Carnet de voyage

Nicaragua

3 étapes
10 commentaires
Terres volcaniques, le pays aux 27 volcans.
Février 2017
3 semaines
Partager ce carnet de voyage
1

Nous y sommes...à deux mois de la fin de notre petit tour des Amériques Sud et Centrale. Nous voilà surtout dans le pays aux multiples attentes et promesses...des randonnées sur les volcans, du surf sur les eaux froides du Nicaragua, la rencontre des nicaraguayens...On nous en a tellement dit du bien, vous nous direz ce que vous en pensezpensez après tout. :-)

Jour 1: Après une super nuit de sommeil et de confort faisant suites aux deux mauvaises nuits de camping réveillés par les coqs, le matelas qui se dégonfle 3 fois dans la nuit et j'en passe...matelas qui a subit déjà 20 réparations !

Bref, on est content d'être à l'hôtel ! Pas de photo de la chambre, à 10$ la nuit, c'est pas très photogénique vous l'aurez compris... On a quand même salle de bain privative et accès aux cuisines, la base ! :-)

Petite journée no stress en perspective, elles se suivent mais ne se ressemblent pas...sur tous les points ! C'est vrai qu'on fait toujours le passage au marché local le matin mais cette fois-ci, contre toute attente, je suis allez chez le coiffeur au marché !

Attiré par l'étrange, les curiosités me font me retourner...un tour sur moi-même, demi-tour... Je demande le prix, la voix efféminée mais roquailleuse aussi me réponds "con mucho gusto, cinquenta Cordoba Amigo".

 La coupe ajustée 'au poil' :-)

Voilà, je suis passé entre ses mains, et bienheureux de retrouver une petite coupe d'été pour la suffoquante Léon.

On ne reste pas la journée à Léon, sauf pour y visiter ses églises. Sur mon application mapsme j'en ai ciblé à peu près 30...

Eglise de La Recoleccion 

Impossible de rater l’imposante cathédrale de la Asunción datant du XVIIIe siècle. Il s’agit de la plus grande de toute l’Amérique centrale.

Les entrées sont gardées par d’imposantes sculptures de lions. L’intérieur se pare de nombreux décors baroques ainsi que d’une représentation originale du Christ en bois. Du toit, on peut observer les dômes de la cathédrale d’une blancheur immaculée qui se découpent dans un horizon constellé de volcans. Bref, c’est beau !

Cathédrale de la Asunción 

Quelques cuadras (blocs) à l’est, le long de l’avenida 3 Noroeste, une dernière église pour la route ?

Je termine par ma préférée, l’église du calvaire. Même si son nom ne donne franchement pas envie, ses couleurs, l’originalité de sa façade en brique et son charmant jardin vous feront changer d’avis.

La façade est un mélange de néoclassicisme et de baroque. Les briques qui se distinguent sont en fait un trompe l’œil...

L'église du calvaire. 

Jour 2: Nous avions le choix entre se rafraichir dans les eaux du Pacifique à 17km de là ou marcher 11km en plein cagnard pour monter un volcan...on est samedi et on a preferé le 'calme' de la montagne.

Dans nos sacs, la tente, les sacs de couchage, car même à 1100m d'altitude, on ne sait pas ce que le temps peut réserver, surtout qu'ils annonçaient 'très couvert'. On prévoit cette fois-ci 9L d'eau car certains se sont trouvés un peu en manque, les bananes vertes qui finiront de mûrir et voilà...

A 1.5km de l'hôtel on monte dans un bus local direction 'San Jacinto'. 20min qu'on roule, je demande à un jeune...' a donde esta Hervideiros de San Jacinto...' (le commencement du trek), et qu'il me réponds d'un air insistant 'ahi, ahi!!!' OK, on avait bonne intuition, heureusement les chauffeurs sont réactifs même du 25ieme rang dans un bus bondé...les joies de l'Amérique centrale.

On se dirige dans le village, mon téléphone pour une fois me demontrera que j'ai bien faits de le sortir aujourd'hui, guidé par le GPS et la cartographie du trek, tout de suite il nous géolocalise au début du sentier...c'est beau la technologie!

De nombreux guides nous demarcherons, des jeunes et des moins jeunes, un mec ivre sur un cheval maigrichon... Que je lui dis 'no te preocupes, estamos bien' car il n'arrêtait pas de nous dire qu'on était trop chargé, qu'on n'y arriverait pas...merci les encouragements. :-)

Bref, petit billet de 25$ économisé grâce au GPS, même 65$ pour ceux qu'on vient chercher à l'hôtel.

On était prévenu sur les blogs d'autres voyageurs, sans GPS, impossible... En effet dès le début, on tourne à gauche puis un coup à droite, puis on passe sur la route puis sur un chemin de terre, on traverse les champs...on ouvre les clôtures fermées...

A l'ombre du palmier...qué calor !! 

Bref, on fait notre chemin, on rattrape même un groupe d'Américains cinquantenaires avec leur guide...qu'ils ont sûrement payé 100$, voir plus. Ils sont curieux, nous demandent combien on porte, etc...ils nous doubleront, on les redoublera et on les recroisera le soir au coucher de soleil.

On traverse des cultures de maïs notamment, les cavaliers se faufilent dans les petits chemins pour accéder à leurs terres, si fertiles au pied du volcan...on croise donc du monde à cheval.

Parti du village vers 9h30, après une grosse suée et presque 4L engloutis, nous voilà arrivés presqu'en haut.

Marie pose devant le cratère. 

Là-haut le vent souffle fort, on voit à 500m les fumeroles sortant du cratère du Telica, on se décide à faire la pause déjeuner, il est 13h...on engloutit nos sandwichs pour aller enfin voir de plus prêt le spectacle.

Une personne 'chargé de la sécurité' nous enregistre sur son carnet, il en profite pour essayer de nous vendre Coca-Cola et bière...c'est mal nous connaitre, on est pas bon client, on a déjà tout prévu...de l'eau!

Nous devant le cratère du volcan Telica.
Nos sacs, au bord du cratère. Ca ferait une belle pub pour les sacs Decathlon d'ailleurs. 

Après 30min de spectacle, on s'installe au campement situé à 200m du cratère du volcan...impressionant non ;-)

Quelques rafales malmènent notre maison de tissus. La tente a déjà 4 mois, elle a beaucoup servie, les bandes collées se décollent petit à petit, il faut les recoudre...à se demander pourquoi le fabricant n'y met pas dès la conception des coutures...pff :-) bref, n'ayant pas de fil et d'épingle, laissés à l'hôtel, on fera avec pour la nuit....

14h, la tente est montée, on a déjà mangé et le coucher de soleil n'est que dans 4h...on s'allonge dans l'herbe, Marie recupère en faisant la sieste, moi je regarde les nuages se former, se déformer au dessus du volcan puis je m'envole...

Regarder les fumées sortir du cratère, un spectacle dont nous sommes peu habitués avec nos petits volcans d'Auvergne tous velus , tous gentils.

Il est 16h30, on voit ré-apparaitre le groupe d'Américains, ils filent vers le haut du volcan...on se dit, tient un peu tôt pour voir le coucher de soleil du cratère. Après 30min, on se décide à aller voir ce qu'il se passe, le soleil est en train de passer derrière le cratère, mais la haut , aucun américains....Heureusement , une brebis égarée (touriste ricain) nous mettra sur leur route, ils sont passés sur la face Est du volcan , coté pacifique et effectivement la vue est impressionante.

Meilleur couché de soleil partagé. 

On assiste de là au coucher de soleil. Cette fois ci des groupes de jeunes accompagnés de guides nous rejoindront...on est pas tranquille, même au milieu de la nature, le bonhomme qui vend ses bierres repart la glacière vide, il a trouvé sa clientèle. Le vendeur rentre sur la coline d'en face, où vivent 70 familles...heureusement, tous ne vivent pas de la vente de canettes de bierres. :-)

La luminosité tombe, on galoppe pour revenir jusqu'à la tente, on repasse devant le cratère pour essayer de voir de la lave mais les fumées sont trop denses pour deviner quoi que ce soit....on imagine juste qu'il ne fait pas bon tomber dans le trou :-)

Il est 18h30, on est au campement, on est en place, seuls au monde, les autres groupes campent ailleurs...et nous avons la voute céleste comme le plus beau des écrans télé ...on déguste notre tuperware froid de riz ratatouille...mmm en 5min, c'est plié. Il est 19h, on se couche ! :-D

On met le réveil à 5h30 pour le levé de soleil. Le vent se lèvera dans la nuit, la tente se pliant quelques fois sur le coup des petites rafales alors qu'elle a connue des rafales à 100km/h au Chili...c'est plus ce que c'était. Nuit de m***, on aura dormi nous deux réunis 5h.

Jour 3: Le réveil sonne, finalement le peu de sommeil aura quand même été réparateur et à coup de tendeur et de réglage de la tente, elle aura finit par se montrer sage pour la dernière partie de la nuit.

On dézipe l'ouverture, et là....le ciel est déjà rougi...la lumière est là, vite !!! On court au point de vue pour être au spot parfait ....dur de courir après une nuit comme ça..mais çà a au moins le bénéfice de nous réchauffer !

On se laisse le temps d'apprécier la vue mais l'appel du petit déjeuner a sonné et je fonce à la tente tandis que Marie va voir un autre spot....20min, elle me retrouve, 'oh tu as manqué la meilleure vue...' , heureusement les photos sont là, comme vous je ne l'ai finalement pas manqué... Merci Marie !! :-)

Le soleil vient de se lever... 
Encore une belle journée, il va bientôt arriver... 
Les premières lumières sur le Telica. 

On déjeune, on range la tente, il est 8h et on entame la redescente. La première heure , ça va, il fait frais, on se laisse porter...avec toute l'eau déjà consommée, on a 'presque' plus rien. Nos chaussures ont elles aussi déjà bien vécues depuis le début, bien que depuis un mois et demi, on est plus souvent en tongues qu'en chaussures. Marie a du se séparer la semaine d'avant de ses chaussures pourtant neuves avant de partir mais devenues hors d'usage, c'est donc avec des chaussures toutes pimpantes qu'elle a immortalisé un peu par hasard sur ce trek... Les ampoules commencent à s'éclairer les unes après les autres, pauvrette, elle terminera durement les 6 derniers kilomètres.

De retour au village vers 11h, on attend le bus au bord de route, presque soulagement jusqu'à l'arrivée à Léon ou il faudra remarcher 1.5km jusqu'à l'hôtel...

Après midi repos après un super sandwich bien garni de fromage blanc crémeux, saucisson et légumes sauce caesar.

Sieste pour certaine, rédaction du blog pour d'autres...

Jour 4: Bien fatigués de la veille, ce sera une journée tranquille...pour cela, se concocter un bon petit dej', faire des mini-courses au marché du coin pour se préparer de bons sandwichs healthy, préparer son sac et direction la playa !!

La suite, c'est la galère....Léon, qu'on pensait moyenne ville regorge de terminaux de bus et après 1.5km, on se rend compte qu'on est pas au bon terminal. Alors d'après les locaux qui nous entourent, il faut aller au terminal 'Managua'...on y va...sauf qu'après s'être marché 3km, on nous dit que c'est du terminal 'playa' que le bus part....mais biensur, mais pourquoi personne ne nous l'a dit avant...on prend alors un pickup collectif pour 4 Cordobas (0.12€) qui nous enmène au fameux bus, il est là, enfin !! Mais il est presque vide, on attendra 30min avant qu'il parte et 20min après nous serons à la plage...Donc pour résumer, 2h30 pour faire 17km, et t'arrives à la plage...vie ma vie de backpacker en galère. :-)

Las Penitas, petit village de pêcheurs au bord du pacifique...

Plage de las Penitas 

...bon, à vrai dire, pas grand chose à partager de cet endroit, le sable noir était brûlant, l'ombre était privatisée, le tour dans la réserve naturelle de mangrove était à 100$...on a mangé nos sandwichs, trempé nos pieds, essayé de négocier le tour dans la mangrove, se projeter à le faire en kayak puis réaliser qu'à marée descendante nous aurions le courant contre nous, à midi, le soleil tapant .... Bref, on a vu un bus au loin, on a pris nos tongues aux mains et on a courrus comme des dératés sur la plage pour sauter dans le bus...30min plus tard on était à Léon.

L'après midi, on tente la piscine d'un hôtel... Sans succès. Parti de notre hôtel le plan en tête, quand on arrive sur place, impossible à trouver, personne ne connait...

On décide alors d'aller faire la visite d'une cathédrale...20min de marche, on arrive devant, c'était fermé...le lundi!

Bref, on insiste pas, on se rentre pour se reposer de tout ça...lendemain, grosse journée de prévue.

Jour 5: Direction le bon terminal de bus pour 'los lechecuagos'. D'après plusieurs personnes de source différente, ce village est deservi par le bus qui va au plus prêt du volcan Cerro Negro, tout en ayant à marcher 7km.

On est en Amérique Centrale, et en pratique, il y a toujours une ou plusieurs petites ou grandes subtilités derrière chaque renseignement demandé à un local...:-)

C'était pas 7 mais plutôt 12km...je vous laisse juger de la subtilité par 35°c au soleil, en marchant dans de la cendre volcanique, du sable...

Heureusement on est toujours prévoyant avec 5L d'eau dont 4 de glaçons, 6 bananes, deux beaux sandwichs...on ne manque de rien et donc après 3h de marche, la rencontre avec de nombreux locaux, dont Henri qui voulait nous proposer d'y aller à cheval. Alors c'est subtile, à cheval tu mets 30min de moins qu'à pied, "es mas rapido" MAIS, tu ne galoperas pas car en fait Henri marchera et tiendra les cheveaux au collier...oui donc on ira pas 30min plus vite, sauf s'il se décide à courir :-) sacré Henri, mais bien sympa quand même .

Les familles rencontrées en bord de route sont tellement isolées, ils sont pour la plupart agriculteur et les cendres de volcans recouvrant leur champ des éruptions des années 80-90 sont du pain béni....Henri par exemple faisait pousser du Yuca, sorte de Manioc. D'ailleurs nous en avions cuisiné la veille, d'abord coupé en frites, bouillis 30min pour enlever la toxicité puis fri ....mmm un délice, ça change des pommes de terre.

Ce jour là on a aussi cuisiné des bananes vertes, fries, un délice salé...puis quelques unes caramélisées par dessus...un délice au dessert. On sait maintenant recycler des bananes trop vertes.

Nous voilà donc arrivés au centre d'informations des volcans Cerro Negro et EL Hoyo et qu'elle ne fut pas la délivrance après avoir traversé la campagne environnante, expérience enrichissante.

On demande tout de suite d'où repartent le bus pour Léon et à quelle heure. On nous dit qu'il n'y a pas de bus, même du hameau le plus proche...bizarre, on nous a dit le contraire 1h avant. Mais à notre grande surprise, le staff va nous proposer de rentrer avec eux sur Léon, gratuitement... Quelle aubaine !! On les a gracieusement remerciés, quelle délivrance ! Nous avions alors 2h devant nous pour aller explorer le volcan Cerro Negro, plus jeune volcan d'Amérique centrale. Sa première éruption ayant eu lieu en avril 1850. Il se compose d'un cône de scories basaltiques graveleux, ce qui contraste fortement avec les collines verdoyantes environnantes, et qui lui vaut son nom.

Le contraste est saisissant. 

Le Cerro Negro est entré en éruption très fréquemment, 23 fois depuis sa naissance en 1850 ce qui en fait le volcan le plus actif du Nicaragua. Sa dernière éruption a eu lieu en 1999.

L'aspect inhabituel de certaines de ses éruptions réside dans l'émission de cendres au sommet du cône tandis que la lave jaillit des fractures à la base du volcan.

On profite donc de son inactivité de l'instant t pour le parcourir...

Les entrailles du Cerro Negro. 
Le cône explosif du Cerro Negro 
Si petits à coté de ce monstre de la nature, seulement 762m de haut mais on sent l'énergie en lui. 
Une sauterelle, on a rencontré sur le volcan des insectes encore jamais vu ailleurs. Un milieu un peu hostile...

Ce volcan est comme j'imagine un volcan, et pouvoir s'en approcher d'aussi prêt, on se sent privilégié de ce que la nature nous offre.

C'est pas tout, on va arrêter de philosopher, une camionnette nous a promis un retour sur Léon, alors on va pas camper là même si ça nous a quand même un peu traversé la tête :-)

Au retour, le chauffeur est chaud patate, il conduit vite, sur le chemin de cendre. On rencontre quelques fois une charette tirée par deux vaches, on croise des troupeaux de chevaux, de vaches et de cochons... Un cochon, malheureux qui était pourtant décidé a se ranger sur le bas coté a décidé sans prévenir personne de passer sous les roues de la camionnette... On s'arrête, le chauffeur descend, tout le monde fait la grimace à l'arrière, le fermier vient constater avec le chauffeur et d'un arrangement le chauffeur lui rachète et le charge à l'arrière du camion....

Le pov' cochon...RIP cochonou 

Il nous dira par la suite qu'il l'enmenera se faire préparer par des spécialistes dans le village voisin, bientôt ce sera tournée de saucisson!

Jour 6: Plus ou moins reposé de la veille, on remet ça et on part aujourd'hui pour un bivouac sur le volcan EL Hoyo. Programme de la journée : prendre 2 bus, descendre à un croisement de route, marcher 1h dans la poussière de cendre de volcan pour arriver à la laguna Asososca, y déjeuner.

Lagune au pied du volcan Asososca 

Nous avons ensuite marché 3h30, on a traversé des forêts, des champs d'herbes hautes, sèches.

Magnifiques vus d'en haut comme d'en bas, le volcan Asososca et sa lagune. 

Puis ça a commencé à monter,monter... pour finir la dernière heure et demi à grimper 1000m, tout ça par grosse chaleur. Il est 17h, on est soulagé, on pose enfin les sacs, on est au campement, sous le cratère d'El Hoyo....et 5L d'eau consommés à deux.

Vue du campement, le lac Xolotlàn surmonté par le volcan Momotombo. 

Un petit quart de tour du cratère et on découvre un gouffre qui crache des fumeroles.

On observe le coucher de soleil, pas extraordinaire mais c'est plutôt la suite...la lune a pris une robe rougeâtre (désolé, pas de photos, mais on l'a pas rêvé) pendant quelques heures puis dans les heures froides de la nuit a finit pas remettre sa couverture blanche.

Le sunset mirador d'El Hoyo 

Jour 7: On aura mal dormis, nos matelas gonflables aux 20 réparations sont maintenant bons à jeter.

Heureusement le spectacle du levé de soleil ne demande pas trop d'énergie pour s'apprécier...

Marie, courageusement levée à 5h nous fait le cadeau de ces photos. 
Le volcan Momotombo quitte son drap de soie blanc aux premiers rayons. 

Le retour, lui, demandera plus de forces. On rejoindra la route après 4h et 13km de marche après avoir englouti le déjeuner à 10h...2h de bus plus tard, 34 km plus loin, nous voilà de retour dans notre cher et tendre petit hôtel 'los Chelles'.

Après une douche pour s'enlever la crasse des deux derniers jours,après avoir lavé t-shirt,chaussettes et chaussures il est 14h30, direction le centre commercial.

Trop tard pour déjeuner, la féniantise de préparer un repas associé à la gourmandise développée des deux derniers jours de carance...on craque littéralement pour un pot de crème glacée Caramel Fudge de 600mL, une grosse brioche aux amandes et quelques chocobons. Direction ensuite notre 'petit nid' pour déguster tout ça...mmmm. :-)

Tout ça pour annoncer notre départ demain vers notre prochaine destination...mystère !

2

Nous avons quitté la chaleur de Léon pour la fraicheur de la côte pacifique, nous voici à El Transito, petit village tranquille de pêcheurs.

Retour dede la pêche , on se retrouve autour des 'lanchas' pour négocier le prix du poisson. 

Quelques jours pour se détendre, on profite des marrées basses pour accéder aux piscines naturelles remplies de la mer qui s'est retirée quelques heures auparavant. On a un créneau de 2-3 h pour y accéder, après la mer reprend ce qui lui appartient.

Au frais dans une piscine d'eau de mer. Et moi, et un poisson d'avril ! 

Matin et soir, les pêcheurs partent à l'assaut des vagues pour se diriger au large et reviennent quelques heures plus tard plein de gros poissons. On profite de la fraicheur des poissons pour acheter des beaux filets, qu'on fait cuire sur le feu.

Notre hôtel camping est bien fourni en hamacs, on en profite donc mais le surf ne sera pas de la partie...les vagues ferment de suite, puissantes...bref, aucun intérêt surfistique.

• • •

On a passé ensuite quelques jours à Granada, ville au passé colonial, de belles façades de maisons, de belles églises, on monte sur le toit de l'église La Merced pour une vue panoramique sur toute la ville.

D'en haut, les milles et une tuiles de Granada. 
La Merced. 

Magnifique, Granada est au bord du lac Nicaragua, le plus grand du pays, bordé par plusieurs volcans dont le Mombacho que nous avons eu à la force de nos mollets au petit matin, 1000m de dénivelé, 1h30.

Végétation luxuriante du volcan Mombacho. 

Petite session shopping aussi, depuis le temps qu'on s'installe dans des hamacs, on en ramène deux avec nous, reste plus qu'à trouver l'appartement où les mettre.

Granada, située au bord du lac Nicaragua est un bon point de chute pour explorer les Isletas. Réveil matinal pour embarquer sur un canöe double pour 3h de balades à voguer entre des petites îles aménagées en maisons de luxe, en hôtel restaurant ou encore la Monkey Isla habitée par une petite famille de 5 singes.

Las Isletas, c'est 365 îles situées sur le plus grand lac du Nicaragua. 
L'avantage du kayak au bateau c'est de pouvoir se faufiler dans tous les petits recoins. 
Des nénuphares 

Après 3 nuits passées dans une chambre confort, on a bien récupéré nos heures de sommeil .

-"Salut !!" -"Olaaaa"

On a pu faire la connaissance des 3 perroquets de l'hôtel et des 18 tortues.

• • •

Plusieurs semaines qu'on demande de partout où se trouve le spot de surf rêvé du Nicaragua, Popoyo, nous voilà !

Après 2h de bus local pour rejoindre Rivas, on prend un deuxième bus qui s'enchaine bien pour terminer au petit village de las Salinas.

Le school bus nous dépose à la 'panthera rosa', au commencement du petit chemin qui nous enmenera à playa Popoyo. 

On descend au panneau de la panthère rose, comme décrit pas des blogs puis on marche 15min dans la forêt pour enfin arriver à la Mecque du surf...Playa Popoyo !

On passera 5 jours dans la petite pension de Lola, une bonne femme de 50ans, native de Popoyo qui tient son restaurant, deux appartements et quelques sites de camping.

A la casa Lola, on se sent presque comme à la maison...pas de vis à vis, vue directe sur la plage. 

Une fois le tour des loueurs de planches faits, on craque pour une belle planche en mousse... Choix économique mais aussi stratégique ! Une planche en mousse, c'est plus de volume et aussi plus légere, donc meilleur flotaison et facilité pour attraper les vagues avant ceux qui ont des petites planches.

On s'attaque alors au spot 'mag rocks' ou encore 'le paquebot' pour sa proximité au gros rocher emblématique de Popoyo.

Photos lors du footing matinal de 6h à la découverte de la baie. 

C'est une baie entourée à gauche par le gros rocher et à droite par une barrière de reef. Par marée haute, par marée basse, ça marche tout le temps, on va surfer matin et après midi, après 20min de marche depuis la casa Lola, notre spot de camping 'Popoyen'.

Eau à 25°c, un t-shirt pour se protéger du soleil . 
Aux heures creuses, ça dure pas plus de 30min, on peut se retrouver tout seul sur de belles vagues. 

Popoyo est un rêve, une magnifique baie, bordée par les collines à la végétation luxuriante...pas encore trop développée, on se sent en osmose avec l'océan.

Les alentours de la baie Popoyo...cactus et piscines naturelles. 

Le soir, on rentre de surfer après le coucher de soleil ce qui nous fait apprécier les reflets orangés sur le reef par marée basse...

Sunset sur le retour de sessions. 

Après 4 nuits sous le toit de notre tente, on décide de varier les plaisirs ...

On profite des deux hamacs de Lola pour se faire une nuit à la belle étoile après le départ d'un couple d'allemands qui y dormaient depuis quelques nuits.

Bilan: La première heure, voir les deux premières, tu cherches ta position pour finalement ne pas vraiment la trouver mais on s'endort du poids de la fatigue...Deux trois micro-réveils dans la nuit mais on se rendort vite blottis dans nos sacs de couchage. Le réveil est de bonne humeur, levé à pieds joints!

 Réveillés par le levé de soleil à 5h30, on voit passé les premiers surfeurs en direction du mythique spot 'Popoyo reef'. 

Cette première semaine nous a donné envie de passer plus de temps à Popoyo.

Petit break prévu avec une sortie sur San Juan del Sur pour revenir les bras chargés de courses direction de nouveau Popoyo.

3

Pour couper avec notre semaine à Popoyo, nous avons décidé de faire une petite escapade de 2 jours à San Juan, cité balnéaire super américanisée. On n'en parle tellement qu'il faut aller voir de nos propres yeux, un autre monde à 50km de Popoyo...On y trouvera une belle petite baie vu de la colline, également des boutiques et restaurants occidentaux.

Vue de la colline...San Juan del Sur parait si calme. 
Vue d'en bas aussi tant que l'on reste sur la plage... 
On y trouve finalement du typique, pas tant américanisé qu'on veut bien le faire croire... 
Ambiance Combi Surf Hamac...on est au Nica ! 
Des belles fleurs, des palmiers...ça y est vous le sentez... Les vacances !! ;-) 

Finalement Popoyo attendra des jours meilleurs pour le surf. En effet, jusqu'à fin Mars le vent y souffle fort et détériore la qualité des vagues. Libre d'aller où bon nous semble, on va finalement retarder notre retour à Popoyo à plus tard pour visiter l'île d'Ometepe avant de quitter le Nicaragua pour le Costa Rica.

Son nom vient du nahuatl : ome (deux) et tepetl (montagne). Située au milieu du lac Nicaragua, l'île héberge deux volcans : Concepción et Maderas.

On arrive sur l'île après 4h de bus, 1h d'attente de ferry, 1h de ferry pour rejoindre Moyagalpa (1ere ville d'ometepe) depuis Rivas. Enfin on termine par 1h30 de chicken bus, vraiment serrés comme des poulets pour arriver à la 2ieme plus grande ville: Altagracia.

Une place, une église, 5 commerces, quelques rues, on est plutôt dans un petit village et nous seront logés dans l'hospedaje Ortiz, accompagné d'Hachile!

Arrivés sur le coup des 16h après une journée passée dans les transports, on se lance dans une petite balade en direction de la plage la plus proche.

Arrière pays, des cases, des tuctuc, des bananiers plantins. 

Située à 1.5km, on passe par le 'centre-ville' pour prendre un chemin au milieu des plantations de bananes Plantin, on croise principalement des sourires, les gens d'ometepe, insulaires sont très accueillants.

Altagracia, village authentique d'ometepe. 

Jour 2: On a réservé deux vélos pour la journée, départ 8h, retour ???

C'est au guidon de nos deux bolides qu'on se dirige vers le premier stop : Ojos de agua. On est les premiers sur le site et c'est justement pour cela qu'on est parti tôt.

Ojos de agua est traversé par les eaux du volcan Concepción, à 24°c, on y va pour se relaxer... Trop dure la vie !!!

Marie dans son petit paradis 

Après avoir profité des chaises longues et après avoir fait la connaissances des 4 tortues habitant le bassin on remonte sur nos selles, direction playa Santo Domingo.

@Playa Santo Domingo avec en arrière-plan le volcan Concepción. 

En route, ça monte et ça descends, on roule au pas et on profite des paysages d'ometepe, de volcans, de champs et des eaux du lac Nicaragua.

Nos vélos méritent bien l'ombre après tous ces kilomètres avalés. 

On croise des troupeaux de vaches sur les routes, en levant les yeux on découvre quelques groupes de singes sur des arbres de plus de 40mètres de haut.

Les routes d'ometepe appartiennent à tous, on y croise d'ailleurs chevaux,vaches,cochons... 

Le vent souffle toute la journée, créant des petites vagues sur le lac. Au loin je vois une aile, quelqu'un fait du kitesurf. De questions en rencontres, on fera la connaissance de Gaël et Laura qui me feront la joie de me prêter leur matériel pour 20min de glisse sur les rives d'Ometepe...après 6mois d'abstinence !

Marie se balance en l'air, pendant ce temps je glisse sur le plan d'eau du lac le plus grand du Nicaragua. 

En échange de quelques bierres les comptes sont bons, on est invité à repasser le lendemain.

Sur la route, un bus réaménagé en boutique. 

En bord de plage, on rencontre des chevaux cherchant la fraicheur et le jeu.

 Des chevaux de lac.

Ils se couchent dans l'eau pour ensuite se rouler dans le sable...

Il est 17h, déjà l'heure de rentrer avant la tombée du jour, nous reste à revenir sur nos pas, 12km et quelques montées.

Jour 3: On laisse de coté les vélos pour le bus local, direction le parc Charco Verde à 18km.

On commence par traversée une serre habitée de magnifiques papillons de toutes les couleurs et de toutes les tailles.

Les plus grands mangent des pastèques et bananes plantins. 

On traverse ensuite des jardins fleuris puis on attaque les petits sentiers aménagés pour l'observation de la faune, quelques singes et de la flore, petit lagon caché dans la forêt.

Des fleurs de toutes les couleurs 
Parc Charco Verde 

Sur le chemin retour pour le bus, on est à pieds et on se fait doubler par des scooters, des quads montés par des touristes qui ne verront pas EUX les singes aussi prêt que Marie a pu les voir :-).

Marie et ses amis les singes. 

Jour 4: On change de village, on change de côté de l'ile pour Moyogalpa, plus grande ville d'Ometepe.

Petite expédition pour y aller, il semblerait qu'on ai pris le bus qui fait le tour de tous les petits villages sur routes non goudronnées...

Fin de matinée, on se fait une sortie à la pointe 'Punta Maria Jésus' , un petit banc de sable qui se décroche dans le lac pour une vue du volcan Concepción.

Punta Maria Jesus, Jésus qu'elle est belle !! 

On se laisse quelques heures l'après midi pour organiser le lendemain et les prochains jours au... Costa Rica, prochaine destination !!