Carnet de voyage

Cap à l'Ouest

6 étapes
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Voyage en solo sur l'île d'Ouessant
Août 2021
4 jours
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Partie de Dijon il y a 3 jours, me voilà enfin sur le Fromveur pour la traversée de Brest à Ouessant. Les fous de bassan se détachent sur le gris du ciel et de la mer. Aurai-je la joie d'observer des dauphins pendant la traversée ?

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Ouessant m'accueille avec un temps incertain, entre ciel gris, éclaircies et bruine bien bretonne. Finalement, l'humeur est plutôt est beau temps, avec quelques chagrins épars mais peu méchants dans la journée.

Après un pique-nique tranquille au camping , je pars pour le nord-ouest de l'île : la pointe de Pern, la plus sauvage de l'île selon mon guide. Celle en tout cas où se trouvent plusieurs lieux incontournables d'Ouessant, tels le phare du Créac'h (emblématique de l'île avec sa robe noire et blanche) et le musée des phares et balises, le phare de Nividic (le plus occidental, anciennement relié à la terre par un téléphérique dont on voit encore les piliers), ou encore le phare de la jument (un des plus éloignés au milieu de la mer, je crois).

Le tracé du parcours
Le tracé du parcours

Ma première rencontre remarquable est ovine et caprine : un troupeau de moutons (ouessantins ?) paît tranquillement dans un pré, accompagné d'une chèvre qui demande vite des gratouilles, dont je la gratifie avec joie.

Les couleurs violettes, jaunes, vertes me ravissent et me font me sentir bien, comme à chaque fois sur cette île à l'atmosphère toute particulière. La magie opère.

Malgré l'affluence assez importante de touristes, je me retrouve souvent seule dans la lande, longeant la mer comme s'il n'y avait que moi, les éléments et les oiseaux.

Les goélands (argenté, brun,...) pipits (maritime et farlouse) et traquets motteux sont présents à foison. Je rencontrerai aussi, au cours de la randonnée, des craves à bec rouge, tarier pâtre, huîtrier pie, hirondelles rustiques, chardonneret élégant, faucon crécerelle, mésange bleue, aigrette garzette, héron cendré... Je me régale et parcourt à un rythme détendu les 12 km du parcours (en environ 5 heures !). Je vois également, à deux ou trois reprises, des têtes de phoque qui font la bouée pour reprendre leur respiration, avant de disparaître.

Arrivée à la pointe de Pern, le point le plus occidental de France métropolitaine, je m'assied face au phare de Nividic, et regarde vers l'ouest, vers le Québec, pays de mon coeur. Petit hommage en pensée à mes premiers souvenirs dans ce pays il y a 10 ans tout pile.

J'écris quelques lignes sur mon carnet papier, profitant d'un rayon de soleil avant que les nuages et une pluie fine ne prennent le dessus. Alertée par des cris d'huîtriers pie sur ma gauche, je jette un oeil dans les jumelles et tombe sur un ballet de fous de Bassan et de grands dauphins en pleine partie de pêche ! Splendide ! Les fous réalisent des figures en l'air avant de plonger comme des bolides la tête en bas, cherchant du poisson au milieu du groupe de dauphins. Le marché est ouvert et semble bien achalandé par ici !

Je les observe pendant 5 ou 10 minutes, puis le temps commence à se gâter, il est temps de bouger. Finalement, la pluie ne dure pas et je peux prendre mon temps pour terminer la balade, et continuer à observer les oiseaux autour de moi et m'imprégner de l'atmosphère de l'île, devenue plus paisible depuis que le dernier bateau est parti. Même les oiseaux semblent moins farouches et se laissent observer voire approcher aisément.

De retour à Lampaul, j'ai le sentiment de changer d'univers, avec beaucoup d'humains, des voitures, des jeunes qui font vrombir les moteurs de leurs 2 roues ou mettent de la musique à fond sur une place publique... Idem au camping où beaucoup de gens parlent très fort ou écoutent de la musique jusqu'à 22-23h. On a beau être sur une île et échapper à certaines caractéristiques du continent, l'être humain reste humain et quand il y en a beaucoup, cela demande parfois beaucoup de patience et d'adaptabilité ! Les oiseaux me manquent déjà, vivement demain !

Le phare du Créac'h
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Les nuages du matin ne me démotivent pas et je pars ce matin en direction du nord de l'île, face à l'île Keller.

J'improvise un peu le parcours, en m'inspirant du guide de randonnée pédestre acheté à l'office du tourisme hier. Celui-ci ne m'est pas d'une grande aide, et de toutes façons, le principe est assez simple quand on fait le tour d'une île et la mer est plutôt un bon repère...

Depuis le camping, je rejoins le nord de l'île à Beg biniglou, ce qui me permet de rattraper plus ou moins mon tracé d'hier : je ne veux rien louper et faire tout le tour de l'île pendant mon séjour.

Le temps se dégage petit à petit, et les couleurs de la végétation, du ciel et de la mer n'en sont que plus magnifiques encore.

Je longe la côte qui fait face à l'île de Keller, île privée quasi inaccessible. Paradis des oiseaux, où, apparemment, quelques couples de macareux moines nichent encore.

Je continue ma route, la mer à ma gauche, le phare du Stiff devant moi et le phare du Créac'h derrière. Quand je vous dis que c'est facile de se repérer sur une île !


L'heure tourne, il est déjà aux alentours de midi et j'hésite à couper pour rentrer manger au camping. Mais le temps est tellement beau et je n'ai pas encore très faim, alors je décide de continuer presque jusqu'à la pointe de Cadoran, tout au nord est de l'île. Un groupe de goélands tournoie au-dessus de moi. Je lève les yeux et remarque que l'un deux n'a pas une tête de goéland. Je mets les jumelles dessus (et mes yeux sur les jumelles, c'est mieux) et découvre une belle surprise : un faucon pèlerin ! Peu de rapaces habitent l'île, et j'ai rarement pu observer d'aussi près et aussi longtemps ce roi des airs. Me voilà donc doublement ravie, l'observant avec un sourire enchanté.

Avant d'atteindre la pointe de Cadoran (que je prévois de faire un autre jour), je bifurque vers le sud, puis vers l'ouest, pour rejoindre tranquillement le camping en passant par l'intérieur des terres. Je passe devant le rucher de Cadoran, qui fait du miel avec des abeilles noires, participant ainsi à la conservation de l'espèce.

Je découvre de jolis petits coins, quelques maisons habitées au milieu de maisons en ruines. L'endroit est paisible, je suis sous le charme.


Après une pause repas qui me permet de délasser quelque peu les jambes et les pieds, je repars : le soleil est toujours au rendez-vous, et je compte bien en profiter. J'avais prévu plusieurs plans B au cas où la météo ne serait pas complaisante, mais la Bretagne me fait une fois de plus l'honneur d'un temps clément.


Pour cet après-midi, changement de décor : je pars pour la pointe sud ouest, dont le tour est un peu plus court que les autres. Alors que le paysage de ce matin était riche en couleurs, en reliefs, en criques...je chemine cette fois sur une terre rase et aride, dont la végétation est quasi uniformément composée de fougères moitié vertes moitié marron. Sacré contraste ! Mon guide cette fois sera principalement le phare de la jument, que je voyais bien hier aussi depuis la pointe de Pern, puisqu'il se trouve entre les deux.

J'observe quand même quelques oiseaux, comme des huitriers pie ou des craves à bec rouge, mais rien d'extraordinaire.

Une petite baie, Porzh Gored, dessine une entaille bien ronde dans le nord de la pointe. J'y rencontre un gros chien, un magnifique labrador marron, qui vient vers moi, complètement essoufflé et visiblement épuisé. Il semble perdu et renifle partout, marquant plusieurs endroits, à la recherche de son maître très certainement. Il tourne autour de moi, s'éloigne, revient, il a l'air vraiment déboussolé. J'essaie de lui donner un peu à boire, ce qu'il accepte mais ne donne que quelques coups de langue avant de repartir à nouveau. Je préviens la gendarmerie, en espérant qu'ils pourront faire quelque chose. Le chien a un collier mais il n'y a aucune inscription dessus. Je demande au gendarme, consciente que c'est sûrement un peu utopique, de me tenir au courant..il me répond en rigolant qu'il le fera. Je n'aurai pas de nouvelles de l'après-midi.

Je continue en faisant le tour de cette petite baie, puis je longe la côte sud pour terminer mon tour. J'y découvre un petit groupe de tournepierres à collier, une espèce que je n'avais pas encore vue depuis que je suis là, et que j'ai toujours plaisir à observer, car je les trouve amusants : ils farfouillent dans les rochers à la recherche de nourriture, semblant imperturbables à ce qui peut se passer autour d'eux.

La fin de la balade dévoile un paysage un peu plus varié et coloré, avec des bruyères, des ronces, des fleurs...et je traverse un charmant petit village, Toul al lann, où je retrouve un peu de vie, humaine et animale (moutons, chats, chiens...). Un peu après le village, j'observe un rassemblement de gens qui font la queue. La cause de ce rassemblement se dévoile à moi quand je découvre, derrière une haie de buissons, un agriculteur rassemblant ses vaches autour de son tracteur : c'est l'heure de la traite. Les ouessantins, et peut-être quelques touristes habitués, connaissent l'adresse et viennent avec leurs bouteilles pour prendre du lait tout droit sorti du pis de la vache. Je continue ma route, agréablement surprise par cette scène de vie ouessantine dont j'ai été témoin.

Je commence à avoir mal aux pieds et à me sentir fourbue. J'ai presque 20 km dans les pattes depuis ce matin, je suis claquée. Au port de Lampaul, je retrouve mon voisin de tente avec qui j'ai sympathisé hier, lui aussi voyageur solitaire. Il observe la vie du port et se laisse bercer par l'ambiance. Les enfants ouessantins sautent dans l'eau depuis une jetée, ne craignant pas la fraîcheur de l'eau. Les bateaux vont et viennent. Les oiseaux passent. Je comprends son impression d'observer un véritable tableau vivant.


A Lampaul, je m'arrête faire quelques courses au magasin vrac pour mes prochains repas, puis je retrouve ma tente. Le matelas exerce une attraction irrésistible, à laquelle je succombe sans rechigner : je tombe dans les bras de Morphée pendant près d'une heure, avant d'aller prendre une douche bienfaitrice. Ce soir j'ai l'impression qu'il fait un peu plus froid : est-ce la fatigue qui me donne cette impression ? En tout cas, le repas chaud est bienvenu, même si je galère avec le réchaud (prêté par des amis).

Demain, objectif : terminer le tour de l'île avec la pointe sud-est !

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Je tiens la promesse que je me suis faite hier et prends aujourd'hui la direction de la pointe sud-est de l'île, la pointe d'Arlan, pour compléter mon tour de l'île.

Je commence par prendre le chemin qui passe à l'intérieur des terres, dans l'idée de rejoindre plus rapidement la pointe, puis de revenir en longeant la côte sud. La fatigue des deux derniers jours (et d'une nuit un peu trop saccadée) se fait sentir, et la distance jusqu'à la pointe me paraît longue (environ 7 km).

 A gauche, la plage d'Arlan. A droite, une autre petite plage sans nom.

Sur le chemin, je croise une chèvre goulue qui se régale de quelques feuilles bien vertes. Je m'approche d'elle en douceur pour ne pas l'effrayer. Elle m'observe un moment, visiblement curieuse, avant de rejoindre ses congénères (moins chanceuses qu'elle car toutes attachées à un piquet).


Arrivée à la pointe, le paysage est semblable à celui de Porz doun avec une végétation très rase et peu de rochers.

La pointe d'Arlan 

Je cherche un endroit où m'asseoir pour manger un morceau avant de prendre le chemin du retour et ne trouve qu'un petit aplat d'herbe au bord du chemin. La nuit pluvieuse n'a pas suffi à chasser les nuages, et malgré quelques éclaircies dans la matinée, une légère pluie me fait écourter la pause. Je repars, mais j'ai mal aux pieds et aux jambes. Finalement, je ne vais pas rentrer par le bord de côte et choisit de prendre un chemin plus court, par l'intérieur des terres à nouveau, mais un peu plus au nord du trajet aller, passant près de l'aérodrome d'Ouessant.

De nouveau, la distance à parcourir me paraît longue, mes jambes sont de plus en plus fatiguées et mes pieds recommencent à me faire mal. Me revient alors en tête une chose que j'ai lue sur les spécialités culinaires d'Ouessant et j'ai soudainement très envie de goûter au fameux ragoût de mouton ouessantin. C'est une recette familiale à la base, où le ragoût est cuit sous des mottes de terre pendant de longues heures. En l'absence de bois sur l'île, les habitants se sont adaptés et utilisent tout ce qu'ils peuvent comme combustible : mottes de terre, mais aussi bouses d'animaux, etc...

L'idée de manger quelque chose de chaud au resto me tente beaucoup, mais il est 13h passées et j'ai quelques craintes sur la possibilité de trouver un resto qui serve encore, et je ne suis pas sûre du tout d'en trouver un qui fasse du ragoût. Je me résous à rentrer au camping, et tente d'y accéder par un raccourci que je vois sur la carte, sans succès. Cette tentative infructueuse m'amène à faire le détour par le bourg de Lampaul. Quelques restaurants sont encore ouverts et la chance me sourit : l'un d'eux, le Ty Korn, sert jusqu'à 15h et propose un ragoût d'agneau. Banco ! Le plat est un peu cher (24€) mais tant pis, j'ai vraiment besoin de réconfort. Je ne regretterai absolument pas d'avoir franchi le pas de la porte de ce restaurant : le ragoût y est absolument délicieux. Fabuleux. Merveilleux. Je me régale. L'assiette est extrêmement bien garnie, le ragoût est fondant, goûtu, et chaque légume qui l'accompagne également. Un véritable délice. Cela me fait penser à l'irish stew que j'avais goûté en Irlande, qui en est très proche.

Le serveur (qui est le patron) est un peu bourru, mais je suis sûre qu'au fond il est sûrement très sympathique (comme beaucoup de bretons, non ?). Avant de partir, je lui pose une question naïve de touriste : est-ce la recette traditionnelle ? Je me doute que ce n'est pas cuit sous mottes, mais je veux en savoir un peu plus sur cette tradition. Il me répond que c'est une recette familiale qu'il fait perdurer, mais qu'effectivement la cuisson est réalisée autrement. La cuisson sous motte est réservée pour des grosses quantités, et probablement des occasions spéciales. En tout cas, ça reste délicieux et je suis repue.


Délicieux ragoût de mouton au Ty korn
Avant...après.. (roooh !) 

Je rentre tranquillement au camping, où je réorganise quelque peu mon espace : ma tente était quelque peu en pente et je souhaite être un peu mieux installée pour la prochaine (et dernière) nuit. Je déplace la tente de quelques mètres, et fait sécher l'intérieur qui a pris l'humidité de la nuit. Après une petite sieste, je décide d'aller me poser dans un salon de thé que j'ai repéré pour recharger les batteries (les miennes et celle du téléphone). L'hippocampe est un charmant endroit, à la fois boutique artisanale (avec des créations réalisées sur place, des produits zéro déchet, etc), atelier de couture et salon de thé. J'y déguste un délicieux thé des Fées tout en rédigeant l'étape du jour. On est en plein centre de Lampaul, mais l'ambiance y est tellement chaleureuse que je me sens hors du temps et de l'espace. Tout à fait ce dont j'avais besoin.

Ce soir, je vais retrouver une jeune fille avec qui j'ai sympathisé au camping pour aller boire un verre en ville. Si j'ai le courage, j'irai peut-être me promener au bord de la mer dans la soirée, histoire de profiter encore un peu du paysage.

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Je rejoins Claire, ma "voisine" de camping sur la terrasse du bar restaurant La duchesse Anne. En réalité, c'est bien plus qu'une terrasse, puisque c'est tout simplement...eh bien...au bord de la mer ! Splendide. D'autant plus que nous jouissons, pour la première fois de la semaine, d'une vraie belle soirée ensoleillée, un temps idéal pour déguster une bière en terrasse.

Nous discutons un bon moment et échangeons nos ressentis et nos récits ouessantins, avant de se quitter pour le repas. Pour elle, ce sera au chaud dans une crêperie (le temps s'est couvert en l'espace d'une heure et demie), et pour moi ce sera pique nique juste au-dessus du port de Lampaul. Je m'y laisse bercer par l'atmosphère paisible de la nuit tombante, éclairée par intermittence par les signaux lumineux du phare du Créac'h et de la jument.

Je laisse mes pensées vagabonder, me demandant comment c'est que de vivre ici à l'année. L'hiver doit être rude ! Peut-être reviendrai-je pour découvrir cet autre visage de l'île, loin du tourisme (quasi massif) de la pleine saison.


[Petit aparté] Bonne nouvelle : le chien perdu d'hier a retrouvé ses maîtres !

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Pour cette dernière journée sur Ouessant, ma soeur me rejoint pour visiter un peu l'île avec moi. Avant qu'elle arrive, j'ai le temps de ranger tranquillement mes affaires, puis d'aller me poser sur la côte et observer la mer.

A son arrivée, nous faisons un petit tour dans Lampaul, je lui montre les quelques bonnes adresses où je suis allée.

A midi, nous avons rendez-vous à la crêperie du Stang (un incontournable sur Ouessant), où nous nous régalons.

Bien repues, nous prenons la direction de la pointe nord et du phare du Créac'h. Notre temps est très limité, et nous n'aurons pas le temps d'aller jusqu'au bout de la pointe, mais cela permet à ma soeur de (re)découvrir quelques paysages emblématiques de l'île.

Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt à l'écomusée de Niou izella. Celui-ci est vraiment tout petit, mais offre une reconstitution d'une maison ouessantine traditionnelle, et nous permet de découvrir un peu à quoi ressemblait la vie des locaux avant. A l'extérieur, il y a une petite expo photo qui dépeint la vie des îliens, les traditions, le patrimoine naturel et culturel,...

Puis l'heure de reprendre le bateau approche, nous rentrons sur Lampaul, je récupère mes affaires au camping, et nous prenons une navette pour rejoindre le port du Stiff pour 17h.

Nous avons la chance de pouvoir nous installer sur le pont inférieur. Le soleil est au rendez-vous et la température très douce. Peu de temps après avoir quitté l'île, une jeune femme montre quelque chose du doigt à son enfant dans la mer, puis très vite la nouvelle se répand : des dauphins ! Un ou deux dauphins nagent à côté du bateau et tout le monde est aux aguets, les enfants sont surexcités (et nous aussi). Puis plusieurs autres dauphins apparaissent à l'arrière du bateau : on les voit bondir régulièrement hors de l'eau, un, puis deux, puis trois. Un à gauche, deux à droite, puis encore deux autres à gauche, ça n'arrête pas et on ne sait plus où donner de la tête ! Nous assistons à un véritable spectacle grandeur nature, bien plus exaltant que dans un delphinarium. Plus on regarde, plus on en voit, j'en compte une dizaine en simultané au maximum, mais ils sont sûrement bien plus. Des fous de bassan les accompagnent et complètent le tableau. Magnifique.

Le spectacle dure longtemps, on est vraiment chanceuses, puis ils disparaissent, nous les laissons derrière nous en pleine partie de pêche.

Le bateau fait un arrêt à Molène, puis peu de temps après avoir redémarré, nous avons à nouveau la chance d'en observer d'autres encore ! Incroyable ! On ne s'en lasse pas. Ce sont des dauphins communs, et ils sont parfois tellement proches que nous voyons très nettement leurs flancs clairs.

Sacrée traversée ! Ça c'est un beau bouquet final !