Quelle plus belle façon de découvrir la nature québécoise qu'à pied ? À la fois belle, majestueuse et immensément vaste, la nature au Québec a beaucoup de choses à nous offrir, et à nous montrer ! En été, ses couleurs vertes flamboyantes s'étendent à perte de vue et sont un appel à venir la découvrir au plus près.
Alors, chaussez vos bottes de randonnée, emportez de l'eau et quelques victuailles et préparez-vous à en prendre plein les yeux.
Sentier des Loups - 11 kms - Parc National de la Jacques CartierCommençons en beauté par le plus haut sommet du Sud du Québec : le mont Gosford. Or, qui dit haut sommet, dit forcément vue à couper le souffle. Avec le mont Gosford, vous ne serez pas déçu.
Le mont Gosford est situé au beau milieu de la Zec Louise-Gosford, sur la frontière avec les États-Unis. Une ZEC, Zone d'Exploitation Contrôlée, est un immense territoire entièrement naturel, paradis des randonneurs, des campeurs, des pêcheurs et des chasseurs. L'accès journalier vous permet de vous déplacer en voiture dans le parc et de profiter de tous ses chemins de randonnée.
Pour monter au sommet du Mont Gosford, plusieurs points de départ existent. Le chemin le plus facile vous permet d'atteindre le sommet en 1h30, en suivant un sentier qui monte doucement mais sûrement, sans grande difficulté. Une fois au sommet, les bois laissent la place à une large étendue dégagée qui permet une vue incroyable sur les monts alentours.
Sommet du Mont Gosford Les monts s'étendent à perte de vue, dans un paysage verdoyant et immense qu'on devine sauvage et peu habité. La nature s'étend sans aucune limite. Lorsque le ciel est dégagé, la vue porte jusqu'au Mont Washington, le point culminant du Nord-Est des États-Unis.
Sur la photo de gauche, le Mont Washington, dans la brume.Pour les plus courageux, le sommet du mont Gosford, avec sa vue dégagée dans toutes les directions, est l'endroit parfait pour admirer le lever de soleil ! Pour cela, il faut accepter de partir de nuit, à la lueur de la frontale, et ne pas être effrayés par les animaux sauvages du parc (ours, orignaux, lynx). Néanmoins, la vue au moment du lever de soleil en vaut largement la peine.
Lever de soleil au sommet du Mont Gosford Toujours dans la ZEC, le chemin frontalier vaut également le détour. Loin de toute civilisation, il permet de suivre la frontière sur d'innombrables kilomètres. Lorsque nous l'avons fait, nous avons parcouru 28 km sur la journée, un beau périple ! Attention cependant : peu entretenu et très difficile, ce sentier ne s'adresse pas à des débutants.
Chemin frontalier - Zec Louise-Gosford Le Village de Mont-Tremblant, avec ses jolies maisons bien alignées et ses rues propres et animées, a des petits airs de Disneyland. En hiver, c'est une station de ski hautement touristique. En été, elle est le point de départ parfait pour de belles randonnées.
Mont Tremblant, le Village La plus populaire d'entre elles, le Toit des Laurentides, commence au pied des pistes et amène... tout en haut ! Aussi, faut-il avoir une bonne paire de jambes. La montée est longue, rude et parfois à-pic. Les mollets chauffent et le souffle est court. Néanmoins, pour ceux qui veulent admirer la vue sans affronter les 1h30 de montée, une télécabine permet de rejoindre le sommet en un rien de temps.
En haut des pistes, la vue sur le lac et la vallée est à couper le souffle ! Une tour d'observation permet même d'avoir une vue à 360°.
Sommet Toit des Laurentides La boucle continue ensuite dans la forêt environnante, loin des nombreux touristes montés par la télécabine. Le sentier est boueux mais agréable, plutôt plat et offrant de belles vues.
Le retour au pied des pistes se fait par un sentier agréable et descendant en pente douce en longeant les pistes.
Il est possible de faire cette boucle dans les deux sens. Ainsi, pour ceux plus à l'aise en descente qu'en montée, vous pouvez choisir de monter doucement mais sûrement puis de redescendre par le sentier des pistes.
Ce sentier de randonnée se situe au parc national du Bic, situé aux portes d'entrée de la Gaspésie, une région hautement touristique du Québec. Le parc du Bic est réputé pour la richesse de sa faune : biches, renards, orignaux, phoques, oiseaux marins.
Ce sentier, l'un des plus populaires du parc, est accessible uniquement à marée basse, il faut donc bien choisir son horaire ! Nous sommes partis à 8h30, avec la brume. Plutôt plat sur son ensemble, il est cependant assez technique, avec des passages sur les roches glissantes. Les premiers kilomètres serpentent tranquillement le long de la baie.
Le Grand Tour, parc national du Bic
Au bout de quelques kilomètres, le sentier débouche sur une vaste plage de galets. C'est la partie la plus prisée : la randonnée au pied des falaises. Le paysage est tout simplement magnifique. La falaise, d'abord dissimulée par la brume, se dévoile petit à petit, à mesure que le jour se lève. Elle nous surplombe de toute sa hauteur.
Nous marchons ainsi sur plusieurs kilomètres, entre randonnée sur les galets et escalade sur les rochers. Le sentier est assez exigeant pour les chevilles ! Finalement, les falaises laissent la place à d'immenses plages de galets.
Le Grand Tour, parc national du Bic Au bout de 6 kms, la balade près du fleuve se termine et, comme nous avons choisi de faire Le Grand Tour, nous rentrons par la forêt. Nous faisons une halte au belvédère pour admirer la vue d'un peu plus haut, ce qui rajoute un bon kilomètre de montée, puis de redescente.
Ce sentier de randonnée se situe au parc national de la Gaspésie, en plein centre de la région du même nom. Ce parc très sauvage offre de nombreux monts à gravir. Il est réputé pour avoir une grande présence d'orignaux et de caribous !
Il est possible de faire uniquement l'ascension du Mont Albert et de redescendre par le même chemin, ce qui représente une randonnée de 12,6 kilomètres. Le Tour du Mont Albert, lui, permet de redescendre par un autre versant de la montagne, beaucoup plus long et plus technique.
Pour atteindre le sommet, le dénivelé est fort et exigeant. Une bonne partie de l'ascension se fait dans les bois, sur un sentier qui serpente et monte raide. Très vite, nous prenons de la hauteur et les premiers paysages qui s'offrent à nous sont déjà magnifiques.
Tour du Mont Albert, parc de la Gaspésie
La montée dure ainsi plus de 2 heures, sur un sentier de plus en plus raide et de plus en plus accidenté. Après plus de 2 heures de marche intense, c'est un soulagement de voir la forêt céder sa place à un paysage plus dégagé. Nous atteignons enfin le plateau dénudé de 13 km2 au sommet du Mont Albert. De là, le paysage sur la vallée est à couper le souffle !
Sommet du Mont Albert Sommet du Mont Albert C'est le moment de faire une pause bien méritée en admirant le paysage. Le sentier se poursuit ensuite jusqu'au prochain belvédère. Il faut alors traverser le long plateau balayé par les vents et dénudé de toute végétation sur une passerelle en bois qui permet de préserver l'écosystème.
Au loin, sur les pentes abruptes de la montagne, quelques tas de neige résistent encore et toujours à l'été.
Au belvédère, un panneau indique que la randonnée Le Tour du Mont Albert continue tout droit. Pour ceux qui ne veulent pas poursuivre, il faut alors faire demi-tour et reprendre le même chemin pour redescendre. Sinon, c'est 8 kms supplémentaires, et un sentier jugé « plus difficile » que de redescendre par là où nous sommes montés. Vue d'en haut, la pente est en effet très raide et bien caillouteuse.
Comme prévu, la descente est ardue... Mais magnifique ! La tension est forte sur les genoux et sur les chevilles. Nous marchons de rochers en rochers et la moindre glissage pourrait être dangereuse. Le sentier n'est que roches et gros cailloux, et le rythme est assez lent.
Tour du Mont Albert, parc de la Gaspésie
Jusque dans la vallée, le sentier reste très accidenté. Il longe la rivière sur plusieurs kilomètres, parfois tout près de son lit, parfois en hauteur. Nous n'avons malheureusement pas la chance d'apercevoir un orignal, contrairement à de nombreux autres randonneurs.
Les derniers kilomètres sont durs. La descente permanente nous épuise et est exigeante pour les genoux. La fin de la randonnée passe par deux belvédères offrant un magnifique point de vue sur la Chute du Diable, puis, plus loin, sur la Chute Sainte-Anne.
Tour du Mont Albert, parc de la GaspésieCe sentier de randonnée se situe tout au nord de la Gaspésie, sur la côte. Aussi appelé le sentier du bout du monde, il est un incontournable du parc Canada de Forillon.
Cette randonnée offre deux possibilités de sentier : l'un, très roulant, est un chemin de gravier accessible aux vélos et aux poussettes. L'autre, plus sinueux, longe les falaises. C'est celui que nous choisissons ! Et nous faisons bien car le paysage, à flanc de falaise, est incroyable.
Les Graves, Parc de Forillon
Nous marchons d'abord à flanc de falaise face à un paysage incroyable. En bas, des criques sans accès nous offrent un spectacle grandiose. Puis le sentier bifurque et nous grimpons dans les bois jusqu'au sommet de la presqu'île.
Après 4 kilomètres de marche, nous atteignons le Cap-Gaspé, juché au sommet d'une falaise de 95 m de haut où trône un phare blanc. Nous sommes au bout du monde !
Le bout du monde, Gaspésie L'endroit est magnifique. Nous nous aventurons dans un escalier à flanc de falaise pour descendre jusqu'au point de vue qui surplombe la mer. De là, nous apercevons des dizaines de phoques qui se laissent bercer par les vagues, immobiles dans l'eau. L'occasion parfaite pour les observer de près et guetter les baleines qui nagent dans le fleuve !
Les Graves, Parc de Forillon
Lorsque nous prenons le chemin du retour, le soleil est sur le point de se coucher, nous offrant une belle luminosité de fin de journée.
Le sentier de randonnée le Pioui se situe au parc national des Grands-Jardin, sur la côté ouest du Saint Laurent. Il permet de marcher sur les crêtes pendant plusieurs kilomètres et donc de profiter d'un vue incroyable. Mais, pour arriver tout là-haut, la montée est rude et il faut s'accrocher !
Le Pioui, Parc National des Grands JardinsLa montée est rude pour arriver sur les crêtes. On fait une petite pause rafraîchissante au bord du lac du Pioui puis c'est reparti. Une fois là-haut, la vue à 360° est à couper le souffle !! On est impressionnés par l'immensité qui s'étend face à nous. Ce n'est que de la nature, il n'y a aucune présence humaine visible sur des kilomètres à la ronde. Grandiose !
Le Pioui, Parc National des Grands JardinsAu sommet, la végétation est totalement différente des bois et forêts de la vallée. On évolue dans une tourbière et une végétation alpine balayées par les vents. On se balade de sommet en sommet en suivant les crêtes. Après plusieurs kilomètres, le Pioui rejoint un sentier bien plus populaire car plus accessible, le sentier du Mont Du Lac Des Cygnes. Ce mont pelé balayé par les vents offre une vue incroyable sur la vallée de Charlevoix, le massif Laurentier et jusqu'au Saint-Laurent qu'on aperçoit au loin entre deux montagnes.
Mont du Lac des Cygne, Parc des Grands JardinsL'Acropole des Draveurs est l'un des sentiers les plus connus au Québec. C'est un incontournable pour quiconque aime randonner ! Il se situe au fond du parc national des Hautes Gorges de la Rivière Malbaie, sur la rive Ouest du Saint Laurent.
Très prisé, cette randonnée est également très fréquentée. Pour éviter la foule et devoir gravir la montagne en file indienne, mieux vaut partir tôt ! Il nous faut un peu moins de 2 heures pour gravir les 800 m de dénivelé positif, en faisant des pauses seulement pour boire. En haut, trois sommets se succèdent, balayés par les vents. Du premier sommet, on découvre une vue incroyable sur la rivière Malbaie en contrebas et sur les monts environnants. Le vent souffle en rafales glacées.
L'Acropole des Draveurs Pour rejoindre les deux autres sommets, il faut marcher encore un peu, totalement à la merci du vent. Mais le paysage vaut le détour.
L'Acropole des Draveurs Une fois redescendus, il suffit de lever la tête pour admirer la falaise sur laquelle on était perchés ! Magnifique sentier que celui de l'Acropole des Draveurs ! On a bien fait de partir tôt car on a croisé un monde fou qui montait lorsqu'on descendait.
On était là-haut !