#2 Jordanie

Deuxième étape de notre tour du monde, la Jordanie : ça va chauffer !
Dernière étape postée il y a 190 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
Du 26 août au 11 septembre 2022
17 jours
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Publié le 28 août 2022

Marhaba ! Bienvenue à Amman, une ville absolument incroyable, gaie, bigarrée, accueillante. Nous sommes arrivés par une canicule qui va s'installer toute la semaine et fait souffrir même les Jordaniens. Heureusement l'air est sec, contrairement à Istanbul (et l'ouest de la Jordanie que nous allons sillonner 🤭).

Nos ballades sont donc limitées et surtout vespérales (tiens, c'est la prof de latin qui écrit).


Downtown, les marchés
Premier soir en visite dans les labyrinthes des marchés avec notre guide Ibrahim
Un Français tout ébaubi...
Fruits glacés, régal de Palestine et réconfort officiel des marcheurs !
La citadelle avec le temple d'hercule.
Régal au Sufra
Petit-déjeuner consistant avant l'aventure du jour

Je vous écris en route pour... Jérusalem !!!

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Publié le 31 août 2022

A lire pour s'endormir, c'est long !

Aller à Jérusalem par la voie terrestre en traversant le Jourdain au pont Allenby : un projet qu'on savait soumis aux aléas de la situation locale, et en effet une expérience dont on se souviendra !

Pour parcourir ces 100 petits kilomètres, il faut en théorie :

- prendre un taxi jusqu'aux bureaux jordaniens,

- montrer le passeport, le visa, acquitter une taxe aller-retour de 10 JOD

- acheter un billet pour le bus autorisé à conduire les passagers sur les 15km qui constituent la frontière (les pressés qui en ont les moyens prennent un taxi special)

- traverser le pont Hussein dans ce bus, le conducteur se chargeant de montrer les passeports aux gardes jordaniens

- puis israéliens de l'autre côté

- on vous dépose aux bureaux israéliens ou vous devez passer différents checkpoints, rassurer les agents sur vos intentions purement touristiques et votre destination (pas les territoires), et obtenir d'autres petits papiers à glisser dans votre passeport.

- si vous avez des bagages, pas de chance, il y a des guichets en plus.

- vous passez la douane

- une fois sorti, vous prenez un minibus Sharut pour Jérusalem, qui part quand il est plein. Vous traversez le désert de Judée puis les territoires de Cisjordanie, et vous arrivez à la Porte de Damas.

Ce trajet n'est pas à tenter ni vendredi ni samedi, forcément.


Voilà pour la théorie. Maintenant voici notre expérience...

Jusqu'à Allenby, pas de problème. On découvre la conduite locale en prévision de notre road trip, on traverse les palmeraies et bananeraies (eh oui !).

Côté administration jordanienne, ça va toujours. Contrôle des sacs succinct, conversation agréable avec un Palestinien âgé qui brosse avec pudeur l'histoire difficile de son peuple.

Montés dans le bus autorisé, on attend 1h30 qu'il soit plein. Le sourire nonchalant de notre chauffeur, aux allures de capitaine Stubing, aurait dû nous mettre la puce à l'oreille : on se sait pas quand on arrive !

Devant les gardes jordaniens avant le pont, il gare le vehicule et nous laisse enfermés pendant près de 2h. Les taxis vip et les camions passent, les tasses de thé aussi devant la cambuse.

La traversée du petit pont se fait au pas de l'escargot, dans des embouteillages faramineux.

A l'arrivée au terminal israélien, les bagages sont balancés sur la chaussée (on se félicite de ne pas en avoir).

La traversée des différents checkpoints du terminal nous prend près de 2h. On doit attendre le numéro attribué au passeport du chef de famille, mais quelque chose cloche : ce sont toujours les mêmes numéros qui défilent, la plupart des desks sont fermés.

Nous sommes séparés, nous attendons Alexandre dehors. On essaie de profiter de la climatisation, mais les gardes nous refoulent dehors. On note leur regard complètement méprisant. L'habitude de parquer les Palestiniens.

Ensuite près de 2h d'attente encore par 43° à l'ombre,mais l'attente se fait côté soleil.Pour des raisons non connues mais supposées les Palestiniens de la compagnie de bus autorisée, Sharut, refusent de nous vendre des tickets. Et en plus il n'y a pas de bus. Nous sommes sauvés par un grand-père charismatique, sans doute arabe chrétien accompagnant sa petite fille arrivant d'Angleterre. Il nous obtient les tickets,jouant d'autorité et nous garde des places.

Dans l'attente et la foire d'empoigne pour enfin entrer dans le véhicule, une jeune Palestinienne fait plusieurs malaises. Aucune réaction du mari qui refuse poliment l'eau qu'on lui propose.il faut attendre un bon moment pour qu'il accepte de la mettre à l'ombre.

Encore des checkpoints armés, la traversée de territoires d'une pauvreté sans nom, et nous voici largués 500m avant la destination.

Bilan : Plus de 6h pour parcourir 15km. Un aperçu saisissant des haines locales, des multiples côtés. Le triste tableau du quotidien des Palestiniens. Et si vous espérez que votre sort de touriste européen sera meilleur, vous rêvez ! Tout le monde est trop occupé à se haïr pour vendre du rêve.

Mais bilan du bilan : qu'est-ce qu'on est heureux de l'avoir fait !!!


Allez, quelques photos et ensuite la récompense sublime : Jérusalem !



Pour l'instant, ça va !
En plein no man's Land, des petits bergers qui ne feront pas la rentrée...
Admirez la spécialité locale : la barrière qui précède et protège une barrière...
La porte de Damas !
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Publié le 31 août 2022

Déserte en raison de la rentrée ? De la chaleur ? Des troubles en Irak ?

Mais tellement belle !


Les Palestiniens ne veulent décidément pas nous voir, mais les autres sont accueillants et ont à cœur de partager les merveilles de leur ville. Et pour Iris, ambiance mystère, Poudlard orientale, le rêve !



Les haredim, pressés comme le lapin d'Alice.
Dépôt de Torah devant une petite yeshiva sur la muraille.
A défaut de pouvoir aller en Éthiopie...
La chapelle de l'ange et le tombeau, guidés par un moine orthodoxe qui montre comment embrasser les reliques.
Et chez le vieil Arménien, Iris a chanté Schema Israel
Une bar mitsvah devant le mur! 
 Et un hôtel qui semble vous chuchoter des secrets millénaires!
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Publié le 3 septembre 2022

Tout d'abord, nous vous présentons WaloufWalouf-Malika-Rodolphe-PQ-béton, petite princesse des routes et du djabal jordaniens.

Nous n'avons pas réussi à nous mettre d'accord sur son nom, mais nous lui adressons à chaque montée une prière fervente, en la remerciant pour la clim qu'elle nous dispense généreusement. 44°, on reprendra l'écologie plus tard...

J'ai une photo des pneus que je garde secrète, pour ne pas vous inquiéter 😂

Intérieur jordanien...
Chasse d'eau 😁
Attention aux repas jordaniens, c'est BEAUCOUP TROP
Sur les pas de Moïse... On espère que les Hébreux ont "voyagé" en hiver !
L'église construite par les moines franciscains, absolument superbe !
N'est-ce pas ?
Madaba. Ville chrétienne (enfin un peu!)
Et la fameuse carte de Madaba (c'est la mosaïque)

Pause animale.

En route pour la mer morte !

Oubliez vos standards, il fait TRES chaud. D'où le chapeau.

Voilà, c'est fait : nous nous sommes baignés dans la Mer Morte. Quelle drôle d'expérience ! Moi j'ai eu l'impression d'être un Thomas Pesquet ventripotent et incapable de rétablir la verticale, Iris s'est sentie rongée par le sel, et Alex... est resté une heure à faire la planche. (Je crois qu'il n'arrivait pas à revenir, mais chut!) Si vous avez déjà pris un bain dans de l'essence, sachez aussi que c'est très proche comme expérience.

Pour l'hôtel, oui, on a craqué. Désolée, Laurent !

 Parfois une pause s'impose.

Walouf-etc a réclamé elle aussi une séance au spa. A voir tous les étals qui vendent des pneus le long des routes, on se doutait bien que ça arriverait... On nous a prevenus à coups d'appels de phares, et 3 minutes plus tard, on arrivait chez notre gentil garagiste. Pour 10 euros, on repart tout neufs !

Le krak d'al Karak, une des nombreux châteaux croisés du désert. Ambiance Indy et décrépitude patrimoniale.

On peut l'appeler le bout du tunnel. 

Wadi ben Hammad

Sans commentaire. Le paradis. La route a elle seule est une aventure incroyable.

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Publié le 11 septembre 2022

Après les fortes chaleurs de la fin de l'été, il est temps d'aller chercher la fraîcheur aux frontières de l'Arabie Saoudite. Mais d'abord un détour par la cité Nabatéenne: Pétra, ville de pierre, de marché,de cavernes taillés et de bédouins-pirates. Des lumières magiques dans un décor martien.

D'abord, entrer dans la faille et marcher dans la fraîcheur  
Mais?Mais?Mais? Que voyons-nous donc? 
Un Trésor ! L'entrée de la cité 
Pause Café-thé avant dans une halte taillée dans la roche .
 Des tombeaux, des lieux de vie, des ruines habitées (les alcôves servent de maisons temporaires aux gens du coins)
Une rude ascension jusqu'au monastère (vraiment rude) 
 Et un retour en âne sous le soleil!

Direction le Sud ! Nous faisons halte à Aqaba pour nous essayer au snorkeling.

La ville est assez laide (et sale forcément). C'est un port de commerce combiné à une station balnéaire (hum) moderne, à une zone d'extraction de sable et à une zone franche. La bière est enfin abordable, mais il fait une cheir humide et simplement atroce ! Un après-midi pour espérer apercevoir un beau poisson. La plage est jonchée de mégots et on entend le bouclier antimissile israélien qui fait son office en face, de l'autre côté du golfe. Bref, c'est mal parti. Sur le spot "gorgon 1", les employés du club de plongée nous louent le matériel et nous indiquent la marche à suivre. Ils sont très sympathiques, mais on est toujours dubitatifs...

On avance, palmés comme des canards, 3, 4 mètres, on se glisse prudemment dans l'eau, et.... OUAHHHHHH !!!

Pas de photos faute d'équipement, et surtout nous préférons consacrer toute notre attention au spectacle merveilleux qui se déploie sous nos yeux. On progresse main dans la main, pour partager chaque découverte incroyable en se serrant la paume : poissons clowns, perroquets, demoiselles, raie pastenargue, oursins gigantesques, et tous ceux dont on ne connaît pas le nom, vivent, juste sous la surface de cette eau banale, une existence insoupçonnée. Il y a les solitaires, les grégaires, ceux qui apprécient les bulles que nous créons et nous suivent à la trace sans jamais nous toucher, ceux qui défendent l'accès à leur magnifique corail, prenant un air courroucé à notre approche... Ils semblent tous très occupés à bouter ou à suivre un copain, dans un balet calme, multicolore, éclairés par les rayons d'un soleil qu'ils ne connaissent pas.

On met la tête dehors, pour enfin ouvrir grand la bouche de surprise, on la remet. Ils sont toujours là. Dehors, dedans, dehors, dedans... les deux mondes persistent, ignorants l'un de l'autre... On est heureux que celui de l'eau continue à nous épater de sa beauté, quand celui d'en haut est décidément bien moche...




Sur les traces de Lawrence d'Arabie


Et enfin, l'horizon de notre voyage, le désert du Wadi Rum, où nous allons passer 2 jours chez des Bédouins.


Beaucoup de sable, quelques rochers 
Un camp de bédouins derrière de futures bédouines. 
 Un peu de vadrouille et une pause pique-nique/sieste pour notre guide Sayyed.
Y'a de la vie en plein désert ! 
 Et le soir tombe sur notre camp.
Repas délicieux sorti du four bédouin, et petit concert de oud.
 pétroglyphes en écritures antiques, foufique notamment.
 La nuit là-bas n'est pas tout a fait la nuit.

Après une de sommeil parfait, nous rentrons au village à l'ancienne, avec notre (très) jeune guide, Mohammed, amateur de courses de chameaux.

soit presque 5 heures à dos de dromadaire! 
Halte repas (les animaux profitent de nos restes)
Et voici Mango, la douce monture d'Iris
Oui, c'est sublime....
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