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Relier Saint-Jacques de Compostelle en 5 étapes, en partant de chez nous, voici l'objectif que nous nous sommes fixés il y a un an. Nous débutons notre chemin cette année de Carspach direction Cluny
Du 1 au 17 septembre 2023
17 jours
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Nous voici à une journée de notre départ. Notre paquetage est fin prêt pour les quelques 400 km à parcourir en 16 jours. Nous avons optés pour des sacs à dos Jack Wolfskin 55L+5L. Cela fait 2 mois que nous les testons et nous sommes très satisfaits de ces sacs. Une fois bien réglés, ils permettent de les charger et de marcher sans ressentir de douleurs dorsales.

Pour le contenu des sacs nous avons un poids total de 12kg pour moi et 14kg pour Alain. Cela me fait un peu peur, car cela me paraît beaucoup…

Voici leur contenu : sac de couchage, sac à viande, oreiller, 4 tee-shirts, 4 paires de chaussettes, 2 shorts, 2 pantalons, 1 petite veste, 1 poncho de pluie, 2 sous-vêtements, une petite serviette en microfibre, 1 paire de chaussures de rechange, des tongs (pour laisser respirer nos pieds le soir et à midi), 1 chapeau, 1 paire de lunette de soleil, une lampe, des pinces à linges, un spray anti-moustiques, 1 paquet de mouchoirs, un petit nécessaire de toilette, et une trousse à pharmacie avec les pansements pour les ampoules, notre popote, quelques aliments pour débuter, 2 bouteilles d’eau, nos papiers essentiels et un petit carnet de dessin pour moi 😀

KM
20

11h20 - 17h00 : soleil - 25 degrés - légère brise - dénivelé pos 20m et dénivelé neg 75m

Le jour J est enfin arrivé. Depuis un an nous nous préparons à ce périple et nous l’attendions avec beaucoup d’impatience. Cette première journée débute sous un magnifique soleil. Encouragés par la famille, accompagnés par les amis sur 1km et les voisins qui nous saluent, toutes ces charmantes attentions nous donnent du baume au cœur.

Pause déjeuner au bord d’un étang, proche de Dannemarie. Ce sera sandwich pour ce premier jour.

Nous sommes rapidement obligés de nous rendre à l’évidence que nos sacs sont trop lourds. Fort heureusement, nous passons en terrain connu et pouvons soulager nos sacs de 2kg chacun. Ce que nous pensions être nécessaire ne l’est finalement plu…

Alain et son papa à Dannemarie 

La suite du parcours est sans encombre, le temps est parfait, beau avec un peu de vent. En arrivant à Bellemagny, le ton est donné. Nous passons quelques minutes à discuter avec le maire, qui a lui-même fait un bout de chemin vers Compostelle.

A l’arrivée au couvent de Bellemagny, personne à l’accueil, nous nous rendons à la Chapelle, le temps que les vêpres se terminent, pour que l’une des sœurs «bénédictines adoratrices de Bellemagny » nous emmène jusqu’à notre chambre.

La chambre et le repas préparés par les sœurs nous permettent de reprendre des forces. Au cours de ce repas, nous rencontrons Michèle et Michel, deux pèlerins venus de Cernay, fringants septuagénaires. Ils ont parcouru 28km et sont complètement exténués. Michel frôle le malaise vagal. Fort heureusement, après un repas et une bonne nuit de repos, nous les revoyons le lendemain matin en meilleure forme.

KM
48

9h15-18h00 : Soleil - 28 degrés - dénivelé pos 216m et dénivelé neg 156m

Etape sous le soleil du Territoire de Belfort. Cette étape est un peu plus difficile pour nous deux et surtout pour moi. Le chemin est très peu boisé et le poids de nos sacs à dos n’est toujours pas adéquat. Je préviens Alain qu’il va encore falloir alléger, sinon ça n’ira pas pour moi…

Malheureusement pour nous les 24 km prévus au départ se transforment en 28km, pour cause de déviation. Je n’imaginais pas qu’une zone pouvait ne pas être accessible à pied, et bien c’est chose faite ! 4km de détour, car le pont d’Angeot, qui enjambe l’autoroute, est fermé pour cause de travaux.

C’est avec un grand soulagement que nous faisons notre pause de midi, dans un champ, en bordure de forêt. C’est notre premier repas préparé avec notre popote de camping : deux paquets de ramen (nouilles chinoises séchées avec épices).

Alain, qui nous voulait jamais entendre parler de ça auparavant, a bien apprécié 😂. Nous faisons une petite sieste réparatrice et repartons revigorés et plus légers (aliments et eau en moins).

Un villageois de Deney nous interpelle, pour nous proposer de remplir nos gourdes d’eau, charmante attention. A l’approche de Belfort, nous atteignons, enfin, des zones plus boisées.

La montée vers le fort de la Miotte est un peu fatigante.

Mais la descente vers Belfort, avec vue sur l’étang des Forges, contrebalance.

Nous faisons un petit crochet par le centre ville de Belfort, à la recherche d’une pharmacie. J’ai attrapé de jolis coups de soleil sur les mollets.

Nous voilà, enfin arrivés chez nos hôtes du jour, Marie et Claude Bollard, en accueil jacquaire. De chaleureuses personnes, avec le cœur sur la main, et à nos petits soins. Coucher un peu tardif à 23h30, mais belle soirée à échanger sur nos vécus respectifs. Un grand merci à eux pour leur accueil.

KM
73

8h30-16h30 : Soleil avec petite brise - 28 degrés - dénivelé pos 423m et dénivelé neg 451m

Nous partons d’Essert en plein marche aux puces. Il s’agit d’un très gros marché, pas moins de 400 exposants !

Nous passons à côté d’une petite chapelle dédiée aux pèlerins vers Compostelle.

Hier soir nous avons allégé nos sacs de 1kg chacun. Nous avons encore été capables d’éliminer des choses non essentielles…

De mon côté, j’ai enfin réussi à trouver le bon réglage pour le port de mon sac. Avec le poids en moins et un tee-shirt pour amortir le contact des bretelles sur mes épaules, je supporte parfaitement la charge pendant toute l’étape 😀.

Par contre, je me vois obligée de porter un pantalon aujourd’hui, pour ne pas aggraver mes coups de soleil… Pas évident avec la chaleur.

La Haute-Saône nous ouvre ses portes avec ses paysages verdoyants, ses immenses étendues, ses clochers comtois et ses vaches.

Le parcours est beaucoup plus vallonné et alterne terrain boisé et terrain découvert.

Dans certaines communes des attentions particulières ont été mises en place pour les pèlerins.

L’église de Luze nous offre sa protection et sa fraîcheur. Nous nous installons sur les marches de son parvis et dégustons des supers sandwichs achetés au supermarché !

Dans le village de Champey de sympathiques brocanteurs nous offrent des boissons fraîches. Nous apprécions vraiment ces attentions spontanées et ces beaux moment d’échange.

Pour finir nous arrivons à Villers-sur-Saulnot pour passer la nuit à la forge d’Isidore (la ferme de Colette et Daniel). L’accueil, en chambre d’hôte, est simple, mais efficace. Nous échangeons avec nos hôtes, lors du dîner pris en commun, mais ils doivent rapidement aller se coucher, car la traite du lendemain matin les attend.

KM
98

8h00-16h00 : soleil avec brise - 30 degrés - dénivelé pos 205m et dénivelé neg 326m

La journée se fait, une fois de plus, sous le soleil et la chaleur, mais la brise et un léger voile nuageux nous permettent de ne pas trop fondre, au moins le matin.

Nous marchons sur une grande partie du trajet avec la ligne TGV proche de nous.

Les bancs sont enfin plus présents sur le chemin. L’aspect des maisons change, on commence à voir beaucoup de maisons en pierres. D’abord de la pierre rouge puis en pierre blanche et, entre les deux, des constructions pour lesquelles les deux types de pierres ont été utilisés. Les constructions se font en fonction de la nature des sols et donc des pierres qui en sont extraites.

Mairie en briques rouges avec une statue très originale de Marie 
Maison avec couleurs de pierres mélangées 

Les églises avec leurs clochers comtois se font légion, tous plus beaux les uns que les autres.

Les points d’eau sont trop rares à notre goût et dès que nous arrivons à en trouver un, nous en profitons pour nous rafraîchir.

Aujourd’hui, pour midi, c’est grand grand luxe, nous avons été invités chez un collègue de travail à Alain qui habite à Angeot. Au menu, barbecue et tarte à la quetsche, un vrai délice. Merci Jean-Francois.

Le chemin se poursuit enfin avec un passage dans le bois. Beaucoup trop absent sur cette étape.

L’après-midi est plus chaude et moins venteuse, très à découvert. Je marche toujours en pantalon, ce qui rajoute un peu de difficulté… Nous décidons de faire une halte sous un arbre dans un champ pour se rafraîchir un peu.

Nous arrivons à Villersexel. C’est une très jolie petite bourgade de 1500 habitants.

Son château privé propose des chambres pour la nuit et accueille des cérémonies. Nous l’apercevons à travers les grilles.

Nous arrivons chez nos hôtes du soir (accueil jacquaire). Il s’agit de deux amis, Jean-Claude et Ginette (dit Gigi). Nous passons une formidable soirée à discuter autour d’un très bon repas préparé par Gigi.


Alain et Gigi 
KM
125

7h00-16h00 : soleil éclatant - 31 degrés - dénivelé pos 287m et dénivelé neg 207m

Nous débutons notre chemin aujourd’hui encore plus matinal, en raison des températures annoncées. A 7h45 nous arrivons au prieuré de Marast, magnifique édifice du 12e siècle.

A l’extérieur une œuvre originale du Christ en croix. Il s’agit d’une réplique au 1/10ème, de la croix de Fatima de Robert Schad.

Nous devons attendre 15 min pour que l’ouverture de la porte se fasse. Et cela vaut le coup d’œil. L’intérieur est en pierre avec une charpente en châtaignier, construite comme une coque de bateau à l’envers.

Nous quittons Marast alors que les vaches rentrent à la ferme pour la traite.

Le chemin se poursuit en forêt, à l’abri des rayons du soleil.

C’est une étape très éprouvante car beaucoup de zones découvertes, pas beaucoup de forêts. Aujourd’hui j’alterne, je chemine en pantalon dans les zones non abritées du soleil et en jupe/short dans les zones ombragées. On voit de nombreux lieux pour se recueillir sur le chemin.

Une statue de Marie en plein champ

Nous arrivons à Vallerois-le-Bois qui possède un beau château ainsi qu’un magnifique clocher comtois en tuiles vernissées.

Le château et ses armoireries 
Clocher et citation à méditer…

A partir de là, le chemin semble interminable, une piste cyclable de 6km, tout en ligne droite et non ombragée sur 4km nous rend le cheminement difficile.

Nous nous arrêtons, pour la pause déjeuner, sur le seul banc présent au bord de cette piste. Ce midi c’est un méga sandwich, acheté dans une boulangerie, la première depuis notre départ vendredi.

Puis nous marquons un temps de repos, couchés l’un en face de l’autre sur le banc.

Nous rencontrons, pour la seconde fois, depuis le début de notre périple, un pèlerin. Anette est allemande, elle marche depuis Fribourg. Nous lui cédons notre place sur le banc, car c’est l’heure de manger pour elle.

Pour la première fois nous n’avons pas rempli nos réserves d’eau. Cela fait plusieurs jours que nos hôtes nous le conseillent. Nous nous retrouvons donc à cours d’eau à 4km de l’arrivée. Nous suivons les conseils de nos hôtes et je vais frapper à la première porte qui m’inspire, pour demander à remplir nos bouteilles. Un monsieur d’une exceptionnelle gentillesse nous ouvre. Il insiste pour que nous entrions, nous offre des boissons fraîches, des glaces et nous propose même d’aller prendre une douche et de nous conduire en voiture. Nous acceptons l’eau et la glace , mais refusons la douche et la voiture 😂.

Nous arrivons chez Françoise Py (accueil jacquaire), tout dégoulinants. La dernière montée s’est faite sous le soleil, avec une pente de 15% sur 1km, alors que le soleil est à son zénith 🥵.

Mme Py est une hôtesse d’une grande bonté, qui nous propose d’aller visiter le village de Filain situé à 2,5km (elle habite un lieu dit). Nous y allons en voiture après la douche.

L’église de Filain 
Statues en bois du XVIe siècle avec une représentation du Christ aux liens
Château de Filain 
KM
147

7h00- 14h30 : grand soleil- 30 degrès - dénivelé pos 471m et dénivelé neg 535m

Levée aux aurores ce matin. Une grosse journée en terme de chaleur et de dénivelé nous attend aujourd’hui. Hier soir j’ai remarqué quelques frottements au talon droit, peut-être une ampoule naissante. Je mets immédiatement le pansement magique.

Nous disons au revoir à Françoise Py et la remercions bien pour son hospitalité.

Heureusement beaucoup plus de forêts sur notre chemin, aujourd’hui. Le première belle montée arrive rapidement et s’est en courbant le dos que nous la gravissons.

Arrivés au sommet, nous prenons une petite pause bien méritée.

Les animaux rencontrés au passage nous observent curieux.

Dans cette région de nombreux lavoirs sont encore présents mais pas forcément en eau.

Ce midi nous avons ressorti notre popote, au menu ramen, mais attention les épices sont différentes 😂. Ça nous remplit bien l’estomac.

Je tiens à préciser qu’il s’agit de mon short sous la jupe 😉

Nous nous désolons de constater, que les fontaines que nous voyons, ne sont pas en eau. L’eau des cimetières est également coupée. Dur dur de se rafraîchir…

Nous arrivons à Fondremand, magnifique cité de Haute-Saône. Les rues sont désertes… seul deux irréductibles pèlerins osent s’aventurer à l’extérieur, en cette très chaude après-midi.

Voyez-vous le cheval ? 

Alain chaparde quelques raisins jaunes de très belle taille et fort goûteux. Cela nous désaltère un peu.

Nous grimpons jusqu’à l’église, qui date du XIe siècle. Nous découvrons à l’arrière de l’église un tout petit verger avec de belles poires et de succulents pruneaux (on dit comme ça ici), nous on aurait dit des quetsches.

A côté de l’église se trouve le château médiéval construit au XIVe siècle.

Nouvelle méditation trouvée en route…

Nous arrivons chez nos hôtes du soir, tourjours en accueil jacquaire, fatigués et trempés, mais en meilleure forme que la veille. Il s’agit du maire du village et de sa femme. Il nous donne les clés de l’église, située à côté de leur maison. Il s’agit d’une très belle église qui possède un magnifique retable du XVIIIe siècle en stuc polychrome (pour les amateurs). Nous avons été impressionné, à la fois, par la simplicité et la beauté de cette petite église.

Nous dînons à 5, car notre amie Anette, la pèlerine allemande (et oui ça se dit), dort au même endroit que nous ce soir.

KM
175

7h30-16h00 : soleil éclatant - 31 degrés - dénivelé pos 436m dénivelé neg 503m.

Une nouvelle grosse journée nous attend, plus grosse que la veille. A la chaleur et au dénivelé, se rajoute les km. Après un petit déjeuner matinal, pain beurre, confitures et cancolliotte, nous sommes prêt, enfin Alain est prêt 😂

La partie boisée, nous accueille au bout d’un kilomètre et, pour bien chauffer nos muscles, une belle montée.

Nous arrivons au dessus de la grotte de la Beaume Noire. C’est un lieu préserver qui abrite des chauves souris.

Après l’interminable piste cyclable de la quatrième étape, nous sommes maintenant dans l’interminable forêt, mais aucun de nous ne s’en plaint. Nous cheminons côte à côte, enfin, quand Alain ne nous ouvre pas le chemin…

Le fléchage est parfait et nous suivons les petits marquages qui nous concernent.

A la sortie de la forêt nous tombons sur une cabane réalisée par l’association franc-comtoise du chemin de Compostelle.

De nombreuses gravures au stylo ornent les murs intérieurs. Bien entendu, nous suivons la tradition et y rajoutons la nôtre.

Pour midi nous nous arrêtons sous un magnifique arbre pour déguster le sandwich que nous nous sommes préparé chez nos hôtes d’hier soir.

Petit panneau situé non loin de l’arbre  

Alain rêve, depuis hier, de déguster une pâtisserie et un soda très frais, lors de notre retour à la civilisation. C’est chose faite en arrivant à Bucey-les-Gy.

Dans cette commune, on peut voir un énorme mausolée où repose une millionnaire du 19e siècle entre ses deux parents.

Nous faisons un passage devant l’abbaye de Bucey, mais elle n’est malheureusement pas ouverte.

Puis nous arrivons à Gy. Je crois qu’Alain a un vrai problème avec les trottoirs. Je lui ai même demandé s’il en était tombé lorsqu’il était petit, ça l’a fait rire 😄.

C’est une très belle « cité de caractère ».

Avec son église du 18e, située sur les hauteurs de la citée (il faut encore grimper), son château et ses belles demeures.

Extérieur de l’église  
Intérieur de l’église  
Le château  
Une très jolie maison 

La suite ressemble beaucoup à ce que nous avons vécu toute l’après-midi, marcher en terrain découvert, pas de forêt jusqu’à Autoreille.

Nous arrivons, une fois de plus, tout transpirants, à la mairie d’Autoreille où madame la Maire (Catherine Lind), nous accueille avec une extrême gentillesse. Elle nous offre deux bouteilles d’eau bien fraîches. Et un timbre pour la carte postale pour ma maman.

Puis, elle nous conduit à notre studio pour la nuit (dans un local qui appartient à la mairie). Elle est un peu gênée, car il y règne une véritable fournaise. Heureusement un ventilateur nous aide à supporter un peu…Nous nous empressons de prendre une douche fraîche pour faire tomber la température de nos corps. Nous sommes seuls pour la première fois.

Nous terminons, ce soir, notre première semaine de cheminement vers Compostelle avec fierté et très heureux des belles rencontres, des beaux paysages, mais aussi des difficultés qui font notre chemin.

KM
199

07h30-14h30 : soleil éclatante - 32 degrés - dénivelé pos 136m et dénivelé neg 248m

Nous quittons notre « villa » tôt le matin.

En quittant la commune nous passons à côté de la fontaine et du lavoir.

Comme un air de déjà vu, nous commençons cette journée par une montée avec cette fois-ci quelques embûches.

Nous faisons notre première pause sur deux troncs d’arbre, en bord de chemin.

Nous retrouvons à nouveau, dans les bois, une cabane construite pour les pèlerins. Alain y rajoute notre touche personnelle.

Après 12 km, dont 10km de forêt, nous atteignons la commune de Marnet. Nous commençons par faire un bain de pieds, dans un pédiluve de luxe, en dégustant d’excellents petits pains achetés à la boulangerie située juste à côté. Des passants, forts sympathiques, s’arrêtent pour nous poser des questions sur notre chemin.

Puis nous faisons la visite du bourg. L’église Saint-Symphorien date du XIIe siècle.

A l’intérieur on y trouve de nombreux objets qui font référence au pèlerinage.

Sur son parvis nous trouvons un bloc de pierre rappelant les 2000km à parcourir jusqu’à Santiago de Compostela.

Un peu après Marnet, nous marchons sur 4km à découverts et en ligne droite.

A la sortie de cette ligne droite, fort pénible, nous découvrons, avec surprise, les indications mises en place devant la première maison.

Alain frappe à la porte et demande si nous avons bien interprété la proposition faite aux pèlerins ? La dame qui nous ouvre est d’une extrême gentillesse. Elle nous dit que nous pouvons utiliser leur extérieur, situé à l’arrière de leur maison, avec ombre, point d’eau et banc. Nous acceptons avec grand plaisir.

Elle nous offre même le café, des petits gâteaux et des prunes 😍

Nous leur demandons si nous pouvons prendre une photo ensemble ce qu’ils acceptent. Puis nous reprenons notre route en les remerciant chaleureusement.

Sur la route qui nous mène à notre gîte de ce soir, nous découvrons de magnifiques paysages.

Seuls au monde 
Des cygnes en bord de rivière  
Des vaches qui se baignent, elles aussi, dans la rivière 

Le moindre coin d’ombre est bon pour se reposer un peu, même devant une casse…

Nous arrivons à notre accueil jacquaire chez Eliane Colmar. Nous dînons ensemble à discuter du chemin, car elle l’a elle-même fait 2 fois. Puis elle nous emmène assister aux Compiles (office de 20h20) à l’abbaye d’Acey. C’est un moment de grâce, extrêmement reposant. Nous sommes à l’écoute des chants des moines cisterciens pendant 20 min.

Lieu et lumière lors de la célébration
KM
227

7h00-15h00 : soleil radieux - 32 degrés - dénivelé pos 479 et dénivelé neg 347

Nous sommes à mi-chemin de notre parcours et depuis hier soir nous avons pénétré dans le Jura. C’est une grande journée qui nous attend.

Ce matin Eliane nous remet sur le chemin de Compostelle, en nous conduisant à l’abbaye, car sa maison est hors chemin.

Dans le village de Thervay nous apercevons une fontaine très originale.

Le chemin est assez plat pour débuter cette journée.

Nous cheminons accompagnés de montgolfières.

Cette fois-ci nous croisons le chemin d’un poulain, qui prend un malin plaisir à dévorer un hibiscus.

Nous faisons une première halte sur le muret d’un ancien lavoir, et oui encore un.

On aperçoit de nombreuses croix pattées. « « C’est un type de croix chrétienne dont les branches sont étroites au niveau du centre et larges à la périphérie. Le nom vient du fait que ces branches font penser à des pattes d’animaux ».

Nous entamons l’une des montées prévues au programme de la journée. Alain décide de nous faire passer par un raccourci, qui se transforme inévitablement par une pente plus raide 😂

Après la montée pour atteindre le village de Offlanges, nous effectuons immédiatement la descente et avons une très jolie vue sur les alentours.

Nous faisons notre second arrêt devant une boulangerie à Moissey et dégustons des petits pains et un café, devant la très jolie fontaine du village.

Juste avant la pause déjeuner, nous avons une belle ligne droite à effectuer, sous le soleil. Pour une fois, je devance Alain, fait assez rare pour le souligner 😀

Extrêmement contents de pouvoir nous mettre à l’ombre, nous déjeunons sous un abri d’un terrain d’agilité canine. Nous sommes passés par dessus le grillage qui était fermé avec un cadenas. Au menu, c’est pizza de la boulangerie.

Après cela, nous entamons notre dernière ligne droite. Il nous reste 7 km à parcourir, dont 3,5 km de montée. Notre destination de la soirée est entourée sur la photo. Et Alain l’observe avec inquiétude 😉

Nous arrivons au sanctuaire du Mont Roland fatigués de cette grosse journée. Fort heureusement, les 2 derniers km se sont fait en forêt. Le sanctuaire date du XIe siècle.

Nous sommes accueillis par le frère Walter, un moine bénédictin, qui est le chapelain du sanctuaire (il est seul à priori). Il nous conduit à l’accueil du pèlerin, un très joli petit studio.

A côté du sanctuaire se trouvent une brasserie et un restaurant. Nous nous empressons d’aller manger une glace à la brasserie.

Nous assistons aux vêpres de 18h00.

A la sortie de la célébration, on peut tirer, au hasard, dans un petit écrin, une phrase à méditer. Je l’ai trouvée fort juste…

Puis nous allons déguster une super planche de charcuterie et fromage. Tout cela nous requinque bien.

Le Mont est un lieu très prisé par les amoureux de la nature, de nombreuses personnes y pique-niquent. Des fêtes sont également organisées dans le restaurant du Mont. Ce soir, c’est un rassemblement des amoureux et collectionneurs de Porsche. Nous voilà, de plein fouet, sortis de notre bulle !

KM
249

8h15-14h45 : grand soleil - 33 degrés - dénivelé pos 20m et dénivelé neg 250m

Ce matin nous partons plus tard. J’ai laissé Alain dormir plus longtemps parce qu’il était un peu fatigué 😂. De plus, il s’agit d’une étape plus courte et plus facile. Nous voilà donc à descendre les contreforts du Mont Roland.

Nous prenons notre petit déjeuner 30 min après notre départ, devant la boulangerie et à côté de l’église de Sampans.

La première partie du chemin est sans intérêt et fort ennuyeuse. Nous longeons l’autoroute A36 et pénétrons en Côte d’Or (historiquement en Bourgogne). Nous marchons uniquement le long de routes pendant 11km.

A mi-parcours nous bifurquons sur un sentier qui longe la Saône. Les paysages en bordure de rivière nous permettent de trouver le temps moins long.

Pour midi nous trouvons notre petit coin de paradis, qui nous refait notre journée.

Même les cygnes ne nous craignent pas et s’approchent de nous.

La suite du parcours est tout de même très longue, 11km au total à longer la Saône, pour la majeure partie non ombragée.

Rares sont les paysages qui retiennent notre attention.

Nous arrivons, enfin, en vue de Saint-Jean-de-Losne et apercevons notre camping, point d’encrage de cette nuit, de l’autre côté de la rive. Malheureusement pas de possibilité de traverser tout de suite. Il reste 1km avant d’atteindre le pont pour traverser la rivière…

De nombreuses péniches sont amarrées.

Nous voila enfin au pont, plus que 1km pour arriver au camping.

Nous prenons possession de notre carosse pour cette nuit, une grande nouveauté pour nous, car nous n’avons jamais fait de camping. Le personnel, trop gentil, nous a fait le lit, alors que nous n’avons pas pris la location des draps.

L’ambiance camping est très sympa et très reposante, les gens y vivent à 2 à l’heure, dommage qu’il fasse chaud. Nous profitons ce soir d’un repas au snack du camping, pour conclure cette journée.

KM
273

7h30-17h00 : grand soleil - 33 degrés - dénivelé pos 41m et dénivelé neg 17m

Départ du camping à l’aube 
Petit-déjeuner devant une boulangerie de la ville

Nous longeons, cette fois-ci, le canal de Bourgogne sur 5km. On y aperçoit de jolies petites maisons bateaux.

Et une maison d’éclusier très joliment aménagée.

Notre chemin emprunte beaucoup de routes et un peu de forêt. Pas grand chose d’intéressant ce matin et la route nous paraît longue. A peine un petit château sur notre passage.

Nous arrivons enfin à l’abbaye de Citeaux, vers 13h00. Elle a été construite au XIe siècle et est occupée par des moines cisterciens. Nous retrouvons un pèlerin que nous suivons de très loin depuis ce matin. Il est parti de Dole et va jusqu’à Roanne. Il reste à l’abbaye pour 2 jours de retraite.

L’intérieur de son église est très moderne.

Nous choisissons de faire une très longue pause, dans le coin déjeuner de l’abbaye.

Dans tous les cas, nous devons patienter. Nous sommes en chambre d’hôte et devons respecter l’horaire d’arrivée (16h-18h). On en profite pour se détendre, et cela tombe bien, car mes muscles ou tendons du dessus de pieds m’appellent au repos 😔

Il nous reste 4,5km à faire le long d’une route sous le soleil pour atteindre notre cocon pour la nuit. Notre hôte nous propose une table d’hôte, avec produits frais, qui nous permet de passer un très bon moment en cette fin de journée.

KM
297

8h30-16h00: soleil voilé par moment - 29 degrés - dénivelé pos 83m et dénivelé neg 47m

Le départ n’est pas très matinal, car le petit-déjeuner n’est pas possible avant 8h00.

Nous sommes hors chemin ce matin et tentons de rejoindre Nuits-Saint-Georges à travers les bois, mais sans succès.

Nous voilà, à nouveau, obligés de marcher 7km le long d’une départementale. Nous arrivons par la zone industrielle.

Arrive côté zone industrielle  
Zone piétonne du centre-ville 
Déjeuner au parc 
Des vignes à perte de vue 

Nous marchons dans les sentiers viticoles des « Grands crus de Bourgogne » pendant 10km de Nuits-Saint-Georges à Ladoix-Serigny, de la « Côte de Nuits » à la « Côte de Beaune ».

Le raisin est plus que mur et bon pour les vendanges 
Nous en profitons pour nous servir, il est excellent 

Les vendangeurs sont prêts. Un joyeux luron m’accompagne pendant quelques pas en fredonnant « la meilleure façon de marcher c’est encore la nôtre… »

Ou alors, il y a ceux qui choisissent la solution mécanique.

On passe à côté de tentes dans la nature. Sûrement les hébergements de certains vendangeurs, à priori par obligation…

Nous nous trompons de chemin et prenons un raccourci à travers les vignes.

Au bout de la route, notre accueil jacquaire pour cette nuit. La fille de la famille et ses collègues comédiens, sont arrivés et occupent les chambres. Nous sommes donc installés dans la salle de massage.

Le repas se passe dans une très bonne ambiance avec Anne Cornu. Nous échangeons longuement et profitons d’un très beau coucher de soleil.

Les jeunes rentrent et nous donnent un extrait du spectacle qu’ils vont jouer samedi, c’est super sympa. Puis il se met à pleuvoir, pour la première fois depuis notre départ.

KM
327

8h00-17h00: très couvert - 21 degrés - dénivelé pos 151m et dénivelé neg 185m

Nous prenons le petit-déjeuner en compagnie d’Anne et partons pour une grosse journée de marche.

Le temps est, comme prévu, très nuageux. Nous comptons sur notre bonne étoile pour ne pas être trop mouillés aujourd’hui.

Nous marchons, toute la journée, le long de la « Route des Grands Crus ». Nous atteignons Beaune au bout de 10km.

Nous continuons notre chemin.

Château Corton C 

De beaux noms, de grands crus, défilent devant nos yeux.

Ceux sont de beaux petits villages avec des maisons en pierres blanches, typiques de la région.

Château de Pommard 

Nous déjeunons à Pommard devant le château.

Rues de Volnay 
Chapelle de Volnay et verger de grenadiers  
Église de Meursault 
Rue de Meursault 
Monument dédié aux métiers de la vigne à Puligny-Montrachet

Après les fortes pluies de la nuit précédente, le travail des vendanges ramène beaucoup de boue sur les chemins. Une fois la récolte terminée, les routes sont immédiatement nettoyées par les propriétaires des vignes, enfin leurs employés.

Nous arrivons à Chagny, notre point de chute de ce soir, après être passés entre les gouttes toute la journée. Il a beaucoup plu un peu partout, avant ou après notre passage. A en juger l’état de la rivière, située à côté de notre camping, il a beaucoup plu ici aussi.

Nous nous installons dans le petit tonneau que nous avons loué pour la nuit. A peine installés, il pleut des cordes ! Je crois qu’on peu dire qu’une bonne étoile veille sur nous.

Repos mérité 😉
KM
352

07h30-16h30: beau temps - 25 degrés - dénivelé pos 493m et dénivelé neg 493m

C’est une belle étape qui nous attend aujourd’hui, en terme de dénivelé.

Nous sommes en Saône-et-Loire et rentrons dans les côtes châlonnaises. Les paysages changent et nous sommes heureux de retrouver des terrains plus boisés et plus vallonnés. La monotonie des vignobles n’était pas trop à notre goût…

Nous arrivons à Rully. Alain entre dans la cour du Domaine Saint-Jacques et nous discutons quelques instants avec le propriétaire, Christophe Grandmougin. Il nous confie que la récolte de cette année est exceptionnelle, tant en terme de quantité que de qualité. «Une comme on en voit tous les 30 ans» nous confit-il.

Nous arrivons en vu du château de Rully, qui a été construit au XIIe siècle. Il appartient à la même famille depuis son origine, fait extrêmement rare aujourd’hui.

Nous continuons notre avancée et arrivons à Touches. Ça grimpe, ça grimpe…

Au sommet de la bute se trouve l’église Saint-Symphorien qui a été édifiée au XIIIe siècle.

Les vignoble sont encore présents. A chacun sa façon de marquer son territoire.

Nous trouvons enfin notre point pique-nique et repos. Nous mangeons nos pizzas sur les ruines du château de Montegu.

Il nous reste à franchir la plus grosse difficulté de la journée, 4 km de montée en continue.

Début de la montée  
Repos à mi-parcours 
Sommet, enfin en vue

La descente nous permet d’admirer quelques jolis coins.

Au cours de notre périple nous mangeons les fruits que la nature veut bien nous donner. Aujourd’hui c’était pommes et raisins,.

Nous arrivons enfin à la maison diocésaine de Saint-Désert, où nous déposons nos sacs pour la nuit. C’est un lieu de vie, géré par les sœurs Notre Dame de la Salette. On y vient pour échanger, se rencontrer et célébrer, mais aussi pour se reposer.

Les équipements sont au top et la sœur qui nous accueil est très sympathique.

KM
374

08h00-15h30: beau temps - 27 degrés - dénivelé pos 404m et dénivelé neg 402m

On dit au revoir aux sœurs malgaches et on se prépare mentalement pour une belle journée de montées et descentes.

Un, deux, trois partez ! 
Un joli moulin reconverti en gîte à la sortie de Saint-Désert. 

Par ici on constate que les vendanges se font, en majorité, à la machine.

A la croisée de deux chemins on découvre un très vieux panneau de signalisation.

On s’arrête pour midi dans un super coin pique-nique avec une vue splendide.

Ce midi, on remet le couvert avec des pâtes et une boîte de sardines.

Original également le panneau de sortie de village en plein milieu des champs. Un des cailloux au dessus est le nôtre.

Quelques km plus loin, un nouvel espace pique-nique et parcours d’activité. Une statue de la Vierge, de plusieurs mètres de haut, domine la vallée de la Grosne.

Nous rencontrons, en chemin, un ancienne pèlerine. Elle nous raconte ses plus beaux souvenirs et ses anecdotes. Puis elle nous remercie de lui avoir permis de se replonger, le temps de cet échange, dans son chemin.

Nous arrivons à notre chambre d’hôte, « Les lierres », chez Mme Moreau, dans la très jolie cité médiévale de Saint-Gengoux-le-National.

La maison de notre hôte  

Pas de repos dans l’immédiat. Après la douche, nous étamons la visite de cette belle petite cité.

L’église
Alain se lâche 😂
KM
399

08h00-16h15: pluie fine, nuageux, puis beau temps - 26 degrés - dénivelé pos 95m et dénivelé neg 96m

Hier soir nous avons fait la connaissance de deux cyclistes, qui étaient également hébergés chez Claude, notre hôte (à droite sur la photo). Ils sont partis de Nevers et ils vont jusqu’à Lyon.

Nous partons sous une petite pluie fine. Notre ange gardien nous aurait-il délaissé ? Ou alors serait-ce la divine providence qui veut nous faire inaugurer nos capes de pluie ? J’opte pour le second choix.

Deux chemins s’offrent à nous pour rejoindre Cluny. Par les collines où par la voie verte (de Chalon-sur-Saône à Mâcon). Au vu de la météo incertaine, nous optons pour le second chemin. Au bout de 10min les quelques gouttes s’arrêtent de tomber et nous pouvons ranger nos capes.

Aujourd’hui c’est la journée des rencontres. Un cycliste s’arrête et nous échangeons quelques instants. Il nous explique être parti de Bourges pour rejoindre son fils à Mâcon. Il traîne une petite remorque, derrière son vélo, avec ses affaires.

Alain décide de faire son chemin de pénitence, en marchant pieds nus sur la piste cyclable 😂

Les paysages sont agréables le long de cette voie verte et le temps est plaisant.

Église de Malay du XIe siècle 
Château de Cormatin du début du XVIIe siècle. Visite payante 

Nous arrivons à Taizé. C’est un joli petit village de 200 habitants.

A l’entrée du village, nous rencontrons deux jeunes pèlerins allemands. Ils sont partis de Stuttgart mi-août. L’un s’arrête à Cluny et le second va jusqu’à Compostelle.

Taizé est surtout connu pour sa communauté. Elle rassemble une centaine de frères, catholiques et de diverses origines protestantes, issus de près de trente nations. C’est un lieu de retraite et de formation qui rassemble des milliers de jeunes.

Nous sommes impressionnés par la beauté du lieu, mais aussi par sa superficie, son organisation et par le nombre de jeunes présents en cette saison.

L’église où ont lieu les célébrations 

C’est très impressionnant lorsque les cloches se mettent à sonner, à toute volée, pour appeler la communauté à la messe.

Nous déjeunons, dans l’un des jardins de la communauté, à midi.

En repartant, il nous reste 10km à parcourir sur le voie verte. Le temps est au beau fixe.

Nous arrivons en vue de Cluny vers 15h45.

Il nous faut 30 minutes pour arriver à l’abbaye. Timing parfait, Claudine et Marc arrivent exactement en même temps que nous en voiture.

C’est avec beaucoup d’émotions et des larmes aux yeux que nous les retrouvons après 400km de marche. Ils sont venus pour nous ramener en Alsace, après la visite de Cluny demain matin.

Nous posons ensemble pour immortaliser la fin de notre première étape vers Compostelle. Nous sommes heureux et fiers de cette très belle aventure que nous avons vécus ensemble.

KM
400

Aujourd’hui c’est journée de repos. Avant de retourner en Alsace avec nos amis, nous passons la matinée dans le centre ville de Cluny.

Magnifique intérieur d’une boulangerie-pâtisserie 

Son abbaye est impressionnante, de par sa taille et par son histoire.

Construite à partir de 910, elle devient la seconde Rome, la plus puissante abbaye de la chrétienté médiévale. Cluny devient la plus grande église au monde jusqu’au 16e siècle, avec des dimensions hors du commun : 187 m de longueur, une quarantaine de mètres en élévation sous la coupole du grand transept, cinq nefs, deux transepts, 301 fenêtres, cinq clochers.

A son apogée, l’abbaye régnait sur quelques 1500 monastères partout en Europe et quelques 1000 moines y vivaient. Aujourd’hui, il ne reste que 10% des bâtiments originaux.

L’abbaye de Cluny accueille depuis 1910 les élèves et le personnel d'Arts et Métiers. Nous avons d’ailleurs pu assister au bizutage des nouveaux élèves, dont les chants ont trouvé écho dans les vastes couloirs.

En plein week-end des journées du patrimoine, nous avons pu participer à des jeux de société, qui se pratiquaient au Moyen-Age, proposés par des animateurs en costumes d’époque, au sein de l’abbaye .

Notre compagnon de jeux nous explique qu’il a fabriqué son costume de moine de ses propres mains.

Cette matinée de visite nous permet de conclure de fort belle manière notre première étape vers Saint-Jacques de Compostelle.

KM
400
KM
400

Il est à présent temps de tirer le bilan de notre première étape.

1. Le premier enseignement concerne nos sacs. Nous sommes partis avec respectivement 14 et 12kg, trop lourds pour nous. Nous avons réduit le poids de nos sacs à 11 et 9 kg. Voici leur contenus au retour.

Un sac de couchage, un sac à viande, une cape de pluie, 2 sorts, 1 pantalon, 2 tee-shirts, 1 veste polaire, 2 sous-vêtements, 2 paires de chaussette, 1 chapeau, une serviette en micro-fibre, 1 popote pour la cuisine, 1 nécessaire de toilette, 1 crème solaire, 1 trousse à pharmacie, nos crédentials, des pinces à linge, 1 chargeur de téléphone, des lunettes de soleil, une pochette avec argent et papiers.

2. Nous retiendrons d’abord les très belles rencontres que nous avons faites. Notamment les accueils et les échanges que nous avons eu avec nos hôtes d’un soir, en toute sincérité et en toute simplicité. Mais aussi la gentillesse des gens sur notre passage.

3. Nos yeux brillent encore des magnifiques paysages de Franche-Comté et de Bourgogne que nous avons traversés et que l’on découvre bien plus intimement en les parcourant à pied.

4. Nous avons partager tout cela à deux, et c’est une chance pour notre couple, de pouvoir se remémorer ces beaux instants, qui resteront gravés dans nos mémoires.

5. D’un point de vue personnel, cela a été un peu compliqué au début, lorsque je me suis retrouvée face aux innombrables pensées qui me traversaient l’esprit en continu. Au fil des jours, j’ai réussi à les apprivoiser puis à les calmer. Cela m’a permis d’être plus dans l’instant présent et c’était bien le but que je recherchais…