous arrêtons à midi devant une chapelle.

Nous faisons la connaissance d’un couple de pèlerins allemands, Tessy et Horst. Il font le même parcours que nous. Ils sont à cinq mais leurs 3 amis sont déjà repartis vers Charlieu. Quant à Tessy et Horst, ils comptent prendre un taxi pour arriver plus vite à Charlieu et faire des visites.

Puis nous passons à côté d’un joyeux bric à brac, du côté du village de Mars. En fait il s’agit d’un bar tabac épicerie « Le Cracovie ». On peut y trouver de tout, il suffit de savoir où chercher 😉

On rencontre de jolis spécimens en forêt.

Puis un montée à 13% de pente sur 1 km nous fait très mal, surtout au milieu de l’après-midi et il fait très chaud.

Cette fin d’étape est à nouveau difficile pour Alain les douleurs musculaires reprennent.

Encore une fois une fois nous avons la surprise de voire un obstacle en plein milieu de notre chemin.

Puis nous arrivons devant la très belle maison de nos hôtes du soir, Evelyne et Alain. Nous prenons un rafraichissement dans leur jardin, avant d’aller prendre la douche et de dîner ensemble.

Evelyne et Alain sont deux personnes très attachantes. Ils sont aux petits soins pour nous et, l’espace d’un soir, il nous laisse occuper tout le dernier étage de leur maison. On passe énormément de temps à échanger sur nos vécus respectifs autour d’un délicieux dîner.

KM
127

09h00-18h30 : soleil - 35 degrés - dénivelé pos 220m et dénivelé neg 130m

Après avoir pris congé de nos hôtes, on démarre la journée par une visite de Charlieu. Aujourd’hui, samedi, c’est jour de marché. On retrouve nos 5 allemands entrain de prendre leur petit déjeuner autour d’une table. Ils ont le même objectif que nous, relier Le Puy en Velay le 08 septembre. On devrait se revoir plusieurs fois d’ici là…

Charlieu possède de magnifiques petites ruelles.

Sur les conseils de nos hôtes nous allons acheter la Praluline de la maison Pralus. Il s’agit d’une incroyable brioche aux éclats de Pralines roses. Nous en profitons également pour goûter leur pyramide de chocolat noir.

Charlieu était très réputée pour sa soie. On y trouve un musée de la soie, mais il n’est pas encore ouvert à l’heure où nous passons

À seulement quelques km de distance on peut aller à la rencontre de trois ordres religieux. Le premier à Charlieu, l’abbaye bénédictine qui a été fondée vers 875 par des moines bénédictins.

Son grand portail, est magnifique, la décoration s'inspire du Livre de l'Apocalypse avec beaucoup de détails.

Vers 1280, après de nombreux démêlés avec les bénédictins de Charlieu, des franciscains fondent un couvent à la limite de la ville, sur la paroisse de Saint-Nizier-sous-Charlieu.

C’est parti pour quelque kms sur la voie verte.

On en profite pour s’arrêter et goûter/manger les pralulines que nous avons acheté, une tuerie !

Puis nous traversons la Loire.

À Briennon, nous passons à côté d’une très jolie église.

Puis à côté du canal de « Roanne à Digoin »

Puis nous marchons en pleine canicule, pendant un long moment, pour trouver un banc à l’ombre pour le repas de midi.

Finalement nous allons manger au restaurant à Bénissons-Dieu.

C’est là qu’en 1138 est fondée l'Abbaye Cistercienne de Notre Dame de la Bénédiction de Dieu, dont le nom sera déformé en "la Bénisson Dieu". Elle se trouve à seulement 12 km de Charlieu.

L’intérieur de l’église de l’abbaye 

Des gens qui aiment les chats…

Oui, s’il te plaît emmène-moi au bout de l’étape 😂

Un petit pont de bois…

Nous arrivons enfin au terme de cette longue et chaude étape. Notre logement pour la nuit est un gîte communal sous le clocher à Saint-Romain-la Motte.

L’église est magnifique et nous avons droit à une visite privée du clocher !

Repas pour ce soir, une pizza, un délice en plein air ❤️

KM
152

08h30-17h30 : soleil voilé - 29 degrés - dénivelé pos 486m et dénivelé neg 430m

Nous traversons beaucoup de grandes parcelles ce matin, avec ou sans vaches.

Au bout de 7km une magnifique surprise nous attend, le petit bourg de Saint-Haon-le-Châtel. Il se laisse découvrir comme un musée à ciel ouvert, perché sur son piton rocheux. Ce village conjugue avec charme, environnement spectaculaire, ambiance médiévale et patrimoine Renaissance.

Quelques vues du bourg 
Très jolie maison et salon de jardin originale
L’intérieur de l’église 
Clichés divers 

Nous prenons une petite pause dans un café super original « l’Estaminet ». Nous discutons longuement avec des clients du chemin.

L’intérieur du café est joliment décoré, en mode vintage. En plus du café, on peut y trouver du pain, des journaux, une boutique cadeaux et c’est également une petite épicerie .

Puis on reprend notre chemin avec une succession de montées et descentes.

Nous sommes rentrés dans les vignes des côtes roannaises. Un peu de raisin à déguster, pas super sucré mais ça fait du bien.

On arrive à la chapelle Saint-Jacques, sur le mur de laquelle on peut lire la prière du pèlerin.

Puis on arrive à Renaison, on retrouve plein d’attentions destinées aux pèlerins.

A Saint-André-d’Apchon se trouve une belle église dont le toit est en tuiles vernissées.

On peut également y admirer un beau château de Renaissance, qui a vu passer le roi Henri II et Catherine de Médicis en 1548.

C’est ici que nous faisons notre pause déjeuner.

Nous traversons la ville de Saint-Alban-les-eaux. On trouve un peu partout dans la région des bouteilles d’eau minérale, naturellement gazeuses, qui sont mise en bouteille ici.

Sculpture en bois dans le parc de l’ancienne station thetmale 

Et enfin nous arrivons à Lentigny, chez nos hôtes Marie-Claire et Bernard. Une fois de plus, c’est une très belle rencontre et nous passons un temps fou à discuter d’un tas de choses et nous ne voyons pas le temps passé. A un tel point qu’on oublie de prendre une photo avec nos hôtes.

Marie-Claude et Bernard (en noir et rose) en compagnie de nos amis  Jocelyne, Marguerite et Paul un jour après nous.
KM
180
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08h30-17h45 : soleil - 30 degrés - dénivelé pos 440m et dénivelé neg 480m

Nous démarrons la journée en passant devant une très belle propriété.

Nouvelle belle surprise ce matin, au bout de 5km de marche, le village de Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire, et après on dit qu’en Alsace nous avons des noms de villages à rallonge 😂

Ce village remarquable, situé à 15km de Roanne, est né de l’union de deux communes : Saint-Jean-le-Puy et Saint-Maurice-sur-Loire. La commune s’organise donc autour de deux centres de vie : le bourg de Saint-Maurice à caractère médiéval, niché sur un promontoire dominant la Loire et le bourg de Saint-Jean occupant un territoire moins escarpé.

Vue de  la partie médiévale depuis le haut du bourg

Le village domine la Loire et offre des points de vue exceptionnels.

La Loire vue du sommet du village 

Il fait bon, flâner dans les rues.

Son église Saint-Maurice possède un chœur entièrement couvert de fresques classées du XIIIème siècle.

Petite curiosité, il y a quelqu’un à la fenêtre, qui est-ce ?

Nous marchons sur quelques km sur un sentier très pittoresque, le long d’un bras mort de la Loire.

On arrive au village de Biuly et sa très jolie église, encore une 😉

Nous marchons sous la chaleur et avons des difficultés à trouver un coin à l’ombre pour se reposer à l’heure du déjeuner.

Puis, nous trouvons enfin notre petit havre de paix, à l’ombre.

Pas grand choses à voir sur le chemin cet après-midi. On admire les vaches et leurs veaux.

Et on en profite pour se rafraîchir les pieds dans une fontaine.

Une jolie attention pour les pèlerins et un peu d’histoire.

Puis nous longeons l’A89 sur 1 km.

Et arrivons enfin à notre lieu destination, Pommiers-en-Forez et son prieuré.

Photo prise le lendemain au lever du soleil 

Nous dormons au camping, dans la caravane réservée aux pèlerins.

Et nous mangeons au restaurant du camping.

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202
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202

07h30-15h30 : soleil voilé puis nuageux - 26 degrés - dénivelé pos 180m et dénivelé neg 120m

Aujourd’hui c’est une étape un peu monotone. Nous partons de bon matin, « à la fraîche ».

Pas beaucoup de curiosités ou de paysages inhabituels à nos yeux, hormis ce petit «mignon» dans la cour d’une ferme.

Nous sommes partis sans petit déjeuner, en pensant trouver une boulangerie ouverte. Pas de chance la boulangerie du village débute sa fermeture annuel aujourd’hui et la boulangerie du village suivant, située à 6km à son jour de fermeture le mardi, donc aujourd’hui…. Heureusement le boulanger nous dépanne, avec une miche qu’un paysan vient cuire dans son fournil le mardi. Ouf, sinon c’était diète jusqu’à midi ! Merci à lui ❤️

Arrivés à Arthun, nous discutons avec un ancien pèlerin, qui habite le village. Il est ravi de nous expliquer son parcours et ses motivations et nous ravis de l’écouter.

L’intérieur de l’église du village est originale, pas de chœur.

Et des inscriptions, (places réservées) sur les bancs.

Nous tombons sur un pêcheur péchant un poisson très original !

Puis nous marchons, marchons, longtemps longtemps…

Jusqu’à trouver une table pour midi

Jolie petite rivière  

Toujours leurs panneaux de renseignements sur le coin. Notez le nom original du village.

Non loin de notre but final, nous passons à côté du château de la Bâtie d’Urfé qui a été réaménagé à la Renaissance.

Nous arrivons au terme de cette étape, le prieuré du Montverdun.

Construit en pierres basaltiques, le Prieuré fut fondé par des Augustins au XIème siècle. Par la suite il devint un monastère Bénédictin, dépendant de la Chaise-Dieu.

L’intérieur de l’église est très ancien.

Un ou des artistes sont passés par là.

C’est aussi ici que nous allons passé la nuit, nous ne serons que deux ce soir. C’est juste magique de passer une soirée et une nuit dans ce lieu chargé d’histoire.

À peine le temps de finir la visite et de nous installer, qu’il se met à pleuvoir.

Nos amis les pèlerins allemand, que nous croisons régulièrement sur le chemin, nous rejoignent pour la visite du prieuré. Ils dorment à l’hôtel du village.

Ils nous proposent de les écouter chanter, dans le cœur de l’église, car ils font partie d’une chorale et l’acoustique est excellente. Ce que nous faisons avec grand plaisir.

Nous passons un excellent moment avec Pia, Peter, Nikolaus et Horst. C’est juste un instant suspendu hors du temps. Il manque Tessy sur la photo, qui est restée à l’hôtel.

On passe à table, repas emmené par un traiteur, au menu andouillette. On avait un peu peur du goût et de l’odeur, mais finalement c’est sympa 😉

KM
228

08h15-15h30 : gris et couvert - 21 degrés - dénivelé pos 320m et dénivelé neg 280m

Un peu de brume et de grisaille ce matin.

Nous quittons le prieuré, pour aller prendre le petit déjeuner chez le boulanger du village.

Nous franchissons une colline, pour arriver au petit village de Chalain-d’Uzore, où l’on peut admirer un château du XIIIe siècle et une église du XIIe

Une légère bruine commence à tomber, nous protégeons nos sacs.

Puis nous arrivons à Champdieu, la bruine a cessé depuis un moment déjà. On y trouve à nouveau un prieuré. Il a été fondé autour de l’an Mil par un groupe de moines bénédictins. Il est en bien meilleur état de conservation qu’au Monverdun, car restauré dans les années 1970.

Un prieuré est un monastère dépendant d’une abbaye, dirigé par un prieur.

Vue de l’extérieur  
Vue de l’intérieur 

La crypte sous l’église abritait les reliques de Saint-Domnin, enfant martyrisée au IIIe siècle.

Très jolis caniveaux.

Jolie fresque, sur le pèlerinage vers Compostelle. Elle se trouve juste en face du prieuré.

Nous arrivons à notre première grande ville, Montbrison, toujours dans la Loire, 15500 habitants. Nous traversons la ville (5km) pour manger, visiter et aller à la pharmacie. Et oui, depuis le milieu de matinée, je sens que j’ai de la température : cure de Doliprane et vitamine C, ça va le faire 🤒

Pause déjeuner - panier pique-nique réservé au Monverdun, récupéré  chez le boulanger
La tour de la barrière, vestige des 600m de l’enceinte du château  
Les rues du centre historique 

La construction de l’église « Collégiale Notre Dame d'Espérance » de style gothique s'échelonne sur presque deux siècles (1223-1466). Avec sa belle architecture, elle est le coeur de la cité et à priori l’une des plus belles églises de toute la région.

 La tour et les remparts de Moingt, vestiges de l’ancien château rempart et porte voûtée 

Puis nous cheminons vers Saint-Thomas-de la-Garde où nous passons la nuit. À l’entrée du village situé sur une colline une très belle église datant du début du XIIIe.

Nous avons décidé d’arriver rapidement chez nos hôtes du jour, pour éviter, au maximum, la pluie qui est annoncée.

Nous arrivons devant la maison de Marc et Marie-France, alors que quelques gouttes commencent à tomber depuis 500m. Nous nous mettons à l’abri et la pluie tombe de plus belle. Merci à notre bonne étoile. Je pense que demain nous pourrons tester, pour la première fois, l’effet que ça fait de marcher sous la pluie…

KM
252

08h00-16h30 : gris et pluvieux - 16 degrés - dénivelé pos 920m et dénivelé neg 280m

Je me lève ce matin avec toujours de la température. Je prends mon « cocktail magique » et c’est parti. Nous quittons nos hôtes. Marc a eu la gentillesse d’aller chercher une brioche à la praline chez le boulanger, pour le petit-déjeuner, car il savait que j’aime ça, délicate attention 🫶

Comme redouté, il pleut ce matin, heureusement pas trop fort. Nous marchons donc avec nos ponchos pendant 2h.

Il fait bien gris et cette étape nous fait un peu peur, car il s’agit de l’étape avec le plus fort dénivelé positif des 2 semaines.

Statut et citation

Au bout de 2h nous laissons tomber les ponchos et gardons juste les protections des sacs.

Nous nous arrêtons pour prendre un petit goûter, j’ai pas très chaud.

Pour l’instant pas grand chose à voir.

Les vaches nous observent 
Jolie taille 

On arrive à Margerie-Chantagret.

Nous avons les pieds trempés et essayons de les sécher un peu.

Très joli petit village

Et très belle église romane du XIIIe. Son entrée est particulière, avec la présence de marches. Dans crypte se trouve un chapelle.

Puis nous rencontrons un pèlerin suisse/allemand. Nous faisons les 10km restants ensemble. Il fait le chemin pour la quatrième fois et n’est pas avare d’anecdotes et de conseils pour savoir comment se débrouiller avec ce que nous donne la nature.

Travail d’un artiste local sur le chemin vers Compostelle 
Ça grimpe sur presque 10km 
C’est encore très humide  
Sommet 1162m d’altitude  

Nous arrivons enfin à La-Chapelle-en-Lafaye, le terme de cette étape, tant redoutée, et ça c’est plutôt bien passé...

Notre gîte est un gîte d’étape appartenant à la mairie, très bien équipé.

Notre gîte et notre dîner gastronomique  
KM
276
KM
276

08h30-16h45 : nuages, soleil et vent - 19 degrés - dénivelé pos 420m et dénivelé neg 630m

Nous débutons cette journée par une petite montée vers Montarcher.

Montarcher est un petit bourg haut perché (1162m) qui offre un magnifique panorama à 360 degrés.

Le bourg est classé « village de caractère », car il possède un patrimoine remarquable. Sa belle église est perchée tout au sommet et le choeur date du XIIème siècle. On y découvre aussi les vestiges de l'ancien château médiéval, malheureusement il ne reste que quelques pierres.

L’église  
Le cœur du XIIe 

En descendant on passe par un sanctuaire dédié à Marie, creusé dans la roche.

Rapidement deux options s’offrent à nous pour allez au Puy en Velay. Nous avons choisi, depuis longtemps, la voie de César.

Comme souvent sur le chemin on découvre de nombres signes de protection pour les pèlerins de l’époque et d’aujourd’hui.

Croix 
Chapelle de prières  

Depuis hier les maisons sont en pierre, et sont vraiment très jolies.

Sculpture en bois d’un pèlerin 

On s’arrête à Usson en Forez dans une pharmacie pour refaire le plein et dans une boulangerie, puis nous allons déjeuner.

Nous continuons notre chemin et découvrons un ancien métier à tisser, caché dans une grange.

Le métier à tisser
Une partie du stock de fils 

Une création maison, nous invite à nous arrêter, en cas de besoin.

Puis nous passons devant une boulangerie bien décorée à Pontempeyrat. Nous venons d’entrée en Haute-Loire.

Puis nous nous approchons de la maison de nos hôtes pour ce soir en gravissant une dernière grosse et belle montée.

Nous arrivons chez Rose et Gaby. C’est un couple d’agriculteurs à la retraite depuis 2000, qui habite dans le hameau de Theux. Ils sont extrêmement attachants et tellement gentils. Nous passons, une fois de plus, une très belle soirée à discuter.

KM
302
KM
302
Publié le 7 septembre 2024

08h30-16h00 : soleil nuages et vent fort - 19 degrés - dénivelé pos 370m et dénivelé neg 370m

Nous quittons nos hôtes et retournons sur le chemin, car Theux est un peu hors chemin.

Nous tombons rapidement sur cette petite ligne ferroviaire très atypique. Il s’agit d’une ligne touristique du Haut-Forez, longue de 42 km, qui relie Estivareilles à la Chaise-Dieu.

Petite montée pour se mettre bien en jambes.

Encore une croix, parmi tant d’autres, pour la protection des pèlerins. Celle-ci date de 1872.

Aujourd’hui, l’essentiel du chemin se passe dans la nature. La difficulté du jour ce n’est pas le dénivelé, mais le vent, qui souffle assez fort et souvent de face.

Après la foret on traverse le ruisseau d’Arzon.

Nous nous écartons quelque peu du chemin, pour aller à Chomelix faire quelques courses pour midi, un village tout en pierre.

Nous nous arrêtons ici pour manger, mais le vent souffle vraiment trop.

Encore de beaux passage en forêts.

Un autre pont à traverser.

Et une très jolie maison.

On arrive enfin à Le Cros où nous dormons dans un gîte d’étape (la bergerie). Les propriétaires élèvent des moutons.

Deux heures après notre arrivée, il pleut à torrent et l’orage fait même sauter les plomb !

Merci à la propriétaire, qui nous a préparé le repas de ce soir, avec des lentilles de leur propre culture et une andouillette ! Alain, qui n’aime pas les lentilles, en mange et me promet d’en manger également à la maison, de temps en temps 😂