Carnet de voyage

Argentine

4 étapes
13 commentaires
L'Argentine est le pays des superlatifs. Long de 3700 km, large de 1400km, tous les climats coexistent. On choisira de la visiter en Nord Sud, pour objectif de descendre en Terre de feu à Ushuaia.
Octobre 2016
4 semaines
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On aime bien les passages de frontière qui durent 4h, nous voilà donc en Argentine après 13h de bus depuis San Pedro de Atacama.

Arrivés à Salta à 21h, la plus grande ville du Nord Argentine, on s'installe dans une auberge de jeunesse pas trop loin de la gare. Agréablement surpris par rapport aux précédentes auberges, car cuisine super équipée, eau chaude muy caliente...les petits plaisir du baroudeur. Le lendemain, nous faisons le tour des agences de locations de voitures car le prix peut varier considérablement de l'une à l'autre.

On prépare donc la nourriture pour notre expédition prévue de 6 jours. Du cuisiné en tuperware et du frais à cuire plus tard.

JO: On prend possession de la petite soeur de la Chevrolet Camarro, la alta moteur 1000cm3, vitesse de pointe 160km/h mais inutile sur les routes caillouteuses que nous traverserons.

Après 150km, et 5h de route, nous voilà à Cachi. Petit village tranquille reconnu pour ses spécialités culinaires d'empanada de queso de cabra ( fromage de chèvre pour les non hispano ).

Cachi où le cactus séché est préféré au bois pour les constructions. 

Première nuit, on finira dans le camping municipal d'un petit village. J'etais sceptique sur l'efficacité du ballon d'eau chaude au charbon, malheureusement je ne pourrai pas vendre la solution , car le breuvet n'a pas été validé, jugé inefficace par mes soins...

J'en avais mis pourtant du bois, j'y croyais...


J+1: Les formations rocheuses sont de toute beauté.

Rien à envier au grand canyon, d'après Marie.

Et ce paysage sur plus de 20km de route de gravier mélangé à du sable.

On fait un stop ensuite à la quebrada de 'las conchas' ( vallée encaissée des coquilles).

L'ombre se fait discrète, ça chauffe!

Oui je sais, des cailloux , encore des cailloux, ça devient redondant 😀

On y trouve aussi un peu de verdures, avec les cactus.

Ne sont ils pas beaux !?

Peu d'entre eux survivent à leur 10 premières années ou ils ne font encore que quelques centimètres. Protégés du soleil et des vents par de petites herbes qui poussent à leur pied, ils se développent à la saison des pluies ou ils font leur réserve d'eau et deviennent de grands et beaux cactus.

On a trouvé sur nos routes...

Des lama'cito
Des tombes joliement decoree
Un amphitéatre...

Après cette journée épuisante de route, on pose la tente au bord d'un lac...

Où il y a des chevaux sauvages...

J+3: On aura parcouru 250km et 6h de route pour arriver à Humahuaca, la montagne aux 14 couleurs. On posera la tente ce soir là à 4400m...

Quel silence, la nature nous entoure...

Et nous assistons à un magnifique couché de soleil après avoir encerclé la tente de pierres, positionner la voiture de telle façon à protéger la tente du vent... On déguste notre petit tuperWare de spaghetti carbonara préparé la veille...

Et on profite des derniers rayons...

J+4: Peut être désacoutumé des hautes altitudes, on a eu du mal à trouver le sommeil, peu importe, le réveil dans ce cadre nous fait vite oublié tout ça.

Face à nous , toute une palette de couleurs

Il est temps de redescendre, mais ce qui était prévu pour les 3 prochains jours va tomber à l'eau car... On a perdu tout le liquide de refroidissement après qu'un flexible se soit percé...de l'usure normale! Heureusement, on a pu rejoindre une station service d'où on a pu joindre notre loueur... Après 5h longues heures d'attente, le service de dépannage remettra la voiture en service mais nous déciderons d'écourter la location, les routes étant plus adaptées à un 4x4 qu'à notre petite citadine.

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Nous avons passé 2 fois la frontière Chilienne pour se rendre en Argentine afin d'explorer la région des 7 lacs, tous d'origine glaciaire.

Jour 1: On quitte notre petite chambre douillette de Villarica ( Chili) tôt le matin, vers 8h aprés 2 jours de pluie intense. On emprunte deux bus locaux pour se rendre à 200km de là, à Puerto Fuy d'où part le seul ferry de la journée, à 13h. Traversée du lac en 1h.

Brume sur le lac Pirihueico 

On fait notre premier passage de frontière pédestre, bien plus rapide qu'en bus ou tu dois attendre 50 personnes.

Reste ensuite 45km pour relier la frontière à San Martin de los Andes ( Argentine ).

Étonnant, on sera pris en stop par un bus de touristes argentin du 3ieme âge, où on sera dorloté avec gâteaux,bonbons,etc..

On finit la nuit dans une auberge de jeunesse remplit de français qui nous donneront les bons plans des prochains jours.

Jour 2: Pas un nuage dans le ciel, ça s'annonce bien pour nos 3 prochains jours de bivouac. On pouvait louer une voiture 50€/jour pour parcourir les lacs en 2 jours mais ça nous enlevait la liberté de pouvoir randonner ou rester plusieurs jours sans se soucier d'une voiture.

On attend 5min en auto-stop avant de se faire enmener à 30km à Quila Quina, nom mapuche désignant les 3 sommets qui entourent le petit village.

Ponton de QuilaQuina, drapeau argentin au bord du lac Lacar

De là on randonnera de 9h à 18h pour finalement ne pas voir de lac...les panneaux d'indication manquent et finalement après 20km on décide de s'arrêter. On aura rencontré de nombreux Gauchos, nos premiers depuis le début de voyage, sans doute les prémices de la Patagonie.

Les chevaux sont en semi-liberté, c'est la saison de reproduction, on trouve beaucoup de poulains.

Notre bonne étoile nous permettra de rencontrer Luis, jeune père de famille de la communauté Mapuche, le seul peuple ayant resisité aux Incas et aux conquistadors espagnols.

En attendant que Luis finisse de couper son bois avant de nous avancer de 3km, on grignotte. Pas de camping sauvage autorisé ici sur le territoire mapuche, Luis et Carolina nous proposent l'hébergement sur leur terrain. Finalement on passera la soirée à leur table au coin du feu, ainsi que le lendemain matin au petit déjeuner. Quel acceuil et quel partage, une famille adorable.

Chez Luis & Carolina, on baigne d'attentions 

Jour 3: Luis nous laisse au croisement de la route des lacs, lui se rend à une réunion avec la municipalité pour revendiquer la possession des terres mapuches, volées par l'État Chilien dans les années 80. L'histoire est récente, il y eu le massacre de milliers de mapuches, usant de force, brûlant leur bétail...pas très joli tout ça mais j'espère que Luis et sa communauté sauront reprendre ce qui leur appartient.

On reprend le stop avec une famille adorable de San Martin qui nous emmène au lac Hermoso.

Sur le ponton du lac Hermoso, le calme total...

Après 2 jours de pluie et 3 jours de soleil, quelle découverte...

Des morilles!! Tout plein de champipi en bordure de chemin, on a rempli une sacoche, quelle odeur!

La région des lacs, ou le paradis des Morilles... Humidité,soleil et terre riche, la bonne recette!

On partagera ainsi notre buttin avec plusieurs voyageurs ainsi que nos conducteurs d'auto-stop. Quand on peut échanger, il ne faut pas s'en priver.

On arrive le soir au lac Villarino où nous ferons le plus beau des bivouacs depuis le début du voyage.

Dernières lueurs sur le lac...

Jour 4: Réveil dans un endroit idyllique, où finalement la toile de tente se transforme en abris 5* .

Miroir, miroir...qui est le plus beau ?!!

Une fois le petit dej' englouti, on s'installe 10sec au bord de la route et hop, on est pris! 😀 Oui c'est parfois même trop facile.

On se fait déposer au lac Espejo Chico, notre 6ieme lac depuis hier...on a la dose!!

Nous, sur les bords du lac Espejo

On rencontre ensuite Max & Emmanuel, deux jeunes franc-comtois au volant du rutilant Vw Combi de 1962, quel bijou!

Acheté à l'état d'abandon, retapé de A à Z, ils parcourent l'Amerique Sud-Nord, d'Ushuaia en Alaska.

On se fait ensuite enmener jusqu'à Villa Angostura qui clôturera les 7 lacs. Dernier bivouac au bord du lac Correntoso...les auberges étant toutes prises d'assaut par le marathon qui a lieu dans la ville...

On voit pas la tente, elle est cachée dans la partie droite du lac, à côté d'autres tentes de backpacker. 

On ne peut garder plus longtemps nos Morilles, nous passons la frontière demain et impossible de les faire passer sans se les faire confisquer.

Sans équipement, on décide de s'acheter une conserve de poires pour ensuite l'utiliser comme " casserole". On achète aussi une demi douzaine d'oeuf et c'est parti...

Des morilles à l'omelette 😉...
...dégustées avec un ciel semi embrasé. 

Jour 5 : Après une bonne digestion des morilles, finalement aucune inquiétude, on profite des bords du lac avant de repartir pour la frontière. 150km de stop, on se fait arrêté aux termes de Puyehue pour une pause 'aguas caliente'. Pas de photos, car pas très jolies... On prend ensuite les bus locaux pour arriver à Purranque, notre prochaine étape...

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On vient de passer la frontière Chili > Argentine à pied et non sans mal, nous voici à Lago Desertio, situé à 40km d'El Chalten. Google maps nous indiquait 13km et 3h de randonnée pour longer le lac ( le douanier confirme ) mais ce sera bien 4h30 et 16km de montée-descente interminables que nos petites chaussures de trail devront supporter,les gros sacs dans le dos.On a au moins le privilège d'atteindre des miradors desquels on peut observer les nombreux glaciers jalonnant le lac.

On se suivait depuis plusieurs jours avec un couple d'Américains, qui arrivent 30min avant nous au point de départ du stop ( les 30min, c'est du fait qu'on a mangé et pas eux , règle n°1: prévoir suffisamment de nourriture 😀).

C'est un peu Pékin express là pour le coup, et je pense qu'ils l'ont joué stratégique pour être les premiers à partir en stop. Nous, on attendra 45min de plus avant d'être pris, non à la force du pouce cette fois-ci mais plutôt après être allé voir directement des gens qui partaient...On veut partir ou on veut pas !! Nous on est parti.

Arrivés à El Chalten, on s'installe au camping...douche, courses, méga repas cuisiné le soir, un peu comme si on avait gagné une épreuve 'confort' de koh-lanta, on s'auto fait plaisir.

Jour 2: On se dirige vers notre première Randonée sur El Chalten: la laguna Torre avec 18km Ida y vuelta (allé-retour,je vous familiarise un peu avec l'espagnol 😀) .

En montant, on passe le lit d'une rivière, bien peu remplie alors que quelques mois avant, elle débordait des fontes de neige des glaciers environnants.

Les paysages des vallées sont envoutants, c'est vert, les chemins sont bien tracés et sans trop de dénivelé, on apprécie se balader dans ce décor.

Dernière montée un peu raide dans les pierrets, on arrive à la laguna Torre, privilégiée de ses voisines, elle récolte quelques mini-icebergs du glacier.

On avait bien les glaçons, on a oublié le Coca-Cola.. 😦😀

On attaque ensuite le retour à El Chalten et rejoignons notre City- camping pour prendre une bonne douche et profiter du melting-pot du camping (suisses allemands, américains, israéliens , locaux). On doit ainsi jongler entre anglais,espagnol et français..

Jour 3: Il a plu toute la nuit,et c'est un baptême plutôt réussi de notre tente, sans une goute à l'intérieur et le vent 'fort' l'a séchée au petit matin. Pluie annoncée pour le reste de la journée, on en profite pour rester au chaud dans la partie commune du camping...pourquoi en France les campings n'ont pas ça ?? Une pièce avec tables, canapé, chauffage, cuisine, wifi... C'est tellement mieux!!

On profite d'une éclaircie pour faire une petite ballade de 2h, 6km Ida y vuelta 😉 Ça commence à rentrer ??

Beau panorama du 'mirador de los condores' , bon, pas un condor en vue par contre on apprendra le lendemain que les condors préfèrent le soleil à la pluie, on a quelques points en commun !

Le Condor c'est l'emblème de L'Argentine, et il joue un rôle déterminant dans la biodiversité du parc: entre autre, il debarrasse les terres des charognes et protège les autres espèces d'infections.

Entre deux averses , on parvient à revenir à notre camping sous quelques goutes.

Jour 4: Le ciel est dégagé, ferait-il beau?? Oui! On en profite pour ranger la tente, hier soir on s'était préparé la nourriture et nous voilà parti pour du bivouac. Direction la lagune Capri à 'seulement' 4km mais déjà pas mal de dénivelé positif, on y installe la tente , dans un campement bien défini, entouré de plein d'autres tentes ( et je précise très peu de Quechua, oui la France est loin 😀) .

Lagune Capri,devant le FitzRoy.

Allégé de nos gros sacs, on embarque nos sandwichs et la bouteille d'eau pour partir à l'assault du Fitz Roy, sommet emblématique d'Amérique du sud, haut lieu de l'escalade...nous on se contentera d'aller jusqu'à sa base !

Sur le chemin, on passera petites rivières (l'eau y est potable) ainsi que des lagunes.

Marie défiant le Fitz Roy de ses 1m62 !

Après une montée bien rude, le Fitz Roy est là, entouré de glaciers, deux magnifiques lagunes glaciaires à ses pieds...

Les deux explorateurs que nous sommes 😀

Tout est là, même le vent glacial!

Avec les capuches, pas de place aux frissons, on peut rester plusieurs heures à profiter. 

Enfin , on a trouvé la parade, en position couchée façon lézard, on est resté contemplé une bonne heure après le déjeuner, il y en a même qui ont fait la sieste au pied du Fitz Roy!

Que du bonheur...la sieste après "l'effort" du déjeuner  

Le temps de se refroidir justement, on entame la redescente de façon très dynamique, il faut se réchauffer! On revient sur notre campement à la lagune Capri, on voit toujours le Fitz Roy mais de loin, toujours aussi magnifique.

Le vent souffle fort, la nuit s'annonce fraîche...

Jour 5: Au petit matin, réveil difficile après une nuit bien fraîche. C'est trompeur, on a eu plus froid bien habillé plutôt qu'en simple sous vêtements... Bizarre ces sacs 'enjoy -26°c' 😮

Petit déj englouti, on se dirige vers la randonnée du jour qui nous enmenera au glacier 'piedras blancas', moins spectaculaire que la veille mais tout de même... les dentures sont impressionnantes.

Dentition affutée du glacier Piedras Blancas

Retour au campement vers 14h, et après le froid de la dernière nuit on décide de revenir dans un camping 'en ville' mais on va changer pour un qui propose de meilleurs équipements...oui, le campeur itinérant devient exigeant, il lui faut cuisine super équipée, herbe bien grasse pour ses petites sardines et douche muy caliente.

Jour 6: Finalement ce ne sera pas un jour de repos, la météo se decalant d'un jour à l'autre, on va profiter...mais le vent est bien là. La nuit précédente fut mouvementée pour les tentes voisines, la notre supporte bien les rafales, peut être aussi parce qu'elle est proche du neuf, on verra donc dans quelques mois... On se dirige aujourd'hui vers un nouveau trek de 20km allé retour, dénivelé 1100m positif. Après deux heures de montée dans la forêt, on arrive sur une prairie où le vent souffle fort, très fort... peut-être 80km/h. D'un coup, une rafale, je m'assis par réflexe et Marie voit voler un panneau juste au dessus de ma tête...on a évité le pire.

Voilà l'arme du crime, le panneau ' volant' en bois massif 😀

On continue de monter, cette fois-ci dans la forêt. La randonnée se termine sur un plateau rocheux, pas un arbre, seulement des gros rochers pour se protéger du vent. On déjeunera donc à l'abri derrière un gros rocher, sandwich avocat-saucisson-fromage-moutarde à l'ancienne 😉 On se fait plaisir même en rando. La reprise s'annonce plus corsée , on progressera de 500m puis on fera demi-tour à 1km de la fin, le vent était si fort (rafales à 120-130) qu'on ne tenait plus debout. La vue était quand même "à couper le souffle" .

D'en haut, vue du massif du parc national 'los glaciares' et en bas, vue du lac Viedma.

Jour 7: Il est temps de quitter El Chalten, le vent est de plus en plus gros, cette nuit il y a eu des rafales à 100km/h en centre ville, j'ose imaginer sur les sommets environnants...la tente bien arimée a quand même bien été secouée.

On se dirige aujourd'hui vers El Calafate, début du stop assez tôt car il faut parcourir 230km et c'est réputé 'long à attendre'. On en fera l'expérience, de 8h30 à 14h30, 6h à espérer qu'une voiture s'arrête mais non...rien...On a du renoncer et prendre un bus. On s'installe le soir dans un city-camping de El Calafate.

Jour 8: Bien fatigués de la veille, on se fait une grasse mat' camping en poussant jusqu'à 9h avec petit déjeuner gargantuesque pour se remettre de la veille. Aujourd'hui, on fera les boutiques et puis c'est tout. On se renseignera également sur le prix des bus et tours touristiques. En ville, comme à l'auberge de nombreuses rencontres avec des voyageurs nous occuperons jusqu'au crépuscule.

Jour 9: Réveil mis à 6h30, finalement je me lève avec le soleil à 6h. Préparation express du petit dej' et du repas de midi, on se poste sur la route à 7h avec pour objectif d'arriver à faire les 80km qui relient El Calafate au glacier ' Perito Moreno' pour l'ouverture du parc. Et ce sera une mission réussie avec l'aide de 3 conducteurs différents, faisant des détours pour nous aider à atteindre l'objectif... On est les premiers sur les fameuses passerelles.

Le Perito Moreno c'est LE glacier d'Amerique du Sud, le seul qui continue de se développer. Immense, il occupe 250 km2, large de 20km, long de 30km avec en partie visible 70m de hauteur (quand on sait que seul 10% se voit, 90% immergée)...il faut juste s'imaginer le temps qu'il faudrait pour le parcourir en voiture!! Dingue!

Une mer de glacier.
Entouré par les montagnes, c'est bien un iceberg

Des excursions sont possibles pour marcher dessus,nous on a préféré l'observer des passerelles, c'est plus sûr. Avec le soleil, beaucoup de blocs se détachent et le bruit est juste impressionant, comme l'orage qui gronde. On y restera quelques heures avant de refaire du stop pour regagner El Calafate.

Au retour en ville, on achète nos billets de bus pour notre prochaine étape: Ushuaia 😁. Tout content, on 'fête' celà par un bon repas pour se préparer à la rudesse du froid polaire.

Bain de crème fraîche , salami, fromage dans une courge cuite au four 45min .
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Nous voici au point le plus austral de notre voyage, nous n'irons pas plus au Sud, en tout cas pas pour cette fois. Il est en effet possible de faire des croisières à la découverte de l'Antarctique mais à 6000€/10jours/personne, on sort un peu du budget, on se le garde donc pour plus tard.

Ushuaia fait partie de la région Terre de feu, nommée ainsi lorsque Magellan découvrit la région en 1520 et aperçut des colonnes de fumées en longeant les côtes... ces feux provenaient des Indiens vivant déjà sur place.

On arrive sur Ushuaia après 17h de bus. Le matin même, réveil 2h du mat' du camping de El Calafate, il a fallu plier la tente de nuit, direction ensuite le terminal de bus à 15min à pied pour prendre le bus de 3h. Changement à 7h à Rio Gallegos, 2h d'attente dans le terminal. On en repart à 9h pour passer une première fois la frontière Argentine- Chili vers 10h30. Passage clandestin d'un oeuf dur, de fromage et de saucisson (resté caché dans la housse de tête de siège du bus). Oui, les douanes ne laissent passer aucun aliment...On allait quand même pas tout manger au petit déj!

Repassage de frontière 2h plus tard dans le sens Chili-Argentine. On monte ensuite avec le bus sur un ferry, afin de traverser le canal où nous serons accompagnés tout le voyage par des dauphins de Commerson ( espèce vivant seulement à 2 endroits sur terre: en Patagonie, iles Malgouines et île Kerguelen ).

Durant les 30min de traversée, nous observerons une cinquantaine de dauphins Commerson. 

On arrive sur Ushuaia vers 19h30, on fonce au bon plan donné par un couple breton pour un camping à 12€ petit déj inclus ( bien-sûr wifi, eau chaude, espace commun cosy), un prix impensable à Ushuaia, la ville la plus chère d'Amerique du Sud.

Argentins, Français, Israéliens...le camping Patagonien, c'est un mélange de culture.

On installe la tente, on se douche, on mange, il est 22h, et le soleil est loin de vouloir se coucher. Couché de soleil 23h, au petit matin, pensant n'avoir vraiment pas dormi, il fait déjà plein jour dans la tente, il est 4h30..😀 Buenas dias Ushuaia, 5h de pleine nuit.

Jour 1: Cette journée s'annonce ensoleillée, chose rare en terre de feu. On se prépare pour l'ascension du sommet Cerro Guanaco à 976m partant du niveau de la mer. Nous voilà à faire du stop dès le centre ville pour se rendre au parc national 'terre de feu' situé à 20km ( pas de bus, et le taxi demande 70€...) et ça marche! En 3 conducteurs nous serons amenés dans le parc et même conduit aux principaux points d'intérêts avant de commencer à 11h30 la randonnée menant au sommet.

Baie  Lapatita et nous au bureau de poste le plus austral où nous ferons tamponner nos passeports en bon touristes. 
Bord du lac Acigami

Départ du lac Acigami, un panneau conseille de ne pas entamer la randonnée après 12h sans vêtements appropriés, ils estiment à 4h la montée. Il est 11h30, vêtus de 'vetements appropriés', on entame la montée non sans pression de temps...On bombarde!!

Vue du premier mirador.

2h15 plus tard, nous voilà au sommet après 7km et 975m de dénivelé +. La vue est spectaculaire, on y voit tous les sommets alentours, en contre bas Ushuaia au bord du canal de Beagle, on se retourne et on voit le lac Acigami...un panorama exceptionnel.

Derrière Marie, le canal de Beagle et montagnes de Terre de feu. Ensuite, c'est l'Antarctique, loin derrière les nuages. 
Le lac Acigami, d'où nous sommes parti. 

On rencontre au sommet d'autres français arrivés 1h plus tôt qui nous racontent que la pluie que nous avons rencontré dans la forêt était au sommet de la neige/grêle. .. Alors en voyant arriver au loin les nuages, on se lance à pas de lièvres dans la descente. On est pas les seuls , et on se fera passé par deux autres lièvres à notre pause déjeuner de 14h, bien méritée! On revient au parking à 16h où l'on retrouve le couple d'Israéliens qui nous avait enmenés à l'allée, quelle bonne surprise, ils étaient surpris que l'on soit déjà revenus, ils nous invitent ainsi à nous ramener à la ville à notre hotel-camping. Quelle journée....😀

On en profite pour aller booker nos billets bus retour vers Punta Arenas . On a bien fait, tout est 'full', il restait encore quelques places pour le dimanche 25 Décembre, parfait, on sera sur place pour prendre notre vol le 26.

Jour 2: Après une excellente nuit pour ma part, oui on va vous expliquer...Depuis quelques semaines, on est dans les endroits les plus touristiques du pays, et on rencontre plein de groupes de jeunes Israéliens, 20-23ans. En sortie de bac, jeunes garçons et filles entament leur service militaire pour 2-3ans. Et avant d'attaquer la vie active, ils partent pour une année sabbatique, principalement en Amérique du Sud, et Asie. Que dire , ils sont très sympathiques, généreux , mais une fois en groupe, très bruyants. Dans notre auberge -camping, 98% d'Israéliens... Alors, sans boule quies, difficile de dormir avant 2h du mat'. Sans boule quies, Marie a su faire régner le calme puisque le gérant de nuit se sent dépassé de l'énergie débordante de ces jeunes israélites. C'est donc après une bonne nuit qu'on déguste nos tartines de 'Dulce de leche' .

'Doutlché' d'un jour, Dulce pour toujours!  Si on devient diabétique on saura d'où ça vient. Tout ça aura une fin au Mexique.

Aujourd'hui c'est journée pluie, on profitera du super wifi de l'Office de tourisme pour mettre à jour le blog. Également on poste un message sur les réseaux sociaux de voyageurs pour essayer de ramener allemands, français anglais et j'en passe à rejoindre notre camping pour le réveillon du 24.

Entre deux gouttes d'eau, on visite le front de mer et quelques pontons sur lesquels sont amarés les voiliers de navigateurs du monde entier...

Tout semble si calme, mais ces jours sont rares en Terre de feu.
Ushuaia sous les nuages, un jour comme un autre.

Quel plaisir d'être ici, on peut sentir l'aventure sur chaque visage, de ceux qui sont arrivés par la mer, de ceux qui y partent, de ceux qui arrivent en van, de ceux qui partent en stop... C'est unique, on est à Ushuaia! 😀

Quoi de plus commun, des pingouins dans les rues d'Ushuaia 😀 Vous allez vous en imaginer des choses!

On fait aussi les boutiques, et l'on passe devant de nombreux restaurants viande ou fruits de mer marqués ' tenador libre' , il faut comprendre fourchette libre. Vous l'aurez compris, plus tard on vous décrira le contenu de nos assiettes gargantuesques...la spécialité ici c'est le King Crab.

Jour 3: Aujourd'hui, petite fenêtre de quelques heures sans pluie jusqu'à 14h. On se lance dans la visite de la station de ski d'Ushuaia, le Cerro Castor. La route part du centre ville et en 10min on est à la station, quelle aubene pour les Ushuaiens... Enfin le prix du forfait journée est à 100€, pour 2 pistes...c'est assez élitiste tout de suite. Mais quelle privilège de pouvoir skier avec une vue pareille.

Tout  shouss sur les pistes d'Ushuaia
Petite ambiance Noël dans cette boutique .

De retour au camping, on passe le temps en programmant notre prochaine destination: le Mexique.

Jour 4: De nouveau une fenêtre sans pluie la matinée , on va partir explorer l'estancia Tunnel à 15km de la ville. Il etait marqué qu'elle était abandonnée mais à notre surprise la fumée sortait de la cheminée et quelqu'un est venu nous accueillir.

Estancia Tunnel ou Estancia 'bout du monde.'
Au bord du canal Beagle.

Finalement le temps n'est pas si mal et on prends suffisamment de recul pour apprécier Ushuaia, loin de l'agitation de la ville.

On aperçoit de l'autre côté du canal l'île de Puerto Williams qui est encore plus Australe qu'Ushuaia mais chuuut... Ushuaia veut garder le monopole du tourisme austral.

Au fond, les sommets de ' dientes de Navarro' sous la neige
Plume de rapace en terre de feu.
C'est bien vert , bien fleuri, l'indicateur de pluviométrie est au top !

Jour 5:Pas un jour sans profiter des alentours d'Ushuaia,ce matin, à peine englouti nos petits déjeuner que le taxi vient nous prendre à l'hôtel pour nous enmener au début du chemin 'glacier los tempanos'.

8h45, on demande au taxi de venir nous reprendre à 13h, on estime à 4heures l'allé-retour.

Sur la première partie du trek , on est en zone potentiellement immergée par la rivière , le sol est spongieux, parfois boueux.

C'est fleuri , y'a des fleurs en tout genre! 😀
Marie tente une approche...

On longe la rivière, on la traverse par des petits pontons , on enjambe les zones ultra boueuses par des bouts de bois posés plus ou moins espacés. On manque bien-sûr de se ramasser à plusieurs reprises et notre sens de l'équilibre est mis à rude épreuve sur des troncs recouverts de boues.

On se lance dans la montée après 30min de plat, on passe ainsi à travers la forêt durant 1h , c'est rude et on réalise qu'il va falloir 'bombarder' pour revenir à l'heure pour le taxi. Finalement, après s'être mis la pression, on arrive à la laguna après 2h.

Laguna Tempanos, certains l'ont rebaptisés laguna 'fria' ... On sait pourquoi maintenant! 

Le ciel se découvre quelques peu ( oui , pas le beau ciel bleu, faut quand même pas pousser, on est en Patagonie?!) et nous laisse apprécier le glacier qui cache dans ses entrailles...une GrOtte! Bon, on nous avait un peu vendu du rêve. L'important c'est le chemin pour arriver, plus que la destination finale...non?!

En haut, Marie profite d'une éclaircie pour un magnifique combo photo Teletubbies-lagune-glacier. En bas,la grotte glaciaire.

De retour à 13h pétante au début du trek, pas de taxi bien-sûr.. comme c'est étonnant...bref, après avoir attendu 30min on se fait ramener sans difficulté en stop sur Ushuaia à 15km. Retour à l'auberge, on se fera rembourser le taxi retour qu'on avait payé d'avance, sans trop de difficultés.

Aprem repos à l'auberge, on continue de préparer le voyage des prochains mois.

On se balade dans les ruelles d'Ushuaia à la recherche du typique, des petites maisons de bois Ushuaiennes.

Regardez le clocher de la maison verte, une petite baleine au sommet.

En soirée, on profite des dernières lueurs sur le ponton du club nautique. On est pas encore dans les jours les plus longs ( de 3h30 à 23h30 ), mais déjà les nuits sont courtes entre 23h et 4h.

Des bateaux français, allemands,américains. Quelle aventure pour ces marins de l'Austral.
Je trouve que les plus 'beaux' couchers de soleil ont toujours quelques nuages pour les mettre en valeur.
Ushuaia dans sa baie , entourée par les montagnes. 
Ciel embrasé d'Ushuaia 

Jour 6: On est le 24 Décembre, je dézipe l'ouverture de la tente et la pluie se met à tomber... Et pour le reste de la journée!

Ce sera une journée tranquille au chaud, à 'geeker' sur Internet.

Pour le réveillon, les français seront en force dans l'hôtel laissant les Israéliens au 2ieme rang niveau sonore.

Avec 3 couples français qui baroudent depuis plusieurs mois voir plusieurs années pour d'autres, ce jour là c'est justement l'occasion de rattraper tous les repas 'noodles', pollenta, sandwichs jambons beurre et j'en passe.

Le menu du réveillon:

Entrées: Galettes de polenta, tartinées de tapenade et Oumous, accompagné d'un petit Muscat.

Plat principal: Poulet 3kg rôti, pommes de terres et ratatouille, accompagné de bonnes bouteilles de vins Argentins, cabernet Sauvignon de Mendoza.

Dessert: Buches roulées garnies de 'Dulce de leche' et de 'chocolat noir', glaçage chocolat accompagné d'un vin blanc.

BILAN: ventre explosé 😀 , Objectif réussi.

Une petite vue de la table.

JOYEUX NOËL, FELIZ NAVIDAD, MERRY CHRISTMAS !!!

Frenchies en voyage, le temps d'une soirée, on reveillone à la française. 

Jour 7: Après un peu de difficulté à s'endormir (le ventre tirait un peu, la peau tendue😀), Difficile de se réveiller à 6h mais il le faut. Il faut plier la tente après 5 jours, le temps stationnaire le plus long que notre tente ai connue depuis le début du voyage.

C'est partie pour 12h de bus, 2 passages de frontière pour rejoindre Punta Arenas.

On arrive au camping, en mode Tetris, on fait déplacer une tente pour pouvoir poser la notre.

Camping de Punta Arenas. Les parties communes salon, salle de bain sont vraiment au top.

Demain, vol prévu pour rejoindre Santiago de Chile, récupérer nos affaires, et surlendemain vol pour Mexico au Mexique!