Mardi 4 à vendredi 7/10/2022
Après une nuit plutôt inconfortable, les sièges sont très étroits, les assoupissements sont entrecoupés de réveils dus au klaxon du train à chaque croisement avec le moindre petit chemin pour prévenir de son arrivée, il est vrai qu’il ne passe que 2 trains de voyageurs par semaine et quelques trains de marchandises sur certains tronçons. Le train secoue beaucoup, la voie n’étant pas régulière. pendant ces 4 journées dans le train nous allons traverser 4 provinces canadiennes et traverser 3 fuseaux.
J’aperçois par la fenêtre une magnifique cascade
Le train s’arrête un petit moment à Vermont mais nous ne sommes pas autorisés à descendre. Vermont , petit village d’ un millier d’ habitants date de 1928.
Nous sommes partis de Vancouver en Colombie britannique et maintenant nous roulons à travers l’Alberta. Le paysage dans les Rocheuses est magnifique, nous avions fait Vancouver Jasper par la route mais nous sommes toujours enthousiastes de revoir ces paysages en train, nous sommes très loin de nous en lasser.
Il est 13 h 30 et nous nous arrêtons à Jasper pendant 1 heure, l’ ayant déjà visité à l’aller nous faisons un petit tour succinct de la ville et nous nous arrêtons acheter de quoi déjeuner car vu l’heure de l’arrêt, le cuisto du train fait grève ce midi!
Nous découvrons que notre fils a ouvert un bistro à Jasper, cela va le changer de son restaurant à Laressingle
Derniers clichés des Rocheuses Nous quittons les Rocheuses et faisons un arrêt à Edmonton, il est 21 h 30, il fait noir et l’hôtesse nous dit qu’il n’y a rien à voir, de plus, vu la nuit précédente, je me suis déjà préparée pour celle-ci, nous ne sortons donc pas, l’arrêt est surtout fait surtout pour les passagers qui veulent monter.ou quitter.
Cette nuit n’est malheureusement pas meilleure que la précédente, les sièges sont confortables pour la journée et vraiment inconfortables pour la nuit, vu leur étroitesse et je suis incapable de dormir sur le dos.
Chaque matin le serveur passe à 6h30 prendre les commandes pour le petit-déjeuner car en raison de la Covid la salle à manger est fermée et nous sommes servis à nos places.
Nous traversons actuellement le Saskatchewan, finies les montagnes, nous sommes dans une immense plaine, à peine vallonnée, qui s’étend de chaque côté du train jusqu’à perte de vue. Nous voyons quelques vaches et quelques chevaux mais surtout des champs cultivés,mais les récoltes sont déjà faites, nous sommes en octobre, à priori des céréales, genre blé, orge, avoine, nous apercevons souvent des grands silos à graines.
Nous nous arrêtons à Saskatoon à l’ heure du déjeuner mais il n’y a qu’une gare en pleine nature, la ville est trop loin et le temps d’arrêt trop court, nous faisons une petite marche sur le quai puis retournons nous mettre au chaud car la température a bien chuté .
Hier soir on nous a annoncé que cette nuit nous allions rattraper le retard accumulé à cause des trains de marchandises et ce matin on nous annonce fièrement que nous n’avons plus que 5 heures de retard, et que nous devrions arriver vers 16 h 30 demain au lieu de 15 h, une partie du retard va être rattrapée.Heureusement, prévoyants, nous avons annoncé notre arrivée à l’hôtel vers 19h. Car la chambre n’est réservée qu’une 1/2 h après l’heure annoncée, vu la difficulté que nous avons eu pour trouver un hébergement qui ne soit pas complet, nous tenons à conserver notre chambre.
Changeant de province,nous changeons une deuxième fois de fuseau horaire,nous sommes maintenant dans le Manitoba.
Nous retrouvons la forêt et avons notre première chute de neige, juste quelques petits flocons, mais cela justifie la chute de la température.
Nous nous arrêtons à Winnipeg, mais malheureusement de nuit et avec le froid nous nous abstenons de sortir du train.
La fatigue aidant, je dors profondément quand des employés traversent plusieurs fois le wagon en parlant fort, l’air perturbé. Le train est arrêté, il y a certainement un problème, il est 3 h du matin.Je somnole plus ou moins quand à 6 h le train repart.
Au petit déjeuner on nous annonce que, en raison du problème de cette nuit, notre arrivée est prévue entre 21 h et minuit. Évidemment il n’y a aucune connexion téléphonique et de plus nous sommes sous la neige et notre hôtel ferme à minuit, pourvu qu’ à l’arrêt prévu vers 13 h nous puissions joindre l’hôtel et pourvu que notre arrivée à la gare soit plus proche de 21 h que de minuit, l’avenir nous le dira! Dormirons nous ce soir dans un lit ou dans la neige? .Qui ose dire que les trains à la SNCF arrivent souvent en retard!!!
J,ai choisi mon sapin de Noël (2ème photo) Nous voici en Ontario , donc encore un fuseau horaire de passé, le décalage horaire sera moins important à l’ arrivée à Paris, puisque nous avons eu jusqu’à 10 h. de décalage et nous n’en avons plus que 6.
Le serveur m’explique l’ arrêt de cette nuit dû à un rail défectueux. Un ingénieur est venu estimer les dégâts, et a conclu que les trains de marchandises pouvaient rouler mais qu’il ne fallait pas prendre de risques avec des voyageurs, des ouvriers ont été appelés pour changer le rail défectueux. Heureusement que les trains de marchandises ont pu continuer à rouler, car sinon, vu qu’ils sont prioritaires, nous n’étions pas prêts de repartir!
Ce soir la neige a disparu et le pronostic est une arrivée vers 22h30, et j’ai pu joindre l’hôtel pour prévenir de mon retard, quand j’ai dit que j’arrivais par le transcanadien, ie réceptionniste n’ a pas été surpris et m’a assurée qu’il me gardait le chambre, à priori nous ne serons pas SDF cette nuit.
Nous longeons maintenant le Lac Huron, mais le rideau d’arbres m’empêche de le prendre en photo.
En définitif nous arrivons avec 9 heures et 10 minutes de retard, et comme la gare de Toronto est très moderne, comme dans un aéroport nos valises arrivent sur un tapis roulant dans la salle des bagages. Quelques valises arrivent puis arrêt du tapis, 1/2 heure plus tard nous voyons arriver 2 employés de Via rail apportant chacun 3 valises, les pauvres font ainsi la navette et voilà enfin un de nos sacs qui arrive, c’est celui de Dominique, nous sommes sauvés car c’est toujours le bagage de Dominique qui est perdu, en effet le mien arrive peu après. Nous avons attendu 55 minutes pour nos valises et minuit est largement passé, heure habituelle de la fermeture de l’hôtel, mais comme c’est le week-end de Thanksgivings, il reste ouvert jusqu’à 2 heures du matin. La gare n’est qu’à 1,800 km de l’hôtel mais vu le poids de nos bagages, pour être sur d’arriver à l’heure nous prenons un taxi. Excellente idée car l’hôtel est situé dans un quartier qui craint, du moins telle est notre impression.
Comme souvent au Canada, la réception est au premier étage et voilà encore un escalier à monter avec nos 2 sacs de 23 kg plus nos sacs à dos de 10 kg chacun, mais nous sommes rodés et faisons 2 voyages, portant chaque fois un gros sac à 2.
L’hôtel est ancien, propre mais avec le minimum, 1 serviette, ni savon, gel douche ou shampooing, un lit quia vécu, mais nous avons un lit!
Comme c’est le week-end de Thanksgivings nous avons eu la chance de trouver une chambre, 220€ la nuit mais dans nos recherches nous avons trouvé des chambres jusqu’à 8000€ la nuit, non non je n’est pas mis un zéro de trop.
Nous nous endormons très vite malgré le bruit dans la rue.