Je prends mon petit déjeuner à l'auberge et part vite à la découverte de la ville. Je me dirige vers le château : le Pont Charles est déjà envahi par les touristes, passe devant l'église baroque St Nicolas sur la Malostranské náměstí et monte vers le château.
Je commence par visiter le National Gallery au Palais Schwarzenberg (gratuite avec la carte au lieu de 220 Cz) sans trop d'intérêt. Y sont des sculptures et peintures de l’époque de la Renaissance tardive et du baroque. A ma sortie, la file pour entrer au château est déjà longue (en fin de matinée, la longueur de la file s'atténue). Je prends mes tickets pour les visites (mieux vaut aller au point info à côté de la Cathédrale, moins bondé que le premier). Gratuitement, j'ai pu visiter la Basilique St Georges (au lieu de 250 Cz) : derrière une façade de brique rouge baroque, ajoutée au XVIIIe siècle, se cache l’église romane la mieux préservée du pays, fondée en 920. Un lieu plutôt tranquille, apprécié pour les concerts qui y sont parfois donnés). Les Ruelles d'or (au lieu de 250 Cz) sont de petites maisonnettes construites au XVIe siècle pour loger les gardes du château ; les maisonnettes de cette allée pavée se visitent à nouveau après une longue rénovation. Elles hébergèrent également des orfèvres (à qui la ruelle doit son nom) ainsi que des artistes. Kafka y travaillait à la N°22. Au bout, la Tour Daliborka, une prison médiévale qui porte le nom de son premier prisonnier. Fermée ce jour-là, je me dois de revenir le lendemain visiter la Cathédrale St Guy.
Avant de quitter le château, je passe au café Lobkowicz pour prendre quelques photos. La vue vaut le coup de s'y arrêter plus longuement. A côté, le Palais Lobkowicz abrite un musée privé où se côtoient peintures (Cranach, Bruegel l’Ancien, Canaletto, Piranèse…), meubles et documents anciens liés à l’histoire de la musique. On peut ainsi voir des partitions originales annotées par Mozart et Beethoven, ainsi qu’un riche ensemble d’instruments de musique.
Je file vers Loreto, un complexe de bâtiments devenus lieu de pèlerinage marial. En allant vers la colline Petřín , je laisse monastère Strahovska. Je parcours la forêt dans la colline et monte à la Petřín Observation Tower, une petite tour Eiffel, environ 5 fois plus petite, gratuite au lieu de 150Cz. Superbe vue après avoir monté les 299 marches avec du vent. Haute de 62 m, cette tour, édifiée en 1891 sur le modèle de la tour Eiffel, offre une vue magnifique sur la ville et, par temps clair, sur les forêts de la Bohême centrale.
Juste à côté, le Petřín Mirror Maze, palais de miroirs. Une visite assez rapide et drôle, gratuite avec la carte au lieu de 90Cz. Il date également de l’Exposition universelle de 1891. Outre ce dédale de miroirs déformants, initialement installé sur le Prater de Vienne, figure un diaporama de la bataille qui opposa les Pragois aux Suédois sur le pont Charles en 1648.
Voulant rejoindre le funiculaire à mi-descente, je tombe sur une "Grotte secrète". C'est assez intriguant et j'ose y entrer pour 70 Cz. C'est une galerie-atelier à deux niveaux, avec des tableaux colorés fantastiques. Les tableaux sont à acheter. Une boisson est offerte.
Je descends via le Funiculaire (gratuit avec la carte) : inauguré en 1891 pour l’Exposition universelle, le funiculaire de Petřín comporte aujourd’hui des wagons modernes qui vont et viennent le long de ses 510 m de ligne. Il circule toutes les 10 minutes (toutes les 15 minutes de novembre à mars) d’Újezd à la tour panoramique de Petřín, et marque un arrêt à Nebozízek, proche de la grotte secrète.
Je poursuis ma visite sur les quais vers le sud, jusqu'à la Maison qui danse : une architecture assez différente de ce qu'on voit autour de la ville. Au Mama coffee, je prends une quiche, un cheescake et un café pour 212 Cz. Le personnel est sympathique et les plats très bons.
Après avoir longé le Théâtre National, je retraverse le pont pour voir le Mémorial aux victimes du communisme : cet ensemble sculptural se compose de sept figures humaines en bronze qui se désintègrent progressivement le long d’un escalier. En dessous, une longue bande métallique dénombre les victimes du régime communiste : 205 486 personnes arrêtées, 170 938 exilés, 248 exécutés, 4 500 morts en prison et 327 citoyens abattus en tentant de franchir la frontière. Non loin de là, l'Église de l'enfant Jésus.
Dans la soirée, je me dirige vers la Wenceslas Square, grande place que je visiterai plus tard. Je prends un verre dans un bar original, Vytopna Railway : votre verre vous est emmené par un train ! Moins de 4€ la pinte.