Le massif de la Chartreuse se situe dans les pré-Alpes françaises, entre Grenoble au sud et Chambéry au nord. Véritable navire de calcaire voguant vers le sud, la proue étant la Dent de Crolles (2062m), la poupe le Granier (1933m), la réserve naturelle est une mince bande montagneuse, préservée de tout accès motorisé. Elle a été créée en 1997 pour sauvegarder ce site magnifique un temps menacé par des projets touristiques. C'est un espace fragile abritant une biodiversité d'une richesse inestimable (700 espèces de plantes, 50 espèces de mammifères, 75 espèces d'oiseaux...).
Le massif de la Chartreuse et la délimitation de la réserve naturelle Depuis que nous sommes arrivés dans la région, cet endroit est devenu mon terrain de jeu favori. Été comme hiver, je suis ébahi à chaque fois que je monte là-haut et prend beaucoup de plaisir à arpenter les sentiers, découvrir de nouvelles curiosités, observer la faune et la flore. Les quatre saisons sont très marquées et permettent à la montagne de présenter différents visages au cours de l'année.
A l'automne, la forêt se pare de jaune, orange, rouge, marron :
En hiver, sur les hauteurs, une bonne partie de la nature se met en pause :
En hiver, les skis de randonnée ou les raquettes sont les seuls moyens d'accéder au plateau Au printemps, les couleurs reviennent et la vie reprend :
Le massif étant constitué de calcaire (une roche qui se dissout avec l'action de l'eau) il n'y a aucun lac en Chartreuse, mais de nombreuses grottes, rivières souterraines. A ce jour 250 km de réseau karstiques ont été répertoriés. La grotte de la Balme à Collomb explorée par des spéléologues en 1988 a permis la découverte d'une immense cavité renfermant des milliers d'ossement d'ours des cavernes qui avaient pour habitude d'hiverner dans les lieux.
A l'entrée de la Balme à Collomb Le trou du Glaz Grotte de la Rousse La réserve recèle d'une multitude de curiosités, comme des arches, dont certaines sont devenues célèbres dans la région :
Différentes arches, dans les secteurs de la Dent de Crolles et de l'Aulp du Seuil Qui dit rivières, dit cascades. Un exemple avec le Guiers Vif qui surgit d'un réseau souterrain dans le cirque de Saint Même :
En étant discret et patient, les rencontres avec la faune locale sont possibles. Le bouquetin a été réintroduit par l'homme en 2010, la marmotte dans les années 1980. Le chamois a toujours été présent.
Bouquetin, marmotte et chamois On rencontre également de nombreux oiseaux. Les plus emblématiques sont la chouette chevêchette, le tétra-lyre et l'aigle royal. Par contre, il est plus facile d'observer des choucas, l'Accenteur alpin ou le Martinet noir qui virevolte dans les falaises !
Martinet, Accenteur alpin et Choucas Enfin, pour finir, les papillons. Je n'ai pas trouvé d'information, mais il y a sûrement plusieurs dizaines d'espèces dans la réserve. En voici un petit échantillon, capté au cours de mes randonnées :