Par Nimouk
Sortant de Berlin, me voilà pour quelques jours à Prague. Le contraste est saisissant !
Du 26 au 29 octobre 2017
4 jours
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J'arrive sur les coups de midi à la gare Florence. La monnaie en République Tchèque est la couronne tchèque CZK (koruna česká) (1 euro = 25 CSK environ). Il me faut donc changer mes euros. Après une petite recherche, je me dirige vers le centre pour à priori, le meilleur bureau de change dans la vieille ville. Ce petit quart d'heure à pied me laisse pantois et ma première réaction est "Je reviendrai!". Les façades sont harmonieuses, colorées, je me sens très bien ici.

Je vais donc à côté de l'église St Nicolas, près de la place de la vieille ville échanger 150€ contre 3780 Cz avant d'aller poser mes affaires à l'auberge, non loin de là.

Mon premier repas se déroule à Crazy cow Steakhouse, avec des viandes spécialement. Les burgers sont copieux pour moins de 10€. Cela me revient 355 Cz avec eau et frites. Je file ensuite dans un bureau d'informations pour récupérer la Prague card (68€ pour 3 jours) que j'avais commandée avant mon départ. Je me balade dans les rues avant de retourner à l'auberge, où je rencontre un français, voyageant seul comme moi. Un pub crawl est organisé par l'auberge : cela consiste à fréquenter plusieurs bars avec des tarifs à priori avantageux. On décide de se faire le nôtre et on débute par l'Ice bar, non loin du pont principal. L'entrée est de 200 Cz avec un consommation dans un endroit à -8°C pendant 20 minutes. Cela vaut le détour! La Prague Card me donne droit à une conso de plus. Puis on se dirige vers Chapeau rouge, un nom sonnant bien français ! C'est grand, 3 niveaux, l'ambiance est plutôt électro, des concerts live et surtout... 2€ la pinte de bière ! Puis nous allons au Coyotes, à 84 Cz la pinte. Super musique électro du moment avec pas mal d'ambiance. On termine notre soirée à manger des parts de pizzas (2 parts de pizza pour 115 Cz).

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Je prends mon petit déjeuner à l'auberge et part vite à la découverte de la ville. Je me dirige vers le château : le Pont Charles est déjà envahi par les touristes, passe devant l'église baroque St Nicolas sur la Malostranské náměstí et monte vers le château.

Je commence par visiter le National Gallery au Palais Schwarzenberg (gratuite avec la carte au lieu de 220 Cz) sans trop d'intérêt. Y sont des sculptures et peintures de l’époque de la Renaissance tardive et du baroque. A ma sortie, la file pour entrer au château est déjà longue (en fin de matinée, la longueur de la file s'atténue). Je prends mes tickets pour les visites (mieux vaut aller au point info à côté de la Cathédrale, moins bondé que le premier). Gratuitement, j'ai pu visiter la Basilique St Georges (au lieu de 250 Cz) : derrière une façade de brique rouge baroque, ajoutée au XVIIIe siècle, se cache l’église romane la mieux préservée du pays, fondée en 920. Un lieu plutôt tranquille, apprécié pour les concerts qui y sont parfois donnés). Les Ruelles d'or (au lieu de 250 Cz) sont de petites maisonnettes construites au XVIe siècle pour loger les gardes du château ; les maisonnettes de cette allée pavée se visitent à nouveau après une longue rénovation. Elles hébergèrent également des orfèvres (à qui la ruelle doit son nom) ainsi que des artistes. Kafka y travaillait à la N°22. Au bout, la Tour Daliborka, une prison médiévale qui porte le nom de son premier prisonnier. Fermée ce jour-là, je me dois de revenir le lendemain visiter la Cathédrale St Guy.

Avant de quitter le château, je passe au café Lobkowicz pour prendre quelques photos. La vue vaut le coup de s'y arrêter plus longuement. A côté, le Palais Lobkowicz abrite un musée privé où se côtoient peintures (Cranach, Bruegel l’Ancien, Canaletto, Piranèse…), meubles et documents anciens liés à l’histoire de la musique. On peut ainsi voir des partitions originales annotées par Mozart et Beethoven, ainsi qu’un riche ensemble d’instruments de musique.

Je file vers Loreto, un complexe de bâtiments devenus lieu de pèlerinage marial. En allant vers la colline Petřín , je laisse monastère Strahovska. Je parcours la forêt dans la colline et monte à la Petřín Observation Tower, une petite tour Eiffel, environ 5 fois plus petite, gratuite au lieu de 150Cz. Superbe vue après avoir monté les 299 marches avec du vent. Haute de 62 m, cette tour, édifiée en 1891 sur le modèle de la tour Eiffel, offre une vue magnifique sur la ville et, par temps clair, sur les forêts de la Bohême centrale.

Juste à côté, le Petřín Mirror Maze, palais de miroirs. Une visite assez rapide et drôle, gratuite avec la carte au lieu de 90Cz. Il date également de l’Exposition universelle de 1891. Outre ce dédale de miroirs déformants, initialement installé sur le Prater de Vienne, figure un diaporama de la bataille qui opposa les Pragois aux Suédois sur le pont Charles en 1648.

Voulant rejoindre le funiculaire à mi-descente, je tombe sur une "Grotte secrète". C'est assez intriguant et j'ose y entrer pour 70 Cz. C'est une galerie-atelier à deux niveaux, avec des tableaux colorés fantastiques. Les tableaux sont à acheter. Une boisson est offerte.

Je descends via le Funiculaire (gratuit avec la carte) : inauguré en 1891 pour l’Exposition universelle, le funiculaire de Petřín comporte aujourd’hui des wagons modernes qui vont et viennent le long de ses 510 m de ligne. Il circule toutes les 10 minutes (toutes les 15 minutes de novembre à mars) d’Újezd à la tour panoramique de Petřín, et marque un arrêt à Nebozízek, proche de la grotte secrète.

Je poursuis ma visite sur les quais vers le sud, jusqu'à la Maison qui danse : une architecture assez différente de ce qu'on voit autour de la ville. Au Mama coffee, je prends une quiche, un cheescake et un café pour 212 Cz. Le personnel est sympathique et les plats très bons.

Après avoir longé le Théâtre National, je retraverse le pont pour voir le Mémorial aux victimes du communisme : cet ensemble sculptural se compose de sept figures humaines en bronze qui se désintègrent progressivement le long d’un escalier. En dessous, une longue bande métallique dénombre les victimes du régime communiste : 205 486 personnes arrêtées, 170 938 exilés, 248 exécutés, 4 500 morts en prison et 327 citoyens abattus en tentant de franchir la frontière. Non loin de là, l'Église de l'enfant Jésus.

Dans la soirée, je me dirige vers la Wenceslas Square, grande place que je visiterai plus tard. Je prends un verre dans un bar original, Vytopna Railway : votre verre vous est emmené par un train ! Moins de 4€ la pinte.

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Je repars vers le château : cette fois-ci, j'opte pour le métro pour arriver au Nord du château. Je visite de la cathédrale St Guy, que je n'avais pas pu visiter la veille. Énormément de monde, plus de 100 mètres de queue. Après avoir découvert sa splendeur, je redescends par les jardins et le pont Cechuv Mos pour aller au couvent St Agnès (gratuit au lieu de 220 Cz). Je file ensuite dans le quartier juif mais en oubliant que tout est fermé tous les samedis ! Alors je pars sur la place principale et j'entre dans l'église St Nicolas, lieu de concerts d'orgue particulièrement.

Puis je profite d'un tour de bus touristique pendant 2h (gratuit au lieu de 390 Cz) pour voir ou revoir les lieux principaux de la ville. Le bus s'arrête 30minutes vers le château. J'en profite, comme beaucoup d'autres touristes, pour regarder la relève de la garde. Je déjeune ensuite dans un restaurant (dont je n'arrive pas à retrouver le nom) qui propose un menu pour 175 Cz (soupe, goulash au boeuf, gâteau chocolat chantilly). Je mange rapidement avant d'aller terminer mon tour de bus.

Je passe l'après-midi dans la vieille ville : je commence par visiter l'ancien Hôtel de ville, Old Town Hall (gratuit au lieu de 250 Cz) où il y a quatre ou cinq salles à voir avec le mécanisme de l'horloge astronomique. Non loin de là, je contemple de belles peintures et sculptures du 21ème siècle mêlant humains et animaux dans la Maison à la cloche en Pierre, Stone Bell House. C'est la seule maison restée en forme gothique d'origine et elle sert à la Galerie de Praque. Le Kinsky Palace juste à côté me donne envie mais je suis peu pressé et je n'entre pas voir des expositions sur l'art asiatique (gratuit au lieu de 150 Cz). Proche de l'auberge, la Maison à l'anneau d'or, House at the Golden Ring, expose, sans trop d'intérêt pour moi, sur le textile, le coton et la laine.

S'en suit la Montée à la tour poudrière (gratuit au lieu de 100 Cz). Les marches y sont étroites, il est difficile de s'y croiser mais la vue en haut en vaut la peine ! Cette tour, noire qui doit son nom au dépôt de poudre autrefois, est représentative de l'entrée dans la Vieille Ville. Je souhaite rentre dans le nouvel hôtel de ville, Municipal House mais la file d'attente me décourage (-15%). La place Namesti Republiky est dominée par le Palladium, un grand centre commercial de 200 boutiques.

Je retourne sur la Place Wenceslas y trouver non loin de là l'opéra en travaux avant de prendre le métro pour Vysehrad et ses forteresses : les visites ne sont pas intéressantes mais gratuites avec la carte (au lieu de 250 Cz en tout). Par contre, les édifices vestiges sont superbes, le parc est agréable et il y a un joli cimetière.

Je remonte non loin du Théâtre National prendre un café à Rock café : 55 Cz (5Cz pourboire). Il y a des concerts tous les jours en début de soirée.

Je passe ma soirée au Théâtre national : pour 150 Cz avec une place tout en haut debout, j'assiste à un opéra-comédie, The Bartered Bride, comprenez la Fiancée Vendue. 3h de temps, en trois parties pour un superbe spectacle pour moi qui n'avais jamais assisté à ce type de représentation.

Avant d'aller me coucher, je goûte enfin à la spécialité locale : un Trdlo pour 120 Cz : spécialité de dessert à base de pâte à la cannelle avec crème vanille fraises chantilly. Pas très bon pour la ligne mais très bon pour le moral !

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Je prends le risque de partir très tôt le matin, malgré un temps plutôt mauvais pour le zoo. Il est desservi par un bus, au Nord de la ville, mais je décide de remonter à pied, par le parc Stromovka. Pas de chance, il restera fermé toute la journée à cause du vent.

Je me rabats donc sur la visite juste à côté du château Troja (XVII siècle) juste à côté (gratuit au lieu de 120 Cz). La visite ne vaut pas grand chose à part les peintres au plafond qui sont sublimes. L'architecture extérieure et les jardins valent plus le coup. Pour le retour, j'opte pour le bus qui me ramène proche d'une ligne de métro.

Je reviens sur les bords du Danube à côté du Rudolfinum, une salle de concert magnifique de l'extérieur, avant de l'engouffrer dans le quartier juif (gratuit au lieu de 330Cz). Il vaut mieux prendre les tickets à la synagogue Maisel pour éviter la très longue queue. On peut visiter les synagogues Maisel, Pinkas, Klausen, Espagnole et le cimetière. La plus belle synagogue à l'intérieur est la synagogue espagnole.

Je pars prendre mon dernier repas dans le sud à Las Adelitas (spécialités mexicaine, plat copieux pour 8€). Je me balade dans Riegrovy Sady, parc un peu surélevé avec une jolie vue puis autour de Wenceslas Square. Je trouve la statue de Wenceslas inversé, visage de Franz Kafka qui se compose et décompose devant le grand centre commercial Quadrio.

Il est l'heure de quitter Prague, un brain nostalgique en fin d'après-midi.

Mon bilan financier à Prague est le suivant : 218€ (Échange 150€ + 68€ de Prague Card)