Lorsque l’on évoque Bali, on pense souvent aux plages de Kuta, aux couchers de soleil de Seminyak, aux cafés branchés de Canggu ou encore aux rizières d’Ubud. Bien que ces destinations soient de véritables joyaux, elles sont également devenues victimes de leur succès, avec des milliers de voyageurs chaque année. Le phénomène de surtourisme y est bien visible : embouteillages, nuisances sonores, augmentation du coût de la vie pour les habitants, etc. Pourtant, un voyage à Bali ne rime pas obligatoirement avec foule de touristes. Si vous souhaitez une immersion plus authentique et respectueuse de l’environnement, il existe encore de nombreux endroits à explorer.
Voici quelques pistes pour un beau voyage à Bali, loin du tourisme de masse.
Éviter les foules : cap sur l’Est de Bali
La partie est de Bali réserve de véritables pépites aux voyageurs en quête de tranquillité. Lorsque l’on quitte Kuta, Seminyak, Canggu et Ubud, on réalise à quel point l’île offre encore de vastes étendues préservées.
Jatiluwih : l’authenticité des rizières balinaises
Bien moins fréquentées que les célèbres rizières en terrasses de Tegallalang, celles de Jatiluwih offrent un panorama exceptionnel. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site préservé témoigne du savoir-faire ancestral des agriculteurs balinais. Ici, vous pourrez vous promener au milieu de rizières verdoyantes sans être submergé par la foule. L’inconvénient, c’est que l’offre hôtelière y est assez limitée : mieux vaut donc réserver tôt si vous souhaitez y séjourner.
Tabanan et Belimbing : la route des paysages verdoyants
En poursuivant votre chemin vers Tabanan, puis en empruntant la route de Belimbing, vous découvrirez une autre facette de Bali. Moins connue, cette zone est tout aussi riche en rizières et en paysages tropicaux. L’inconvénient, là encore, réside dans le faible nombre d’hôtels et de structures touristiques. Pour profiter pleinement, anticipez vos réservations.
À la conquête du volcan Batukaru
Tout près de ces rizières méconnues, se dresse le volcan Batukaru, plus discret que son célèbre voisin le Mont Batur. Son ascension est cependant plus exigeante, et il est nécessaire de partir avec un guide expérimenté. Les sentiers sont moins balisés et la nature y est encore vierge. Les aventuriers en quête de défis sportifs y trouveront assurément leur bonheur.
Pemuteran et échappée vers l’île de Java
En redescendant vers la côte nord-ouest, Pemuteran est une étape incontournable pour les amateurs de plongée sous-marine ou de snorkeling. Ses récifs coralliens protégés regorgent de vie marine. Et puis pourquoi ne pas profiter de votre voyage à Bali pour traverser en bateau jusqu’à l’île voisine de Java pour aller explorer le volcan Ijen. Cette excursion est l’occasion de varier les plaisirs et de découvrir une autre facette de l’archipel indonésien, composé de pas moins de 17 000 îles.Explorer l’ouest de Bali : un havre de paix en sursis.
Moins fréquentée que le sud, la partie ouest de Bali est encore relativement épargnée par le surtourisme, même si certaines zones commencent à gagner en popularité.
Sidemen : entre montagnes et rizières
Au cœur des vallées balinaises, Sidemen est un village paisible entouré de paysages verdoyants. Ici, la vie s’écoule lentement et les habitants conservent des traditions encore bien ancrées. Toutefois, la renommée de Sidemen grandit et risque, à terme, d’attirer davantage de touristes. Si vous voulez profiter de sa quiétude, ne tardez pas à inclure Sidemen à votre itinéraire à Bali.
Candidasa : l’ancienne gloire balnéaire
Dans les années 1960, Candidasa était une station balnéaire en vogue, avant de tomber un peu dans l’oubli. Aujourd’hui, elle bénéficie d’une atmosphère plus calme et d’une fréquentation touristique raisonnable. La plage n’est plus aussi étendue qu’autrefois, l’érosion ayant fait son œuvre, mais l’ambiance y demeure conviviale. C’est un point de départ idéal pour partir à la découverte des fonds marins ou pour se rendre dans l’arrière-pays, à la rencontre d’une Bali plus secrète.
L’arrière d’Amed : secret bien gardé
Le village d’Amed, connu pour ses spots de plongée et de snorkeling, possède également un arrière-pays préservé. En s’éloignant de la côte, on trouve de petits hameaux et des sentiers de randonnée menant vers des points de vue imprenables sur le volcan Agung. L’hébergement chez l’habitant y est plus fréquent, permettant de plonger dans le quotidien des Balinais et de partager un moment privilégié avec eux.
Loger chez l’habitant : l’immersion balinaise
Pour un voyage à Bali authentique, rien de mieux qu’un séjour chez l’habitant. Dans la région de Gianyar, notamment, certaines familles ouvrent leurs portes aux voyageurs. Au-delà d’un simple hébergement, cette formule offre l’opportunité de découvrir la culture balinaise de l’intérieur : participation à des cérémonies, découverte de la cuisine traditionnelle, apprentissage des coutumes locales… Une expérience unique qui permet de créer de vrais liens avec les Balinais, tout en encourageant un tourisme plus responsable et respectueux.
Les petites îles : sortir des sentiers battus
Beaucoup de voyageurs se ruent sur les trois îles Gili (Gili Trawangan, Gili Air et Gili Meno). Pourtant, l’Indonésie abrite plus de 17 000 îles, et de nombreux archipels restent méconnus du grand public. Plutôt que de vous concentrer uniquement sur les Gili, osez l’aventure en partant à la découverte d’autres perles de l’archipel. Certaines sont encore préservées du tourisme de masse et offrent des paysages paradisiaques : plages immaculées, forêts luxuriantes et rencontres avec les populations locales. À vous de mener l’enquête !
Voyager responsable : un engagement environnemental
La gestion des déchets, un défi crucial
Avec la hausse des voyages à Bali vient un défi environnemental : la gestion des déchets. Le plastique et les détritus s’accumulent dans les rues et les rivières et de déversent jusqu’aux plages. Heureusement, de nombreuses ONG locales et internationales s’activent pour nettoyer les côtes, installer des barrières dans les rivières et sensibiliser la population. L’idéal, bien sûr, est de réduire sa consommation de plastique à usage unique dès le départ.
Adopter les bons réflexes
Pour limiter votre impact lors de votre voyage à Bali, pensez à :
• Refill My Bottle : une application recensant les points de remplissage d’eau potable pour vos gourdes, vous évitant d’acheter systématiquement des bouteilles en plastique.
• Opter pour des hébergements éco-responsables et soutenir des initiatives locales.
• Vous renseigner auprès de concepteurs de voyages comme Shanti Travel, qui organisent des actions dans les écoles pour sensibiliser les jeunes et les femmes à la réduction du plastique. En adoptant ces gestes simples, vous contribuez à préserver la beauté naturelle de Bali et à encourager un tourisme plus respectueux de l’environnement.
Quand partir à Bali ?
La plupart des voyageurs privilégient la période sèche, de mai à octobre, pour se rendre à Bali. Cela dit, la basse saison – entre novembre et avril – peut être une excellente alternative pour éviter la foule et profiter de tarifs plus avantageux. Certes, c’est officiellement la saison des pluies, mais, avec le changement climatique, les précipitations sont parfois moins abondantes qu’auparavant. Par ailleurs, même en saison humide, il pleut rarement toute la journée.
Bali, un trésor à préserver
En conclusion, un voyage à Bali ne se limite pas au triangle touristique de Kuta-Seminyak-Canggu ou aux célèbres rizières d’Ubud. L’île propose bien d’autres facettes à explorer, des flancs du volcan Batukaru aux plages tranquilles de Pemuteran, en passant par les villages authentiques de Sidemen et Candidasa. Pour échapper au surtourisme, sortez des sentiers battus et n’hésitez pas à loger chez l’habitant, à choisir des hébergements plus reculés et à visiter des sit