Pour aujourd'hui, j'ai choisi une excursion avec Viator, pour pouvoir aller sur le volcan puis sur l'île de Thirassia. Le bateau, Aphrodite, part du port de Fira, il faut donc descendre tous les escaliers qui sentent plus que jamais le crottin. Pas moyen que je les remonte ensuite en plein cagnard, je prendrai le téléphérique! Je m'installe à l'arrière, à l'ombre, avec une gentille mamie qui me tape la discute. Une mamie plutôt sportive, ouverte d'esprit, qui voyage seule depuis que son mari est décédé il y a deux ans. Au départ je voulais l'éviter, en me disant que c'était le genre de personne à me tenir la jambe, mais au final j'ai eu une très bonne surprise.
Notre premier arrêt est le volcan, sur l'île de Nea Kameni, qui signifie "la nouvelle brûlée". Nous avons un guide polyglotte anglais, français et italien (et grec), qui nous explique beaucoup de choses et qui est très organisé. Il nous faut environ 30 minutes pour monter tout en haut du cratère, sous la chaleur. J'essaye d'économiser mes forces pour monter à Thirassia tout à l'heure, car ça ne va pas être une mince affaire.
C'est un volcan encore actif, mais dormant. Il dégage quelques fumerolles et sa dernière éruption date de 1970. C'est lui qui a donc englouti Akrotiri et la civilisation minoenne, et il est considéré comme l'un des points possibles de l'Atlantide, parmi 11 autres. Le commandant Cousteau y avait même fait une expédition pour ses recherches! Normalement son fils devait reprendre ses travaux, mais le covid l'en a empêché.
La suite de notre excursion nous emmène sur l'autre île, Pareai Kameni, pour nous baigner dans des sources chaudes où l'on peut trouver de la boue avec des vertus cosmétiques. On a le droit de sauter du haut du bateau dans l'eau turquoise! Un kiff total. Il faut ensuite nager jusqu'au bord, où l'eau devient marron. Je m'applique de la boue sur la figure, et les épaules. Ma peau en sort toute douce! Cependant il y a beaucoup de monde, et nous n'avons qu'une demi heure. Nous retournons tous au bateau qui "nous appelle", non sans avoir encore une fois sauté du pont. Il est en soi très agréable, il y a de la musique que j'aime et un mini bar, et au final il est assez grand pour que nous ne soyons pas tous les uns sur les autres. Et les toilettes sont carrément de la taille d'une petite salle de bains! Pratique pour se changer.
Notre prochain arrêt est l'île de Thirassia, que j'avais vraiment envie de visiter, d'où l'excursion car il n'était pas possible d'y aller autrement, à part en bateau taxi depuis Ammoudi, 40 euros aller. Non merci. Nous débarquons dans le petit port de Korfos, où toutes les petites tavernes accueillent les touristes. Mais moi, j'ai décidé de faire l'ascension de l'espèce de muraille qui mène au village. A cette heure là, ce n'est pas facile, et la pente est très raide malgré les quelques marches. Mais heureusement, j'ai fait assez d'exercice pour tenir le coup. Et je ne regrette rien: là haut, le village semble hors du temps. C'est probablement le cas de beaucoup de petits villages grecs dans des îles plus authentiques, mais à Santorin, c'est comme une petite bulle. J'en profite aussi pour descendre de l'autre côté de l'île, où je ne trouve rien d'autre que des cavernes et des ânes, et une petite église en plein milieu de nulle part.
J'ai le temps de remonter au village, et de redescendre sans me casser la figure, et même de prendre une glace et de me baigner après tous ces efforts avant que le bateau ne parte.
Pour la dernière partie, nous faisons une petite croisière sur la caldera, pour admirer Oia d'en bas. L'eau est d'un bleu intense, magnifique, de ce côté de l'île.
Il est ensuite temps de se dire au revoir. Je pense que c'est la meilleure journée que j'aie passée sur place! Finalement, les trucs à touristes, parfois, ça a du bon. Mais Thirassia est certainement mon highlight du séjour, et puis, sauter du haut du bateau, quand même ... !