Carnet de voyage

Balade en Islande avec Bergamote3

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Départ de Moncrabeau vers l’ Islande pour le tour de l’ Île via l’ Allemagne, le Danemark et les Îles Féroé et retour en passant par les Pays Bas et la Belgique dans Bergamote3 notre fourgon aménagé
Du 14 août au 15 novembre 2021
94 jours
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Samedi 14/08/2021

Au revoir Moncrabeau  

17h00, ouf nous voilà fin prêts et après quelques au revoir nous prenons le chemin des vacances. Que du bonheur après ces mois de confinement.

Nous faisons une centaine de kilomètres et nous nous arrêtons

à Saint Matré pour passer la nuit, sur un petit parking tranquille que nous connaissons déjà car après une journée de préparatifs nous préférons décoller le soir et rouler un peu , ainsi nous nous sentons déjà en vacances et ne passons pas la nuit à cogiter sur ce que nous avons pu oublier.

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Après une nuit très calme mais où nous avons cru mourir de chaud, nous reprenons la route à 8 heures pour essayer de profiter d’ un peu de fraîcheur.

Déjeuner au bord de  l’eau 

Nous roulons tranquillement, avec une circulation fluide malgré ce dimanche 15 août, nous trouvons un petit coin tranquille pour déjeuner et après un grand moment de détente nous reprenons la route et empruntons la RCEA (Route Centre Europe Atlantique), future A79, immense chantier sur des dizaines de kilomètres pour créer un itinéraire reliant l’europe centrale à la façade atlantique, fréquentée en majorité par les camions. Nous roulons sur un seul côté de l’autoroute,l’autre étant en cours de création et ne pouvons donc pas doubler, mais par chance la file impressionnante de camions devant nous roule à une vitesse correcte. Une sortie providentielle nous permet de nous échapper pour trouver une place tranquille dans un petit village pour dormir.

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Lundi 16/08/2021

Nous reprenons laRCEA , ce chantier vraiment impressionnant, pour enfin le quitter et suivre la vallée de la Dheune, petite route très jolie, beaucoup plus agréable que les tas de terre et de graviers que nous avons vus pendant plus de 100 kilomètres. Nous arrivons en Bourgogne, aux noms de villages très évocateurs,Meursault, Pulligny -Montrachet ,Beaune, et nous faisons halte chez Maude et Cédric, nos neveux.

Après un bon barbecue arrosé de bons vins,nous allons visiter Beaune.

Hospices de Beaune et leur toiture en tuiles vernissées  
Que du plaisir chez les neveux  
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Nous reprenons la route des grands crus, Nuits St Georges,Vosne Romanée, Gevrey Chambertin

Château de Vosne Romanée  

Puis nous gagnons le plateau de Langres ou la Seine, la Marne, l’Aube et la Meuse prennent leur source.

Nous filons toujours en direction du Luxembourg et nous arrêtons ce soir à Millery, entre Metz et Nancy, au bord de la Moselle.

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Mercredi 18/08/2021


Tout d’abord nous souhaitons un joyeux anniversaire à notre petit fils Gary qui a 23 ans aujourd’hui et nous remercions sincèrement tous , parents ou amis, qui nous avez souhaité un bon voyage et qui m’encouragez à écrire ce blog.


Nous démarrons à 8 heures sous une pluie fine et par 15 degrés,ne riez pas, nous allons bientôt regretter la canicule!

Après 1098 kilomètres en France nous traversons la frontière franco-luxembourgeoise et arrivons à Luxembourg où nous avons prévu de faire le circuit Wenzel, qui nous permet, en 2 heures de voir les 10 incontournables de Luxembourg. Malheureusement après 1 heure 05 passée en vain à la recherche d’un parking découvert ( Bergamote3 mesure 3 mètres de haut) et avoir rencontré un autre couple de français aussi malchanceux que nous, nous renonçons et reprenons la route vers l’ Allemagne.

1194 kilomètres ( soit 96 kilomètres au Luxembourg) nous passons la frontière franco-allemande à Grevenmächen en direction du Danemark.

Une autoroute fermée nous a gentiment permis de passer largement plus de 2 heures dans un embouteillage monstre pendant lesquelles nous avons parcouru moins de 10 kilomètres!!!!!!!

Apercevant enfin une sortie,nous nous y engageons pour nous retrouver au centre de Bonn en pleine débauche!!! Paris ou Bonn, les capitales se valent!

Enfin à 19 heures, arrivant sur un joli chemin longeant la Sieg, nous nous arrêtons dans un petit village calme, juste avant Windeck.

L’apéro est le bienvenu, suivi d’ un petit tajine boulettes accompagné d’ un vin marocain.

Désolée pour les photos aujourd’hui, j’ ai complètement oublié de photographier les longues files de voitures immobilisées sur l’ autoroute.

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Jeudi 19/08/2021


Pluie, brouillard, travaux, embouteillages, voilà ce que nous vivons depuis ce matin!

Beau temps du mois d’août 

Aussi décidons nous de changer notre itinéraire et une cinquantaine de kilomètres après Brême, nous quittons l’autoroute et filons droit vers le nord par Zeven, Bremervörden, pour prendre le bac à Glückstadt pour traverser l’ Elbe.

Traversée de l’Elbe 
Beaucoup d’oiseaux 
Trafic important                                                              Un porte conteneurs  

Nous avons ainsi évité Hambourg où nous avions peur de revivre notre douloureuse expérience d’hier à Bonn. Le trafic fluvial important que nous découvrons sur l’ Elbe nous donne une petite idée de l’importance du port d’ Hambourg.

En traversant l’Elbe, nous quittons la région de la Basse Saxe pour entrer dans le Holstein. Miracle, le ciel s’éclaircit et nous avons même un rayon de soleil couchant.

Nous avons la désagréable surprise de nous faire flasher.

Nous cherchons un endroit pour dormir mais après 3 fausses indications de parking sur park4night nous errons à l’aventure et surprise, plus de route, nous arrivons au bord du canal reliant la mer du Nord à la mer baltique.

Une entrée de champ fera notre affaire pour la nuit. Nous entendons le bruit du bac faisant la traversée du canal jusqu’à minuit et je suis réveillée à 4 heures par les voitures qui arrivent pour traverser, est-ce que le bac fait une pause de minuit à 4 heures ou assure-t-il la traversée 24/24 , je ne saurais pas le dire.

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Vendredi 20/08/2021’


Le hasard nous ayant conduit au canal, nous décidons de prendre le bac, plutôt que de reprendre la route en sens inverse, et arrivons à Burg, car, nous devons l’ avouer, ayant errer hier nous ne savions pas à quel niveau du canal nous étions.

Depuis que nous avons franchi l’Elbe, nous traversons une zone résidentielle, que des belles maisons en briques avec pour certaines un toit de chaume.

Maison à toit de chaume 

Nous avons une alternance de soleil et d’ averses, on se croirait en Écosse!

Nous visitons Husum, son port dans les terres, son château avec ses jardins et ses jolies maisons.

                                                Petit  toutou, à ta santé !
Dans les rues d’ Husum  
Le port d’ Husum  
Le château d’Husum 

Depuis hier nous voyons un nombre très important d’éoliennes tout au long de la route.

2098 kilomètres, nous franchissons la frontière entre l’ Allemagne et le Danemark (soit 904 kilomètres en Allemagne)

Nous devinons que nous changeons de pays grâce aux drapeaux et au panneau de signalisation, nous qui étions pressés d’ arriver au Danemark de peur que la Covid nous bloque à la frontière, nous voilà soulagés!!!!!!

Nous arrivons à Tønder où nous trouvons un immense parking herbeux pour passer la nuit, nous faisons une petite marche en campagne pour nous détendre les jambes et reportons à demain la visite de la ville.

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Comme prévu nous visitons Tønder, vieux bourg danois aux maisons typiques

Maison typique en briques  
Rue piétonne dans Tønder 

Nous prenons la route qui nos conduit vers le nord pour gagner Ribe, la plus célèbre cité médiévale du Danemark, la plus vieille et la mieux conservée

Toutes les routes que nous empruntons au Danemark sont doublées d’une piste cyclable bien séparée de la route et inaccessible aux voitures , ce qui explique le grand nombre de famille se promenant à bicyclette.

A l’ arrivée à Ribe, nous trouvons tout de suite un parking gratuit pour camping cars avec eau potable et toilettes. Il semble réellement facile de stationner au Jutland.

Après déjeuner nous partons à la découverte de la ville par un petit chemin à travers des jardins.

Nous commençons par la visite de la cathédrale, construite au milieu du 9ème siècle, au tout début du christianisme. Le moine Ansgar obtint la permission d'ériger une église.

Statue du moine  Ansgar 

Puis nous sillonnons la ville pour admirer les maisons.

Les maisons sont toutes en briques, mais certaines sont peintes, généralement en jaune. Les toits sont toujours en tuiles et les fenêtres à meneaux s’ouvre aussi bien en partie inférieure qu’en partie supérieure.

Puis nous quittons le centre-ville pour faire un grand tour le long du port puis en campagne.


Le port 

Ce pilier est ceint d’anneaux Indiquant la hauteur des crues. La plus spectaculaire a eu lieu en 1634, c’est l’anneau au sommet du pilier

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Dimanche 22/08/2021

Nous dirigeant toujours vers le nord, nous arrivons à Ringkøbing et décidons de profiter d’un temps magnifique pour nous arrêter au bord de la mer. Nous trouvons un parking pour camping cars avec la mer d’un côté et le port de l’autre ,que rêver de mieux?

La mer du Nord.                                                                               Le port de plaisance 

Après déjeuner nous nous baladons sur les ports ( de plaisance et de pêche) et de retour au fourgon , je prends mon premier bain en mer du Nord, que du bonheur!!!

Trop bien pour partir, nous décidons de passer la nuit ici.

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Lundi 23/08/2021

Joyeux anniversaire Cédric, nous pensons à toi aujourd’hui, toi qui célèbre ton entrée au club des quadragénaires. Je pense que tu l’as bien arrosé hier en famille et maintenant bon courage pour la reprise du travail.

Nous continuons vers le Nord. Nous sommes dans une région de polders ( terres gagnées sur la mer) donc région plate avec de petites dunes de sable (rien de comparable à la dune du Pyla), le paysage n’est pas monotone, des arbres, des villages bordent la route. Beaucoup de parkings, sans jamais de barre de hauteur, autorisés jour et nuit à tous les véhicules.

Le plus surprenant, pour nous, peuple latin, est la sérénité des danois, personne ne dépasse les limitations de vitesse, chacun roule sagement, gardant toujours une distance correcte avec le véhicule qui précède , quel plaisir de rouler sans stresser!

Cette sérénité rappellera à certains, la ville de Luang Prabang au Laos.

Toujours beaucoup d’éoliennes, certaines semblables aux nôtres, mais d’ autres sont montées sur des piliers Eiffel. Arrêt pour la nuit dans un petit village peu avant Hirtshals.

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Mardi 24/08/2021


Encore deux anniversaires, à croire que la famille est majoritairement née en Août!

Et oui, joyeux anniversaire à notre petite fille Clémence et à son Papa Thierry.

5 ans Clémence, tu es une grande fille qui va rentrer en grande section.


Nous arrivons à Hirtshals où nous devons embarquer samedi. Nous repérons le lieu d’embarquement ainsi que le bâtiment dans lequel se fait le test Covid, et les heures d’ouverture. Nous sommes sereins maintenant et allons pouvoir profiter des jours qui nous restent avant de prendre le ferry pour visiter la région et profiter des plages quasiment désertes.

Après avoir déjeuner à Skagen, sur le port, nous trouvons un parking au bord de la mer et nous nous installons pour un après-midi cool et une nuit, à priori calme.

Mercredi 25/08/2021

Et oui la famille est grande et aujourd’hui, c’est à notre neveu Alexis que nous souhaitons de passer une très bonne journée d’anniversaire et de souffler avec brio ses 11 bougies .

Oui la nuit à été calme malgré quelques bourrasques et pour m'éclaircir les idées au réveil je vais le baigner dans la mer baltique pour changer de la mer du nord. L’eau y est un peu plus fraîche, mais pas l’air

Hier ou aujourd’hui même température à 7 heures INCROYABLE! 

Nous allons à Grenen, pointe où se rejoignent les mers baltique et du Nord.

Nous faisons plusieurs kilomètres en longeant la côte, les pieds dans l’eau pour augmenter le plaisir, pour arriver au point où la rencontre des 2 mers forme une vague perpendiculaire à la côte. Pour immortaliser ce moment je pose un pied dans chaque mer!!!!!!

Rencontre des 2 mers 
Pour les moins courageux.                                                                 Un pied dans chaque mer 

Si vous ne voulez pas marcher, vous pouvez monter dans un wagon tiré par un tracteur, mais le plaisir n’est forcément pas le même.

Au retour nous nous arrêtons voir le phare à main d’une hauteur de 46 mètres, reproduction d’un phare du 16ème.

Phare à main, reproduction d’un phare du 16ème siècle  

Nous revenons à Skagen pour visiter le centre ville, toujours de belles maisons , la plupart peintes en jaune, comme l’ étaient les maisons de pêcheurs.

Nous partons maintenant voir l'église ensablée. La route s’arrête et nous devons continuer à pied vers l’ église. nous pensons être proche de l’église, car nous longeons la côte, mais à chaque détour du chemin nous ne l’apercevons toujours pas . Nous croyons jamais y arriver car la fatigue de la journée se fait sentir ,mais ouf, la voici enfin.

Cette église du 14ème ,étant envahie par les sables depuis la fin du 18ème, les fidèles devaient se creuser un chemin dans le sable pour y accéder, la légende dit même que quelques personnes ayant prié trop longtemps sont restées enfermées, prisonnières du sable.

Épuisés, nous regagnons Bergamote3, et retournons à notre parking au bord de mer.

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Jeudi 26/08/2021


Aujourd’hui changement spectaculaire du temps! Une très forte tempête secoue notre petit Bergamote3 de façon prèsqu’inquiétante et le sable vole. Dominique préfère revenir en ville de peur que le sable pénètre dans le moteur.

D’ailleurs la route est en partie recouverte de sable, la mer est grosse,grise et peu engageante, je ne me baigne pas aujourd’hui.

Cet après-midi le vent se calme un peu et nous longeons le bord de mer, nous trouvons une magnifique plage de sable mouillé et tassé sur lequel un peut rouler sans peur de s’enliser. Nous parcourons à pied la plage, mais en fait le vent souffle toujours et dans le sens du vent nous courons presque,mais à contre sens,nous avons de la peine à regagner le fourgon, cela me rappelle les tempêtes bretonnes de ma jeunesse.

Plage pour les voitures! 

Je resterai bien dormir ici, mais Dominique préfère retourner en ville où nous trouvons un parking calme près d’un cimetière,ce qui nous permet d,avoir de l’eau.

Nous nous promenons dans Hirtshals, toujours beaucoup de maisons en briques peintes en jaune, mais la ville est surtout tournée vers l,activité portuaire, en effet beaucoup de traversées partent d’Hirtshals vers la Suède, l’Islande, les Îles Féroé, la Norvège ( Kristiansand, Stavanger, Larvik, Langesund) et certainement d’autres que j’ignore.

Maisons en centre ville 
Et en bord de mer 

Vendredi 27/08/2021


Nous sommes à la veille d’embarquer,aussi commençons nous à trier les affaires que nous descendrons dans la cabine car pendant les 4 jours de traversée,nous ne serons pas autorisés à retourner dans notre fourgon. Puis nous partons nous faire tester, à l’adresse que nous avez donné la secrétaire de la Smyril Line il y a 3 jours. Là on nous dit que nous n’avons pas besoin de faire le test, celui-ci sera fait sur le ferry. Bizarre, cela ne correspond pas à ce que nous a dit Islandtours en nous délivrant nos billets. Après plusieurs échanges téléphoniques avec la France,nous avons confirmation de l’obligation de faire le test préalablement à l’embarquement. De retour au centre de tests, la personne accepte de nous tester et 20 minutes plus tard, nous recevons la preuve que nous sommes tous les deux négatifs, ouf ! Nous voilà rassurés , nous pouvons dormir sur nos deux oreilles cette nuit.

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Samedi 28/08/2021


Nous allons stationner au bord de la mer en attendant l’heure de nous présenter à l’embarquement. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à priori, des semi remorques et des fourgons stationnent çà et là.

Nous prenons la file d’attente et au guichet, vérification de nos billets, la jeune fille nous demande si nous sommes vaccinés et et si avons fait le test pcr.

Dominique a dû lui taper dans l’œil car elle le croît sur parole et ne vérifie pas ses affirmations!

Nous admirons la technique d’embarquement car nous croisons d’autres fourgons entrés par une autre porte et en alternance nous faisons demi tour pour nous ranger dans le sens de la sortie je suppose. Tout c’ est passé très rapidement et moins de 10 minutes après avoir passé le guichet nous sommes installés dans notre cabine.

En attente pour vérification des Papiers                                             Bergamote3 est rangée pour 4 jours 

Nous explorons le bateau dont le standing se situe à mi chemin entre un ferry et un bateau de croisière, ce qui s’explique puisque nous avons malgré tout 4 jours de mer.

Nous allons sur le pont pour voir le départ du port de Hirtshals.

Nous quittons le port 

Après le dîner nous apercevons un hélicoptère se dirigeant vers nous. En vrais curieux nous allons sur le pont arrière et nous voyons un homme d’équipage, puis un médecin, puis un brancard descendre de l’hélicoptère stabilisé à une dizaine de mètres au dessus de nous.

L’hélicoptère repart puis revient vers nous au moment où le brancard dans lequel une personne est allongée, apparaît à l’arrière du bateau, sans doute rappelé par radio. Le médecin est hélitreuillé en premier, puis le brancard et pour terminer l’homme d’équipage avec un accompagnant du malade ou blessé. L’hélicoptère repart et je dois avouer que c’ est la première fois que j’assiste à un hélitreuillage.

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Lundi 30/08/2021


Hier nous avons partagé notre temps entre balade sur le pont et jeux de cartes sans compter une heure et demie passée à nous préenregistrer ( c’est obligatoire) avant de passer aujourd’hui devant les autorités islandaises.


Ce matin nous faisons escale aux Îles Féroé et notre test négatif passé vendredi nous permet de descendre à terre. Le quartier du port est un quartier ancien avec de jolies maisons au toit de chaume. Nous sommes surpris par la grandeur des ports, ports de plaisance, de pêche et celui pour recevoir les ferrys, de même les parkings pour les voitures sont pleins et une grande activité règne, mais dés que nous nous éloignons du port, le calme revient.

Jolies maisons au toit de chaume                                                                Le port de plaisance  

Nous sommes heureux d’avoir pu descendre à terre, contrairement à ce qui nous avait été annoncé hier, car Torshavn est un très joli port et c’est aussi une des plus petites capitales du monde, nous en avons fait le tour en moins de 2 heures et en prenant le temps de flâner!

Que de voitures, que de bateaux pour une petite île  

Cet après-midi midi est beaucoup moins agréable, nous commençons à 16 heures la queue pour nous faire enregistrer, obligatoire si nous voulons descendre en Islande , et nous en ressortons à 20 heures 40 pour découvrir que le buffet est déjà fermé !!!! Par chance la boutique du bord est encore ouverte et nous pouvons au moins acheter des bouteilles d’eau pour nous désaltérer.

Il est fort le monsieur !!!!!
Une rue typique.                                                                                            Il est fort le monsieu...
Plaque des îles Féroé.                                                                                Notre ferry  
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Mardi 31/07/2021


Réveillés très tôt, nous montons sur le pont pour apercevoir les côtes islandaises. Puis nous longeons le fjord de Seydisfjördur pendant 17 km avant d’ accoster.

Fjord de Seydisfjördur 

La sortie du bateau est relativement rapide, mais la sortie du port est beaucoup plus longue vu le nombre impressionnant de véhicules embarqués. Les contrôles sont très succincts, un douanier est monté à bord 30 secondes, juste pour ouvrir la porte de la salle de bains, mais nous avions bien caché notre passager clandestin !

Nous avions posé nos 2 fiches vertes sur le pare-brise,prouvant que nous étions négatifs au test Covid et en règle avec les autorités, nous y avons passé assez de temps hier et avant hier.

Un autre douanier nous demande si nous avons des animaux à bord, mais comme il n’ entend ni aboiements ni miaulements, nous pouvons quitter le port librement.

Ouf,nous avons sauvé les foies gras, le Buzet, le Ricard,le martini,l’armagnac et le saucisson ,denrées qu’il est interdit d’importer en Islande, ( sont autorisés pour l’alcool,1 litre de spiritueux ou 3 litres de vin par personne et aucun produit frais ou de fabrication artisanale)

Comme nous n’avons aucune quarantaine à respecter et que le soleil brille,que le ciel est bleu, nous décidons de prendre tout de suite la route vers le nord et reportons à notre retour la visite de la ville.

Nous avons 2749 kilomètres au compteur à l’arrivée en Islande.

Les paysages sont magnifiques,des étendues immenses, les montagnes enneigées et la mer sont visibles simultanément ( comme en Corse, mais en beaucoup plus grandiose). Que du bonheur et surtout du dépaysement et une chaleur surprenante , 12 degrés à 10 heures et 20 degrés à midi sous abri mais en plein soleil c’est presque intenable !!!! Nous sommes en short et tee-shirts à manches courtes et roulons les vitres ouvertes, quelle bonne surprise,profitons-en

Nous voyons une multitude de cascade et il y a de l’eau partout, ruisseaux, étangs et le sol est recouvert d’une végétation rasé et humide.

Seydisfjördur .                                                                                                   Une cascade
 Seydisfjördur Vu de la route après une dizaine de kilomètres 

Nous arrivons à Borgarfjördur, où nous nous arrêtons au camping pour passer la nuit, petit village de 110 habitants,situé dans un cadre époustouflant.


Le camping est en fait un grand espace, où l’herbe a été tondue mais le terrain est plein de trous et de bosses et avec du dénivelé, juste un wc, les autres sont fermés et une poubelle, mais nous payons un peu plus de 10€/personne.

Plaque islandaise.                                                                                 Le camping   


En Islande,il est absolument interdit de passer la nuit hors d’un terrain de camping, pour protéger le terrain fragile de l’Islande.

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Mercredi 01/08/2021

Ce matin nous continuons la route sur 5 kilomètres pour arriver au pittoresque petit port d’ Hafnarhólmi, où une importante colonie de macareux vient nidifier entre mi avril et mi août, malheureusement nous n’ en avons pas vu un seul,ils étaient tous repartis mais l’endroit vaut le détour et nous avons pu observer de nombreux autres oiseaux, comme différents passereaux, des mouettes tridactyles, des guillemots, nichant dans les trous des rochers.

Le petit port d’ Hafnarhólmi 

Le macareux peut voler à 88 kilomètres/heure et plonger à 60 mètres de profondeur, le plus vieux des macareux recensé à plus de 41 ans, c’est un oiseau qui a un seul partenaire et le couple se retrouve chaque année dans le même nid pour procréer. Le bec du macareux est fluorescent mais personne à ce jour ne sait pourquoi.

Des macareux                                                     Dominique à son poste d’observation 

Nous reprenons la route,plus exactement la piste, et oui, la route circulaire est goudronnée mais dès que nous la quittons nous roulons sur des pistes gravillonnées,tassées par le passage des véhicules et pleines de trous et de bosses, pas sécurisées, la route est toujours surélevée par rapport aux bas côtés mais sans barrières ni garde-fous même au bord de précipices profonds.et la poussière noire pénètre partout, impossible de rouler derrière un autre véhicule,ce qui n’est pas grave vu le peu de circulation, mais quand nous croisons,nous devons attendre avant de voir la piste devant nous. Mais visiter l’Islande sur la route circulaire est comme visiter Paris sur le périphérique, nous acceptons donc la poussière et le bruit infernal,car si Bergamote3 est super isolé au niveau thermique, il ne l’est absolument pas au niveau phonique.

Nous franchissons régulièrement des cols pour redescendre rapidement au niveau de la mer. Par exemple,le col étant à 700 mètres d’altitude , nous montons pui redescendons des pentes à 12 et 14% poussiéreuses et gravillonnées.

Que de poussière.                                                                           Dur dur les pentes à 14% 
De jolis paysages  

Nous passons la nuit à Pórshöfn , petit village avec un tout petit camping.

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Jeudi 02/09/2021


Nous partons vers l’ ouest en direction de Ásbyrgi , et ,bonne surprise , la route 85 est goudronnée, quel plaisir !

Les paysages sont toujours aussi grandioses, l’eau toujours omniprésente et les arbres aussi rares. Les Islandais commencent à planter quelques conifères mais nous avons perpétuellement devant nous d’immenses étendues


Chapelle islandaise.                                                                 Maison typique  blanche au toit en tuiles   

Nous voyons régulièrement de petits chevaux , des moutons et des oies sauvages.

Les chevaux islandais sont une race protégée et si un cheval sort d’Islande il lui est impossible d’y revenir, et ce, afin de perpétuer une race pure.

Toujours 12 degrés ce matin, mais le ciel est nuageux et nous n’ avons que 16 degrés à 13 heures, nous n’en espérions pas autant avant de partir.

Ce soir nous campons à Åsbyrgi.

Nous allons voir une gorge verdoyante formant un fer à cheval de 3,5 kilomètres de long sur 1 kilomètre de large. Nous prenons le sentier piétonnier qui serpente au sommet de la falaise, avec des passages impressionnants le long de l’ à pic , et toujours sans protection, mais arrivés au fer à cheval, avec le soleil couchant nous avons un spectacle magnifique.

Nous trouvons des champs de myrtilliers sauvages et bien sûr nous ramassons quelques myrtilles et trouvons même 3 cèpes.

Fond de la gorge en fer à cheval  
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Vendredi 03/09/2021

Nous allons voir Dettifoss, une des cascades les plus impressionnantes d’Islande. Haute de 45 mètres et large de 100 mètres, carrés elle déverse de 200 à 600 mètres cubes d’eau par seconde suivant la saison et la température, soit le plus gros débit d’Europe. Comme nous avons le bonheur de la voir sous le soleil, nous admirons l’arc en ciel qui se forme au dessus. Les eaux sont surnommées « lait glaciaire «car elles sont troubles et blanchâtres car elles sont emplies de particules de sédiments puisées en traversant le glacier Vatnajökull. Mais au fond elles sont foncées car elles transportent beaucoup de boue et de sable.

Dettifoss 

Il se court en ce moment le fire+ice, course de 250 kilomètres au milieu des rochers et des zones escarpées, et nous avons croisé 3 fois 1 coureur qui , chaque fois à pris le temps de nous faire un grand signe en nous disant bonjour.

AYMERIC c’est pour toi l’an Prochaine 

Après en avoir pris plein les yeux, nous allons voir la cascade de Selfoss, moins importante mais jolie malgré tout

Selfoss 

et nous finissons par celle de Hafrajilsfoss, une belle petite cascade avec une superbe vue sur la gorge.

Hafrajilsfoss  
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Samedi 04/09/2021

Nous roulons jusqu’à Húsavík,, la capitale islandaise de la baleine.

Ouf! Le pont n’a pas cèdé sous notre poids                                                                     Fort Boyard islanda...

Nous réservons nos billets pour aller demain admirer ( nous espérons être chanceux) ces énormes mammifères marins.

En attendant aujourd’hui nous nous promenons dans la ville, 2307 habitants,

Sachant que la population totale est 350.000habitants pour une superficie de103.000 kilomètres carrés soit 3 habitants au km2 (environ 60 pour la France si je ne me trompe pas) et que Reykjavik compte 217.000 âmes ,je pense que Húsavík est une ville assez importante, surtout que Akureyri, 2ème ville du pays a18600 habitants .

Très joli petit port de pêche avec ses sommets enneigés face à la baie.

L’église est particulièrement remarquable,construite en 1907 avec du bois norvégien, comme la majorité des maisons islandaises,elle est blanche et rouge à l’extérieur; à l’ intérieur nous remarquons son plan cruciforme avec de nombreuses fenêtres et un tableau représentant la résurrection de Lazare au dessus du maître autel.

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Dimanche 05/09/2021

Nous partons à la découverte de la baleine sur un voilier de 1951, l.Opal, voilier hybride, car il est équipé d’un moteur électrique silencieux afin de ne pas perturber la faune aquatique et de ne pas polluer la baie , car dans la baie de Skjälfandt 11 espèces de cétacés viennent s’y nourrir en été.

Le port 
L.opal 

En arrivant on nous donne des combinaisons très chaudes et imperméables, pourtant le soleil nous accompagne. Nous quittons le port au moteur et nous voilà tous les yeux grand ouverts à la recherche d’une nageoire ou d’une queue nous indiquant la présence d’une baleine. Au bout d’une heure 1/2, toujours rien, mais virant de bord,le vent devient favorable et nous hissons une voile ,puis une seconde et une troisième et pour finir une quatrième.

Moteur coupé nous avançons rapidement et malgré le froid intensif sur l’eau, nous apprécions la tranquillité impressionnante que nous éprouvons à voguer au gré du vent. Pas la moindre parcelle de baleine mais on nous sert un chocolat chaud avec une rincette de stroh ( un souvenir pour toi AYMERIC).

Pas de chance pour nous, les baleines nous fuient, car c’est la troisième fois que nous prenons un bateau pour voir des baleines et nous n’en n’avons jamais vu à l’exception d’une baleine qui s’est échouée sur les côtes charentaises cet automne, Béa et André peuvent le confirmer.

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Lundi 06/09/2021

A défaut d’avoir vu des baleines vivantes nous visitons, ce matin, le musée de

la baleine !

La visite est très intéressante et très instructive à tel point que j’ envisage de me pencher sur l’étude des cétacés à mon retour. Évidemment nous voyons beaucoup de squelettes de cétacés dont un d’une gigantesque baleine bleue, elle mesure 30 mètres de long pour un poids de 190 tonnes.

La baleine bleue  

Le dauphin au bec blanc qui fréquente la même baie, disparaît à côté,3 mètres et 350 kilos. La baleine Minke, 11 mètres et 10 tonnes peut émettre des sons dépassant 150 décibels . Une baleine au sud du Portugal peut correspondre avec une consœur située dans les eaux anglaises !!!( à titre indicatif un concert de hard rock atteint au grand maximum 125 décibels )

Orval.                                              Baleine Minke.                                                           Orque...

Une pièce est dédiée à la pêche à la baleine en Islande il y a 2 siècles.

Nous prenons la route pour nous rendre dans la région du lac Mÿvatn, réputé pour ses innombrables moucherons, mais prévoyante j’ai cousu avant de partir des moustiquaires nous couvrant la tête .

Nous dormons à Reykjahlíõ, 208 habitants, un des deux villages au bord du lac Mývatn.

Ce soir, dîner au restaurant avec pour Dominique de l’ omble chevalier à l’aneth pêché dans le lac que nous voyons de notre table ( et non dans le lac du Bourget, n’est-ce pas Annie)et pour moi du mouton longuement mijoté, grand frère de ceux que nous voyons également de notre table. Nous goûtons aussi le pain de Geysir cuit dans une boulangerie souterraine juste à l’extérieur de la ville, la chaleur de la terre servant de four, la cuisson dure 24 heures. Ce pain est un vrai delice. Le tout arrosé d’une bouteille de vin du Chili, ce qui a estomaqué le serveur car ici les clients commandent au verre,les bouteilles étant réservées aux grandes tablées.

Omble chevalier.                                                                                Mouton 
Boulangerie souterraine.                                                                                      Bien bon ce petit vi...
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Mardi 07/09/2021

Hverir : véritable paysage lunaire avec ses différents tons ocres, ses trous de boues bouillonnantes qui gargouillent, ses colonnes de vapeur et ses fumerolles, ses odeurs de souffre plus ou moins intenses, on se croirait débarqué sur une autre planète, que l’ Islande est dépaysante avec ses paysages qu’on ne trouve nul part ailleurs!

Viti : large de300 mètres, le cratère du Viti ( enfer en Islandais) retient un lac turquoise .

Leirhnjúkur : ce volcan toujours en activité présente un cratère de boue sulfureuse, et quelques trous de boue et des jets de vapeur à haute température, dans lesquels il ne ferait pas bon tomber, aussi est-il recommandé de suivre les sentiers balisés qui circulent au milieu des champs de lave, et attention car par endroits le sol est très chaud. Ce volcan apparut en 1927 et rejeta des débris incandescents pendant 2 ans.

Sur le bord de la route, en pleine nature, nous voyons une douche d’eau chaude à débit perpétuel, et au retour, un jeune en profite pour se laver!

Krafla : les séries d’ éruptions donnèrent l’idée de construire une centrale géothermique quand en 1975 la fissure de Krafla entra en activité,se manifestant par des éruptions fissurales et des mouvements magmatiques qui durèrent jusqu’e 1984.

Centrale géothermique  

Après avoir crapahuté toute la journée dans ces champs de lave ,de boue magmatique et de jets de vapeur, nous nous octroyons un moment de détente dans les « nature baths », bain de vapeur naturelle, en extérieur dans une eau turquoise dépassant les 40 degrés.

Nature bath a 

Puis nous nous rendons dans un camping avec une vue imprenable sur le lac, mais la température avoisinant 0 degré cette nuit, nous avons eu très froid, nous allons désormais être plus méfiants.

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Mercredi 08/09/2021

Nous longeons l’ouest du lac, mais comme ce n’est pas la période de nidification, nous ne voyons que des canards dans cette zone de protection ornithologique.

Nous nous arrêtons admirer la cascade de Godafoss ( se prononce go-za-foss) ,chute des dieux , plus petite que certaines mais réellement très jolie

Nous suivons la rive est du fjord Eyjafjördur pour nous arrêter dans le très joli petit port de pêche de Grenivík. Quelques kilomètres avant Grenivík, nous hallucinons devant les maisons aux toits de tourbe de Laufás.


A peine croyable, mais ce petit village de pêcheurs possède un camping avec électricité, sanitaires chauffés avec douche et la cerise sur le gâteau, une piscine avec un bassin à 29 degrés pour faire des longueurs, un à 39 degrés pour la détente et un à 10 degrés pour la circulation du sang, sans compter la pataugeoire pour les enfants et évidemment ce bassin de détente offre une vue magnifique sur le fjord.

Quel plaisir de passer d’un bassin dans l’autre ! 
Quelques paysages  vus en roulant 
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Camping de rêve

Farniente !

Jeudi 09/09/2021

Ce camping étant un vrai petit coin de paradis, vue imprenable sur le fjord, silence absolu, puisque , aussi incroyable que cela puisse paraître, nous sommes les seuls occupants de cet immense terrain, nous nous octroyons une journée de repos. Nous profitons bien évidemment de la piscine, nous nous promenons dans le village, mais nous faisons aussi un bon nettoyage de Bergamote3, car la poussière s’infiltre partout.

L’  église du village.                                              Bon petit repas puisque j’ai le temps de cuisiner  
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Vendredi 10/09/2021

Ce matin nous partons visiter Akureyri, la 2ème plus grande ville d’ Islande avec ses 18.000 habitants, comme je l’ai déjà dit, située sur l’autre rive du fjord de l’Eyjafjördur , le plus long fjord d’Islande (60 kilomètres), au pied de pics enneigés..

Akureyri, vu sa situation idéale au fond d’un large fjord, jouit d’ un port très actif, plusieurs grandes conserveries traitent les poissons ramenés par les pêcheurs, et de nombreux navires de croisière déversent les touristes venant visiter le nord de l’Islande, ou faire du ski l’hiver, car n’ oublions pas que nous sommes très proches du cercle polaire.

Le centre vile, très animé, possède de nombreux commerces, cafés, restaurants, galeries d’art, et autour du port il y a un quartier de petites maisons, assez joli, sinon nous avons également vu 2 églises à l’archItecture assez torturée mais que nous n’avons pas appréciée particulièrement, préférant de beaucoup les chapelles des villages de campagne.

Mais n’étant pas réellement séduit par la ville, il faut reconnaître que Dominique et moi sommes beaucoup plus portés vers les paysages, nous décidons de faire marche arrière (35 kilomètres ce n’est pas méchant) et de retourner à Grenivik, dans ce camping qui a une vue magnifique sur le fjord et les montagnes aux sommets enneigés et plonger un tête dans ses différents bassins ne nous laisse pas indifférents non plus.

Ce soir nous avons toute la piscine pour nous ainsi que le grand terrain de camping. Les touristes qui ne savent pas s’écarter des lieux dits touristiques, pour longer, par exemple, la rive gauche du fjord et découvrir de merveilleux paysages, ne savent pas ce qu’ils perdent !

Akureyri vu de la rive gauche du fjord 
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Samedi 11/09/2021

Nous quittons définitivement notre camping de rêve dans lequel nous étions encore seuls cette nuit, et repassons par Akureyri pour longer la rive droite du fjord Eyjafjördur vers Dalvik. Nous traversons des petits villages de pêcheurs, possédant souvent des usines de traitement du poisson.

Les 2 églises d’ Akureyri

A Dalvik( 1367 habitants) beaucoup de touristes prennent le ferry pour l’ île de Grimsey, ils franchissent ainsi le cercle polaire, mais comme nous l’avons déjà fait en Norvège en allant jusqu’à Kirkenes, nous continuons notre route, vers Ólafsfjördur (792 habitants), relié à Darvik par un tunnel de 4 kilomètres, à une seule voie, et comme nous sommes dans le sens non prioritaire,dès que nous apercevons des phares en face, nous devons nous arrêter dans les refuges situés tous les 250 mètres environ ; un fait exprès,les voitures se sont données le mot pour nous croiser dans le tunnel.

De Ólafsfjördur à Siglufjördur, nous traversons plusieurs tunnels, dont un de 7200 mètres,heureusement à double sens, et un autre de 800 mètres si étroit que les rétroviseurs de Bergamote3 frôlés presque les 2 côtés, par bonheur nous n’avons eu personne en face. Que Ólafsfjördur devait être isolé avant la construction des tunnels !

Siglufjördur (1182 habitants), fut un port important, capitale de la pêche au hareng, entre 1903 et 1968,comptant un grand nombre de bateaux de pêche que des travailleurs se pressaient de décharger pour porter les poissons aux femmes qui les vidaient et les salaient, mais depuis la disparition du hareng la ville a décliné mais les maisons sont colorées et très proprettes.


De Siglufjördur à Hofsós, nous parcourons 60 km de paysages splendides, avec tout au long des moutons éparpillés sur ces étendues immenses ..

Piscine d’Hofsós au bord du fjord.                            

Hofsós( 147 habitants), ce village de pêcheurs possède une piscine au bord du fjord.

Des maisons noires et une église au toit bleu,sont assez surprenantes.

Hólar ( 97 habitants) a une église imposante et sa ferme en tourbe, des années 1850, habitée jusqu’en 1945 est vraiment surprenante.

                                                                                                                                  ...

Nous sommes en pleine région des trolls ! Mais ce que nous voyons de réel, c,est le réttir, rassemblement des moutons éparpillés durant tout l’ été dans la nature, par des cavaliers qui chevauchent ces immensités pour ramener les moutons dans les bergeries pour l’hiver. Il faut une journée avec un grand nombre de cavaliers pour rassembler les moutons d’une région et une deuxième journée pour les trier afin que chaque ferme retrouve ses bêtes.

Le réttir est l’occasion d’une grande fête où les touristes sont les bienvenus,mais,nous avons eu une grande journée aujourd’hui et Dominique est fatigué.Nous continuons notre route et nous nous arrêtons dormir à Blónduos.

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Dimanche 12/09/2021

En quittant le camping, nous nous arrêtons voir l’ église moderne mais plus que surprenante de Blónduos

puis nous descendons au bord de la rivière Blanda, avant de prendre la route en direction du sud. Premier petit détour de 12 kilomètres de piste pour aller voir la belle église en pierre de Bingeyrar, construite au bord de la paisible lagune d’ Hóp.

Deuxième détour de 20 kilomètres de piste pour aller admirer les cascades de Kolugljúfur, qui méritent le détour

Sur la route, nous voyons à nouveau un réttir, mais comme il fait froid et qu’il pleut (et oui, le mauvais temps est arrivé !) Dominique ne veut pas y participer, dommage.

Le réttir 

Nous voyons beaucoup de chevaux et de nombreuses fermes équestres et tout au long de la route partent des sentiers de randonnées équestres. Les Islandais paraissent très portés sur l’équitation, ce qui n’est pas notre cas.

Nous apercevons l’église de Viódalstunga, et oui, dès qu’ il y a 3 maisons isolées en pleine nature,il y a une église,je pense qu’il y a autant d’églises au km2 en Islande, qu’il y a de calvaires en Bretagne.

Église avec 2 maisons.                                       Bordeyri

Nous déjeunons à Bordeyri au bord du fjord et repartons vers Hólmavik en longeant la rive droite du fjord Steingrimsfjörddur vers le Nord, après avoir longé sa rive gauche vers le sud. Tout d’un coup un mouton sort du fossé et Dominique est obligé de donner un coup de frein brusque pour éviter cette pauvre bête suicidaire, résultat, oignons, aulx, pommes de terre et pommes fruits roulent sur le plancher et se cachent dans tous les recoins possibles. Nous espérions une route asphaltée, si elle l’est par moment, c’est malheureusement très souvent une piste gravillonnée et en mauvais état, il ne faudrait jamais sortir de la circulaire, car , comme aujourd’hui, avec plus de 100 kilomètres de piste, j’ai le dos en vrac, sans parler du bruit, il faut des bouchons d’oreilles, et notre pauvre Bergamote3 va finir par perdre des boulons , et il a plus que besoin de faire une bonne toilette, car il est plus proche du noir que du blanc.


Sur les pistes sont signalés les sommets aveugles pour éviter les accidents car on est souvent obligé de rouler à gauche ou au milieu de la route pour éviter les fondrières. La grande majorité des ponts (vu leur nombre inimaginable), sont souvent à une seule voie et d’abord très difficile vu leur mauvais état

Nous dormons à Hólmavik, et cet après-midi après quelques éclaircies la pluie et la brume sont de retour, ce n’est pas cette nuit que nous aurons la chance de voir une aurore boréale alors que nous sommes dans la bonne région .

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Lundi 13/09/2021

Tout d’abord nous faisons de gros gros bisous à notre petite fille Olivia qui a

9 ans aujourd’hui, JOYEUX anniversaire !!!

Pluie et brume nous accueillent ce matin au réveil.

La côte de Strandir est très sauvage, très peu peuplée, mais splendide,

Le Strandir, zone la plus reculée d’ Islande était jadis considérée comme un haut lieu de la sorcellerie et beaucoup de légendes et de croyances survivent.

Nous nous arrêtons à Reykjarfjördur où est fabriqué le meilleur sel du monde ( comme à Kampot nous avions trouvé le meilleur poivre), mais il y a juste un hôtel et aucun bâtiment ressemblant de près ou de loin à une usine. Renseignement pris à l’hôtel, on m’indique un petit chemin herbeux, et effectivement après quelques centaines de mètres, nous voyons un panneau nous indiquant l’usine. Au bout du cul-de-sac ,2 petits bâtiments en bois;

j’ en fais le tour et trouve une porte, je l’ouvre et appelle, un jeune homme arrive et accepte de nous faire visiter. L’ eau de la mer du Groenland est pompée dans un grand bassin, quand la salinité arrive à 20%, il vide l’eau, met le sel sur des clayettes et dans un séchoir; une fois le sel séché,il le transporte, grâce à une noria, dans un diviseur d’où le sel ressort en paquets de différents poids. Ensuite une partie du sel est parfumé, sel aux algues,à la réglisse ou fumé. Et de là, le sel est expédié dans les grands restaurants du monde entier.

Ísafjardardjúp est le plus grand fjord de la région, générant latéralement de nombreux petits fjords, et nous choisissons d’ explorer toutes les dents du peigne. Nous voyons une multitude de cascades, pas un seul virage à la sortie duquel nous ne découvrons pas une dizaine, si ce n’est une vingtaine de cascades générant une multitude de petits lacs. De l’eau, de l’ eau, de l’eau partout!

                                                                                                          Les dents du peigne 

À Súdavik nous voulons visiter le musée du renard arctique,malheureusement il ferme juste comme nous arrivons, mais à l’extérieur nous pouvons voir un renardeau orphelin qui joue comme un gamin avec un tracteur en plastique et qui vient nous voir quand nous l’appelons, vraiment touchant.

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Mardi 14/09/2021

Toujours des cascades impressionnantes comme celle de Mjókárvirkju où les chutes de Dinjandi.

Tout à coup, la tempête se lève et une pluie très forte et singlant à l’horizontal nous rend presque aveugle, mais nous sommes à l’abri dans Bergamote3, alors que nous croisons 3 cyclistes, ayant mis pied à terre, mais ayant grand peine à tenir leur vélo et dans ce paysage désertique, inutile d’espérer un quelconque abri. Les pauvres!!!!, mais nous ne pouvons rien faire pour eux. L’averse terminée nous voyons de jolis arcs-en-ciel se former au dessus de l’eau.

Nous voici à Bildudalur( 225 habitants), joli village de pêcheurs et grand centre producteur de crevettes et de saumons, nous voyons d’ailleurs plusieurs centres d’élevage du saumon. Ce petit village a aussi une autre spécialité, c’est ici que se situent les légendes des monstres marins.

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Mercredi 15/09/2021

Nous quittons le nord et la mer du Groenland pour l’ouest et l’océan Atlantique Nord. Je suis complètement subjuguée par les différences que présentent les fords. Finies les plages de sable noir, ici le sable est blanc , la couleur de l’eau est beaucoup plus changeante et les côtes moins arides. On pourrait même se croire en Bretagne si les paysages n'étaient pas si vastes.

De plus nous retrouvons plus de chaleur, s’il ni avait pas le vent froid, on pourrait se promener en teeshirt.

La route est une succession de dénivelés négatifs et positifs,avec des pentes impressionnantes, toujours entre 10 et 14%.

Nous prenons ce soir le ferry qui nous fait traverser le fjord de Breidafjördur entre Brjänsllaekur et Stykkisholmur ce qui nous fait gagner plus de 300 kilomètres de route ( ou piste) côtière , n’ayant, à priori, pas grand intérêt.


Le ferry fait escale à l’île de Flatey, mais nous n’avons pas prévu d’y séjourner.

Il est 22 heures à notre descente du bateau, aussi allons nous directement au camping, remettant à demain la visite de la ville.

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Jeudi 16/09/2021

Stykkisholmur, la plus grande ville de la péninsule (1173 habitants), à son port naturel protégé par un îlot de basalte et possède quelques édifices colorés de la fin du 19ème.

Plus surprenante est son église contemporaine, dessinée par Jón Haraldsson, dont le clocher évoque une vertèbre de baleine, et dont l’intérieur possède un majestueux orgue et où des centaines de lampes sont accrochées au plafond, difficile de trouver plus contemporain.

Nous nous dirigeons vers la pointe de la péninsule, mythique et mystique, parsemée de monts sacrés et de champs de lave évoqués dans les sagas.

La croyance affirme que celui qui gravit le mont Helgafel (73 mètres),sans regarder en arrière et sans prononcer un seul mot, verra ses 3 vœux, faits à la chapelle , tourné vers l’est, exaucés à condition de ne jamais les révéler à quiconque.

La péninsule est un immense champ de lave, vraiment très impressionnant, que la terre a dû bouillonner à une certaine époque! Un vrai paysage lunaire, on à peine à croire que nous sommes toujours sur la planète terre.

Champs de lave 

Nous passons près d’une ferme ,grande productrice de ákarl,(chair de requin faisandée), mets traditionnel islandais. Ce requin du Groenland contient des toxines neutralisées par la fermentation, il peut vivre plus de 500 ans, mais l’ espèce est menacée. Ce plat est servi avec du brennivin, alcool surnommé la mort noire, mais ne nous arrêtons pas car il parait que c’est réellement infecte!

Le Kirkjufell (463 mètres) est ,paraît-il, un des sites les plus photographié d’Islande, et juste à côté les spectaculaires chutes d’eau de Kirjufellsfoss.


Nous passons la nuit à Olafsvik( 970 habitants).

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Vendredi 17/09/2021

Joyeux anniversaire à notre fils aîné Olivier qui fête aujourd’hui ses 51 printemps, cela ne nous rajeunit pas!

Olafsvik (970 habitants), n’a rien pour retenir le regard, aussi partons nous rapidement vers Rif (135 habitants) d’où l’on aperçoit au loin la chute de Svödufoss et ses cascades impressionnantes.

A Hellisandur, les murs des maisons de pêcheurs sur le port sont entièrement peints


et de plus nous apercevons la calotte glaciaire du Snaefell, rendue célèbre par Jules Verne dans son Voyage au centre de la terre.

La calotte glaciaire  

Un petit crochet sur une piste heureusement très courte nous conduit au cratère de scories de Saxhöll, dont nous grimpons fièrement l’escalier de 396 marches qui débouche sur le cratère et nous offre une vue à 360 degrés sur les immenses coulées de lave de Neshraun.

Nous déjeunons au bord de la plage de sable noir de Djúpalón, des roches de lave représentent, dans les légendes une église elfique ,un kerling ( troll femelle); il y a aussi des pièces métalliques rouillées provenant du chalutier anglais eding,qui s’échoua en en 1948, seuls 4 marins furent sauvés.

Autre particularité islandaise,sur cette plage comme sur d’autres, se trouvent 4 pierres de levage pesant respectivement, 23 kilos, 54 kilos (demi-portion), 100 kilos (demi-fort) er 154 kilos ( très fort), tout homme ne pouvant soulever la 2ème (54 kg) était considéré comme une petite nature inapte à la vie en mer!!!!!

Nous arrivons au pays du géant Bárdur, mi- homme, mi-troll héros d’une saga et en l’honneur duquel fut érigé un troll en pierre, comme quoi les légendes sont encore très présentes en Islande..

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Samedi 18/09/2021

Ce matin nous décidons de faire une petite randonnée sur un sentier côtier qui relie Hellnar à Anarstapi. Il fait 6 degrés quand nos démarrons,il est vrai qu’il a beaucoup plu cette nuit, par chance, il pleut davantage la nuit que le jour, nous avons un temps beaucoup plus clément que ce à quoi nous nous étions préparés. Bien couverts et munis de l’appareil photo, nous suivons ce sentier qui nous permet de découvrir une côte sauvage, hérissée de blocs de lave, tous plus spectaculaires les uns que les autres. Nous serpentons au milieu des éboulis de lave, des cailloux, escaladant et redescendant des rochers, mais la vue magnifique sur chaque crique vaut mille fois le déplacement. Le soleil arrive à percer par moment à travers les nuages,et surtout le vent glacial ne souffle pas aujourd’hui. Nous parcourons 5 kilomètres 200 sur un sentier plutôt caillouteux, nous marchons sur les scories et les éboulements de lave, et mon équilibre est parfois douteux!

Nous reprenons la route vers Borgarnes où nous comptons passer la nuit, mais la ville n’a rien pour nous retenir, et le camping encore moins, aussi repartons nous et nous avons la chance de trouver un camping bien équipé, lave- linge, wifi, douches chaudes à Akranes, le rêve.

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Dimanche 19/09/2021

Comme ce camping à une wifi à peu près correcte, et un lave-linge, je passe la matinée à faire sécher le linge lavé hier soir et à publier le blog, ce qui prend du temps car les photos mettent du temps à charger, sinon vous allez croire que je vous oublie.

Après avoir dégusté un plat de crevettes Islandaises,

nous nous faisons un devoir de goûter les productions locales, comme le skir ( le yaourt islandais) auquel Domi est devenu accro, nous allons voir le phare de Akranes et ses anciens séchoirs à poissons .

Nous nous rapprochons maintenant du cercle d’or, des sites à ne pas manquer, pour cela nous longeons la côte sud de la péninsule Agrafjall, puisque nous sommes arrivés hier par la côte nord, contournons le fjord Hyalfjördur et gagnons le parc naturel de Pingvellir,où se rencontrent les plaques tectoniques nord-américaines et eurasiennes qui s’écartent de 1 à 18 millimètres par an, et le lac Pingvallavatn, le plus grand lac naturel d’Islande(84 km2), en France, notre plus grand lac naturel est celui du Bourget(44,5 km2), tout juste la moitié, hé la Savoyarde tu es battue!!!!! La végétation change par ici, beaucoup plus riche, les arbustes remplaçant les mousses et les lichens.


Nous assistons également à la fin d’un réttir, les moutons ramenés de la montagne hier et ont été triés aujourd’hui, afin que chaque propriétaire récupère ses bêtes. Certains les emportent à la bergerie dans des remorques,un autre leur fait traverser la route pour les laisser encore brouter de l’herbe fraîche dans un champ clôturé.

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Lundi 20/09/2021

Nous arrivons à Geysir ( jaillir) ,origine du terme geyser, où des sources d’eau chaude jaillissent de terre, formant de merveilleux lacs bleus translucides.


En 2000, le grand geyser a projeté une colonne de plus de 120 mètres de haut mais il est actuellement inactif. Par contre ,du Strokkur, juste à côté, jaillit des colonnes d’eau chaude pouvant atteindre 30 mètres, et ce 6 à 10 fois par heure, la nature est vraiment surprenante: le Strokkur est un geyser chaud, l’eau, au contact de la roche chauffée par le magma, bout et sous la pression jaillit en colonnes qui retombe dans le cratère. Attention à ne pas se placer sous le vent à moins de vouloir prendre une douche!

Ensuite nous allons voir les impressionnantes chutes de Gullfoss (chutes d’or) dont le nom est à l’origine de plusieurs légendes, et oui en Islande tout est source de légendes. Puis , toujours aussi superbes nous admirons les chutes de bluefoss et celles de Hjálparfoss, et nous terminons une journée bien remplie en nous rendant au camping de Reykjavik pour aller visiter demain la capitale la plus septentrionale du monde.

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Mardi 21/09/2021

C’est sous une tempête que nous partons visiter Reykjavik, une pluie glaciale nous single et étant à 4 kilomètres du centre ,contrairement à notre projet d’aller à pied,nous prenons le fourgon pour nous rapprocher. Nous visitons l’église et sur le parvis mes 40 kilos n’ arrivent pas à résister au vent qui me pousse et me fait avancer malgré moi.

Cet orgue magnifique comprend 5275 tuyaux, impressionnant !!!!

Nous faisons un tour succinct de la ville et remettons à demain une découverte plus approfondie de la capitale.

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Mercredi 22/09/2021

Nous nous dirigeons vers le vieux port, mais les rafales de vent, la température de 1 degré et les fortes averses de grêle nous découragent.

Statue d’un drakkar.                                                                          

En attendant une météo meilleure nous partons explorer la péninsule de Reykjanes, un paysage sauvage de cratères, de lacs, de sources chaudes bouillonnantes, de champs de lave, et le plus impressionnant, le pont reliant les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine. Après avoir, il y a quelques jours mis un pied dans chaque mer, aujourd’hui je mets un pied dans deux continents.

Un pied sur chaque continent.                                                            Pont reliant les 2 continents  
Faille entre les 2 plaques tectoniques  

Nous admirons ensuite l’ océan Atlantique Déchaîné, ce qui nous rappelle notre Bretagne natale.


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Jeudi 23/09/2021


Joyeux anniversaire à notre CYRIELLE adorée, et oui aujourd’hui encore nous avons un anniversaire à souhaiter, notre petite dernière a 39 ans aujourd’hui.

Nous partons voir le volcan Fagradalsfjall qui, après 800 ans de sommeil est entré en activité dans la nuit du19 mars 2021 et l’ éruption de ce volcan persiste encore aujourd’hui.

Malheureusement il fait 2 degrés, une pluie diluvienne et de fortes bourrasques de vent sévissent et les Rangers disent que l’ascension,vu les conditions météo, est risquée; aussi Domi ayant peur d’être transformé en statue de glace,et moi me voyant emportée par une bourrasque dans le cratère de lave à plus de 1000 degrés, renonçons nous à cette ascension, dommage car on n’a pas tous les jours l’occasion de voir un volcan en activité.

Il est vrai que se sont les grandes marées d’équinoxe et que nous sommes au bord de l’Atlantique, cela explique l’océan démonté et le mauvais temps. Nous rentrons donc continuer la visite de Reykjavik. En route nous voyons des éruptions de souffre, l’odeur ne nous trompe pas .

Le vieux port, où l’on voit plus de cafés et restaurants que de bateaux, puis le centre ville où nous voyons la plus ancienne maison en bois de la ville.

Que son couvre-chef doit être lourd !                                    La plus ancienne maison de Reykjavik  de 1762
Lac Tjörnin en centre ville                                                         Un qui a de l’humour  

Retour sur la côte sud où j’ai repéré un camping au bord de l’eau, mais déception à l’arrivée une digue en pierre de lave nous empêche de voir les vagues déferler; à défaut de voir les vagues,nous entendons leur bruit.

Deuxième déception, le camping n’a pas l’électricité,donc pas de chauffage cette nuit et au coucher,

il fait 1 degré dehors et 11 degrés dedans, nous nous blottissons sous la couette!

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Vendredi 24/09/2021

Le beau temps est de retour,le soleil brille et le vent est tombé. Trop déçus de n’ avoir pu approcher le volcan hier, Domi propose d’y retourner aujourd’hui et bien équipés nous partons, malheureusement au bout d’1 km 500, le sentier est fermé,trop dangereux,nous faisons donc demi-tour et un deuxième sentier par vers le volcan,mais beaucoup plus difficile, Dominique préfère rentrer, mais je décide de tenter le coup. En fait sentier est un bien grand mot, le terrain est un immense pierrier et des piquets indiquent la direction, sans mes chaussures de randonnée je me serais tordu les chevilles un certain nombre de fois. Puis j’arrive à une pente particulièrement raide, heureusement que j’ai mes bâtons qui m’aident à m’élever, à mi pente une corde à été installée pour aider à franchir ce passage difficile.

Une idée du « chemin »  


Une vue sur l’ océan                                                                                          Encore un pierrier  

Ouf, je suis en haut mais pas au bout de mes peines car il me faut traverser un nouveau pierrier et cette fois en longeant le bord du précipice, mais arrivée là, ce serait dommage d’ abandonner. Enfin après quelques glissades (vu les pluies de ces derniers jours, il y a beaucoup de boue) et quelques chutes sans gravité,me voici au sommet, mais maintenant il faut descendre dans la faille. J’avais espéré voir la lave en fusion mais les fumées cachent l’intérieur du cratère. Malgré tout, je ne regrette rien car les champs de lave en coussins qui s’offre à ma vue sont d’une beauté rare, j’aurais bien envie de m’y allonger, mais sous cette couche superficielle qui semble solidifiée coule une lave en fusion à plus de 1000 degrés !

Coussins de lave 

J’ appréhende un peu la descente, mais tout se passe bien et je suis fière d’avoir réussi alors que j’ai vu nombre de jeunes renoncer devant la difficulté.

Dominique m’a gentiment préparé du gigot d’agneau et je me fais servir comme une princesse.

Puis nous trouvons un parking en bord de mer avec électricité et eau chaude,la douche est la bienvenue.

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Samedi 25/09/2021

Le camping étant sympa, nous décidons de faire une journée domestique, ménage, lavage, couture et cuisine vont largement occuper ma journée, seul dommage,pas d’internet, donc impossible d’ éditer mon blog. Les réseaux wifi sont rares et très souvent trop faibles pour capter internet, raison pour laquelle vous avez les nouvelles souvent avec plusieurs jours de retard. Petite précision, avant de partir,je n’ai pas formaté ma messagerie, aussi inutile de me laisser des messages vocaux, je ne pourrai les écouter qu’à mon retour en France.

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Dimanche 26/09/2021

Nous cherchons à nous approcher le plus possible du volcan Hekla, l’un des plus menaçants d’ Islande.

Pour cela, nous empruntons la route 26 qui traverse les vastes plaines inondables de la Pjòrsá, englobant des champs de lave et des formations volcaniques, paysages toujours aussi hallucinants.

Malheureusement l’ Hekla center est fermé en cette saison et pour approcher le volcan il faut soit avoir un gros 4X4, soit marcher pendant 16 kilomètres sur un chemin poussiéreux jusqu’au pied du volcan ( et 16 autres kilomètres pour revenir), aucune des 2 possibilités ne nous convient, surtout que c’est juste pour arriver au pied du volcan, de là, il reste à en faire l’ ascension, sachant que le volcan est toujours actif et que l’on grimpe au milieu des cendres, très peu pour nous!

Hekla se cache dans le brouillard derrière la montagne enneigée  
Coulées de lave  

Nous revenons vers Hella, ville snobe et très chère, juste pour une nuit au camping, il faut compter 40€, simplement pour y stationner et la ville ne nous attirant pas du tout, nous continuons un peu plus loin et nous nous arrêtons à Hvolsvöllur, beaucoup plus accueillant.

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Lundi 27/09/2021


Nous visitons le Lava center, musée consacré aux éruptions volcaniques.

La visite est captivante et le film qui nous est présenté est très impressionnant, car il présente toutes les dernières éruptions filmées sur le vif par des volcanologues. Voir le feu jaillir des cratères, le magma envahir toutes les pentes qu’il trouve , voir des montagnes de lave se dresser à la verticale puis retomber en se fragmentant et tout détruire sur leur passage et peu à peu commencer à se stabiliser en refroidissant, ce qui donne naissance à d’immenses champs de lave, est réellement effrayant, de plus le bruit du grondement du volcan, des explosions de la lave incandescente, nous plonge dans un univers de folie.

Puis nous parcourons le village, y faisons quelques courses et vu le froid (3 degrés) et le vent du Nord glacial nous rentrons au camping boire un bon thé bien chaud.

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Mardi 28/09/2021

Nous nous levons à 6 heures pour prendre le ferry qui nous conduit à l’île de Heimaey, la principale des 15 îles de Vestmann, surgies de la mer il y a 11000 ans, à l’exception de Surtsey qui surgit des vagues en 1963, j’imagine la surprise des pêcheurs!!!!

Pour arriver au port, le ferry zigzague entre des falaises de laves, bravo au pilote. L’île est menacée en permanence par deux volcans et la plus grande éruption récente est due au volcan Edfel en 1973, dont une coulée de lave déferla sur la ville, engloutissant plus de 400 maisons sous des dizaines de mètres. Les habitants se précipitèrent dans les bateaux pour s’éloigner de l’île au plus vite. Mais le danger passé, ils revinrent et reconstruisirent de nouvelles habitations , sachant que les 2 volcans de l’île sont toujours menaçants.

Nous voyons le fort de Skansinn, construit au XV ème siècle pour défendre l’île, ce qui n’empêcha pas les pirates algériens de débarquer en 1627; ils tuèrent 34 habitants et capturèrent les 3/4 de la population pour les vendre comme esclaves; seuls en réchappèrent ceux qui descendirent en rappel le long des falaises où qui se cachèrent dans les grottes.

Falaises descendues en rappel.                         Canon défendant l’ île  

Nous déjeunons au restaurant, prenons le poisson du jour, de la lingue avec des petits légumes et une sauce au homard, un vrai régal, accompagné selon le conseil de l’adorable serveuse de bières locales brassées sur l’île, de la bière et non du vin peut surprendre, mais il n’y pas de vignes en Islande, et cette bière locale est délicieuse ( pas de hauts cris mes amis belges!), puis un gâteau aux figues pour Domi avec une crème chantilly parfumée et une sauce caramel puis un café, servi dans des tasses, presque de la taille d’un bol, et entièrement remplies, de quoi avoir bien chaud avant de repartir..

Nous visitons une maison en bois qui est l’ancienne maternité datant des années 1840 et la réplique d’ une église médiévale en bois.

La maternité.                                                                                     L’ église médiévale   

Il fait 1 degré, mais le ressenti est, je pense, négatif car les fortes rafales de vent glacial qui m’empêchent souvent d’avancer, nous gèlent, aussi décidons nous d’aller nous réchauffer à la piscine municipale. Outre un bassin couvert pour faire des longueurs, il y a plusieurs bassins circulaires à l’extérieur,l’eau allant de 38 à 42 degrés, avec des jets de différentes forces et à différentes hauteurs, chacun pouvant en profiter à l’aise, même le banc pour s’ asseoir est hélicoïdal, ce qui me permet, assise à son extrémité la plus haute d’avoir la tête hors de l’eau. Et il a aussi un sauna avec de la vapeur à 49 degrés et la cerise sur le gâteau, l’entrée à la piscine est gratuite pour les seniors. Nous sommes complètement réchauffés, et même, vu la chaleur emmagasinée, nous n’avons pas eu froid en redescendant au port.

Dans la salle d’attente du ferry, il y a la télévision et surprise,nous découvrons que la région de Blónduos est complètement bloquée par la neige, dire que nous y étions le 12 septembre, nous avons eu largement raison de commencer notre tour de l’île par le nord.

Toutes les poubelles sont joliment peintes                                                               Vu à la télévision 

De retour sur le continent, si l’ on peut dire, nous allons voir les cascades de Séljalandsfoss, éclairées la nuit, puis, le camping à côté des cascades étant sale, complètement en pente et sans électricité nous faisons demi tour et retournons dormir à Hvolsvöllur, nous ne sommes pas à 40 kilomètres près pour passer une bonne nuit au chaud.

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Mercredi 29/09/2021

Nous repassons aux cascades de Séljalandsfoss, car les photos de cette nuit sont loupées, l’appareil s’étant déréglé, et une chute de 60 mètres de haut mérite une photo.

Puis deuxième chute, beaucoup plus impressionnante, celle de Skógafoss qui tombe elle aussi d’une hauteur de 60 mètres, mais sur une largeur de 25 mètres et avec un débit plus important .

Une grosse averse arrive mais c’est une chance car nous pouvons profiter d’un splendide arc en ciel,

est nous nous approchons de la chute lorsque qu’un méchant coup de vent nous envoie l’écume de la cascade, c’est la douche assurée pour moi et j’ai la tête mouillée, je peux vous dire que l’eau est vraiment froide, de plus comme de gros nuages noirs sont menaçants,nous reviendrons demain grimper le chemin qui nous mène au dessus de la cascade.

Un oiseau pas farouche nous fait un discours , puis après avoir fièrement posé pour que les touristes le photographie, il s’envole peut-être rejoindre sa famille.


Toujours sur la circulaire,nous nous dirigeons vers Skógar ( la forêt), niché sous la calotte glaciaire de l’ Eyjafjallajökull, qui, suite à une explosion en 2010 recouvrit toute la région de cendres. Ici encore il y a pléthore de cascades et de chutes toutes plus impressionnantes les unes que les autres, et toujours beaucoup de fermes et de sentiers équestres.


Voulant prendre la route 218, mais lisant aussi mal l’un que l’autre, nous prenons la route 219 qui nous fait parcourir 5 à 6 kilomètres de piste pour nous retrouver sur la circulaire, 2 à 3 kilomètres en arrière, BRAVO! Pauvre Bergamote3, que de mauvais traitements te faisons nous subir!

Enfin nous trouvons la 218 qui nous mène sur la côte, où un spectacle exceptionnel nous attend. Un promontoire rocheux et très escarpé sur lequel se dresse un phare, et des rochers , qui s’avancent dans l’eau, percés de très belles arches dont une vraiment grande.

Comme il se fait tard et qu’ il y a encore beaucoup de curiosités à voir entre Slógar et Vik, nous nous rendons au camping de Vik et reprendrons demain la découverte de cette région.

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Jeudi 30/09/2021

A peine croyable, cela fait déjà 1 mois que nous sommes en Islande et nous découvrons chaque jour des paysages complètement différents, toujours extraordinaires et nous ne voyons pas le temps passer.

Ce matin pluie et vent fort au lever, nous commençons donc par quelques achats, bonne idée car la pluie cesse quand nous arrivons à Reynisfjara, où une nouvelle féerie nous attend, le vent est si fort que j’ai du mal à avancer droit mais l’effort pour me rendre sur la plage de sable noir est largement récompensé, un incroyable empilement de colonnes basaltiques, faisant penser à des tuyaux d’orgue se dresse sur la plage.

Dominique voulait aller voir l’épave d’un DC-3 de la US Navy don’t le pilote dut faire un atterrissage forcé en 1973,

mais le parking est à 5 kilomètres de l’épave, autant pour revenir,vu les conditions climatiques, nous renonçons et continuons la route vers l’une des langues glaciaires du Myrdalsjökull, le parking cette fois n’est qu’à 800 mètres de la glace, mais la puissance du vent nous oblige à faire d’énormes efforts pour arriver à mettre un pied devant l’autre ( le longe-côte est un jeu d’enfant à côté, n’est-ce pas Annie ), mais ici aussi la récompense est au bout du chemin, une langue de glace à l’état brut, qui fond en donnant un lac glaciaire dans lequel les morceaux de glace forment un tableau plus beau qu’une peinture, la nature est le plus grand peintre de tous les temps ! ( énorme déception, Annie ne m’ayant pas prêté ses crampons, je ne peux pas marcher sur le glacier, Annie tu aurais pu penser à ta grande sœur !)

Nous retournons à la cascade d’hier, déjeunons d’une belle tranche de gigot, l’ agneau est si bon ici, mais le vent qui ne faiblit pas et la pluie qui a repris nous découragent surtout que nous sommes encore tout étourdis par notre lutte de ce matin contre le vent, aussi rentrons nous au camping de Vik( il faut cramponner le volant à deux mains pour rester sur la route) , nous aviserons demain si oui ou non nous montons au dessus de la chute.

Vik (320 habitants), est le village le plus méridional d’Islande, mais c’est aussi le plus pluvieux l Vik a plus de gites que de maisons habitées par les locaux et il possède un immense camping, car cette localité est idéalement située pour admirer toutes la beauté du sud de l’ile.

Vik 
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Vendredi 01/10/2021

Après une nuit venteuse et pluvieuse, ce matin c’est le soleil qui nous accueille accompagné d’un grand calme et la température est presque estivale (8 degrés), nous repartons donc vers Skógar ( 25 habitants) et ses cascades. Évidemment nous commençons à connaître la route mais le paysage est si stupéfiant que nous ne pouvons pas nous lasser de l’admirer.

Tout d’abord la cascade de Kvernufoss, qui se cache au fond d’un canyon, le sentier qui y conduit part à l’extrémité est du village et nous devons emprunter l’échalier pour franchir la clôture et pouvoir avancer dans ce canyon couvert de mousse au fond duquel jaillit la cascade de 20 mètres de haut;

Dominique descend explorer des grottes le long du canyon mais je juge la descente trop glissante pour moi et renonce à le suivre.

L’envie de monter au dessus de la cascade de Skógafoss me démange et nous y retournons. Contrairement à Kvernufoss, cette cascade est un haut lieu touristique avec d’immenses parkings et des aires de pique-nique.

Croyez le ou pas, nous déjeunons avec la porte du fourgon grande ouverte et les tables de pique-nique sont utilisées par les touristes, vous dire si le temps est beau(11 degrés)

Après déjeuner j’entreprends la montée qui s’élève de 90 mètres le long de la cascade, le premier tiers du chemin est constitué de marches creusées dans le sol d,une hauteur de 40 à 60 cm, épuisant ! Puis ce sont des marches métalliques d’une hauteur normale, ouf! Me voilà arrivée,la vue à 360 degrés s’étend jusqu’à l’océan d’un côté et aux glaciers de l’autre,


Moutons dahus                                                                  Vue jusqu’à l’océan 

puis je suis le sentier qui longe la rivière aux eaux fougueuses et découvre une deuxième cascade plus petite.

Skógar,nous te disons définitivement au revoir et partons pour gagner Kirkjubæjarklaustur, ( Kirkju = église,bæjar = ferme,klauster = couvent) petit village de 195 habitants à une centaine de kilomètres , seul point de ravitaillement et de camping entre Vik et Höfn.

Nous sommes une fois de plus stupéfaits car une nouvelle végétation s’offre à nous, d’abord pendant plusieurs dizaines de kilomètres une immense plaine désertique, sans doute marécageuse car nous ne voyons pas un seul mouton,

puis pendant quelques kilomètres des champs de lave formant une multitude de petits cairns, comme si une colonie de vacances était venue jouer à monter des cairns

et pour finir quelques dizaines de kilomètres de mamelons arrondis et couverts de mousse.

Le camping de Kirkjubæjarklaustur, les locaux l’appellent simplement Klauster, plus facile à prononcer, est très accueillant et nous nous préparons à passer une nuit calme, mais avec le noir, vent et pluie sont de retour, tant pis, une si belle journée nous a ragaillardi.

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Samedi 02/10/2021

Nous allons d’abord voir la chapelle au cœur du village, triangulaire, en pierre et en bois, qui est assez surprenante; en Islande, soit les églises sont classiques, blanches au toit rouge, soit elle sont totalement imprévisibles.

L’Islande a une superficie de 103000 km2 (équivalant au Portugal) et compte 30 volcans actifs, son territoire est recouvert à 3% par des lacs, 11% par des glaciers et 23% par de la lave.

La région fut fortement endommagé à la fin du XVIII ème par l’ éruption du Laki qui déversa la plus grosse coulée de lave jamais enregistrée en une seule éruption, 565 km2 recouverts par 12 mètres d’épaisseur.


Autre curiosité,les colonnes de basalte de Kirkjugólf, structure alvéolaire naturelle, aplanie par l’érosion marine et qui fut prise jadis pour le sol d’une vieille église.


Et bien sûr, toujours des cascades et paraît il les plus grands arbres de l’île ?


Sommes nous de retour en France? 

Les panneaux publicitaires sont extrêmement rares en Islande, aussi sommes nous surpris de voir une pub française.

Nous roulons maintenant dans une immense plaine noire, les sandar ( pluriel de sandur) pour arriver au glacier

Les glaciers absorbent les limons, sables et graviers produits par l’érosion des roches, qui sont ensuite transportés vers la côte par les rivières glacières et se déversent dans les plaines côtières désertiques. Le plus vaste sandur s’étend sur 1300 km2.

Nous passons la nuit à Skaftafell.

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Dimanche 03/10/2021


Ce matin, malgré un temps incertain, nous partons pour une petite balade de 5 kilomètres qui nous mène au glacier Skaftafellsjökull et la pluie a attendu notre retour pour se décider à tomber, que nous sommes chanceux!

En fin d’après-midi la pluie et la vent s’étant calmés nous grimpons voir la cascade de Svartifoss,(cascade noire) car elle jaillit entre des colonnes de basalte noir., 4 kilomètres mais avec un dénivelé important,mais comme le chemin est formé de sable de lave très glissant, un platelage est installé dans les pentes raides.

Nous sommes toujours étonnés de voir beaucoup de champignons, dont des cèpes, sur cette terre qui pourtant paraît ingrate et stérile.

Nous passons une deuxième nuit au camping.

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Lundi 04/10/2021

Nous visitons Hof, (quel nom facile à prononcer, ce qui n’est pas toujours le cas), pour voir sa petite église en bois et en tourbe, au toit recouvert d’herbe (qui fleurit l’été) , entourée de bouleaux et de frênes.

Le soleil nous accompagne vers la région du Vatnajökull, la plus grande calotte glaciaire après celles des pôles, grande comme la Corse, couvre 8% de l’île. Sur le pourtour de cette calotte,les glaciers et les rivières de glace descendent lentement vers les vallées.

A l’ extrémité de certains glaciers se trouve une lagune dans laquelle se détachent des blocs formant de spectaculaires icebergs qui flottent vers l’océan. Ce phénomène s’ appelle le vêlage des glaciers, plus l’iceberg est bleu,plus il est ancien ; des siècles de compression chassent les bulles d’ air et donne à la glace sa transparence. A Jökulsàrlón ( se prononce yocoul-sarlonn) , je commence à m’habituer à la prononciation islandaise !!!!, nous passons un grand moment à admirer tous ces spectaculaires icebergs, qui dérivent, après avoir flotté sur la lagune de 25 kilomètres carrés et 260 mètres de profondeur, pendant quelques années, jusqu’à l’océan sur la Jökulsà, le plus court fleuve d’Islande.


Nous avons la chance d’apercevoir un phoque 

Nous arrivons au pays des rennes (c’est ici que le père Noël vient s’approvisionner pour tirer son chariot), mais comme pour les baleines,nous n’en apercevons aucun, dommage .


Nous arrivons enfin à Höfn, étape attendue depuis le début du voyage par Dominique, car ici se trouve un restaurant réputé pour ses langoustines,et effectivement c,est un vrai délice. C’est la troisième fois que nous dînons au restaurant, et à chaque fois ce n’est que du bonheur, les cuisiniers islandais sont de grands chefs, merci à eux de nous régaler.

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Mardi 05/10/2021


Après avoir parcouru “les dents du peigne “ nord-est, nous suivons maintenant celles du “peigne sud-est”

. La route serpente le long de la côte, à flanc de montagne et souvent de grandes plaques métalliques ou des murs de pierre protègent la route des éboulis de lave, et dire que nous apercevons parfois une ferme isolée bâtie au pied de la montagne, je ne serais pas rassurée d’y habiter!

La côte découpée nous rappelle un peu la Bretagne,mais le sable des plages est noir et les baies plus vastes que nos petites rias.

Nous voyons de grandes colonies d’ oies sauvages et nous pensons,peut-être à tort qu’elles se rassemblent pour migrer vers des horizons au climat plus clément.

Nous déjeunons au bord de l’eau, sous un beau soleil et sans vent avec vue sur la côte escarpée.

Nous nous arrêtons à Djùpivogur, beau petit village de 350 habitants, très propre et aux jolies petites maisons coquettes .c’est l’un des plus anciens ports du pays, fondé au XVI ème siècle et la encore ,en 1627 des pirates d’Afrique du nord pillèrent le village et les fermes aux alentours et capturèrent des dizaines d’esclaves.

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Mercredi 06/10/2021


Nous longeons toujours la côte et faisons le tour de toutes les petites péninsules qui s’avancent dans l’océan entre les fjords. Toujours de jolis paysages, à gauche la montagne et de à droite l’océan, ce qui fait, qu’en tournant la tête à droite ou à gauche, nous avons l’impression d’être dans deux univers complètement différents.


A chaque extrémité des péninsules il y a un petit phare jaune.

Nous commençons à voir de plus en plus d’arbres, les Islandais essayent d’implanter des arbres, mais le climat n’étant pas favorable, nous voyons surtout des arbres nains, principalement des bouleaux et aussi différentes espèces de pins.

Toujours pas de rennes en vue, mais à priori ils ne se montrent que l’hiver.l

Nous n’étions Pas là  le jour de la photo 
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Jeudi 07/10/2021

Brume, vent, pluie nous accueillent à notre réveil, mais comme souvent nous espérons que le beau temps revienne dans la matinée, car seuls les paysages sont au programme de la journée.

Nous partons explorer la péninsule sauvage entre les fjords de Norófjördur et de Mjóifjördur . Cette péninsule est très surprenante, en effet, seule sa rive sud possède une route qui se termine en cul de sac à sa pointe et nous sommes obligés de revenir par le même chemin, alors qu’elle est une des régions les plus prospères de l’île. En effet à l’entrée de la péninsule s’ est implantée une gigantesque fonderie d’ aluminium sur 2 kilomètres le long du fjord et créant 450 emplois. A Eskifjördur ,coquette ville de 1015 habitants au milieu de la péninsule,subsistent les vestiges de la plus grande carrière de spath du monde, variété de calcite cristalline, composant essentiel des premiers microscopes. Et après un tunnel de 7900 mètres nous arrivons à Neskaupstadur, à la pointe de cette péninsule, ville également pimpante ( 1460 habitants) et où se trouve le plus grand hôpital de l’est de l’île. La brume dissimule tout les sommets et nous abandonnons les petites excursions pédestres prévues car la pluie rend les sentiers glissants et les paysages sont en partie cachés.

Nous reprenons la circulaire pour aller faire le plein de carburant pour Bergamote3 et pour nous, à Egilsstadir ( se prononce eyils- stazer, vous l’aviez deviné !), ville de 2875 habitants, sans aucun cachet, pas de centre ville, pas de quartier typique, des constructions sans caractère, et le camping n’est pas attirant non plus, aussi commençons nous à longer le lac Lagarfljót, notre programme de demain étant d’en faire le tour. Bonne idée car nous trouvons un accueillant camping au bord de l’eau.

Vue de Bergamote3 pour la nuit  
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Vendredi 08/10/2021

Après une journée de pluie,brume et vent, le soleil est de retour.

L’eau du lac paraît laiteuse, ce lac est le concurrent du loch Ness puisque qu’il abriterait un monstre effrayant qui vivrait là depuis l’époque viking.

Le monstre  

Ce lac de 38 kilomètres de long et 50 mètres de profondeur est très froid car l’eau arrive d’une calotte glaciaire, pauvre monstre,il doit être gelé !


Nous sommes entourés d’une forêt comprenant une grande diversité d’essence( 2 espèces endémiques, le bouleau nain et le sorbier, et 85 autres provenant d’un peu partout dans le monde).

Encore une cascade intéressante à aller admirer, la cascade Hengifoss , la deuxième plus haute cascade du pays qui fait une chute de 128 mètres dans une gorge pleine de rochers et comprenant des bandes horizontales rouges et brunes. Un chemin de 2,5 kilomètres, avec des montées abruptes y mène, mais vu l’inactivité d’hier, et le soleil qui brille dans un beau ciel bleu,c’est avec plaisir que nous entamons cette montée, et nous ne sommes pas déçus, cette gorge vaut le déplacement et à mi-chemin une cascade plus petite est entourée de colonnes de basalte formant une structure alvéolaire.


Nous terminons le tour du lac , avec, sur la rive ouest, une portion de route gravillonnée et retournons dormir dans le camping d’hier où nous étions si bien.

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Ouf enfin une connection qui me permet d'éditer, je n’avais pas oublié mes fidèles lecteurs.

Samedi 09/10/2021

Le temps est maussade et nous nous octroyons une journée farniente, nous sommes très bien , le camping est boisé et nous voyons le lac de notre fourgon.


Dimanche 10/10/2021

Il a neigé cette nuit sur les montagnes dont les pentes sont recouvertes d’un tapis blanc.

En passant le col entre Egilsstadir et Seydisfjördur, nous avons même de la neige sur la route, mais il n’est pas nécessaire de chaîner, nous préférons laisser les chaînes dans le coffre !

Par contre je fais une boule de neige mais Papy se cache dans le fourgon et je n’ai aucun de mes petits enfants près de moi, mais attendez cet hiver, je me vengerai, n’est-ce pas Tom, Olivia, Louis ,Emilie et Clémence !!!!!

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Lundi 11/10/2021


Nous repartons à Egilsstadir faire quelques courses et puis nous allons passer l’ après-midi dans un tout nouveau hot-pot qui a ouvert récemment.

Les bassins sont respectivement à 38, 40 et 42 degrés. Ce complexe géothermal est en bordure du lac Urridavatn, et nous pouvons passer de l’eau des bassins dans l’eau du lac, mais nous n’y restons pas longtemps car l’ eau est à 2 degrés dans le lac, mais le changement brutal de température est très bon pour la circulation du sang, aussi je m’y trempe plusieurs fois mais jamais plus d’une à 2 minutes car la morsure du froid se fait rapidement sentir.

Et toujours de la neige

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Mardi 12/10/2021

Le froid s’est installé et nous nous contentons de visiter le village de Seydisfjördur ( vous savez tous le prononcer maintenant, pour simple rappel, Sézisvjeurzur) quelques jolies maisons,

pour certaines les murs sont peints,

une église bleue

et le village est surtout célèbre pour sa rue principale, la rue arc-en-ciel .

Pour notre dernier soir, nous décidons de dîner au restaurant, surtout qu’il y a du renne à la carte, et que je suis curieuse de goûter cette viande, une des rares que je n’ai pas testée, et pour Domi son choix se porte sur l’omble chevalier. Malheureusement arrivés au restaurant, ils ne servent pas à dîner ce soir, pareil pour le restaurant dont les spécialités sont les sushi, en désespoir de cause nous nous rabattons sur le bistrot qui sert aussi à manger.

La carte ne nous inspirant pas, nous nous contentons d’une bière réellement insipide, et sommes surpris par l’addition, 20€ les 2 bières, nous retournons donc manger dans notre fourgon.

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Mercredi 13/10/2021

Un dernier tour de ville, mais le froid, le vent et la pluie nous incitent à rentrer rapidement au chaud. Nous préparons nos sacs pour le ferry, car pendant les 3 jours de mer, nous n’avons pas le droit de descendre dans la cale .

L’ embarquement se passe sans problème et nous gagnons notre cabine, juste à côté de celle de l’aller. Au huitième niveau toutes les cabines ont des noms d’oiseaux.

Notre cabine au retour.                                                                                    Notre cabine à l’aller 

Nous avons 7454 kilomètres au compteur, soit 4705 kilomètres parcourus pour faire le tour complet de l’île.


Jeudi 14/10/2021

La mer est grosse, et nous avons été secoués toue la nuit, surtout que notre cabine est au dernier niveau. A l’arrêt aux îles Féroé, nous descendons prendre l’air mais la ville étant petite, nous en avions parcouru toutes les rues à l’aller, aussi regagnons nous assez rapidement le bateau car nous avons vraiment froid.

Vendredi 15 et samedi 16/10/2021

Aujourd’hui vendredi nous passons toute la journée en mer, Dominique n’est pas en forme, mal de dos (les matelas ne sont pas terribles ) et léger mal de mer, il préfère rester dans la cabine. Quant à moi, je me promène un peu mais le vent sur le pont supérieur est assez fort et après un moment, m’étant bien aérée,je regagne la cabine.

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samedi 16/10/2021

Aujourd’hui le vent s’est calmé et le soleil nous accueille au Danemark après un parcours de 845 miles nautiques,soit 1565 kilomètres.( Seydisfjördur - Tórshavn =275 miles , et Tórshavn - Hirtshals = 570 miles)

Débarquement sans aucun contrôle ni douane, et ayant bien visité les environs d’Hirtshals avant d’ embarquer nous filons directement vers le sud. Ayant parcouru la rive ouest du Jutland à l’aller,nous redescendons par la rive est.

Les paysages sont beaucoup plus verts et plus hospitaliers qu’ en Islande.

La culture la plus intense par ici semble être celle des éoliennes, pas surprenant puisque nous sommes dans une grande plaine bien ventée.

Après une courte visite d’ Aalborg, ville industrielle, et au trafic portuaire intense, nous arrivons à Viborg, l’une des plus anciennes cités danoises, charmante petite ville aux rues centrales pavées et bordées de jolies maisons anciennes et sa remarquable cathédrale.

Nous décidons de passer la nuit au bord de l’eau, de l’autre côté du lac, ainsi avons nous toute la soirée une vue agréable sur les lumières de la ville.

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Dimanche 17/10/2021

Tout d’abord, la vue que nous avons au réveil, puisque je n’ai pas photographié la ville illuminée

Nous continuons notre descente vers le sud et quittons le Jutland pour une incursion dans la l’ île principale des îles fioniennes. Étant un peu tard aujourd’hui pour visiter Odense (se prononce Ouenssé vous l’aviez deviné !) , nous poussons un peu plus loin pour aller passer la nuit à Kerteminde, très joli port, et ici aussi un joli centre-ville aux ruelles bordées de maisons anciennes, souvent à colombages, peintes principalement en jaune et en rouge et toujours une imposante église moyenâgeuse.

Ce soir encore, après quelques kilomètres de route en terre cahoteuses ( les pistes islandaises commencent à manquer à Dominique ) nous avons le bonheur de trouver un parking au bord de l’eau avec plage de cailloux et baignade autorisée à Mâle ( non, nous ne sommes pas de retour à Nérac)

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Lund18/10/2021


La pluie est présente à notre réveil, aussi ne voulant pas me mouiller, je ne descends pas à la plage pour me baigner, c’est bien évidemment, la seule raison, la température de l’eau n’y est pour rien!!!!!

Nous allons comme prévu visiter Odense, qui doit son nom à Odin, roi des divinités nordiques, c’est aussi la ville natale de Hans Christian Andersen, ce merveilleux conteur né en 1805 (la petite marchande d’allumettes , la petite sirène, le vilain petit canard, en tout 158 contes pour enfants),et comme la chance nous sourit ce matin, nous trouvons une place de stationnement en plein centre ville et au moment où nous nous garons, la pluie cesse miraculeusement. Nous nous promenons dans le centre-ville, piétonnier et très animé,


Odense est une ville universitaire,plus de 10% de la population est étudiante. Nous visitons la cathédrale Saint Knud, vouée au roi assassiné en 1086, lors d’une révolte paysanne ; Cette cathédrale est l’une des plus importantes églises gothiques du pays, l’intérieur est blanc et dépouillé mettant en valeur un magnifique triptyque de 5 mètres de haut par 6 mètres de large, plaqué or, avec 300 personnages sculptés.

Juste à côté se trouve l’hôtel de ville à la façade crénelée comme de nombreux bâtiments au Danemark.

Sur la route, nous faisons un petit détour pour aller à Chritiansfeld, village classé au patrimoine mondial de l’ Unesco pour son église morave de 1773, (congrégation libre luthérienne ) entourée de maisons de briques jaunes, sans ornement et aux toits de tuiles rouges, cette congrégation étant pionnière en matière d’égalité, et il y a des maisons collectives pour les veuves et les célibataires, toutes ces maisons sont toujours habitées de nos jours.

Nouveau détour pour aller une fois encore dormir au bord de l’eau , à Sønderborg, avec toujours une vue magnifique pour la nuit.

Dans toute la région, les parents promènent les enfants à vélos électriques aménagés à l’avant pour le confort du petiots

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Nous quittons la Fionie pour le Danemark du sud où nous visitons Sønderborg, jolie petite ville.

Puis nous quittons le Danemark pour l’Allemagne du Nord où cet après-midi nous nous promenons dans Schleswig. Nous retrouvons les grands bâtiments allemands et les églises aux clochers très points.

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Mercredi 20/10/2021

Dominique ayant travaillé à Lübeck, il se souvient d’une jolie ville, aussi décidons nous d’y passer la journée.

Effectivement Lübeck (220000 habitants ) fut la capitale de la ligue hanséatique. Le centre historique est sur une île, il subsiste deux portes médiévales gigantesques (sur les 4) dont la porte Holstein (le Holstentor), en briques qui date du XV ème siècle et la porte nord, le Bugtor de 1444. Ces 2 portes sont des restes des fortifications du XV ème siècle, fin de la période gothique

La porte Holstein ( extérieur et intérieur de la vieille ville  
La porte nord   Le Bugtor 

Dans ce centre historique, les maisons anciennes de style gothique sont en brique;

nous prenons plaisir à flâner dans ses ruelles, aux petites maisons regroupées autour de cours intérieures, l’ambiance est bon enfant, ce quartier nous fait penser à celui de Rabastens, où habitent Laëtitia et Xavier.

Une cour intérieure  

Le centre historique possède de nombreuses églises dont l’ église Sainte Marie et son diable. Quand le diable a vu sur sa place les fondations d’un bâtiment, il s’est réjoui pensant que l’on construisait un bar à vin, car c’est dans de tels endroits qu’il se ralliait beaucoup d’âmes , il aida même les ouvriers à monter les pierres. Mais un jour, devant le faste de la construction, il réalisa sa méprise, il entra dans une grande colère. Arrachant un énorme rocher, il s’envole pour le jeter afin de détruire l'église ,mais un homme audacieux l'arrêta et lui promis de bâtir son bar à vin juste en face, l'idée plut au diable et c’est pourquoi il rejeta son rocher sur le côté, qui est toujours là aujourd’hui et sur lequel on peut voir incrustées les griffes du diable et juste en face les ouvriers ont construit le bar à vin de l’hôtel de ville.

L’hôtel de ville   

Lübeck est également la capitale du marzipan (massepain), et comme je suis gourmande, Dominique m’en offre plusieurs boites!!!!!

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Nous quittons à regret cette belle ville de Lübeck et nous dirigeons vers Hanovre ou plus exactement Ronnenberg où habite Mélanie,la correspondante allemande de Aymeric depuis sa 6 ème.

La pluie et le vent ne nous lâchent plus mais en Allemagne il y a plus d’autoroute que de petites routes, ce qui, vu le temps, nous facilite le trajet.

Nous arrivons chez Mélanie, et c’est avec un immense plaisir qu’après tant d'années nous revoyons Mélanie et faisons la connaissance de son mari et de ses 2 enfants.

Ils nous emmènent visiter Hanovre, capitale de la Basse Saxe, et son centre historique avec l'église du marché et l’hôtel de ville en briques rouges, de style gothique, et ses nombreuses maisons à colombages.

Le Nouvel Hôtel De Ville  

Une des curiosités de Hanovre, les Nanas

Pour le dîner Thomas nous a préparé une spécialité régionale, le gründköhl, chou vert, pommes de terre, saucisses et viande, nous nous régalons.

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Ouf je viens de rentrer à la maison et je peux de nouveau éditer, j’ai réparé le problème qui m’ empêchait de le faire, merci de votre patience.

Un aléa nous obligeant à rentrer plus tôt que prévu, nous sommes devons malheureusement annuler notre passage aux Pays Bas et la visite chez notre ami Guido.

Nous prenons donc la route vers la Belgique, mais les Pays Bas ayant une pointe sud entre Allemagne et Belgique nous faisons deux petites incursions dans le Limbourg et traversons Maastricht, ville bien connue pour son traité.

Nous nous arrêtons chez notre ami Stéphane, qui , lui aussi nous prépare des spécialités de son pays, comme les chicons au jambon, une carbonade et bien sûr des moules frites, et nous fait découvrir la région d’ Andenne et la ville de Dinant dont la spécialité est les couques, gâteau qu’il ne faut surtout pas essayer de croquer sous peine de se casser plusieurs dents en vain, vous avez le choix entre le laisser gentiment fondre dans la bouche ou le pendre au mur, ces gâteaux représentant de jolis tableaux. Et bien entendu nous avons dégusté une quantité impressionnante de bières belges toutes plus délicieuses les unes que les autres.

Dînant est la ville natale d’ Adolphe Saxe, l’inventeur du saxophone, aussi cet instrument est omniprésent dans toute la ville, construit dans divers matériaux, bois, métal joliment peint, verre.

Chaque Saxophone sur le pont représente un pays.                                                 La guêpière pour la France  

Stéphane habite sur un coteau qui surplombe la Meuse, et le transport des matériaux ( principalement sable, graviers et pierres, extraits des carrières ) par péniches y est encore très actif.

Nous visitons Namur avec notre amie Anne, et découvrons le nouveau téléphérique qui nous permet d’ admirer la ville et la citadelle, vues d’en haut. Les molons de Namur sont jumelés avec les menteurs de Moncrabeau ( d’où la rue de Namur à Moncrabeau). Tous les 4 ans les molons viennent à Moncrabeau pour la fête des menteurs,le premier dimanche d’ août et en alternance, tous les 4 ans les menteurs vont à Namur.

Namur vue du  téléphérique 


 La très jolie église Saint Loup


Il n’est plus attaché, il  va se sauver!                               Que dis tu?                                                ...

Puis après un dernier dîner avec Anne, Eddy et Stéphane nous prenons la direction de la France et descendons vers la Bretagne par l’autoroute des Estuaires.

Arrêt à Vannes chez mon frère Jean Pierre qui nous régale de produits de la mer, huîtres, palourdes, praires, moules et soles sans parler de son andouille de Vire, le péché mignon de Dominique.

Puis arrêt à Damgan chez nos amis Maryvonne et Alain, suivi d’un arrêt à Saint Étienne de Montluc, chez Anne (la sœur de Domi) et Jean Claude. Heureusement que nous devons rentrer rapidement car, vous vous en doutez, tous ces gueuletons et excès d’aperItifs et de vins nous font prendre quelques kilos superflus.

Ce soir nous arrivons à Moncrabeau après un périple de 11086 km en fourgon et 3130 km en ferry soit un parcours de14216 au total et presque 3 mois de vadrouille.

PS - Dans les prochains jours je ferai un petit résumé sur l’Islande